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Gaumont Pathé! Le mag - Février 2018

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FÉVRIER <strong>2018</strong><br />

LA CH’TITE<br />

FAMILLE<br />

DANY BOON REPART DANS LE NORD POUR UNE NOUVELLE COMÉDIE IRRÉSISTIBLE<br />

Tendance<br />

La renaissance du cinéma<br />

indépendant américain<br />

Jean Dujardin<br />

en<br />

5 dates<br />

FOCUS<br />

<strong>Le</strong> Labyrinthe, Cinquante Nuances...<br />

Où en sont les sagas young adult ?


DANY BOON REPART DANS LE NORD POUR UNE NOUVELLE COMÉDIE IRRÉSISTIBLE<br />

La renaissance du cinéma<br />

indépendant américain<br />

FÉVRIER <strong>2018</strong><br />

Où en sont les sagas young adult ?<br />

GAPA_271_p1.indd 1 18/01/<strong>2018</strong> 14:10<br />

Sommaire<br />

04<br />

06<br />

LA CH’TITE<br />

FAMILLE<br />

DIX ANS APRÈS BIENVENUE CHEZ LES CH’TIS,<br />

Tendance<br />

Jean Dujardin<br />

en<br />

5 dates<br />

FOCUS<br />

<strong>Le</strong> Labyrinthe, Cinquante Nuances...<br />

EN COUVERTURE<br />

La Ch’tite Famille<br />

©EddyBriere<br />

271 février <strong>2018</strong>. Éditeur : <strong>Le</strong>s Cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong><br />

Éditions - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directrice de la<br />

publication : Caroline Ménager / Coordinatrice : Marianne<br />

Chalubert / Assistant éditorial : Alexis Audren / Attachée<br />

éditoriale : Elsa Colombani / Rédacteur en chef : Gaël<br />

Golhen / Direction Artistique : Samuel Smith / SR : Isabelle<br />

Calmets, Estelle Ruet. Conception maquette et réalisation :<br />

PREMIÈRE MEDIA, 105, rue La Fayette RCS Paris – 820<br />

201 689 / Régie publicitaire : TALENT GROUP - 24 place<br />

du Général Catroux, 75017 Paris ; contacts : Faustine Nataf,<br />

directrice générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr<br />

- Crédits : La Ch’tite Famille ©EddyBriere (couverture)<br />

©DavidKoskas (page 6 à 8). Tous droits réservés. - Impression :<br />

Imprimé en France par BLG Toul. <strong>Le</strong> papier utilisé est issu<br />

de forêts gérées durablement. Provenance papier : Autriche.<br />

Taux de fibres recyclées : 18 %. Euthrophisation : 0,006 KG/<br />

TO de papier. 100 % PFEC. Cahier Paris : <strong>Le</strong> papier utilisé<br />

est issu de forêts gérées durablement. Provenance papier :<br />

Alle<strong>mag</strong>ne. Taux de fibres recyclées : 0 %. Euthrophisation :<br />

0,016 KG/TO de papier. 100 % PFEC. © <strong>Le</strong> <strong>mag</strong>azine des<br />

cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong> <strong>2018</strong>. <strong>Le</strong>s dates de sortie sont<br />

données sous toutes réserves ; des changements indépendants<br />

de notre volonté peuvent intervenir.<br />

CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ.<br />

22<br />

04<br />

GIVE ME FIVE<br />

Jean Dujardin<br />

06 ÉVÈNEMENT<br />

La Ch’tite Famille<br />

10 TENDANCE<br />

<strong>Le</strong> cinéma US indépendant<br />

12<br />

L’INSOLITE DU MOIS<br />

L’Apparition<br />

14 FOCUS<br />

Cinquante Nuances plus claires et<br />

<strong>Le</strong> Labyrinthe : <strong>Le</strong> Remède Mortel<br />

16 CINÉ KIDS<br />

18 LE GUIDE ALTERNATIF<br />

ŒIL POUR ŒIL<br />

19 Margot Robbie vs. Maggie<br />

Grace<br />

20 RENCONTRE<br />

Chadwick Boseman pour<br />

Black Panther<br />

25<br />

21<br />

22<br />

25<br />

26<br />

26<br />

LE RÉALISATEUR DU MOIS<br />

Clint Eastwood pour<br />

<strong>Le</strong> 15 H 17 pour Paris<br />

ZOOM SUR...<br />

Phantom Thread<br />

COUP DE CŒUR<br />

La Forme de l’Eau<br />

– The Shape of Water<br />

L’AUTRE REGARD<br />

Jusqu’à la garde<br />

27 IL ÉTAIT UNE FOIS…<br />

<strong>Le</strong> Seigneur des Anneaux<br />

28 ACTUS<br />

30 SPECTACLES AU CINÉMA<br />

32 GUIDE DES SORTIES<br />

du mois de février<br />

34 PROCHAINEMENT<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 3


2005<br />

Après les années télé (la révélation dans<br />

« Graines de stars », la sitcom Un gars,<br />

une fille), Jean Dujardin explose au cinéma<br />

avec Brice de Nice, tiré d’un personnage<br />

de sketch.<br />

« Je faisais des petits modules avec<br />

ce personnage en 1999 au sein<br />

des Nous Ç Nous. Puis je l’ai lâché<br />

pendant cinq ans et il a continué à<br />

vivre à travers un site web créé par<br />

d’autres. Quand j’ai constaté qu’on<br />

m’appelait Brice dans la rue, j’ai<br />

mesuré le phénomène... »<br />

GIVE ME FIVE<br />

2006<br />

Surfant sur la vague de Brice de Nice, Jean<br />

Dujardin impose un nouveau personnage<br />

mythique, l’espion bas de plafond d’OSS 117 :<br />

<strong>Le</strong> Caire, nid d’espions de Michel Hazanavicius.<br />

« Ce qui caractérise OSS 117, c’est<br />

son côté très français. Il s’agit<br />

d’un type autocentré, dont il a fallu<br />

travailler l’allure, la gestuelle,<br />

les expressions, même les sourcils !<br />

Il fallait aussi lui attribuer<br />

le vocabulaire le plus désuet<br />

possible, c’était très amusant. »<br />

2011<br />

Cinq ans après le premier OSS 117, et sa suite<br />

OSS 117 : Rio ne répond plus, Jean Dujardin<br />

retrouve Michel Hazanavicius pour un projet fou :<br />

un film muet en noir et blanc. Grâce à The Artist,<br />

le comédien décrochera notamment l’Oscar du<br />

Meilleur Acteur.<br />

« J’ai été très heureux de tourner<br />

dans les studios mythiques<br />

de Hollywood. Dans mon sourire et<br />

dans mes rires, il y a aussi ce plaisir<br />

fou d’être à la Warner. C’est ce qui<br />

donne à George Valentin cette tête<br />

d’ahuri fier de lui. »<br />

JEAN DUJARDIN<br />

DANS LE RETOUR DU HÉROS DE LAURENT TIRARD,<br />

JEAN DUJARDIN INTERPRÈTE UN RÔLE TAILLÉ<br />

SUR MESURE : CELUI D’UN MYSTIFICATEUR BONDISSANT,<br />

DRÔLE, IMPAYABLE. RETOUR SUR SON PARCOURS<br />

EN CINQ DATES CLÉS.<br />

PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />

<strong>2018</strong><br />

La parenthèse américaine vite fermée, Jean Dujardin<br />

est revenu en France avec plaisir, notamment auprès<br />

de Laurent Tirard qui l’a dirigé en 2016 dans<br />

Un homme à la hauteur. Ils se retrouvent pour<br />

<strong>Le</strong> Retour du héros.<br />

« Avec Laurent, nous partageons, non pas<br />

une nostalgie, mais un souvenir d’enfance<br />

des films de Jean-Paul Rappeneau,<br />

de Jean-Paul Belmondo. Ces ressorts<br />

de comédie nous ont nourris et, avec<br />

ce film, nous nous sommes offert le plaisir<br />

de les remettre au goût du jour... »<br />

2013<br />

Après The Artist et les Oscars, tout Hollywood<br />

le veut. Jean Dujardin accepte de faire<br />

une apparition dans <strong>Le</strong> Loup de Wall Street du<br />

grand Martin Scorsese. Une expérience mitigée.<br />

« Quand je me suis découvert dans<br />

le film, je me suis trouvé très...<br />

facultatif. Mais j’étais content.<br />

Et on sent que ça a fait plaisir à tout<br />

le monde. C’était une belle participation<br />

mais c’est incomparable avec le travail<br />

fourni sur un OSS 117, par exemple. »<br />

LE RETOUR DU HÉROS<br />

Réalisation : Laurent Tirard<br />

Avec : Jean Dujardin, Mélanie Laurent...<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 30<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

