VauxChartefinaleréduite3
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Commune de Vaux-sur-Seine<br />
Charte Paysagère<br />
de<br />
Vaux-sur-Seine<br />
Atelier trAverses NOveMBre 2010
Charte paysagère<br />
Vaux-sur-Seine
R e m e R c i e m e n t s<br />
- Parc naturel Régional du Vexin Français : Patrick Gautier, responsable<br />
du pôle aménagement, magali Laffond, chargée de mission aménagement et<br />
paysage, nicolas Galand, chargé de mission faune-flore<br />
- mairie de Vaux-sur-seine : m. Jean-claude Bréard, Adjoint au maire de<br />
Vaux-sur-seine, m. Luc-Olivier Baschet conseiller municipal, mme mariechristine<br />
Vandeville, Directrice Générale des services, m. mathieu<br />
Quelennec, Responsable du service urbanisme<br />
- membres du comité consultatif de gestion de l’Hautil : m. Jean-marie<br />
Gross, vice-président<br />
- Bibliothèque de Vaux-sur-seine<br />
- Association Avril, mme Borges présidente<br />
et tout particulièrement m. et mme Boulan<br />
- et tous les habitants que nous avons pu croiser au fil de nos visites de terrain<br />
(notamment m. claude Roques, m. J.m. Lemarié...)<br />
novembre 2010<br />
conception réalisation<br />
Bertrand Le Boudec, architecte & Hélène izembart, paysagiste<br />
Atelier traverses, 1 rue Duméril, Paris xiii e<br />
cartographie siG Vue d’ici, Pascal chevallier géographe<br />
illustration de couverture :<br />
Vaux-sur-seine, vu de la base de loisirs du Val de seine
Charte Paysagère<br />
Vaux-sur-Seine<br />
Parc naturel régional du Vexin Français
Sommaire<br />
i. DiAGnOstic<br />
introduction<br />
Le socle géographique<br />
Le jeu des échanges<br />
Sommaire<br />
Le sens d’une charte paysagère<br />
Un outil de compréhension des dynamiques<br />
de constitution des paysages<br />
Repères élémentaires<br />
Une partie de la commune<br />
dans le parc naturel régional du Vexin Français<br />
6<br />
8<br />
10<br />
Le socle géologique<br />
Craie à silex, argiles, sables, roches calcaires, gypse, grès et meulières<br />
Un coteau en bord de Seine<br />
La courbe du fleuve et la butte de l’Hautil<br />
Un paysage sans agriculteur<br />
Des vergers en voie de disparition, des terres de cultures enfrichées,<br />
de rares prés, des boisements surplombant le fleuve<br />
40<br />
42<br />
50<br />
La voie SNCF : une coupure dans la ville<br />
La hiérarchie des routes<br />
Les entrées de ville<br />
Des sentes et chemins agricoles<br />
Le fleuve<br />
L’exploitation du sous-sol<br />
Calcaire, gypse, meulière et grès<br />
126<br />
128<br />
136<br />
138<br />
144<br />
La permanence de l'histoire<br />
Le cadre bâti<br />
La reconnaissance des paysages<br />
La permanence des traces anciennes<br />
Les grandes vallées voies de communication<br />
L’essor agricole et industriel<br />
Le développement des vignobles et des carrières<br />
Vaux-sur-Seine au xVIII e siècle<br />
L’Atlas de Trudaine (1745-1780)<br />
Vaux-sur-Seine à la veille de la Révolution<br />
Le plan d’intendance de Bertier de Sauvigny (1782)<br />
Le morcellement en fiefs et le développement des carrières<br />
Vaux-sur-Seine au xIx e siècle<br />
Les minutes de la carte de France 1820<br />
Vaux-sur-Seine au xIx e siècle<br />
Le cadastre dit napoléonien<br />
Bois et communaux<br />
De l'arrivée du chemin de fer à aujourd’hui<br />
Les transformations du paysage<br />
Le paysage au début du xx e siècle<br />
16<br />
18<br />
20<br />
22<br />
24<br />
26<br />
28<br />
32<br />
34<br />
36<br />
La transformation d’un village-rue<br />
Evolution du bâti<br />
Sensibilités et soumissions aux vues<br />
Un village de la vallée de Seine<br />
Couleurs et matériaux du paysage bâti<br />
Typologie du bâti<br />
Le centre du bourg le long de la RD 190, les faubourgs de l’ouest<br />
et de l’est, les coteaux, l’ancien hameau de Beauregard, rives de<br />
Seine et île de Vaux<br />
Typologie du bâti et patrimoine<br />
Repérage du bâti et des murs en meulières<br />
Maisons paysannes, Maisons bourgeoises, Villas, Les plâtrières<br />
Les clôtures<br />
Repérage du petit patrimoine rural<br />
Peu d’espaces publics en ville<br />
Un réseau à constituer,<br />
la multiplication des parcs et jardins le long de la Seine<br />
68<br />
70<br />
72<br />
74<br />
76<br />
78<br />
92<br />
112<br />
120<br />
Représenter le paysage de Vaux<br />
Paysages institutionnalisés<br />
Un regard changeant sur un sujet par essence en mouvement<br />
Identification du paysage communal par les habitants<br />
enjeux paysagers<br />
Cinq unités paysagères<br />
Du fleuve au sommet de l’Hautil<br />
Analyse des règles<br />
et documents en vigueur<br />
Les dynamiques paysagères<br />
154<br />
158<br />
162<br />
166<br />
168<br />
172
ii. ActiOnset RecOmmAnDAtiOns<br />
i. Valoriser le grand paysage<br />
ii. Habiter un coteau de seine<br />
tableau récapitulatif des actions<br />
Action I.1 -Préserver/développer des ouvertures<br />
I.1-1 Protéger les vues sur la Seine, et sur le bourg<br />
I.1-2 Réouvrir les coteaux sur la Seine<br />
et aménager des espaces avec points de vues<br />
Action I.2 -Valoriser la diversité<br />
de la structure paysagère<br />
1.2-1 : Conserver, renouveler, valoriser vergers et arbres fruitiers<br />
1.2-2 : Favoriser la présence de prairies<br />
Action I.3 -Assurer une gestion durable de la forêt<br />
1.3-1 : Réconcilier diversité écologique et rentabilité économique<br />
178<br />
179<br />
180<br />
181<br />
182<br />
Action II.1 - Des enjeux urbains<br />
II.1-1 : Maîtriser la croissance urbaine<br />
en préservant les qualités du paysage<br />
II.1-2 : Conserver et restaurer<br />
le bâti garant de l’identité communale<br />
Action II.2 -Mettre en valeur le patrimoine<br />
II.2-1 Protéger les éléments paysagers remarquables<br />
II.2-2 Restaurer le petit patrimoine rural<br />
II.2-3 Faire connaître l’histoire et le patrimoine des carrières<br />
190<br />
192<br />
193<br />
194<br />
195<br />
Tableau récapitulatif des actions<br />
Action I Valoriser le grand paysage<br />
Action II Habiter un coteau de Seine<br />
Action III Valoriser le jeu des échanges<br />
224<br />
226<br />
228<br />
230<br />
Action I.4 -Favoriser la biodiversité<br />
1.4-1 : Assurer la pérennité des zones humides de la commune<br />
1.4-2 : Mettre en place un plan de gestion différenciée<br />
1.4-3 : Privilégier les techniques végétales<br />
pour restaurer les berges de la Seine<br />
183<br />
184<br />
185<br />
iii. Valoriser le jeu des échanges<br />
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.1 Entrée Ouest par la route d’Evecquemont<br />
III.1.2 Entrée Nord-Ouest par la route du Moulin à vent<br />
III.1.3 Entrée Est par la D190<br />
III.1.4 Entrée Ouest par la D190<br />
III.1.5 Entrée Nord-Est par la D17<br />
198<br />
199<br />
206<br />
207<br />
216<br />
Annexes<br />
Propriétés communales<br />
Bibliographie sélective<br />
Crédits iconographiques<br />
234<br />
236<br />
237<br />
Action III.2 -Chemins et sentes<br />
III.2-1 Renforcer le maillage viaire<br />
et revaloriser les sentes et les parcours<br />
III.2-2 Créer un circuit de découverte du patrimoine<br />
217<br />
218<br />
Action III.3 -Ouvrir la commune sur le fleuve<br />
III.3-1 Reconquérir les berges de Seine<br />
III.3-2 Ouvrir les espaces publics vers la Seine<br />
220<br />
221
Le sens d’une charte paysagère<br />
Un outil de compréhension des dynamiques de constitution des paysages<br />
8<br />
charte paysagère Vaux-sur-seine<br />
Une définition de paysage<br />
aujourd’hui largement partagée<br />
est celle contenue dans la convention<br />
européenne du paysage, adoptée à<br />
Florence en octobre 2000 sous les<br />
auspices du conseil de l’europe :<br />
Le terme de “paysage” : “désigne<br />
une partie de territoire telle que perçue<br />
par les populations, dont le<br />
caractère résulte de l’action de facteurs<br />
naturels et/ou humains et de<br />
leurs interrelations”.<br />
1- Extraits du cahier des charges de la charte<br />
paysagère de Vaux-sur-Seine<br />
“Dès sa création, le Parc naturel du Vexin français a engagé la réalisation de<br />
chartes paysagères afin de doter les communes adhérentes d'outils de connaissance<br />
et d’aide à la décision en matière de paysage, de patrimoines, d’aménagement,<br />
d’urbanisme et d’architecture. De plus, la charte paysagère, travail d'identification<br />
des paysages, de réflexion d'un projet et d'une politique du paysage, s'inscrit<br />
plus globalement dans le cadre de la Convention européenne du paysage, entrée<br />
en vigueur en France le 1er juillet 2006.<br />
Pour compléter ces chartes paysagères, le Parc a testé la réalisation d’atlas communaux<br />
du patrimoine naturel sur 30 communes, mettant en valeur les milieux<br />
naturels intéressants du territoire. Ce travail est programmé sur l'ensemble du<br />
territoire et l'objectif est de mener en commun la charte paysagère et l'atlas du<br />
patrimoine naturel” 1 .<br />
I. Diagnostic<br />
L’objectif du diagnostic est de<br />
constituer une base de références<br />
exhaustive pour les élus<br />
de la commune. Il offre “ l'analyse des paysages et patrimoines de la commune,<br />
de leurs diversités, leurs particularités, leurs fragilités et sensibilités, leurs<br />
dynamiques, leurs dysfonctionnements, leurs interactions replacés dans le contexte<br />
paysager global du territoire du Parc, assortis de références à l'histoire locale” 1 .<br />
Cette première phase a pour objet de parvenir à une analyse partagée<br />
de l’état des paysages communaux. Cet état des lieux des réalités<br />
physiques, géographiques, historiques, humaines, sociales et économiques<br />
des paysages constitue autant de pièces d’une mosaïque<br />
d’ensemble qui invitent à penser le paysage en termes d’enchaînements,<br />
de continuités et de logiques : une structure géologique,<br />
expliquera la fertilité des sols, qui elle même influera sur la structure<br />
parcellaire, qui à son tour, par son domaine bâti, renverra à la géographie,<br />
à l’histoire ou à l’économie.<br />
L’analyse est fondée sur trois formes d’approches : le travail de terrain,<br />
réalisé en différentes saisons ; la perception sensible, directe, et<br />
régulière est essentielle pour appréhender les lignes de force des<br />
paysages, ses points de repère, mais aussi sa finesse et son identité<br />
discrète. La seconde est la recherche d’archives qui ravive la<br />
mémoire des lieux et amène à saisir les mécanismes qui structurent<br />
le paysage. La troisième est la prise de connaissance des travaux réalisés<br />
afin d’inscrire l’étude dans la continuité des réflexions antérieures.<br />
Le document de synthèse restitue chaque thème étudié sous la<br />
forme de clefs de lecture thématiques. Ces outils de lecture du paysage<br />
fixent les repères essentiels, dessinent une cartographie qui<br />
offre une vision d’ensemble à l’échelle du territoire communal et<br />
s’accompagnent de photographies légendées qui illustrent différentes<br />
facettes de ce même thème en s’attachant à proposer une<br />
diversité d’angles, d’échelles et de points de vue.<br />
Muni des clefs de lecture réalisées à l’échelle du territoire communal,<br />
l’objectif sera ensuite de décliner et d’affiner les thématiques à<br />
l’échelle des grandes unités paysagères. Décrire une succession de<br />
paysages sans connaître au préalable les règles qui les réunissent ne<br />
conduirait qu’à des répétitions ou des confusions. A l’inverse, la précision<br />
du détail, indispensable pour constituer un outil, serait susceptible<br />
de nuire à la compréhension de l’essentiel, si la règle générale<br />
ne se distinguait pas de ses déclinaisons.
Le sens d’une charte paysagère<br />
9<br />
II. Propositions d’actions<br />
et de recommandations<br />
Dans la continuité de la phase<br />
diagnostic, cette seconde étape<br />
a pour objectif de “poser les<br />
bases d’un projet de développement durable fondé sur la mise en valeur des patrimoines<br />
(paysagers, naturels, bâtis, culturels), conformément aux objectifs,orientations<br />
et mesures de la Charte du Parc”.<br />
Cette phase synthétise les enjeux paysagers révélés par le diagnostic,<br />
confrontés aux besoins identifiés par la commune et dresse un<br />
ou plusieurs schémas d’ensemble expliquant clairement comment la<br />
commune envisage son évolution dans l’avenir en s’appuyant sur<br />
ses richesses patrimoniales dont le paysage est l’expression privilégiée.<br />
introduction<br />
Elle propose également des propositions traduisant la charte du<br />
parc à l’échelle communale et permettant d’orienter les choix des<br />
décideurs locaux pour valoriser et respecter l’identité des paysages<br />
(enjeux de gestion, de protection et d’aménagement).<br />
Cette phase est établie “en fonction des projets de la commune, des objectifs<br />
du Parc et des conclusions du diagnostic”. Elle permet de proposer “aux<br />
élus et aux habitants des conseils et des recommandations pour la préservation<br />
et la valorisation de leur patrimoine paysager, naturel et architectural”.<br />
Elle permet également d’étudier les zones d’urbanisation et des<br />
recommandations en prévision d’une modification ou révision éventuelle<br />
du PLU (repérage des éléments paysagers à préserver, etc).
Repères élémentaires<br />
Une commune partiellement dans le parc naturel régional du Vexin Français<br />
10<br />
charte paysagère Vaux-sur-seine<br />
Vaux-sur-seine :<br />
Département des Yvelines<br />
Arrondissement de mantes-la-Jolie<br />
canton de meulan<br />
situé pour partie dans le parc naturel<br />
Régional du Vexin Français<br />
Périmètre de projet de l'Oin seine-<br />
Aval.<br />
Superficie : 845 hectares<br />
Altitude : 18 m à 191 m<br />
Population : 4 745 habitants<br />
(RGP 2006 sans double compte).<br />
soit 561 h./km 2<br />
1999 : 4 413 h. (RGP sans double compte)<br />
Nombre total de logements : 1 878<br />
(Enquête annuelle, recensement 2007).<br />
Source des chiffres cités :<br />
Recensement INSEE<br />
1- Extraits du cahier des charges de la charte<br />
paysagère<br />
Le Parc Naturel Régional<br />
du Vexin Français<br />
“Situé en Ile-de-France, le Parc<br />
naturel régional du Vexin français<br />
répond à une logique spécifique.<br />
Par sa position dans la couronne rurale, en limite avec la ville nouvelle<br />
de Cergy-Pontoise et les vallées urbanisées et industrielles de l’Oise et de la<br />
Seine, le Parc entend préserver ses paysages ruraux, son patrimoine naturel<br />
et bâti, son potentiel d’activités agricoles, économiques et touristiques et maîtriser<br />
la rurbanisation afin d'éviter la banalisation et la perte d'identité de<br />
ses paysages. Créé en 1995, le Parc est un interlocuteur privilégié des communes<br />
en matière de patrimoine, de paysage et de développement durable.<br />
Conformément aux dispositions introduites par la loi Paysage (8 janvier<br />
1993), les Plans Locaux d’Urbanisme doivent être compatibles avec les<br />
orientations et mesures de la Charte du Parc. La maîtrise de l’évolution des<br />
paysages, et plus particulièrement des espaces urbanisés, est un enjeu majeur<br />
pour le Parc 1 ”. A sa création, le Parc naturel régional du Vexin<br />
français s’étendait sur 94 communes. La charte du Parc a été mise<br />
en révision en 2003. Le 30 juillet 2008, le Vexin français a obtenu<br />
le classement en parc naturel régional jusqu’en 2019. Son périmètre<br />
s’est étendu sur 99 communes et offre une superficie de<br />
71 062 hectares. Vaux-sur-Seine est située en limite sud du parc<br />
du Vexin. Une partie seulement de son territoire est incluse dans<br />
le parc (cette délimitation s’est fondée sur les critères patrimoniaux<br />
du territoire concerné).<br />
Les objectifs de la charte du Parc<br />
révisée<br />
La Charte du parc “détermine<br />
pour le territoire les orientations<br />
de protection, de mise en<br />
valeur et de développement et les mesures permettant de les mettre en oeuvre”<br />
et fixe trois orientations :<br />
“Axe 1 : Maîtriser l’espace et conforter ses patrimoines<br />
• Maîtriser l’urbanisation, d’une part pour préserver les bourgs et<br />
les villages ruraux dans leur forme traditionnelle et leur identité<br />
architecturale, et, d’autre part, pour préserver les espaces naturels<br />
et agricoles.<br />
• Promouvoir une politique de l’habitat favorisant l’équilibre social<br />
• Préserver et valoriser les ressources, la biodiversité et les patrimoines<br />
remarquables : patrimoine naturel, géologique, paysager,<br />
bâti, archéologique, culturel, agricole, humain...<br />
Axe 2 : Promouvoir un développement agricole, touristique<br />
et économique durable, moteur d’une vie locale de qualité<br />
• Développer une agriculture économiquement viable, écologiquement<br />
responsable et socialement dynamique indispensable au<br />
maintien d’un cadre de vie authentiquement rural.<br />
• Conforter un développement économique durable pour maintenir<br />
un territoire vivant et un tissu social diversifié<br />
• Mettre en oeuvre une politique de développement touristique<br />
durable<br />
• Dynamiser la vie locale en favorisant l’offre de services de<br />
proximité d’activités culturelles et de loisirs<br />
Axe 3 : Mettre l’homme au coeur d’un projet territorial<br />
innovante et exemplaire<br />
• Favoriser les solidarités au sein du territoire et dans l’espace<br />
régional : solidarités entre les habitants, les communes, les territoires,<br />
solidarités sociales entre générations<br />
• Sensibiliser tous les habitants et acteurs du Vexin français aux<br />
enjeux du Parc afin qu’ils portent solidairement ce projet territorial”.
