WS7

NUMÉRO
SPÉCIAL
HIVER
L A F E M M E E S T L’AV E N I R D U S P O R T
N°7 - Janvier - Février - Mars 2018 - 3,90 €
SPÉCIAL PYEONGCHANG 2018
CHLOÉ
TRESPEUCH
NOUS GUIDE
VERS LES
JEUX D’HIVER
CHAMPIONNES
QUI SERA
LA REINE
DES JEUX ?
5 fautes
de goût
À NE PAS COMMETTRE
SUR UNE PISTE DE SKI
SPORT-BUSINESS
LA FEMME N’EST
PAS ENCORE LA
REINE DES NEIGES
N°7
Trimestriel
3,90 €
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MODE
CAHIER PRATIQUE
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PREMIERS PAS SUR GLACE
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Partenaire de l’Équipe de France
féminine, le Crédit Agricole soutient
les bleues.
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ÉDITORIAL
Lindsey Vonn
la skieuse
qui défi e
les hommes
Recordwoman de nombre de victoires
en Coupe du monde de ski alpin et star
annoncée des Jeux olympiques d’hiver de
PyeongChang, Lindsey Vonn s’est lancée un
ultime challenge pour terminer sa carrière
« Je sais que je ne vais pas
gagner, mais je veux tenter l’expérience »
hautement symbolique de son initiative, Lindsey Vonn
assume :
acceptant une exception ? Si la requête de
Des questions passionnantes soulevées par cette
démarche inédite, qui rappellent que l’enjeu ultime
et complexe n’est pas seulement l’égalité entre les
hommes et les femmes, mais la mixité !
Découvrez le portrait de Lindsey Vonn
page 22, dans le cadre de notre dossier
Spécial PyeongChang 2018
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Sommaire
WOMEN SPORTS N° 7 - JANVIER - FÉVRIER - MARS 2018
04 LE CLUB WOMEN SPORTS
Top Tweets spécial hiver
SPÉCIAL PYEONGCHANG 2018
08 PRÉPA JO
En immersion avec Chloé Trespeuch
16 À LA LOUPE
Tout ce qu’il faut savoir sur les JO d’hiver
18 LE GUIDE DES JEUX
15 sports au programme
20 LES PRONOS DE CHLOÉ
«Nos chances de médailles féminines»
22 LINDSEY VONN
Dernière ligne droite pour la légende
du ski alpin
24 QUI SERA LA REINE DES JEUX ?
Les stars attendues aux JO d’hiver
26 LE PROGRAMME DES JO
Du 9 au 25 février 2018
27 PARALYMPIQUES
3 questions à Cécile Hernandez-
Cervellon et Marie Bochet
30 LE GUIDE DES PARALYMPIQUES
Tout ce qu’il faut savoir
LA QUESTION QUI TUE
32 LE HOCKEY SUR GLACE
est-il un sport de barbares ?
SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
34 LES BRONZÉES FONT DU SKI
Souvenirs de sports d’hiver
38 TOP 5 DES STATIONS FAMILIALES
Pour skier sans se ruiner
40 IL FAIT FROID !
42 CAHIER PRATIQUE PATINAGE
Premiers pas sur glace
58
48
6 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

08
42
46
C’EST BON POUR MOI
44 RECETTE SPORTCOOK
Idéale après une journée sur les pistes
46 PRATIQUER LA MONTAGNE
EN TOUTE SÉCURITÉ
avec Marie Martinod
48 SPORT EN CANAPÉ
La réalité virtuelle, du sport autrement ?
SPORT ET BEAUTÉ
54 SE MAQUILLER POUR LE SKI
Utile ou futile ?
56 MODE
5 fautes de goût à ne pas commettre
sur les pistes
FEMMES D’INFLUENCE
58 ANNE-SOPHIE DE KRISTOFFY
Entretien exclusif avec la directrice du
service des sports de TF1, ex-patineuse
SHOPPING
62 SPORT À LA MAISON
Les accessoires pour s’y (re)mettre
POURQUOI OI PAS UNE FEMME?
64 BLANDINE NE VERNARDET
Première femme directrice d’une station
de ski dans les Pyrénées
LE SAVIEZ-VOUS ?
68 SPORTS D’HIVER, SPORTS D’HIER
SPORT BUSINESS
70 LA FEMME ME N’EST PAS ENCORE
LA REINE DES NEIGES
L’industrie du ski a choisi d’autres cibles
ESPACE DÉTENTE
74 TEST
Quel sport d’hiver est fait pour moi ?
76 MOTS FLÉCHÉS SPÉCIAL HIVER
77 TOP MACHO
Philippe Candeloro, classe sur la glace !
78 PEOPLE
La montagne, ça les gagne !
80 LIVRES
Tout ce qui ne nous tue pas
62
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 7

PYEONGCHANG 2018
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8 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

SPÉCIAL
PYEONGCHANG
2018
EN ROUTE POUR
LES JEUX D’HIVER !
DOSSIER RÉALISÉ PAR FLORIANE CANTORO
10 PRÉPA JO : EN IMMERSION AVEC CHLOÉ TRESPEUCH
16 TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LES JO D’HIVER 2018
18 LES 15 SPORTS AU PROGRAMME
20 NOS CHANCES DE MÉDAILLES FÉMININES :
LES PRONOS DE CHLOÉ
22 LINDSEY VONN, DERNIÈRE LIGNE DROITE POUR LA LÉGENDE
DU SKI ALPIN
24 QUI SERA LA REINE DES JEUX ?
26 LE PROGRAMME DES JO
27 UN ŒIL SUR LES PARALYMPIQUES AVEC CÉCILE HERNANDEZ-
CERVELLON ET MARIE BOCHET
CHLOÉ TRESPEUCH
NOUS SERT DE GUIDE
DANS CE « VOYAGE »
À TRAVERS
LES JO À VENIR
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 9

PYEONGCHANG 2018
PRÉPA J.O.
Le 16 février 2014, à Sotchi,
les Français découvraient un
visage : celui de Chloé Tres-
ans qui, à la surprise générale,
avait arraché le bronze
en snowboardcross, devenant
ainsi la plus jeune médaillée
olympique de la discipline. Depuis
Sotchi, la rideuse de Val Thorens
a fait du chemin et s’est bâtie un joli
palmarès : de multiples podiums en
Coupe du monde et une médaille
d’argent aux Mondiaux décrochée
Les JO dans la peau
Sa passion pour le snowboardcross
- ou boardercross - est née très tôt.
« C’est mon frère Léo qui m’a initiée à
ce sport et j’ai rapidement accroché,
se souvient Chloé. Ce qui m’a plu,
c’est l’aspect stratégique de la discipline
et la course. Cette confrontation
directe avec les concurrents qui
n’existe pas dans d’autres épreuves,
comme notamment le ski alpin où
celui qui gagne est celui qui fait le
meilleur chrono. »
sans même qu’elle ne s’en rende
compte, le haut niveau est donc
devenu une évidence. « Ça s’est fait
assez naturellement, admet-elle. J’ai
été passionnée très tôt par la compétition.
À 8 ans, je pensais déjà aux
Championnats du monde, aux Jeux
Olympiques… »
En immersion
avec Chloé
Trespeuch
Médaillée de bronze en snowboardcross aux derniers Jeux
Olympiques de Sotchi en 2014, vice-championne du monde
2017, de multiples podiums en Coupe du monde… À 23 ans,
la Française Chloé Trespeuch a déjà un joli petit palmarès à
son actif. Mais la rideuse de Val Thorens ne compte pas en
rester là : depuis quatre ans, elle a les JO de PyeongChang
dans le viseur avec, comme cible principale, l’or, évidemment.
Un objectif rondement préparé.
l’hiver dernier à Sierra Nevada en Espagne.
Des titres qui font d’elle une
sérieuse prétendante à l’or à Pyeong-
Chang en Corée du Sud.
Un sport-études au collège à Moûtiers
et un second cycle au Pôle
France d’Albertville lui permettront
de concrétiser ses rêves d’enfance.
Pendant ses trois années de lycée,
Chloé est libérée six mois de l’année,
l’hiver, pour pouvoir s’entraîner et
s’aligner au départ des compétitions
européennes et internationales. « On
avait cours l’été, quand les copains
étaient en vacances, explique-t-elle.
Ça m’allait bien ! »
10 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Chloé Trespeuch
revient sur sa
préparation aux JO
dans une interview
vidéo à découvrir sur
la chaîne YouTube
Sport Pour Elles FDJ
D.R.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 11

PYEONGCHANG 2018
C’EST BON POUR MOI !
»
D.R.
D.R.
Grâce au soutien
de ses sponsors,
Chloé peut se
concentrer sur le
snowboard.
Elle participe à sa première étape de
Coupe du monde en 2011, à tout juste
17 ans. En 2014, quelques semaines
avant Sotchi, elle termine à la 4ème
place en individuel pour la première
fois de sa carrière. Le signe d’une potentielle
médaille à aller chercher en
Russie.
« Être prête le Jour J »
De retour de Sotchi avec du bronze
autour du cou, Chloé s’est rapidement
« JUSQU’À PRÉSENT, LA PRESSION
M’A TOUJOURS APPORTÉ UNE ÉNERGIE
SUPPLÉMENTAIRE »
replongée dans sa préparation… pour
les JO suivants ! L’équipe de France de
boardercross a progressivement augmenté
l’intensité de ses entraînements
sur la neige et en salle de sport en vue
de PyeongChang. Cette année plus que
toutes les autres, le calendrier (voir cicontre)
est serré ! Mais pas question
pour autant de délaisser les autres
rendez-vous de la saison. « Je veux vraiment
me servir de chaque événement,
de chaque étape de Coupe du monde
pour me préparer pour les Jeux, explique
Chloé. C’est ça qui va m’amener
pour être prête le Jour J. » Cette fois-ci,
elle part en Corée du Sud avec un statut
tout autre que la dernière fois : celui de
médaillée olympique. Mais ça ne lui fait
pas peur : « J’aime bien les grands enjeux.
Jusqu’à présent, la pression m’a
toujours apporté une énergie supplémentaire.
»
12 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

SNOWBOARDEUSE
GLOBE-TROTTEUSE !
2018
JANVIER - FÉVRIER - MARS
Saison de Coupe du monde (10 à 12
étapes) + Championnats du monde tous
les 2 ans + Jeux Olympiques tous les 4 ans.
En 2018 : JO du 6 au 25 février en Corée
du Sud, à PyeongChang.
AVRIL
Vacances. Une coupure mentale plus que
sportive : « Certaines pistes sont encore
ouvertes à cette période, notamment à
Val Thorens qui est la station la plus haute
d’Europe ».
MAI
Reprise de l’entraînement physique au
Centre national de ski et de snowboard
d’Albertville : 2h30 le matin et 2h30
l’après-midi. Au programme : musculation,
vélo, course à pied… « tout ce qui prépare
le corps à être le plus solide et le plus
performant possible sur la neige ».
JUIN - JUILLET
Reprise de l’entraînement sur la neige,
sur les glaciers français : Val d’Isère,
Tignes, Les Deux Alpes…
AOÛT
Retour à Albertville pour un mois de
préparation physique.
SEPTEMBRE
À côté de PyeongChang, Chloé a un
deuxième objectif « pratiquement aussi
important » cette saison : gagner
le maximum de courses pour aller
chercher le globe de cristal qui récompense
la meilleure rideuse de l’hiver
en Coupe du monde.
Le SNCF l’a mise
sur les rails
Une saison ambitieuse donc,
mais abordée sereinement. Il
faut dire que Chloé est bien entourée.
Par la SNCF, notamment,
dont elle a intégré le dispositif
« Athlètes » il y a un peu plus d’un
an (voir encadré page 15). « C’est
une chance pour nous, les athlètes
« Comme il n’y a plus de neige nulle part en
France, on part en Argentine ou au Chili où
c’est la fi n de l‘hiver pour faire un stage de
trois semaines avec l’équipe de France ».
OCTOBRE-NOVEMBRE
Retour en Europe pour de la préparation
physique et des stages d’entraînement
sur les glaciers en Suisse, Autriche,
Finlande…
DÉCEMBRE
Début de la saison de Coupe du
monde, jusqu’à fi n mars. « La saison de
compétition est intense ; on est rarement
chez nous. On rentre parfois entre deux
étapes de Coupe du monde, un ou deux
jours, mais c’est tout. ».
© Alfaguarilla / Shuuterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 13

PYEONGCHANG 2018
issus des sports non professionnels,
car il n’est pas toujours évident de
vivre de notre sport », réagit la rideuse.
Grâce à l’entreprise ferroviaire, elle
en gare de Lyon-Part-Dieu - et donc
d’un salaire mensuel - et est libérée
quasiment toute l’année pour s’entraîner.
« Ça soulage aussi, car on sait que
l’après-carrière est préparé », complète-t-elle.
Ce contrat prévoit l’équivalent
d’un mois/un mois et demi de
présence effective par an à la SNCF.
Petit bonus (et non des moindres !) :
en année olympique, les athlètes sont
dégagés à 100% de leurs obligations
envers l’entreprise.
Par ailleurs, la snowboardeuse peut
compter sur de solides sponsors tels
que le Team Lacoste, Toyota, les villes
de Val Thorens et de Saint-Jean-de-
Monts ainsi que les marques Caradiboï
et GPA, son équipementier pour
les masques et les casques. Le Suisse
matériel sur mesure.
« J’ai la chance d’être bien
accompagnée dans ma carrière
sportive », mesure
Chloé. En effet, avec un
minimum de 5 planches
par saison et à raison de
1000€ la planche, le budget
d’une snowboardeuse
de haut niveau pourrait
rapidement devenir cauchemardesque
sans équipementier.
La Fédération
française de ski, quant à elle, prend
à sa charge les déplacements, et
l’encadrement de l’équipe de France
(coachs et staff médical). Ce qui laisse
aux athlètes le luxe de rester focus sur
la partie purement sportive. WS
« J’AI LA CHANCE D’ÊTRE BIEN
ACCOMPAGNÉE DANS MA
CARRIÈRE SPORTIVE »
14 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

L’ÉQUITATION EN
DÉCOMPRESSION !
DR
Pour éviter les deux fl éaux du sportif de
haut-niveau - doute et pression - Chloé a
ses solutions. Elles se nomment Cynthia
et Vendôme, ses deux juments. À côté
du snowboard, elle est en eff et animée
d’une seconde passion : l’équitation.
« Je monte dès que je peux ; c’est mon
bol d’air, ce qui me permet d’avoir un
équilibre entre travail et plaisir. » Le
soir après l’entraînement, à Saint-Jeande-Monts
en Vendée chez son père, le
week-end… Tous les moments sont bons
pour pratiquer. Et ne lui parlez pas de
ralentir la cadence à l’approche de l’hiver
ou de grands événements sur la neige.
« Je ne peux pas sans cesse avoir peur de
la blessure et pratiquer un sport extrême
et de vitesse comme le snowboard, se
défend Chloé. Sinon, impossible de se
donner à 100%, on est freiné dans tout
ce qu’on entreprend. » Et de poursuivre:
« L’équitation m’apporte tellement de
choses : du plaisir, du mental… C’est
essentiel pour que je sois performante
dans mon sport de toute façon. » De
temps en temps, il lui arrive même de
s’inscrire à des concours. Oui, car au cas
où vous ne l’auriez pas remarqué, Chloé
Trespeuch aime bien la compétition.
LE DISPOSITIF
« ATHLÈTES SNCF »
mouvement sportif français, dont les
handisports, en offrant aux athlètes
de haut-niveau la possibilité de trouver
un équilibre entre carrière sportive et
vie professionnelle. En effet, elle leur
permet d’aménager leur temps de
travail pour suivre les entraînements,
les stages en équipes de France et
participer aux compétitions, tout en leur
apprenant un métier et en préparant
leur reconversion professionnelle.
En 2017, 35 athlètes français font
partie de ce dispositif. Parmi eux, la
taekwondoïste Haby Niaré, championne
du monde 2013 et vice-championne
olympique en 2016 à Rio, et la boxeuse
Cyrielle Girodias, triple championne du
monde (2013, 2015 et 2017).
QUI ES-TU CHLOÉ
TRESPEUCH ?
© Alfaguarilla / Shuuterstock
D.R.
TON SURNOM ?
Dans l’équipe, ils m’appellent
« Clu » parce qu’ils trouvent
que « Chloé » c’est trop long.
Sinon, il y a aussi « CloClo ».
AS-TU DES ANIMAUX
DE COMPAGNIE ?
J’ai un chien, Jipsy, et deux
juments, Cynthia et Vendôme.
TON STATUT ?
Je suis en couple depuis 4
ans et demi avec un rugbyman
que j’ai rencontré lors d’un
séjour de rééducation au
CERS de Capbreton. Si nous
ne nous étions pas blessés en
même temps, nous ne nous
serions probablement jamais
rencontrés parce que le rugby,
c’est pas trop mon truc.. et lui
le ski non plus !
D.R.
QUELLE EST TA
DEVISE ?
« Quand on veut on peut ». Ça
résume bien la vie et l’esprit
qu’il faut avoir pour réussir
dans le sport.
QUEL EST
LE MEILLEUR
CONSEIL QU’ON T’AIT
DONNÉ ?
« Tout ce qui ne nous tue pas
nous rend plus fort ».
C’est mon frère qui me le
disait souvent quand nous
étions plus jeunes, quand on
chahutait un peu et qu’il me
lançait des défi s. Il me disait
aussi qu’il fallait s’accrocher à
ses rêves.
TON PLAT PRÉFÉRÉ ?
La tartifl ette.
TON RITUEL AU SAUT
DU LIT LE MATIN ?
Étirer un peu tous les muscles.
Reprendre conscience de
mon corps pour me mettre en
route et être effi cace ensuite à
l’entraînement.
TON RITUEL AVANT
D’ALLER TE COUCHER ?
Lire un peu pour m’endormir.
Des romans ou des magazines
d’équitation.
L’OBJET QUI NE TE
QUITTE JAMAIS ?
Un bonnet.
TA TENUE
VESTIMENTAIRE
QUOTIDIENNE ?
Un pantalon/jean, une
chemise et des derby.
TA TENUE DE SOIRÉE
PRÉFÉRÉE ?
Une belle robe et des derby
vernis.
LE SPORTIF OU
LA SPORTIVE
QUI T’INSPIRE ET
POURQUOI ?
J’aime beaucoup Pénélope
Leprévost. L’équitation est
un sport mixte et elle a su
faire ses preuves parmi
les garçons. Elle est la
meilleure cavalière du monde
et j’admire beaucoup sa
persévérance.
QUELS SONT
LES COMPTES
INSTAGRAM QUE
TU AIMES BIEN
CONSULTER ?
@jerryoftheday qui recense les
chutes les plus improbables
en ski ou en snowboard et
@dogsofi nstagram parce qu’il
y a des chiens trop beaux.
L’ENDROIT OÙ TU
AIMERAIS ALLER
SURFER ?
L’Alaska.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 15

PYEONGCHANG 2018
À LA LOUPE
Tout ce qu’il faut
savoir sur
les JO d’hiver 2018
ZOOM
La 23 ème édition des Jeux
Olympiques d’hiver se
tiendra du 9 au 25 février
2018 à PyeongChang, dans
la province de Gangwon en
Corée du Sud. Cette petite
ville de montagne, située à
180 km à l’Est de Séoul, a
obtenu l’organisation des JO
le 6 juillet 2011, après deux
tentatives vaines (2010 et
2014). La Corée du Sud
accueillera ses premiers
Jeux Olympiques d’hiver,
30 ans après les Jeux
Olympiques d’été de Séoul
en 1988.
LES JEUX
ACCUEILLERONT
2 900 ATHLÈTES
Ils comprendront pas
moins de 102 épreuves (50
masculines, 44 féminines et 8
mixtes) pour 15 disciplines : 7
en sports de neige (biathlon,
combiné nordique, saut à ski,
ski acrobatique, ski alpin,
ski de fond et snowboard), 5
en sports de glace (curling,
hockey sur glace, patinage
artistique, patinage de
vitesse et short-track) et 3 en
sports de glisse (bobsleigh,
luge et skeleton).
© dikobraziy / Shutterstock
MARTIN
FOURCADE,
PORTE-DRAPEAU
DU CLAN
TRICOLORE À
PYEONGCHANG
Le biathlète Martin
Fourcade, 29 ans,
double champion
olympique, six
fois vainqueur du
classement général de
la Coupe du monde
et 11 fois champion
du monde entre
2011 et 2017, sera le
porte-drapeau de la
délégation française
à PyeongChang. Il
succède au multiple
champion de combiné
nordique Jason Lamy-
Chappuis, qui avait
conduit le Team France
à Sotchi en 2014.
D.R.
16 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