4<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


ÉVÉNEMENT<br />

ÉVÈNEMENT<br />

Dany<br />

I N T E R V I E W<br />

Boon<br />

LE NOUVEAU FILM DE DANY<br />

BOON N’EST PAS LA SUITE<br />

DE BIENVENUE CHEZ LES<br />

CH’TIS MAIS EN A LA SAVEUR.<br />

RENCONTRE AVEC LE PATRON<br />

DE LA COMÉDIE FRANÇAISE.<br />

PAR DIDIER LASSELIN<br />

Dix ans après Bienvenue chez<br />

les Ch’tis, voici La Ch’tite Famille.<br />

Antoine et Annabelle auraient-ils eu<br />

des enfants ? Rien de tout ça. Dany<br />

Boon signe une nouvelle comédie<br />

originale dans laquelle il s’est donné<br />

le rôle d’un designer star imbu de sa<br />

personne qui a éradiqué toute trace<br />

de son passé ch’ti en se prétendant<br />

orphelin ! Jusqu’au jour où sa famille<br />

débarque à Paris et le confronte à<br />

ses mensonges. Drôlerie et générosité<br />

au programme. Comme Bienvenue<br />

chez les Ch’tis, donc.<br />

Il a longtemps été question d’une suite<br />

à Bienvenue chez les Ch’tis que vous<br />

n’avez finalement pas tournée…<br />

Pour être exact, on voulait que<br />

je tourne une suite, mais pas moi !<br />

Depuis mes débuts, je parle de mes<br />

origines. En 2003, déjà, je fêtais mes<br />

dix ans de carrière avec un spectacle,<br />

A’s Baraque et en ch’ti, qui esquissait<br />

Bienvenue chez les Ch’tis. Après<br />

l’énorme succès du film, j’avais envie<br />

d’une comédie plus personnelle<br />

qui évoquerait la famille, mais l’idée<br />

a mis du temps à germer. J’ai écrit une<br />

6<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


Dany Boon<br />

et Laurence Arné.<br />

première version en 2010, une autre<br />

en 2014, puis une définitive en 2016.<br />

<strong>Le</strong> fait que La Ch’tite Famille sorte<br />

dix ans pile après Bienvenue<br />

chez les Ch’tis est donc un hasard ?<br />

Totalement.<br />

<strong>Le</strong> film raconte comment une<br />

star du design a volontairement perdu<br />

son identité et ses racines<br />

en s’installant à Paris. Ce n’est<br />

pas vraiment votre histoire ?<br />

C’est même l’inverse ! J’ai toujours<br />

assumé mes origines alors que tout<br />

le monde me conseillait, à mes débuts,<br />

de perdre mon accent.<br />

Pourquoi le monde du design et non pas<br />

celui du cinéma, par exemple ?<br />

Je me méfie des films qui parlent<br />

du cinéma, même s’il y en a de très<br />

réussis. <strong>Le</strong> 7 e art est là pour sublimer<br />

la vie des gens, qui n’ont pas<br />

envie qu’on leur évoque l’envers<br />

du décor. Pour en revenir au design,<br />

cela fait écho à ma formation<br />

de dessinateur, puisque j’ai été<br />

diplômé d’arts graphiques<br />

en Belgique.<br />

On i<strong>mag</strong>ine que vous vous êtes amusé<br />

à i<strong>mag</strong>iner ces chaises biscornues<br />

ou ces tables d’un seul bloc…<br />

J’ai en effet dessiné une partie<br />

des meubles du film. On a même créé<br />

un catalogue pour l’occasion. Sur<br />

le plateau, il fallait faire attention<br />

à ce que les gens ne s’asseyent<br />

pas sur les chaises à trépied !<br />

<strong>Le</strong> film se moque assez rudement<br />

du monde de l’art contemporain<br />

où tout est un peu mesquin :<br />

les formes des œuvres, les gens…<br />

Oui et non, car le couple que j’incarne<br />

avec Laurence Arné, très arrogant<br />

et pédant au début, évolue, apprend<br />

à être plus connecté à ses émotions.<br />

C’était important pour moi de<br />

ne pas opposer d’un côté des Ch’tis<br />

pas éduqués mais chaleureux et, de<br />

l’autre, des Parisiens snobs sans cœur.<br />

À un moment donné, Line Renaud<br />

demande à votre personnage : « Qu’estce<br />

qui te dit que t’as réussi ?» On dirait<br />

que cela s’adresse à Dany Boon.<br />

(Il sourit.) Non, mais c’est ce que<br />

je pense de la notoriété : quelque<br />

chose de très abstrait, d’absolument<br />

pas acquis, d’éphémère. L’important<br />

est de rester dans le vrai. De ne jamais<br />

oublier d’où l’on vient.<br />

Il y a plein de nouveaux venus dans<br />

votre cinéma, comme Pierre Richard.<br />

Avez-vous assouvi un fantasme<br />

de môme en travaillant avec lui ?<br />

Vous pensez bien, il est de<br />

Valenciennes en plus… Il était content<br />

de jouer des scènes très visuelles<br />

et m’a dit que je lui avais rendu<br />

ses 30 ans. On ne lui fait plus faire<br />

ça – les comédies d’aujourd’hui<br />

sont trop bavardes.<br />

Parmi les nouvelles têtes,<br />

il y a l’incroyable Laurence Arné<br />

qui prend la place d’Alice Pol<br />

auprès de vous…<br />

Elles ont deux comiques très<br />

différents. Alice a un côté clownesque,<br />

maladroit, tandis que Laurence<br />

a un aspect plus raide qui contrastait<br />

bien avec la ch’tite famille.<br />

Laurence Arné, Valérie Bonneton,<br />

Line Renaud… Vous semblez<br />

particulièrement aimer les actrices<br />

de tempérament qui vous disputent<br />

la vedette, voire qui vous la volent.<br />

Dans Raid dingue, Alice avait même le<br />

rôle principal. <strong>Le</strong> fait d’écrire avec une<br />

femme, Sarah Kaminsky, me permet<br />

en effet de m’éloigner des canons de<br />

la comédie française, plutôt masculine.<br />

Sans en dire trop, il y a un hom<strong>mag</strong>e<br />

involontaire, puisque vous avez tourné<br />

le film avant sa mort, à Johnny Hallyday.<br />

A-t-il pu le voir ?<br />

Malheureusement non, je n’avais pas<br />

terminé le montage... Johnny était<br />

un ami. C’était le seul à qui je donnais<br />

des DVD de mes films avant leur sortie.<br />

En avez-vous fini avec les Ch’tis<br />

au cinéma ?<br />

Non, pourquoi ? J’adore filmer<br />

ma région. D’ailleurs, Rien à déclarer<br />

se passait aussi dans le Nord.<br />

Je ne m’interdis rien.<br />

“J’ai toujours assumé mes origines<br />

alors que tout le monde<br />

me conseillait, à mes débuts,<br />

de perdre mon accent.”<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 7


ÉVÈNEMENT<br />

La Ch’tite Famille<br />

Valérie Bonneton, Guy <strong>Le</strong>cluyse, Line Renaud,<br />

Dany Boon et Pierre Richard.<br />

LA NOUVELLE COMÉDIE DE DANY BOON EST UNE ODE À LA FAMILLE ET AU NORD.<br />

PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />

D<br />

any Boon nous l’a confirmé dans l’entretien<br />

qui précède : non, La Ch’tite Famille n’est pas<br />

la suite de Bienvenue les Ch’tis. L’enfant du<br />

nord, aime juste, comme il le dit, « filmer<br />

sa région ». Si les deux films n’entretiennent pas de<br />

liens particuliers (malgré un clin d’œil à Kad Merad,<br />

qui apparaît le temps d’un plan dans son propre rôle),<br />

il est cependant de nouveau question de mettre à mal<br />

certains stéréotypes. L’acteur-réalisateur interprète<br />

Valentin D., un designer vedette et mondain parisien,<br />

qui prépare le vernissage d’une rétrospective de son<br />

travail. Mais Valentin cache un lourd secret : il se prétend<br />

orphelin alors que toute sa famille, dont il a honte, vit<br />

dans le Nord, dans l’attente d’un signe du fils prodigue.<br />

Pour ses 80 ans, la mère de Valentin croit être invitée<br />

par ce dernier au fameux vernissage – en fait, c’est ce<br />

que lui fait croire son autre fils. L’arrivée à Paris de la<br />

« ch’tite famille » va bouleverser la vie de Valentin et de<br />

sa compagne, Constance… Dans Bienvenue chez les Ch’tis,<br />

un homme du Sud découvrait le Nord, ses personnages<br />

truculents et chaleureux, son temps pluvieux et son<br />

accent incompréhensible. Cette fois-ci, le Nord s’invite<br />

à Paris et le contraste est violent. Débordant de vie et de<br />

générosité, les Ch’tis s’opposent aux Parisiens pédants et<br />

coincés. Dany Boon ne se contente heureusement pas de<br />

réaliser une comédie des contraires, un peu trop facile.<br />

En rendant le héros amnésique suite à un accident, il<br />

construit une histoire plus complexe : replongé dans son<br />

adolescence (et reprenant son accent et ses manières),<br />

Valentin réalise ce qu’il est devenu et, ce faisant, oblige<br />

Constance à faire son examen de conscience et à retomber<br />

amoureuse de lui. De burlesque, la comédie devient<br />

romantique. Laurence Arné incarne avec maestria cette<br />

grande bourgeoise manipulée par un père fourbe (joué<br />

par l’impayable François Berléand). Elle est l’une des<br />

attractions féminines du film, aux côtés des inimitables<br />

Line Renaud, en maman poule, et Valérie Bonneton, en<br />

belle-fille décomplexée. Sans oublier Pierre Richard en<br />

père ronchon auquel Dany Boon offre l’occasion en or<br />

de faire du Pierre Richard (le grand dadais maladroit)<br />

dans quelques scènes d’anthologie.<br />

LA CH’TITE FAMILLE<br />

Réalisation : Dany Boon<br />

Avec : Dany Boon, Laurence Arné, Valérie Bonneton,<br />

Line Renaud, Pierre Richard, François Berléand...<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1h47<br />

SORTIE : 28 FÉVRIER<br />

8<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


TENDANCE<br />

Hollywood :<br />

Dur dur d’être un indé ?<br />

Margot Robbie.<br />

MOI, TONYA<br />

Réalisation : Craig Gillespie<br />

Avec : Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan...<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 01<br />

SORTIE : 21 FÉVRIER<br />

ALORS QU’ON ANNONCE RÉGULIÈREMENT<br />

SA MORT, LE CINÉMA INDÉPENDANT AMÉRICAIN<br />

CONTINUE DE SURPRENDRE AVEC DES FILMS<br />

INVENTIFS QUI DÉTONNENT DANS LA PRODUCTION<br />

HOLLYWOODIENNE ACTUELLE. <strong>2018</strong> N’ÉCHAPPE<br />

PAS À CETTE BELLE RÈGLE GRÂCE À CALL ME BY<br />

YOUR NAME, LADY BIRD ET MOI, TONYA, SÉRIEUX<br />

CANDIDATS AUX OSCARS EN MARS PROCHAIN.<br />

PAR DIDIER LASSELIN<br />

Chaque année, on le dit mort et enterré. Parce que pris en tenaille<br />

entre les grands studios dopés aux blockbusters tonitruants et la<br />

montée en puissance de Netflix réservant ses films à sa plate-forme,<br />

l’espace d’existence en salles du cinéma indépendant américain<br />

se réduit comme peau de chagrin. Ces oiseaux de mauvais augure<br />

n’ont évidemment pas tort sur tout. Car, comme en France,<br />

ce sont ces films dits du milieu – ni hors de prix, ni fauchés –<br />

qui se trouvent le plus en danger. Pour cause de retour sur<br />

investissement de plus en plus aléatoire. Mais ceux-ci gardent<br />

un atout majeur dans leurs manches : celui des possibles nominations<br />

aux Oscars qui donnent aux filiales des studios qui les<br />

produisent ou les distribuent et à des grands groupes comme<br />

Amazon l’opportunité de gagner en i<strong>mag</strong>e. <strong>Le</strong> temps passe et le<br />

cinéma parvient donc toujours à maintenir cet équilibre délicat<br />

10<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


Timothée Chalamet.<br />

CALL ME BY YOUR NAME<br />

Réalisation : Luca Guadagnino<br />

Avec : Timothée Chalamet, Armie Hammer, Michael Stuhlbarg...<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 13<br />

SORTIE : 28 FÉVRIER<br />

entre art et industrie. Trois films en sont les parfaits symboles en<br />

ce début <strong>2018</strong>. Trois prototypes qui séduisent justement parce<br />

qu’ils n’obéissent à aucune formule.<br />

La part belle à l’interprétation<br />

D’abord, Call Me by Your Name, de Luca Guadagnino (Amore).<br />

L’histoire d’un adolescent qui tombe amoureux d’un universitaire,<br />

élève de son père. Un pur produit de Sundance, où<br />

il avait connu sa première mondiale. C’est en découvrant les<br />

bonnes feuilles du roman éponyme d’André Aciman avant<br />

sa publication que les Américains Peter Spears et Howard<br />

Rosenman ont décidé d’en acquérir les droits d’adaptation<br />

avant de réunir un attelage cosmopolite, tant au niveau du<br />

financement (France, Brésil, Alle<strong>mag</strong>ne...) que de l’écriture<br />

(entre James Ivory, le réalisateur des Vestiges du jour et Luca<br />

Guadagnino) et du casting. Où, aux côtés d’Armie Hammer et Amira<br />

Casar, ce film à la sensualité envoûtante révèle Timothée<br />

Chalamet, Franco-Américain de 22 ans né en Haute-Loire et<br />

repéré depuis par une certaine Greta Gerwig qui a fait appel<br />

à lui pour Lady Bird.<br />

Lady Bird, le deuxième cas d’école de ce début <strong>2018</strong> placé sous<br />

le signe des indépendants, dont Greta Gerwig s’est affirmée au<br />

fil des années comme une figure majeure. Coscénariste des films<br />

de Noah Baumbach dans lesquels elle joue (Frances Ha...), elle<br />

passe pour la première fois à la réalisation pour une coming<br />

of age story autour d’une lycéenne de Sacramento souhaitant<br />

larguer les amarres pour partir étudier la littérature à New York.<br />

Un teen movie fin et sensible nourri par son amour de la Nouvelle<br />

Vague. Un travail d’écriture de sept ans pour i<strong>mag</strong>iner ce<br />

LADY BIRD<br />

Réalisation : Greta Gerwig<br />

Avec : Saoirse Ronan, Laurie Metcalf, Tracy <strong>Le</strong>tts...<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 1 h 33<br />

SORTIE : 28 FÉVRIER<br />

pendant féminin de chefs-d’œuvre comme <strong>Le</strong>s 400 Coups et<br />

Boyhood. <strong>Le</strong> tout porté par une actrice majeure, repérée voilà<br />

dix ans dans Reviens-moi et qui, depuis, monte en puissance<br />

sans le moindre faux pas : Saoirse Ronan.<br />

Un goût pour les auteurs étrangers et une place centrale laissée<br />

aux femmes, voilà aussi les piliers du troisième long-métrage<br />

indé du mois, Moi, Tonya. Une histoire 100 % américaine mise<br />

en scène par un Australien : Craig Gillespie (The Finest Hours).<br />

Un vrai faux-documentaire sur un fait divers qui avait défrayé la<br />

chronique : la patineuse artistique Tonya Harding soupçonnée<br />

d’avoir organisé l’agression de sa rivale Nancy Kerrigan pour participer<br />

aux J.O. d’hiver 1994. L’influence parfaitement digérée<br />

des frères Coen plane sur cette comédie dopée à l’humour noir<br />

où, dans le rôle-titre, Margot Robbie (<strong>Le</strong> Loup de Wall Street)<br />

livre une composition époustouflante.<br />

Call Me by Your Name, Lady Bird et Moi, Tonya. Trois films<br />

enthousiasmants qui ont en commun ce désir d’être en marge<br />

sans toutefois chercher à exclure quiconque. De s’attacher à<br />

raconter une histoire en laissant la part belle à l’interprétation.<br />

Et si c’était cela qui définissait le mieux le cinéma indépendant<br />

américain d’aujourd’hui : un mélange harmonieux de politique<br />

d’auteurs et d’acteurs ?<br />

Saoirse Ronan<br />

et Lucas Hedges.<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 11


L’INSOLITE DU MOIS<br />

L’Apparition<br />

VINCENT LINDON, IMPÉRIAL COMME TOUJOURS, ENQUÊTE SUR LE MYSTÈRE D’UNE APPARITION<br />

POUR LE COMPTE DE XAVIER GIANNOLI, LE CINÉASTE DE L’IMPOSTURE. LE RÉSULTAT EST UNE<br />

RÉFLEXION PASSIONNANTE SUR LA CROYANCE ET LA FICTION.<br />

PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />

Vincent Lindon.<br />

On apprend plein de choses dans le nouveau film<br />

de Xavier Giannoli (À l’origine, Marguerite).<br />

Par exemple que le Vatican prend au sérieux<br />

les phénomènes dits « d’apparition » sur<br />

lesquels il enquête très soigneusement car on ne rigole<br />

pas avec ces choses-là – la crédibilité de l’Église<br />

est en jeu et la foi n’est pas une notion à prendre à la<br />

légère. <strong>Le</strong> réalisateur s’est beaucoup documenté sur la<br />

question et a rencontré des gens qui ont participé à des<br />

enquêtes canoniques. Ce travail de préparation s’étant<br />

apparenté à du journalisme, Xavier Giannoli a eu la<br />

bonne idée de faire de son héros un grand reporter de<br />

guerre recruté par le Vatican pour mener les débats. Un<br />

agnostique pour juger de la véracité de faits surnaturels ?<br />

Oui, et c’est là le grand intérêt du film, et sa réussite,<br />

que de confronter des opinions opposées ; le réel et<br />

le surnaturel. Vincent Lindon y joue donc Jacques, un<br />

journaliste obsédé par les faits et meurtri par la mort<br />

violente d’un ami photographe, qui doute a priori du<br />

témoignage d’Anna, jeune fille de 18 ans affirmant<br />

avoir vu la Vierge dans une petite ville du sud-est de la<br />

France. Orpheline aspirant à devenir religieuse, Anna<br />

suscite une ferveur telle que la petite localité devient<br />

rapidement une attraction touristique internationale.<br />

De quoi rendre suspectes les motivations des un(e)s<br />

et des autres…<br />

Ombres et lumière<br />

Cette fois, Xavier Giannoli ne rend pas certaine l’imposture,<br />

comme c’était le cas dans À l’origine (l’histoire<br />

d’un faux chef de chantier), Superstar (la médiatisation<br />

soudaine d’un inconnu) ou Marguerite (le portrait d’une<br />

cantatrice ne sachant pas chanter). Filmé comme un<br />

thriller, en Scope, avec ses paysages majestueux qui<br />

semblent renfermer une menace immanente, L’Apparition<br />

est d’autant plus troublant qu’il se refuse, jusqu’au bout,<br />

à toute interprétation évidente. À la fois film d’enquête,<br />

récit initiatique et double quête existentielle - celles de<br />

Jacques et d’Anna, c’est une plongée au plus profond<br />

de nos croyances et de nos convictions, mises à mal<br />

par des phénomènes inexpliqués. Un dernier mot sur la<br />

jeune Galatea Bellugi : révélée par le très beau Keeper,<br />

elle confirme une présence et un rayonnement qui s’accordent<br />

parfaitement à ce personnage énigmatique dont<br />

elle fait une grande héroïne romanesque. On suivra sa<br />

carrière de près.<br />

L’APPARITION<br />

Réalisation : Xavier Giannoli<br />

Avec : Vincent Lindon, Galatea Bellugi,<br />

Patrick D’Assumçao...<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 17<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