Vaux-sur-Seine<br />
Zone à vocation agricole ou naturelle<br />
Bois ou friche<br />
Limite de l’urbanisation<br />
Zone d’intérêt paysager prioritaire<br />
Site d’intérêt écologique prioritaire ou important<br />
(voir plan “Enjeux du patrimoine naturel” pour<br />
délimitation précise)<br />
Zone de carrière autorisée<br />
ou en cours d’instruction<br />
Zone spéciale liée aux calcaires cimentiers<br />
aérodrome<br />
centre d’enfouissement technique<br />
Limites administratives<br />
régionale et départementale<br />
communale<br />
périmètre de révision du Parc naturel<br />
périmètre d’approbation du Parc naturel<br />
suite aux délibérations locales
I. Diagnostic
La permanence de l’histoire<br />
La D 190, ancienne voie antique
La permanence des traces anciennes<br />
Les grandes vallées, voies de communication<br />
16<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Traces anciennes : 18 sites sont recensés par<br />
l’inventaire archéologique des Yvelines à Vaux<br />
. Repérage des 6 sites de servitudes<br />
archéologiques (source PLU)<br />
Voies anciennes supposées (source<br />
carte archéologique de la Gaulle)<br />
Paléolithique (pierre taillée)<br />
des origines à -8 000 avant JC<br />
-400 000 : 1 ers hommes<br />
dans la région<br />
-10 000 : Réchauffement du climat<br />
Cultures postglaciaires<br />
- 8 500 Mésolithique<br />
- 5 000 Chasse, pêche, cueillette<br />
- 5 500 Climat boréal plus<br />
chaud et plus sec.<br />
Néolithique (pierre polie)<br />
- 6 000 à - 3 000 avant JC<br />
-5000 : Agriculture en France<br />
Age des métaux<br />
Age du bronze -2000 à -750 av. JC<br />
Age du fer 750 av. JC<br />
à début de notre ère<br />
-250 ans : début des traces gauloises.<br />
-52 Conquête de la Gaule par César<br />
476 Fin Empire romain d'occident<br />
Au Paléolithique et Mésolithique<br />
des chasseurs-cueilleurs-pêcheurs<br />
à Vaux sur les rebords de l’Hautil<br />
Vers -400 000 ans avant JC, la<br />
présence de l’homme est attestée<br />
dans la région par la découverte<br />
de nombreux outils taillés.<br />
Vaux est occupé dès l’époque paléolithique (à l’est des Grimons,<br />
découverte d’objets en silex et grès, et d’industrie de technique levallois).<br />
Les grandes vallées sont utilisées comme axes de circulation. Vers<br />
- 10 000 ans, le réchauffement du climat autorise le développement<br />
d’une forêt de feuillus parcourue par du gros gibier (cerfs, sangliers...).<br />
Après la période paléolithique, le mésolithique ouvre une période postglaciaire.<br />
Les implantations sont à peu près identiques. Armes, outils et<br />
techniques se perfectionnent. Sur le rebord sud des hauteurs de l’Hautil<br />
ainsi qu’au sud du bois de Forvache ont été découverts des ateliers de<br />
taille Montmorencien (outils en grès : racloirs, couteaux, gros outils<br />
forestiers...)<br />
Au Néolithique,<br />
agriculture et premiers défrichements<br />
Vers le milieu du V e millénaire<br />
avant notre ère,<br />
l’apparition de l’élevage et de<br />
l’agriculture entraîne une augmentation de la population et une progressive<br />
sédentarisation. Les grandes vallées restent les principales voies<br />
de communication et d’échanges. Les habitants recherchent des sites en<br />
hauteur plus facile à défendre. A l’ouest du hameau de Fortvache se<br />
trouve un site néolithique avec de nombreux objets en grès et silex de<br />
tradition tardenoisienne (outils et armes de chasse).<br />
Des défrichements sont entrepris, attestés par la grande consommation<br />
de silex et l’augmentation de la population. Les premiers paysans produisent<br />
surtout des céréales et des légumineuses. Les fonds de vallée<br />
humides sont utilisés pour l’élevage. Les échanges se multiplient par le<br />
biais des voies d’eau. Les progrès des outils et des techniques, l’apparition<br />
des premiers artisans, des premières exploitations minières...font<br />
partie des innovations du Néolithique.<br />
L’âge des métaux<br />
Des traces gauloises,<br />
la Seine, des chemins et des pistes<br />
Le métal apparaît dans la<br />
région vers - 2 000 ans avant<br />
notre ère. La Seine est utilisée<br />
comme voie de commerce<br />
avec d’autres régions et les échanges se multiplient. L’invention<br />
de l’araire et l’utilisation du cheval domestique aident à la diffusion de<br />
l’agriculture, mais le climat de plus en plus sec, contraint à l’abandon de<br />
la culture sur les plateaux. L’introduction du fer vers -750 ans, permet<br />
le perfectionnement des outils et des armes. Chaque paysan peut dès<br />
lors, progressivement, avoir sa hache et son soc de labour. Le musée<br />
d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye conserve une hache<br />
à talon en bronze découverte dans la Seine lors de dragage à Vaux-sur-<br />
Seine.<br />
Un enclos de forme elliptique, datant de l’âge du fer, de 50 m de long,<br />
marqué par un talus et un fossé, a été découvert dans le bois de Vaux<br />
(bois de l’Hautil, au-dessus des grandes gorges).<br />
Vers - 250 ans avant JC, débute la période gauloise. Les Veliocasses,<br />
dont la capitale est Rouen, occupent un territoire qui va du nord de la<br />
Seine jusque dans l'Oise. Les Gaulois étaient des défricheurs. Il est<br />
donc vraisemblable d’imaginer que le paysage offrait une alternance de<br />
champs, prés, bois et forêts. Les Gaulois ne construisaient pas en dur.<br />
La plupart des bâtiments agricoles étaient en torchis et en chaume. Cela<br />
permet de comprendre que peu de vestiges ait été conservé.<br />
On sait peu de choses des chemins gaulois, si ce n’est qu’ils ont permis<br />
à l’armée de César, chargée de matériel, de se déplacer rapidement. Un<br />
réseau de chemins sinueux, façonnés par le passage des hommes, des
Les traces anciennes<br />
17<br />
animaux et des lourds chariots devait relier les lieux d’habitat. Une<br />
grande voie nord-sud joignait Meulan et Ablis. Une voie antique sans<br />
doute gauloise longeait le fleuve. La Seine était un axe fluvial et un<br />
réseau d’échanges privilégiés. Le commerce et l’artisanat se développaient.<br />
Deux voies antiques<br />
La Seine voie d’échange<br />
En cinq siècles, l’occupation romaine<br />
transforme le paysage. Après la<br />
conquête, un réseau de voies de communication<br />
permet le déplacement rapide de l’armée et des fonctionnaires<br />
romains. Le système centré sur Lyon forme de grands axes rectilignes<br />
reliant entre eux les chefs-lieux de cité. Des voies secondaires<br />
desservent les agglomérations de moindre importance et les villae.<br />
Vaux est situé à proximité du grand axe nord-sud menant de Beauvais<br />
à Orléans par Meulan, les Mureaux. La commune est traversée par<br />
deux voies antiques : Paris-Rouen par la rive nord de la Seine et<br />
Pontoise-Chartres par Maule et Nogent-le-Roi. Selon le service archéologique,<br />
la première qui longe la Seine a un début confus : “quittant<br />
Nanterre par Chatou” ou ne prenant “son origine qu’à partir de Poissy. Elle traverse<br />
ensuite Carrière-sous Poissy (la demi lieu), Triel sur Seine (trace de voie<br />
antique), Vaux-sur-Seine, Meulan (trace d’habitat et de pavage), Hardricourt (au<br />
moulin de la chaussée, elle croise la voie Beauvais-Orléans , etc jusque dans l’Eure.”<br />
La seconde voie Pontoise-Chartres “quitte la chaussée Jules César et se dirige<br />
jusqu’au bois de Boisemont avant de rejoindre le département des Yvelines. Elle entre<br />
dans la commune de Vaux-sur-Seine (toponyme les mille cents), descend le<br />
coteau jusqu’au Pré Saint-Martin à Verneuil-sur-Seine (le grand pré de la grosse<br />
pierre). Elle poursuit jusque Nogent-le-Roi en Eure et Loir. 1 ” Le transport des<br />
marchandises s’effectue préférentiellement par voie fluviale sur des<br />
barques à fond plat (port antique au Mureaux). On notera plusieurs<br />
traces antiques à Vaux. Deux cimetières ont été découverts, l’un près de<br />
la fontaine Saint-Nicaise, l’autre au lieu-dit les Grimons en limite avec<br />
Evecquemont. Enfin, une enceinte quadrangulaire de 80 m de long,<br />
fossoyée, du Haut-Empire, a été mis à jour au lieu-dit les fortes terres.<br />
“Elle paraît avoir été bornée par des murs de terrasses en pierres sèche (meulière,<br />
grès) 3 ”.<br />
Les débuts du christianisme Le christianisme progresse peu à<br />
et la légende de Saint-Nicaise peu dans le monde romain. Au III e<br />
siècle, les premières missions évangéliques<br />
sont envoyées par le pape sur les routes de Gaule. La légende<br />
de Saint Nicaise, attestée au IX e siècle raconte le voyage de Saint-<br />
Nicaise longeant la vallée de la Seine en direction de Rouen, accompagné<br />
du prêtre Quirin et du diacre Scuvicule. En 1899, la monographie<br />
communale de l’instituteur 4 relate ainsi cette légende :<br />
“Nicaise avait résolu de porter la lumière évangélique dans le nord des Gaules où<br />
florissaient d’importantes cités. Ce fut dans un village du Vexin que l’apôtre<br />
Saint Nicaise commença ses prédications. Près du village de Vaux, un horrible<br />
serpent avait fait sa demeure d'une caverne d’où jaillissait une fontaine dont les<br />
eaux empoisonnées par cet immonde voisinage n’était plus qu’un foyer d’infection.<br />
L’arrivée de Saint-Nicaise fut saluée des bénédictions de tous les pauvres habitants<br />
de ce pays. Plein de foi dans la protection divine, le Ministre du Christ<br />
envoya vers le repaire du dragon son disciple Quirin, qui courba le monstre sous<br />
son commandement et l’amena à Saint-Nicaise, lié avec son étole. Tous les habitants<br />
confondus d’admiration se prosternèrent en demandant à embrasser la nouvelle<br />
religion. 318 personnes reçurent le baptême à la fontaine même du dragon,<br />
redevenue claire et saine comme elle était autrefois. Ceci se passait sous le Consulat<br />
de Decius et Gratus vers l’an 250 de l’ère chrétienne.” A l’emplacement de<br />
la légende, fut bâtie une chapelle démolie à la révolution, puis un calvaire<br />
à la fin du XIX e siècle.<br />
Ci-dessus : Calvaire entouré des saints<br />
Nicaise et Roch. Sur le site d’une nécropole<br />
du bas-empire fut d’abord bâtie une fontaine<br />
dédiée à Saint-Nicaise. Une légende<br />
tardive relate la victoire de Saint-Nicaise<br />
sur un dragon. La chapelle Saint-Nicaise<br />
accompagnant la fontaine, attestée vers<br />
1620-1640, est encore visible sur le plan<br />
d’intendance en 1782. Elle fut démolie en<br />
1793. En 1890 est édifié à son emplacement<br />
un calvaire entouré de deux saints : Roche<br />
et Nicaise. Un lavoir est construit à proximité.<br />
1- Cf Carte archéologique de la Gaulle<br />
2-Cimetière antique et mérovingien près de<br />
la fontaine Saint-Nicaise (ossements et<br />
tombes, céramiques...). Cimetière antique<br />
(haut et bas empire) au lieu-dit les Grimons<br />
mis à jour en 1835 et fouillé en 1894 par<br />
Raulet (cercueils, verreries, céramiques,<br />
épingles en cuivre et en argent...) Cf<br />
Inventaire sady<br />
3-Inventaire archéologique Sady<br />
4- Monographie de l’instituteur de Vaux,<br />
1899 (archives dép. 1T mono 12/8)<br />
Source des données : www.yvelines.fr/culturel/archeo<br />
parcours chronologique et<br />
inventaires archéologiques sady<br />
La permanence de l’histoire
L’essor agricole et industriel<br />
Le développement des vignobles et des carrières<br />
18<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : Vierge aux raisins conservée<br />
dans l’église Saint-Pierre-aux-Liens<br />
1-Selon les inventaires SAdy , cette série de<br />
sarcophages en plâtre fut découverte lors<br />
de travaux sur le chemin vicinal N° 1. L’un<br />
d’eux était décoré d’une croix. En 1881,<br />
Léopold Harblot, agent voyer vicinal, a<br />
trouvé un vase globulaire mérovingien<br />
2- Monographie de l’instituteur de Vaux,<br />
1899 (archives départementales cote 1T<br />
mono 12/8)<br />
Une implantation franque à Vaux En 486, la victoire de Clovis à<br />
Soissons, inaugure la conquête<br />
de la Gaule par les Francs. Les<br />
périodes mérovingienne (481-750) et carolingienne (750-985) marquent<br />
un recul des échanges économiques et un progrès des zones<br />
enforestées. Les implantations sont fonction du réseau de communication<br />
présent depuis l’antiquité, et notamment des voies d’eau utilisées<br />
pour le transport des marchandises. Au lieu-dit les petites Cocagnes à<br />
Vaux, une nécropole mérovingienne a été découverte avec de nombreux<br />
sarcophages en plâtre moulés 1 . Le plâtre provenait du broyage<br />
et de la cuisson du gypse extrait sur le site (plusieurs ateliers de production<br />
ont été découverts ailleurs dans le Vexin).<br />
La généralisation de la féodalité La fin de l’Empire Carolingien<br />
(985), bousculé entre les invasions<br />
normandes et les luttes<br />
entre ses princes, s’est traduit par la généralisation de la féodalité et le<br />
morcellement du territoire en fiefs. Les paysages se couvrent de mottes<br />
castrales, symboles de l’indépendance et de la puissance de chaque petit<br />
châtelain. L’insécurité conduit le paysan à demander protection au seigneur<br />
qui domine alors, à la fois, le territoire et les hommes, et devient<br />
un véritable souverain. A partir du XIII e siècle, les mottes en terre et bois<br />
seront remplacées par les maisons fortes pour les seigneurs locaux et<br />
par des châteaux forts pour les plus puissants. Les maisons se regroupent,<br />
dominées par l’église et le château. L’ensemble est complété par<br />
une ceinture de jardins et vergers, fermés par des murs ou haies bocagères<br />
qui protègent du bétail et constituent une réserve de bois. La<br />
monographie de l’instituteur relève qu’au XIV e siècle, “le château de Vaux<br />
était réputé, place forte d’ancienneté à pont mobile, ayant droit de garde, desservi par<br />
les hommes de la châtellenie et dont relevaient 5 fiefs principaux et plusieurs arrières<br />
fiefs : 1° La Rive, (...), 2° Fortvache sur les hauteurs de l’Hautil (...), 3° Vaux-<br />
Gaillard, manoir seigneurial transformé en exploitation agricole et démembré au commencement<br />
du (xix e ) siècle il ne reste plus de ce fief que la maison du garde. 4°<br />
Beauregard dont il ne reste plus qu’une aile et qui naguère était un superbe château<br />
avec chapelle seigneuriale, 5° le temple, fief très important qui comptait encore au<br />
(xViii e ) 300 âmes. 2 ”.<br />
La conquête des terres<br />
et le développement du vignoble<br />
Les périodes de défrichements<br />
sont suivies par une poussée<br />
démographique, qui elle-même<br />
entraîne une nouvelle vague d’essarts. Les paysages de la vallée de Seine<br />
sont au Moyen-âge fortement marqués par la culture de la vigne. Une<br />
ceinture de vignoble entoure Paris, conséquence d’un édit de 1577<br />
taxant les vins provenant de plus de 20 lieux, soit plus de 65 km. Louis<br />
XI (1423-1483) pouvait s’exclamer « Le vignoble d’entour de notre ville de<br />
Paris est considérable ». Depuis le haut Moyen-Age, ce vignoble a répondu<br />
à deux demandes : offrir des vins ordinaires aux Parisiens et des vins de<br />
qualité à l’aristocratie, l’église et la clientèle des pays du nord. Rouen<br />
était alors le grand port d’exportation. La navigation permettait d’exporter<br />
facilement les vins produits dans la vallée jusqu’en Angleterre.<br />
Les habitants de Vaux pratiquent la polyculture (vins et labours). Le<br />
vin est une rente et rapporte plus à l’hectare que les céréales.<br />
Les outils agricoles modifient le paysage. L’emploi de la charrue, amène<br />
un dessin du parcellaire en lanière : la charrue retourne profondément<br />
les sols mais ses demi-tours sont difficiles ; on adapte donc la forme du<br />
champ à l'outil. Seuls les grandes propriétés seigneuriales ou ecclésiastiques<br />
possèdent des parcelles massives.<br />
Les grandes forêts sont réservées aux chasses royales (l’approvisionnement<br />
en bois combustible de Paris provient des contreforts du
Le vignoble et les carrières<br />
19<br />
Morvan, via les affluents de la Seine). Seuls, le roi et la noblesse possédaient<br />
le droit de chasser. Cette activité liée au port d’armes et à la<br />
guerre avait été règlementée strictement par François 1 er par la Grande<br />
ordonnance des Eaux et Forêts de 1516.<br />
La multiplication<br />
des échanges commerciaux<br />
Vaux-sur-Seine se trouve à<br />
proximité de plusieurs villes privilégiées<br />
dès l’antiquité pour leur<br />
situation de villes-ponts sur la Seine : Mantes, Meulan et Poissy . Le Roi<br />
possèdent des domaines à peu de distances de Vaux, à Poissy, Saint-<br />
Germain-en-Laye, Triel... A partir de Pépin le Bref, entre 1010 et 1535,<br />
la ville de Poissy sera un des sites les plus fréquentés par les rois de<br />
France, notamment Louis IX. Elle demeurera résidence royale jusqu’à<br />
la fin du XVII e . Ceci ne put manquer de stimuler le commerce et l’artisanat<br />
florissant aux alentours. Louis XIV séjourne à un peu plus de<br />
15 km de Vaux-sur-Seine, à Saint-Germain-en-Laye jusqu’en 1682,<br />
puis à Versailles. L’artisanat, les foires et marchés se multiplient. La<br />
nécessité d’approvisionner les demeures royales et la capitale favorise<br />
le développement du commerce. A la fin du XVIII e siècle, une<br />
manufacture de faïence puis de porcelaine est en activité à Vaux au<br />
lieu-dit appelé encore la Manufacture. Des assiettes en faïence fabriquées<br />
à Vaux-sur-Seine sont conservées au musée de Sèvres.<br />
Le développement des carrières Les matériaux du sous-sol<br />
(pierre calcaire, grès, meulière,<br />
pierre à plâtre...) ont été<br />
exploités dès le Moyen-âge, voire l’antiquité à ciel ouvert. Le calcaire<br />
et le gypse seront ensuite exploités souterrainement 3 . En 1697, un<br />
décret de Louis XIV qui oblige à plâtrer les maisons à colombages<br />
pour limiter les risques d’incendies stimule la production de pierre<br />
à plâtre. L’essor de la construction à Versailles, Saint-Germain-en-<br />
Laye ou Paris nécessite une grande quantité de matière première<br />
dont une partie sera prélevée dans les carrières les plus proches.<br />
Entre 1779 et 1810, l’exploitation du gypse en souterrain est jugée<br />
trop dangereuse après plusieurs accidents mortels. Elle est interdite<br />
par décision royale le 23 janvier 1779. L’exploitation en souterrain<br />
reprendra après la promulgation de la loi sur les mines du 21 avril<br />
1810. L’extraction relativement artisanale au départ bénéficia<br />
ensuite de la mécanisation à l’ère industrielle.<br />
L’exploitation entraînera la création de ports et d’usines à plâtre sur<br />
les bords de Seine. Ces usines permettaient de broyer et de cuire le<br />
gypse extrait des carrières afin de le transformer en plâtre. La Seine<br />
a été une fois encore utilisée comme axe de circulation privilégié.<br />
Vaux possédait plusieurs ports sur le grand bras ou le petit bras de<br />
la Seine 4 . Ces ports étaient en liaison directe avec les carrières et les<br />
usines à plâtre. Une grande part de la production de plâtre, chargée<br />
sur des bateaux descendant à vide après avoir livré Paris, était destinée<br />
à la Normandie (engrais agricole) ou transitait par Rouen vers<br />
des destinations plus lointaines (Pays du Nord, Italie...). L’autre partie<br />
remontait le fleuve vers Paris.<br />
L’inspection générale des carrières a recensé sur le territoire de<br />
Vaux 20,7 ha de carrières de pierre calcaire et 363 ha de carrières de<br />
gypse.<br />
3- En 1899, l’instituteur de Vaux précise que<br />
“le début de l’exploitation de ces carrières (de<br />
gypse) date de 1500 d’après un rapport de<br />
Monsieur de Coubron en date du 25 janvier<br />
1789 sur la plainte faite par les habitants du<br />
mauvais état des chemins par suite d’éboulements<br />
des carrières dûment constatées par<br />
Monsieur Guillaumon nommé par le<br />
Gouvernement Inspecteur des carrières”.<br />
En 1682, les possessions du fief de Vaux-<br />
Gaillard font état d’une carrière de gypse.<br />
4- “En 1764, trois ports sont présents dans le<br />
petit bras de la Seine : un port à plâtre, un port<br />
à vin et un port à pierre. Le port à plâtre est<br />
situé en regard de la carrière et de l’usine<br />
Saint-Nicaise (dans le bois, au bout de la rue<br />
du Port, après le club de voile). En 1788, il sera<br />
agrandi grâce à un échange de terrains avec la<br />
commune. Car c’est par la Seine que le seigneur<br />
de l’époque, Gilles Marie Hocquart de<br />
Courbon, compte bien développer l’exploitation<br />
de gypse vers l’Angleterre. La Révolution<br />
contrarie quelque peu ses projets. (...) Autre<br />
port à plâtre, plus excentré, le Port-Maron,<br />
directement sur le grand bras, servira à exporter<br />
dès 1792, le gypse de la carrière de la<br />
Mécanique (appelée aussi des “Ânes de Vaux”)<br />
qui stoppera son activité en 1970. En aval des<br />
autres, un port à pierres permet de charger les<br />
pierres de taille nécessaires à la construction<br />
parisienne, que l’on extrait à Vaux ou dans la<br />
région proche”.<br />
Extrait de Jean-Fred Prost, “La Seine au fil du<br />
temps”, dans Vaux magazine 36<br />
La permanence de l’histoire
Vaux-sur-Seine au xViii e siècle<br />
L’atlas de Trudaine (1745-80) 1<br />
20<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
A droite : Atlas de Trudaine pour la<br />
"Généralité de Paris. département de<br />
Versailles". "Route basse de Paris à<br />
Rouen depuis Paris jusqu'à Evequemont".<br />
6 planches, 1745-1780, Ech. de 11,2 cm<br />
pour 500 toises, soit 1/8660 e (Archives<br />
nationales Cote F/14/*8447, planche 43)<br />
1- Confronté à la question de l’état des<br />
routes, Louis XV entreprend de moderniser<br />
le réseau français. La carte de Cassini qui<br />
vient d’être lancée progresse trop lentement.<br />
Le roi ordonne donc en 1747 “de travailler<br />
sans discontinuation à la levée des<br />
plans de toutes les routes, grands chemins<br />
et chemins de communication du<br />
Royaume... (pour) former un recueil par<br />
Généralité, auxquels on puisse avoir<br />
recours lorsqu’il s’agira de projeter de<br />
nouveaux ouvrages, pour parvenir de plus<br />
en plus à la perfection des plans et chaussées,<br />
si avantageux au commerce de notre<br />
Royaume.” Trudaine, intendant des<br />
Finances est en charge du “détail des Ponts<br />
et Chaussées”. Il confie à Louis-david<br />
Peronnet, ingénieur de la Généralité<br />
d’Alençon la direction du bureau de levés et<br />
dessins des cartes routières pour l’ensemble<br />
des Généralités.<br />
2-Cité par Georges Reverdy, L’histoire des<br />
routes de France, Presses de la cité, 1997<br />
Sur ordre de Louis XV, l’ingénieur Louis-David Peronnet dresse un<br />
état général des routes à entretenir, rectifier ou réaliser. Les ingénieurs<br />
formés pour l’occasion doivent appliquer les règles trigonométriques<br />
fixées par l’Académie des Sciences. Les levés se limitent à une largeur<br />
de 600 toises de part et d’autre d’une vingtaine d’itinéraires routiers.<br />
Ces plans manuscrits en couleur montrent le relief en brun estompé,<br />
la position des villes, les châteaux, les moulins, les masses de bâti en<br />
rose ombré de rouge, les cours et jardins, les chemins et rivières en<br />
indiquant pour les chaussées, la nature du revêtement : lavée en rose pour<br />
les parties pavées, jaune pour les cailloutis et blanc pour la terre naturelle. Les<br />
détails proches de la route sont précis, ceux qui s’en écartent sont plus<br />
approximatifs.<br />
Au réseau médiéval peu fiable a succédé une série de routes au tracé<br />
fixe, élargies, plantées d’arbres, empierrées et bordées de fossés. Ces<br />
grandes routes d’abord placées au service de la centralisation monarchique,<br />
facilitent peu à peu les échanges et le développement du commerce.<br />
La route basse de Paris à Rouen appartient au réseau de routes<br />
des Postes centré sur Paris. Les relais sont situés dans les communes<br />
voisines de Triel et Meulan. Cette route fait partie des onze radiales<br />
qui partent de Paris depuis l’enceinte de Charles V. Elle est représentée<br />
bordée d’arbres et pavée.<br />
Dans les dernières années du règne de Louis XIV, un arrêt du Conseil<br />
du Roi de 1705 aura une importance majeure. Il ordonne que : Les<br />
ouvrages de pavés qui se feront de nouveau et les anciens qui seront relevés seront<br />
conduits au plus droit alignement que faire se pourra. Ce texte sera à l’origine<br />
du tracé des grandes routes rectilignes du XVIII e siècle qui constitueront<br />
l'essentiel du réseau de routes nationales. Les grandes routes de<br />
la région parisienne étaient pavées, grâce aux ressources en grès<br />
locales. A partir de 1720, l’usage de plantations le long des routes est<br />
repris.<br />
“ En 1749, le chemin pour aller de Poissy à Triel, grande route basse de<br />
Normandie, était en cours d’achèvement. Le sieur Brissard, écuyer, seigneur de la<br />
paroisse et terre de Triel, offre de faire planter, à ses frais et à ses dépens, une rangée<br />
d’ormes de chaque côté, dans les conditions prescrites par les ordonnances et de<br />
les entretenir, à condition que la propriété lui en soit assurée. Sa demande est<br />
accueillie favorablement sous réserve qu’il n’y ait pas de seigneur qui s’y oppose sur<br />
les terrains en question. La plantation est inspectée par Pollart le 10 avril 1750<br />
et il constate la présence de 1839 ormes bien épinés pour empêcher qu’ils soient<br />
endommagés. Un arrêt du 5 mai 1750 lui en donne alors la propriété. ”<br />
Le cadrage de la carte offre le dessin de la boucle de la Seine et les<br />
coteaux de la rive droite, le long de la route. Elle permet de repérer<br />
les principaux chemins. Rien n’est dit sur la toponymie : pas de noms<br />
de lieux-dits, ni de noms de chemins.<br />
Le paysage est assez ouvert avec des bois situés sur les hauteurs beaucoup<br />
moins étendus qu’aujourd’hui (le bois de Vaux et quelques<br />
petits bois au-dessus d’Evecquemont et Beauregard).Les cultures ne<br />
sont pas renseignées, mais on perçoit les prés qui s’étendent le long<br />
de la Seine, des haies bordant certaines terres. L’île de Vaux est encore<br />
en trois parties.<br />
Le bâti est précisément représenté avec les cours et les jardins. On<br />
repère les différents fiefs : le centre du village étiré le long de la route<br />
et surplombé par le château., le fief du Temple à l’est le long de la<br />
grande route, avec un peu plus loin la chapelle Saint Nicaise, le fief de<br />
Fortvache (Beauregard) et le fief de Vaux-Gaillard sur les hauteurs, le<br />
fief de la rive.