D.R.
MASCOTTE :
SOOHORANG,
LE TIGRE BLANC
Soohorang, la mascotte
des Jeux Olympiques de
PyeongChang 2018, est un
tigre blanc, animal considéré
comme un gardien en
République de Corée. Elle
tire son nom de l’association
de deux mots : « Sooho »,
qui signifi e « protection » en
coréen et « Rang », dérivé de
« ho-rang-I » pour « tigre », qui
apparaît également à la fi n de
la chanson « Jeong-seon A-rirang
», un son folk traditionnel
de la province de Gangwon
où se tiendront les Jeux.
LES JEUX SERONT RÉPARTIS SUR TROIS SITES : PyeongChang
recevra les cérémonies d’ouverture et de clôture de l’événément
ainsi que la plupart des épreuves de sports de neige, tandis que les
sports de glace et les épreuves de descente du ski alpin se joueront
respectivement à Gangneung et à Jeongseon.
LE
SAVIEZ-
VOUS ?
On ne compte que
8 femmes parmi les
46 porte-drapeaux
français ayant conduit
la délégation tricolore
lors des cérémonies
d’ouverture des Jeux
Olympiques :
LE LOGO
DES JEUX
Il s’inspire de deux
lettres de l’alphabet
coréen stylisées ; il s’agit
de deux lettres du mot
PyeongChang. L’une, qui
ressemble à un carré,
exprime l’harmonie entre le
ciel, la terre et les Hommes ;
l’autre, en forme d’étoile,
fait référence à la neige,
la glace et aux athlètes
des sports d’hiver, les
« étoiles ».
3 pour les JO d’été et 5 pour les JO
d’hiver. La première femme choisie
pour représenter le sport français a été
la nageuse Christine Caron, en 1968 à
Mexico. Ont suivi : Danielle Debernard
(ski alpin, Innsbruck 1976), Fabienne
Serrat (ski alpin, Lake Placid 1980),
Catherine Quittet (ski alpin, Calgary
1988), Anne Briand (biathlon, Lillehammer
1994), Marie-José Pérec (athlétisme,
Atlanta 1996), Carole Montillet (ski
alpin, Salt Lake City 2002) et enfi n notre
ministre des Sports actuelle, Laura Flessel
(escrime, Londres 2012).
D.R.
« C’EST DE LOIN
LE PLUS BEAU
SOUVENIR DE
MA CARRIÈRE »
Souvenirs de Sotchi 2014 :
« J’avais 19 ans et c’était mes premiers Jeux. J’y
allais certes avec un objectif de médaille mais
sans pression. Je me disais que j’étais jeune et que
j’avais encore pas mal d’années devant moi pour
accrocher une médaille olympique. ».
L’ambiance ?
« C’est vraiment génial parce qu’on est mélangé
avec tous les athlètes français qu’on croise
rarement le reste de l’année. On est tous là pour la
même chose : ramener des médailles à la France.
C’est moins individuel qu’une Coupe du monde.
On sait qu’en cas de doutes ou de pression, on
peut compter sur les plus expérimentés, toujours
prêts à partager leurs expériences. Cette année,
ce sera peut-être à moi de transmettre. Si les plus
jeunes de l’équipe de France viennent me poser
des questions, j’y répondrai bien sûr avec plaisir.
J’en ai profité donc ce sera à mon tour de donner
ça aux autres. »
La course ?
« Il y avait toute ma famille en bas et à chaque run,
je les entendais crier « Chloé Trespeuch, Chloé
Trespeuch ! ». Ça m’a vraiment portée et amené
une énergie supplémentaire. Partager ce moment
avec tous les gens que j’aime, l’équipe de France,
c’était génial. C’est de loin le plus beau souvenir
de ma carrière ! »
L’après JO ?
« Au retour de Sotchi, j’ai atterri à Paris et j’ai fait
la tournée des médias. C’était nouveau pour moi
parce que j’étais très jeune et que le snowboard
n’est pas hyper médiatisé le reste du temps.
J’ai profité à fond de ce moment puis je suis
rapidement retournée à l’entraînement pour finir
la saison. J’ai repris ma vie exactement comme
elle était avant. Pas grand chose n’a changé
finalement. Si ce n’est que ça facilite pour trouver
des sponsors et des partenaires ; une médaille aux
JO, c’est quand même une belle ligne sur le CV ! »
Qu’est devenue ta planche
de Sotchi ?
« Pour le moment, j’ai un petit appartement mais
quand j’aurai plus de place, je l’accrocherai peutêtre
au mur. Esthétiquement, elle est toute simple ;
les autocollants sont interdits aux Jeux. Mais elle
est allée très vite le 16 février 2014. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 17

PYEONGCHANG 2018
C’EST BON POUR MOI !
15
SPORTS
AU PROGRAMME
À PyeongChang,
102 médailles d’or
seront à pourvoir
par les athlètes
pour 15 disciplines.
Malgré leurs
diff érences, toutes
ont en commun d’être
exécutées sur une
surface blanche :
de la neige ou de la
glace. Chloé nous
aide à comprendre les
spécifi cités techniques
de ces 15 sports au
programme des JO.
LES
SPORTS
DE NEIGE
SKI ACROBATIQUE
Ce sport englobe plusieurs
disciplines qui allient vitesse,
sens du spectacle et capacité
à eff ectuer des manœuvres
aériennes. Certaines de ces
disciplines sont des courses
(skicross), d’autres sont notées
par un jury (bosses, sauts,
halfpipe et slopestyle).
10 épreuves : 5 masculines et 5
féminines (bosses, sauts, skicross,
halfpipe et slopestyle).
Chances de médailles françaises:
Marie Martinod, Tess Ledeux et
Ophélie David (voir page 20)
© Federico Rostagno / Shutterstock
SKI ALPIN
Le ski alpin est constitué de
cinq disciplines : la descente,
le super-combiné, le super G,
le slalom et le slalom géant.
Toutes ces épreuves sont des
courses contre-la-montre. Le
skieur descend un parcours
dessiné par des portes
(délimitées par deux piquets)
et doit franchir toutes les
portes.
11 épreuves : 5 masculines et
5 féminines (descente, supercombiné,
super G, slalom et
géant) et une mixte, le slalom
parallèle par équipes.
Chance de médaille française :
Tessa Worley (voir page 20)
L’ŒIL DE CHLOÉ
« Il y a un gros travail
préparatoire sur les jambes pour
tenir ses appuis avec la vitesse
et la résistance. La préparation
du ski alpin ressemble à celle
du snowboardcross. Il faut être
solide et rapide. »
© Mitch Gunn / Shutterstock
SNOWBOARD
Il comprend plusieurs
disciplines ; certaines sont des
courses (snowboardcross),
d’autres des contres-la-montre
(snowboard alpin) et enfi n,
certaines sont notées par un jury
(halfpipe, slopestyle et big air).
10 épreuves : 5 masculines et 5
féminines (slalom géant parallèle,
halfpipe, boardercross, slopestyle,
big air).
Chances de médailles : Clémence
Grimal, Nelly Moenne-Loccoz,
Charlotte Bankes et Chloé Trespeuch
L’ŒIL DE CHLOÉ
« On fait un très gros travail de
musculation sur les jambes, mais
aussi du haut du corps car plus on
est musclé, moins on a de chance
de se blesser lors d’une chute.
En boardercross, les bras nous
servent également pour le tirage
de départ. Ce moment dure moins
d’une seconde mais il ne faut pas
le négliger : si on part devant, ça
facilite énormément la course. »
© Petr Toman / Shutterstock
© Tyler Olson / Shutterstock
© Barsan ATTILA / Shutterstock
© Iurii Osadchi / Shutterstock
© mountainpix / Shutterstock
BIATHLON
Ce sport allie ski de fond et tir à
la carabine.
11 épreuves : 5 masculines et 5
féminines (individuelle 20 km H /
15 km F, sprint 10 km H / 7,5 km
F, poursuite 12,5 km H / 10 km F,
mass start 15 km H / 12,5 km F,
relais 4x7,5 km H, 4x6 km F) et une
mixte (2x6 km F + 2x7,5 km H).
Chance de médaille française F :
Marie Dorin-Habert (voir page 20)
COMBINÉ
NORDIQUE
Il s’agit là aussi d’une
combinaison entre deux
sports : le ski de fond et le saut
à ski.
ALERTE SEXISME : pas
d’épreuve féminine. Discipline
exclusivement masculine avec 3
épreuves : tremplin normal, grand
tremplin et par équipes.
SAUT À SKI
Les skieurs descendent une pente
sur une rampe pour décoller (le
tremplin), en essayant d’aller
aussi loin que possible. En plus de
la longueur du saut, le jury note le
style en vol et l’atterrissage.
4 épreuves : 3 masculines (grand
tremplin, tremplin normal et par
équipes sur grand tremplin) et une
épreuve féminine au tremplin normal,
introduite lors des précédents Jeux
olympiques de Sotchi en 2014.
SKI DE FOND
Il s’agit d’une course qui se
pratique sur un terrain plat ou
talonné avec des skis longs
et étroits, fi xés uniquement à
l’avant du pied.
12 épreuves : 6 masculines (sprint,
sprint par équipes, 15km libre,
skiathlon 2x15km, relais 4x10km
et mass start 50km) et 6 féminines
(sprint, sprint par équipes, 10km
libre, skiathlon 2x7,5km, relais
4x5km et mass start 30km).
L’ŒIL DE CHLOÉ
L’ŒIL DE CHLOÉ
L’ŒIL DE CHLOÉ
L’ŒIL DE CHLOÉ
Testé. « C’est un sport très dur
car il faut allier l’endurance
du ski de fond et la précision
du tir à la carabine. Après des
kilomètres de course sur les skis,
les biathlètes, essouffl és, doivent
poser leur respiration pour ne
plus bouger au moment du tir. »
Jamais testé. « Chapeau !
Parce qu’il faut être bon dans
deux disciplines complètement
opposées qui font appel à
des qualités très diff érentes :
l’explosivité pour décoller au saut
à ski et l’endurance pour tenir la
distance au ski de fond. »
Testé pour travailler
l’engagement (la peur). « C’est
sur le timing que tout se joue :
c’est le moment où le sauteur va
déplier ses jambes, au millième
de seconde près, qui va faire
toute la diff érence sur la position
en vol et la longueur du saut. »
Testé. « Le fond, c’est des heures
et des heures d’entraînement
pour préparer le corps et le
coeur à tenir des eff orts aussi
longs. Le mental est également
très important dans cette
discipline parce que c’est très
physique. »
18 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

LES SPORTS
DE GLACE
CURLING
Il s’agit d’un sport pratiqué
par deux équipes de quatre
joueurs qui ont pour but de
placer les pierres en granite
taillées et polies le plus près
possible d’une cible circulaire
dessinée sur la glace et appelée
la « maison ». Les joueurs sont
équipés de balais de curling
afi n de modifi er la vitesse et la
trajectoire de la pierre.
3 épreuves : tournoi masculin,
tournoi féminin et tournoi double
mixte. Les épreuves féminines sont
apparues lors des JO de 1988 à
Calgary.
© Jamie Roach / Shutterstock
© sportpoint / Shutterstock
PATINAGE
DE VITESSE
Les athlètes tentent de
parcourir une distance le plus
rapidement possible avec des
patins à glace.
14 épreuves : 7 masculines et
7 féminines (500m, 1.000m,
1.500m, 5.000m, mass start,
poursuite par équipes, 3.000m
pour les femmes et 10.000m pour
les hommes). Discipline pionnière
ches les femmes : les épreuves
féminines sont apparues au
programme des Jeux olympiques
dès 1932.
HOCKEY
SUR GLACE
Il s’agit d’un sport d’équipes
se jouant sur une patinoire.
L’objectif est de marquer des
buts en envoyant un petit
disque en caoutchouc - le palet -
dans les cages adverses à l’aide
d’une crosse.
2 épreuves : 1 tournoi masculin
et 1 tournoi féminin. L’épreuve
féminine a été instaurée lors des JO
de Nagano en 1998. Les Françaises
ne se sont jamais qualifi ées pour ce
tournoi olympique.
L’ŒIL DE CHLOÉ
Testé. « J’ai vraiment adoré le
côté collectif et le contact de
ce sport. C’est très physique,
très fatiguant : ça fait monter le
cardio et on est vite essouffl é.
C’est pour ça que les temps
de jeu sont très courts. Niveau
technique, les hockeyeurs
doivent être précis et rapides
pour suivre le palet qui est tout
petit. »
© Iurii Osadchi / Shutterstock
PATINAGE
ARTISTIQUE
Aux confi ns entre sport et
art, ce sport se décline en
trois disciplines : le patinage
individuel, le patinage en
couple et la danse sur glace.
Les patineurs sont évalués
par des juges qui notent la
technique et l’artistique.
5 épreuves : individuel hommes et
dames, couples, danse sur glace et
épreuve par équipes.
Chance médaille : Papadakis-Cizeron
L’ŒIL DE CHLOÉ
Jamais testé. « Danser, ce
n’est déjà pas facile, mais
avec des patins à glace aux
pieds, encore moins ! Ce sport
nécessite une solide technique.
Il faut également de la grâce, du
rythme. Il faut être gainé de tout
le corps, très musclé pour tenir
les fi gures. Un sport très complet
qui demande énormément de
préparation. »
© Diego Barbieri Shutterstock
« Il faut être costaud des
cuisses. Ils ont un programme de
musculation des jambes encore
plus important que le nôtre
alors que j’ai l’impression qu’on
fait que ça ! La puissance des
jambes permet de gagner en
vitesse et de tenir la course. »
© Iurii Osadchi / Shutterstock
SHORT-TRACK
Il s’agit d’une forme de
patinage de vitesse qui se
pratique sur des distances plus
courtes, donnant lieu à des
courses généralement plus
spectaculaires.
8 épreuves : 4 masculines et 4
féminines (500m, 1.000m, 1.500m
et relais 3.000m F / 5.000m H). Ce
sport est apparu aux JO de 1988,
directement avec des épreuves
féminines.
LES
SPORTS
DE GLISSE
LUGE
© Dainis Derics / Shutterstock
Il s’agit d’un sport individuel qui
consiste à descendre une piste
glacée et étroite sur une luge,
le plus rapidement possible, en
position allongée et les pieds
en avant.
3 épreuves : simple hommes,
simple femmes, double et relais par
équipes.
BOBSLEIGH
Il s’agit de descendre le plus
rapidement possible une piste
glacée, étroite et sinueuse à
bord d’un chariot équipé de
patins et de freins, occupé par
deux ou quatre personnes.
© Petr Toman / Shutterstock
3 épreuves : le bob à deux hommes,
le bob à quatre hommes et le bob à
deux femmes (depuis 2002).
© Daniel Hurlimann / Shutterstock
SKELETON
Le skeleton est assez proche de
la luge à la diff érence qu’ici, les
athlètes descendent la piste sur
le ventre, la tête en avant.
2 épreuves : 1 masculine et 1
féminine. Ces sport est réapparu au
programme olympique lors des JO
de Salt Lake City en 2002, avec une
épreuve féminine.
L’ŒIL DE CHLOÉ L’ŒIL DE CHLOÉ L’ŒIL DE CHLOÉ
Testé. « Le bobsleigh off re de
bonnes sensations de vitesse.
Il faut notamment de bons
coureurs pour la poussée du
chariot au départ. Il y a donc un
gros travail d’athlétisme à faire
pour se lancer dans la piste de
glace. »
Luge et skeleton jamais testés,
« du moins pas en compétition
offi cielle ! (rires) ». « Dans ces
sports, le travail des trajectoires
et des lignes est très important,
le but étant d’emmagasiner un
maximum de vitesse pour faire le
meilleur chrono. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 19

PYEONGCHANG 2018
LES PRONOS
DE CHLOÉ
« NOS CHANCES
DE MÉDAILLES
FÉMININES »
La ministre des Sports Laura Flessel a annoncé 20 médailles tricolores
à PyeongChang 2018. Chloé voit pour sa part 10 Françaises monter sur
le podium. « Ça fait beaucoup de médailles féminines. Mais c’est bien,
ça changera ! »
© Agence ZOOM
© Agence ZOOM
© Agence ZOOM
© Agence ZOOM
MARIE MARTINOD
« JE LA VOIS BIEN
SUR LA PLUS HAUTE
MARCHE »
CLÉMENCE GRIMAL
« C’EST MARRANT
D’ALLER TOUTES LES
DEUX AUX JO »
TESSA WORLEY
« TECHNIQUEMENT,
C’EST ELLE LA
MEILLEURE ! »
MARIE DORIN-HABERT
« SON EXPÉRIENCE
L’AIDERA À GÉRER
L’ÉVÉNEMENT »
SKI HALFPIPE
33 ans, originaire de Savoie
Club : La Plagne
SNOWBOARD HALFPIPE
23 ans, Lot
Club : Le Lioran
SKI ALPIN
28 ans, Haute-Savoie
Club : Le Grand Bornand
BIATHLON
31 ans, Rhône
Club : Les 7 Laux Grésivaudan
• Vice-championne olympique
à Sotchi en 2014
• Vice-championne du monde
2017
• 2 fois vainqueur du
classement du halfpipe de la
Coupe du monde (2004 et
2017)
• 9 podiums en Coupe du
monde, dont 6 victoires
Sa qualité pour les JO ?
« L’engagement. Elle n’a pas peur
et se donne à 200% quoi qu’il
arrive. Et sa technique, qui est
supérieure à pratiquement toutes
les autres skieuses. Je la vois
bien sur la plus haute marche
même ! »
• Double médaillée de bronze
aux Mondiaux en 2015 et en
2017
• 2 médailles de bronze en
Coupe du monde en 2013 et
en 2016
Sa qualité pour les JO ?
« Son style, qui lui est vraiment
propre, et la hauteur qu’elle prend
dans ses sauts dans le pipe. Ça
fait la différence et ça plaît au
jury. On a fait une bonne partie
de notre carrière ensemble car on
est de la même année. Petites,
on concourait dans les mêmes
compétitions alors c’est marrant
de voir qu’on a toutes les deux
réussi à aller aux JO. »
• Double championne du
monde de slalom géant en
2013 et 2017
• Vainqueur du classement du
géant de la Coupe du monde
en 2017
• 21 podiums en Coupe du
monde, dont 11 victoires
(toutes en slalom géant)
Sa qualité pour les JO ?
« Elle a atteint une régularité
exceptionnelle et elle l’a prouvé
l’an dernier en décrochant son
second titre de championne du
monde de géant. Je la vois bien
ramener une médaille parce
que techniquement, c’est elle la
meilleure ! »
• Médaillée de bronze en sprint
aux JO de Vancouver en 2010
& vice-championne olympique
en relais
• 17 podiums mondiaux, dont
5 titres
• 59 podiums en Coupe du
monde, dont 28 en individuel
(7 victoires)
Sa qualité pour les JO ?
« Je la connais moins
personnellement, mais je sais
qu’elle est très forte et qu’elle a
un palmarès énorme. Je pense
que son expérience va l’aider à
gérer l’événement. Je suis moins
compétente pour pronostiquer le
métal de sa médaille ! »
20 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

NELLY MOENNE-
LOCCOZ, CHARLOTTE
BANKES ET CHLOÉ
TRESPEUCH
« JE MISE SUR UN
TRIPLÉ HISTORIQUE ! »
SNOWBOARDCROSS
© Diego Barbieri Shutterstock
© MountainPix / Shutterstock
NELLY MOENNE-LOCCOZ :
27 ans, Haute-Savoie
Club : Le Grand Bornand
GABRIELLA
PAPADAKIS &
GUILLAUME CIZERON
« ILS PERFORMENT
VRAIMENT DEPUIS
DES ANNÉES »
PATINAGE ARTISTIQUE,
DANSE SUR GLACE
22 et 23 ans, Auvergne
Lieu d’entraînement : Montréal
• Doubles champions du
monde 2015 et 2016,
médaillés d’argent en 2017
• Triples champions d’Europe
2015, 2016 et 2017
© Olga Besnard / Shutterstock
Leur qualité pour les JO ?
« Je les connais moins
également mais ils performent
vraiment depuis des années et
sont clairement les favoris pour
décrocher l’or. »
TESS LEDEUX
« ELLE EST JEUNE,
DOUÉE ET PLEINE
D’AMBITIONS »
SKI SLOPESTYLE
16 ans, Savoie
Club : La Plagne
• Championne du monde 2017
• Médaillée d’argent aux
X-Games 2017
• 1 victoire en Coupe du
monde en 2016-2017
© Agence ZOOM
Sa qualité pour les JO ?
« Elle gère bien les grands
événements, elle l’a montré
aux X-Games et aux Mondiaux
l’an dernier. Elle est jeune, très
douée et pleine d’ambitions. A
16 ans, elle va découvrir les Jeux.
C’est à la fois un atout d’avoir
l’insouciance de son jeune âge
et une inconnue quant à la façon
qu’elle va avoir d’aborder cet
immense événement. Mais j’ai
confiance en elle. »
© Agence ZOOM
OPHÉLIE DAVID
« ELLE RAMÈNERA
UNE MÉDAILLE,
C’EST SÛR »
SKICROSS
41 ans, Pas-de-Calais
Club : L’Alpe d’Huez
• Championne du monde 2007
• Triple médaillée de bronze aux
Mondiaux en 2005, 2013 et 2017
• 3 fois vainqueur du classement
général de la Coupe du monde en
2006, 2008 et 2009
• 7 fois vainqueur du classement du
skicross de la Coupe du monde
• 62 podiums en Coupe du monde
Sa qualité pour les JO ?
« L’expérience. En skicross comme
en snowboardcross, ça aide
beaucoup : on gère mieux les
concurrentes durant le parcours,
on prend de meilleures décisions
dans les dépassements… Ce sont
ses derniers Jeux. C’est sûr qu’elle
ramènera une médaille. »
• Double vice-championne
du monde en 2011 et 2015
• Double médaillée de bronze
aux X-Games en 2015 et 2016
• Vainqueur du classement
général de la Coupe du
monde 2014-2015
• 13 podiums en Coupe du
monde, dont 1 victoire
• Championne du monde 2017
en boardercross par équipes
(avec Chloé Trespeuch)
CHARLOTTE BANKES :
22 ans, originaire de Grande-
Bretagne
Club : Puy-Saint-Vincent
• Vice-championne du monde
2017 en boardercross par
équipes (avec Manon Petit
Lenoir)
© Agence ZOOM
Leur qualité pour les JO ?
« On a une très bonne équipe
en boardercross. On fait toutes
les trois pas mal de podiums
en Coupe du monde. On se
rapproche du triplé parce qu’à
la première étape en Argentine
cette saison, on a fait un doublé
avec Nelly Moenne-Loccoz. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 21