12<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


FOCUS<br />

Dakota Johnson<br />

et Jamie Dornan dans<br />

« Cinquante Nuances<br />

plus claires ».<br />

COMME UN AIR<br />

DE fi n DE RÈGNE<br />

LA SORTIE DE CINQUANTE<br />

NUANCES PLUS CLAIRES ET<br />

DU LABYRINTHE : LE REMÈDE<br />

MORTEL MARQUE PEUT-ÊTRE<br />

LA FIN OU LE DÉPASSEMENT<br />

DU GENRE « YOUNG ADULT ».<br />

EXPLICATIONS.<br />

PAR BORIS MALAINE<br />

Qu’est-ce qui réunit Cinquante<br />

Nuances plus claires et <strong>Le</strong> Labyrinthe<br />

: <strong>Le</strong> Remède mortel ? A priori<br />

pas grand-chose : d’un côté, l’ultime<br />

volet d’une franchise érotico-dramatique,<br />

de l’autre, la dernière partie<br />

d’une saga de science-fiction aux<br />

accents postapocalyptiques. <strong>Le</strong> lien ?<br />

La conclusion de deux trilogies à succès<br />

qui se retrouvent sur leur cible,<br />

essentiellement les jeunes adultes,<br />

soit du cinéma « young adult »<br />

comme on dit outre-Atlantique.<br />

Et il souffle comme un air de fin<br />

de fête sur le genre, qui a connu son<br />

apogée durant les dix dernières années<br />

: Twilight, Divergente ou encore<br />

Hunger Games ont depuis longtemps<br />

fait leurs adieux. <strong>Le</strong>s sorties de<br />

Cinquante Nuances plus claires<br />

et du Labyrinthe : <strong>Le</strong> Remède Mortel<br />

sont-elles le chant du cygne ? Wes<br />

Ball, réalisateur du troisième opus et<br />

de l’ensemble de la saga, préfère carrément<br />

prendre ses distances : « J’ai<br />

fait ces films pour moi. C’est mon<br />

Indiana Jones, mon Star Wars. Mes<br />

références n’étaient pas Twilight,<br />

Hunger Games ou Divergente »,<br />

raconte-t-il. « C’est un film young<br />

adult, pourtant, je n’aime pas la<br />

comparaison. Elle est légitime mais<br />

j’essaie très fort de ne pas tomber<br />

dans les clichés du genre. On essaie<br />

de faire un film d’aventures fun avec<br />

des jeunes gens dedans. On tente<br />

d’être crédibles dans notre SF. <strong>Le</strong> but<br />

est de convaincre le public plus âgé. »<br />

Soit exactement la stratégie de la<br />

franchise Cinquante Nuances, partie<br />

d’une adaptation de romans érotiques<br />

destinés aux femmes, pour finalement<br />

14<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


Dylan O’Brien et Thomas<br />

Brodie-Sangster dans<br />

« <strong>Le</strong> Labyrinthe :<br />

<strong>Le</strong> Remède mortel ».<br />

« <strong>Le</strong> Labyrinthe :<br />

<strong>Le</strong> Remède mortel »,<br />

de Wes Ball.<br />

« Cinquante Nuances<br />

plus claires »,<br />

de James Foley.<br />

CINQUANTE NUANCES PLUS CLAIRES<br />

Réalisation : James Foley<br />

Avec : Dakota Johnson, Jamie Dornan, Eric Johnson...<br />

Genre : Érotique, drame<br />

Durée : 1 h 45<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

LE LABYRINTHE : LE REMÈDE MORTEL<br />

Réalisation : Wes Ball<br />

Avec : Dylan O’Brien, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster...<br />

Genre : Science-fiction, aventure<br />

Durée : 2 h 21<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

viser plus large en salles et faire venir<br />

des spectateurs entre 15 et 35 ans.<br />

Succès immense pour les aventures<br />

amoureuses d’Anastasia Steele et<br />

Christian Grey, alors même que le<br />

cinéma young adult commençait à<br />

être attaqué par une certaine partie<br />

du public, prompte à mettre au même<br />

niveau tout un genre, qui renferme<br />

pourtant une quantité non négligeable<br />

d’œuvres foncièrement différentes.<br />

Wes Ball : « J’entends souvent :<br />

“Hé, j’ai vu <strong>Le</strong> Labyrinthe, en fait,<br />

c’est bien !” Ça nous a peut-être fait<br />

du mal, car il n’était pas vraiment<br />

cool d’aimer ce type de films. »<br />

L’adieu à une saga<br />

<strong>Le</strong> cinéaste a donc tenu à être « hyper<br />

clair dès le début » avec le studio,<br />

histoire de garder son intégrité intacte<br />

: « Je fais trois films, pas plus.<br />

Je ne voulais pas d’un troisième film<br />

coupé en deux. Il y a quelque chose<br />

de <strong>mag</strong>ique dans le nombre trois.<br />

Début, milieu, fin. Et je voulais absolument<br />

faire une vraie fin. Ceci dit,<br />

<strong>Le</strong> Remède mortel est le plus long<br />

des trois. Il fallait résoudre le parcours<br />

des personnages, en introduire<br />

de nouveaux, donner une conclusion<br />

satisfaisante… J’avoue qu’à l’écriture,<br />

ça faisait bizarre, parce que les deux<br />

premiers films se terminaient sur des<br />

cliffhangers (scène de suspense).<br />

Là on a enfin pu écrire “Fin”. Un vrai<br />

final, très cinématographique. C’est<br />

mon adieu à la saga », explique-t-il.<br />

Et d’assurer qu’Hollywood « déteste<br />

les fins. Ils n’aiment pas prendre de<br />

risques, et plus il y a d’argent sur<br />

la table, moins il y a de risques. Ça<br />

coûte cher de capter l’attention du<br />

spectateur, entre les séries, les jeux<br />

vidéo, les autres films... »<br />

D’ailleurs, rien n’est encore tout à fait<br />

joué pour le cinéma young adult,<br />

qui continue d’aller chercher son<br />

inspiration dans la littérature adolescente.<br />

Prochain gros projet en vue :<br />

Chaos Walking, en 2019. L’adaptation<br />

de romans best-sellers de Patrick<br />

Ness qui racontent comment, après<br />

une invasion d’aliens, dans un monde<br />

où toutes les femmes ont disparu,<br />

chaque homme entend les pensées<br />

des autres. Derrière la caméra, on<br />

retrouvera l’estimé Doug Liman,<br />

alors que les jeunes stars Tom<br />

Holland (Spider-Man : Homecoming)<br />

et Daisy Ridley (Star Wars : <strong>Le</strong>s Derniers<br />

Jedi) se donneront la réplique<br />

à l’écran. Quelque chose nous dit<br />

que le genre young adult prenait juste<br />

une petite pause et n’a pas encore<br />

fini de faire parler de lui…<br />

LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE 15


CINÉ KIDS<br />

Plutôt live ou cartoon ?<br />

IL Y EN A POUR TOUS LES GOÛTS CE MOIS-CI, AVEC DES FILMS D’ANIMATION<br />

AUX STYLES DIFFÉRENTS ET DES COMÉDIES LIVE INSPIRÉES.<br />

PAR PIERRE LUNN<br />

POUR TOUTE LA FAMILLE<br />

Cro Man<br />

Genre : Animation / Durée 1 h 29<br />

Si vous avez aimé : Shaun le mouton<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

<strong>Le</strong>s créateurs de Wallace et Gromit<br />

et Shaun le mouton sont de retour !<br />

<strong>Le</strong>s génies anglais du studio Aardman<br />

nous emmènent dans une version délirante<br />

de la préhistoire, pas si éloignée<br />

de l’esprit d’un Astérix. L’humour à<br />

tiroir est un régal, les anachronismes<br />

aussi délicieux que l’usage de la pâte<br />

à modeler avec laquelle sont animés<br />

les héros de Cro Man : Doug, un jeune<br />

homme préhistorique accompagné de<br />

son « crochon » (un sanglier primitif<br />

aux mimiques à hurler de rire), qui est<br />

contraint de jouer au foot pour sauver<br />

les membres de sa tribu... Cro Man<br />

fera<br />

rires petits et grands.<br />

POUR LES PETITS VOYAGEURS<br />

<strong>Le</strong> Voyage de Ricky<br />

Genre : Animation / Durée : 1 h 24<br />

Si vous avez aimé : <strong>Le</strong> Monde de Nemo<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

Un moineau recueilli par des cigognes<br />

est abandonné par ses parents adoptifs<br />

lorsque la famille part en Afrique.<br />

Ricky commence alors un voyage mouvementé<br />

pour retrouver sa famille de<br />

l’autre côté de la Méditerranée. Rythme<br />

impeccable, humour parfait, grand sens<br />

de l’aventure et bestiaire génial<br />

(la perruche fan de disco, la chouette<br />

mal dans sa peau ou des pigeons déjantés…)<br />

<strong>Le</strong> Voyage de Ricky est un film<br />

d’animation idéal pour toute la famille,<br />

les petits comme les grands, habité<br />

par une douce folie, qui rappelle les<br />

cartoons de la grande époque.<br />

POUR LES AMOUREUX<br />

DE LA MONTAGNE<br />

Belle et Sébastien 3 :<br />

<strong>Le</strong> Dernier Chapitre<br />

Genre : Aventure / Durée 1 h 37<br />

Si vous avez aimé : Beethoven<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

partir des personnages i<strong>mag</strong>inés<br />

À par Cécile Aubry pour la célèbre<br />

série télé, Belle et Sébastien est<br />

devenue une saga cinéma centrée<br />

autour du garçon et de son saintbernard<br />

courageux. <strong>Le</strong>s Alpes, les<br />

bons sentiments et… de plus en plus<br />

de rebondissements : ce troisième<br />

opus mêle nature et aventures et se<br />

révèle encore plus réussi et rythmé<br />

que les deux premiers. Dans un décor<br />

grandiose, la même équipe reprend<br />

du service (l’excellent Tcheky Karyo<br />

en patriarche bourru) mais l’accent<br />

a été mis sur le suspense avec<br />

notamment l’apparition d’un Clovis<br />

Cornillac inquiétant dans le rôle du<br />

méchant de service. Un bol d’air pur<br />

et un spectacle familial dépaysant !<br />

16<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


POUR CEUX QUI CROIENT<br />

AUX CONTES DE FÉES<br />

La Princesse<br />

des Glaces<br />

Genre : Animation / Durée : 1 h 29<br />

Si vous avez aimé : La Reine des Neiges<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

Avant que ne sorte La Reine des<br />

Neiges version Disney, un studio<br />

russe lançait sa propre adaptation<br />

du conte d’Andersen. Après deux films<br />

mouvementés et romantiques, voilà<br />

le troisième épisode qui suit Gerda<br />

(l’héroïne) partie à la recherche de ses<br />

parents. Dans sa quête, elle va rencontrer<br />

Rollan, qui va devenir son ami, et<br />

découvrir la pierre aux souhaits. Une<br />

pierre aux pouvoirs <strong>mag</strong>iques qui change<br />

tout en feu ou en glace. <strong>Le</strong>s aventures<br />

ne font que commencer. Produit par<br />

Timur Bekmambetov (Wanted), ce film<br />

ravira les princesses et les aventuriers<br />

en herbe par ses dessins ravissants et<br />

son univers chatoyant.<br />

POUR LES AVENTURIERS<br />

<strong>Le</strong>s Aventures<br />

de Spirou et Fantasio<br />

Genre : Aventure / Durée : 1 h 29<br />

Si vous avez aimé : Sur la piste du Marsupilami<br />

SORTIE : 21 FÉVRIER<br />

Spirou et Fantasio repartent à l’assaut<br />

du cinéma. Quelques mois après<br />

la sortie du Petit Spirou, c’est au tour<br />

de la BD originale signée Franquin de<br />

passer sur grand écran. On y suit les<br />

aventures des deux personnages les plus<br />

célèbres de l’école franco-belge. D’un<br />

côté le groom aventurier Spirou<br />

et de l’autre le reporter gaffeur Fantasio.<br />

Thomas Solivères, révélé par Scènes de<br />

ménage et aperçu dans Sales Gosses<br />

joue Spirou face à un Alex Lutz formidable<br />

en Fantasio. Très fidèle à l’univers<br />

de la BD, le film se concentre sur le duo<br />

parti chercher le comte de Champignac<br />

(Christian Clavier), enlevé par le redoutable<br />

Zorglub (Ramzy Bedia). Accompagnés<br />

de Seccotine (Géraldine Nakache),<br />

une journaliste rivale, Spirou et Fantasio<br />

vont donc devoir... sauver le monde !<br />

POUR LES PETITS POÈTES<br />

Mary et la fleur<br />

de la sorcière<br />

Genre : Animation / Durée : 1 h 42<br />

Si vous avez aimé : Kiki la petite sorcière<br />

SORTIE : 21 FÉVRIER<br />

Mary est une jeune enfant qui, en<br />

cueillant dans une forêt mystérieuse<br />

une fleur de sorcière se découvre<br />

des pouvoirs <strong>mag</strong>iques. Réalisateur<br />

des jolis Arrietty, le petit monde des<br />

chapardeurs et Souvenirs de Marnie,<br />

Hiromasa Yonebayashi adapte ici un<br />

roman de la Britannique Mary Stewart<br />

et retrouve la beauté et la poésie folle<br />

des films du studio Ghibli. L’animation<br />

fluide aux traits simplissimes, les couleurs<br />

vives, la musique lyrique et l’émotion<br />

fine… Jusque dans ses monstres<br />

inventifs et son sens du merveilleux,<br />

Mary et la fleur de la sorcière évoque<br />

les chefs-d’œuvre du maître Miyazaki.<br />

Un beau récit initiatique à l’enchantement<br />

communicatif.<br />

Max Linder, drôle de dandy ! Du 20 février au 6 mars <strong>2018</strong><br />

La Fondation Jérôme Seydoux-<strong>Pathé</strong> consacre les vacances d’hiver<br />

au comique français Max Linder. Elle invite ainsi petits et grands<br />

à la (re)découverte d’une œuvre passionnante, rendant hom<strong>mag</strong>e<br />