Vaux-sur-Seine à la veille de la révolution<br />
Le plan d’intendance de Bertier de Sauvigny (1782)<br />
22<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Illustrations : Plan d'intendance de la<br />
paroisse de Veaux, 1782, Échelle 1/6909<br />
(Archives départementales C 45/52)<br />
1 2 -Cf. Mireille ToUzERy, Atlas de la<br />
Généralité de Paris au XVIII e , 1995<br />
3-”Fontaine du Bordelle, la petite isle, la<br />
grande isle, les groües, les Gibaist, les Fortes<br />
terres, les Aumonts, la Coste des Beigneux,<br />
Fontaine aux asnes, Pierre des Margoules,<br />
les phillipienes, bois des deux amans, mare<br />
de l’hautil, bois de Veaux, l’hautil, carfour du<br />
Roy, carfour St Leger, Carfour de menucourt,<br />
la petite hautil, le pré des bois, le toupet, le<br />
veaux renard, Veaux gaillard, les Plans,<br />
Frevache, les platrieres, les Bellettes, le moulin<br />
a vent, Bois du moulin à vent, bois de<br />
l’épinette<br />
Grande route de Mantes à Paris, Chemin<br />
Sarazin, Sente des Bigaux, Chemin<br />
d’Evesquemont, chemin des Punaist, chemin<br />
d’Aumont, chemin de Chanteloup à<br />
Courdimanche, chemin de Meulan à<br />
Pontoise, chemin de Veaux à Pontoise, chemin<br />
de Menucourt”.<br />
4-Terres labourables 491 arpents 97 perches<br />
Vignes et terres à vigne : 168 arp. 56 per.<br />
Bois et taillis : 361 arpents 89 perches<br />
Prés : 40 arpents 24 perches<br />
Communs : 26 arp. 96 per.<br />
Friches et Authil : 454 arp. 74 per.<br />
5- Grande route, carrefours, chemins et<br />
rivières : 233 arp. 44 per. (env. 12% du territoire)<br />
L’atlas de la Généralité de Paris est un document fiscal d’ancien régime<br />
conçu pour rendre plus équitable la tarification de la taille. Fruit de<br />
quinze ans d’arpentage, il fournit une vaste enquête de géographie historique,<br />
fiable et détaillée, sur un paysage plus grand que l’Ile de France.<br />
Les couleurs claires, au lavis, sont fixées par l’Intendant 1 et respectent<br />
les codes décrits dans L’encyclopédie méthodique:<br />
“ Les bois sont en vert foncé mélé de gomme gutte, pour imiter la feuille morte.<br />
Les prés sont en vert tendre. Les friches sont en vert triste, mêlé de brun pâle. Les<br />
vignes sont en jaune, mélée de gomme gutte foncée. Les terres labourables sont en<br />
couleur de terre pâle. Les bâtiments et mûrs de clôture sont en carmin. Les rivières<br />
et les étangs sont couleurs d’eau. Les communaux sont dans la couleur de leur<br />
nature entourés d’un liseré rouge 2 ”<br />
Ce cadastre montre le territoire communal étendu le long de la Seine<br />
et sur le coteau jusqu’à la commune limitrophe de Menucourt au<br />
nord (superficie du territoire communal : 1973 arpents 58 perches).<br />
La toponymie 2 évoque le relief (Aumonts, la Coste des Beigneux, chemin<br />
d’Aumont), l’eau (la petite et la grande isle, Fontaine du Bordelle, Fontaine aux<br />
asnes, mare de l’hautil), la végétation (bois des deux amans, bois de Veaux, le pré<br />
des bois, Bois du moulin à vent, bois de l’epinette), des bâtiments repères, des<br />
activités ou des lieux singuliers (le moulin a vent, Bois du moulin a vent, Pierre<br />
des Margoules, les platrieres).<br />
La structure bâtie Les constructions du village, soulignées<br />
en rouge, s’alignent le long de la Route de<br />
Mantes à Paris : le village de Vaux s’étire<br />
le long de la route, le hameau du Temple adopte une forme plus<br />
ramassé. La chapelle Saint Nicaise est représentée à la sortie sud-est<br />
du Temple. L’église de Vaux est située le long du chemin de<br />
Menucourt. Quelques hameaux sont implantés sur le coteau au lieudit<br />
Frevache et Veaux-Gaillard.<br />
Bâtiments, cours, jardins et parc s’étendent sur environ 7% du territoire<br />
communal (142 arpents 91 perches). Enfin deux fours à chaux et<br />
plusieurs carrières sont repérés.<br />
La structure agricole 4 Près de 25% du territoire est constitué de<br />
terres labourables, couleur “terre pâle”,<br />
notamment sur les coteaux au dessus de la Grande route. Une petite<br />
partie de la grande île est labourée, le reste est en pré.<br />
Les vignes et terres à vigne, en jaune, aujourd’hui disparues, représentent<br />
environ 9% du territoire. Elles s’étendent sur les coteaux au-dessus de<br />
Vaux et du hameau du Temple le long des routes qui empruntent les<br />
vallons, et le long de la grande route à l’est et à l’ouest.<br />
Les bois et taillis en vert foncé s’étendent en haut des pentes. Ils représentent<br />
environ 18% du territoire communal. Le bois de Vaux est parcouru<br />
par le tracé de longues allées rectilignes, de carrefours en étoile,<br />
et de tout un ensemble d’axes générateurs réguliers. Des poteaux sont<br />
dessinés au carrefours. Friches et authil, “en vert triste”, représentent<br />
environ 23% du territoire communal. Une partie de la montagne de<br />
l’Authie, parcourue d’allées est en friche à cette époque.<br />
Les prés, sont dessinés “en vert tendre”. Situés en bordure de Seine, ils<br />
représentent environ 5% du territoire communal. Auxquels s’ajoutent<br />
les prés communaux “vert tendre, souligné d’un liseré rouge”, près de la<br />
Seine sur environ 1% du territoire.<br />
Des vergers bordent la grande route au sud, avec quelques parcelles<br />
au nord du hameau du Temple. Plusieurs haies sont dessinées sur les<br />
terrains entre la Seine et la grande route, ou aux abords du village.<br />
La structure viaire 5<br />
En bas du coteau, la grande route est entièrement<br />
plantée d’arbres d’alignement entre<br />
les espaces urbanisés. Deux voies empruntent les vallons pour gravir<br />
la pente.
Bâti lié<br />
à l’exploitation<br />
du sous-sol<br />
Friches de l’Authie<br />
Le plan d’intendance<br />
23<br />
Bois de “Veaux”<br />
Frevache<br />
et Veaux Gaillard<br />
Vignes<br />
et terres à vignes<br />
Terres labourables<br />
Village de “Veaux”<br />
autour de l’église et de<br />
la grande route<br />
La permanence de l’histoire<br />
Hameau du Temple<br />
Chapelle<br />
Saint-Nicaise<br />
Prés<br />
Communaux<br />
Carrière
La permanence des traces anciennes<br />
Un morcellement en fiefs<br />
24<br />
Le morcellement en plusieurs fiefs se traduit par la présence<br />
de châteaux et une organisation urbaine encore centrée sur<br />
ce découpage., où l’on repère encore le centre du village, les<br />
fiefs de la rive, Vaux-Gaillard, Fort vache, le Temple<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
L’église Saint-Pierre-aux Liens<br />
(vue de la rue du château)<br />
Implantée en contrebas du château sur un<br />
léger promontoire qui domine la vallée de<br />
Seine, le bâtiment fut édifié dans la première<br />
moitié du XII e et au XIV e siècle ; la nef a été<br />
reconstruite au XVI e siècle.<br />
A la fin du XIX e , la construction de la voie ferrée<br />
Argenteuil-Mantes, isole l’église du reste<br />
du village. A l’occasion des travaux, des<br />
fouilles entreprises sur l’ancien cimetière<br />
paroissial (XII e –XVI e siècle) au pied de l’église<br />
permettent la découverte d’objets, et de plusieurs<br />
sarcophages en pierre et plâtre décorés.<br />
Une église et un château surplombant le village et la vallée de Seine<br />
(château de Vaux : vue depuis l’entrée est, détail du mur de clôture, église et château vus de la rive gauche)<br />
La monographie de l’instituteur de Vaux décrit ainsi ce château :<br />
“Le chastel féodal de Vaux était bâti en regard de la Seine, un peu au-dessus de l’emplacement du château<br />
actuel. Une grosse tour en ruines est le dernier débris de la vieille forteresse. Au-devant était planté le poteau<br />
seigneurial dont les vieillards du pays se souviennent encore. Sur la crête du coteau voisin, se dressait le gibet<br />
qui a laissé son nom au terroir et où le squelette d’un supplicié a été retrouvé il y a peu d’année portant encore<br />
au cou le collier avec un tronçon de la chaîne qui l’attachait aux fourches patibulaires. Sur la hauteur, vers<br />
l’hautil était le moulin banal pour tous les manants et habitants de la Seigneurie. L’église était construite sur<br />
une plate-forme au pied du château”. Selon la description des inventaires archéologiques, le château actuel<br />
a conservé 5 tours rondes du XV e siècle (voir plus anciennes XIII e ?) mais a subit de nombreuses transformations<br />
au XIX e . Un pont-levis présent sur la façade ouest laisse supposer la présence de douves disparues. Les fondations<br />
de deux autres tours sont visibles à l’est de l’édifice actuel.
Le développement des carrières dès le moyen-âge<br />
Les traces anciennes<br />
25<br />
La permanence de l’histoire<br />
Vaux-Gaillard (plan d’intendance 1782 et cadastre 1820)<br />
Le château de Vaux-Gaillard, de plan carré est représenté<br />
sur le plan d’intendance (1782). Ce “château<br />
avec des tours” est transformé en ferme et démembré<br />
au début du XIX e siècle. “Vaux Gaillard est attesté<br />
comme fief en 1331 et de nouveau dans l’aveu de<br />
dénombrement de la terre de Vaux au seigneur de la<br />
Roche-Guyon en 1489. Le fief de Vaux-Gaillard meut en<br />
plein-fief du comte de la Roche-Guyon et contient<br />
notamment en 1682, une île de 9 à 10 arpents et une<br />
carrière de gypse” (source inventaire archéologique).<br />
Il ne resterait rien du château situé au croisement de la<br />
d17 et de la rue du temple prolongée, mais l’ensemble<br />
du site est bouleversé par les carrières.<br />
des noyaux urbains autour des anciennes exploitations de plâtre<br />
(ancienne plâtrière de Port-Maron le long de la d 190, à droite en 1896)<br />
L’exploitation des carrières de gypse comprenait la carrière en hauteur dans la pente, si possible<br />
dans son prolongement une plâtrière souvent située le long de la d 190 (où le matériau extrait était<br />
transformé en plâtre), et dans l’axe un port, sur la Seine où le plâtre mis en sacs était expédié. Cette<br />
organisation transversale par rapport à la vallée se lit encore dans le paysage :<br />
- par la présence autour des anciennes plâtrières de noyaux urbains plus denses alignés le long de<br />
la d 190 (Port-Maron, la Mécanique, Saint-Nicaise) alors que le tissu urbain alentour est plus lâche<br />
(pavillons isolés).<br />
- par les rares accès à la Seine qui menaient aux ports (Port-Maron sur lequel a été construit le lotissement<br />
du domaine de Rive-Seine en 1988, l’ancien port du Temple investi par le club de voile...)<br />
et les accès aux coteaux qui desservaient les carrières et qui ont nécessité des passages sous la voie<br />
ferrée (chemin de la mécanique, etc)<br />
- enfin, par la présence des boisements sur les coteaux à l’emplacement des anciennes carrières<br />
abandonnées
Vaux-sur-Seine au xix e siècle<br />
Les minutes de la carte de France 1820 1<br />
26<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Illustrations : Minutes de la carte de<br />
France au 1/10 000 , travaux d’élèves,<br />
Feuilles 25 et 17, 1820, IGN<br />
1- Décidée par Napoléon en 1808, la nouvelle<br />
carte de France est réellement mise en<br />
oeuvre sous la Restauration, lors du rétablissement<br />
de la paix. Le corps des ingénieurs<br />
militaires commence la triangulation<br />
complète de la France en 1817. Les levés<br />
sur le terrain débutent en Région<br />
Parisienne en 1818, à l’échelle du 1/10 000<br />
et se poursuivent jusqu’en 1828. Les<br />
méthodes de levés obéissent aux règles<br />
enseignées à l’école d’état-major et à<br />
l’école d’application des ingénieurs géographes.<br />
Les levés sont fondés sur le canevas<br />
trigonométrique de la France, complétés<br />
par les documents cartographiques<br />
existants : les plans de Paris et de sa banlieue,<br />
les cartes des forêts, puis, à partir de<br />
1818, les premières feuilles du cadastre<br />
fournies par l’administration.<br />
2, 3- Berthaut, La carte de France 1750-<br />
1898, SGA 1899, t. II, p. 43 à 47<br />
Ces cartes sont le résultat des travaux des ingénieurs géographes qui<br />
seront effectués en préliminaire à la carte d’état major. L’ingénieur<br />
géographe doit vérifier les documents fournis par une reconnaissance<br />
sur le terrain, “il rectifiera les embranchements de chemins qui auraient<br />
été négligés (...) il y ajoutera les haies, fossés et les arbres plantés le long des routes<br />
et oubliés (...). il faudra vérifier dans les villes et villages de quelle manière aura<br />
été détaillé l’intérieur des maisons, ainsi que les cours et jardins qui s’y trouvent<br />
enfermés. 2 ” Les maires des communes doivent permettre aux officiers<br />
“la libre entrée des clochers, tours, bâtiments et propriétés publiques”<br />
nécessaire aux levés 3 . Pour le dessin de détail, en l’absence de<br />
réduction du cadastre, les mesures de distance sont généralement<br />
prises au pas.<br />
Les prescriptions de la commission de 1802 sont appliquées : relief<br />
en hachures ; emploi de teintes conventionnelles renseignant sur<br />
l’occupation du territoire : bâti en rouge carmin, eau en bleu léger,<br />
prairie en vert d’herbe, bois en jaune jonquille (vert pâle), terres<br />
labourées en blanc, vignes en brun violet , jardins par un carroyage<br />
en deux teintes et parc par un graphisme vert, les vergers en gris, les<br />
noms des communes et des lieux-dits, des bois, des principales<br />
routes et chemins, les alignements d’arbres, les carrières...<br />
Le territoire de Vaux se trouvant sur deux feuilles différentes, deux<br />
graphismes coexistent.<br />
L’intérêt de cette carte est de permettre une lecture plus immédiate<br />
du paysage de Vaux dans le premier quart du xix e siècle que le<br />
cadastre napoléonien. Les pentes des coteaux de Seine sont soulignées<br />
par la densité des hachures rehaussée d’un lavis d’encre de<br />
Chine. Le relief est ici parfaitement lisible, mais rend difficile la lecture<br />
de l’ensemble de la carte. On perçoit les deux ravines entaillant<br />
la montagne de l’Hautil, celle du Temple et celle montant à Fort<br />
Vache.<br />
La structure agricole Les terres de cultures (en blanc) sont<br />
majoritaires. Elles sont présentes au<br />
sommet de l’Hautil (le long de l’actuelle D 922) et sur les pentes.<br />
Les boisements en jaune jonquille ne sont pas immédiatement lisibles.<br />
ils sont plus réduits qu’aujourd’hui et sont présents sur les pentes<br />
au dessus de Fortvache et à l’est de la ravine du Temple.<br />
Les vignes sont morcelées en petites parcelles sur les pentes.<br />
Dessinées en brun violet, elles se distinguent à peine des autres cultures.<br />
On les repère à la taille réduite des parcelles et en comparant<br />
avec le plan d’intendance.<br />
Des vergers en gris sont repérables le long de la grande route et en<br />
contrebas du hameau de Fortvache.<br />
La structure bâtie On retrouve la répartition entre un village<br />
rue dominé par le château et plusieurs<br />
hameaux (Fortvache et le Temple), tandis que subsistent les<br />
bâtiments de Vaux-Gaillard et la Rive. De nombreuses routes sont<br />
plantées d’alignements d’arbres.
Minutes de la carte de France<br />
Terres cultivées<br />
Hameau de Fort de<br />
vache et lieu-dit de la<br />
manufacture<br />
Vaux Gaillard et<br />
les “trous de la ferme”<br />
Vignes<br />
Parc du château<br />
Vergers<br />
Parc du pavillon<br />
d’Artois<br />
27<br />
La permanence de l’histoire<br />
Hameau du Temple<br />
Ports liés aux carrières
Vaux-sur-Seine au xix e siècle<br />
Le cadastre dit napoléonien (1821) 1<br />
28<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
A droite : Cadastre napoléonien de Vaux,<br />
1821, 14 Feuilles assemblées Ech de départ<br />
1/1250 (Archives dép. 3P 2 / 298 / 01 à 14)<br />
1-Devant l’inadaptation du cadastre par<br />
masse de culture (Vaux sera cadastré en<br />
1805), Napoléon décide d’entreprendre un<br />
cadastre parcellaire obligatoire. Par la loi<br />
du 15 septembre 1807, il fait imposer l’arpentage<br />
et l’évaluation des parcelles de<br />
l’ensemble des communes de France. Le<br />
détail du projet est codifié en 1811 dans le<br />
Recuiel méthodique des lois, décrets, règlements,<br />
instructions et décisions sur le<br />
cadastre de la France. Ce cadastre commencé<br />
sous le 1 er Empire ne sera achevé<br />
que sous la 2 ème République en 1850. Le<br />
défaut majeur de cet ancien cadastre était<br />
son immuabilité : les plans n'étaient pas<br />
“conservés”. Seules les matrices étaient<br />
annotées chaque année, en fonction des<br />
mutations survenues. Cette lacune peu flagrante<br />
à l’origine s’est révélée fondamentale<br />
avec les bouleversements routiers et<br />
ferroviaires de la révolution industrielle.<br />
Dès 1850, l’ancien cadastre montrait ses<br />
limites. Il restera néanmoins en service<br />
dans la plus grande partie de la France<br />
jusqu’en 1930.<br />
Le cadastre napoléonien de Vaux-sur-Seine est dressé en 1821.<br />
C’est un cadastre parcellaire dessiné en noir et blanc et couleurs.<br />
Plus précis que les plans d’intendance, ce cadastre montre le bâti<br />
avec ses cours lavé en rose clair, l’église en rouge foncé, l’eau en bleu<br />
(notamment les mares). il permet une lecture moins immédiate du<br />
paysage que l’atlas de Bertier de Sauvigny mais offre d’autres informations,<br />
notamment l’ensemble du parcellaire. Le but de ce plan est<br />
fiscal. Un numéro indique le numéro des parcelles et renvoie aux<br />
matrices cadastrales pour connaître leur propriétaire, leur contenance<br />
et leur nature. Les matrices offrent un récapitulatif par<br />
nature de cultures sur l’ensemble de la commune qui donne une<br />
idée du paysage communal dans le premier quart du xix e siècle<br />
Les nombreux lieux-dits 3 évoquent le relief (les hautsmonts, la côte des<br />
feuillets, le trou Perette, la cote du Gard, les belles vues, les basses fosses, la petite<br />
et la grande île, la cote du Hulin... ), l’eau (la noue des Beigneux, le ru Gallet,<br />
la rive... ), les espaces agricoles ou naturels (le jonquet, les aulnes, la coudraye,<br />
les plantes, les bois arrachés, les enclos, le clos du temple, clos Noel, Pré de<br />
Beigneux, Pré Saint-Martin, le haut pré, prés Saint Nicaise, le grand commun,<br />
communs de la rive...) des activités ou bâtiments repères (le moulin à vent,<br />
la manufacture, les plâtrières, les petites plâtrières, les fours à chaux, les petites carrières,<br />
les carrières, le gibet Bourgogne, la croix des jardins...).<br />
La structure bâtie L’ensemble du territoire communal, en<br />
dehors des chemins, carrefours, ruisseaux<br />
et rivières s’étend sur un peu plus de 667 ha. avec environ 5<br />
ha de propriétés bâties et 15 ha de jardins. En 1821, Vaux compte<br />
250 maisons. La structure féodale reste lisible avec le centre du village<br />
autour de l’église et du château, les hameaux répartis dans les<br />
anciens fiefs (hameau du temple, hameau de Fort de Vache, la<br />
ferme de Vaux-Gaillard, la Rive). Le long de la grande route de Paris<br />
à Rouen, le bâti reste localisé principalement au nord, hors zone<br />
inondable. Le cimetière communal ceinture l’église. Les matrices<br />
répertorie un pressoir ainsi que cinq plâtrières. Le cadastre permet<br />
de repérer également de nombreuses mares ou fontaines.<br />
La structure agricole Le territoire communal est divisé en<br />
6 803 parcelles, étroites et allongées,<br />
orientées perpendiculairement à la pente.<br />
Les terres labourables sont majoritaires et s’étendent sur 47 % du<br />
territoire communal (317 ha 20 ares). Les bois viennent ensuite sur<br />
28 % du territoire (187 ha 13 ares 40 ca), puis viennent les vignes sur<br />
près de 7 % (44 ha 78 ares 60 ca ), suivies des prés sur 6,5 % (43 ha<br />
03 ares 65 ca ) et des pâtures (24 ares 30 ca). Puis, les terres plantées<br />
sur 3 % du territoire (20 ha 88 ares 20 ca).<br />
Les friches et murgers (tas de pierres utilisées pour marquer les<br />
limites) sont présents sur près de 4 % du territoire (24 ha 90 ares 15<br />
ca). On note la présence d’une oseraie (35 ares 45 ca).<br />
La structure viaire Sur le plan sont tracés les routes et chemins<br />
qui parcourent la commune avec<br />
leurs noms qui indiquent soit des liaisons avec les communes voisines,<br />
soit des lieux repères.