PYEONGCHANG 2018
FOCUS
Même ceux qui ne s’intéressent
pas au ski savent
qui elle est : Lindsey Vonn,
33 ans, est l’une des rares
sportives encore en activité
dont la notoriété dépasse
largement les frontières du
sport. En 15 ans, elle est devenue
une véritable star, écumant les tapis
rouges et enchaînant les shooting photos. Il
n’y a pas une semaine sans qu’on entende
parler d’elle : Lindsey Vonn à Roland-Garros,
suivront dans la foulée. En 2011, au cours
d’une saison exceptionnelle, Lindsey Vonn
intègre le cercle très fermé des skieuses
ayant remporté une épreuve dans chacune
des cinq disciplines du ski alpin (slalom, slalom
géant, super-combiné, descente et su-
classement général de la Coupe du monde
pour la quatrième fois de sa carrière, n’étant
désormais plus qu’à un gros Globe de cris-
(première de 1971 à 1975). Cette même
année, elle est sacrée meilleure skieuse
Pas assez récompensée aux Jeux
Le secret de l’Américaine pour gagner autant
de courses ? Sa témérité. Un tempérament
qui l’a inscrite, depuis longtemps,
parmi les meilleures de son sport. Un
goût pour l’adrénaline qui lui a aussi valu
de nombreuses chutes… La première, en
2002, retarde ses débuts en Coupe du
monde. À cause de la deuxième, elle voit
s’envoler ses espoirs de médaille aux Jeux
Olympiques de Turin en 2006, où elle était
pourtant attendue au titre de prétendante
au podium.
Mais sa plus grosse déception, Lindsey
Vonn l’a sans doute vécue le 5 février 2013,
Lindsey Vonn
Dernière ligne droite pour
la légende du ski alpin
À 33 ans, la star du ski alpin féminin s’apprête à disputer les derniers Jeux Olympiques de sa
carrière. Reine impériale du Cirque Blanc depuis près d’une décennie, Lindsey Vonn écrira-telle
un dernier chapitre olympique dans sa carrière ? Réponse à PyeongChang.
rates des Caraïbes 4, Lindsey Vonn dans
«The Tonight Show Starring Jimmy Fallon»,
célèbre émission de télévision américaine…
Mais, son nom, Lindsey Vonn (née Kildow)
l’a avant tout bâti sur une des plus belles
carrières de l’histoire du ski alpin.
Recordwoman en tout genre !
Dans la catégorie des plus grandes championnes
de tous les temps, je demande
Lindsey Vonn. Mise sur des skis dès son plus
jeune âge sous l’initiative de son grand-père
et de son père, tous deux anciens skieurs
de compétition, la native du Minnesota devient,
à 14 ans, la première Américaine a
remporter le «Trofeo Topolino», une compétition
internationale pour les jeunes skieurs.
Le début d’un parcours sportif hors-normes.
Elle monte sur un podium de Coupe du
monde pour la première fois en janvier
2004. Trois ans après, elle empoche son
premier gros Globe de cristal, et deux autres
AUJOURD’HUI, LINDSEY VONN TOTALISE
20 GLOBES DE CRISTAL
avec 1980 points et bat le record de points
sur une saison détenu depuis 2006 par la
En janvier 2015, elle prouve une nouvelle
fois qu’elle est la meilleure skieuse de tous
les temps en battant le record de victoires
en Coupe du monde féminine, précédemment
établi par l’Allemande Annemarie
saison dernière, elle a porté ce record à 77
victoires. Aujourd’hui, Lindsey Vonn totalise
20 globes de cristal - dont 4 gros : un exploit
inégalé.
aux Mondiaux de Schladming : sur la piste
du Super-G, la skieuse chute lourdement et
se blesse au genou droit, à un an des Jeux
de Sotchi. De retour en Coupe du monde à
l’automne 2013, son genou lâche à nouveau
et elle doit repasser sur la table d’opération.
Ses espoirs d’aller défendre son titre
olympique en Russie s’évaporent : sacrée
en descente à Vancouver en 2010, elle ne
le sera pas à Sotchi. Lindsey Vonn, impuissante,
regarde les Jeux depuis son poste de
télévision. Le revers de la médaille, diront
certains… Elle se jure alors de se lancer sur
un nouveau cycle olympique avant de rac-
en 2018. Aujourd’hui, on y est. Alors à toi de
skier Lindsey ! WS
22 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

UN ULTIME DÉFI
APRÈS LES JO :
SE MESURER AUX
HOMMES !
Avant de terminer son immense
carrière à l’issue de la saison 2018-
2019, Lindsey Vonn rêve de skier
sur une étape de Coupe du monde
masculine. Et pas n’importe laquelle !
La descente de Lake Louise : cette
piste de l’Alberta qui l’a vue remporter
18 succès en Coupe du monde.
Autrement dit, son terrain de jeu
favori. « Je ne m’attends pas à gagner,
a expliqué l’Américaine au Magazine
Forbes. Quand je m’entraîne avec
des hommes je monte mon niveau.
C’est la raison pour laquelle je veux
participer à une course masculine.
Je ne cherche pas à prouver quelque
chose. Je sais qu’ils peuvent me
battre mais j’ai envie de voir où je me
situe. » En 2012, Lindsey Vonn avait
déjà exprimé son souhait de concourir
contre ses homologues masculins. Elle
avait cependant été déboutée par la
Fédération internationale de ski (FIS)
au motif que les courses mixtes sont
interdites par le règlement. Cette foisci,
la FIS a été moins catégorique : elle
a promis qu’elle étudierait la question
en mai.
La skieuse de Vail mettra également
à profit sa dernière saison pour
s’attaquer au record absolu de 86
succès en Coupe du monde, détenu
par le Suédois Ingemar Stenmark.
Un défi qui l’opposera une nouvelle
fois au ski masculin. Neuf victoires la
séparent de l’exploit. Si elle y parvient,
Lindsey Vonn pourrait passer du statut
de « Reine du Cirque Blanc » à celui de
« Légende vivante du ski alpin ».
L’ŒIL DE CHLOÉ
« C’est un beau défi qu’elle se lance de
tenter sa chance avec les garçons. Nous, en
snowboard, on concourt sur les mêmes pistes
que les garçons, exactement les mêmes [ndlr :
même si les compétitions sont séparées]. En
ski alpin, femmes et hommes ne descendent
jamais sur les mêmes pistes. J’aime bien
sa démarche de montrer que le ski féminin
peut être aussi rapide et technique que le ski
masculin. »
© B.Stefanov / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 23

PYEONGCHANG 2018
MIKAELA SHIFFRIN
UN DOUBLÉ OLYMPIQUE
HISTORIQUE EN SLALOM ?
SKI ALPIN - 22 ans, États-Unis
© Stefan Holm / Shutterstock
Depuis ses 17 ans, Mikaela Shiffrin
domine, sans partage, l’épreuve du
slalom : championne olympique à
Sotchi en 2014, triple championne
du monde en 2013, 2015 et 2017,
4 fois vainqueur du classement de
la discipline en Coupe du monde
(2013, 2014, 2015 et 2017) et pas
moins de 25 podiums en tout. Un
exploit ! Mais l’Américaine de 22
ans pourrait écrire encore un petit
peu plus l’histoire de son sport en
devenant la première skieuse à
remporter un titre olympique dans la
discipline deux fois de suite.
SHIM SUK-HEE STAR À DOMICILE
SHORT-TRACK - 21 ans, Corée du Sud
Selon la rumeur, après les Jeux de Sotchi d’où elle est
ressortie triplement médaillée, Shim Suk-hee a changé
son numéro de téléphone pour que les quatre derniers
chiffres soient les suivants : 2-0-1-8. Pour ne jamais
oublier son objectif : PyeongChang ! La Sud-Coréenne,
qui a déjà brillé aux quatre coins du monde, a l’occasion
d’asseoir son règne à domicile devant son public.
© Iurii Osadchi / Shutterstock
Qui sera
la reine
des Jeux ?
DR
LES STARS ATTENDUES AUX JO D’HIVER
24 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

MAIKEN CASPERSEN FALLA
HÉRITAGE « BJØRGEN »
DR
SKI DE FOND - 27 ans, Norvège
Elle se présentera à PyeongChang en qualité de
championne olympique en titre du sprint libre. Mais
pas que ! Maiken Caspersen Falla est également
championne du monde en titre de la discipline,
en individuel et par équipes, après son succès
aux Mondiaux de Lahti l’hiver dernier. À 27 ans,
la fondeuse norvégienne se présente comme la
digne héritière de sa compatriote Marit Bjørgen,
de 10 ans son aînée, et déjà décuple médaillée
olympique.
DR
CHLOE KIM
DANS LA COUR DES
GRANDES
SNOWBOARD - 17 ans, États-Unis
Trop jeune pour concourir aux Jeux
Olympiques de Sotchi en 2014 - elle
n’avait même pas 14 ans à l’époque
- Chloe Kim n’a pas perdu son temps
en attendant PyeongChang. Elle a
notamment glané deux médailles d’or
aux JO de la Jeunesse l’an dernier à
Lillehammer et occupé la première
marche de 4 podiums en Coupe du
monde. « Elle est assez incroyable
pour son âge, confi rme notre Chloé
Trespeuch. Dès qu’elle prend un
départ en halfpipe, elle gagne. Elle
est vraiment au-dessus des autres. Ça
promet ! »
DR
SARA TAKANASHI
L’HEURE DU 2 ÈME ROUND A
SONNÉ
SAUT À SKI - 21 ans, Japon
À Sotchi, Sara Takanashi était attendue
sur la plus haute marche du podium.
Elle s’était fi nalement classée 4ème de
l’épreuve de saut à ski. Une déception
pour la Japonaise et son pays qui avait
nourri beaucoup d’espoirs en elle. Mais
il faut parfois savoir faire table rase du
passé pour se tourner vers l’avenir. Et son
avenir, c’est PyeongChang 2018. Avec
ses quatre globes de cristal et son record
de succès en Coupe du monde - plus de
50 ! - Sara Takanashi a pris rendez-vous
avec son rêve depuis longtemps. Avec
l’expérience et la confi ance engrangées
durant tout ce temps, elle pourrait bien
cette fois-ci le réaliser.
EVGENIA
MEDVEDEVA
TOUCHÉE PAR LA GRÂCE
PATINAGE ARTISTIQUE
18 ans, Russie
Depuis deux ans, elle ne laisse
aucune chance à ses rivales.
Mondiaux, Championnat d’Europe,
Grands Prix…Evgenia Medvedeva
rafl e tout ! La dernière fois qu’elle
n’a pas remporté l’or sur une
compétition remonte à novembre
2015, au Grand Prix de Moscou
- et encore, elle s’en était tirée
avec l’argent ! Diffi cile dans ces
conditions d’imaginer le titre
olympique lui échapper. Outre ses
sauts d’une perfection inouïe, la
jeune Russe est aussi connue pour
avoir des nerfs en acier. La Russie
étant suspendue, elle participera
sous drapeau neutre.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 25

PYEONGCHANG 2018
PROGRAMME
DES JO
D’HIVER 2018
Epreuves mixtes : 8
Épreuves féminines (F) : 44
Épreuves masculines (H) : 50
VENDREDI 9 FÉVRIER
12h00 Cérémonie d’ouverture
SAMEDI 10 FÉVRIER
8h15 Ski de fond - Skiathlon 2 x 7,5km (F)
11h00 Short-track - 1.500m (H)
12h00 Patinage de vitesse - 3.000m (F)
12h15 Biathlon - Sprint 7,5km (F)
13h35 Saut à ski - Tremplin normal (H)
DIMANCHE 11 FÉVRIER
2h00 Snowboard - Slopestyle (H)
3h00 Ski alpin - Descente (H)
8h00 Patinage de vitesse - 5.000m (H)
8h15 Ski de fond - Skiathlon 2 x 15km (H)
10h50 Luge - Individuel (H)
11h30 Ski freestyle - Ski de bosses (F)
12h15 Biathlon - Sprint 10km (H)
LUNDI 12 FÉVRIER
2h00 Patinage artistique - Épreuve par équipes
2h00 Snowboard - Slopestyle (F)
2h15 Ski alpin - Slalom géant (F)
11h10 Biathlon - Poursuite 10km (F)
11h30 Ski freestyle - Ski de bosses (H)
11h30 Patinage de vitesse - 1.500m (F)
13h00 Biathlon - Poursuite 12,5km (H)
13h50 Saut à ski - Tremplin normal (F)
MARDI 13 FÉVRIER
2h00 Snowboard - Halfpipe (F)
3h30 Ski alpin - Combiné (H)
9h30 Ski de fond - Sprint (H) et (F)
11h00 Short-track - 500m (F)
11h30 Luge - Individuel (F)
12h00 Curling - Doubles mixtes
12h00 Patinage de vitesse - 1.500m (H)
MERCREDI 14 FÉVRIER
2h15 Ski alpin - Slalom (F)
2h30 Snowboard - Halfpipe (H)
7h00 Combiné nordique - Individuel tremplin
normal/10km (H)
8h20 Luge - Double
11h00 Patinage de vitesse - 1.000m (F)
12h05 Biathlon - Individuelle 15km (F)
JEUDI 15 FÉVRIER
2h30 Patinage artistique - Couples
3h00 Ski alpin - Super-G (H)
5h30 Snowboard - Cross (H)
7h30 Ski de fond - 10km libre (F)
12h00 Biathlon - Individuel 20km (H)
12h00 Patinage de vitesse - 1.0000m (H)
13h30 Luge - Relais par équipes
VENDREDI 16 FÉVRIER
2h30 Skeleton - Finale (H)
4h15 Snowboard - Cross (F)
7h00 Ski de fond - 15km libre (H)
12h00 Ski freestyle - Saut (F)
12h00 Patinage de vitesse - 5.000m (F)
SAMEDI 17 FÉVRIER
2h00 Patinage artistique - Programme libre (H)
3h00 Ski alpin - Super-G (F)
5h00 Ski freestyle - Slopestyle (F)
10h30 Ski de fond - Relais 4 x 5km (F)
11h00 Short-track - 1.500m (F) et 1.000m (H)
12h15 Biathlon - Mass start 12,5km (F)
12h20 Skeleton - Finale (F)
13h30 Saut à ski - Grand tremplin (H)
DIMANCHE 18 FÉVRIER
2h15 Ski alpin - Slalom géant (H)
5h15 Ski freestyle - Slopestyle (H)
7h15 Ski de fond - Relais 4 x 10km (H)
12h00 Ski freestyle - Saut (H)
12h00 Patinage de vitesse - 500m (F)
12h15 Biathlon - Mass Start 15km (H)
LUNDI 19 FÉVRIER
12h00 Patinage de vitesse - 500m (H)
12h15 Bobsleigh - Bob à deux (H)
13h30 Saut à ski - Épreuve par équipes (H)
MARDI 20 FÉVRIER
2h00 Patinage artistique - Danse sur glace
2h30 Ski freestyle - Halfpipe (F)
11h00 Combiné nordique - Individuel
grand tremplin/10km (H)
11h00 Short-track - Relais 3.000m (F)
12h15 Biathlon - Relais 2 x 6km (F) et 2 x 7,5km (H)
MERCREDI 21 FÉVRIER
3h00 Ski alpin - Descente (F)
5h15 Ski freestyle - Ski cross (H)
9h00 Ski de fond - Sprint par équipes (H) et (F)
12h00 Patinage de vitesse - Poursuite par
équipes (H) et (F)
12h40 Bobsleigh - Bob à deux (F)
JEUDI 22 FÉVRIER
2h15 Ski alpin - Slalom (H)
3h30 Ski freestyle - Halfpipe (H)
5h10 Hockey sur glace - Finale (F)
11h00 Short-track - 500m (H) , 1.000m (F) ,
Relais 5.000m (H)
11h20 Combiné nordique - Épreuve par équipes (H)
12h15 Biathlon - Relais 4 x 6km (F)
VENDREDI 23 FÉVRIER
1h30 Snowboard - Big Air (F)
2h00 Patinage artistique - Programme libre (F)
3h00 Ski alpin - Combiné (F)
5h15 Ski freestyle - Ski cross (F)
11h00 Patinage de vitesse - 1.000m (H)
12h15 Biathlon - Relais 4 x 7,5km (H)
SAMEDI 24 FÉVRIER
2h00 Snowboard - Big Air (H)
3h00 Ski alpin - Team Event
4h00 Snowboard - Slalom géant parallèle (H) et (F)
6h00 Ski de fond - Mass start 50km (H)
7h35 Curling - Finale (H)
12h00 Patinage de vitesse - Mass Start (H) et (F)
DIMANCHE 25 FÉVRIER
1h05 Curling - Finale (F)
1h30 Bobsleigh - Bob à quatre (H)
5h10 Hockey sur glace - Finale (H)
7h15 Ski de fond - Mass start 30km (F)
12h00 Cérémonie de clôture
26 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

PARALYMPIQUES
Cécile Hernandez-
Cervellon
et Marie Bochet
Deux athlètes handisport françaises
aux Jeux Paralympiques
La première fait du para snowboard. Elle était « l’invitée surprise » de Sotchi dont elle était
rentrée avec une jolie médaille d’argent en boardercross handisport autour du cou. À 43
ans, Cécile Hernandez-Cervellon s’apprête à disputer ses deuxièmes Jeux Paralympiques.
Mais, cette fois-ci, elle s’y présente en qualité de double vice-championne du monde de
sa discipline. La seconde est une superstar du para ski alpin. En 2014, Marie Bochet avait
réalisé l’exploit de remporter 4 médailles d’or à Sotchi. Du haut de ses 15 sacres mondiaux,
elle aborde à 23 ans ces nouvelles paralympiades avec envie... et sans pression.
© Grégory Picout
Retrouvez
l’interview de
Cécile Hernandez-
Cervellon en
intégralité sur
womensports.fr
1
CÉCILE, COMMENT AVEZ-
VOUS VÉCU VOTRE PREMIÈRE
EXPÉRIENCE DES JEUX
PARALYMPIQUES À SOTCHI EN 2014 ?
Cécile Hernandez-Cervellon : Comme
un rêve. Depuis que je suis malade [ndlr :
Cécile est atteinte de sclérose en plaques
depuis octobre 2002], je vis beaucoup
dans le moment mais là, c’était encore
autre chose ! Même dans les contes de
fées les plus fous, je n’aurais pas pu
écrire une aussi belle histoire que celle
que j’ai vécue à Sotchi. Trois mois avant
les Jeux, je ne savais même pas que le
para snowboard existait et que je pouvais
en faire. C’est un athlète de l’équipe de
il est amputé fémoral], qui m’a découverte
quelques mois avant les Jeux. Je suis arrivée
en invitée surprise et je me suis retrou-
Cécile Hernandez-
Cervellon est une
spécialiste du
para snowboard.
© Grégory Picout
D.R.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 27

