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La Bénédictine
Le rythme de vie bénédictin très ordonné, et bien équilibré,
dans l’espace, dans le temps et dans la vie en communauté, a
pénétré toute l’existence d’Hildegarde. Les piliers de la vie
spirituelle — prière et travail, études et lectures spirituelles,
solitude et vie en commun — imprègne toute sa pensée et son
action, et ont été à la racine de toute son œuvre et de son
ministère. La vie d’Hildegarde et tout son quotidien, comme
tous les moines et moniales, a été défini par les Ecritures.
Dans le monastère, la liturgie régule le rythme de la journée.
Les temps de prière ponctuent les différentes tâches. Cela
favorise le calme et la concentration et nous aide à
considérer toutes choses devant Dieu et dans son regard, et
ainsi, de se focaliser sur l’essentiel. Ainsi donc, toute chose
devient connectée et intimement liée à Dieu.
Pour Hildegarde, le canon des valeurs bénédictines — l’amour
de Dieu et des hommes, l’attention et l’empressement à
écouter, le respect et l’hospitalité, la compassion et la
bienveillance, la liberté et la constance, la paix et la
responsabilité, l’oubli de soi et la modération, la gratitude et
l’humilité — est le pilier sur lequel elle s’appuie, et la source
même de ce qu’elle effectue. Dans ce sens elle est une réelle
sainte bénédictine.
Sainte Hildegarde a été profondément formée par
la pensée bénédictine. De cela, elle a tiré de la
force pour sa mission de prophète. De là est
enracinée sa force pour proclamer sa foi - il y a
900 ans comme aujourd‘hui. Pour moi, c‘est un
don de la grâce de Dieu que de tous les papes, il
(Benoît XVI) soit le premier à porter le nom de
notre ordre de frères bénédictins, et proclame
Hildegarde comme Docteur de l‘Eglise.
Edeltraud Forster OSB
Abbesse em. de l‘abbaye de Ste Hildegarde
« La première lueur du jour représente les paroles de
l‘enseignement apostolique, et l‘aurore signifie le
commencement de cette règle de vie qui a germé dans le
désert et les grottes après cet enseignement; le soleil
indique la voie distincte et bien tracée ensuite par mon
serviteur Benoît, que j‘ai fait passer par un feu ardent, en lui
apprenant à honorer (…). En effet ce Benoît est un autre
Moïse. »
Hildegarde, Liber Scivias, 5ème Vision, IIème partie
Depuis que Saint Benoît a écrit cette Règle dans la crainte
de Dieu, dans la charité, l‘amour et la grâce, rien ne doit
être ni ajouté ni retiré à celle-ci, puisqu‘il n‘y
manque rien, depuis que ce fut écrit et présenté
à la perfection par le concours du Saint
Esprit.
Hildegarde, Explications de la Règle de Saint Benoît, II.3
Edeltraud Forster OSB, Abbesse em.
et Clementia Killewald OSB †, Abbesse,
Les 38ème et 39ème successeurs des
Sainte Hildegarde