à un pionnier du cinéma dont l’élégance et l’inventivité ont influencé<br />

le genre comique au-delà des frontières françaises. Regarder Max<br />

Linder, c’est plonger avec lui dans des aventures loufoques dont<br />

il parvient toujours à se sortir après avoir enchaîné des gags bon<br />

enfant qui l’ont hissé au rang de « Roi du rire ».<br />

Plus d’informations sur<br />

fondation-jeromeseydoux-pathe.com<br />

FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ<br />

73, avenue des Gobelins<br />

75013 Paris<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 17


GUIDE ALTERNATIF<br />

LE PETIT GUIDE ALTERNATIF DU<br />

cinéphile<br />

CE MOIS-CI, LES FEMMES PRENNENT LEUR DESTIN EN MAIN (REVENGE, LA FÊTE EST FINIE) PENDANT<br />

QUE LES HOMMES SE RECONSTRUISENT (STRONGER). LE CINÉMA VA COMME LE MONDE…<br />

PAR ÉDOUARD SONDERBORG & PIERRE LUNN<br />

Kevin Janssens.<br />

Jake Gyllenhaal.<br />

Zita Hanrot<br />

et Clémence Boisnard.<br />

.<br />

POUR CEUX QUI ONT<br />

L’ESTOMAC SOLIDE<br />

Revenge raconte l’histoire de Jennifer,<br />

maîtresse d’un homme d’affaires richissime.<br />

Lors d’une partie de chasse, elle<br />

est violée et laissée pour morte au milieu<br />

du désert. Mais Jennifer revient d’entre<br />

les morts pour exercer sa vengeance implacable<br />

– et sanglante. Très sanglante.<br />

Hyperviolent, gore et sans compromis,<br />

Revenge est le petit frère punk du récent<br />

Grave, un film d’horreur qui regorge de visions<br />

dantesques et multiplie les moments<br />

de cinéma effrayants. Dans le rôle principal,<br />

Matilda Lutz est incroyable en jeune<br />

femme naïve qui doit passer par la mort<br />

pour renaître sous les traits d’une amazone<br />

qu’on ne peut arrêter, armée et prête à<br />

exploser les têtes de ses ennemis.<br />

POUR CEUX QUI AIMENT<br />

LES HISTOIRES VRAIES<br />

Après Traque à Boston, western urbain<br />

spectaculaire dans lequel Mark Wahlberg<br />

pourchassait les auteurs des attentats du<br />

marathon de Boston, David Gordon Green<br />

revient lui aussi sur cette tragédie, sur<br />

un mode plus tempéré et moins rageur. Il<br />

raconte le parcours de Jeff Bauman, un<br />

trentenaire dont la vie bascule lorsqu’il<br />

perd ses jambes pendant l’attaque. Pas<br />

de sentimentalisme ni de patriotisme<br />

sirupeux : David Gordon Green signe un<br />

récit initiatique, l’histoire vraie d’un survivant<br />

qui cherche autant à se reconstruire qu’à<br />

grandir. L’humanité du film est décuplée par<br />

la performance de Jake Gyllenhaal qui joue<br />

une partition tout en finesse, plus feutrée et<br />

fragile que ce que l’on attendait.<br />

POUR CEUX QUI N’ONT<br />

PAS PEUR DU RÉEL<br />

Céleste et Sihem sont tombées dans la<br />

drogue mais veulent s’en sortir. Inséparables,<br />

elles vont faire front commun pour<br />

échapper à la dureté du monde losqu’elles<br />

se retrouvent livrées à elles-mêmes. Pour<br />

son premier long-métrage, Marie Garel-Weiss<br />

s’est mise à l’ombre de chefs-d’œuvre qui<br />

chroniquent la vie de (anti)héros pris dans<br />

la spirale infernale de la drogue. On pense à<br />

Panique à Needle Park. Ici la réalisatrice suit<br />

le parcours de ces filles perdues, pénètre leur<br />

intimité et les regarde souffrir, cicatriser, mais<br />

surtout chercher la liberté. Zita Hanrot (César<br />

du Meilleur Espoir féminin pour Fatima)<br />

et Clémence Boisnard sont incroyables d’intensité<br />

et d’énergie dans ce film paradoxalement<br />

lumineux.<br />

REVENGE<br />

De : Coralie Fargeat<br />

Avec : Matilda Lutz, Kevin Janssens,<br />

Vincent Colombe...<br />

Genre : Thriller<br />

Durée : 1 h 48<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

STRONGER<br />

De : David Gordon Green<br />

Avec : Jake Gyllenhaal, Tatiana<br />

Maslany, Miranda Richardson...<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 58<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

LA FÊTE EST FINIE<br />

De : Marie Garel-Weiss<br />

Avec : Zita Hanrot, Clémence<br />

Boisnard, Coralie Russier...<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 30<br />

SORTIE : 28 FÉVRIER<br />

18<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


ŒIL POUR ŒIL<br />

MARGOT ROBBIE<br />

SEPT ANNÉES LES SÉPARENT MAIS TOUT LES RAPPROCHE. MARGOT ROBBIE EST UNE PATINEUSE ARTISTIQUE PRÊTE À<br />

TOUT POUR GAGNER DANS MOI, TONYA, ALORS QUE MAGGIE GRACE JOUE UNE JEUNE FEMME QUI VEUT STOPPER<br />

LE CASSE DU SIÈCLE. QUE LE MATCH COMMENCE.<br />

Margot Robbie commence à travailler à la télévision australienne<br />

avant de décrocher un rôle dans la série américaine<br />

Pan Am, rapidement annulée. En 2012, Richard Curtis<br />

l’embauche dans sa comédie romantique Il était temps, où<br />

elle joue une femme fatale. Mais c’est Martin Scorsese qui<br />

fait d’elle une star en 2013 avec <strong>Le</strong> Loup de Wall Street.<br />

Après avoir joué les séductrices, l’actrice prouve qu’elle peut<br />

aussi endosser les rôles de dures à cuire ! Dans Suicide<br />

Squad, elle se met dans la peau de la super-méchante<br />

Harley Quinn. Une performance très physique qui l’a<br />

certainement aidée dans Moi, Tonya, où elle incarne<br />

la première patineuse artistique à avoir fait<br />

un triple axel en compétition.<br />

5<br />

Margot a été nommée cinq fois à des prix pour sa<br />

performance dans <strong>Le</strong> Loup de Wall Street et a remporté<br />

l’Empire Award du Meilleur Espoir féminin en 2014.<br />

PAR BORIS MALAINE<br />

<strong>Le</strong>s débuts<br />

Action<br />

MAGGIE GRACE<br />

Elle décroche son premier contrat en 2001 pour un film<br />

disponible directement sur Internet, Rachel’s Room. Après<br />

avoir enchaîné les petits rôles dans <strong>Le</strong>s Experts : Miami ou<br />

Cold Case : affaires classées, l’actrice se fait remarquer grâce<br />

à la série Lost, les disparus. Au cinéma quatre ans plus tard,<br />

elle joue la fille kidnappée de Liam Neeson dans Taken.<br />

Que ce soit dans la trilogie Taken, dans Lock Out (aux côtés<br />

de Guy Pearce), Faster (avec Dwayne Johnson) ou Hurricane,<br />

Maggie Grace n’a pas froid aux yeux et multiplie les scènes<br />

d’action démentes sur grand écran. Dans quelques mois,<br />

elle sera même au casting de la saison 4 de Fear the Walking<br />

Dead, la série dérivée de The Walking Dead. <strong>Le</strong>s zombies ont<br />

du souci à se faire...<br />

2<br />

Pour son rôle dans la série Lost, les disparus elle a été<br />

nommée par deux fois aux Teen Choice Awards et aux<br />

Gold Derby Awards, sans repartir avec une statuette.<br />

En 2009, Margot Robbie devient productrice associée sur le<br />

film I.C.U. Pas suffisant pour l’actrice, qui se lance pleinement<br />

dans la production avec Moi, Tonya et a enchaîné depuis avec<br />

pas moins de trois films en postproduction et deux à venir<br />

(Gotham City Sirens et Marian). Et Margot Robbie a déjà fait<br />

part de son envie de réaliser des longs-métrages...<br />

Dans Moi, Tonya, Margot Robbie est bluffante dans la peau de Tonya Harding.<br />

Un avenir prometteur attend la championne de patinage artistique, mais<br />

quand la jeune et brillante patineuse Nancy Kerrigan est sauvagement<br />

attaquée, les soupçons se portent sur Tonya et son entourage...<br />

Productrices<br />

L’actu<br />

Maggie Grace décide elle aussi de prendre le contrôle<br />

des œuvres dans lesquelles elle joue en devenant<br />

dernièrement productrice du film The Scent of Rain<br />

& Lightning. L’histoire d’une jeune femme qui découvre que<br />

le meurtrier de ses parents est sorti de prison. Pour l’instant,<br />

le long-métrage n’a pas de date de sortie française.<br />

Hurricane raconte l’histoire folle d’une équipe de hackers qui profite d’une<br />

gigantesque tempête pour infiltrer une installation militaire secrète sur une<br />

côte des États-Unis. Un chasseur d’ouragan fait équipe avec un agent du<br />

trésor (Maggie Grace) pour tenter de les arrêter.<br />

MOI, TONYA<br />

Réalisation : Craig Gillespie<br />

Avec : Margot Robbie, Allison Janney, Sebastian Stan...<br />

Genre : Drame, biopic<br />

Durée : 2 h 01<br />

SORTIE : 21 FÉVRIER<br />

HURRICANE<br />

Réalisation : Rob Cohen<br />

Avec : Maggie Grace, Toby Kebbell, Ryan Kwanten...<br />

Genre : Action, thriller<br />

Durée : 1 h 43<br />

SORTIE : 28 FÉVRIER<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 19


RENCONTRE<br />

Chadwick Boseman<br />

sort les griffes<br />

SUPER-HÉROS NOIR ICONIQUE DE L’UNIVERS MARVEL, BLACK PANTHER A ENFIN DROIT À SON FILM SOLO<br />

AVEC RYAN COOGLER (CREED : L’HÉRITAGE DE ROCKY BALBOA) DERRIÈRE LA CAMÉRA ET CHADWICK<br />

BOSEMAN DE RETOUR DANS LA PEAU DE T’CHALLA/BLACK PANTHER. RENCONTRE AVEC UN ACTEUR<br />

BIEN DÉCIDÉ À FAIRE PASSER UN MESSAGE SUR LA CULTURE AFRICAINE.<br />

PROPOS RECUEILLIS PAR BORIS MALAINE<br />

I N T E R V I E W<br />

Votre personnage est apparu pour la première fois dans<br />

Captain America : Civil War. C’était la meilleure introduction<br />

possible pour Black Panther ?<br />

Sur le moment, je n’étais pas forcément certain que<br />

ce fut une bonne idée, mais avec le temps je me suis<br />

rendu compte que c’était la meilleure option. <strong>Le</strong>s frères<br />

Russo ont fait un super boulot en donnant juste ce qu’il<br />

fallait sur le personnage pour<br />

ouvrir sur un autre long-métrage.<br />

J’avoue tout de même<br />

m’être dit : « Mon père meurt<br />

si vite ? On n’aurait pas pu attendre<br />

le film solo ? » (Rires.)<br />

Mais finalement, cela créait<br />

quelque chose de tragique qui<br />

fonctionnait très bien.<br />

En quoi Black Panther se distingue<br />

des autres films Marvel ?<br />

C’est très diérent. Il y a un<br />

vrai poids, une gravité, ce qui<br />

se passe à l’écran est très sérieux.<br />

Bien sûr, il y a un côté<br />

comique comme dans les<br />

autres films Marvel, mais ce<br />

n’est jamais forcé. Et visuellement,<br />

c’est très éloigné de<br />

ce qu’on a pu voir jusqu’ici de<br />

la part du studio.<br />

Black Panther est le premier super-héros noir de Marvel<br />

à avoir son film solo. Comment expliquez-vous que cela<br />

ait pris autant de temps ?<br />

On est d’accord : ça aurait dû arriver plus tôt. L’idée<br />

a mis beaucoup trop de temps à faire son chemin.<br />

Mais je ne le reproche pas à Marvel, ils étaient en<br />

train de se construire, et sont arrivés là aujourd’hui.<br />

Je crois même qu’en interne, ils étaient plus prêts<br />

que le reste du monde. C’est génial qu’ils aient eu le<br />

courage de le faire. C’est un moment significatif dans<br />

l’histoire du cinéma.<br />

Dans le film, vous avez un accent africain. C’était votre idée<br />

ou celle de Marvel ?<br />

C’était mon idée. (Rires.) <strong>Le</strong>s gens sont habitués à entendre<br />

certains accents dans la vraie vie, mais moins au<br />

cinéma. Il me semblait important que le protagoniste<br />

ait un accent africain, ça collait parfaitement à la mythologie<br />

: le peuple de son pays, le Wakanda, n’a jamais<br />

été colonisé, jamais réduit en<br />

esclavage.<br />

Vous avez pensé à de vraies<br />

personnes pour construire le<br />

personnage ?<br />

Oui. Mandela, Chaka Zoulou,<br />

Obama… Des personnes sur<br />

lesquelles j’ai projeté des tas<br />

de choses parce que je ne les<br />

ai pas connues personnellement.<br />

Mais il a fallu que j’en<br />

revienne à du concret, des<br />

proches, comme mon père ou<br />

certains de mes professeurs.<br />

Des gens qui m’ont touché et<br />

que j’ai pu toucher.<br />

Vous avez dit que film est le reflet<br />

du monde dans lequel on vit. De<br />

quelle façon ?<br />

Je crois qu’on parle de problèmes<br />

très actuels. <strong>Le</strong>s États-Unis se demandent en ce<br />

moment quelle est leur place dans le monde : par rapport<br />

au climat, aux frontières, qui sort et qui entre dans le<br />

pays… On évoque tout ça très frontalement.<br />

BLACK PANTHER<br />

Réalisation : Ryan Coogler<br />

Avec : Chadwick Boseman, Michael B. Jordan,<br />

Lupita Nyong’o...<br />

Genre : Action, fantastique<br />

Durée : 2 h 14<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

20<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


LE RÉALISATEUR DU MOIS<br />

LE RÉALISATEUR ADAPTE SUR GRAND ÉCRAN L’HISTOIRE<br />

VRAIE DE L’ATTAQUE DU THALYS, EN DEMANDANT AUX<br />

TROIS AMÉRICAINS QUI ONT DÉSARMÉ LE TERRORISTE DE<br />

JOUER LEURS PROPRES RÔLES, ET CONTINUE DE CREUSER<br />

L’UN DES THÈMES DE SON CINÉMA : L’HÉROÏSME. LE VRAI.<br />

PAR BORIS MALAINE<br />

CLINT<br />

EASTWOOD<br />

À<br />

87 ans, Clint Eastwood tourne encore comme un jeune<br />

homme et s’apprête à terminer en beauté sa trilogie<br />

des héros américains. Après American Sniper (un tireur<br />

d’élite surdoué risque sa peau en Irak) et Sully (un pilote exceptionnel<br />

pose miraculeusement un avion sur le fleuve Hudson,<br />

à New York), <strong>Le</strong> 15 H 17 pour Paris raconte l’histoire - vraie,<br />