PYEONGCHANG 2018
PYEONGCHANG 2018
« J’AVAIS LES DENTS QUI VENAIENT
TRANCHER LA NEIGE TELLEMENT J’ÉTAIS
REVANCHARDE DE GAGNER ET D’ALLER
CHERCHER DES PERFORMANCES AUX JEUX »
vée face à des athlètes qui s’entraînaient
depuis des années. Le jour où j’ai fait cette
médaille d’argent en snowboardcross, il a
pour réaliser qu’il y avait bien une médaille
d’argent à côté de mon nom. Quand j’en
parle, je n’ai toujours pas l’impression
d’avoir vécu ça tellement c’était beau !
Sotchi, ça restera Sotchi.
2
À
QUEL MOMENT
VOS OBJECTIFS POUR
PYEONGCHANG SE SONT-ILS
DESSINÉS ?
C.H-C. : Après les Jeux de Sotchi, dans
mes interviews, je racontais que j’étais
ravie d’avoir vécu une telle expérience.
Tout le monde me demandait pourquoi
je parlais au passé, comme si mon histoire
sportive était terminée. Je me disais
que j’avais 39 ans, que j’étais peut-être
rendue compte que la championne olympique
avait trois ans de plus que moi et
qu’elle continuait le snowboard. L’âge,
ce n’est qu’un chiffre sur un papier. J’ai
donc continué mes entraînements. Je
faisais des progrès, je ridais de mieux en
mieux. Il y a eu les Mondiaux, en 2015,
où j’ai été sacrée championne du monde
de banked slalom. Dans la foulée, j’ai pris
mon premier globe de cristal. En 2016,
j’ai également fait une saison victorieuse
en gagnant les 8 étapes de la Coupe du
monde. J’avais les dents qui venaient
trancher la neige tellement j’étais revancharde
de gagner et d’aller chercher des
performances aux Jeux. Les gens me
disaient : « Tu ne peux pas t’arrêter sur
l’argent, il te faut l’or ! »
3
COMMENT
ABORDEZ-VOUS
LES JEUX DE PYEONGCHANG
2018 ?
C.H-C. : Contrairement à Sotchi, aujourd’hui,
je sais ce que c’est d’aller
également ce que c’est de s’entraîner
pendant quatre ans et de faire des sacri-
de ma vie de maman parce que je suis
je pense quand même arriver à jongler
entre ma vie de femme, ma vie de maman
et ma vie de sportive. De toute façon, on
m’a tellement apporté que je ne le vois
condamnée à l’immobilité, au fauteuil
roulant et à avoir une vie bien plus triste.
l’été à accepter une blessure au pied
gauche. J’ai repris le snowboard au mois
de novembre. Je suis dans un état d’esprit
un peu partagé : d’un côté, je me dis
que ça va arriver trop vite et, de l’autre, il
me tarde d’y être. J’ai envie d’être boostée
par cette effervescence des Jeux. J’ai
envie de prendre le départ et de performer
sur ce tracé en Corée du Sud.
SON PALMARÈS :
2017 : double médaillée d’argent aux
Mondiaux (snowboardcross & banked
slalom)
2015 : championne du monde en
banked slalom, médaillée d’argent en
snowboardcross
2014 : médaillée d’argent en
snowboardcross aux Jeux Paralympiques
de Sotchi
SES PRINCIPALES CONCURRENTES
POUR PYEONGCHANG :
Les Américaines Brenna Huckaby (sa plus
sérieuse concurrente) et Amy Purdy, ainsi
que la Canadienne Michelle Salt.
SES QUALITÉS POUR RÉUSSIR :
« Je suis une vraie bosseuse et une
battante. J’ai une maturité liée à ce qui
a pu m’arriver dans la vie, notamment
l’épreuve du handicap. Je ne suis
pas née avec ; je me suis réveillée un
matin totalement paralysée et il a fallu
apprendre à se reconstruire. J’ai envie
de gagner un combat contre cette foutue
maladie. C’est compliqué car la sclérose
en plaques est une maladie dégénérative
et incurable. Donc j’essaie de gagner ce
combat sur mon snowboard, notamment
lors des prochains Jeux. »
© Grégory Picout
Retrouvez
l’interview de Marie
Bochet en intégralité
sur womensports.fr
1
MARIE, À SOTCHI, EN 2014,
VOUS AVEZ REMPORTÉ
L’OR SUR QUATRE DES CINQ
ÉPREUVES DU SKI ALPIN. UN
EXPLOIT QUI VOUS A HISSÉ AU
RANG DE SUPER-STAR.
Marie Bochet :
n’étais qu’une enfant. Je me suis laissée
emporter et déconcentrer par ce tourbillon
sportif et médiatique que sont les
Jeux. Je suis donc arrivée à Sotchi forte
de cette première expérience. Je savais
à quoi m’attendre. Je savais aussi que,
28 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Marie Bochet sera
porte-drapeau
de la délégation
française aux
Paralympiques.
© Grégory Picout
d’une part, un énorme bonheur et, de
l’autre, une mélancolie aussi de me dire
que cet objectif-là était atteint. Au retour de
Sotchi, je me suis demandée sur quels objectifs
sportifs j’allais pouvoir rebondir. Je
savais que je pouvais aller encore plus loin
eongChang en tête. C’était logique et normal
pour moi de repartir sur un cycle olympique.
C’est sûr qu’aujourd’hui, je ne suis
pas la même athlète qu’avant Sotchi. Mais
cela ne veut pas dire que je suis moins impliquée
et concentrée dans ma pratique,
au contraire.
3
L’OBJECTIF DE PYEONGCHANG,
C’EST LE SLALOM, SEULE
ÉPREUVE QUI VOUS A RÉSISTÉ
LA DERNIÈRE FOIS ?
M.B. : J’ai forcément un peu d’aigreur sur
le slalom. C’était quand même ma discipline
de prédilection en arrivant à Sotchi ! Me rater
complètement sur cette épreuve a été
quoi : c’était un trop plein d’envie sur une
journée compliquée, où j’avais perdu beau-
ce n’est pas que je l’appréhende, mais j’au-
jour-là, c’est sûr. Après, je ne pars pas aux
Jeux avec un nombre de médailles en tête ;
je pars comme à Sotchi, consciente de mes
capacités. Je pars dans l’optique que, le 18
mars 2018, je ne veux pas avoir de regrets,
quelles que soient les médailles que j’aurai
autour du cou... ou que je n’aurai pas d’ail-
son cours. Je suis impatiente d’être en Corée
du Sud, mais je ne veux pas non plus me
précipiter. WS
sportivement, j’étais capable de faire
de bons résultats ; j’étais leader de ma
catégorie la saison précédente. C’était
vraiment l’année où je pouvais faire de
belles choses. Quand on est aux Jeux,
on est dans une bulle, concentré sur
nos objectifs. Je ne m’étais pas rendue
compte de tout cet élan qu’il y avait
autour de moi grâce à la médiatisation
des Jeux et au travail des journalistes.
J’ai pris conscience de ça à mon arrivée
« JE NE PARS PAS AUX JEUX AVEC UN
NOMBRE DE MÉDAILLES EN TÊTE »
quadruple championne paralympique
auquel je n’avais pas forcément eu le
temps de m’adapter car la tournée médiatique
a commencé le matin même de
mon retour de Russie. Mais j’étais bien
entourée et protégée par les équipes de
la Fédération et du Comité paralympique
et sportif français. J’ai réussi à garder les
pieds sur terre et à ne pas m’emballer.
2
LE STATUT DE QUADRUPLE
CHAMPIONNE OLYMPIQUE A-T-
IL CHANGÉ QUELQUE CHOSE
DANS VOTRE FAÇON DE VOUS
ENTRAÎNER ?
M.B. :
carrière sportive était de décrocher l’or aux
Jeux. Lorsque j’étais sur le podium de la
descente à Sotchi, mon premier podium
en Russie [ndlr : il y a ensuite eu le slalom
géant, le super combiné et le super-G], j’ai
ressenti un mélange de sentiments entre,
SON PALMARÈS :
2017 : championne du monde en
descente, super-G et super combiné,
médaillée d’argent en slalom et slalom
géant
2015 : championne du monde en
descente, slalom, slalom géant, super-G
& super combiné (Grand Chelem)
2014 : championne paralympique à
Sotchi en descente, slalom géant, super
combiné et super-G
2013 : championne du monde en
descente, slalom, slalom géant, super-G
& super combiné (Grand Chelem)
SES PRINCIPALES CONCURRENTES
POUR PYEONGCHANG :
L’Allemande Andrea Rothfuss (vainqueur
du slalom à Sotchi), qui est très
régulièrement sur les podiums avec
Marie, la Canadienne Alana Ramsay ainsi
que l’Américaine Stephanie Jallen.
SES QUALITÉS POUR RÉUSSIR :
« Je suis pleine d’expérience puisque
ce seront mes 3èmes Paralympiades,
ce qui me donne de la force et une
certaine capacité d’adaptation. D’après
mes coachs, je suis également l’une des
athlètes les plus « physiques » sur les
skis. »
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 29

À LA LOUPE
TOUT CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR
LES JEUX
PARALYMPIQUES
DE PYEONGCHANG
2018
La 13 ème édition des Jeux Paralympiques d’hiver
aura lieu du 9 au 18 mars à PyeongChang
en Corée du Sud. Tout comme les Jeux
Olympiques, ils se tiendront sur trois sites :
PyeongChang, Gangneung
et Jeongseon.
LE
SAVIEZ-
VOUS ?
Le logo des Jeux
Paralympiques est
constitué de deux
étoiles synonymes
d’un monde où
chacun à sa place.
© Artseen / Shutterstock
LES ÉPREUVES
© Martynova Anna/ Shutterstock
Le biathlon handisport (18 épreuves),
le ski alpin handisport (30) ainsi que le
ski de fond handisport (30 épreuves)
comporteront 3 catégories : assis,
debout et défi cient visuel. Le para
hockey sur glace, anciennement
appelé le « hockey luge » (1 épreuve
mixte) concerne les athlètes ayant
une défi cience du corps inférieur ; au
lieu de patins, les joueurs utilisent des
traîneaux à roulettes qui permettent
au palet de passer dessous. En
para snowboard (4 épreuves), le
classement des athlètes se fait
en fonction de l’emplacement du
handicap, soit le haut du corps, soit le
bas du corps. Le curling en fauteuil,
proposera un tournoi unique.
30 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

MASCOTTE DES JEUX PARALYMPIQUES :
BANDABI L’OURS NOIR
Soohorang, la mascotte des JO, sera accompagnée de Bandabi, un
ours noir d’Asie qui sera la mascotte des Jeux Paralympiques. «Banda»
vient de « ban-dal » qui signifi e « demi-lune », en référence à celle
que portent les ours noirs d’Asie sur la poitrine ; et « Bi » marque la
célébration des Jeux.
PROGRAMME DES JEUX
PARALYMPIQUES
Les Jeux Paralympiques
2018 accueilleront 670
athlètes handisports et
comprendront 84 épreuves
dans 6 disciplines : para
biathlon, para ski alpin,
para ski de fond, para
snowboard, para hockey
sur glace et curling en
fauteuil.
© ID1974 / Shutterstock © ID1974 / Shutterstock
VENDREDI 9 MARS
Cérémonie d’ouverture
SAMEDI 10 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories (debout, assis,
défi cient visuel) - Descente (H) et (F)
Biathlon - Toutes les catégories (debout, assis,
défi cient visuel) - 7,5 km (H) , 6 km (F)
Para-hockey sur glace - Tour préliminaire
Curling en fauteuil - Tour préliminaire
DIMANCHE 11 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories - Super-G
(H) et (F)
Ski de fond - Catégorie assis - 15 km (H)
et 12 km (F)
Para-hockey sur glace - Tour préliminaire
Curling au fauteuil - Tour préliminaire
LUNDI 12 MARS
Ski de fond - Catégories debout et défi cient
visuel - 20 km libre (H) et 15 km libre (F)
Snowboard - Cross (H) et (F)
Curling au fauteuil - Tour préliminaire
MARDI 13 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories -
Super combiné (H) et (F)
Biathlon - Toutes les catégories - 12,5 km (H)
et 10 km (F)
Para-hockey sur glace - Tour préliminaire
Curling au fauteuil - Tour préliminaire
Calendrier prévisionnel au 12 décembre 2017
MERCREDI 14 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories - Slalom géant (H)
Ski de fond - Toutes les catégories - Sprint
classique (H) et (F)
Para-hockey sur glace - Tour préliminaire
Curling au fauteuil - Tour préliminaire
JEUDI 15 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories - Slalom Géant (F)
Para-hockey sur glace - Demi-fi nales
Curling au fauteuil - Tour préliminaire
VENDREDI 16 MARS
Biathlon - Toutes les catégories - 15 km (H)
et 12,5 km (F)
Snowboard - Banked Slalom (H) et (F)
Para-hockey sur glace - Match pour les 5 e , 6 e , 7 e et
8 e places
Curling au fauteuil - Demi-fi nales
SAMEDI 17 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories - Slalom (H)
Ski de fond - Toutes les catégories - 4 x 2,5 km relais
mixte et 4 x 2,5 km relais libre
Para-hockey sur glace - Petite fi nale et fi nale
Curling au fauteuil - Petite fi nale et fi nale
DIMANCHE 18 MARS
Ski alpin - Toutes les catégories - Slalom (F)
Ski de fond - Catégories debout et défi cient visuel -
10 km classique (H) et 7,5 km classique (F)
Ski de fond - Catégorie assis - 7,5 km (H) et 6 km (F)
Cérémonie de clôture
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 31

LA QUESTION QUI TUE
Nous sommes le 13 janvier 2017.
féminin U18 de hockey sur glace
se déroulent en Russie. La République
Tchèque y affronte les
joueuses locales qui mènent 2-0
nales
quand, lors d’un énième
passage en force d’une joueuse tchèque
pour essayer de revenir au score, une bagarre
éclate entre la joueuse en question et
Nina Pirogova, la capitaine russe. Après plus
LE HOCKEY SUR
GLACE EST-IL
UN SPORT DE
BARBARES ?
Le hockey sur glace sera encore une fois l’une des attractions
des Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang, car c’est un
sport spectaculaire. Mais le spectacle peut parfois dégénérer
et virer au pugilat. Une dérive qui n’épargne pas les
hockeyeuses. PAR BRICE GONZALES
d’une longue minute de combat, les arbitres
séparent les deux équipes, puisque les coéquipières
étaient venues aider les deux protagonistes
à faire du grabuge.
Cette scène n’est pas rare en hockey sur
glace masculin mais l’est un peu plus en
hockey féminin. Les spectateurs de ce
pantois devant la séquence. Sur Twitter,
de nombreux internautes expriment leur
opinion sur ces bagarres qui se déroulent
en plein match, la plupart relevant la dangerosité
de ce sport : «Le hockey sur glace
c’est dangereux quand même» «Le hockey
sur glace, c’est genre trop dangereux. Comment
ils se rentrent dedans et tout…» «Mon
sport préféré pour la bagarre c’est le hockey
sur glace», peut-on notamment lire.
Néanmoins, cela n’étonne plus. En fait, c’est
presque comme si un match de hockey sans
bagarre, ou actions violentes, n’était pas un
vrai match. Souvent considéré comme l’un
des sports les plus dangereux au monde,
le hockey sur glace comprend de nombreux
risques. Il mêle vitesse, équilibre, contacts
et coups. Un match peut vite dégénérer. Et
le plus fou, c’est que cet emballement fait
partie de la tradition. En effet, en NHL (National
Hockey League) les combats entre
deux joueurs sont autorisés. Ils sont sanctionnés,
certes, mais les joueurs ne sont
pas exclus pour la rencontre.
Les femmes sont choquées…
mais les hockeyeuses ne sont
pas les dernières à se battre !
sont tolérés jusqu’à un certain point par les
arbitres. Bien souvent, les joueurs jettent
leurs gants à terre pour indiquer qu’ils sont
tous les deux d’accord pour se battre mais
ont l’interdiction d’user de leur crosse pour
frapper l’adversaire, ou de l’aveugler en tirant
sur le maillot. En général, les arbitres
32 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

séparent les joueurs quand l’un des deux
tombe sur la glace. Aussi, les équipes ont
à protéger les vedettes de l’équipe ou à
impressionner l’adversaire. Ils sont moins
choisis pour leurs qualités de hockeyeurs
Le plus connu d’entre eux était Derek Boogaard,
ancien joueur des New York Rangers
(décédé en mai 2011) qui, en 277 matchs
a combattu… 70 fois. Après sa mort (due à
une overdose d’alcool et d’antidouleurs), le
cerveau de Boogaard a été examiné par le
CES «FIGHTS»,
ENCADRÉS PAR
LE RÈGLEMENT,
SONT TOLÉRÉS
JUSQU’À UN
CERTAIN
POINT PAR LES
ARBITRES.
D.R.
centre d’étude des encéphalopathies traumatiques
(CSTE) de l’université de Boston.
Et les conclusions ont jeté un froid sur le
monde du hockey sur glace. «Il y avait énormément
de tissus endommagés. Tout le
cerveau était en train de se détériorer», a
expliqué le docteur Ann McKee.
Du côté des instances, on est également de
plus en plus préoccupé par ces bagarres,
qui font pourtant partie de la tradition du
sport. «Il y a une grosse dizaine d’années,
les bagarres étaient encore tolérées un
peu partout. Depuis, il y a eu un gros travail
pour protéger les joueurs et rendre le
,
déclarait il y a quelques temps Eric Ropert,
directeur général de la Fédération française
de hockey sur glace.
Le hockey sur glace féminin a intégré le
programme olympique lors des JO de Nagano,
en 1998. Depuis, les ligues professionnelles
féminines se développent aux
quatre coins du monde. Le football américain
a inventé une version sans contact de
et des épreuves mixtes. Et si le hockey sur
glace s’inspirait de ce modèle ? WS
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 33

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
« LE TÉLÉSIÈGE
EST MON ENNEMI »
Catherine, 51 ans
« J’adore le ski depuis toujours.
Chaque hiver, je m’offre une
semaine de vacances à la
montagne. Mais malgré toutes
ces années de pratique, je
ne cesse de redouter ces
satanés télésièges ! On ne
sait jamais quand s’asseoir. Je
demande systématiquement au
«perchiste» (ndlr: mot impropre en
l’occurrence puisqu’il s’agit d’un
télésiège) de ralentir son engin.
En général, il le prend très mal, mais s’exécute. La montée se
passe sans encombre… mais dans l’angoisse. Celle de l’arrivée...
Alors que tous les mômes de 5 ans descendent sans problème,
je continue de tomber presqu’une fois sur deux ! Le télésiège est
mon ennemi. Mais j’adore le ski. Alors j’y retourne ! »
« L’ERREUR DE DÉBUTANTE ?
OUBLIER LA CRÈME SOLAIRE ! »
Kirsten, 31 ans
« Je suis d’origine allemande et j’ai la peau claire. Alors quand
je vais en vacances au soleil, je n’oublie jamais mon écran
total. A la montagne, je n’ai pas vu le coup venir, c’est le cas
de le dire ! La réverbération de la neige, c’est celle de la mer
puissance 1000. Il ne faisait pourtant pas un grand soleil sur
les pistes, mais j’ai rougi comme une tomate en l’espace de
quelques heures. Un coup de soleil, ça brûle. Et la marque des
lunettes de ski, c’est le top pour se faire chambrer de retour au
bureau, le lundi matin ! »
34 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

« MON MONITEUR DE SKI
ÉTAIT PIRE QUE CELUI
DE JEAN-CLAUDE DUSSE »
Pauline, 28 ans
« L’hiver dernier, j’ai pris la résolution de perfectionner
mon « planté de bâton ». Je me suis offert deux heures de
font du ski », on m’a permis de choisir mon moniteur sur
le plus souriant… mais ça c’était sur la photo ! Le « gars en
rouge » m’a fait vivre une petite après-midi de calvaire. Non
content de me faire prendre des pistes rouges, alors que je
ne m’étais jamais aventurée en dehors des pistes bleues,
il s’est copieusement moqué de moi à chacune de mes
chutes, avec un humour disons… un brin sexiste. La perle
de la journée : « Alors, on vous apprend pas à serrer les
jambes à Paris ? » Poésie, quand tu nous tiens… »
« IL A NEIGÉ PENDANT
6 JOURS, J’AI DÛ
OCCUPER MES
ENFANTS… »
Marie-Christine,
43 ans
« J’adore le ski depuis toujours. Chaque
hiver, « Kevin, 6 ans, et Laura, 10 ans,
sont les amours de ma vie. Depuis mon
divorce de leur papa, je ne leur avais
pas encore offert de vacances au sport
d’hiver. J’ai dégoté sur internet une
petite location pas chère du tout dans
une station familiale des Pyrénées. Le
premier jour fut un régal, avec un temps
une tempête de neige s’est abattue sur
nous. C’est dans ces moments-là que l’on
réalise qu’une petite station familiale…
c’est un trou paumé ! L’idée de passer nos
journées dans le « spacieux » studio de
quelque 20 m2 n’étant pas envisageable,
nous avons exploré une à une les trois
crêperies du village, la médiathèque et
son patrimoine littéraire hors du commun
avons vu deux fois, mais aussi et surtout
centre composé d’un trampoline troué,
clou du spectacle, un mini-toboggan
Casimir, personnage dont j’ignorais qu’il
existait encore des répliques en 2017. Un
conseil à toutes les mamans qui auraient
pour projet de faire découvrir les joies du
météo ! »
© sirtravelalot / Shutterstock - © Lilu2005 / Shutterstock - © Lilu2005 / Shutterstock - © isaxar / Shutterstock - © Oksana Trautwein / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 35