Le hameau<br />
de Beauregard<br />
Le cadastre napoléonien<br />
29<br />
Les restes<br />
de Vaux- Gaillard<br />
L’église, le château<br />
et le coeur du village<br />
Deux îles, et deux îlots<br />
La permanence de l’histoire<br />
Le hameau du Temple
Partie sud-ouest :<br />
le village<br />
30<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
L’église, le château<br />
et son parc dominant<br />
le village<br />
Un village rue étiré le<br />
long de la route du côté<br />
nord, de l’ouest de la<br />
rue du château à l’est de<br />
la rue du pré coquet<br />
De rares maisons le long<br />
de la route côté Seine et<br />
des parcs utilisant l’eau<br />
(pavillon d’Artois,et<br />
parc à l’angle de l’actuelle<br />
rue Daniel Portrel<br />
et de Gaulle)<br />
Une petite île<br />
Un îlot<br />
Une grande île<br />
avec une ferme
Partie sud-est<br />
le temple<br />
Le hameau du temple<br />
groupé le long du ru au<br />
nord de la route<br />
Le cadastre napoléonien<br />
31<br />
Des aménagements<br />
liés à l’eau<br />
Lavoir Saint-Nicaise<br />
Carrière dite maintenant<br />
“de la mécanique”<br />
La permanence de l’histoire<br />
Montée vers la carrière<br />
Plâtrière<br />
de Port-Maron<br />
Ports liés aux carrières
Les communaux<br />
Des prés en bord de Seine<br />
32<br />
Sente de la rive Square du capitaine Potrel Boulevard Loiseleur et chemin des clos Pré communal<br />
Communs Communs Communs Communs<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Des communaux en bords de Seine (extrait du plan d’intendance)<br />
Visibles sur le plan d’intendance de 1782, les communaux sont situés en bord de Seine. Ce sont des prés<br />
représentés d’un vert cerné d’un liseré rouge. Certains sont encore visibles aujourd’hui. “ Dès 1581, un<br />
jugement, jamais remis en cause, reconnaissait aux habitants de la paroisse la propriété de ces terres à<br />
l’encontre du duc d’Alençon, frère du Roi, seigneur apanagiste du comté de Meulan, dont un procureur<br />
prétendait qu’elles faisaient partie du domaine 1 ”.<br />
“En 1784, les atterrissements gagnés sur la Seine par les alluvions du fleuve et de la ravine du temple,<br />
non mentionnés sur les titres, appartiennent de droit au seigneur de Vaux : c’est par libéralité, qu’il en<br />
abandonne la propriété à la commune. (...) En 1795, les biens communaux donnés par Hocquard en 1784<br />
sont répartis par tirage aux sort entre tous les habitants ; les prairies inondables situés entre Port-Maron<br />
et Thun en bordure de Seine sont divisés en 902 lots d’égale valeur, mais de superficie différente en fonction<br />
de la nature du terrain et de leur éloignement du village. 2 ”<br />
1- Cf F. Denais, De la révolution à la terreur à Vaux, 2- Cf J-F Prost, Une île entre la Seine et Vaux
Des taillis de châtaigniers pour de multiples usages<br />
en remplacement de la chênaie sessiliflore<br />
Les bois de Vaux sur la carte des chasses<br />
allées régulières et carrefours en étoile<br />
Les bois de Vaux<br />
Des châtaigners, des allées régulières et des carrières<br />
33<br />
La permanence de l’histoire<br />
Bois et communaux<br />
Une alternance de paysage défriché et reconquis par la forêt (carte des chasses du Roi, 1764)<br />
Depuis les premiers défrichements au néolithique, les grandes étapes de recul de la forêt ont coïncidé<br />
avec les périodes de prospérité économique et de progrès des cultures, ponctuées par des<br />
périodes d’alternances lors des invasions ou des guerres. A la fin du xVII e siècle, un long litige sur<br />
l’appartenance des bois de l’Hautil oppose le seigneur de Vaux et les habitants des communes<br />
voisines qui justifient leur droit d’usage par le paiement de redevances aux représentants du pouvoir<br />
royal. En 1830, une solution amiable est trouvée au litige sur les bois de l’Hautil permettant<br />
d’acquérir à des conditions avantageuses la propriété des parcelles défrichées à partir de l’Edit<br />
royal de 1766 (à Vaux, 200 soumissionnaires). Devant le peu de profit, les nouveaux propriétaires<br />
revendront leurs terres ingrates aux carriers. Tandis que le sous-sol sera bouleversé, les boisements<br />
vont peu à peu reconquérir les terres défrichées.
De l’arrivée du chemin de fer à aujourd’hui<br />
Les transformations du paysage<br />
34<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : Carte de France dite d’Etat<br />
major 1/80 000 N°48, révision 1852<br />
1- Source statistiques agricoles, archives<br />
départementales des Yvelines<br />
2- “26 ha de vignes en pleine production,<br />
20 000 pieds par ha, plantés tous les 0,70 m<br />
avec un rendement moyen de 5 hectolitres à<br />
l’hectare”<br />
Au moyen-âge, pinot et chardonnay sont<br />
plutôt employés, puis gamay et gouay,<br />
avant l’emploi du cépage Baco créé en<br />
1898 par François Baco et résistant au<br />
phylloxéra (Source M. Boulan).<br />
3 Cf statistiques agricoles :<br />
En 1872 les statistiques enregistrent :<br />
“ arbres à noyaux et amandes pour 40 000<br />
francs, arbres à pépins pour 10 000<br />
francs”. En 1892 “ 4000 pommiers et poiriers<br />
en production (10 ha), 7000 pêchers<br />
et abricotiers en production (35 ha), 3000<br />
pruniers en production (15 ha), 1000 cerisiers<br />
en production (5 ha)”.<br />
1892 : l’arrivée du chemin de fer En 1837, une ligne<br />
courte, la liaison Paris-<br />
Saint-Germain-en-Laye est inaugurée. Elle devient un but d’excursion<br />
pour les Parisiens. En 1843, est ouverte la ligne Paris-Rouen<br />
sur la rive gauche de la Seine, prolongée quatre ans plus tard vers le<br />
Havre. A partir de la gare dite de Triel (Vernouillet-Verneuil) à une<br />
heure de Paris, une correspondance par omnibus à cheval est assurée<br />
pour Vaux. Après la guerre de 1870, la liaison directe réclamée<br />
par les communes de la rive droite de la Seine est finalement repris<br />
par la Compagnie de l’Ouest. Le 5 juin 1892 est enfin inaugurée la<br />
ligne Argenteuil-Mantes. Sa construction à flanc de coteau fut<br />
longue et délicate et morcelle le territoire de Vaux. Les accès aux<br />
coteaux depuis la vallée de Seine se font désormais par deux franchissements<br />
de la voie ferrée et une passerelle piétonne, ainsi que<br />
plusieurs passages sous la voie ferrée créés pour prolonger les rues<br />
et chemins et existants.<br />
La progression des boisements 1<br />
La “villégiature”<br />
La disparition de la vigne Les surfaces en vignes vont décliner<br />
vers la fin du xix e siècle : d’un<br />
au début du xix e siècle 1<br />
peu plus de 44 ha en 1820 (cadastre<br />
napoléonien), les vignobles augmentent à 50 ha en 1872, puis les<br />
surfaces diminueront : 32 ha en 1882, 26 ha en 1892 2 , 28 ha en<br />
1900, 20 ha en 1907 et 3 en 1909 avant de définitivement disparaître<br />
à la veille de la première guerre mondiale concurrencé par les<br />
L’extension du bâti dans les pentes<br />
vins amenés par chemin de fer d’autres régions.<br />
L’extension des vergers 3 Sur le plan à droite,<br />
quelques vignes subsistent<br />
(rectangles) sur les coteaux, tandis que les vergers s’étendent.<br />
Les vergers ne cessent de s’étendre au xix e et dans la première moitié<br />
du xx e siècle, sur les pentes, remplaçant le vignoble. Vers 1925,<br />
alors que les abricotiers de Triel sont arrachés, Vaux conservent les<br />
siens jusqu’en 1936 et devient un des plus gros producteur d’abricots<br />
dans les années 1930. La liqueur “Noyau de Poissy” était fabriquée<br />
avec des noyaux d’abricots de Vaux. Des pommes et poires à<br />
couteaux ou à cidre sont également produits. Les fruits étaient<br />
transportés par route ou chemin de fer jusqu’aux halles de Paris.<br />
Les bois ne cessent de<br />
s’étendre sur les hauteurs :<br />
de 187 ha en 1821, à 204 ha en 1837, 255 ha en 1882 et 1892 (avec<br />
55 ha de taillis simple et 200 ha de taillis sous futaie), 260 ha de bois et<br />
forêts et 107 ha de terres incultes en 1917 et 1923.<br />
A la fin du xix e siècle, à<br />
l’arrivée de la voie ferrée le<br />
village reste allongé le long de la grande route en contrebas du château.<br />
La coupure avec le hameau du Temple tend à se combler. Le cimetière<br />
a été transféré hors les murs. Des pionniers font construire les premières<br />
villas le long de la nationale ou au-dessus de la voie de chemin<br />
de fer, le long du boulevard Angibout<br />
Entre les deux guerres,<br />
l’urbanisation va se développer<br />
sur les coteaux, à l’écart du noyau ancien, au dessus de la voie<br />
de chemin de fer.
Hameau de Fortvache<br />
Maison de garde et carrières de<br />
Vaux-gaillard<br />
Les transformations du paysage<br />
Vignes et vergers<br />
35<br />
Cimetière déplacé<br />
La gare et les premières extensions<br />
des villas le long du Bd<br />
Angibout<br />
Un bâti qui progresse le long de<br />
la grande route entre le Temple et<br />
le centre de Vaux<br />
Des entrées de carrières dans les<br />
pentes de l’Hautie<br />
La permanence de l’histoire<br />
Des noyaux urbains<br />
autour des plâtrières<br />
Plan directeur<br />
de la région de Paris,<br />
Echelle 1/10 000,<br />
Feuille Pontoise XII 13 6b,<br />
levé en 1877-1897 (IGN)
36<br />
Le paysage au début du xx e siècle<br />
L’extension des vergers sur les pentes Statistiques agricoles de Vaux (source archives départementales 13M) :<br />
1904 1911 1917 1928 1935 1939<br />
Pommes et poires 600 Qtx 200 Qtx 280 Qtx 35 Qtx 40 Qtx 50 Qtx<br />
Prunes 500 500 200 50 80 85<br />
Abricots 120 100 40 5 180 /<br />
Cerises 120 25 20 15 40 15<br />
Des noix, des pêches, des amandes, cassis et groseilles sont aussi cultivés (1917 : 20 qtx de noix, 5 qtx d’amandes, 30 qtx de cassis et groseilles)<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les vergers dans les pentes<br />
(A gauche et à droite, peinture et pastel de Raymond Thibésart, au centre<br />
peinture d’Emile Boggio- Photos M. Boulan)<br />
Le peintre Emile Boggio s’installera à Vaux-sur-Seine en 1902. Son élève<br />
Raymond Thibésart se fera construire une maison à Vaux-sur-Seine en<br />
1903. Tous deux peindront les paysages de Vaux au début du XX e siècle.<br />
Vergers en ha 1882 1892 1923<br />
Pommes et poiriers 5 ha 10 ha 150 ha<br />
Pêchers et abricotiers 50 35<br />
abricotiers 15<br />
amandiers 5<br />
Pruniers et cerisiers 13<br />
pruniers 15 1000<br />
cerisiers 5 40<br />
En 1923, les pêchers ont disparu des statistiques. A la veille de la seconde<br />
guerre mondiale, abricots et amandes ont également disparu. La culture<br />
fruitière a perduré jusque dans les années 1950 avant d’être concurrencée<br />
par les fruits plus précoces de la vallée du Rhône.
Statistiques agricoles de Vaux (surfaces en ha- source archives départementales 13M) :<br />
1837 1872 1882 1892 1900 1917 1939<br />
Froment 51 82 45 65 65 (et épeautre) /<br />
Avoine 33 70 51 60 58 35 15<br />
autres céréales 59 11 19 14 9 30 ha blé 12 ha blé<br />
Légumes frais 15 ha légumes secs<br />
(pois en verts...) 18 20 20 / 5 ha maraîchage 2 ha maraîchage<br />
Pommes de terre 10 12 14 50 49 20 15<br />
La permanence de l’histoire<br />
37Le paysage au début du XXe<br />
Les moissons et récolte de légumes frais (Peintures de Raymond Thibésart- Photos M. Boulan)<br />
Avant 1900, les céréales (avoine, froment, seigle, orge...) et les légumes frais (pois hâtifs...) sont cultivés<br />
en grande quantité. Le blé n’apparaît qu’après la première guerre mondiale. Ces champs cultivés<br />
dans les pentes sont ouverts vers la vallée de Seine. De nombreux paysans et ouvriers agricoles sont actifs<br />
sur les terres agricoles.
38<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Le paysage au milieu du xx e siècle<br />
L’extension des vergers sur les pentes,<br />
la progression des zones bâties<br />
Plan directeur de la région de Paris,<br />
Echelle 1/10 000, Feuille Pontoise XII 13 6b et 7c,<br />
levé en 1934, révisé en 1947 (IGN)
39<br />
La permanence de l’histoire<br />
Les transformations du paysage<br />
Le paysage aujourd’hui<br />
La disparition des vergers<br />
La progression des boisements et du bâti<br />
scan25 copyright © iGN Paris-1999<br />
Carte de France au 1/20 000, 1961<br />
Feuille Pontoise XXII-13 7-8<br />
A gauche : Plan directeur de la région de Paris,<br />
Echelle 1/10 000, Feuille Pontoise XII 13 6b et 7c, levé en 1934, révisé en 1947(IGN)
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Vaux-sur-Seine vu de Triel
Le socle géologique<br />
Craie à silex, argile, sables, roches calcaires, gypse, grès et meulières<br />
42<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
La commune de Vaux-sur-Seine est située sur le flanc sud de la butte<br />
de l’Hautil, dans le bassin parisien. Au cours du temps, ce dernier a été<br />
submergé successivement par plusieurs mers qui ont chacune déposé<br />
des sédiments. La butte témoin du massif de l’Hautil est ainsi composée<br />
de plusieurs couches de roches qui seront exploitées pour la<br />
construction.<br />
Des dépôts d'argile, sable et calcaire<br />
dès le début de l’Eocène (ère tertiaire)<br />
Les mers ont déposé à Vaux,<br />
des sables et de l’argile au-dessus<br />
du socle de craie formé à<br />
l’époque secondaire. Ces sables de Cuise de 8 à 25 m d’épaisseur sont,<br />
selon le brgM, fins, glauconifères et micacés et riches en galets de silex noirs.<br />
Après une brève période d’émersion, la mer au Lutétien (entre -46 et -<br />
40 millions d’années) a déposé des bancs assez réduits de calcaire grossier<br />
riche en Nummulites, puis une alternance de lits plus ou moins<br />
épais de calcaires à Cérithes (dont le calcaire grossier « Banc Royal »<br />
pierre dure, exploitée comme pierre de taille) et de marnes. Vers la partie<br />
supérieure dominent des marnes grossières, blanches, avec caillasse.<br />
Ces dépôts du Lutétien atteignent 30 m d’épaisseur.<br />
La période suivante au bartonien (-40 et -37 millions d’années) laisse<br />
un peu plus de 16 m de sables qui contiennent des bancs de grès très<br />
durs, de calcaires dont le calcaire de Saint-Ouen et une couche de sables<br />
calcaro-marneux dits de Mortefontaine.<br />
Un dépôt de gypse à la fin de l’Eocène<br />
(ère tertiaire)<br />
Après une nouvelle<br />
immersion, la mer se retire<br />
tandis que ce forme une<br />
grande lagune qui occupe une large partie de l’Île de France ( à la fin de<br />
l’Eocène, au Ludien, entre -37 et -33 millions d’années). Le climat plus<br />
sec permet à l’eau de s’évaporer, tandis que se forme une couche de<br />
gypse saccharoïde et massif, qui sera exploitée dans le massif de l’Hautil<br />
par des carrières souterraines. Ce gypse, pierre à plâtre, d’une épaisseur<br />
de 8 à 10 m sera très recherché dès l’antiquité. S’y ajoute une couche<br />
de marnes infra-gypseuse de 10 m environ, composée d’une alternance<br />
de lits calcaires, d’argiles et de gypse cristallisé (pieds d’alouettes) A la<br />
fin de l’Eocène, un étage de marnes d’environ 7 m vient recouvrir le<br />
gypse.<br />
Un dépôt de sable, grès et meulières Le début de l’Oligocène<br />
à l’Oligocène et au Miocène (ère tertiaire) est marqué par un dépôt<br />
de 13 à 23 m de marnes<br />
vertes, glaise et calcaire à Milioles (Sannoisien). Le dernier apport marin<br />
au Stampien (ou Rupélien) laisse une couche de 40 à 57 m de sables de<br />
Fontainebleau, grésifiés dans leur partie supérieure (grès de<br />
Fontainebleau). L’émersion définitive (vers -30 à -28 millions d’années)<br />
est marquée par un dépôt de marnes et de calcaires lacustres<br />
(Aquitanien) d’environ 4 mètres. Sous l’influence de facteurs d’origine<br />
climatique ceux-ci se transformeront en meulière. Ces meulières qui<br />
couronnent la butte de l’Hautil ont été exploitées de manière artisanale.<br />
Une évolution du relief<br />
au Quaternaire<br />
Le Quaternaire a structuré<br />
le réseau hydrographique<br />
et modelé les vallées. Aux<br />
périodes glaciaires, la Seine<br />
a acquis une pente plus forte et a charrié blocs et cailloux, accélérant<br />
l’érosion.Les périodes froides ont élargi le lit des cours d'eau, avant de<br />
les recouvrir de cailloutis et de loess (mélange d’argile, de calcaire et de<br />
sables), selon les grands axes tectoniques de la région. Ce n’est qu’au<br />
sommet de l’Hautil que l’on retrouve un petit secteur de loess transporté<br />
par les vents (limon des plateaux).
43<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Le socle géologique
Un coteau en bord de Seine<br />
La courbe du fleuve et la butte de l’Hautil<br />
44<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un relief modelé par la Seine A l’aube du Quaternaire, il y a<br />
deux millions d’années, la Seine<br />
divaguait dans une plaine dominant à peine la mer. Elle a façonné peu<br />
à peu de vastes méandres dans une vallée à faible pente. Sous l’effet de<br />
l’édification du massif alpin, la région parisienne s’est brutalement soulevée,<br />
tandis que le fleuve s’enfonçait dans le plateau, érodant les reliefs.<br />
Une butte témoin<br />
surplombant le fleuve<br />
Une butte témoin tabulaire,<br />
la butte de l’Hautil, subsiste<br />
au dessus du fleuve. Elle a été<br />
modelée par l’érosion provoquée par le fleuve, et par deux rivières<br />
(l’Oise au nord et à l’est, et l’Aubette à l’ouest). Longue d’environ 10<br />
km et large de près d’1 km, cette butte surplombe la Seine. Elle atteint<br />
186 m sur la commune de Vaux, en haut de la forêt domaniale de<br />
l’Hautil. Comme l’ensemble des buttes-témoins de la période<br />
Oligocène de la région parisienne, elle est orientée nord-ouest, sud-est,<br />
parallèlement aux grands axes tectoniques.<br />
Une butte entamée par des reliefs<br />
créés par l’eau<br />
La butte de l’Hautil présente<br />
un sommet tabulaire. Elle est<br />
entamée par des reliefs créés<br />
par le chemin de l’eau. De petits vallons perchés sur le flanc sud de la<br />
butte rejoignent la ravine du Temple qui entame profondément le relief à<br />
l’est. A l’ouest deux vallons encadrent l’ancien hameau de Fortvache.<br />
Ces thalwegs ont été utilisés par le réseau routier pour rejoindre le sommet<br />
de l’Hautil.<br />
Des nappes d’eau “suspendues” sont présentes dans le massif. Elles<br />
sont liées aux alternances sableuses (perméable) et argileuses (imperméables)<br />
des périodes tertiaires : à la base des sables de Fontainebleau<br />
sur les argiles vertes du Sannoisien, à la base des sables de Cuise sur les<br />
argiles plastiques du Sparnacien. De nombreux ruisseaux et des sources<br />
sont ainsi présents sur le territoire communal. Les sources soulignent<br />
généralement le contact sable sur argiles.<br />
Un coteau pentu dans une<br />
vallée à versants dissymétriques<br />
Aux périodes glaciaires, la<br />
Seine a acquis une pente<br />
plus forte. Charriant blocs<br />
et cailloux, elle accélère l’érosion. Les parties concaves ont peu à peu<br />
été creusées par le courant plus rapide, tandis que les sédiments se sont<br />
déposés sur la partie convexe où le courant est ralenti. La Seine qui a<br />
aujourd’hui un débit beaucoup plus faible qu’aux périodes glaciaires ne<br />
coule plus au pied du versant pentu, mais elle en est séparée par une<br />
terrasse récente. La rive droite concave et abrupte sur laquelle est situé<br />
Vaux laisse affleurer les roches du substrat qui ont été exploitées, la rive<br />
convexe est douce et alluvionnaire. Les versants de la vallée sont dissymétriques.<br />
Le climat périglaciaire a modelé les versants de la vallée : le<br />
versant exposé au sud ou à l’ouest plus ensoleillé et plus arrosé est soumis<br />
au ravinement au moment du dégel printanier, il est donc plus<br />
abrupt, tandis que le versant opposé est adouci par l’accumulation d’un<br />
limon de solifluxion ou de ruissellement. Sur la rive gauche, convexe,<br />
face à Vaux, gravières et ballastières ont exploité les sédiments déposés<br />
par le fleuve dans la plaine alluviale (base de loisirs du Val de Seine). Des<br />
îles ont été édifiées par l’apport de matériaux plus fins peu à peu fixés<br />
par la végétation. Les trois îles présentes sur les plans anciens ont été<br />
réunies en une seule : “l’île de Vaux”.<br />
Un relief découvrant de vastes horizons Le territoire communal<br />
qui passe de 20 m sur l’île<br />
de Vaux à 186 m au sommet de l’Hautil offre des vues lointaines sur la<br />
courbe de la Seine jusqu’aux coteaux de la rive gauche. Le relief n’est<br />
pas régulier, et offre une pente plus forte au dessus de la voie ferrée.La<br />
toponymie de la carte IgN au 1/25 000 révèle le lieu-dit “les belles vues”<br />
sur la cote des feuillets.