encore une fois - de l’attaque du Thalys du 21 août 2015. Ce<br />

jour-là, alors que le train numéro 9364 qui relie Amsterdam<br />

à Paris est à environ une heure de sa destination, le terroriste<br />

Ayoub El Khazzani sort des toilettes avec un fusil-mitrailleur<br />

et s’apprête à faire feu. <strong>Le</strong>s 500 passagers du train ne doivent<br />

leur salut qu’à trois Américains en voyage : Alek Skarlatos,<br />

Spencer Stone et Anthony Sadler, qui réussissent à désarmer<br />

le tireur. Soit exactement le type d’hommes qui fascine le<br />

réalisateur Clint Eastwood. « Ce n’est pas un choix conscient<br />

de faire des films sur des héros », confie le cinéaste. « Mais<br />

c’est une histoire intéressante sur des gens ordinaires qui font<br />

des choses extraordinaires. Ils n’étaient que de jeunes hommes<br />

en voyage quand ce terroriste a attaqué le train, et cet événement<br />

leur a oert l’occasion de sauver beaucoup de vies. »<br />

Authenticité<br />

Obsédé par une quête de vérité absolue à l’écran, Clint Eastwood<br />

est allé tourner sur les lieux exacts où s’est jouée cette histoire<br />

incroyable, de Paris à la gare d’Arras, où le train a été détourné<br />

pour permettre l’arrestation d’El Khazzani. Toute l’idée du film<br />

étant de retracer le parcours de vie qui a mené ces trois amis<br />

d’enfance à ces quelques secondes cruciales, quoi de mieux<br />

que d’embaucher ces héros pas si ordinaires pour leur faire<br />

jouer leurs propres rôles ? Un choix osé, qui confère au film<br />

une authenticité et un poids émotionnel sans pareils. « J’ai<br />

auditionné beaucoup d’acteurs, et de bons acteurs, mais à force<br />

de regarder ces gars, un jour je me suis dit : “Est-ce qu’ils ne<br />

pourraient pas jouer leurs propres rôles ?” », se souvient Clint<br />

Eastwood, qui a également casté quelques vrais passagers du<br />

Thalys. « Ça me semblait être une expérience intéressante. Et<br />

plus j’y pensais, plus ça semblait évident de leur côté. Il s’est<br />

trouvé qu’ils avaient un don naturel pour le jeu, et c’était aussi<br />

une catharsis pour eux de rejouer ce moment dramatique. »<br />

« C’était fou de revivre tout ça, d’être qualifiés de “héros”.<br />

Pour être honnête, on est juste reconnaissants d’avoir survécu<br />

ce jour-là, Dieu devait veiller sur nous », assure Skarlatos.<br />

Un miracle autant qu’un pur acte d’héroïsme : un précipité<br />

de cinéma eastwoodien.<br />

Spencer Stone, Anthony<br />

Sadler et Clint Eastwood.<br />

LE 15 H 17 POUR PARIS<br />

Réalisation : Clint Eastwood<br />

Avec : Spencer Stone, Anthony Sadler<br />

Alek Skarlatos...<br />

Genre : Drame, Thriller<br />

Durée : 1 h 35<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 21


ZOOM SUR…<br />

LA<br />

ROMANCE<br />

GOTHIQUE<br />

DE PAUL<br />

THOMAS<br />

ANDERSON<br />

AVEC PHANTOM THREAD, LE CINÉASTE<br />

SIGNE UN CHEF-D’ŒUVRE AUDACIEUX<br />

SUR LES AMOURS TOURMENTÉES D’UN<br />

COUTURIER ET DE SA MUSE.<br />

PAR ELSA COLOMBANI<br />

Daniel Day-<strong>Le</strong>wis.<br />

« I’m finished ! » Sur ces mots ambigus s’achevait il y a dix ans<br />

There Will Be Blood, première collaboration du cinéaste américain<br />

Paul Thomas Anderson avec l’acteur Daniel Day-<strong>Le</strong>wis.<br />

L’ambiguïté de la langue anglaise laissait le récit en suspens :<br />

Daniel Plainview, le pétrolier misanthrope joué par Day-<strong>Le</strong>wis,<br />

clamait-il ainsi sa propre perte (« Je suis fini ») ou bien sa<br />

victoire (« J’ai terminé ») ? Voilà que dix ans plus tard, Daniel<br />

Day-<strong>Le</strong>wis annonce en avoir pour sa part fini avec le cinéma.<br />

La nouvelle fait l’effet d’un coup de massue dans l’industrie<br />

cinématographique, et laisse Paul Thomas Anderson<br />

incrédule : « Si c’est vrai, le fait de ne jamais pouvoir retravailler<br />

avec lui va me rendre profondément triste. » Depuis<br />

ses débuts triomphants avec Stephen Frears dans les années<br />

1980, Day-<strong>Le</strong>wis est entouré d’une aura sans pareille : celle<br />

dont jouit le véritable artiste. Car, si l’acteur est si rare sur les<br />

écrans, c’est qu’il prépare de manière extrême chacun de ses<br />

rôles, s’investissant de façon absolue dans la tâche qu’on lui<br />

confie. Ainsi, pour son personnage de grand couturier dans<br />

Phantom Thread, Day-<strong>Le</strong>wis se documente sur les couturiers<br />

de l’époque, apprend à coudre, et parvient même à fabriquer<br />

seul la réplique d’une robe Balenciaga.<br />

22<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


Désireux de retravailler avec Day-<strong>Le</strong>wis, Anderson entame un<br />

dialogue avec l’acteur pendant l’écriture du scénario. Day-<br />

<strong>Le</strong>wis participe ainsi activement à l’élaboration du film et à<br />

la création du rôle de Reynolds Woodcock. C’est lui d’ailleurs<br />

qui a inventé ce nom irrésistible, entre jeu de mots grivois et<br />

hom<strong>mag</strong>e au cinéaste Alfred Hitchcock, le roi du suspense.<br />

Dans le Londres des années 50, le grand couturier Reynolds<br />

Woodcock habille la haute société qui, au sortir de la guerre,<br />

n’aspire qu’à revivre, trouvant dans les couleurs et le glamour<br />

un nouveau souffle. Phantom Thread marque la première incursion<br />

d’Anderson hors des États-Unis, ainsi que le retour de<br />

Day-<strong>Le</strong>wis dans son pays natal. « Pendant longtemps », dit-il,<br />

« les films situés en Angleterre me semblaient trop proches<br />

du monde dont je me suis échappé. » Aux États-Unis, l’acteur<br />

enchaîne des rôles qui l’éloignent de l’aristocratie anglaise.<br />

Il joue les Américains vivant dans une tribu indienne sous<br />

le regard de Michael Mann (<strong>Le</strong> Dernier des Mohicans), se<br />

transforme en chef de gang new-yorkais pour Scorsese (Gangs<br />

of New York), et, chez Spielberg incarne le plus grand des<br />

présidents américains (Lincoln). Mais le retour au pays était<br />

inévitable : « L’Angleterre fait partie de moi. Et mon père<br />

[le poète Cecil Day-<strong>Le</strong>wis] ressemblait beaucoup à Reynolds<br />

Woodcock. Que peut bien être un poète sinon autocentré ? »<br />

L’i<strong>mag</strong>e de l’artiste<br />

C’est l’étrange vie monastique du couturier Cristóbal<br />

Balenciaga qui pousse Paul Thomas Anderson à s’intéresser<br />

au monde de la mode. Fasciné par cet homme « consumé par<br />

son travail », Anderson i<strong>mag</strong>ine comment un tel personnage<br />

réagirait s’il tombait amoureux. Émerge alors l’idée de cet<br />

homme « buté, attaché à ses habitudes, presque fasciste,<br />

et créatif ». « Je vois Reynolds comme quelqu’un de surdéveloppé<br />

», poursuit Anderson, « il utilise ses mots comme<br />

des armes, et semble à peine tolérer ceux qui l’entourent. »<br />

Entièrement dévoué à ses créations, Reynolds n’a de cœur<br />

qu’à l’ouvrage. <strong>Le</strong> fil et l’aiguille que Reynolds manie avec<br />

attention deviennent la métaphore du rapport de l’artiste à<br />

son œuvre. Dans Bright Star, la cinéaste Jane Campion utilisait<br />

déjà brillamment la broderie comme i<strong>mag</strong>e créatrice<br />

pour conter la vie du poète John Keats et de sa muse Fanny<br />

Brawne. Mais le fil que choisit Anderson est plus retors et<br />

acerbe. Loin d’en faire une tragédie romantique, le cinéaste<br />

tisse d’une main de maître une sidérante romance gothique.<br />

Vicky Krieps.<br />

L’artiste et la muse<br />

Reynolds n’aime pas qu’on bouscule ses habitudes : le petit-déjeuner<br />

doit être pris en silence, tout aliment gras est<br />

formellement interdit. La maison Woodcock s’organise autour<br />

des règles imposées par l’artiste. Sa grande sœur Cyril (<strong>Le</strong>sley<br />

Manville, actrice fétiche de Mike <strong>Le</strong>igh) veille scrupuleusement<br />

au bien-être de Reynolds et s’occupe de la tenue matérielle<br />

et financière de la maison. Célibataire endurci, Reynolds<br />

enchaîne les conquêtes qui endossent, le temps de quelques<br />

mois, le rôle de mannequin. Et quand le couturier ne regarde<br />

plus une amante d’un regard inspiré, c’est Cyril qui s’occupe<br />

de s’en débarrasser sans ménagement. Partant se ressourcer<br />

à la campagne, Reynolds croise la route d’Alma, une jeune<br />

serveuse immigrée, interprétée par l’actrice luxembourgeoise<br />

Vicky Krieps. Alors qu’il contemple la jeune femme débarrasser<br />

des tables, Reynolds observe avec délice sa maladresse et<br />

sa spontanéité. La rencontre joue avec ce vieux cliché hollywoodien<br />

du vilain petit canard qui dissimule une beauté<br />

extraordinaire : « Vicky a une sorte de pouvoir secret qu’on ne<br />

perçoit pas immédiatement sur son visage. Elle peut vraiment<br />

avoir l’air d’une serveuse dans un hôtel désuet. Mais relevez<br />

ses cheveux en arrière, et elle est absolument éblouissante<br />

dans ces robes. » La stature imposante d’Alma fait d’elle un<br />

mannequin idéal et contraste fortement avec son visage juvénile<br />

et sans fard, souvent filmé en gros plan. « Je voulais<br />

qu’elle soit pure, le visage brut, et innocente sans être trop<br />

naïve », explique l’actrice. <strong>Le</strong> soir de leur premier dîner, Reynolds<br />

essuie le maquillage de la jeune femme. « J’aime voir à<br />

qui je parle », dit-il, avant d’entraîner Alma chez lui. Suit une<br />

scène d’amour peu traditionnelle, dans laquelle le couturier<br />

prend les mensurations de sa nouvelle muse pour lui confectionner<br />

une robe. D’une sensualité folle, la séquence devient<br />

brusquement impudique lorsque Cyril fait irruption dans la<br />

pièce pour assister son frère. Paul Thomas Anderson souligne<br />

: « C’est comme une scène de création du monstre de<br />

Frankenstein. » Reynolds s’invente une muse, tandis qu’Alma<br />

accepte d’entrer dans ce monde inconnu : « Alma est jetée<br />

dans une situation où personne ne lui explique les règles. Elle<br />

doit donc improviser au fur et à mesure. » Tel le monstre du<br />

roman de Mary Shelley, Alma est abandonnée à elle-même et<br />

doit faire face aux sentiments ambivalents de son créateur,<br />

entre amour et haine.<br />

Paul Thomas Anderson. LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 23


ZOOM SUR…<br />

Sauf qu’Alma, en s’offrant volontairement, se fait complice,<br />

s’invente elle-même en acceptant d’être réinventée. De<br />

son propre chef, elle adopte le rôle de l’amante et anime<br />

les robes qu’elle porte d’un mouvement fier. Alma aime<br />

Reynolds, corps et âme. Plus encore, elle croit tant en l’œuvre de<br />

Reynolds qu’elle renforce l’intégrité de son travail lorsque<br />

celle-ci se trouve compromise. Subrepticement, Alma coud<br />

le fil invisible du titre, et devient la créatrice du monstre<br />

Reynolds Woodcock.<br />

Vicky Krieps et Daniel<br />

Day-<strong>Le</strong>wis.<br />

De Rebecca à Frankenstein<br />

« Alma vient perturber l’ordre établi sans en avoir l’air », résume<br />

le cinéaste. Progressivement, la jeune femme découvre<br />

les névroses de Reynolds. Mais loin de s’y conformer, Alma<br />

dit ce qu’elle pense, provoque, et se fait une place au cœur<br />

du duo fusionnel formé par Reynolds et Cyril. Cette dernière<br />

l’accueille d’abord avec scepticisme. <strong>Le</strong> regard perçant et<br />

la froideur de Cyril convoquent l’i<strong>mag</strong>e de Mrs Danvers qui,<br />

dans Rebecca d’Alfred Hitchcock, cachait sous ses bonnes<br />

manières de sinistres intentions à l’égard de la nouvelle<br />

épouse de son employeur. Anderson multiplie les clins d’œil<br />

à ce film mythique, notamment lorsqu’Alma demande l’aide<br />

de Cyril pour préparer une surprise à Reynolds. <strong>Le</strong> réalisateur<br />