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
TOP 5
DES STATIONS FAMILIALES
Pour les vacances au ski, vous n’avez que deux exigences : le bonheur
des enfants et le plaisir des parents ! Pour vous aider dans le choix
de votre destination hivernale, Women Sports a sélectionné pour
vous cinq stations labellisées « Famille Plus » qui vous garantiront,
à coup sûr, un séjour réussi avec toute la tribu ! PAR FLORIANE CANTORO
© G Baron
© A. Pernet / OT Karellis
B ORCIÈRES MERLETTE 1850 :
LA PLUS AVANCÉE
Massif des Alpes (Hautes-Alpes) - 1850 m d’altitude - 100 km de pistes
Pionnière en matière d’accueil des enfants avec le premier jardin des
neiges de France en 1967, la station a étendu son engagement auprès des
familles à ses infrastructures avec, notamment, sa Maison de l’Enfant, ses
trois Télémix® et ses deux pistes ludiques. Équipée de la tête aux pieds
pour vous faire décompresser !
Tarifs forfait journée : 27,70€ (5-12 ans révolus) ; 31,00€ (13-16 ans
révolus et étudiants de 17 à 25 ans) ; 34,00€ (adultes).
C LES KARELLIS :
LA PLUS TRANQUILLE
Massif des Alpes (Savoie) - 1600 m d’altitude - 60 km
de pistes
Une station piétonne, 100% skis aux pieds et sans voiture.
Un calme prolongé jusque sur les pistes, bien enneigées,
où vous serez peinards : il n’y a même pas la queue aux
remontées mécaniques ! Un séjour «no stress» garanti au
«royaume des enfants où les adultes sont rois».
Tarifs forfait journée : 28,00 € (adultes).
38 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

D ARÊCHES-BEAUFORT : LA PLUS AUTHENTIQUE
Massif des Alpes (Savoie) - 1200 m d’altitude - 37 km de pistes
Patrimoine et traditions sont les atouts de cette petite station au charme fou habitée par
une population conviviale qui aime partager ses savoir-faire, comme le Beaufort AOC, AOP,
célèbre formage de la vallée. Un instant gourmand et chaleureux qui fera des heureux !
Tarifs forfait journée : 25,50€ (5-17 ans révolus) ; 19,50 € (étudiants) ; 29,70€
(adultes).
E BESSE SUPER
BESSE : LA PLUS
LUDIQUE
Massif central (Puy-de-Dôme)
1300 m d’altitude - 28 km de pistes
Snow kite, descente en luge depuis le
sommet de la station, survol vertigineux
de la station en Tyrolienne Fantasticable,
quad hivernal…Riches et divertissantes
sont les activités proposées à Besse
Super Besse. Le tout sous l’oeil
bienveillant de Tibou, la mascotte du
Sancy, qui saura régaler petits et grands.
Tarifs forfait journée : 22,80€ (5-11
ans inclus) ; 26,80€ (12-18 ans inclus
et étudiants de 18 à 26 ans) ; 32,50€
(adultes).
LE LABEL FAMILLE PLUS
Ce label national est destiné à valoriser
les communes françaises ayant engagé
une démarche globale en faveur de
l’accueil des familles. Les stations
labellisées « Famille Plus » s’engagent
à répondre de façon qualitative à
plusieurs critères concernant : accueil
et information ; animations et activités ;
découverte de l’environnement et du
patrimoine ; hébergement, restauration,
commerces et services ; équipements,
transports et sécurité ; tarifs adaptés.
En France, 46 destinations montagne
sont labellisées « Famille Plus ».
En savoir plus : www.france-montagnes.com
© OT Saint-Lary Soulan © Thomas Guiard
F SAINT-LARY
SOULAN : LA PLUS
CULTURELLE
Massif des Pyrénées (Hautes-
Pyrénées) - 1700 m d’altitude
106 km de pistes
La station pyrénéenne offre des espaces
historiques et protégés : la vallée d’Aure,
située sur un des chemins de Saint-
Jacques de Compostelle et classée « Pays
d’Art et d’Histoire », le Parc National
des Pyrénées, la Réserve Naturelle
du Néouvielle… à découvrir dans des
espaces muséographiques dédiés. Un
séjour glissades et découvertes.
Tarifs forfait journée (Grand
Domaine) : 36,50€ (5-17 ans et
étudiants de 18 à 27ans) ; 42,00€ (12-
17 ans et adultes).
© Matej Kastelic / Shutterstock - © sofronn / Shutterstock
© OT Sancy / Farangoprod
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 39

DR
SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
il fait froid !
miami
je file à
C’est une destination de rêve qui s’off re à vous
quand l’hiver arrive. De plus en plus de Français
décident de partir à Miami d’octobre à mars. Les
températures plus douces permettent de profi ter
des styles architecturaux qui font l’identité des
diff érents quartiers de la ville. Après avoir posé
vos valises dans cette station balnéaire, il ne faut
pas arrêter vos eff orts mis en place à la rentrée de
septembre et continuer sur la bonne voie. Voici 4
adresses pour souff rir même en vacances à l’autre
bout du monde. PAR NICOLAS PELLETIER
B UN COURS DE KICK BOXING
CHEZ ARENA COMBAT MIAMI
Quand il s'agit de kick boxing féminin, Arena Combat Sport
est là. Ils offrent des cours qui permettront d'augmenter vos
niveaux d'énergie et de réduire vos niveaux de stress. Les
séances de kick boxing peuvent aider à brûler jusqu'à 800 calories
par heure, tout en se défoulant. Les entraîneurs veulent
transmettre le plaisir plutôt que jouer sur la performance.
Adresse : 1410 Ponce de Leon Blvd, 33134 Coral Gables,
Miami
DR
D
© Ink Drop - © trentemoller / Shutterstock
C UN COURS D’AQUABIKE
CHEZ WATER BIKING STUDIO
rieur, pédalez avec une coach personnelle par petit groupe
té articulaire pour faciliter la récupération active de votre
corps. Chez « WBS », les cours sont facturés 20$ l’heure.
Adresse : 59 Merrick Way, 33134 Coral Gables, Miami
B
C
40 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

DR
D UN COURS DE DANSE POTEAU
DR
DR
CHEZ MILAN POLE DANCE MIAMI
Le Pole Dance est une fusion entre la danse et l’acrobatie. Chez
Milan Pole Dance, les cours sont idéaux pour les débutantes
dans ce domaine. Ce sport améliore les capacités cardiovasculaires.
Niveau physique, cet exercice permet de sculpter les bras,
les abdominaux et les fesses. Les séances vont du niveau basique
au niveau 4 pour une durée de 60 minutes. Bonne nouvelle,
les cours à la carte peuvent se réserver sur Internet.
Adresse : Wynwood Lofts #408, 250 NW 23rd Street, Miami,
FL, 33127
DR
E
E UN COURS DE YOGA
« VINYASA FLOW »
CHEZ GREENMONKEY MIAMI
permettre d’atteindre des positions inimaginables. L’avantage
de ce style de yoga c’est qu’il donne l'opportunité de travailler
la concentration mais aussi de faire appel à la force de votre
corps. Chez GreenMonkey Miami, le cours est facturé 25$ et
permet d’assister à une séance commune pour pratiquer le
yoga avec une playlist très amusante. Petit plus, des cadeaux
sont distribués après chaque séance.
Adresse : 1800 Bay Rd Fl 2, Miami Beach, FL 33139
DR

SPORT PLAISIR ET DÉCOUVERTE
PATINAGE,
PREMIERS
PAS SUR GLACE
Jamais facile de se mettre à une nouvelle activité
physique, surtout quand on n’est plus enfant. Que
ce soit pour des sorties entre ami(e)s, en couple,
pour accompagner ses rejetons, ses neveux et
nièces… ou pour réaliser un rêve de gosse : quand
il faut entrer en piste, adoptez les bons réflexes
comme un pro, ou presque ! PAR LEA BORIE
Pré-conseils hors-piste :
© SunCity / Shutterstock
B CHOISIR SON JOUR
… Et son heure ! Sorties scolaires,
mercredi après-midi, samedi… Evitez les
moins oppressé et donc plus à l’aise. Le
mieux : optez pour l’ouverture ; la glace
est vierge de tout passage, et donc de
risque de trou ou de bosse formés par les
précédents.
© EvgeniiAnd / Shutterstock
C BIEN ATTACHER
SES PATINS
Souvent, les patineurs occasionnels optent
pour des chaussures de location. Ce
n’est pas une raison pour ne pas les faire
siennes. Il faut que les patins épousent vos
pieds : ils doivent être bien lacés et bien
ajustés. Le talon reste au fond de la semelle
et ne se décolle pas.
©hedgehog94 / Shutterstock
© Ivonne Wierink / Shutterstock
D PROTÉGER SES MAINS
Déjà parce qu’il fait froid dans tout l’espace
de glisse, et puis parce qu’en cas de chute,
sans vouloir envisager le pire, vous aurez la
peau protégée…
42 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Conseils sur glace
E PRENDRE LE TEMPS
Il faut avant tout se familiariser avec
ce nouveau milieu. Le mieux pour y
parvenir : faire de tout petits pas sur
la glace, en douceur, pour apprivoiser
l’effet des lames sur le sol givré. De
quoi trouver comment placer votre
corps pour rester en équilibre. Un mot
d’ordre : écouter ses sensations.
F FLÉCHIR LES GENOUX
Ne pas rester droit comme un piquet
donne de l’assurance, évite de perdre
l’équilibre… et fait avancer ! Fléchissez les
jambes, inclinez un premier pied en avant,
légèrement en biais, et l’autre suivra.
G COORDONNER
SES MOUVEMENTS
C’est souvent ce qui crée le déséquilibre :
des mouvements désordonnés. Pour vous
aider à vous stabiliser sur la glace, pensez
aux mouvements opposés : quand vous
avancez le pied droit sur le côté, donnezvous
de l’élan en balançant doucement
votre bras gauche.
© Ragne Kabanova / Shutterstock
© kikovic / Shutterstock
© Newman Studio/ Shutterstock
© sportpoint / Shutterstock
H FREINER (1)
Comme en ski, pour les
débutants, cap sur le
d’incliner chacune de
ses chevilles légèrement
vers l’intérieur une fois
que vous avez pris un
peu de vitesse.
I FREINER (2)
Une fois le 1er freinage
géré, vous pouvez
passer au dérapage,
pieds parallèles
inclinés sur un côté,
accompagnés d’un
mouvement d’épaule.
© ChislovaArina / Shutterstock
J SAVOIR TOMBER
Eh oui, c’est une éventualité à laquelle il
faut penser. Pour éviter la casse, restez
toujours le buste en avant, les genoux
que vous perdez l’équilibre, accroupissezvous
vers l’avant, moins dangereux que
de tomber en arrière. Vous pouvez mieux
amortir la chute de vos mains et de vos
genoux. Pour parer à toute éventualité,
entraînez-vous à tomber doucement.
© Halfpoint / Shutterstock
© Pavel Ilyukhin / Shutterstock
K ÊTRE PATIENTE...
Lancer un triple axel dès les premières
séances serait… plus qu’audacieux ! Les
plus jeunes, moins conscients du danger,
sont capables de se jeter à l’eau très vite,
mais pour plus de sécurité, mieux vaut
attendre de vraiment gagner en assurance !
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 43

C’EST BON POUR MOI !
A chaque numéro, l’agence culinaire et sportive SportCook, menée par une cheffe et une diététicienne, nous dispense sa recette
accompagnée de conseils nutritionnels. Pour cette édition hivernale, elle nous suggère de nous pencher vers une recette des
montagnes enneigées, une touche diététique en prime !
La croziflette
franc-comtoise
au chou rave
DIFFICULTÉ :
POUR 4 PERSONNES
PRÉPARATION : 25 MN
CUISSON : 35 MN
Idéal
après
une journée
sur les
pistes
LES INGRÉDIENTS POUR 4 PERSONNES
• 200 g de Crozets bruns au sarrasin
• 1 gros chou rave (ou 1 ½) soit 400 g, pelé et taillé en dés
• 200 g de cancoillotte nature
• 3 belles gousses d’ail
• 4 feuilles de laurier sauce
• 1 oignon
• 35 cl de lait demi-écrémé
• 3 c. à café de maïzena
• 2 cl d’huile neutre (pépin de raisin, tournesol…)
• Sel, poivre
© Judith Melka
B Peler le chou rave et le tailler en dés uniformes de 2 cm
environ.
C Tailler l’oignon en dés de même taille.
D Cuire à l’eau bouillante salée les crozets pendant 15 mn. Les
rincer à l’eau tiède et les égoutter.
E Préchauffer le four à 180°C en position grill.
F Faire chauffer l’huile neutre dans une poêle et y jeter les dés
de chou rave et d’oignon.
G Remuer pour enduire le tout et poursuivre la cuisson à feu
modéré, en remuant régulièrement pendant 10 mn (le chou rave
doit rester al dente).
H Mélanger le lait et la maïzena à froid.
I Faire chauffer ce mélange avec les feuilles de laurier et
l’ail écrasé, puis ajouter la cancoillotte à ébullition. Fouetter
régulièrement pour que le mélange épaississe.
J Assaisonner.
K Dans un plat à gratin de la juste contenance, mélanger les
crozets, les légumes et la sauce. Faire gratiner 10 mn.
LES CONSEILS NUTRITIONNELS :
Cette crozifl ette a subi une petite customisation pour amoindrir
son impact énergétique et en faire un vrai plat santé !
L’ajout de légumes permet évidemment de réduire son apport
calorique mais aussi de bénéfi cier des apports nutritionnels
intéressants du chou rave : une richesse en fi bres et en
glucosinolates. Ces derniers sont antibactériens et stimulants de
la fl ore digestive, des propriétés idéales pour soutenir l’immunité
souvent mise à rude épreuve durant la période hivernale.
Le crozet est une petite pâte traditionnellement constituée à
100 % de farine de sarrasin. Cependant, la plupart des crozets
vendus dans le commerce sont constitués de farine de blé seule
ou de farine de blé et de sarrasin. Si vous souhaitez en faire une
recette sans gluten, soyez vigilant.
Sachez que le sarrasin fait partie des céréales les mieux
dotées en protéines. Il est donc très intéressant de l’introduire
régulièrement dans vos préparations (farine, kasha, crozet,
nouilles soba, fl ocons…), notamment pour les adeptes des
régimes végétarien, vegan ou fl exitarien.
En conclusion, cette croziflette revisitée assure un apport
en féculent, légume cuit et fromage. L’équilibre du repas
sera garanti en l’entourant simplement d’une belle salade
d’endives avec une vinaigrette à l’huile de noix et d’une salade
d’agrumes.
Aucun complexe à avoir donc pour en faire un incontournable
du dîner « retour du ski » ! L’occasion de vous féliciter de ces
belles descentes, et d’encaisser les prochaines !
Recette SportCook ® proposée par Judith Melka, cheffe et Aurore Vial,
diététicienne - Propos recueillis par Léa Borie.
44 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

C’EST BON POUR MOI !
PRATIQUER
LA MONTAGNE
EN TOUTE
SÉCURITÉ
DR
AVEC
MARIE
MARTINOD
La championne de ski freestyle
Marie Martinod s’est associée au
ministère des Sports pour promouvoir
la sécurité sur les pistes avec la
campagne nationale de Prévention
Hiver « Pour que la montagne reste
un plaisir ». Car, si elle passe le plus
clair de son temps la tête en bas, skis
aux pieds, la championne n’en oublie
pas pour autant d’être prudente. Voici
les conseils d’une ambassadrice de
haut vol ! PAR FLORIANE CANTORO
46 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

1 / PRÉPARER SON
CORPS AVANT L’EFFORT
Les sports de montagne,
en altitude, nécessitent
une bonne préparation
physique. Pratiquer une
activité tout au long de
l’année (marche, running,
fitness, VTT…) peut s’avérer
être un vrai « plus » sur les
pistes. Il est également
recommandé aux
vacanciers de se préparer
spécifiquement pour le ski
dans le mois qui précède
le séjour en montagne en
faisant, par exemple, des
petits exercices permettant
de travailler les jambes,
les quadriceps, les fessiers
et la ceinture abdominale,
muscles les plus sollicités
sur la neige. « Sports divers
avec les sports d’hiver » en
somme !
2 / BIEN S’ÉQUIPER,
UNE PRIORITÉ !
Il est primordial pour un
skieur d’avoir un matériel
adapté à son niveau et à
son style de pratique. La
location présente donc
ici quelques avantages :
outre le fait de voyager
léger, elle permet en effet
de bénéficier d’un matériel
© Lopolo / Shutterstock
© Michal Durinik / Shutterstock
dernier cri, de changer
d’équipement au fur et à
mesure des vacances et
d’être conseillé par des
professionnels compétents.
Un élément de la tenue
du skieur reste toutefois
universel quel que soit
son niveau : le casque. En
snowboard, des protections
spécifiques sont également
recommandées pour les
poignets, très exposés en
cas de chute.
© Sergey Gerashchenko / Shutterstock
3 / AVANT DE CHAUSSER :
S’INFORMER,
S’ÉCHAUFFER !
Une fois équipés et prêts
pour aller skier, faites une
halte au pied des pistes
pour prendre connaissance
des conditions
d’enneigement de la station,
des ouvertures de pistes et
remontées mécaniques, des
risques d’avalanche et des
prévisions météorologiques.
Ces informations sont
disponibles « en live »
dans toutes les stations
de France, ou sur internet.
Puis, avant de monter
sur le télésiège ou dans
le télécabine, réalisez
quelques échauffements
pour mettre votre coprs
en route : par exemple,
des rotations, à rythme
lent, du cou, des épaules,
des poignets et des
chevilles. Bien sûr, inutile
de commencer par une
piste noire et de chercher à
rentabiliser son forfait dès
le premier jour. Laissez-vous
le temps de reprendre vos
marques sur la neige !
4 / SKIONS EN
RESPECTANT LES RÈGLES
DE CIRCULATION
Les pistes de ski ne sont
finalement rien d’autre
que des routes en pente
recouvertes d’une épaisse
couche de neige blanche. Et
qui dit route, dit code de la
route et règles de circulation.
Il est impératif de les avoir
bien en tête afin d’adopter
les bons réflexes de la glisse.
Les principales règles sont
les suivantes : maîtriser sa
vitesse, respecter la priorité
du skieur aval et choisir
une trajectoire assez large
pour anticiper son tracé,
stationner sur le côté de la
piste et jamais derrière une
bosse (jamais !), surveiller
les skieurs en amont
au croisement de deux
pistes ou au redémarrage,
respecter les balisages et
la signalisation. Les parents
sont également invités à
redoubler de vigilance avec
leurs enfants.
5 / ANTICIPER,
C’EST LA SANTÉ !
Enfin, avant de partir, on
anticipe les éventuelles
complications en vérifiant
son assurance. Les frais de
© Max Topchii / Shutterstock
© plprod / Shutterstock
secours en montagne sont
souvent payants, chers et
pas toujours couverts par
les assurances… Un petit
coup de téléphone à son
assureur pourrait éviter bien
des mauvaises surprises.
Par ailleurs, il est également
important de prévoir une
alimentation en adéquation
avec la pratique des sports
d’hiver : prendre un petitdéjeuner
copieux composé
de produits laitiers, de fruits,
de céréales, et d’une boisson
chaude et emporter de
quoi se nourrir et s’hydrater
sur les pistes. Anticipez
également une protection
contre les rayons U.V en
embarquant avec vous
lunettes ou masque et crème
solaire. WS
LE
SAVIEZ-
VOUS ?
Sur la saison 2016-2017,
41.406 interventions
des services de secours
sur les pistes ont été
recensées par le Système
national d’observation de
la sécurité en montagne
(SNOSM) du ministère des
Sports : 2.537 accidents
liés à une collision et
38.869 n’impliquant qu’un
seul skieur. Soit un ratio de
1.234 journées-skieurs pour
une intervention, contre
1.029 en 2002-2003, signe
d’une amélioration de la
situation.
Pour aller
plus loin :
Un mémento «Pour que la
montagne reste un plaisir»
est disponible dans les
stations de ski de France,
ou consultable en ligne
sur www.preventionhiver.
sports.gouv.fr
© Sergey Furtaev / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 47

C’EST BON POUR MOI !
© nd3000 - © john dory / Shutterstock

DOSSIER
SPORT
EN
CANAPÉ,
LA RÉALITÉ
VIRTUELLE
DU SPORT AUTREMENT ?
La réalité virtuelle, un monde réservé aux geeks, vous pensez ?
Un divertissement affalé des heures durant dans son canapé ? C’est ce qu’on
peut imaginer au sujet de la VR. Et pourtant, les vidéos à 360° peuvent
proposer de véritables programmes « santé ». A l’heure où il fait bon rester
au chaud dans son salon, nous nous sommes penchés sur cette pratique d’un
nouveau genre. Un monde technophile se dévoile ! PAR LÉA BORIE
PETIT LEXIQUE INTRODUCTIF
VR : virtual reality ; réalité virtuelle, une technologie qui transporte son utilisateur vers un monde en 3 dimensions
dans lequel on peut agir et se déplacer. A ne pas confondre avec la réalité augmentée, qui mélange vie réelle et
virtuelle, ou encore avec la réalité mixte, qui mélange les 2 modes.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 49