La grande dimension du paysage<br />
Coupe de principe transversale<br />
46<br />
Plaine alluviale rive gauche La Seine L’île de Vaux Le petit bras Zone inondable<br />
et étangs de la base de loisirs<br />
de Seine<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine
D 190 L’église Voie SNCF Coteau habité<br />
47<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Coupe de principe
La grande dimension du paysage<br />
Des points de vues ponctuels vers la vallée de Seine<br />
48<br />
Lotissement de Port-Marron<br />
Coteau de Bures<br />
Base de loisirs du val de Seine<br />
Verneuil-sur-Seine<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
La vallée de Seine vers l’est vue depuis le chemin rural des Hauts-Monts<br />
Le chemin de grande randonnée (Gr1 et 2) qui longe la côte des feuillets au-dessus<br />
de la voie ferrée offre quelques vues vers la vallée de Seine. Si le relief offre de vastes<br />
horizons, le boisement des coteaux ne permet plus que des points de vues ponctuels.
Verneuil-sur-Seine Forêt régionale Aérodrome Les Mureaux La courbure du fleuve et Meulan<br />
Plans d’eau de la base de loisirs Bâti aligné à Vaux Cote d’Evecquemont<br />
le long de la D190<br />
La grande dimension du paysage<br />
49<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
La vallée de Seine vers l’ouest vue depuis le chemin rural des Hauts-Monts<br />
On perçoit le reflet des anciennes sablières de Verneuil au sud, la zone<br />
urbaine qui se détache au-devant des boisements (forêt régionale de<br />
Verneuil-sur-Seine), la courbure de la Seine en direction de Meulan<br />
vers l’ouest, où se repèrent les bâtiments de la zone industrielle le<br />
long de la Seine et l’aérodrome des Mureaux.
Un paysage sans agriculteur<br />
50<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
0 250 500 m<br />
Enjeux :<br />
- préserver les coupures et des<br />
ouvertures sur le paysage et les<br />
grand horizons<br />
- conserver et entretenir<br />
les vergers existant<br />
Sur le cadastre actuel, la richesse des toponymes témoigne des traditions<br />
agricoles. L’abondance des lieux-dits consacrés aux prés“le pré<br />
des bois, le pré des beigneux, le Pré Saint-Martin, le haut pré-est, les<br />
prés St Nicaise, le haut pré-ouest, le pré de la rive”les clos, rue du pressoir,<br />
les enclos, chemin de la cerisaie, les plantes<br />
La disparition ancienne<br />
de la culture de la vigne<br />
L’ introduction de la vigne le<br />
long de la vallée de la Seine,<br />
depuis la Méditerranée,<br />
remonte au Néolithique. Sa culture se propagera ensuite, grâce aux gaulois<br />
et aux romains, puis aux communautés religieuses. Les vignobles<br />
prospèrent sur les coteaux ensoleillés au dessus de la route nationale (cf.<br />
plan d’intendance du xVIII e siècle). Au début du xx e siècle, l’apparition<br />
du phylloxéra, la concurrence des vins d’importation transportés rapidement<br />
par chemin de fer et la qualité inégale des récoltes locales vont<br />
mettre un terme à cette culture. Aujourd’hui, seuls subsistent quelques<br />
noms évocateurs comme la rue du pressoir et quelques ceps retournés à<br />
l’état sauvage. Une vierge aux raisins est conservée dans l’église. Une<br />
grappe de raisin est représentée sur les armoiries de la ville.<br />
Des vergers et prés-vergers enfrichés Les vergers ont peu à peu<br />
remplacé les anciennes terres<br />
à vignes tout au long du xx e siècle. Au pied des hauteurs de l’Hautil,<br />
les coteaux se couvrirent de vergers d’abricotiers et de pêchers rapidement<br />
improductifs, puis de vergers de pruniers, pommiers, poiriers,<br />
cerisiers. Les arbres sont formés en majorité en haute tige.<br />
D’anciennes terres de labours enfrichés Les terres de labours<br />
autrefois majoritaires ont<br />
aujourd’hui disparu faute d’agriculteurs. Ils ne subsistent plus que<br />
quelques champs enfrichés, se reboisant spontanément et progressivement<br />
gagnés par l’urbanisation.<br />
Quelques surfaces en herbe L’abondance de toponymes<br />
relatifs aux prés sur<br />
les cadastres témoignent du rôle important de cette occupation du<br />
sol. Les hommes ont progressivement exploité les forêts alluviales<br />
afin de créer des zones de pâtures le long du fleuve. Les statistiques<br />
agricoles de la première moitié du xx e siècle distinguaient les prés naturels<br />
(nom donné “au sol couvert d’herbe susceptible d’être fauchée et<br />
convertie en foin”), les herbages (“parties en herbes consommée sur<br />
place et en vert par des animaux de l’espèce bovine que cette herbe permet<br />
d’engraisser), les pâturages et pacages (“parties produisant une herbe<br />
qui ne peut avantageusement être convertie en foin et doit être<br />
consommée sur place. Les pacages sont des parties où l’herbe est rare<br />
et courte et ne forme pas un tapis continu et ne peut être utilisée que<br />
sur le mouton ou les bêtes bovines de races très rustiques”). Le Mos<br />
recense 8,6 ha de surface en herbe à caractère agricole en 2003. Ces surfaces<br />
ont diminuées de 0,7 % depuis 1994. Aujourd’hui, les surfaces en<br />
herbe sont rares le long du fleuve. Celles qui subsistent sont situées en<br />
majorité sur les hauteurs autour de Fortvache. Elles sont principalement<br />
utilisées en pâtures à chevaux.<br />
La disparition<br />
des exploitations agricoles<br />
A la fin du xIx e siècle, Vaux<br />
comptait 88 exploitations<br />
agricoles. Après la seconde<br />
guerre mondiale, la commune enregistre une concentration agricole<br />
croissante et une diminution sensible du nombre d’agriculteurs.<br />
Aujourd’hui, il n’y a plus d’agriculteur travaillant sur la commune.
Bois de l’Hautil<br />
(“la grande fondée”et<br />
“bois de fort vache”)<br />
Un paysage sans agriculteur<br />
Terres labourables<br />
en friche<br />
51<br />
Pâtures<br />
Pâtures à chevaux et<br />
parc du château de<br />
Fortvache<br />
Parc du château<br />
Zone de vergers<br />
enfrichés<br />
Forêt domaniale de<br />
l’Hautil<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Coteaux enfrichés<br />
sur les anciennes<br />
terres à vignes<br />
puis à vergers<br />
Zones de fontis effondrements<br />
permanents
Des vergers en voie de disparition<br />
Des vergers enfrichés le long des pentes<br />
52<br />
Une variété d’abricot de Vaux : ‘le Royal’<br />
“ Vaux était un des plus gros producteurs d’abricots aux<br />
environ de 1930. L’expression typique de cette époque était<br />
‘Vaux les abricots’ (...).<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Plusieurs variétés de prunes : prunes de Monsieur,<br />
Dauphine, Madeleine, mirabelle de Metz, reines-claudes,<br />
quetsches étaient expédiées jusqu’en Grande-Bretagne<br />
dans des paniers : les basquettes. On produisait aussi de<br />
l’eau-de-vie et du cidre.<br />
Ces fruits étaient acheminés par chemin de fer ou par route<br />
jusqu’aux halles de Paris. Les cultivateurs-fruitiers allaient<br />
dans la capitale avec des charettes à suspension pour ne<br />
pas abîmer les fruits posés délicatement à deux doigts dans<br />
des “basquettes”. Après la grande guerre, les fruits sont<br />
emportés après pesage par des transporteurs.”<br />
Source : Association Avril, Bons baisers de Vaux, la vie et<br />
les métiers d’autrefois, 14-21 avril 1996<br />
Quelques rares vergers encore présents sur les coteaux (De gauche à droite: arbres<br />
fruitiers dans un projet de lotissement lieu-dit la forte terre, vergers enfrichés chemin des<br />
petites carrières, à droite un des rares vergers à rester entretenu rue du temple- poiriers )<br />
A la veille de la révolution (plan d’intendance), les vergers sont localisés près de<br />
l’habitat (hameaux du Temple et Forvache) et le long du fleuve, en partie haute.<br />
Les cartes montrent ensuite l’extension des vergers au cours du xix e et xx e siècle,<br />
dans les pentes en remplacement de la vigne.<br />
Aujourd’hui les vergers ont quasiment disparus du territoire communal. ils ont<br />
été englobés peu à peu dans les parties urbanisées. Ailleurs, dans les pentes trop<br />
fortes, des friches boisées les ont progressivement remplacés et referment le paysage.<br />
Quand des fruitiers subsistent, les arbres sont envahis de lierre, les descentes<br />
de cimes sont nombreuses.
Des arbres fruitiers dans les jardins<br />
et sur les rives de Seine<br />
Des vergers enfrichés<br />
1782 1934-47<br />
53<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Des arbres fruitiers dans les jardins des bords de Seine<br />
(De gauche à droite : extrait du plan d’intendance et vergers des bords de Seine : noyers chemins des prés,<br />
verger de l’ancienne propriété Haussadis boulevard Georges Loiseleur, vergers chemin des clos)<br />
Le plan d’intendance de 1782 montre les vergers qui s’étendent en contrebas de la grande<br />
route de Paris à Rouen. ils sont ceinturés de murs, ou de haies en bordure des communs.<br />
La plupart de ces vergers ont disparu, quelques-uns subsistent dans des parcelles privées.<br />
ils ne sont visibles que lorsque la clôture grillagée laisse passer le regard.<br />
Certaines parcelles qui ont conservé quelques arbres fruitiers ont été classées en espaces<br />
naturels sensibles et font l’objet de préemption par la commune. Certaines déjà acquises se<br />
signalent par du mobilier urbain .
Les vergers<br />
Représentations et vues anciennes<br />
54<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Raymond Thibésart<br />
tableau, salle du conseil, mairie, extrait<br />
Raymond Thibésart (Photo M. Boulan)<br />
Peinture de Emile Boggio<br />
(Photo M. Boulan)<br />
“Dans le Pré”,<br />
(Photo M. Boulan)<br />
Raymond Thibésart (Photo M. Boulan)
Les vergers<br />
55<br />
"Vaux, vue générale"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Vaux, plâtrière Saint-Nicaise"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
Les vergers à l’arrière de la plâtrière de la<br />
Mécanique, 1896 (Photo M. Boulan)<br />
Les vergers en 1896<br />
(Photo M. Boulan)<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Les vergers à l’arrière de la plâtrière de la<br />
Mécanique, 1896 (Photo M. Boulan)<br />
"Panorama côté est"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Vaux, chemin de Fortvache"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan
Des vergers<br />
sur les pentes<br />
56<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
A gauche :<br />
Vue aérienne 1934, mission<br />
1934_NP11_P_10000,<br />
Pontoise, cliché 128 et 129<br />
A droite :<br />
Vue aérienne 1955, mission<br />
1955_ F 2213-2413_P_<br />
25000, Pontoise-Danmartinen-Goele,<br />
cliché 152<br />
(Photothèque nationale IGN)
57<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Les vergers- vues aériennes
Des terres de cultures enfrichées<br />
Des champs en friche paysages encore ouverts vers les horizons<br />
Surfaces des terres labourables en ha (sources statistiques agricoles arch. dép. et MOS à partir 1982) :<br />
1825 1882 1892 1900 1917 1923 1939 1982 1994 2003<br />
317,20 321 334 334 250 250 91 17,3 10,9 12,1<br />
58<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Une fermeture à terme du paysage (rue Armand Raulet)<br />
D’anciens champs sont encore visibles sur les hauteurs de part et d’autre du hameau de<br />
Fortvache. Ces terres qui ne sont plus cultivées sont en cours d’enfrichement et se boisent<br />
spontanément. A terme des paysages encore ouverts vers les horizons vont se refermer.
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Des terres de cultures enfrichées<br />
1782<br />
59<br />
(Route du moulin à vent au-dessus de Fortvache )
De rares prés<br />
Une ouverture sur le paysage<br />
Surfaces des prés, prairies et pâtures en ha (sources statistiques agricoles arch. dép. et MOS à partir 1982) :<br />
1825 1882 1872 1892 1900 1917 1923 1939 1982 1994 2003<br />
43,27 31 50 55 56 71 69 43 7,6 9,3 8,6<br />
60<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les communs et les clos des berges de Seine<br />
(de gauche à droite, en bord de Seine : pré-verger rue des hauts prés, espace public le long du pavillon<br />
d’Artois, rue des hauts prés, extrait du plan d’intendance, 1782)<br />
Les hommes ont investi peu à peu les bords du fleuve, transformant les berges inondables en<br />
pâtures. Même les années sèches, la récolte de foin était assurée grâce à l’humidité générale.<br />
Ces prés en bords de fleuve sont visibles sur le plan d’intendance de 1782. La plupart<br />
de ces pâturages faisaient partie des communaux en bord de fleuve. Un jugement en avait<br />
reconnu la propriété aux habitants de Vaux en 1581 contre le duc d’Alençon, frère du Roi,<br />
seigneur apanagiste du comté de Meulan (Armand Raulet, AD, le partage des biens communaux).<br />
En 1784, les biens communaux entre Port maron et Thun sont divisés entre 902 lots<br />
de taille différente en fonction de l’éloignement du village et de la teneur du terrain. Une partie<br />
des anciens communaux a été réutilisée en espace public (ci-dessus). Ailleurs, ponctuellement<br />
subsistent quelques prés et prés-vergers.
Un paysage ouvert vers les horizons<br />
De rares pâtures<br />
1782<br />
61<br />
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Un paysage ouvert (Pâture à chevaux le long du chemin de Val Hébert et de Fortvache)<br />
Quelques prés subsistent dans les pentes : près du château de Beauregard et du hameau<br />
de Fortvache, plus ponctuellement ailleurs. Ces parcelles utilisées en pâtures à chevaux<br />
s’ouvrent vers la vallée de Seine.
Des boisements surplombant le fleuve<br />
Un massif boisé couronnant la butte de l’Hautil et les pentes fortes<br />
62<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Source et citations : ONF, Forêt domaniale<br />
de l’Hautil, révision d’aménagement<br />
forestier 2007-2026, document externe<br />
1- En 2002, une déclaration d’utilité<br />
publique impose pour 5 ans l’expropriation<br />
par l’Etat des biens exposés aux<br />
risques naturels majeurs menaçant la vie<br />
humaine sur les trois communes Vaux,<br />
Triel et Chanteloup. Des arrêtés communal<br />
(Vaux oct 1992) et préfectoraux interdisent<br />
l’accès aux parties boisées dangereuses.<br />
En 1992, le Conseil Général des Yvelines a<br />
institué une zone de préemption de 394 ha<br />
au titre des espaces naturels sensibles sur<br />
les bois de Vaux et de l’Hautil (en accord<br />
avec la délibération du conseil municipal<br />
de Vaux de décembre 1998).<br />
La progression des boisements Conséquence à la fois de la<br />
présence de risques d’effondrement<br />
liés aux anciennes carrières et de l’abandon des vergers sur les<br />
coteaux ou en bords de Seine, les boisements ont fortement progressé<br />
sur le territoire communal à partir de la seconde guerre mondiale. En<br />
2003, ils couvraient la surface de 473,9 ha soit 56 % du territoire communal.<br />
Une forêt domaniale<br />
Le massif boisé de l’Hautil<br />
couvre 1250 ha sur les<br />
départements du Val d’Oise<br />
et des Yvelines. Le massif de l’Hautil, poumon vert des communes<br />
de la vallée de Seine et de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise était<br />
inscrit sur la liste des forêts périurbaines à acquérir dès les années<br />
1960. Une partie de ce massif a été acquis par l’Etat (389,59 ha à<br />
Vaux, Triel et Chanteloup-les Vignes dont 256,53 ha à Vaux) et classé en<br />
forêt domaniale. “La SAMC (Société anonyme des matériaux de construction)<br />
qui exploitait la carrière de Port-Maron avait acquis non seulement les<br />
droits de fortage mais aussi la pleine propriété ou des parts d’indivision sur de<br />
nombreuses parcelles dans le massif de l’Hautil. C’est la majeure partie de ce<br />
patrimoine que l’Etat a acquis en 1969/70. L’Etat n’a pas poursuivi ses<br />
acquisitions en constatant que la majeure partie du massif de l’Hautil ne pouvait<br />
être ouvert au public en raison du danger présenté par les carrières de gypse<br />
abandonnées, à risque d’effondrement”. A partir de 1981, l’Etat souhaite<br />
poursuivre les acquisitions sur les seuls terrains stabilisés susceptibles<br />
d’être ouverts au public.<br />
Une ancienne forêt privée<br />
“Dans le passé le massif de<br />
l’Hautil parait avoir appartenu<br />
à de grands propriétaires.<br />
L’actuel parcellaire du centre du massif, la matérialisation des limites de ces<br />
domaines (restes de clôture et fossés), le tracé d’allées de chasse en témoignent. Le<br />
massif parait s’être étendu au cours des xix e et xx e siècles au détriment d’anciennes<br />
terres agricoles (vergers notamment au parcellaire extrêmement morcelé<br />
ou même demeuré en indivision, en particulier dans les pentes sud dominant la<br />
vallée de la Seine.<br />
L’exploitation de carrière de meulières et de grès sur le plateau s’est poursuivie<br />
jusque dans l’entre-deux guerre. L’exploitation des carrières souterraines de<br />
gypse, probablement ancienne, s’est développée au xix e et xx e siècles pour s’achever<br />
vers 1980. L’exploitation forestière semble avoir été subordonnée à celle du<br />
sous-sol et conduite avec des coupes de taillis (de châtaignier pour l’essentiel) à<br />
courte révolution.”<br />
Les risques liés aux carrières 1 “ Le dossier d’abandon de la carrière<br />
de Port Maron par la<br />
SAMC en 1980 fait apparaître :1- Les zones foudroyées dans le cadre de foudroyages<br />
dirigées, conduites dans les années 1960 à 1975, 2- les zones d’effondrement<br />
généralisées (1960), 3- les zones d’anciennes carrières, conduites généralement<br />
par piliers abandonnées et désormais inaccessibles, susceptibles de s’effondrer.<br />
Toutes les anciennes carrières ne sont pas répertoriées sur ce plan, notamment<br />
Vaux Renard où l’on observe d’anciens fontis.<br />
L’exploitation du gypse sous la forêt domaniale de l’Hautil fut d’abord menée par<br />
la méthode dite des chambres et piliers. ils forment aujourd’hui un immense damier<br />
qui s’étend sur plusieurs km. Sur certains d’entre eux sont inscrits des dates antérieures<br />
à 1830. La méthode des piliers s’est maintenue à l’Hautil jusqu’au début<br />
des années 1960.<br />
Le gypse était un matériau peu résistant ; il se produit avec le temps et l’humidité,<br />
une lente dégradation des piliers, des toits et des murs.<br />
Avec des toits peu résistants et des piliers au contraire assez massifs cette dégradation<br />
conduit à l’éboulement des carrefours de galeries. Les cratères formés ou “fon-
Un massif boisé sur les pentes<br />
63<br />
tis” sont de dimension variable, s’élargissant jusqu’à 25 m de diamètre ou plus.<br />
Sa formation est brutale et imprévisible. Ses pentes sont fortes et instables. Les fontis<br />
en partie basse se remplissent d’eau ; ce sont les “mares de Vaux”.<br />
A partir de 1960, la méthode du foudroyage dirigé a été mise au point par la<br />
SAMC exploitant de la carrière. Elle consiste en un traçage de galeries régulières<br />
en première phase d’exploitation. En deuxième phase, une série de pilier est retaillée<br />
avec prélèvement de gypse. Les piliers résiduels sont alors torpillés simultanément<br />
provoquant l’effondrement du toit de la carrière qui se répercute jusqu’à la<br />
surface, les déformations étant amorties par la couche de sable de Fontainebleau.<br />
Après foudroyage, si la couverture de sable est suffisante, la surface s’affaisse de 3<br />
à 4 m et la végétation est conservée, malgré quelques perturbations (fissures). La<br />
zone est alors sécurisée et peut être ouverte au public. Toutefois les bouleversements<br />
de surface occasionnées par des foudroyage plus ou moins bien réussis, soit lors de<br />
la phase de mis au point du foudroyage avec la formation sur le plateau de meulière<br />
de dépressions circulaires imperméables à plan d’eau souvent permanent, soit<br />
lorsque la couverture de sable était trop faible (bas de pente, profil chaotique).”<br />
Aujourd’hui note l’ONF “Lorsque le foudroyage est réussi, il subsiste en<br />
limite des zones foudroyées des fissures qui ne sont pas gênantes pour l’exploitation<br />
forestière mais peuvent s’avérer dangereuses pour les promeneurs (dissimulées<br />
par des feuilles, mais avec plus de 1 m de profondeur sur 10 à 15 cm de<br />
large). Localement sur le plateau, par perturbation des écoulements superficiels,<br />
sont apparus des zones temporairement engorgées et colonisées par les trembles,<br />
voire des mares quasi-permanentes. Les foudroyages en bas de pente ont donné<br />
des résultats médiocres, avec un terrain bouleversé, interdisant l’ouverture et<br />
même l’exploitation forestière. La technique de foudroyage n’a pu être employée<br />
sur toute la surface exploitée. Les zones exploitées non foudroyées désormais<br />
inaccessibles, sont considérées comme extrêmement dangereuse. Un cas particulier<br />
est constitué par les zones d’effondrements généralisés qui se sont produits<br />
spontanément. Aujourd’hui, des effondrements de carrière ou de pilier aussi soudain<br />
que brutaux, constituent un danger certain pour la sécurité des personnes.<br />
Le risque d’effondrement est la principale contrainte de cette forêt”.<br />
L’accueil du public<br />
L’ONF précise que la situation<br />
sur un site à risque<br />
constitue une contrainte<br />
majeure. “L’accueil du public sera réservé aux zones blanches du plan de prévention<br />
des risques PPR (parcelles 23 à 32) . Dans les zones bleues, il peut être<br />
limité aux chemins principaux, c’est-à dire la sommière de plateau, “le chemin<br />
des meuniers”... Dans les zones rouges l’accès du public est interdit. La gestion<br />
forestière portera sur les zones accessibles par les tracteurs de débardage. Le surplus<br />
sera laissé en évolution naturelle. Un suivi géophysique des risques est<br />
demandé”. “il est impossible de clore les zones rouges qui correspondent à une<br />
grosse partie (212 ha) de la forêt. Aussi l’interdiction de ces zones sera matérialisée<br />
par des panneaux aux entrées des chemins.”<br />
Dispositions en faveur des paysages “Lors des coupes de régénération<br />
:<br />
- dans des zones de sensibilité paysagère forte, en vision lointaine et panoramique,<br />
la hauteur des peuplements sera conservée selon une ligne d’horizon sans échancrures.<br />
Les coupes traiteront la ligne d’horizon selon une ligne dont la hauteur<br />
variera l’ensemble.<br />
- dans des sites de sensibilité paysagère forte, en vision de proximité, les perspectives<br />
ouvertes seront bordées et interrompues par des milieux fermés. Les surfaces<br />
ainsi traitées seront en ligne courbe ou sinueuses.<br />
On se reportera à la directive paysage ile de France de 1992.”<br />
Cartes extraites de : ONF, Forêt domaniale<br />
de l’Hautil, révision d’aménagement<br />
forestier 2007-2026, document externe<br />
Le site de Vaux-sur-Seine
Des boisements surplombant le fleuve<br />
D’anciens vergers enfrichés et la forêt domaniale de l’Hautil<br />
64<br />
Surfaces des bois en ha (sources statistiques agricoles arch. dép. et MOS à partir 1982) :<br />
1825 1882 1892 1917 1923 1939 1982 1994 2003<br />
187,13 255 255 260* 260* 300 480 475,5 473,9<br />
* et 107 ha en 1917 de landes et terres incultes, 107 ha en 1923<br />
Source cartes : plan d’intendance, Plan directeur 1/10 000 1877-révisé en 1897, 1934-révisé en 1947, Mos 2003<br />
Vergers<br />
enfrichés<br />
Bois<br />
de l’Hautil<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Le cadre boisé de la vallée de Seine<br />
Un massif boisé surplombe la commune. Les bois couronnant l’Hautil et les friches boisées<br />
des coteaux ont un impact fort dans le paysage de la vallée de la Seine. ils contribuent au<br />
caractère boisé et au cadre verdoyant du fleuve. Ces boisements correspondent à la fois à la<br />
fois à la forêt domaniale couronnant l’Hautil et à l’enfrichement des pentes fortes, là ou les<br />
anciennes terres à vignes transformées en vergers ont été abandonnées. Les boisements dits<br />
du massif de l’Hautil recouvrent pour une grande part les zones de carrières de gypse.