souligne lui-même la ressemblance de Vicky Krieps avec<br />

Joan Fontaine, l’actrice d’Hitchcock. Pourtant, Anderson<br />

inverse rapidement la donne. Parce qu’elle observe sans affect,<br />

Cyril comprend vite qu’Alma est plus rusée qu’elle n’y<br />

paraît et saisit la chance que cela peut représenter pour la<br />

créativité de son frère. Dans l’espace stérile de l’atelier, Alma<br />

arrive comme une tornade de couleurs. Un bouleversement<br />

que les splendides costumes de Mark Bridges (oscarisé pour<br />

The Artist) mettent en i<strong>mag</strong>es. S’instaure alors un face-àface,<br />

qui permet à Anderson d’appliquer une grande leçon<br />

hitchcockienne : « Filmer les scènes d’amour comme des<br />

scènes de meurtres, et les scènes de meurtres comme des<br />

scènes d’amour. » Quand la créativité de Reynolds s’expose<br />

au regard, l’inventivité d’Alma opère intérieurement. « Je lui<br />

ai donné ce qu’il désire le plus », confesse Alma, « chaque<br />

morceau de moi. » <strong>Le</strong> personnage est au fond confectionné<br />

comme une robe, rapiécé comme le monstre de Frankenstein.<br />

Maison hantée<br />

Pour intensifier ce duel amoureux, Anderson fait de la maison<br />

Woodcock le lieu principal de l’action. « Nous avions toujours<br />

à l’esprit l’idée que le récit soit contenu dans une maison »,<br />

explique le cinéaste. À la manière des grands films gothiques,<br />

comme Rebecca ou <strong>Le</strong> Château du dragon, « les écrous se<br />

resserrent et les personnages restent dans une maison dont<br />

les murs se referment ». <strong>Le</strong> film débute d’ailleurs au coin<br />

du feu, comme dans l’histoire de fantômes de Henry James,<br />

<strong>Le</strong> Tour d’écrou. Chaque pièce de la maison occupe un rôle<br />

bien précis. En référence à Jane Eyre, le fantôme d’une mariée<br />

rôde dans la chambre à coucher. Comme chez Hitchcock, l’escalier<br />

devient le théâtre d’affrontements. La musique omniprésente<br />

et intense de Jonny Greenwood contribue à l’impression<br />

d’enfermement. La mise en scène d’Anderson n’a<br />

jamais été aussi incisive et luxuriante. <strong>Le</strong> cinéaste parvient à<br />

maintenir un équilibre difficile, entre étouffement et échappées<br />

d’air. Car, contre toute attente, l’humour trouve aussi sa<br />

place : dans les caprices de Reynolds, les saillies de Cyril, le<br />

comique de situations, et même dans la dynamique sadomasochiste<br />

du couple. Cet humour, hérité des comédies screwball<br />

américaines (comédies loufoques), pointait déjà dans<br />

There Will Be Blood. Woodcock peut d’ailleurs se voir comme<br />

un double britannique du personnage de Daniel Plainview :<br />

« L’un est sale et couvert de boue, l’autre beau et raffiné »,<br />

analyse le réalisateur, et les deux hommes sont en position d’<br />

« attaque contre le monde extérieur ». « Paul et moi avons<br />

beaucoup parlé des malédictions – l’idée d’une malédiction<br />

qui tombe sur une famille, comme une maladie », raconte<br />

Daniel Day-<strong>Le</strong>wis, qui ajoute que toute vie créative « est une<br />

chose qui vous nourrit et vous dévore ». Face à ce constat<br />

mélancolique, Paul Thomas Anderson montre pourtant dans<br />

Phantom Thread que rien n’est jamais perdu dans la vie d’un<br />

artiste, tant qu’il se rend à l’évidence que l’amour est le plus<br />

doux des poisons.<br />

PHANTOM THREAD<br />

Réalisation : Paul Thomas Anderson<br />

Avec : Daniel Day-<strong>Le</strong>wis, Vicky Krieps, <strong>Le</strong>sley Manville…<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 10<br />

SORTIE : 14 FÉVRIER<br />

24<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


COUP DE CŒUR<br />

La Forme de l’eau<br />

The Shape of Water<br />

LE MAITRE DU FANTASTIQUE, GUILLERMO DEL TORO, REVIENT AU CINÉMA<br />

AVEC UNE FABLE MAGNIFIQUE PORTÉE PAR UN CASTING D’EXCEPTION.<br />

PAR ALEXIS AUDREN<br />

Dans le Baltimore de 1961, Elisa, muette, travaille<br />

dans un laboratoire secret tenu par le gouvernement<br />

américain en pleine guerre froide. Sa vie<br />

jusqu’alors discrète et solitaire bascule quand<br />

une mystérieuse créature fait son apparition dans le labo.<br />

C’est le postulat de départ de l’étrange et sublime relation<br />

qui va se créer entre le personnage interprété par une Sally<br />

Hawkins toute en nuances et la fameuse créature, campée<br />

par l’incontournable Doug Jones. Face à eux, Michael<br />

Shannon interprète un antagoniste hors pair aux allures de<br />

psychopathe bien décidé à mettre la main sur la créature.<br />

La carrière longue de trente ans de Guillermo del Toro<br />

trouve son accomplissement dans La Forme de l’eau, tant<br />

le film incarne le travail de l’artiste mexicain et plus particulièrement<br />

son amour pour les créatures mystiques.<br />

Passionné depuis son enfance par l’univers des monstres,<br />

l’un d’entre eux retient particulièrement son attention,<br />

celui du monste aquatique de L’Étrange Créature du lac noir<br />

de Jack Arnold. Une histoire dont le réalisateur a toujours<br />

rêvé de réécrire une fin plus heureuse, dans laquelle le<br />

monstre et l’héroïne finiraient ensemble. Avec La Forme de<br />

l’eau, il réalise ce vieux fantasme de fanatique du monde<br />

de l’étrange, nous permettant de découvrir une nouvelle<br />

facette de son i<strong>mag</strong>inaire si particulier.<br />

À la croisée des genres<br />

Il a fallu six années au cinéaste pour mener à bien son<br />

projet, l’un de ses plus personnels. Sur des airs de Belle et<br />

la Bête moderne, Guillermo del Toro livre un film prenant<br />

mêlant une histoire d’amour à la fois énigmatique et envoûtante<br />

avec un thriller cru. <strong>Le</strong> tout est accompagné par<br />

une réalisation toujours en mouvement, avec laquelle le<br />

réalisateur nous porte tout au long de son intrigue d’une<br />

manière douce, propre selon ses mots comme au rythme<br />

de l’eau. En résulte un film touchant, une fable <strong>mag</strong>nifiée<br />

par la mise en scène unique du réalisateur et sa façon<br />

sans égale d’emporter son audience dans une aventure<br />

fantastique et déroutante.<br />

3<br />

bonnes raisons d’y aller<br />

1. Pour la partition<br />

d’Alexandre Desplat<br />

Auréolé d’un Golden Globe<br />

de la Meilleure musique,<br />

le compositeur français offre<br />

une bande originale sublime,<br />

intrigante et poétique qu’il<br />

compare lui-même à la forme<br />

de l’eau, tel un flot ininterrompu<br />

tout au long du film.<br />

2. Pour le caméléon<br />

Doug Jones<br />

De Hellboy au Labyrinthe de<br />

Pan, Doug Jones, ici grimé en<br />

étrange créature aquatique,<br />

est passé maître dans l’art du<br />

déguisement. Une technique<br />

qu’il manie à la perfection pour<br />

donner brillamment vie à ses<br />

personnages.<br />

3. Pour son charme<br />

des années 1960<br />

Appuyé par un souci du détail<br />

impeccable en matière de<br />

décors et de costumes, le film<br />

nous plonge dans les États-Unis<br />

de 1961, au charme désuet, le<br />

tout sur fond de guerre froide.<br />

LA FORME DE L’EAU<br />

– THE SHAPE OF WATER<br />

Réalisation : Guillermo del Toro<br />

Genre : Fantastique<br />

Avec : Sally Hawkins, Richard<br />

Jenkins, Michael Shannon...<br />

Durée : 2 h 03<br />

SORTIE : 21 FÉVRIER<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 25


L’AUTRE REGARD<br />

CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL<br />

Jusqu’à la garde<br />

XAVIER LEGRAND AUSCULTE UN COUPLE QUI SE DÉCHIRE DANS UNE<br />

MISE EN SCÈNE PRÉCISE COMME UN SCALPEL.<br />

UN PREMIER FILM MONUMENTAL.<br />

PAR PIERRE LUNN<br />

Léa Drucker<br />

et Denis Ménochet.<br />

Jusqu’à la garde s’ouvre sur une séquence dans le<br />

bureau d’un juge, où un couple s’affronte pour<br />

la garde des enfants. Tout est cadré de manière<br />

mathématique. La répartition des plans, la distribution<br />

des rôles, les échanges… <strong>Le</strong> cinéaste observe<br />

une neutralité quasi-procédurière et plonge le spectateur<br />

au cœur d’un dispositif dont il ne sortira plus. <strong>Le</strong>s<br />

avocats défendent comme ils peuvent leurs clients : le<br />

père, en colère semble défait. La mère reste silencieuse,<br />

comme si elle cachait quelque chose. La scène s’achève<br />

et le couple quitte le tribunal. À ce stade impossible de<br />

savoir qui dit la vérité...<br />

Un coup de maître<br />

Ne pas trop en dire, ne pas trop dévoiler l’intrigue.<br />

Jusqu’à la garde est comme un cauchemar dans lequel<br />

on s’enfonce sans vraiment savoir où l’on va. On dira<br />

juste qu’il s’agit d’un couple au bord du divorce et que<br />

l’homme et la femme se disputent le droit de garde. Sur<br />

ce mince sujet, Xavier <strong>Le</strong>grand tisse un thriller étouffant,<br />

stupéfiant de maîtrise. Un vrai morceau de cinéma où la<br />

peur et la violence vont crescendo jusqu’à un final digne<br />

d’un film d’horreur. <strong>Le</strong> cinéaste nous fait passer d’une<br />

tension souterraine à un climat de pur effroi en n’utilisant<br />

que des moyens proprement cinématographiques :<br />

la puissance des cadres (on pense à Kubrick ou Haneke<br />

pour l’aspect monumental et clinique des cadrages), une<br />

utilisation du son terrifiante (vous ne pourrez plus entendre<br />

le bruit d’une clé dans le contact sans sursauter)<br />

ou des plans d’une belle complexité. <strong>Le</strong>grand s’empare<br />

d’un sujet sociologique terriblement banal (la violence<br />

conjugale), le plonge dans un environnement tout ce<br />

qu’il y a d’ordinaire – un appartement de banlieue, une<br />

zone pavillonnaire – pour mieux exploser le naturalisme<br />

et les genres. Pour un premier film, il s’agit d’un vrai<br />

coup de maître.<br />

26<br />

3<br />

bonnes raisons d’y aller<br />

Pour Denis Ménochet<br />

C’est lui le père qui cherche<br />

désespérément à récupérer<br />

ses enfants. Sa silhouette<br />

extra-large, son visage triste<br />

et borné, son jeu minimaliste<br />

et sa présence massive sont<br />

pour beaucoup dans le sentiment<br />

d’angoisse qui prend<br />

le spectateur à la gorge<br />

dès le premier plan.<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ<br />

Pour la mise en scène<br />

Un plan-séquence d’une soirée<br />

d’anniversaire risque de vous<br />

mettre K.-O. et devrait rester<br />

comme l’un des moments cinématographiques<br />

les plus tendus<br />

et spectaculaires de l’année. On<br />

n’entend que la musique mais<br />

le drame se joue précisément à<br />

ce moment-là. <strong>Le</strong> suspense est<br />

à son comble.<br />

Pour Léa Drucker<br />

Mère courage au visage triste,<br />

Léa Drucker est l’autre pôle<br />

du film. Quel est vraiment son<br />

rapport au père de ses enfants ?<br />

Que cherche-t-elle à fuir ou<br />

à protéger ? L’extraordinaire<br />

talent de la comédienne est<br />

parfaitement canalisé par la<br />

direction d’acteur de <strong>Le</strong>grand,<br />

toujours très juste.<br />

JUSQU’À LA GARDE<br />

Réalisation : Xavier <strong>Le</strong>grand<br />

Avec : Léa Drucker, Denis<br />

Ménochet...<br />

Genre : Thriller<br />

Durée : 1 h 33<br />

SORTIE : 7 FÉVRIER


IL ÉTAIT UNE FOIS...<br />

IL ÉTAIT UNE FOIS...<br />

<strong>Le</strong> Seigneur<br />

des Anneaux<br />

VERSION LONGUE<br />

La Communauté<br />

de l’Anneau <strong>Le</strong>s Deux Tours <strong>Le</strong> Retour du Roi<br />