C’EST BON POUR MOI !
Des matchs commencent
à être diffusés en direct
aux Etats-Unis. Samsung
s’est déjà positionné et a
signé un partenariat avec
aux spectateurs de visionner
des matchs à 360°… Et concrètement,
côté pratiquant, ça donne quoi ?
ELA COURSE CONNECTÉEE
Le cyclisme en immersive ; tel est le credo
de la plateforme VirZoom B : avec ce jeu,
on pédale, depuis notre appartement, mais
projeté sur un circuit automobile dans une
voiture de course, sur un char d’assaut en
pleine bataille ou accroché au dos d’un
dragon. Mais nous ne sommes pas seuls,
on peut se retrouver avec jusqu’à 7 joueurs
sur la toile. En gagnant des courses, on
peut personnaliser notre avatar. Des performances,
petites à notre échelle, certes, qui
sont suivies grâce à un bracelet connecté !
Dans la même veine, le Widerun C se
présente comme un support pour vélo.
N’importe qui possédant un vélo d’intérieur
et un casque de VR peut visiter des envi-
caverne à une ville fantôme en passant par
un empire chinois. En fonction de ce qui se
passe dans la VR, l’appareil simule un effet
de résistance. Si vous êtes aussi créatif
que nous, vous pouvez même créer vos
propres environnements sur Unity 3D et les
partager avec la communauté des utilisateurs
!
en aurait presque des courbatures ! Si en
France, la tendance n’a pas encore gagné
les salles de gym, elles sont environ 200
dans le monde à avoir sauté le pas, notamment
à Hong-Kong.
ESIMULATION DE VOLE
L’appareil Icaros E permet de stimuler
tous les muscles de notre corps en volant.
B
D’un coup, nous nous retrouvons propulsés
en plein ciel. Il faut se mouvoir le plus
vite possible dans la bonne direction pour
passer à travers des anneaux pour marquer
un maximum de points. Les abdos
travaillent un peu mine de rien !
EESCALADERE
Gravir des monts depuis son salon, vraiment
? The Climb F l’a fait, depuis 2016.
Munis de gants dans la VR, et de manettes
dans la « vraie vie », le jeu nous demande
de la stratégie et de l’anticipation
EGYM FITNESSE
Pour cette fois, il vous faudra un peu
de matériel supplémentaire… La startup
française Holodia commercialise
Holofi t D, un rameur connecté à la
réalité virtuelle.
La plateforme strasbourgeoise est
avec la plupart des
appareils de cardio tels que les rameurs
mais aussi les vélos d’intérieur. Et là,
votre séance de sport se transforme en
voyages fantastiques ; l’Antarctique, les
anneaux de Saturne, les rivières de Babylone...
En plus, pour nous stimuler davantage,
ce système ingénieux nous met en
joueur. On est tellement plongé dans le
jeu qu’on ne se rend pas compte que les
muscles travaillent. Et le lendemain, on
DR
C
LE CASQUE FAIT OFFICE D’ŒILLÈRE
SUR LE MONDE QUI NOUS ENTOURE
pour trouver les meilleures prises et… ne
pas tomber dans le vide. Question d’endurance
oblige, il nous faut marquer des
pauses pour reposer les bras de notre
50 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

personnage, et nous avec ! Entre beauté
des paysages environnants et vertige,
on évolue à travers les Alpes, le grand
Canyon ou encore la baie d’Along. Jeux
de textures, de reliefs… des prises sur-
La roche parvient même à s’effriter sur
notre passage. Alors, on ne lésine pas sur
ler tout ça, le jeu propose des tutos et un
mur d’entraînement, avant de s’adonner
aux parcours intenses… Un ensemble de
conditions qui nous transmettent les sensations
de ce sport extrême, les frissons
de peur et la tension palpable dans nos
mains ; une vraie dose de challenge. Et
pour plus de motivation, on peut comparer
nos résultats entre amis grâce au
mode « multi asynchrone ».
EMÉDITERE
La méditation devient ludique et plus
facile grâce aux casques de réalité virtuelle...
En tout cas, c’est la sensation
qu’on a éprouvée en la testant. En faisant
abstraction de ce qui nous entoure, on accède
à une immersion visuelle et auditive
totale. Une bonne manière de mettre son
mental sur off et d’éviter de penser à tout
ce qu’on a encore à faire, à tout ce qu’on
aurait dû dire ou ne pas dire… et aussi un
sentiment de bien-être au départ, car de
chez soi, on est plus vite à l’aise que dans
une salle avec des inconnus…
Provata VR, appli de méditation guidée
Provata Health, spécialisée dans la santé
numérique (disponible gratuitement sur
l’App Store iOS + premium).
Jeu Deep VR, pour se relaxer profondément.
C’est aussi un outil thérapeutique,
proposé avec une ceinture capteur de
respiration.
Interactive Meditation propose 50 expériences
sous forme de jeu pour les dé-
D
E
DR DR
DR
Voyagez entre le réel
et le virtuel à 360° et
découvrez une autre
façon de pratiquer
le sport depuis votre
salon !
F
DR
© franz12 / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 51

utants en la matière. L’avantage : il suit
votre score de résonnances avec l’expérience
et les progrès.
EPERDRE DU POIDSE
Les jeux vidéo et donc la VR sont souvent
associés à un manque d’exercice et
à une prise de poids. Mais certains jeux
font perdre pas mal de calories ! Vous
avez sans doute entendu parler de l’histoire
du geek américain Job Stauffer ?
Après 5 mois du jeu de VR SoundBoxing
G, il a réussi à perdre 22 kg ! Physique
sans trop l’être, ce jeu nécessite de faire
des mouvements principalement avec les
bras, et le rythme imposé de la partie fait
transpirer !
A ce sujet, l’organisme indépendant de
santé américain « Virtual Reality Institute
of Health and Exercise » a testé des jeux
sur leur dépense d’énergie. Il a mesuré
l’activité physique requise pour différents
jeux connus et les calories brulées lors
d’une partie. Parmi ceux qui nécessitent
une activité physique la plus élevée, le record
revient à Thrill of the fight, jeu de
boxe conçu pour la VR, dont une partie
de jeu est équivalente à un sprint, avec
15 calories brulées par minute ! Eviter
les coups de poing, les crochets, engranger
des coups droits dans le timing pour
décrocher la première place ! Dans le
même esprit, League Knochout, jeu de
boxe style arcade qui implique de bouger
et d’esquiver avec des mouvements de
frappe contre des adversaires, permet de
dépenser 8 calories par minute. Et Holopoint,
jeu de tir à l’arc façon ninjas et
samouraïs, qui consiste à tirer le plus de
dépenser environ 7 calories la minute !
ES’ENTRAÎNERE
Souvent, le gros désavantage dans
toutes ces pratiques, c’est de devoir se
débrouiller seul pour performer et trouver
des solutions. Si c’est votre cas, on
vous conseille l’Immersive Coach H.
Développée avec le soutien de la région
Île-de-France, dans le cadre de l’appel à
projet « Prototypes technologiques 2016 »,
la plateforme connectée d’exergaming
en VR est destinée aux professionnels
du sport et propose une expérience immersive
sans capteur porté, ni casque
utilisateurs à travers des actions ludiques
et motivantes.
De son côté, le logiciel d’entraînement
Strivr I a été conçu pour améliorer
ses performances d’athlètes. Issu d’un
partenariat entre une société de conception
de logiciels d’entraînement sportif
VR et une équipe de football américain,
l’application de réalité virtuelle offre aux
joueurs un bon entraînement à la prise de
décision terrain. Grâce à une caméra HD,
le logiciel permet de voir autour de soi en
temps réel à 360° les actions de défense
et d’attaque des joueurs de l’équipe adverse
; aucune seconde du match ne
Vous l’aurez donc compris, certains jeux
de VR sont de vrais programmes sportifs
G
H
! Il existe aussi au rayon réalité virtuelle
un simulateur de golf, de l’alpinisme, du
ballon prisonnier, du parachutisme… A
tester, vous verrez, ils peuvent vous faire
ressentir l’effort vraiment différemment
- si ce n’est réellement, parfois plus intensément.
Le plus gros avantage selon
nous ? Faire du sport en s’amusant grâce
à un contexte ludique boostant. Cette
approche facile d’accès pourrait bien séduire
des
, car cela peut les pousser à
d’œillère sur le monde qui nous entoure,
vous pouvez vous mettre dans la peau de
quelqu’un d’autre…
Néanmoins, pour l’instant, la VR rencontre
certaines limites à la pratique du
sport à proprement parler, à savoir l’inconfort
du port du casque, lourd et encombrant,
pendant des mouvements vifs,
ainsi que le risque de nausées qui gagne
souvent les joueurs au bout d’un certain
moment de jeu. Cela dit, les progrès technologiques
arrivent à vive allure. Une des
dernières avancées dans cette idée : le
système anti-transpirant ViveNchill, un
casque avec système de refroidissement
pour limiter la transpiration pendant une
partie dynamique ! A l’aube de 2018, les
sensations sont prometteuses, les stimulations
devenant de plus en plus virtuelles.
WS
DRI
POUR ALLER PLUS LOIN :
« Nouveaux Médias », édition Petit
Homme production, revue de novembre
2017 axée sur la réalité virtuelle.
Le site spécialisé www.realite-virtuelle.
com, le magazine de la réalité virtuelle et
augmentée.
Festival Future.e.s par Cap Digital, du 21
au 23 juin 2018 à La Villette à Paris,
www.futuresfestivals.com.
Virtual Reality Institute of Health and
Exercise, http://vrhealth.institute
DR
DR
52 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

PERFORMANCE
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SPORT ET BEAUTÉ
SE MAQUILLER
POUR LE SKI,
UTILE OU FUTILE ?
Ok, cachée derrière le masque, l’utilité du make-up soigné ne saute pas aux yeux ! On vous
le concède. Cela dit, la routine beauté n’est pas pour autant à squeezer pendant son séjour en
montagne, bien au contraire. On vous explique… PAR LÉA BORIE
CONSEILS
MAKE-UP
Pour les inconditionnelles
de make-up en toutes
circonstances, voici quelques
conseils de base pour dévaler
les pistes sereinement.
Laissez vos yeux quasi nus
Pour la même raison qu’en été
au bord de la plage ou de la
piscine… Optez pour un léger
trait de crayon pour les yeux
ou de khôl au-dessus de l’œil,
sur la paupière. Mais évitez
en-dessous, le trait risquerait
de couler. Et sinon, en cas de
«make-up addict», utilisez du
waterproof.
Misez sur des tons rosis
Des joues rehaussées d’un
peu de blush, de même pour
les lèvres, tout en douceur.
Protégez votre peau du soleil
On y pense souvent moins
qu’en été, époque des bains
de soleil où on se tartine de
crème solaire, mais avec la
réverbération du soleil sur
la neige, les rayons peuvent
être fatals pour l’épiderme !
Au rayon crème teintée, on
peut même travailler son
teint ET protéger sa peau
pour celles qui ne sortent pas
sans maquillage sur la peau !
Alors, oui pour maquiller son
sa protection solaire pour du
fond de teint et de la poudre
qui s’envoleraient bien vite !
Pour la coiff ure, on fait simple
Cheveux lâchés façon
wavy, attachés en top knot
(petit chignon avec mèches
rebelles) ou en tresse.
Pour les faire tenir : mettre
un peu de laque sur les
longueurs.
AVANT
D’ALLER SUR
LES PISTES
s’imposent ! Certes, ce n’est sans doute
pas une couche de mascara longs cils
qui fera preuve d’une grande utilité en
plein tout schuss, mais, sans parler
de maquillage en tant que tel, les
cosmétiques peuvent s’avérer presque
capitaux pour protéger sa peau d’un grand
froid conjugué à une forte vitesse…
BAUME À LÈVRES
COLORÉ LAVERA
8,99 € en boutiques bio
Une nouvelle teinte de
la gamme Lips colour,
« Intense dainty rose »,
a débarqué au rayon
cosmétique naturel ! Le
plus : un rouge à lèvres aussi
confort qu’un baume, grâce
à sa formule nourrissante
qui lui confère une texture
fondante et protège les
lèvres tout en douceur.
SOIN COCOONING
EISENBERG
109,99 €
« Prescrit » pour faire
face à l’hiver, ce masque
fondant réparateur
particulièrement adapté
aux peaux sensibles calme
et régénère intensément
l’épiderme, et apaise
immédiatement les visages
frigorifi és. Comment ?
Grâce à sa formule aux
propriétés anti-oxydantes,
anti-infl ammatoires,
réparatrices, protectrices...
Dans la même gamme
«Trio-micélaire», un soin
à compléter de crème
apaisante.
54 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

© Beloborod / Shutterstock
BB CRÈME ANTI-
ÂGE PEAUX CLAIRES
FLEURANCE NATURE
Teint clair, 15,90 €
Pour limiter les
surcouches de crèmes,
on mise sur un « 2 en 1 »
antiride et crème teintée :
la BB crème Fleurance
Nature hydrate, unifi e
le teint et matifi e. Alors
certes, visuellement,
elle off re une teinte
illuminatrice, mais
elle corrige aussi les
imperfections cutanées
et lisse les rides, le tout
avec légèreté. Application
facile sans démarcation
pour un make-up discret
et rapide.
BAUME TOUT ROSE LÈVRES ET POMMETTES BIO
AKANE
Pot de 12 g, édition limitée, 14,90 €
« 2 en 1 » malin pour rehausser pommettes et lèvres,
les hydrater et respecter sa peau ! Ce produit bio sans
conservateur permet de moduler avec un teint nude ou
plus soutenu. Ce teint de poupée est l’occasion de nourrir
la peau, avec l’huile de sésame bio, le complexe La Pomme
et la Feuille, la cire d’abeille bio et la vitamine E naturelle.
Côté petits plus, le baume a un goût pomme pour la petite
fantaisie, et pour l’hiver, le pot se glisse dans une enveloppe
winter collector !
ET UNE FOIS
AU COIN DE
LA CHEMINÉE
Après une journée très physique,
éprouvante pour les genoux mais aussi
pour sa peau, on ne va pas se poser au
coin du feu sans avoir dorloté sa peau un
petit moment !
Pour ôter les impuretés et les quelques
traces de maquillage ou de crème, on
utilise un démaquillant doux, en particulier
pour les yeux. Et si vous avez misé sur
un maquillage waterproof, optez pour
un demak-up biphasé comme Biocils de
Si le soleil a tapé fort autour du masque
ou des lunettes, on ne lésine pas sur la
crème après-solaire, voire un anti-brûlure
comme Osmo Soft.
VITA CITRAL
100 ml, 9 €
Le soin TR+ gel
réparateur apaisant
vient en aide aux
mains surexposées
pour une réparation
complète grâce à
l’action du gel d’aloès,
de l’allantoïne et du
D-Panthénol.
BAUME AU CORPS SUPER-NOURRISSANT MIEL
FRISSON DE LAPONIE BERNARD CASSIÈRE
180 ml, 27 €
Les tendances scandinaves débarquent jusque dans nos
salles de bain ! « Frisson de Laponie », nouvelle gamme
corps Bernard Cassière est un soin anti « peau de croco ».
Bien moins léger que les soins hydratants habituels, ce
baume en absorption rapide hydrate vite et bien.
BAUME GUINOT NUTRISCIENCE
150 ml, 43 €
Vous rêvez d’une peau hydratée et apaisée ?
Contre tiraillement et toute sensation
d’inconfort, renforcez votre barrière
cutanée en vous appliquant ce baume corps
mêlant karité et amande douce. Grâce à son
eff et longue durée, retrouvez un équilibre
biologique cutané !
URGO CREVASSES FILMOGEL
Flacon 3,25 ml, 10€50
Premiers soins anti-crevasse ! Alors,
quand les gants ne suffi sent plus,
que vous vous exposez longtemps au
grand froid et souff rez de tiraillement
des mains, optez pour cette solution
transparente qui soulage et favorise
la cicatrisation.
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 55

SPORT ET BEAUTÉ
© Anna Om / Shutterstock
B LES BONNETS
DÉJANTÉS
Ils sont tordants, on est
d’accord, mais si la tenue
n’est pas hyper sobre en
parallèle, ils font vite… too
much. On leur préfèrera le
bonnet uni, avec ou sans
pompon, ou bien un joli
bandeau de ski.
C LA COMBI’
INTÉGRALE
Encore plus quand elle
est dans une couleur
fl ashy kitsch, voire
avec des imprimés
bariolés en pagaille qui
rappellent un peu trop
la mode... des années
1970 !
5 FAUTES
DE GOÛT
À NE PAS COMMETTRE
SUR UNE PISTE
DE SKI
DR
D LE MASQUE DE SKI EN
TERRASSE
On dit oui au masque sur un tout schuss,
bien utile quand on dévale les pistes
en pleine tempête de neige… Mais pas
quand on mange son steak-frites sur la
terrasse de la brasserie la plus huppée de
Megève. On troque son big masque pour
des lunettes de soleil. Et pour le choix de
cet accessoire, on évitera l’eff et mouche
pour un style un peu plus distingué.
© Sergey Novikov / Shutterstock
56 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

E LE CACHE-OREILLES
Certains sont discrets. Mais
évitez la version Marie-
Anne Chazel alias « Gigi »
dans « Les Bronzés font du
ski ». Protéger les oreilles,
c’est bien. Ressembler à
Mickey Mouse, ça l’est
moins !
CE QU’ON AIME
(VRAIMENT)
Les gants tricotés,
le pull jacquard,
la chapka,
les boots fourrées,
le skiwear bien coupé,
le look blanc cassé ou noir intégral…
En un mot, une tenue rétro, authentique,
qui s’assume…
F LES MOON BOOTS
Nos mamans les vénéraient dans les
années 80 / 90. Vous aussi peut-être
étant jeune. Mais il faudra leur dire
au revoir. On préfèrera miser sur
des bottines imperméables, avec ou
sans eff et de fourrure.
DR
© Zoom Team / Shutterstock
QUAND LES
STARS MONTRENT
L’EXEMPLE
Inspirez-vous des tenues de
célébrités. Qu’elles datent d’hier ou
d’aujourd’hui, elles semblent quoi
dans le temps ! Zoom sur quelques
tenues hivernales idéales.
DR
DR
DR
DR
LE TOTAL BLACK LOOK
D’AUDREY HEPBURN
LE MANTEAU CAPE DE
GRACE DE MONACO
LE BONNET TOUT DOUX
DE BRIGITTE BARDOT
© Zoom Team / Shutterstock
LA COMBINAISON
CEINTURÉE DE
KATE MOSS
DR
LA DOUDOUNE À
CAPUCHE EN FOURRURE
DE CAROLINE RECEVEUR
© Instagram
LA TENUE EN CAMAÏEU
D’ALESSANDRA
AMBROSIO
DR
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 57

FEMMES D’INFLUENCE
Anne-Sophie
de Kristoffy :
« J’ai adoré travailler avec
Thierry Roland, pourtant considéré
comme le roi des misogynes ! »
Attention idées reçues, vous allez être sévèrement bousculées ! Anne-Sophie de Kristoffy,
qui dirige le service des Sports de TF1 depuis près de 10 ans, cultive sa singularité. Triple
championne de France de patinage artistique dans sa jeunesse, la Parisienne a construit
avec autorité sa carrière dans le monde très masculin du journalisme sportif. Au point d’être
aujourd’hui l’une des personnalités les plus influentes de la profession. Entretien sans langue
de bois avec une femme pas comme les autres. PROPOS RECUEILLIS PAR DAVID TOMASZEK
VOUS AVEZ DÉMARRÉ TRÈS JEUNE
LE PATINAGE ARTISTIQUE AVEC
LE SUCCÈS QUE L’ON SAIT (NDLR :
CHAMPIONNE DE FRANCE EN
1978, 1979 ET 1980). POURQUOI LA
PARISIENNE QUE VOUS ÊTES A
CHOISI CE SPORT ?
Mes parents étaient très sportifs et nous
emmenaient l’hiver à Adelboden en
Suisse, pour pratiquer les sports d’hiver. A
patinage artistique. En région parisienne, il
VOUS AVEZ PLONGÉ DÈS LE PLUS
JEUNE ÂGE DANS LE SPORT DE
HAUT-NIVEAU. RACONTEZ-NOUS
CETTE EXPÉRIENCE PEU COMMUNE.
-
dispositifs de « sport-études » n’existaient
pas). Mes parents, d’origine hongroise,
moi. Mon père se levait tous les matins
énergie à réussir dans le sport, sans dé-
« normale ». J’ai même l’habitude de dire
pendant trois ans.
« A L’ÉPOQUE OÙ J’AI DÉBARQUÉ À LA
RÉDACTION DE L’EQUIPE MAGAZINE,
L’AMBIANCE ÉTAIT VRAIMENT MACHISTE »
A L’ISSUE DE VOTRE CARRIÈRE
SPORTIVE VOUS VOUS ÊTES EN
EFFET TOURNÉE, LÀ ENCORE TRÈS
JEUNE, VERS LE JOURNALISME. UNE
VOCATION ?
A l’époque, il n’était pas envisageable de
-
guère. Je n’avais pas davantage envie de devenir
professeure de patinage. J’étais en re-
quelques portes dans le milieu des médias.
58 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

La directrice des
Sports de TF1
a acquis sa très
grande rigueur...
sur la glace.
DR
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 59