Le site de Vaux-sur-Seine<br />
Un massif boisé sur les pentes<br />
1782 1878-98 1934-47 2003<br />
65<br />
La forêt domaniale source de biodiversité (ci-dessus mare le long du chemin des meuniers)<br />
“Les sites écologiques sont “d’une part les zones non exploitables en raison du terrain accidenté par les fontis et d’autre<br />
part les milieux humides et mares. Les premiers sont classés en évolution naturelle et les seconds en gestion active.” De plus,<br />
lors des coupes “il sera conservé des arbres creux, troués ou morts en faveurs des pics, autres oiseaux, chauves-souris et<br />
plus généralement de la petite faune et de la flore. Les houppiers seront dans la mesure du possible conservés au sol, gisants<br />
(hors mares). On ne cherchera pas systématiquement à compléter les regénérations naturelles. Les arbustes et le sous-étage<br />
en général seront favorisés. Le lierre ne doit pas être éliminé”.<br />
Le châtaigner majoritaire dans la forêt domaniale<br />
La forêt domaniale a hérité d’un traitement en taillis ou taillis sous futaie avec une faible réserve de chênes. Le relevé des<br />
essences forestières réalisé par l’ONF indique que le châtaigner est prépondérant (58% des surfaces).Trois groupes d’essences<br />
représentent 10% de la surface chacune : le chêne sessile, le chêne pédonculé, frêne et aulne. Suivent ensuite : le tremble<br />
(5%), le merisier (2%), le bouleau (2%), le chêne rouge (1%). Puis sur 2% de la surface : charme, érable champêtre et<br />
sycomore, pin sylvestre, robinier, alisier.
Le cadre bâti<br />
Vue du chemin des Hauts-monts
La transformation d’un village-rue et ses hameaux<br />
68<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : Vaux-sur-Seine, vue aérienne de la<br />
grande rue, carte postale<br />
(M. Boulan coll.part)<br />
Les voies de communication Les voies de communication<br />
ont logiquement constitué des<br />
axes d'urbanisation. Le passage<br />
et le point de rencontre de populations et de marchandises entraînent<br />
traditionnellement le regroupement de commerces ou d'industries<br />
qui à leur tour drainent l'habitat et l’économie. La Seine a été<br />
un vecteur majeur de développement, accompagné par l’implantation<br />
de la route naturelle qui la longe, puis complétée par la voie de<br />
chemin de fer qui a entraîné une nouvelle extension de la commune.<br />
La logique de l’eau<br />
et de la pente<br />
Les hommes ont occupé les versants<br />
de vallée, proches de l'eau et<br />
des terres cultivables. L’homme<br />
s’est adapté au fleuve et à ses débordements. Les constructions ont été<br />
contraintes d’un côté par le relief des coteaux de la Seine et de l’autre<br />
par les terres inondables Le village étroit et allongé s’est implanté le long<br />
de la route, à l’écart des zones humides. Deux vallons découpant la<br />
butte de l’Hautil ont structuré l’habitat et ont permis un étalement plus<br />
important : autour de l’église et du château, autour du hameau du<br />
Temple. Deux anciens fiefs sont également installés sur les hauteurs.<br />
L’extension des vignobles a entraîné l’accroissement de la population.<br />
Le temps des carrières Le sous-sol de Vaux a très tôt été<br />
exploité d’abord à ciel ouvert puis<br />
en souterrain. Ces activités ont nécessité une main d’oeuvre nombreuse<br />
et ont favorisé le développement de l’habitat.<br />
Le développement<br />
de la villégiature<br />
dans la 1 ère moitié du xx e siècle<br />
L’arrivée du chemin de fer a<br />
tranché une partie du village et<br />
a définitivement créé une coupure<br />
entre les coteaux et la partie basse de la ville. Le chemin de fer<br />
a permis l’arrivée de nouveaux habitants, d’abord des pionniers liés<br />
à l’élite intellectuelle et artistique puis des parisiens attirés par le<br />
cadre de vie de Vaux-sur-Seine. La création du boulevard Angibout<br />
au-dessus de la gare, le lotissement de l’île de Vaux, entraînent la<br />
constructions de nouvelles villas et de pavillons.<br />
L’explosion du modèle pavillonnaire<br />
après la seconde guerre mondiale<br />
La pression urbaine a<br />
conduit parfois à transgresser<br />
des règles millénaires, en<br />
empiétant sur les zones<br />
inondables ou en colonisant les versants. Après la seconde guerre<br />
mondiale, la population de la commune va plus que tripler passant<br />
de 1459 habitants en 1946 à 4745 en 2006 (RGP Insee).<br />
La plus grande part de l’habitat est constitué de logements individuels<br />
(82,6% en 1999), quelques dizaines de bâtiments collectifs de<br />
moins de 4 étages sont également recensés. La majorité de ces habitations<br />
sont des habitations principales, mais l’Insee recense également<br />
6% de résidences secondaires.<br />
En 1999, 1436 maisons sont recensées en habitations principales.<br />
22% de ces maisons ont été construites avant 1915, 16 % de 1915<br />
à 1948, 61% entre 1948 et 1999 (13% de 1949 à 1967,9% de 1968 à<br />
1974, 10% de 1975 à 1981, 13% de 1982 à 1989, 16% de 1990 à 1999).<br />
111 nouveaux logements individuels seront construits de 2000 à<br />
2007, et 18 logements en collectifs (source sitadel). L’habitat avec<br />
pavillon isolé sur la parcelle est devenu majoritaire à Vaux-sur-Seine.<br />
La charte du PNR signée par la commune fixe un nombre maximum<br />
de logements à construire par an (21,8) soit 261 logements en<br />
12 ans.
Evolution du bâti<br />
Du plan d’intendance à aujourd’hui<br />
70<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1782 1821<br />
1877 révisé en 1897 1934 révisé en 1947<br />
Evolution de la population :<br />
1790 1800 1806 1820 1831 1841 1851 1861 1872 1881 1891 1901 1911 1921 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006<br />
870 935 928 969 1050 1077 1096 1137 1164 1121 1188 1178 1181 1226 1635 1538 1459 1996 2152 2736 2851 3105 3790 4369 4745<br />
1- Source : M. Lachiver Histoire de Meulan et de sa région par les textes, Meulan 1965, complété par le RGP Insee
Sensibilités et soumission aux vues<br />
Un coteau de la vallée de Seine<br />
72<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Vaux-sur-Seine est bâti sur un coteau de la vallée de Seine. Cette<br />
situation induit une sensibilité paysagère particulière. Depuis la rive<br />
gauche de la Seine, la végétation ripisylve des bords du fleuve dissimule<br />
les bâtiments construits en bas du coteau, sur la zone inondable<br />
et de part et d’autre de la route départementale 190. Les berges<br />
sud de l’île de Vaux sont visibles depuis le fleuve et la rive gauche<br />
de la Seine. Les extensions urbaines dans les pentes sont visibles de<br />
loin.<br />
La D 190 reste un itinéraire privilégié de découverte du centre et des<br />
faubourgs de Vaux. Seuls quelques points de vues ponctuels laissent<br />
entrevoir l’église depuis la D190, le château reste invisible<br />
Depuis les espaces publics, les points de vues lointains vers la vallée<br />
de Seine ou vers le centre du bourg restent rares et ponctuels. La<br />
Seine elle-même reste peu visible.<br />
Les représentations anciennes révèlent des points de vues vers le<br />
fleuve ou vers sur le bourg qui ont aujourd’hui disparu ou sont en<br />
cours de disparition du fait de la progression des boisements, et de<br />
l’urbanisation.
Un village de la vallée de Seine<br />
Une butte entaillée de vallons<br />
74<br />
Château, église et Vallon menant à Forvache Bois de l’Hautil Bâti diffus le long des coteaux Cordon ripisylve de la Seine<br />
masse boisée du parc du château<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un coteau habité le long de la Seine (Vue depuis l’aérodrome des Mureaux )<br />
Les vues lointaines de Vaux-sur-Seine dessinent plusieurs séquences :<br />
- A l’est, une coupure boisée entre Vaux et Evecquemont due au parc du château de Vaux, avec le repère<br />
de la silhouette de l’église et du château<br />
Le bâti en bas du coteau est dissimulé par le cordon ripisylve de la Seine.<br />
- entre le vallon montant à Fortvache et le vallon du temple, un “coteau habité”, surmonté des boisements<br />
de l’Hautil. Les pavillons sont diffus sur l’ensemble des pentes.
Bati diffus le long des coteaux Ravine du Temple Forêt domaniale de l’Hautil<br />
Un village de la vallée de Seine<br />
75<br />
Le cadre bâti<br />
A l’est une butte boisée (Vue depuis l’aérodrome)<br />
A l’est du vallon du Temple, les boisements de la forêt domaniale de<br />
l’Hautil dominent. Le bâti le long de la RD 190 est dissimulé par la<br />
végétation qui accompagne la Seine. Seules quelques constructions se<br />
distinguent en bas du coteau.
Couleurs et matériaux du paysage bâti<br />
Tuiles, plâtre, meulière, grès et pierre calcaire<br />
76<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les couleurs du paysage :<br />
terre cuite des couvertures, blancheur du plâtre, rousseur de la meulière et du calcaire<br />
(lucarne 90 avenue du général de Gaulle)<br />
Jusqu’au milieu du xIx e siècle, face aux difficultés de transports des pondéreux, villes et villages<br />
se sont bâtis avec les matériaux de leurs paysages. Le bâti ancien utilise donc les matériaux<br />
de construction trouvés sur place. Cette palette de matériaux, ces gammes de couleurs,<br />
ces solutions constructives ont lentement et profondément façonné l’identité des paysages.<br />
Les toitures en tuiles seront privilégiées après l’interdiction des couvertures en chaume<br />
décrétée sous le second Empire. Une tuilerie était installée sur la commune voisine de<br />
Menucourt. Elle exploitait l’argile trouvé sur place et le bois de l’Hautil pour faire fonctionner<br />
son four. La couleur des anciennes tuiles est marron foncé.
77<br />
Le cadre bâti<br />
Couleurs et matériaux<br />
Terre cuite des couvertures, blancheur du plâtre, rousseur de la meulière et du calcaire<br />
(rue des huilliers, détail de meulières, pavillon 8 rue des groues, grès sur le mur du château, vue du château<br />
et de l’église depuis la rue du château)<br />
Les murs sont bâtis en meulières exploitées de manière artisanale au sommet de l’Hautil. Non<br />
gélive, bon isolant thermique et phonique, cette roche siliceuse a été employée comme pierre de<br />
construction sous forme de moellons. Les angles des murs et les encadrements d’ouvertures sont<br />
souvent renforcés par des pierres taillées en calcaire extraites des carrières de Vaux. Cette<br />
pierre calcaire a été employée pour les constructions monumentales (château, église). Le<br />
gypse, pierre à plâtre, extrait des carrières de la butte de l’Hautil est utilisé en enduit de protection.<br />
Au début du xx e siècle et entre les deux guerres, les villas et pavillons à meulières apparentes ou<br />
parfois en briques se multiplient, utilisant des détails décoratifs (céramiques, briques vernissées...).
78<br />
Le centre du bourg le long de la RD 190<br />
Un village-rue marqué par plusieurs séquences<br />
Un village contraint entre les coteaux, la voie ferrée et la zone inondable<br />
Deux centres anciens encore perceptibles<br />
Une continuité de l’alignement sur rue et des séquences bâties homogènes<br />
Une dissymétrie nord-sud (bâti plus récent et moins dense côté Seine)<br />
Des bâtiments repères : le pavillon d’Artois, l’église, la Martinière, le château<br />
d’eau, l’école, le calvaire St-Nicaise<br />
Le Temple<br />
- Bâti continu et aligné sur rue<br />
- Etalement le long de la ravine du temple<br />
et densité du bâti en coeur d’îlot<br />
- Homogénéité du bâti<br />
- des extensions à l’est autour de la plâtrière<br />
et du lavoir Saint-Nicaise<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Voie ferrée Espace boisé classé ou alignements d’arbres à protéger (PLU) Murs en meulières repérés Constructions protégées (PLU) Points de vue ponctuels<br />
*<br />
Le vieux village<br />
- Château et église en promontoire<br />
au-dessus du village<br />
- Bâti continu et aligné sur rue<br />
- Densité du bâti en coeur d’îlot côté<br />
nord<br />
Les extensions du xIx e et début xx e<br />
- relatif alignement du bâti sur rue<br />
- moindre densité en coeur d’îlot<br />
- bâtiments de la villégiature
Plan d’intendance 1782<br />
79<br />
Le cadre bâti<br />
Le centre bourg<br />
Cadastre napoléonien 1821
80<br />
Les faubourgs de l’ouest le long de la RD 190<br />
Un bâti peu dense<br />
Plan d’intendance 1782<br />
132 venue de Cherbourg<br />
Des extensions récentes au nord<br />
- des pavillons isolés sur leur parcelle entre la<br />
route et la voie ferrée. Ces premières maisons<br />
accompagnées de jardins apparaissent entre les<br />
deux guerres mondiales.<br />
- une multiplication des entrées de garage et<br />
quelques murs de soutènement<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Voie ferrée alignements d’arbres à protéger (PLU) Murs protégés (PLU) Constructions protégées (PLU) Murs repérés parcs et jardins<br />
*<br />
Une dissymétrie nord-sud<br />
Jusqu’à la fin du xIx e , cette partie de Vaux reste quasiment non<br />
bâtie. Seuls les bâtiments du fief de la Rive sont présents, rejoints<br />
en 1890 par la construction de la villa La rive d’Yvette Guibert.<br />
Tous deux sont composés de bâtiments en partie alignés sur la rue.<br />
- un bâti peu dense au sud, marqué, en retrait de la RD 190, par<br />
plusieurs grandes propriétés parfois loties, descendant jusqu’à la<br />
Seine et des murs en meulières<br />
L’ancien fief de la rive<br />
Ancienne villa d’Yvette Guilbert
Des faubourgs contraints<br />
entre voie ferrée et zone inondable<br />
Au nord,<br />
entre la voie ferrée et la route départementale :<br />
- de petits noyaux urbains liés aux carrières avec des<br />
bâtiments accolés et alignés sur la rue<br />
- des pavillons isolés sur leur parcelle avec quelques<br />
villas plus cossues<br />
N°34 Villa Sainte Nicaise La Mécanique Port-Marron<br />
Les faubourgs de l’est, le long de la RD 190<br />
Un bâti peu dense,<br />
de petits noyaux urbains autour des plâtrières<br />
Les faubourgs<br />
81<br />
Le cadre bâti<br />
Villa les sources, vue actuelle et carte postale ancienne (Coll. M. Boulan)<br />
Au sud, un bâti peu dense le<br />
long de la départementale<br />
73/75 Villas Marie Rosa et Rosa Maria<br />
Entrée est<br />
- des pavillons isolés sur leur<br />
parcelle avec quelques villas<br />
plus cossues<br />
- la présence d’anciens murs<br />
en meulières
Les coteaux<br />
Les villas et des pavillons<br />
en meulière près de la gare<br />
82<br />
« Vaux-sur-Seine, un coin de la côte »<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1892, l’arrivée du chemin de fer<br />
Dès la fin du xix e siècle, les premières villas apparaissent le long du boulevard<br />
Angibout, nouvellement créé le long de la voie de chemin de fer. On recense la villa<br />
Sirocco propriété du peintre Emile Boggio (14 route de Pontoise), la villa Les sources,<br />
boulevard Angibout, propriété de monsieur Angibout (léguée à la mairie en 1923), la<br />
villa du peintre Raymond Thibésart près de la départementale...<br />
La plupart de ces villas sont construites en meulières apparentes avec des motifs<br />
décoratifs.<br />
Ci-dessus Peinture d’Emile Boggio :<br />
vue de la villa Sirocco<br />
(photo et carte postale M. Boulan)
Les coteaux<br />
Voir et être vu, le lotissement des pentes<br />
83<br />
Le cadre bâti<br />
Les coteaux<br />
Des extensions pavillonnaires sur les pentes et les vallons<br />
Les sentes et chemins ruraux qui desservaient les parcelles agricoles sur les versants sont<br />
progressivement viabilisées et urbanisées dès l’entre deux guerres, puis avec une progression<br />
plus rapide ensuite. Les anciens vergers sont lotis peu à peu.<br />
Les pentes sont investies par des pavillons isolés sur leur parcelle.
L’ancien hameau de Beauregard<br />
Un hameau sur les hauteurs<br />
84<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un hameau rejoint par l’urbanisation<br />
Vue sur le hameau de Fortvache en 1892<br />
Lucien Raulet , "Beauregard, le 19 avril<br />
1892, 6 heures du soir"<br />
Archives départementales 2F 195/5<br />
- un noyau ancien autour du château, avec de nombreux murs en meulières. Forvache est un fief dès le<br />
xiii e siècle. En 1638, le propriétaire, autorisé par Louis xiii , donne à sa nouvelle demeure le nom de<br />
Beauregard. “En 1721, les propriétaires se trouvant trop éloignés de l’église obtiennent un accord pour<br />
élever une petite chapelle attenante au château. En 1876, Léon Sari achète la gentilhommière. il y fait<br />
construire des communs et un fruitier par l’architecte Roy (architecte de la Martinière). En 1891,<br />
Armand Raulet, maire de Vaux, achète “Beauregard” qui est toujours une propriété privée.”<br />
(Source Association avril , Vaux dans l’objectif)<br />
- des activités industrielles dans le hameau dès le xViii e (la manufacture, puis une<br />
plâtrière) et des activités agricoles (les vignobles et les arbres fruitiers). L’association Avril précise “en<br />
1930, 60 personnes y vivaient en permanence et les saisonniers y venaient pendant la période estivale”.<br />
- Une zone industrielle aujourd’hui desservie par une voirie large accessible aux camions.<br />
- un tissu pavillonnaire au sud-ouest
Plan d’intendance :<br />
Habitat<br />
La manufacture<br />
Bois<br />
L’ancien hameau de Beauregard<br />
Le château de Frevache,<br />
jardin, vergers et bois<br />
85<br />
Des paysages ouverts :<br />
vignes et terres de labours<br />
Le cadre bâti<br />
Plan d’intendance 1782<br />
Vue actuelle :<br />
Une coupure avec la forêt,<br />
ouverture vers les horizons<br />
Bâti ancien<br />
Zone industrielle<br />
Le château de Beauregard<br />
jardin, vergers, prés et bois<br />
Extensions pavillonnaires entre les<br />
deux guerres mondiales<br />
Orthophotoplan
Les rives de Seine et l’île de Vaux<br />
Des pavillons diffus sur des zones inondables,<br />
modelées par les atterrissements du fleuve<br />
Mis à part l’île de Vaux et le lotissement de Port-Maron,<br />
ces anciens terrains de vergers et de prés inondables restent<br />
relativement peu bâtis.<br />
Voie SNCF<br />
Place<br />
de la gare<br />
bâti aligné<br />
RD 190<br />
bâti aligné<br />
Zone<br />
inondable<br />
jardins<br />
86<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Voie SNCF<br />
Bâti diffus<br />
Jardins<br />
RD 190<br />
Bd Loiseleur<br />
Espace public<br />
Petit bras<br />
de la Seine<br />
Ile de Vaux<br />
Grand bras<br />
de la Seine<br />
bâti en retrait<br />
d’alignement<br />
Murs en meulières<br />
Zone inondable<br />
jardins<br />
Grand bras<br />
de la Seine<br />
COUPE DE PRinCiPE RiVE OUEST<br />
COUPE DE PRinCiPE RiVE CEnTRE<br />
Voie ferrée Report du zonage PPRi , Secteurs inondables : en zone de forts écoulements en zone non bâtie, au bâti dispersé ou obsolète<br />
Centre urbain et autre zone urbanisée (aléas très forts) Zone urbanisée hors centre urbain (aléas forts) Centre urbain (aléas forts ou modérés), autre zone urbanisée (aléas modérés)
Voie SNCF<br />
COUPE DE PRinCiPE RiVE DU TEMPLE<br />
Voie SNCF<br />
Jardins<br />
Bâti diffus<br />
et jardins<br />
87<br />
Le cadre bâti<br />
bâti aligné<br />
RD 190<br />
bâti aligné<br />
RD 190<br />
Bâti diffus<br />
et jardins<br />
Bâti diffus et<br />
jardins<br />
Chemin des<br />
prés dit des clos<br />
Sente<br />
des prés<br />
Bâti diffus<br />
et jardins<br />
Bâti diffus et<br />
jardins<br />
Chemin<br />
des prés<br />
Bâti diffus<br />
et jardins<br />
Chemin de<br />
halage<br />
Petit bras<br />
de la Seine<br />
Ile de Vaux<br />
Grand bras<br />
de la Seine<br />
Grand bras<br />
de la Seine<br />
Rives de Seine et île de Vaux<br />
COUPE DE PRinCiPE RiVE EST
L’île de Vaux<br />
Une île privée lotie au début du xx e siècle<br />
88<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Une île née des atterrissements du fleuve à vocation agricole<br />
L’île de Vaux est née des atterrissements de sédiments transportés par le fleuve et peu à<br />
peu fixés par la végétation. Les trois îles, propriété à l’origine des seigneurs de Vaux seront<br />
réunies en une seule en 1930. Sur le plan d’intendance, les îles sont cultivées ou servent<br />
de pâturages. Dans le 1 er quart du xix e siècle, une ferme est implantée sur l’île (cf cadastre<br />
napoléonien). En 1826, des plantations de saules et la mise en place d’un bac sont<br />
attestés (cf J.F. Prost).<br />
En 1904, l’île est vendue à des parisiens, les Lenormand. Devenus fermiers, ils pratiquent<br />
le maraîchage, l’élevage et la culture d’arbres fruitiers (cf J.F. Prost).