VENDREDI<br />

9<br />

MARS<br />

à 19 h 45<br />

JEUDI<br />

15<br />

MARS<br />

à 19 h 45<br />

JEUDI<br />

2 2<br />

MARS<br />

à 19 h 35<br />

SOYEZ PRÊTS À CROISER LA ROUTE DE HOBBITS, D’ELFES ET AUTRES LÉGENDES DE TOLKIEN<br />

SUR GRAND ÉCRAN LE MOIS PROCHAIN AVEC CE RETOUR EXCEPTIONNEL EN TERRE DU MILIEU...<br />

PAR ALEXIS AUDREN<br />

Au tournant du nouveau<br />

millénaire, Peter Jackson,<br />

alors connu comme<br />

réalisateur émérite de<br />

petites productions efficaces de<br />

fantastique se lance un pari fou :<br />

celui d’adapter l’œuvre de Tolkien<br />

au cinéma. Il s’aventure dans ce<br />

projet titanesque sans se douter<br />

que sa trilogie changera à jamais<br />

la face d’Hollywood.<br />

Trilogie de légende<br />

En plus d’un an, Peter Jackson réussit<br />

le tour de force de mettre en<br />

boîte le tournage principal des trois<br />

films dans sa Nouvelle-Zélande natale,<br />

le tout grâce à une production<br />

faramineuse et encore inédite pour<br />

l’époque. En résulte probablement<br />

la trilogie la plus extraordinaire<br />

jamais assemblée au cinéma tant<br />

l’ambition du projet portée par son<br />

réalisateur est spectaculaire.<br />

<strong>Le</strong>çon de cinéma à part entière,<br />

la trilogie du Seigneur des Anneaux<br />

possède tous les arguments pour<br />

accéder immédiatement au rang de<br />

classique. Parfaitement rythmée<br />

grâce à un scénario ficelé d’une main<br />

de maître et un montage ecace, la<br />

saga bénéficie du travail d’exception<br />

des studios d’eets spéciaux néo-zélandais<br />

Weta pour apporter à l’écran la<br />

grandeur des évènements troublants<br />

prenant place en Terre du Milieu, notamment<br />

grâce au système de motion<br />

capture permettant à Andy Serkis de<br />

donner vie au personnage de Gollum. À<br />

ses côtés, un casting remarquable vient<br />

porter secours aux jeunes Hobbits de la<br />

Comté interprétés – entre autres – par<br />

Elijah Wood et Sean Astin. <strong>Le</strong>s vétérans<br />

Ian McKellen et Christopher<br />

<strong>Le</strong>e sont entourés d’une pléiade de<br />

futures stars comme Viggo Mortensen,<br />

Cate Blanchett et Orlando Bloom.<br />

Pour <strong>mag</strong>nifier les aventures de ses<br />

personnages, Peter Jackson fait appel<br />

au célèbre compositeur Howard Shore,<br />

qui remportera en 2003 un des onze<br />

Oscars récoltés par <strong>Le</strong> Retour du Roi.<br />

Épique par définition, la trilogie du<br />

Seigneur des Anneaux est une réussite<br />

sur tous les tableaux qui vient orir<br />

ses lettres de noblesse à l’univers de<br />

Tolkien sur grand écran.<br />

Version longue<br />

En mars, les cinémas <strong>Pathé</strong> et <strong>Gaumont</strong><br />

et vous invitent à découvrir pour la<br />

première fois la saga du Seigneur des<br />

Anneaux en version longue sur grand<br />

écran ! <strong>Le</strong>s séances Il était une fois…<br />

vous proposent pour ce rendez-vous<br />

exceptionnel un film par semaine<br />

avec pour commencer La Communauté<br />

de L’Anneau, le vendredi 9 mars à<br />

19 h 45, <strong>Le</strong>s Deux Tours le jeudi 15 mars à<br />

19 h 45 et enfin <strong>Le</strong> Retour du Roi le jeudi<br />

22 mars à 19 h 35. Vos trois séances<br />

seront précédées d’une présentation<br />

exclusive de Philippe Rouyer, cinéphile<br />

passionné qui partagera avec vous les<br />

coulisses de ces films légendaires.<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 27


ACTUS<br />

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frais additionnels seront appliqués pour les Compléments Technologiques (3D, D-BOX, IMAX, IMAX 3D, Dolby Cinema, 4DX) et les lunettes (3D, IMAX et sur-lunettes), l’accès aux Salles Premium et les<br />

frais de réservation éventuels appliqués. <strong>Le</strong>s tarifs applicables aux suppléments sont sur le site cinemasgaumontpathe.com, rubrique Votre cinéma > Infos pratiques > Tarifs. Consultez les Conditions<br />

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28<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


ACTUS<br />

© Frédéric Berthet<br />

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au <strong>Pathé</strong> Orléans, au <strong>Pathé</strong> Conflans, au <strong>Pathé</strong> Quai d’Ivry ainsi<br />

qu’au <strong>Pathé</strong> Lingostière à Nice et de nouveaux salons vous<br />

accueilleront tout au long de <strong>2018</strong>, de quoi satisfaire vos instants<br />

gourmands ! Des salons à découvrir très prochainement à<br />

<strong>Pathé</strong> Plan de Campagne, <strong>Gaumont</strong> Angers Multiplexe et<br />

<strong>Gaumont</strong> Carré Sénart.<br />

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Idéal pour accompagner vos sorties cinéma, vous pourrez profiter<br />

d’une pause gourmande autour d’un large choix de boissons,<br />

chaudes et froides et de nombreuses pâtisseries et autres plaisirs<br />

salés signés Starbucks. Alors laissez-vous plonger dans<br />

l’ambiance conviviale et chaleureuse d’un salon Starbucks à<br />

tout instant de la journée et profi tez d’un moment de détente<br />

seul, en famille ou entre amis.<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 29


Samedi<br />

24<br />

FÉVRIER<br />

à 18 h 30<br />

EN DIRECT<br />

La Bohème<br />

SPECTACLES AU CINÉMA<br />

MUSIQUE : GIACOMO PUCCINI<br />

MISE EN SCÈNE : FRANCO ZEFFIRELLI / DURÉE : 3 H 16<br />

Grand cinéaste italien passé par Hollywood (<strong>Le</strong> Champion), Franco<br />

Zeffirelli a toujours mis en scène des opéras et des ballets en parallèle.<br />

Qui mieux que lui pour donner vie à La Bohème de Puccini ? <strong>Le</strong>s amants<br />

maudits Rodolfo et Mimi sont incarnés avec lyrisme par la Bulgare<br />

Sonya Yoncheva et l’Américain Michael Fabiano, chargés de porter<br />

à un niveau d’incandescence maximale les heurs et malheurs de ces<br />

personnages romanesques en diable. Alors que Mimi est petit à petit<br />

rongée par la maladie, Rodolfo veut la quitter dans l’espoir qu’elle<br />

prenne un nouvel amant riche qui lui permettra de vivre. <strong>Le</strong>s décors<br />

et les costumes sont au niveau du faste attendu. Cet opéra évènement<br />

sera retransmis en direct de New York.<br />

Dimanche<br />

04<br />

MARS<br />

à 16 h<br />

<strong>Le</strong>s Flammes de Paris<br />

MUSIQUE : BORIS ASSAFIEV<br />

CHORÉGRAPHIE : ALEXEÏ RATMANSKY / DURÉE : 2 H 15<br />

Cette création du Ballet du Bolchoï rend hom<strong>mag</strong>e à l’esprit révolutionnaire<br />

de 1789. Sur des chorégraphies absolument somptueuses d’Alexeï<br />

Ratmansky, <strong>Le</strong>s Flammes de Paris raconte le destin aventureux et<br />

amoureux de Jeanne et de son frère Jérôme, qui partent de Marseille<br />

pour Paris en pleine fièvre révolutionnaire. Très peu de ballets<br />

rendent autant justice à l’énergie et au talent débordants de la compagnie<br />

moscovite que <strong>Le</strong>s Flammes de Paris. <strong>Le</strong> ballet sera retransmis par<br />

satellite en direct de Moscou.<br />

EN DIRECT<br />

Jeudi<br />

08<br />

MARS<br />

à 20 h 15<br />

EN DIRECT<br />

<strong>Le</strong> Petit-Maître corrigé<br />

AUTEUR : MARIVAUX / MISE EN SCÈNE : CLÉMENT HERVIEU-LÉGER<br />

DURÉE : 2 H 10<br />

Cette pièce de Marivaux méconnue n’a été jouée que deux fois en 1734.<br />

La faute, selon le metteur en scène Clément Hervieu-Léger, à Voltaire,<br />

qui était l’ennemi intime de Marivaux et qui orchestra une cabale contre<br />

son rival… <strong>Le</strong> temps a passé et il faut rendre justice à cette pièce à la<br />

modernité évidente dans laquelle le célèbre dramaturge s’ingénie à souligner<br />

les oppositions stériles entre Paris et la Province. Il y raconte ainsi<br />

comment un jeune Parisien arrogant va être remis à sa place par la<br />

fille d’un comte provincial à qui il est promis mais qu’il dédaigne.<br />

Cette comédie sera retransmise en direct de la Comédie-Française.<br />

Réservez dès maintenant vos places sur cinemasgaumontpathe.com ou sur l’application mobile.<br />

30<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


LE PETIT-MAÎTRE<br />

CORRIGÉ<br />

MARIVAUX / CLÉMENT HERVIEU-LÉGER<br />

DIFFUSION EN DIRECT<br />

AU CINÉMA<br />

—<br />

JEUDI 8 MARS<br />

20H15<br />

©VINCENT PONTET, COLL. COMÉDIE-FRANÇAISE<br />

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONS SUR<br />

CINEMASGAUMONTPATHE.COM


LE GUIDE<br />

GUIDE<br />

DES<br />

SORTIES<br />

7 février<br />

Cinquante Nuances plus<br />

claires<br />

De : James Foley<br />

Genre : Drame, érotique<br />

Durée : 1 h 45<br />

Avec : Dakota Johnson, Jamie<br />

Dornan, Eric Johnson<br />

Dans ce troisième opus de la saga à succès<br />

Cinquante Nuances de Grey, Christian et Ana sont<br />

enfin mariés. Pour le meilleur ou pour le pire ?<br />

Allez-y pour le frisson<br />

Disponible en Dolby Atmos et Dolby Cinema<br />

Cro Man<br />

De : Nick Park<br />

Genre : Animation<br />

Durée : 1 h 29<br />

Avec la voix de : Pierre Niney<br />

Pendant la préhistoire, Doug, un homme des<br />

cavernes plein de bravoure s’unit à son meilleur<br />

ami Hognob pour sauver leur tribu d’un ennemi<br />

puissant.<br />

Allez-y pour l’humour du studio Aardman<br />

Jusqu’à la garde L’AUTRE<br />

REGARD<br />

De : Xavier <strong>Le</strong>grand<br />

Genre : Thriller<br />

Durée : 1 h 33<br />

Avec : Denis Ménochet, Léa<br />

Drucker, Thomas Gioria<br />

<strong>Le</strong>s parents de Julien divorcent et se battent pour<br />

sa garde. Prisonnier de la situation, le jeune garçon<br />

va tout faire pour éviter que ça ne s’envenime.<br />

Allez-y pour la puissance de la mise en scène<br />

Disponible en VFST<br />

<strong>Le</strong> Labyrinthe :<br />

<strong>Le</strong> Remède Mortel<br />

De : Wes Ball<br />

Genre : Aventure, science-fiction<br />

Durée : 2 h 21<br />

Avec : Dylan O’Brien, Kaya<br />

Scodelario, Thomas Brodie-Sangster<br />

Dernier opus de la saga <strong>Le</strong> Labyrinthe. Thomas et<br />

les Blocards tenteront de sauver leurs amis dans<br />

une ville plus dangereuse que le labyrinthe.<br />

Allez-y pour l’aventure<br />

Disponible en 3D, IMAX 3D, Dolby Atmos, D-BOX,<br />

4DX et Dolby Cinema<br />

<strong>Le</strong> Voyage de Ricky<br />

De : Toby Genkel, Reza Memari<br />

Genre : Animation, aventure<br />

Durée : 1 h 24<br />

Avec les voix de : Sherine<br />

Seyad, Marie-Noëlle Hebrant<br />

Persuadé d’être une cigogne, Ricky le moineau doit<br />

faire face à la grande migration d’automne avec<br />

sa famille adoptive, des cigognes.<br />

Allez-y pour le message de tolérance<br />

Ni juge ni soumise<br />

De : Jean Libon & Yves Hinant<br />

Genre : Documentaire<br />

Durée : 1 h 39<br />

Pendant trois ans les réalisateurs ont suivi la juge<br />

Anne Gruwez au cours d’enquêtes criminelles,<br />

d’auditions et de visites de scènes de crime.<br />

Une réalité plus dure que la fiction.<br />

Allez-y si vous aimez l’émission culte Strip-tease<br />

Revenge<br />

De : Coralie Fargeat<br />

Genre : Thriller<br />

Durée : 1 h4 8<br />

Avec : Matilda Lutz, Kevin<br />

Janssens, Vincent Colombe<br />

Trois chefs d’entreprise se retrouvent dans le<br />

désert pour une partie de chasse. Quand l’un<br />

d’entre eux arrive avec sa maîtresse, les choses<br />

tournent mal.<br />

Allez-y si vous avez aimé Grave<br />

Stronger<br />

De : David Gordon Green<br />

Genre : Drame, biopic<br />

Durée : 1 h 58<br />

Avec : Jake Gyllenhaal, Tatiana<br />

Maslany, Miranda Richardson<br />

L’histoire vraie de Jeff Bauman, rescapé des<br />

attentats du marathon de Boston, le 15 avril 2013.<br />

Un contrepoint humain à Traque à Boston.<br />

Allez-y pour Jake Gyllenhaal<br />

<strong>Le</strong> 15 H 17 pour Paris<br />

De : Clint Eastwood<br />

Genre : Thriller, drame<br />

Durée : 1 h 35<br />

Avec : Spencer Stone, Alek<br />

Skarlatos, Anthony Sadler<br />

<strong>Le</strong> 21 août 2015, un attentat est déjoué à bord du<br />

Thalys 9364 à destination de Paris. <strong>Le</strong> drame est<br />

évité grâce à trois amis américains.<br />

Allez-y pour la reconstitution minutieuse<br />

Human Flow<br />

De : Ai Weiwei<br />

Genre : Documentaire<br />

Durée : 2 h 20<br />

Documentaire sur les 65 millions de personnes<br />

obligées de quitter leur pays pour fuir la famine.<br />

Premier film de l’artiste contemporain Ai Weiwei.<br />

Allez-y pour voir la nouvelle œuvre d’un artiste<br />

hors norme<br />

14 février<br />

Belle et Sébastien 3 :<br />

<strong>Le</strong> Dernier Chapitre<br />

De : Clovis Cornillac<br />

Genre : Aventure, famille<br />

Durée : 1 h 31<br />

Avec : Clovis Cornillac, Félix<br />

Bossuet, Tchéky Karyo<br />

Sébastien risque d’être séparé de Belle lorsque<br />

le maître de celle-ci réapparait et que les parents<br />

du jeune garçon veulent quitter la montagne.<br />

Allez-y pour le méchant, joué par Cornillac<br />

Black Panther<br />

De : Ryan Coogler<br />

Genre : Fantastique, action<br />

Durée : 2 h 14<br />

Avec : Chadwick Boseman,<br />

Michael B. Jordan, Lupita<br />

Nyong’O<br />

T’Challa est le roi du Wakanda. Lorsqu’il rentre dans<br />

son pays, un vieil ennemi réapparaît et l’entraîne<br />

dans un conflit qui met en péril le monde entier.<br />

Allez-y pour Chadwick Boseman<br />

Disponible en 3D, IMAX 3D, Dolby Atmos, D-BOX,<br />

4DX et Dolby Cinema<br />

L’Apparition<br />

De : Xavier Giannoli<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 17<br />