FEMMES D’INFLUENCE
dans son propre bureau pour me protéger de
VOTRE AVENTURE CHEZ TF1 A
COMMENCÉ EN 1984. RACONTEZ-
NOUS VOS DÉBUTS EN TANT QUE
JOURNALISTE AU SEIN DE LA CHAÎNE.
-
-
de patinage artistique. Je me suis fait ma
-
outre valu plusieurs prix. J’ai remporté des
VOUS AVEZ ÉGALEMENT COMMENTÉ
LE PATINAGE ARTISTIQUE POUR LA
CHAÎNE, PUIS ÊTES PASSÉE À LA
DIRECTION DES REPORTAGES…
« CHEZ TF1, IL N’Y AVAIT QU’UNE FILLE
À LA RÉDACTION. ELLE EST PARTIE.
JE L’AI REMPLACÉE ! »
DEPUIS 2008, VOUS DIRIGEZ LE
SERVICE DES SPORTS DE TF1. C’EST
QUOI, LE STYLE KRISTOFFY ?
-
toutes les pratiques du sport, sous toutes
pédagogique.
EN 2011, LORS D’UNE AUDITION AU
SÉNAT DEVANT LA DÉLÉGATION AUX
DROITS DES FEMMES ET À L’ÉGALITÉ
DES CHANCES ENTRE LES HOMMES
ET LES FEMMES, VOUS AVEZ DÉCLARÉ
QUE VOUS RECEVIEZ TRÈS PEU DE
CANDIDATURES DE JOURNALISTES
FÉMININES. EST-CE TOUJOURS LE
CAS EN 2017 ?
-
de femmes qui s’orientent vers le sport.
-
-
tons.
Voir un maximum de femmes dans les
-
tendre vers la mixité.
VOUS SENTEZ-VOUS LA
RESPONSABILITÉ DE METTRE
DAVANTAGE EN AVANT LES
SPORTIVES À L’ÉCRAN ?
qui n’auraient pas de palmarès. Je ne peux
-
visages émergeront parmi les Bleues.
UNE PETITE QUESTION D’ACTUALITÉ
POUR CONCLURE. QUELLE EST VOTRE
POSITION SUR LA THÉMATIQUE DU
HARCÈLEMENT SEXUEL ? EN AVEZ-
VOUS ÉTÉ VOUS-MÊME VICTIME ?
rable
à la libération de la parole. Et si de
nouvelles affaires sortent dans l’univers du
WS
ANNE-SOPHIE
DE KRISTOFFY
en bref
Née le 29 mai 1961 à Paris
Championne de France de patinage
artistique en 1978, 1979, 1980
Journaliste depuis 1982, elle
remporte de nombreux prix pour ses
reportages
Directrice des sports de TF1 depuis
2008
Sa devise : « Il n’y a que ceux qui ne
font rien qui ne font pas d’erreurs »
60 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

SHOPPING BUSINESS & SHOPPING
SPORT À
LA MAISON,
LES ACCESSOIRES
POUR S’Y (RE)METTRE
Le froid a souvent raison de notre motivation… Mais, ce n’est pas parce que
vous n’arrivez plus à vous tenir à votre session de sport habituelle en salle
qu’il faut se résigner à passer le reste de l’hiver dans votre canapé ! On vous
apporte sur un plateau les accessoires fi tness pour importer la gym dans
votre salon. Vous nous direz merci plus tard… PAR LEA BORIE
ÉQUIPEMENTS POUR
LES PETITS ESPACES
1 /HALTÈRES EN BOIS
Les poids travaillent en particulier le haut du corps : ils
sculptent les épaules, affi nent les bras (hauts des bras
et avant-bras).
La marque NOHrD, qui conçoit et fabrique des
appareils fi tness en bois, part sur un objet sport haut de
gamme. Les haltères Swing sont en cuir cousu main. Le
matériau est au choix : frêne, chêne, noyer, ou cerisier.
44 € à 89 € l’unité selon le poids et le matériau, pack
avec Swing tower à partir de 2 289 €
2 / KETTLEBELLS REVÊTEMENT POUDRE
Avant tout pratiques, les kettlebells sont des haltères
dont la particularité est d’être munis de poignées.
Ils développent explosivité, force et puissance
musculaire, tout en évitant de prendre de la masse.
Les kettlebells KBPO, Bodytraining, sont enduites
d’un revêtement en poudre pour assurer une
meilleure adhérence, et ainsi limiter les risques
d’accident. Une sécurité accrue grâce au dessous
de l’haltère aplati, ce qui l’empêche de rouler toute
seule. Petite astuce pour ceux qui voudraient s’en
procurer quantité et varier les plaisirs dans les
« tailles », diff érenciez les poids par la bague de
couleur.
A partir de 4 kg, 18 €
EN SAVOIR
PLUS :
Lisez l’ouvrage
de Daniel Van
Craenenbroeck,
« Kettlebell
au féminin,
Une condition
physique
optimale et
une silhouette
harmonieuse »,
publié aux
Editions
Amphora, 26 €
62 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

3 / ELASTIBAND
L’élastique de fi tness fait travailler diverses parties du corps – il dessine des fesses musclées, une poitrine bombée…
- de façon ludique. Bras, épaules, dos, cuisses : développez votre résistance sur l’ensemble de vos muscles. Simple
d’utilisation, il l’est aussi pour le rangement dans une armoire, même petite. Sveltus commercialise son Elastiband ® ;
avec 3 niveaux de diffi cultés, visibles à la couleur de l’élastique. 8 poignées tout au long de la sangle permettent
d’opter pour la bonne distance à chaque type d’exercice.
Sveltus, en vente chez Domyos à Décathlon, 12,99 €
ÉQUIPEMENTS POUR
LES GRANDS SALONS
6 / PUNCHING BAG ET SES GANTS
Pour passer ses nerfs, mais aussi se dépenser,
canaliser ses eff orts et se muscler solidement,
rien de tel que de frapper énergiquement dans un
punchingball.
Plus pratique et petit que certains imposants
punchingball, le puncking bag en vinyle de 80 cm
de la marque Energetics, chez Intersport s’installe
facilement, à condition d’avoir une salle dédiée
pour la place qu’il requiert. Et inutile de se lancer
sans protéger ses mains avant la frappe…
Sac, 39,99 €, gants de boxe, 12,99 €
4 / LE BOSU BLEU
Moitié de ballon pilates, avec une surface
plane, le bosu est utilisé pour les exercices de
renforcement musculaire : pompes, abdos,
gainages, squats, fentes… On a souvent
recours à cet outil, en rééducation chez le
kinésithérapeute par exemple, car il permet de
travailler de façon sécurisée et de progresser
vite.
La marque Sissel commercialise des bosus
vivement colorés. Petit plus de cet outil : les
plus malins peuvent le retourner pour créer
un autre type d’exercice, en quête d’équilibre
primaire.
Plusieurs modèles disponibles allant de 200 €
à 270 €
5 / CORDE À SAUTER
La corde à sauter est
l’accessoire cardio par
excellence, revenue sur
le devant de la scène
hors des cours de récré’,
au rayon fi tness, il y a
quelques années. Elle
fait brûler beaucoup de
calories sous ses airs de
midinette et intensifi e
sa séance d’un coup !
Idéale pour travailler sur
du fractionné.
Energetics by
Intersport sort des
codes classiques avec
une corde à sauter en
cuir et poignées en
bois. En plus d’être plus
qualitative, elle permet
de se sortir bien de la
tête que cet outil est
réservé aux jeux de
récré de nos jeunes
années !
L 280 cm, 11.99 €
LA MUSIQUE QUI VA BIEN
La musique, élément ultime pour
continuer de se booster, comme en
salle ! Pour ça, selon le sport pour
lequel vous optez et les postures que
celui-ci vous demande, vous pouvez
miser pour un casque audio sans fi l. Le
casque supra-aural Bass+ Wireless de
Philips Audio, sans fi l, léger, avec son
design compact, est aussi performant,
grâce à des basses percutantes et une
autonomie de 12h. Ça vous laisse voir
venir sur votre vélo d’appartement, pas
vrai ?
Casque, disponible en 4 coloris, 49 €
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 63

POURQUOI PAS UNE FEMME ?
Blandine
Vernardet
Première femme directrice d’une station
de ski dans les Pyrénées
De 2006 à 2016, Blandine Vernardet a dirigé la petite station de ski de Piau-Engaly, dans
les Hautes-Pyrénées. Elle est la première femme à avoir accédé à un tel poste dans le massif
pyrénéen et l’une des rares à l’échelle des domaines skiables de France. Aujourd’hui en poste
au Grand Tourmalet, sur une activité un peu plus éloignée du terrain, Blandine Vernardet
nous raconte l’univers très masculin des stations de sports d’hiver. PAR FLORIANE CANTORO
COMMENT ÊTES-VOUS DEVENUE
DIRECTRICE GÉNÉRALE D’UNE
STATION DE SKI ?
Un peu par hasard. Après mes études, j’ai
travaillé dans une agence de communication
sur Paris. À l’époque, mon seul rapport
au sport était que cette agence comptait
parmi ses clients le Comité national olympique
et sportif français (CNOSF) et j’avais
été emmenée à travailler avec eux sur une
mission pour les Jeux Olympiques d’hiver
de Salt Lake City en 2002. J’avais également
travaillé pour certaines fédérations
sportives, notamment de sports d’hiver.
À la suite de cette première expérience,
mon conjoint et moi sommes partis faire le
tour du monde. En revenant, j’ai répondu à
une annonce sur la station de Piau-Engaly
pour un poste de « Direction des Activités
Touristiques », sur lequel j’ai été prise. À l’issue
de cette première saison, le directeur
technique de la station a quitté Piau pour
rejoindre les Alpes d’où il était originaire. Le
maire de la commune m’a alors proposé de
reprendre la direction générale de la station.
J’y suis restée 10 ans avant de partir
vers de nouveaux horizons au Grand Tourmalet
en novembre 2016.
COMMENT S’EST PASSÉE VOTRE
ARRIVÉE À LA TÊTE DE LA STATION
DE PIAU-ENGALY ?
J’étais un ovni : une femme, de moins de
30 ans, et pas ingénieur - comme c’était
le cas de la quasi-totalité des directeurs
en poste à l’époque. Mon accession à la
tête de la station s’est faite conjointement
à l’adhésion de Piau à un groupement de
stations, le collectif N’Py - Nouvelles Pyrénées.
Ce qui fait que je me suis retrouvée
à côtoyer d’autres directeurs, tous des
hommes, avec pas mal de bouteille. Mais
ils m’ont très bien accueillie. Finalement,
je pense que le fait d’être une femme m’a
facilité la tâche : cela a obligé les équipes
à changer leur mode de fonctionnement, à
ne pas aller dans le rapport de force aussi
facilement qu’avant. De fait, les choses se
solutionnaient différemment. Je pense que
si j’avais été un homme, cela n’aurait pas
été plus ou moins facile.
VOUS ÉTIEZ LA PREMIÈRE FEMME À
ACCÉDER AU POSTE DE DIRECTRICE
GÉNÉRALE D’UN DOMAINE SKIABLE
DANS LES PYRÉNÉES. PENSEZ-VOUS
AVOIR OUVERT LA VOIE À D’AUTRES
FEMMES ?
-
pas forcément sur de la direction opérationnelle
pure et dure ; en général, elles sont
« LES FEMMES SE COMPTENT SUR
LES DOIGTS D’UNE MAIN »
sur des postes plus éloignés du terrain. Je
sais que, l’année dernière, une femme à
pris la direction de la station de Val Louron
dans les Pyrénées [ndlr : Anne Delignac] et
qu’elle pilote des équipes comme je le faisais
à Piau. Malgré tout, je n’ai pas l’impression
de voir une progression fulgurante de
ce point de vue-là : les femmes se comptent
encore sur les doigts d’une main. En revanche,
je pense que mon recrutement a
nique
d’ingénieur.
COMMENT EXPLIQUERIEZ-
VOUS CETTE FAIBLE ET LENTE
FÉMINISATION DES MÉTIERS DE
LA MONTAGNE ? LE SKI SERAIT-IL
FINALEMENT PLUS MACHISTE QUE
LES AUTRES SECTEURS D’ACTIVITÉS ?
Ce n’est pas un milieu qui est buté et fermé
sur la question des femmes. Mais il existe
un système de cooptation en interne qui fait
que les têtes ne se renouvellent pas beaucoup
: les dirigeants bougent de station en
nouveaux entrants. Aujourd’hui, il y a toute
une génération de directeurs qui approche
64 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

BLANDINE
VERNARDET
en bref
Diplômée de Sciences Po,
Blandine Vernardet fait ses débuts
professionnels dans la communication
sur Paris. Elle se rapproche du milieu
du sport à l’occasion de diff érentes
missions qui lui sont confi ées par les
clients des agences où elle travaille.
Après un voyage autour du monde
avec son conjoint, elle rejoint la
station de Piau-Engaly sur un poste
lié aux activités touristiques. Au
bout d’un an, elle devient directrice
générale de la station. En novembre
2016, estimant être allée au bout de
son cycle et dans le but de consacrer
plus de temps à sa famille, elle
décide de quitter la direction de
Piau. Aujourd’hui, Blandine Vernardet
occupe une double fonction : elle
travaille sur un projet de déploiement
d’une chaîne d’auberges de jeunesse
dans les stations des Pyrénées et
gère, en parallèle, le pôle ressources
humaines du Grand Tourmalet.
Blandine Vernardet
considère que le fait
d’être une femme lui
a peut-être facilité la
gestion de la station.
DR
de la soixantaine et qui va bientôt partir à
la retraite. Peut-être qu’à ce moment-là, on
verra les choses bouger, notamment en faveur
des femmes.
SELON VOUS, QU’EST-CE QUI
POURRAIT ÊTRE MIS EN PLACE
POUR PERMETTRE AUX FEMMES
D’ACCÉDER PLUS FACILEMENT AU
MILIEU DE LA MONTAGNE ?
fait que ces métiers sont accessibles aux
femmes car c’est un milieu qui fait très
peu de publicité sur ses opportunités.
Moi-même, quand je vois comment je suis
arrivée à la tête de Piau, c’était vraiment
par hasard. À part les enfants du pays qui
grandissent dans cet environnement et qui
le voient comme une perspective possible,
personne ne pense spontanément aux métiers
de la montagne. C’est un gros volet
du secteur touristique mais il n’y a pas non
plus pléthore d’entreprises ; du coup, les
gens ne pensent pas à postuler.
»
Le projet « Pourquoi pas une femme ? » est soutenu par la Fondation Egalité
Mixité, abritée par la Fondation FACE. Il vise à promouvoir la place des femmes
dans les métiers du sport. En eff et, 87% des femmes pratiquent le sport et 1 sportif
sur 2 est une sportive. Pourtant, dans les métiers du sport, les femmes sont très
peu représentées. A titre d’exemple, seuls 32% des éducateurs sportifs sont des
femmes. Pourquoi un tel écart ? Les causes sont-elles culturelles, psychologiques
ou pratiques ? Répondre à ces questions et mettre en oeuvre les bons leviers pour
casser ces blocages est tout l’enjeu de ce projet, porté par l’association Sport
Univers’Elle.
EN SAVOIR PLUS : www.sport-universelle.org
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 65

POURQUOI PAS UNE FEMME ?
A la tête de la station
de Piau-Engaly,
Blandine Vernardet
dirigeait 35 salariés
permanents et jusqu’à
110 salariés durant la
saison hivernale.
DR
EN QUOI CONSISTE LE TRAVAIL
D’UNE DIRECTRICE DE STATION DE
SPORTS D’HIVER ?
C’est un boulot de chef d’orchestre, hyper
passionnant. Surtout à l’échelle de Piau
car le directeur touche un peu à tout : du
pilotage de la partie technique (remontées
mécaniques, damage, production de la
neige de culture, organisation du déneigement….),
à la billetterie en passant par
le marketing, la communication, le volet
Piau, je travaillais avec 35 salariés permanents
et jusqu’à 110 en plein effectif
l’hiver ; une PME qui implique, pour le directeur,
d’être énormément présent sur
le terrain. L’été, on passait en phase de
réglementaires pour les remontées mécaniques
- car nous sommes une « Entreprise
l’hiver prochain, création du plan de communication,
préparation des embauches
et des formations de début de saison.
LE FAIT D’ÊTRE UNE FEMME A-T-IL EU
UNE INFLUENCE SUR VOTRE FAÇON
DE GÉRER LA STATION ?
Oui, sans doute. L’exemple le plus frappant
auquel je pense est la répartition
hommes/femmes : quand j’étais à la tête
de Piau-Engaly, la station enregistrait un
taux de féminisation bien plus élevé qu’ailleurs.
De fait, je pense que je devais induire
de la mixité dans les embauches et
les recrutements, sans même en faire une
ligne de conduite ! Après, sur le pilotage
de l’entreprise en général, je ne pense
pas. Ce qui faisait la différence, c’était
surtout de ne pas avoir une approche d’ingénieur.
C’était plus mon parcours que
mon sexe. Même si, inconsciemment, ça
a dû forcément jouer un peu.
LES STATIONS DE SKI ONT-
ELLES UNE STRATÉGIE DE
COMMUNICATION PARTICULIÈRE
POUR ATTIRER LES FEMMES
L’HIVER ?
peut-être 2 ou 3 points d’écart en faveur
des hommes en matière de fréquentation
des stations, mais guère
plus. Après c’est vrai que, lorsque je
suis arrivée à Piau, nous avons réorienté
le plan de communication vers des
médias qui s’adressent aux femmes
partant du principe que, finalement,
ce sont souvent elles qui choisissent la
destination des vacances.
COMMENT ÉVOLUE LA
FRÉQUENTATION DES DOMAINES
SKIABLES EN FRANCE ?
Le marché Pyrénéen est un marché qui,
depuis une quinzaine d’années, est hyper
stable car complètement saturé. Les
stations se répartissent les parts d’un
gâteau qui garde toujours la même taille.
Pour faire un raccourci, on mange un peu
« IL Y A UN DÉFICIT DE COMMUNICATION
SUR LE FAIT QUE CES MÉTIERS SONT
ACCESSIBLES AUX FEMMES »
tous dans la même gamelle… Aujourd’hui,
le gros enjeu des stations françaises est
donc de trouver les skieurs de demain.
D’où la création de programmes tels que
le ski scolaire, qui permettent aux enfants
d’accéder à la pratique gratuitement ou
à moindre coût. Les stations rencontrent
également un problème en matière d’hébergement
: le parc locatif français est
vieillissant et n’est pas toujours visible
par les futurs vacanciers au moment de
la réservation (sur internet ou par le biais
de remobiliser les lits existants et de les
rendre visibles à la clientèle, pour faciliter
la vente du séjour. WS
66 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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LE SAVIEZ-VOUS ?
d’hiver
Les activités physiques d’extérieur, c’était comment avant ? On glisse dans l’espace-temps,
à l’époque des photos en noir et blanc et des skis en bois. Premières descentes, premières
remontées, l’apparition des tenues dédiées… et très vite l’arrivée des concours pour femmes. Car
dans le monde des sports d’hiver, il n’y pas vraiment eu de lutte des sexes. PAR LÉA BORIE
LES CONGÉS PAYÉS ONT
TOUT CHANGÉ
Les vacances aux sports d’hiver ont connu un essor
grâce à deux grands facteurs : l’arrivée des congés
payés en 1936 et l’amélioration des transports. Mais
ces activités sont longtemps restées dédiées aux
classes sociales riches : elles ont doucement drainé
un public urbain qui, au lieu de fl âner sur la Côte
d’Azur l’hiver, a rejoint peu à peu Chamonix ou
La Clusaz…
Des femmes pionnières
de l’alpinisme
des montagnes enneigées : Jacques Balmat et Michel Gabriel Paccard
foulent le sommet du Mont-Blanc en 1786. Quant aux femmes, Marie
mettent également au hockey dès le début des années 1900. Évidemment,
elles jouent en robe longue, impensable de montrer leurs chevilles ! Elles
s’intéressent aussi au ski, « non pas par expérience comme les hommes
mais plus par plaisir », expliquait la féministe Marie Marvingt en 1911.
Le pantalon permis pour les femmes
Les femmes peuvent porter un pantalon pour faire du ski dès 1920. Rappelons que depuis une loi du 17 novembre 1800,
le pantalon était interdit par défaut aux femmes. Une interdiction qui avait été partiellement levée par deux circulaires de
1892 et 1909 autorisant le port féminin du pantalon « si la femme tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes
d’un cheval »
abrogée… en 2013 !
68 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