89<br />
Le cadre bâti<br />
L’île de Vaux<br />
Le temps de la villégiature<br />
(en haut à droite, carte postale «Venise à 40 mn de Paris»- M. Boulan coll. part)<br />
La crue de 1910 bouleverse les projets des propriétaires qui se lancent dans un projet de<br />
lotissement : “création d’avenues éclairées et plantées d’arbres (tilleuls, ornes, platanes)<br />
et des squares. La ferme est transformée en hôtel-restaurant (...) une dizaine de villas en<br />
meulières”sont construites (cf J.F. Prost). Après la 1 ère guerre mondiale, les constructions<br />
reprennent. En 1935 est inauguré le 1 er pont de l’île accessible jusque là par bac. En 1931,<br />
“sur 73 sociétaires, 10 habitent avec leur famille en résidence principale, 63 viennent en<br />
villégiature”. En 1986, l’île comptent 35 habitations principales. L’île est inconstructible<br />
depuis 1989.
L’île de Vaux<br />
Une île plantée, un patrimoine de villas<br />
90<br />
La pointe de l’île ouest Des vues sur la Seine Des berges renforcées (palplanches et mur en pierre)<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine
Le cadre bâti<br />
L’île de Vaux<br />
Des berges renforcées par des gravats Une “avenue” plantée (avenue de Monte-Carlo) Des villas en meulières<br />
91<br />
Des allées plantées<br />
Les allées qui parcourent l’île sont plantées d’arbres : alignement de platanes pour l’avenue<br />
de Monte-Carlo donnant sur la Seine, alignement de tilleuls pour les rues qui traversent<br />
l’île longitudinalement.
Typologie du bâti et patrimoine<br />
Vue du château et de l’église de Vaux
Repérage du bâti et des murs en meulières<br />
94<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1-Cf Plu, rapport de présentation<br />
2- cf. André Pégorier, Les noms des lieux<br />
de France, Glossaire de termes dialectaux,<br />
Commission de toponymie, 2006<br />
3- Cf françois de Dainville, Le langage<br />
des géographes, Picard, 2002<br />
Le patrimoine bâti<br />
Outre les bâtiments protégés au<br />
titre des monuments historiques,<br />
une liste de bâtiments dont la destruction est interdite au titre de<br />
l’article 123.1.7 du code de l’urbanisme a été établie pour le PLU 1 (cf<br />
carte à droite). A cette liste a été joint un repérage de bâtiments anciens<br />
et de bâtiments liés à la villégiature (cf. annexes)<br />
Le patrimoine bâti de la commune est constitué de séquences bâties<br />
anciennes et relativement homogènes qui caractérisent le paysage<br />
urbain de Vaux, auxquels s’ajoutent des bâtiments singuliers. Ce sont<br />
ces séquences caractéristiques qu’il convient d’identifier : continuité de<br />
l’alignement sur rue, gabarit et hauteurs sous égouts relativement<br />
homogène, présence des lucarnes en ponctuation.<br />
« En ce qui concerne la rue principale Charles de Gaulle…<br />
On voit que les demeures répétitives ont (...) un RDC, un premier étage et vraisemblablement<br />
le grenier avec une fenêtre avancée ou deux pour certaines selon la longueur,<br />
la plupart ayant une large double porte par où entraient à l’origine les charrettes<br />
de foin avec une cour intérieure et de l’autre côté un hangar avec un espace pour<br />
y emmagasiner les moyens de transport utilisés et éventuellement un cheval.<br />
Dans certains cas, il y a soit un oeil-de-boeuf seul à la hauteur du grenier ou, pour<br />
certaines constructions, celui-ci est sous ou à côté de la fenêtre mansarde du grenier faîte<br />
de la maison qu’on appelle également les combles.<br />
Le hangar pouvait être une écurie (pour le cheval sinon pour le mulet souvent utilisé<br />
ou poneys pour les enfants). De nos jours servant de garage pour les voitures ou ayant<br />
une nouvelle présentation pour la rénovation en habitat avec locations.<br />
(...) La majorité des maisons a une porte d’entrée, à côté de la double porte. Certaines<br />
sont rénovées avec des grilles plus ou moins sophistiquées”.<br />
Mme Monique Terpereau, habitante de Vaux<br />
Des murs en meulières Les murs de clôture, tracés en<br />
rouge carmin (en vert pour les<br />
haies) sur le plan d’intendance de 1782 participent à l’identité du site.<br />
Ils sont dénommés “clos” sur le cadastre napoléonien de 1821 (le clos du<br />
Temple, le clos Noel, les enclos...). La plupart de ces murs en meulières sont<br />
encore présents actuellement. Les haies ont disparu.<br />
André Pégorier 2 indique dans son dictionnaire des noms de lieux<br />
en France que les clos sont des “pièces de terres entourées de haies ou de<br />
murs (Normandie et autres régions) ”. Le géographe François de<br />
Dainville 3 précise que les clos ou closure sont des “terrains cultivés<br />
fermés de murailles ou de haies, pour faire un grand jardin, de 20 à 30<br />
arpents”, que le closeau ou clouseau est un “petit clos fermé de haies ou<br />
de fagotage, petit jardin de paysan. Le terme est encore en usage au xVii e siècle.”<br />
Délimitant les parcelles, ces murs protégeaient les terrains cultivés aux<br />
abords des habitations. Bâtis en meulières, ils restent visibles depuis les<br />
rues, sentes et espaces publics. Ils concourent à la continuité du bâti et<br />
à l’alignement sur rue. Ils assurent la séparation des espaces publics/privés<br />
et l’intimité des parties privées et isolent du bruit ou du vent.
Toiture en tuiles rouge (neuves) ou<br />
brunes (anciennes)<br />
Lucarnes<br />
Corniche moulurée sous la gouttière<br />
Les maisons paysannes<br />
Ouvertures, plus hautes que larges<br />
6,50 m<br />
338 rue du Général de Gaulle<br />
96<br />
81 rue du Général de Gaulle 86-90 rue du Général de Gaulle Rue du Temple<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les maisons paysannes<br />
Ces maisons paysannes de polyculture (vignerons, laboureur) ne sont pas isolées. Elles sont<br />
regroupées dans le centre ancien ou dans les anciens hameaux (Le Temple, Fortvache). Elles<br />
sont alignées et contiguës le long de la rue et forment des ensembles homogènes. Le long de<br />
la RD 190, cette homogénéité remarquable se signale par la continuité de la hauteur sous<br />
égout et la présence de lucarnes en toiture. Les portes charretières lorsqu'elle existent donnent<br />
accès à une cour autour de laquelle sont construits des bâtiments annexes.<br />
Rue du Temple, les maisons sont de taille plus réduite. Elles traduisent le statut des propriétaires<br />
plus modestes, travaillant généralement la terre et dans les carrières.
Le cadre bâti<br />
Les maisons paysannes<br />
Cour rue du Général de Gaulle 42 rue du Général de Gaulle 15 Rue du Temple<br />
97<br />
Des matériaux locaux<br />
Cette architecture rustique utilise les matériaux tirés du sous-sol (meulières, gypse) et les<br />
savoirs faire locaux. Il en résulte une grande cohérence architecturale et une palette réduite<br />
de matériaux et de couleurs. Ces habitations à R+1+C ont des toitures à deux pentes et un<br />
gabarit étroit. Cet habitat de polyculture se signale par la présence de lucarnes dans la toiture<br />
destinées à rentrer le grain et le fourrage directement depuis la rue dans le grenier. Les<br />
ouvertures (portes, fenêtres, lucarnes) sont rares et plus hautes que larges.
Toiture rénovée en tuiles rouge<br />
Oeil-de-boeuf dans la toiture<br />
Corniche moulurée sous la gouttière<br />
Décor en plâtre<br />
(moulures, chapiteau ionique, guirlande)<br />
Les maisons de notables<br />
Ordonnancement de la façade et superposition des<br />
ouvertures, plus hautes que larges<br />
6,57 m<br />
Soubassement marqué<br />
98<br />
103 Rue du Général de Gaulle Rare bâtiment isolé sur la parcelle, rue du Général de Gaulle 41 rue du Général de Gaulle<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Des maisons de notables<br />
Ces maisons de bourgeois, de commerçants, d’artisans,<br />
de riches paysans ou des maisons de rapport s’insèrent<br />
en ville dans la continuité urbaine, en alignement sur rue.<br />
D’architecture simple et fonctionnelle, elles se distinguent<br />
de l’architecture paysanne par la largeur plus<br />
importante de la façade, par l’ajout de vitrine et d’enseignes<br />
à RDC pour l’activité du propriétaire, ou l’ajout<br />
de détails décoratifs fonction du statut et de la fortune du<br />
propriétaire. L’augmentation de la taille de la maison<br />
peut s’expliquer également par l’ajout de nouvelles fonctions<br />
: pièces de réception, pièces privées, pièces de services.<br />
334 rue du Général de Gaulle
Toiture rénovée en tuiles rouge<br />
Corniche moulurée sous la gouttière<br />
Oeil-de-boeuf<br />
Modénature et décor en plâtre<br />
Ordonnancement de la façade<br />
et superposition des ouvertures,<br />
plus hautes que larges<br />
Porte charretière protégée<br />
par un faîtage en tuiles<br />
Soubassement marqué<br />
170 Rue du Général de Gaulle<br />
Fleuriste 97 Rue du Général de Gaulle 71 Rue du Général de Gaulle<br />
2,47 m<br />
8,30 m<br />
99<br />
Le cadre bâti<br />
Les maisons de notables<br />
Des matériaux locaux<br />
Ces maisons réutilisent les matériaux du sous-sol (plâtre et meulière) et les savoir-faire<br />
locaux, mais s’adaptent également au goût du jour. Les bâtiments à R+1 ou +2 + combles,<br />
s’insèrent en continuité de l’alignement sur rue. De rares fois, ils se monumentalisent en se<br />
plaçant au centre de la parcelle.<br />
L’architecture se distingue par la symétrie et l'ordonnancement des façades. En continuité<br />
d’alignement, les gabarits se calent sur l’existant (même hauteur sous égout). Les ouvertures<br />
sont plus hautes que larges. Les lucarnes qui caractérisent les maisons paysannes ont quasiment<br />
toutes disparues.<br />
7 m<br />
198 Rue du Général de Gaulle
Les villas<br />
100<br />
14 route de Pontoise Rue du Général de Gaulle 103 rue du Général de Gaulle<br />
Villa “Sirocco” du peintre Emile Boggio Villa la Martinière du directeur des Folies bergères Léon Sari Villa du peintre Raymond Thibésart<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les villas<br />
Ces maisons apparaissent à la fin du xIx e et au début du xx e siècle. La création du chemin de<br />
fer en 1892 facilite l’arrivée de pionniers liés au monde des arts et du spectacle, puis d’une<br />
bourgeoisie en quête de nouveaux paysages à proximité de Paris. Ces villas s’implantent<br />
pour la plupart à proximité de la gare, mais également sur le site privilégié de l’île de Vaux.<br />
L’implantation de la maison se fait dans la plupart des cas en recul par rapport à la rue le<br />
long de laquelle s’implantent un mur de clôture et le portail d’entrée. Le recours à des architectes<br />
est fréquent. L’architecture se fait plus savante et parfois éclectique s’inspirant de références<br />
à l’histoire de l’architecture ou à l’architecture locale, parfois important des modèles<br />
diffusés sur catalogues. La symétrie des façades n’est pas systématique, les villas multiplient<br />
les effets avec une diversité dans les toitures, les ouvertures.<br />
Les villas d’artistes<br />
Le peintre d’origine vénézuélienne Emile Boggio se<br />
fait construire une maison-atelier au lieu-dit le Gibet<br />
(la villa Sirocco). Son ami le peintre Raymond<br />
Thibésart (1874-1968) se fera également construire<br />
une maison à Vaux en 1903.
23 Boulevard Angibout 7 Boulevard Angibout 39 Boulevard Angibout<br />
Villa “La coquette” Villa Villa<br />
Les villas<br />
101<br />
Le cadre bâti<br />
Une nouvelle gamme de matériaux<br />
Le train renouvelle la gamme de matériaux par l’importation de briques ou de matériaux<br />
décoratifs. Concession à l’architecture locale, la meulière est souvent le matériau de base,<br />
resté la plupart du temps apparente. La brique est utilisée en décoration (appareillage en<br />
motifs géométriques, briques vernissées), rarement en murs porteurs. Le bois est employé<br />
pour les garde-corps, les auvents...Certaines villas font appel à des matériaux et des savoirfaire<br />
exceptionnels, liés aux arts décoratifs : mosaïque, céramiques, vitraux…
Les plâtrières<br />
Des noyaux urbains<br />
102<br />
16 rue du Général de Gaulle Rue du Temple 16 rue du Général de Gaulle<br />
Ancienne plâtrière Saint-Nicaise Plâtrière du Jonquet plâtrière Saint-Nicaise (logements)<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les sites des anciennes plâtrières<br />
Des noyaux urbains avec un bâti aligné sur la rue signalent les sites des anciennes plâtrières<br />
le long de l’avenue de Paris. Ailleurs (Fortvache, le Jonquet), les bâtiments très délabrés des<br />
anciennes usines à plâtre sont encore visibles.
14-24 avenue de Paris 84-86 avenue de Paris 14-24 avenue de Paris<br />
Plâtrière de Port-maron Ancienne plâtrière de la mécanique Plâtrière de Port-maron<br />
Les plâtrières<br />
103<br />
Le cadre bâti<br />
Des usines disparues<br />
Les cheminées caractéristiques qui signalaient les plâtrières ont disparu, mais ils subsistent<br />
les bâtiments qui entouraient l’activité industrielle : logements des ouvriers, etc.
Les clôtures<br />
En centre ancien<br />
104<br />
Mur en meulières Mur de clôture en meulières enduit de plâtre Murs en meulières<br />
Rue du Pré-coquet Pavillon d’Artois Rue des Huiliers<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
En centre ancien<br />
La clôture permet de délimiter un territoire.<br />
Au Moyen-âge, elle défendait vergers et jardins<br />
potagers des dégâts provoqués par le bétail.<br />
Aujourd’hui, elle sépare espace privé, espace<br />
public. Elle permet de préserver l’intimité des<br />
jardins et de protéger du vent, du bruit...<br />
Elle permet de lire la structure parcellaire et<br />
concourt à la continuité du bâti et de l’alignement<br />
sur rue.<br />
La clôture participe à l’identité des lieux. Les matériaux utilisés sont généralement réduits<br />
et extraits du sous-sol de Vaux-sur-Seine (meulières, enduit en gypse..).<br />
La grande homogénéité et la continuité des matériaux entre les bâtiments et la clôture assure<br />
l’unité architecturale à la fois à l’échelle de la parcelle et de la rue.<br />
Les grandes propriétés<br />
Par leur longueur, la qualité des matériaux, les clôtures des grandes propriétés marquent<br />
fortement les paysages urbains et témoignent de la position sociale des propriétaires.<br />
Leurs longs linéaires imposent un coût d’entretien important.
Mur du château Murs en meulières Murs en meulières<br />
Route d’Evecquemont Hameau de Beauregard Avenue de Paris<br />
Clôtures en centre ancien<br />
105<br />
Le cadre bâti<br />
Les murs en meulières<br />
Les murs en meulières sont présents à proximité du bâti ancien (centre, faubourgs, hameaux<br />
du Temple et de Beauregard) et en accompagnement des villas en meulière liées au développement<br />
du chemin de fer. Ces murs participent à la composition et l’identité des paysages.<br />
Ils méritent d'être entretenus et révèlent le parcellaire qui a été peu modifié dans les<br />
parties anciennes de Vaux.<br />
Ces murs des clos sont bâtis en meulières avec parfois un enduit plâtre et protégés par un<br />
faîtage en tuiles ou un débord. Ces clos sont visibles sur le plan d’intendance de 1782 (tracé<br />
en rouge carmin). Ils sont aujourd’hui en partie visibles depuis les rues, les sentes et<br />
espaces publics de Vaux-sur-Seine et participent pleinement à l’identité du site.
Les clôtures décoratives<br />
des villas<br />
106<br />
Murs briques et meulières Murs briques, meulières, bois et haie Mur en meulières<br />
27 Rue des Groues Avenue de Paris 4 Bd Angibout<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Une unité architecturale cohérente à l’échelle du bâti<br />
en haut à droite : Extrait de LACROUX, J.,<br />
Constructions en brique. La brique ordinaire au point de vue déćoratif, 1878<br />
L’ensemble villa et murs de clôture offre une unité architecturale cohérente. Les matériaux<br />
de l’habitation sont réemployés pour la création du mur de clôture. Les murs de clôture se<br />
singularisent par un vocabulaire parfois diffusé par les catalogues tels ceux de Chabat et<br />
Lacroux sur la brique décorative (cf. photos en haut à droite).<br />
L’utilisation de la meulière ou de la brique, les détails décoratifs.. .témoignent d’une période<br />
de la création architecturale entre la fin du xIx e et l’entre deux-guerres. La base de matériaux<br />
réduite offre une certaine cohérence à l’échelle de la rue, les détails ornementaux singularisent<br />
chaque parcelle.
Murs composites Mur avec intégration du garage Mur en pierre<br />
Rue des Groues Avenue de Cherbourg Avenue de Cherbourg<br />
Les clôtures composites<br />
des pavillons<br />
Clôtures des villas et pavillons<br />
107<br />
Le cadre bâti<br />
Les clôtures des pavillons<br />
Les clôtures des pavillons sont plus composites offrant des murs pleins, des murets ou murs<br />
bahuts avec ou sans grille ou grillage, des lisses béton, des palissades bois, des haies végétales...Ils<br />
s’harmonisent généralement avec le bâtiment construit sur la parcelle, mais sont<br />
plus hétéroclites à l’échelle de la rue.<br />
Les clôtures des lotissements offrent une plus grande unité à l’échelle de la rue, mais également<br />
une plus grande monotonie.
Des points de vues sur le paysage<br />
108<br />
Vue sur le bâti et les jardins Vue sur les murs en meulières et la vallée de Seine Vue vers la vallée de Seine<br />
depuis le chemin des clos depuis la RD 17 depuis le chemin du petit Hulin<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les clôtures ajourées (grillages, lisses basse, etc )<br />
Les clôtures ajourées laissent filtrer les vues vers les lointains et les jardins proches. Elles ne<br />
préservent pas l’intimité des espaces privés mais offrent une diversité de points de vues et<br />
participent à l’animation de l’espace public.
Une attention portée au site<br />
Le jeu de la pente, la préservation d’éléments existant<br />
Préservation de l’arbre et du talus Traitement de la pente Préservation du talus, plantation d’arbre<br />
Chemin du plant de Fortvache Rue des Huilliers Chemin du plant de Fortvache<br />
Les clôtures et le site<br />
109<br />
Le cadre bâti<br />
Un regard attentif porté au site<br />
La préservation des éléments existants (murs en pierre, talus, arbres, haies...), le travail sur<br />
la pente participent à la réussite de la greffe du cadre bâti.
L’intégration des fonctions<br />
Les entrées et les éléments techniques<br />
110<br />
207 Rue du Général de Gaulle Maisons jumelles 73-75 avenue de Paris Rue Barbarou, Reprise du vocabulaire bâti,<br />
Portail d’entrée Intégration du garage de la porte d’entrée de la clôture Portail néo-normand<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Portail d’entrée<br />
Le choix de l’implantation, des matériaux, des hauteurs, le dessin de l’entrée en cohérence<br />
avec la construction participe à l’unité architecturale bâti. Cette cohérence architecturale<br />
peut être déclinée à l’échelle de la parcelle ou à l’échelle de la rue.
Retrait d’alignement Mur avec intégration du garage Entrée du château<br />
Fief de la rive, av. de Cherbourg 112 Avenue de Cherbourg Retrait d’alignement et monumentalisation<br />
L’intégration des fonctions<br />
111<br />
Le cadre bâti<br />
Une intégration à prévoir en amont<br />
L’intégration et la prise en compte des éléments techniques (coffret gaz, électrique, boîtes<br />
aux lettres, poubelles...) dès le départ dans les clôtures assurent une cohérence architecturale<br />
du cadre bâti et libèrent l’espace public des trottoirs pour les piétons. Les garages, les<br />
annexes intégrées dans le projet peuvent participer à la composition et l’unité d’ensemble.<br />
Retrait d’alignement<br />
Le retrait d’alignement par rapport à la rue souligne et monumentalise l’entrée. Il permet<br />
éventuellement le stationnement d’une voiture tout en dégageant le trottoir pour les piétons.