Avec : Vincent Lindon, Galatéa<br />

Bellugi, Patrick d’Assumçao<br />

Dans le sud-est de la France, une jeune femme<br />

prétend avoir vu la Vierge. Jacques, journaliste,<br />

enquête à la demande du Vatican.<br />

Allez-y pour l’aventure mystique<br />

La Princesse des Glaces<br />

De : Aleksey Tsitsilin<br />

Genre : Animation<br />

Durée : 1 h 28<br />

Gerda, la princesse des glaces, doit réussir à<br />

maîtriser les puissances <strong>mag</strong>iques et maléfiques<br />

de la pierre aux souhaits et retrouver ses parents.<br />

Allez-y pour la féerie du studio russe<br />

32<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


LES FILMS DE FÉVRIER<br />

<strong>Le</strong> Retour du héros<br />

De : Laurent Tirard<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 30<br />

Avec : Jean Dujardin, Mélanie<br />

Laurent, Noémie Merlant<br />

Élisabeth est une femme parfaite qui a les<br />

preuves de la duplicité du capitaine Neuville, dont<br />

elle est néanmoins obligée de faire un héros.<br />

Allez-y pour le duo explosif Dujardin/Laurent<br />

Disponible en VFST<br />

Phantom Thread<br />

De : Paul Thomas Anderson<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 2 h 10<br />

Avec : Daniel Day-<strong>Le</strong>wis, Vicky<br />

Krieps, <strong>Le</strong>sley Manville<br />

Reynold Woodcock est créateur de mode. Un jour,<br />

il rencontre Alma, une femme au caractère fort qui<br />

deviendra sa muse et son amante.<br />

Allez-y pour le dernier rôle de Daniel Day-<strong>Le</strong>wis<br />

21 février<br />

COUP DE<br />

La Forme de l’eau CŒUR<br />

- The Shape of Water<br />

De : Guillermo del Toro<br />

Genre : Fantastique, romance<br />

Durée : 2 h 03<br />

Avec : Sally Hawkins, Michael<br />

Shannon, Richard Jenkins<br />

Elisa mène une existence morne et solitaire<br />

dans un laboratoire ultrasecret. Sa vie bascule<br />

lorsqu’elle découvre une étrange créature.<br />

Allez-y pour la beauté de la mise en scène<br />

<strong>Le</strong>s Aventures de Spirou<br />

et Fantasio<br />

De : Alexandre Coffre<br />

Genre : Comédie, aventure<br />

Durée : 1 h 29<br />

Avec : Thomas Solivérès, Alex<br />

Lutz, Ramzy Bedia<br />

<strong>Le</strong> comte de Champignac est enlevé par l’infâme<br />

Zorglub. Spirou et Fantasio, malgré leurs différences,<br />

font équipe pour le sauver.<br />

Allez-y pour le côté cartoon<br />

Cas de conscience<br />

De : Vahid Jalilvand<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1h 44<br />

Avec : Navid Mohammadzadeh,<br />

Amir Aghaei, Zakieh Behbahani<br />

Un homme renverse une famille en scooter dont<br />

le jeune fils meurt peu après. Pourtant, le rapport<br />

d’autopsie indique une intoxication alimentaire.<br />

Allez-y pour le mystère<br />

Corps étranger<br />

De : Raja Amari<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 32<br />

Avec : Hiam Abbass, Sara<br />

Hanachi, Salim Kechiouche<br />

Samia fuit son frère radicalisé. Elle arrive<br />

en Europe chez Imed, une connaissance de<br />

son village et rencontre <strong>Le</strong>ila.<br />

Allez-y pour la complexité des rapports humains<br />

Criminal Squad<br />

De : Christian Gudegast<br />

Genre : Thriller, policier<br />

Durée : 2 h 20<br />

Avec : Gerard Butler, Pablo<br />

Schreiber, Curtis Jackson<br />

Un fameux groupe de braqueurs décide de s’en<br />

prendre à la réserve fédérale de Los Angeles,<br />

réputée imprenable. Un flic veille.<br />

Allez-y pour Gerard Butler, impressionnant<br />

Mary et la fleur<br />

de la sorcière<br />

De : Hiromasa Yonebayashi<br />

Genre : Animation<br />

Durée : 1 h 42<br />

La jeune Mary découvre dans la forêt une fleur<br />

de sorcière qui va lui permettre de se transporter<br />

dans un autre monde où son destin s’accomplira.<br />

Allez-y si vous aimez Kiki la petite sorcière<br />

Moi, Tonya<br />

De : Craig Gillespie<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 01<br />

Avec : Margot Robbie, Allison<br />

Janney, Sebastian Stan<br />

Inspiré de la vie de Tonya Harding, championne<br />

de patinage artistique soupçonnée de l’agression<br />

de Nancy Kerrigan, sa principale rivale.<br />

Allez-y pour l’incroyable histoire vraie<br />

28 février<br />

Call Me By Your Name<br />

De : Luca Guadagnino<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 2 h 13<br />

Avec : Armie Hammer, Thimothée<br />

Chalamet, Michael Stuhlbarg<br />

Elio, un jeune homme de 17 ans, et Oliver, un<br />

doctorant plus âgé, découvrent le désir au cours<br />

d’un été dans la campagne italienne.<br />

Allez-y pour l’histoire d’amour<br />

Hurricane<br />

De : Rob Cohen<br />

Genre : Thriller, action<br />

Durée : 1 h 43<br />

Avec : Toby Kebbell, Maggie<br />

Grace, Ryan Kwanten<br />

Alors qu’une tempête est à l’approche,<br />

un chasseur d’ouragan et un agent du trésor<br />

tentent d’arrêter une équipe de hackers.<br />

Allez-y pour les effets spéciaux spectaculaires<br />

Jésus, l’enquête<br />

De : Jon Gunn<br />

Genre : Drame historique<br />

Durée : 1 h 52<br />

Avec : Mike Vogel, Erika<br />

Christensen, Faye Dunaway<br />

Confronté à la soudaine conversion de son épouse<br />

au christianisme, un journaliste d’investigation<br />

au Chicago Tribune, athée revendiqué, se met à<br />

enquêter sur Jésus.<br />

Allez-y pour la trop rare Faye Dunaway<br />

La Ch’tite Famille<br />

De : Dany Boon<br />

Genre : Comédie<br />

Durée : 1 h 46<br />

Avec : Dany Boon, Laurence Arné,<br />

Valérie Bonneton<br />

Valentin, architecte, est renversé par une voiture.<br />

Il perd la mémoire et se retrouve vingt ans en<br />

arrière avec son accent du Nord.<br />

Allez-y si vous aimez Dany Boon en Ch’ti<br />

Disponible en VFST<br />

La fête est finie<br />

De : Marie Garel-Weiss<br />

Genre : Drame<br />

Durée : 1 h 30<br />

Avec : Zita Hanrot, Clémence<br />

Boisnard, Coralie Russier<br />

Céleste et Sihem, toxicos devenues amies dans<br />

un centre de réhabilitation, se retrouvent livrées à<br />

elles-mêmes dans la rue. S’en sortiront-elles ?<br />

Allez-y pour la leçon de vie<br />

Lady Bird<br />

De : Greta Gerwig<br />

Genre : Comédie dramatique<br />

Durée : 1 h 33<br />

Avec : Saoirse Ronan, Laurie<br />

Metcalf, Tracy <strong>Le</strong>tts<br />

Christine lutte pour ne pas ressembler à sa mère.<br />

Elle travaille sans relâche pour aider ses parents<br />

après que son père a perdu son emploi.<br />

Allez-y pour le portrait de femme-ado<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 33


LE MOIS PROCHAIN<br />

7 mars 14 mars 14 mars 14 mars<br />

<strong>Le</strong> Jour de mon retour Tomb Raider Tout le monde debout<br />

Un raccourci<br />

dans le temps<br />

De : James Marsh<br />

Genre : Drame<br />

Avec : Colin Firth, Rachel Weisz<br />

De : Roar Uthaug<br />

Genre : Aventure, action<br />

Avec : Alicia Vikander, Dominic West<br />

De : Franck Dubosc<br />

Genre : Comédie<br />

Avec : Franck Dubosc, Alexandra Lamy<br />

De : Ava DuVernay<br />

Genre : Fantastique<br />

Avec : Reese Witherspoon, Oprah Winfrey<br />

<strong>Le</strong> prochain défi de Colin<br />

Firth ? Participer à une course<br />

à la voile en solitaire devant<br />

la caméra de James Marsh<br />

(Une merveilleuse histoire du<br />

temps). <strong>Le</strong> réalisateur s’inspire<br />

du pari fou d’un homme<br />

d’affaires anglais, Donald<br />

Crowhurst, en 1968.<br />

Alicia Vikander succède à<br />

Angelina Jolie dans la peau<br />

de Lara Croft dans ce nouveau<br />

film adapté des jeux vidéo à<br />

succès. Tomb Raider raconte<br />

la jeunesse de l’héroïne qui,<br />

pour sa première expédition,<br />

part à la recherche de son<br />

père disparu.<br />

Pour sa première réalisation,<br />

Franck Dubosc s’offre le rôle<br />

d’un homme sans scrupule<br />

qui se fait passer pour un<br />

handicapé afin de séduire<br />

une femme. Une comédie<br />

grinçante également portée<br />

par Alexandra Lamy, Elsa<br />

Zylberstein et Gérard Darmon.<br />

Dans ce nouveau film Disney,<br />

une fillette part à la recherche<br />

de son père, un scientifique<br />

qui a disparu en étudiant les<br />

voyages dans le temps<br />

et l’espace. Elle plonge alors<br />

dans une autre dimension,<br />

fantastique et pleine de<br />

surprises.<br />

<strong>Le</strong>s Dents, pipi, et au lit<br />

Arnaud Ducret est un célibataire<br />

fêtard dans cette comédie sur le<br />

thème de la colocation. Lorsque son<br />

pote quitte leur appartement, il lui<br />

trouve une super remplaçante (Louise<br />

Bourgoin), mais ne précise pas qu’elle<br />

va débarquer avec ses deux enfants.<br />

21 mars 21 mars<br />

Mektoub My Love : Canto Uno<br />

Sète, 1994. Amin, jeune scénariste<br />

installé à Paris, retourne un été dans sa<br />

ville natale, pour retrouver famille et amis<br />

d’enfance. Quand vient le temps d’aimer,<br />

seul le destin – le mektoub – peut<br />

décider. <strong>Le</strong> nouveau film d’Abdellatif<br />

Kechiche, cinq ans après La Vie d’Adèle.<br />

De : Emmanuel Gillibert / Genre : Comédie / Avec : Arnaud Ducret, Louise Bourgoin<br />

De : Abdellatif Kechiche / Genre : Comédie dramatique / Avec : Shaïn Boumedine<br />

21 mars 28 mars 28 mars 28 mars<br />

Pacific Rim : Uprising<br />

Blue<br />

Croc-Blanc<br />

Ready Player One<br />

IMAX<br />

IMAX<br />

De : Steven S. DeKnight<br />

Genre : Aventure, science-fiction<br />

Avec : John Boyega, Scott Eastwood<br />

De : Keith Scholey, Alastair Fothergill<br />

Genre : Documentaire<br />

De : Alexandre Espigares<br />

Genre : Animation<br />

Voix : Virginie Efira, Raphaël Personnaz<br />

De : Steven Spielberg<br />

Genre : Science-fiction, action<br />

Avec : Tye Sheridan, Olivia Cooke<br />

Changement d’équipe pour<br />

cette suite de Pacific Rim,<br />

où Guillermo del Toro laisse<br />

la réalisation à Steven S.<br />

DeKnight, le showrunner de<br />

Daredevil. John Boyega est à<br />

la tête des nouveaux pilotes<br />

de Jeagers, ces robots géants<br />

affrontant les monstres Kaiju.<br />

Après Félins, Chimpanzés<br />

et Grizzlis, Disney Nature<br />

s’intéresse au monde des<br />

dauphins dans Blue. Ce<br />

nouveau documentaire explore<br />

les océans en compagnie<br />

de cette espèce qui fascine<br />

l’homme par son intelligence<br />

et son goût du jeu.<br />

Oscarisé pour son court<br />

Mr Hublot, Alexandre<br />

Espigares adapte le roman<br />

d’aventures de Jack London<br />

en animation. Croc-Blanc,<br />

c’est l’histoire d’un chien-loup<br />

du Grand Nord, guidé par sa<br />

soif de liberté mais confronté<br />

au monde cruel des hommes.<br />

Steven Spielberg revient à<br />

la science-fiction avec cette<br />

histoire de réalité virtuelle<br />

remplie de références aux<br />

années 80. Il filme un jeu de<br />

pistes géant où des millions<br />

d’avatars cherchent des<br />

indices permettant de toucher<br />

un héritage important.<br />

34<br />

LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ


Frais<br />

de dossier<br />

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pendant les vacances<br />

scolaires<br />

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mensualités respectives de 19,90€ et 33,90€, hors frais de dossier d’un montant de 30€ et hors montant du prorata. Pour tout abonnement au CinéPass -26 ans, d’une durée minimum de six mois, le montant<br />

semestriel s’élève à 101,40€ réglé en totalité à la souscription ou par mensualités de 16,90€, hors frais de dossier d’un montant de 30€ et hors montant du prorata. Pour en savoir plus, consultez les Conditions<br />

Générales d’Abonnement disponibles dans votre cinéma et sur cinemasgaumontpathe.com. <strong>Le</strong> CinéPass donne accès à tous les films programmés dans les cinémas <strong>Gaumont</strong>, <strong>Pathé</strong> et partenaires en France, hors<br />

Séances Spéciales (notamment les retransmissions d’événements culturels <strong>Pathé</strong> Live). Des frais additionnels seront appliqués pour les Compléments Technologiques et les lunettes (3D, IMAX et sur-lunettes),<br />

l’accès aux Salles Premium et les frais de réservation éventuels appliqués. Consultez les Conditions Générales de Vente et la liste complète des salles acceptant le CinéPass sur cinemasgaumontpathe.com<br />

** Frais de dossier offerts pendant les vacances scolaires en fonction des zones A, B et C, soit 30 euros d’économie. <strong>Le</strong>s frais de dossiers sont offerts dans les cinémas de la zone A du samedi 10 au dimanche 25<br />

février <strong>2018</strong>, dans la zone C du samedi 17 février au dimanche 4 mars et dans la zone B du samedi 24 février au dimanche 11 mars. Détails des zones des vacances scolaires disponibles sur www.education.gouv.fr

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