Le patinage,
un sport à
dominante
féminine
En 1909, le Club Alpin Français
organise un des premiers
concours internationaux de ski
fois, des épreuves pour dames.
En 1933, le premier club de ski
canadien féminin, le Penguin
années 50, les femmes sont
des sports qui accentuent la
concept normatif de féminité.
D’ailleurs, aujourd’hui, d’après
Médiamétrie, c’est le seul sport
femmes que par les hommes. Et
c’est le 4e sport le plus féminin
LES
TÉLÉPHÉRIQUES
APPARAISSENT
DANS LES
ANNÉES 50
Les téléphériques et les
funiculaires ont débarqué sur
les pistes dans les années 50.
La Fédération française de ski
est créée, suivie du Syndicat
national des téléphériques de
France. Les régies touristiques
des stations se remodèlent
sans cesse depuis les années
60 – multiplication des canons
à neige, modernisation des
remontées mécaniques… pour
toujours plus de confort, de
rapidité, de sécurité, etc.
DEUX PLANCHES DE BOIS…
Au départ, les skis ressemblaient à des
planches. Puis l’on est passé d’un à deux
bâtons. Au commencement du ski, au début
du XX e Siècle, les skieurs étaient habillés de
leurs vêtements de tous les jours : une veste en
laine épaisse et un gros pull faisaient l’aff aire !
Les premiers vêtements pour pratique
hivernale en montagne sont apparus dans
les années 30 et les premières chaussures de
descente en cuir imperméable ont été créées
que dans les années 50 !
En savoir plus
« Les femmes dans le mouvement olympique »,
par le Comité international olympique - Janvier 2016
Le Point, 11 février 2014
Le ski de piste
absent des premiers
JO d’hiver
Chamonix en 1924. Le ski se déclinait en trois disciplines:
attendre 1936 pour voir apparaître le « ski de piste ». Le
Les épreuves de vitesse étaient nombreuses : 500 m,
1500 m, 5000 m et 10 000 m. Le hockey sur glace et le
bobsleigh suscitaient également un vif intérêt du public.
LES FEMMES
AUX JO D’HIVER
1924 Les femmes intègrent les JO d’hiver : 2 épreuves
féminines/16 et 11 participantes /258 athlètes. Côté
français, 2 compétitrices sont à l’affi che.
1936 Les femmes peuvent participer aux épreuves
de ski.
1956 La skieuse Giuliana Chenal-Minuzzo devient la
première femme à réciter le serment des athlètes.
1960 L’épreuve de patinage de vitesse est ouverte aux
femmes.
1964 Marielle et Christine Goitschel récoltent
4 médailles, les premières dans l’histoire du ski alpin
féminin français.
1992 Le biathlon féminin est inscrit tardivement
aux JO. Corinne Niogret ouvre la voie : à Alberville,
avec Anne Briand et Véronique Claudel, elle obtient la
médaille d’or du relais.
1998 Le hockey féminin sur glace et le curling entrent
aux JO de Nagano.
2014 49 épreuves féminines/98 et 1121 participantes
aux JO de Sotchi. Les femmes représentent désormais
40% des participants. Cette même année, le saut à skis
féminin fait son apparition au programme olympique.
Zoom sur la ringuette
Ce sport inventé au Canada dans les
années 50 est joué par des femmes et des
fi lles - une équipe de 5 joueuses et une
gardienne. Il se pratique sur patinoire en
patins, avec un bâton droit et un anneau
en caoutchouc.
© sirtravelalot / Shutterstock - © Lilu2005 / Shutterstock - © Lilu2005 / Shutterstock - © isaxar / Shutterstock - © Oksana Trautwein / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 69

SPORT BUSINESS
70 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

LA
FEMME
N’EST
PAS
ENCORE
LA REINE
DES
NEIGES
52% des skieurs sont âgés de plus de 45 ans.
Un signal alarmant pour les acteurs de la
filière montagne qui se trouvent devant la
nécessité de renouveler leur clientèle. Les
équipementiers sportifs, en particulier,
doivent séduire de nouveaux consommateurs.
Les femmes ? Pas forcément. A l’inverse
des marques de sportswear, les fabricants
de matériel de ski n’en ont pas fait une cible
prioritaire. PAR FLORIANE CANTORO
Si la fréquentation des stations de sports d’hiver
s’amenuise depuis quelques années, ce n’est pas
parce que, soudainement, les Français n’aiment plus le
ski. Les sports de neige souffrent d’un sérieux manque
de renouvellement. Selon des chiffres communiqués
par Virgile Caillet, délégué général de l’UNION Sport &
Cycle, 44% des skieurs actuels pratiquent depuis plus
de 20 ans. Autre statistique probante et alarmante :
52% des skieurs sont âgés de 45 ans et plus. Un constat qui
entraîne le marché des sports d’hiver vers la nécessité absolue de
© katillomi / Shutterstock

SPORT BUSINESS
© Iakov Filimonov / Shutterstock
« IL Y A DES INDUSTRIES QUI ONT TRÈS
BIEN SU S’APPROPRIER LES FEMMES.
DANS LE DOMAINE DU SKI, CELA S’EST
MOINS BIEN FAIT »
trouver de nouveaux consommateurs et
les marques, de nouveaux clients.
Les femmes, qui représentent 41%
des personnes déclarant avoir été au
ski au cours des douze derniers mois
et génèrent un revenu de 2,1 milliards
d’euros pour les équipementiers sportifs
- soit 1/3 des ventes des articles de sport
DR
- semblent un public à ne pas négliger en
cette période de mutation. « Les désirs
des femmes, tournés vers des produits
ski plus confortables, faciles d’utilisation
plaisirs de la montagne, sont de plus en
plus pris en compte par les marques »,
Des skis conçus pour les
femmes font timidement leur
apparition
Cette approche émotionnelle est
pratiquée avec beaucoup d’assiduité
par Salomon, leader mondial de la
fabrication des skis. Damien Chirpaz,
manager de marque du fabricant
français, explique la démarche :
« Nous essayons de comprendre ce
que recherche une femme, en termes
d’expérience, lorsqu’elle skie. Ensuite
manière de le lui apporter. »
Cette technique a conduit Salomon,
Sports depuis 2005, à commercialiser
destination des femmes. « La gamme
Constellation, créée il y a 3-4 ans, est
une collection transversale, adaptée
piste…). Ce sont des skis plus génériques
que les autres produits de la marque, qui
répondent mieux aux désirs des femmes
de pratiquer un sport loisir et fun »,
poursuit Damien Chirpaz.
Salomon, née au coeur des Alpes en
1947, a même poussé son travail pour
les femmes encore plus loin en intégrant
davantage d’athlètes féminines dans son
programme d’exploration de l’offre.
« Nous sollicitons de plus en plus de
les produits, continue le brand
manager.
l’amélioration des articles. On sait qu’il
besoins : aussi, développer des purs
produits performance avec des hommes
et, ensuite, essayer de les adapter
tant bien que mal aux femmes, cela ne
fonctionne pas. On ne peut plus faire de
« maquillage » car la consommatrice est
désormais capable de le voir. »
La marque
Salomon travaille
avec des femmes
pour améliorer
ses produits ski.

Evolution du matériel de ski : les femmes demandent plus que les hommes des
produits tournés vers le loisir et le plaisir Source : Organisation professionnelle UNION Sport & Cycle
Plus
prioritaire
10
Homme
Femme
7,3
7,8 8,0 8,2 8,3
7,5 7,8 7,8
5,6
Moins
prioritaire
0
Plus connecté
(appli intégrée,
mesure de
performance…)
Plus solide Plus léger Plus facile à
utiliser
(fermeture, fi xation,
conduite…)
Plus confortable
(douleur, vibration…)
« SUR DES MARCHÉS SATURÉS COMME
LA FRANCE, LES MARQUES TENTENT
TOUJOURS DE CAPTER PLUS DE FEMMES
QUE LEURS CONCURRENTS »
© guruXOX / Shutterstock
Les jeunes et les étrangers sont
des cibles plus prioritaires
Salomon n’est pas le seul fabricant de
skis à mettre en vente et en location une
autre marque du groupe Amer Sports,
Atomic, a elle aussi très bien su prendre
en considération les désirs de ces dames
avec sa collection Cloud.
Malgré tout, ces gammes n’ont pas
impulsé une nouvelle dynamique
sur le marché du ski. « La collection
Constellation a reçu un très bon accueil
de la part de la clientèle et nous avons
enregistré de bonnes progressions.
Mais nous avons plus grappillé des parts
de marché versus un concurrent que
fait augmenter le marché de la femme
dans le ski », avoue très honnêtement
Damien Chirpaz. Et de poursuivre : « Il
y a des industries, par exemple le surf
et le running, et des marques comme
Nike, qui ont très bien su s’approprier
les femmes. Dans le domaine du ski,
cela s’est moins bien fait », analyse le
manager de marque de Salomon.
Peut-être parce que le ratio hommes/
femmes est plus fort dans le ski
qu’ailleurs : 60% d’hommes et 40% de
femmes, voire 70% d’hommes et 30% de
femmes sur des niveaux de ski engagés.
Sur des marchés saturés comme la
France, les marques tentent toujours
de capter plus de femmes que leurs
concurrents. Mais elles ne sont pas
les cibles marketing privilégiées des
équipementiers sportifs. Les marques
- et les stations de ski d’ailleurs - leur
préfèrent incontestablement les jeunes,
notamment les 25-30 ans, et les clients
étrangers qui représentent, selon les
chiffres de l’organisation professionnelle
UNION Sport & Cycle, 27% des journéesskieurs
sur la saison 2016-2017 en
pas vraiment la reine des neiges…. WS
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 73

ESPACE DÉTENTE
TEST
QUEL SPORT
D’HIVER EST FAIT
POUR MOI ?
74 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

1 / Prête à bouger pour aller pratiquer ?
O a - Non, je préfère rester près de mon « home sweet home ».
O b - Pas trop de km si possible, mais j’adore m’évader !
O c - Aucun problème, le plaisir de m’adonner à un sport d’hiver
passe avant tout.
2 / La vitesse, ça vous stresse ?
O a - « Chi va piano, va sano » est ma devise.
O b - Au volant je suis prudente, mais le rond-point de la Place
de l’Etoile ne m’effraie pas.
O c - Mon attraction préférée, c’est le Grand 8.
3/ La nature, un plaisir pur ?
O a - J’aime la nature… mais je n’ai rien contre un peu de
confort et quelques bars.
O b - Je pars tous les week-ends en escapade. La ville, très peu
pour moi.
O c - J’adore les grands espaces et les bols d’air qui « ramonent
les poumons ».
4 / Cœur ou fessier, qu’est-ce qu’on muscle
en premier ?
O a - Ni l’un ni l’autre. Mais je n’ai rien contre travailler mon
équilibre.
O b - Je suis prête à faire un sport qui demande une certaine
endurance.
O c - Si l’on peut entretenir son corps en se faisant plaisir,
pourquoi se priver ?
5 / Niveau budget, on est léger ?
O a - Tout ce qui est gratuit est dans mes prix.
O b - Je surveille mon budget mais on peut se faire plaisir de
temps en temps !
O c - Quand on aime, on ne compte pas.
LES RÉPONSES
O a = 2 points - O b = 3 points - O c = 4 points
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MOINS DE 12 POINTS
LE PATINAGE
Ne nous voilons pas la face,
vous êtes citadine et peu
sportive. Vous accompagnez
vos amis aux sports d’hiver
et des verres de vin chaud.
D’ailleurs, votre sport
préféré à la montagne,
c’est le bowling ! La seule
alternative à votre faible
comptabilité aux joies de
l’hiver, c’est le patinage. Une
discipline à laquelle vous
pouvez vous adonner… à
deux pas de chez vous.
Vous y prendrez du plaisir et
travaillerez votre équilibre
et votre coordination. Vous
gagnerez en souplesse et,
mine de rien, musclerez vos
jambes !
ENTRE 12 ET 15 POINTS
LA RAQUETTE
Vous aimez la nature et les
sports doux. La randonnée
en raquette à neige est
faite pour vous. Un sport
économique, simple,
accessible partout, qui vous
fera travailler l’ensemble de
votre corps.
Autre avantage majeur de
cette discipline : il y en
a pour tous les niveaux.
Débutante, vous réaliserez
un petit parcours avec
des raquettes de location.
Aguerrie, vous ferez
l’acquisition de votre propre
matériel pour effectuer des
randonnées d’envergure,
dans le cadre d’un club
auquel vous ne manquerez
pas d’adhérer.
ENTRE 15 ET 18 POINTS
LE SKI DE FONDD
Vous n’avez rien contre
l’effort, surtout quand celuici
provoque du réconfort :
celui de passer une journée
au cœur de la nature. Le ski
de fond est fait pour vous.
Un sport complet qui fait
travailler l’endurance (donc
le cœur) et l’ensemble du
corps. La discipline requiert
un matériel peu cher et
se pratique dans presque
toutes les stations de sport
d’hiver, même de faible
altitude. Le ski de fond
sollicite le corps... et le
mental, mais vous pourrez
progresser à votre rythme.
Vous deviendrez vite une
fondue du fond !
PLUS DE 18 POINTS
LE SKI ALPIN OU
LE SNOWBOARD
Vous aimez la vitesse et
les sensations fortes. Vous
disposez d’un budget
conséquent pour pratiquer
les sports d’hiver. Direction
les stations alpines pour une
bonne dose d’adrénaline !
Ski alpin et snowboard vous
garantiront les plaisirs de la
glisse tout en entretenant la
musculature de vos jambes.
Vous travaillerez votre équilibre
et votre coordination. Le
snowboard requiert une
technique à part: testez une
petite heure avant de signer
pour la journée ! Pour le
matériel, conseil pratique
identique : louez avant
d’acheter. En piste !
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 75

ESPACE DÉTENTE
MOTS
3 4
1
FLÉCHÉS
SPÉCIAL HIVER
2
5
6
7
8
9
10
11
12
13
HORIZONTAL
2. A rouler ou à faire glisser
3. Elle nous gagne
6. Un patineur qui glisse souvent
dans ses commentaires
9. Leur Reine en serait libérée
10. Les Bronzés en font
11. La police en fait parfois
12. Le monstre de la montagne
13. Température idéale pour le vin
au pied des pistes
VERTICAL
1. Celle de Federer ne vous sera
d’aucune utilité dans la neige
2. Magazine pour adolescents très
prisé des champions
4. De préférence à la vanille
5. La discipline de «Rasta Rockett»
6. Votre maison à la montagne
7. Prénom de la superstar du ski
de piste
8. Couleur de la piste que vous
redoutez le plus
DES CADEAUX À GAGNER
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site et nos réseaux sociaux
pour jouer et gagner de
nombreux cadeaux !
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76 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

TOP MACHO
PHILIPPE
CANDELORO,
LA CLASSE SUR LA GLACE !
Ancien champion de patinage artistique devenu
consultant sportif sur France Télévisions aux côtés
de Nelson Monfort, Philippe Candeloro est connu
pour son franc-parler. Et le moins que l’on puisse
dire, c’est qu’il ne fait pas dans la dentelle : remarques
misogynes et graveleuses, commentaires sur
l’anatomie des patineuses… la goujaterie n’est jamais
loin. Le principal intéressé, quant à lui, continue de
nier tout sexisme : « Si les gens sont coincés de la
fesse, j’y peux rien ! ». Un poète on vous dit ! Voici
le meilleur mais surtout le pire des interventions de
notre « Candel » national.
« AH, ELLE A
BEAUCOUP DE
CHARME VALENTINA,
UN PETIT PEU COMME
MONICA BELLUCCI.
PEUT-ÊTRE UN PEU
MOINS DE POITRINE,
MAIS BON… »
À propos de la patineuse
italienne Valentina Marchei
aux JO de Sotchi en 2014
« HOU LÀ, LA PATINEUSE A
UN JOLI VISAGE… ET JE NE
VOUS PARLE PAS DU RESTE !
[…] NELSON, N’OUBLIEZ
PAS NOTRE JOLIE PETITE
ALLEMANDE ET SES PETITES
FESSES ! »
À propos de la patineuse allemande Aliona
Savchenko aux JO de Turin en 2006
lui dire que c’est pas le seule
À propos d’une patineuse Japonaise lors de
l’épreuve par équipes des JO de Sotchi en 2014
connais plus d’un anaconda
qui aimerait venir l’embêter
À propos de la Canadienne Kaetlyn
Osmond aux JO de Sotchi en 2014
« LE COSTUME EN JETTE
AUTANT QUE LA NANA
J’ALLAIS DIRE ?! […] EN 2006,
J’AVAIS DÉJÀ FAIT UNE PETITE
ALLUSION D’AILLEURS À SON
JOLI POSTÉRIEUR. »
De nouveau à propos d’Aliona
Savchenko, cette fois-ci aux JO de
Sotchi en 2014
© S_Photo / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 77

PEOPLE
MAISIE WILLIAMS
Sur le trône au royaume des neiges
ÉLODIE FONTAN
Sans autobronzant !
VICTORIA BECKHAM
Vicky et son baby, assortis !
La montagne,
ça les gagne !
On parle souvent de leurs vacances farniente
aux Maldives ou de leur après-midi
«bronzette» sur les plages paradisiaques de
Cancún. Mais, en hiver, les stars apprécient
aussi l’air frais et pur de la montagne, ses
paysages enneigés et ses activités de glisse.
Certaines n’hésitent d’ailleurs pas à s’adonner
aux plaisirs du ski… tout schuss !
PAR FLORIANE CANTORO
KARINE FERRI
La belle et la (belle) bête
BELLA HADID
Mannequin à temps plein
78 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

MADONNA
Happy mamma
CAROLINE RECEVEUR
Réchauffée au chalet
HILARY SWANK
PS : I feel good
3
LAURY THILLEMAN
Tape la pause sur les pistes
AUDREY LAMY
Selfie, jury, ski, comédie à l’Alpe d’Huez
DENITSA IKONOMOVA
Danse avec le sapin de Noël
© LilKar / Shutterstock
EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 WOMEN SPORTS 79

SPORT ET CULTURE
LIVRES
RUBRIQUE ANIMÉE PAR CAPUCINE LAZARE
TOUT CE QUI NE NOUS TUE PAS
Scott Carney / Editions Amphora, novembre 2017
Découvrez votre formidable
potentiel ! Nos ancêtres ont
traversé des déserts, des
montagnes et des océans
sans le moindre confort. Ces
exploits semblent impossibles
à une époque où nous
sommes assistés par une
technologie toujours plus moderne.
Et si nous pouvions reconquérir une
partie de notre force évolutionniste
perdue en simulant les conditions
environnementales de nos ancêtres ?
Chaque année, des millions de sportifs
s’adonnent aux exigences élevées du
Crossfit, relèvent des défis à l’occasion
de courses à obstacles, repoussent
leurs limites physiques et mentales. Ces
athlètes ont en commun, sans parfois
même en avoir conscience, un lien
très fort avec leur environnement qui
leur permet d’exploiter pleinement leur
potentiel primaire. Personne n’incarne
mieux que Wim Hof les ressources
inépuisables du corps humain. En
effet, la capacité de celui-ci à réguler
sa température corporelle dans des
situations de froid extrême a provoqué
un véritable séisme dans le monde
scientifique et suscité de nombreuses
études. À travers ses exploits, nous
commençons à peine à comprendre
comment l’adaptation au froid pourrait
combattre les maladies auto-immunes,
les douleurs chroniques et même guérir
l’un des maux les plus meurtriers de
notre époque, le diabète. Scott Carney,
journaliste récompensé à plusieurs
reprises pour ses travaux, explore le
monde fascinant des transformations
que peut déclencher le corps humain
dans des situations extrêmes et tente
de répondre à cette question : pouvonsnous
contrôler notre corps et utiliser
l’environnement pour stimuler notre
biologie enfouie ? Lorsqu’il rencontre
PERSONNE
N’INCARNE MIEUX
QUE WIM HOF
LES RESSOURCES
INÉPUISABLES
DU CORPS
HUMAIN
pour la première fois Wim Hof, il ne
doute pas un instant qu’il va pouvoir
révéler la supercherie de celui qui s’est
acquis une solide réputation dans le
monde du fitness.
Mais après une semaine de pratique de
sa méthode, Scott Carney n’a d’autre
choix que d’accepter l’évidence : il
parvient lui-même aux mêmes exploits
que Wim Hof. Sa propre expérience
culmine dans un record à la hauteur de
ses découvertes : l’ascension du Mont
Kilimandjaro avec pour tout vêtement
un short et une paire de chaussures de
running. Un document exceptionnel qui
se dévore comme un roman couplé à un
véritable questionnement sur le pouvoir
de la méditation sur le corps.
L’auteur et le traducteur :
Scott Carney est un journaliste
américain, plusieurs fois primé. En
2011, il rencontre Wim Hof, présenté
alors comme un gourou emblématique
du Fitness, avec l’intention de dénoncer
une supercherie. Hof prétend être
capable d’enseigner une technique de
méditation qui permette de contrôler sa
température corporelle et son système
immunitaire. Après une semaine d’étude
de la méthode, Carney n’a d’autre choix
que de remettre en cause ses croyances.
Son livre «What doesn’t kill us» poursuit
l’investigation en établissant des
connexions entre la théorie de l’évolution
et le conditionnement environnemental
et la méthode de Wim Hof.
David Manise (traducteur).
Anthropologue et journaliste, David a
grandi au Québec et passe une grande
partie de son temps en forêt ou sur les
rivières sauvages de la Gaspésie. Depuis
2003, il intervient en tant qu’instructeur
de survie et self-défense auprès de
publics civils, policiers et militaires
en France et en Europe. Il poursuit
par ailleurs son métier de formation
à travers les pages de magazines tels
que Carnets d’aventure ou Trek mag. Il
est l’auteur du Manuel de Survie, sorti
en 2016 et déjà vendu à plus de 6 000
exemplaires. WS
80 WOMEN SPORTS N°7 • Janvier/Février/Mars 2018 EN SAVOIR PLUS SUR WWW.WOMENSPORTS.FR

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