Repérage du petit patrimoine rural<br />
et du patrimoine protégé<br />
112<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci dessus : Saint-Nicaise, statue<br />
accompagnant le calvaire<br />
Des patrimoines<br />
liés aux anciens fiefs<br />
Le château de Vaux et son parc surplombent<br />
le village et imposent un<br />
périmètre MH de 500 m. Le château<br />
de Beauregard a permis le développement du hameau de Fortvache.<br />
Des bâtiments attestent de la présence du fief de la Rive. Il ne reste<br />
peut-être rien du château de Vaux-Gaillard.<br />
Un patrimoine<br />
religieux et laïque<br />
Vaux-sur-Seine possède un patrimoine<br />
laïque et religieux. La naissance<br />
des pouvoirs publics a amené<br />
la création de mairies, puis d’écoles, distinguées par leur architecture. La<br />
mairie école installée en 1858 au lieu-dit le Pré-coquet sera détruite en<br />
1967. L’actuelle mairie est située dans la villa “Les roches” Bd<br />
Angibout. Une école de filles est créée en 1914.<br />
Petit patrimoine<br />
et usages liés à l’eau<br />
L’évolution des pratiques agricoles<br />
et la modernisation de la<br />
gestion des eaux ont peu à peu<br />
fait disparaître le petit patrimoine et les usages liés à l’eau. A Vaux, l’arrivée<br />
de l’eau courante dans tous les foyers en 1958 fait perdre à ce petit<br />
patrimoine son rôle essentiel. Les eaux de source présentes sur le territoire<br />
communal ont été exploitées. Avant les travaux d’adduction d’eau,<br />
les fontaines, mares et puits étaient les seuls lieux d’approvisionnement<br />
en eau. Les bâtiments collectifs pour le lavage du linge sont apparus au<br />
xVIII e siècle, suite aux principes hygiénistes développés au siècle des<br />
Lumières. Ils se généralisèrent au xIx e grâce à une plus grande autonomie<br />
des communes. A la fin du xIx e siècle, sept lavoirs sont recensés à<br />
Vaux-sur-Seine. Lavoirs et fontaines font l'objet de réparations régulières,<br />
recensées dans les archives communales.<br />
La création de la voie ferrée a amené la création de la gare et la plantation<br />
d’alignement d’arbres le long des principales traversées.<br />
Héritage religieux, l’église Saint-Pierre-aux Liens surplombe la voie ferrée.<br />
Au Moyen-Age, le cimetière était attenant à l’église. Les cimetières<br />
clos à partir de la Renaissance, pour éviter l’intrusion du bétail, protégeaient<br />
symboliquement le monde des vivants de celui des morts. Ce<br />
cimetière attenant à l’église est présent sur le plan d’intendance et le<br />
cadastre napoléonien. Cet ancien site d’inhumation sera transféré hors<br />
des emprises bâties, au moment de la construction de la voie ferrée, à<br />
la fin du xIx e siècle.<br />
Le calvaire Saint-Nicaise a été bâtie à l’emplacement d’une chapelle<br />
démolie à la révolution, sur les lieux de la légende de Saint-Nicaise terrassant<br />
le dragon.<br />
Des bâtiments singuliers<br />
et des parcs avec vue sur Seine<br />
Un patrimoine lié aux carrières<br />
Le site de Vaux a attiré l’implantation<br />
de bâtiments et de parcs<br />
profitant de la relation privilégiée<br />
avec la Seine.<br />
L’exploitation du sous-sol a<br />
laissé un patrimoine peu valorisé<br />
et soumis au risque d’effondrement<br />
du sous-sol.
114<br />
Patrimoine lié aux anciens fiefs<br />
1- Château de Vaux (inscrit MH, 22 oct. 1996)<br />
Description : 5 tours rondes du xv e siècle (voir plus anciennes xIII e ?),<br />
nombreuses transformations au xIx e . Un pont-levis présent sur la<br />
façade ouest laisse supposer la présence de douves disparues. Les<br />
fondations de deux autres tours sont visibles à l’est de l’édifice actuel.<br />
Etat : bon (bâtiment privé non visité)<br />
Patrimoine laïque et religieux<br />
5- Ancienne “écoles de filles”<br />
Description : Achat d’un terrain au lieu-dit “les longaines” face à la<br />
Martinière en 1911. Construction d’une école de filles, d’une classe<br />
enfantine et de logements pour les instituteurs par l'architecte<br />
Buffet.. Travaux terminés en 1914 (Source : Vaux dans l’objectif)<br />
Etat : bon<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
2- Château de Beauregard<br />
Description : “Forvache est un fief dès le xIII e siècle. En 1638, le propriétaire,<br />
autorisé par Louis xIII , donne à sa nouvelle demeure le<br />
nom de Beauregard. “En 1721, les propriétaires se trouvant trop<br />
éloignés de l’église obtiennent un accord pour élever une petite chapelle<br />
attenante au château. En 1876, Léon Sari achète la gentilhommière.<br />
Il y fait construire des communs et un fruitier par l’architecte<br />
Roy (architecte de la Martinière). En 1891, Armand Raulet, maire de<br />
Vaux, achète “Beauregard” qui est toujours une propriété privée.”<br />
(Source Association avril , Vaux dans l’objectif)<br />
Etat : bon ? (bâtiment privé non visité)<br />
3- Communs du château de Beauregard<br />
Description : En 1876, Léon Sari achète la gentilhommière de<br />
Beauregard. Il y fait construire des communs et un fruitier par l’architecte<br />
Roy (architecte de la Martinière). cf Vaux dans l’objectif<br />
Etat : Bon ? bâtiment privé non visité<br />
4- Ancien fief de la rive<br />
Description : Bâtiment principal et annexes, murs de clôture en meulières,<br />
verger<br />
Etat : Bon ? bâtiment privé non visité<br />
6- Eglise Saint-Pierre-aux Liens (inscrit MH, 4 janvier 1945)<br />
Description : Notice du service d’archéologie SADY : « En 1190,<br />
Hugues de Vaux renonça au droit qu’il prétendait avoir sur le patronage<br />
de l’église (Duplessis, 1740, II, p 811) L’archevêque de Rouen<br />
présente à la cure entre 1236 et 1244 (Pouillé de Rouen). L’édifice fut<br />
construit dans la seconde moitié du xII e siècle (clocher de la croisée,<br />
choeur, chapiteau à entrelacs) ; la nef a été réédifiée au xVI e siècle.<br />
L’édifice fut restauré en 1970”. Etat : restauration prévue<br />
7- Cimetière de Vaux<br />
Description : L’ancien cimetière situé près de l’église sera transféré<br />
hors des emprises bâties au croisement de la route de Pontoise et de<br />
la route du moulin à vent au xIx e siècle. Murs en meulières, tombes<br />
anciennes, vue sur la Seine, monument aux morts.<br />
Etat : bon<br />
8- Calvaire Saint-Nicaise<br />
Description : Sur les lieux de la légende de Saint-Nicaise terrassant le<br />
dragon, fut bâtie une chapelle attestée vers 1620-1640, et encore visible<br />
sur le plan d’intendance en 1782. La chapelle Saint-Nicaise fut<br />
démolie à la révolution (1793) Elle sera remplacée en 1890 par un<br />
calvaire entouré des saints Roch et Nicaise et accompagné d’un<br />
lavoir (cf notice du service d’archéologie SADY)<br />
Etat : Assez bon (statues abîmées)
Patrimoine lié à l’eau<br />
9- Réservoir de la Martinière, 85 rue du Général de Gaulle<br />
Description : Réservoir d'eau potable, bâti en 1880, et intégré dans<br />
le mur d’enceinte des communs de la villa dite “la Martinière”, sous<br />
la forme d'un pigeonnier. Soubassement carré en pierre, percé d'une<br />
porte et d’une fenêtre cintrées et d'un occulus, et surmonté d'une<br />
tour octogonale en brique Etat : Assez bon (ouverture)<br />
10- Fontaine du Temple<br />
Description : Source alimentant les habitants du quartier du Temple.<br />
Fontaine existant sous l'Ancien Régime. 1792 : élargissement de la<br />
rue du Temple, recul de la fontaine, ajout d’un abreuvoir.. 1890, avec<br />
le passage de la voie ferrée : installation d’une pompe à bras alimentée<br />
par un puits maçonné garantissant la qualité de l’eau.1960: remplacement<br />
par une pompe à sabot en fonte. 1958 : abandon à l’arrivée<br />
de l’eau courante (source Avril ). Fontaine située près du viaduc<br />
sncf, murs en meulières, banc en pierre, modénature en pierre<br />
Etat : bon. Remise en état de 1997 à 1999 par l’association avril<br />
14- Lavoir près du clos des célestins, 205 rue du Général de Gaulle<br />
Photo Elise Moure (Inventaire des patrimoines de la communauté<br />
de communes Vexin-seine, septembre 2008)<br />
Etat : Propriété privée Mauvais état, restauration prévue<br />
Ouverture éventuelle au public.<br />
15- Lavoir communal Saint-Nicaise, 27 rue du Général de Gaulle<br />
« C'est ici que la légende situe l'événement fondateur de la paroisse<br />
de Vaux : au IIIe siècle, l'évangélisateur saint Nicaise aurait rencontré<br />
une population terrorisée par un dragon vivant dans une caverne<br />
dont il empoisonne la source. Dompté par saint Nicaise, le dragon<br />
se laisse passer une étole au cou, conduire près des Vauxois où<br />
l'évêque l'achève d'un signe de croix. Les 318 villageois se font alors baptiser avec l'eau de la<br />
source redevenue pure, qui devient la fontaine Saint-Nicaise ; son eau est réputée miraculeuse<br />
et une chapelle est édifiée sur la caverne. Un calvaire érigé en 1890 remplace la chapelle détruite<br />
à la Révolution : saint Roch, invoqué lors des épidémies, y est associé à Saint-Nicaise. La fontaine-lavoir<br />
est remise en état en 1838, puis couverte en 1883. » (Source Topic) Un grand bassin.<br />
Mise en scène de la source. Murs en meulières, pavés grès. Deux pans de couverture.<br />
Etat : Mauvais état. Sol et alimentation à revoir. Restauration prévue<br />
Petit patrimoine rural<br />
115<br />
Le cadre bâti<br />
11- Abri de cantonnier, rue Auguste Doinet<br />
Description : édicule en pierre meulière, vide<br />
Etat : bon. Restauré et fermé par une grille<br />
16- Lavoir communal Pré-coquet, 119 ter rue du Général de Gaulle<br />
Description : Ce lavoir possède un seul bassin entouré de murs en<br />
meulières. Plus de couverture.<br />
Etat : Mauvais état, restauration prévue<br />
12- Lavoir , lieu-dit Les gibets-les Punais<br />
Description : Lavoir désormais intégré dans un futur lotissement viabilisé.<br />
Edicule en pierre meulière avec un seul bassin carré. Date inscrite<br />
en fronton 1839 ?<br />
Etat : Edicule préservé. Etat moyen<br />
13- Lavoir communal de Fortvache, chemin de la Manufacture<br />
Description : Le lavoir du hameau de Fortvache est alimenté par une<br />
source dont la résurgence est mise en scène dans une niche. Il possède<br />
un seul bassin carré entouré de murs en meulières. L’auvent à<br />
une pente est délabré.<br />
Etat : Mauvais état, restauration prévue<br />
17- Lavoir communal Hervieux, 155 rue du Général de Gaulle<br />
Description : Un seul bassin Murs en meulières. pavés grès.<br />
Source aménagée en lavoir et en fontaine mentionnée en 1808, lavoir<br />
couvert en 1898. En 1827, un règlement défend « de laver le linge à<br />
la source où l'on prend l'eau pour boire » étant donné qu’il existe un<br />
lavoir à cet endroit.<br />
Etat : Mauvais état (couverture...), restauration prévue
116<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Patrimoine bâtiments singuliers, parcs et jardins<br />
18- Villa “La Martinière” (inscrit MH, 22 oct. 1996)<br />
Description : villa comprenant deux corps de bâtiment relié par un jardin<br />
d’hiver. Terrain acheté par Léon Sari en 1874. Villa construite en<br />
1880 par l’architecte Lucien Roy (fer, céramique, brique). 1890 achat<br />
de la propriété par M.. Martin. 1897 agrandissement de la villa par<br />
l’architecte Paul Lagrave (source Vaux dans l’objectif)<br />
Etat : Propriété communale depuis 1951. Etat bon<br />
19- Communs de la villa “La Martinière”, 85 rue du Gl de Gaulle<br />
Description : la villa la Martinière dispose de communs. Les bâtiments<br />
bâtis en retrait d’alignement de la rue sont complétés par un mur<br />
d’enceinte et un réservoir.<br />
Etat : bon<br />
20- Pavillon d’Artois, 187 rue du Général de Gaulle (site classé)<br />
Description : Ancien pavillon de chasse dont les fondations remontent<br />
à Louis xIII, maintes fois remanié, en particulier sous le Directoire,<br />
rotonde, petit théâtre.<br />
Etat : Bon, propriété privée<br />
21- Parc du château de Vaux (Inscrit MH 22/10/1996 )<br />
Description : Notice du pré-inventaire des jardins remarquables<br />
(Ministère de la culture, Florence Collette 1996) : « terrasse en terreplein<br />
; belvédère ; allée ; colonne monumentale ; escalier indépendant<br />
; grotte artificielle ; chapelle ; jardin potager ; verger ; conciergerie,1 er<br />
quart xIx e siècle (?), maître d'oeuvre inconnu »<br />
Etat : propriété privée<br />
22- Parc du château de Beauregard, lieu-dit Fortvache<br />
Description : Notice du pré-inventaire des jardins remarquables<br />
(Ministère de la culture, Florence Collette 1996) : « parc, allée ; terrasse<br />
en terre-plein ; kiosque ; jardin public ; bassin ; dépendance ;<br />
piscine ; remise, maître d'oeuvre inconnu »<br />
Etat : propriété privée<br />
23- Parc du Pavillon d’Artois, 187 rue du Gl de Gaulle (site classé)<br />
Description : Grotte, rivière, verger, potager, bouquets d’arbres.<br />
Notice du pré-inventaire des jardins remarquables (Ministère de la<br />
culture, 1997) : “parc, allée, 18e siècle (?), maître d'oeuvre inconnu”.<br />
Etat : propriété privée.<br />
24- Parc de l’ancienne propriété “Haussadis”<br />
Description : Parc et verger. Bassins, fontaine, kiosques, alignement<br />
d’arbres. Les bâtiments de style néo-Louis xIII ont été remplacés par<br />
une construction nouvelle en 1984<br />
Etat : propriété privée<br />
25- Ancien parc de la villa la Martinière<br />
Parc fin xIx e , arbres isolés et alignements, statues<br />
Etat : propriété publique, transformé partiellement en aire de loisirs,<br />
très remanié et transformé. Perte du rapport à la Seine, segmentation<br />
du parc.<br />
26- Jardin d’agrément de la villa Sirroco, 14 route de Pontoise<br />
Notice du pré-inventaire des jardins remarquables (Ministère de la<br />
culture, Florence Collette 1996) :“jardin d'agrément, allée irrégulière;<br />
pavillon de jardin ; belvédère ; terrasse en terre-plein ; escalier indépendant<br />
; verger ; conciergerie ; garage 1 ère moitié xx e siècle Boggio<br />
Emilio (auteur commanditaire). Kricks (auteur commanditaire)”<br />
Etat : propriété privée, nouvelle construction<br />
27- Jardin 70 route de Cherbourg<br />
jardin “d’habitant-paysagiste” en meulière et pierre. Escaliers, mobilier,<br />
terrasses et belvédère sur la Seine<br />
Etat : propriété privée
Patrimoine lié aux carrières<br />
28-Anciennes carrières calcaire (Photo chemin d’Angleterre)<br />
Description : 20,7 ha de carrières de pierre calcaire. Entrées, traces de<br />
taille<br />
Etat : Accès envahis par la végétation<br />
29-Galeries souterraines des carrières de gypse (Photo Vaux-renard)<br />
Description : carrières de gypse de 363 ha. Galeries, arches en béton et<br />
meulière Graffitis historiques (cf site internet).<br />
Etat : Zone rouge des carrières. Accès condamnés<br />
30-La Manufacture<br />
Description : Faïencerie créé en 1767-1768. Production<br />
d’une imitation de faïence de Strasbourg. En août<br />
1770, elle a été obligée de se dissoudre pour faillite. Les<br />
bâtiments ont été convertis en usine à plâtre , la plâtrière<br />
de Fortvache, qui fermera en 1965.<br />
Etat : Bâtiments très dégradés<br />
33-Plâtrière de la Mécanique, 82 avenue de Paris<br />
Description : Ancienne plâtrière de la Mécanique ouverte dès 1792<br />
Etat : Bâtiments reconvertis<br />
34-Plâtrière de Port-Maron, 14/24 avenue de Paris<br />
Description : Ancienne plâtrière de Port maron appartenant au baron<br />
de Marochetti à la fin du xIx e siècle<br />
Etat : Bâtiments reconvertis<br />
Petit patrimoine rural<br />
117<br />
Le cadre bâti<br />
31-Plâtrière du Jonquet<br />
Description : Plâtrière qui existait encore au début du xx e siècle.<br />
Etat : Bâtiments reconvertis<br />
32-Plâtrière Saint-Nicaise, logements, 16 rue du Général de Gaulle<br />
Description : Ancienne plâtrière Saint-Nicaise, logement des ouvriers<br />
Etat : Bon Bâtiments reconvertis
L’identité du cimetière de Vaux<br />
Les spécificités d’un vocabulaire funéraire<br />
118<br />
Une vue vers la Seine<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un cimetière avec vue sur la Seine<br />
L'un des traits de caractère du cimetière de Vaux tient à son inscription dans le site, une<br />
des entrées étant située dans l’axe de vision de la vallée de Seine. Situé sur le site de l’ancien<br />
lieu-dit dit de “la vigne aux moines”, le cimetière s’étage dans la pente et ménage un<br />
point de vue sur la Seine. Les bois des Bouillons créent une toile de fond végétale à ce<br />
cimetière plutôt minéral.<br />
Le cimetière et l’ensemble des pratiques liées à la mort<br />
appartiennent à la culture d’une civilisation.<br />
L’étymologie du mot monument, (monumentum : je me<br />
souviens), exprime ce besoin de mémoire.<br />
Aujourd’hui, les réglementations communales administrent<br />
les cimetières, mais n’assument pas nécessairement<br />
leur caractère patrimonial. Ces lieux peuvent assurer<br />
leur fonction sans dénaturer leur caractère, mais<br />
cela suppose de reconnaître leur dimension patrimoniale<br />
par des inventaires et des plans de gestion, qui<br />
prennent en compte le caractère de chaque site et les<br />
spécificités de son vocabulaire funéraire.
Le monument aux morts Le nouveau cimetière Croix métallique ajourée<br />
119<br />
Le cadre bâti<br />
L’identité du cimetière de Vaux<br />
Vocabulaire funéraire<br />
La partie ancienne du cimetière est close de murs en meulières. Un double alignement d’arbres<br />
la sépare de la partie plus récente. Les allées sont simplement gravillonnées. Un monument<br />
aux morts de 1870-71 et 1914-1919 est encadré d’arbustes (ifs, buis...) symbolisant par<br />
leur feuillage persistant, la continuité de la vie. Les croix anciennes surplombent les tombes<br />
et élèvent les regards vers le ciel. Enfin, subsistent quelques caveaux anciens plus ornementaux<br />
(la tombe de Léon Sari, celle ornée de sculptures de la famille Marochetti...)<br />
De nombreuses tombes font l’objet de reprises de concessions. Les “nettoyages”réguliers que<br />
subissent les vieux cimetières, leur font perdre chaque fois, un peu de leur caractère.<br />
Un nouveau cimetière<br />
Dans la partie haute, la partie récente du cimetière offre un aménagement plus standardisé : la<br />
clôture est en ciment, les allées en gravillons encadrent les alignements de tombes en granit.
Peu d’espaces publics en ville<br />
Un réseau à constituer<br />
120<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : le square du Capitaine<br />
Potrel<br />
Enjeux :<br />
- Requalifier un certain nombre d’espaces<br />
publics en tirant parti de<br />
l’identité des lieux, en réévaluant les<br />
besoins de stationnements et en<br />
recherchant si possible une multiplicité<br />
d’usages<br />
- Reconstituer des continuités paysagères<br />
et écologiques et ouvrir les<br />
espaces publics sur le fleuve.<br />
- Adopter une gestion différenciée<br />
La ville de Vaux ne possède pas de place publique. Le seul square<br />
existant (square du 19 mars 1962) vient d’être entièrement goudronné<br />
pour accueillir le marché.<br />
Des poches de parkings le long de<br />
l’avenue du Général de Gaulle<br />
et près de la gare<br />
L’usage de l’automobile a<br />
bouleversé les espaces publics.<br />
Elle a provoqué l’élargissement<br />
des voiries, le goudronnage<br />
des trottoirs et la transformation en parking de multiples<br />
espaces publics ou privés.<br />
Le centre de la commune, ancien, n’avait pas été conçu pour l’usage<br />
de la voiture. Le stationnement, la sécurité routière se sont imposés<br />
au calibrage et au vocabulaire d’aménagement des places et des<br />
rues. Les sols ont été imperméabilisés. Le long de l’avenue de<br />
Gaulle, il a fallu multiplier les poches de parkings pour accueillir le<br />
stationnement des voitures. Près de la gare un vaste parking<br />
accueille les voitures des voyageurs.<br />
Des espaces de loisirs en bord de Seine Grands parcs en bord<br />
de Seine, anciens communaux,<br />
espaces publics ou privés, les lieux de loisirs se sont multipliés<br />
en bords de Seine. Cependant ils restent fragmentaires, sans<br />
véritables liaisons autre qu’automobile entre eux et l’accès au fleuve<br />
reste largement privé.<br />
Le square du Capitaine Potrel<br />
Cet ancien pré communal transformé en espace public reste excentré.<br />
Situé le long du parc du pavillon d’Artois et donnant accès au<br />
fleuve, il offre un point de vue sur l’église peint par le peintre<br />
Thibésart au début du xx e siècle.<br />
Le Boulevard Georges Loiseleur<br />
Le boulevard Loiseleur est un des rares espaces en bord de Seine<br />
ouvert au public et facilement accessible depuis le centre. Cette voie<br />
bordée d’arbres (double alignement de marronniers) est fermée à la<br />
circulation en fin de semaine.<br />
L’ancien parc de la Martinière offre à la fois des espaces de jeux et<br />
de sports (terrain de football, tennis, basket, kiosque à musique,<br />
bibliothèque) et les restes du parc autour de la villa. L’ensemble très<br />
fréquenté, est morcelé et manque d’unité. Les nombreuses clôtures<br />
isolent chaque espace et restreignent l’accès au fleuve.<br />
Prés-vergers (sente des hauts prés), ces espaces délaissés ont été<br />
repris par la mairie<br />
Square du lotissement de Port-maron Bien qu’il soit propriété<br />
publique, ce square qui donne accès au fleuve fait partie intégrante<br />
du lotissement et est vécu comme un espace privé.
Square du 19 mars 1962 Parking de la gare Boulevard Angibout<br />
Bd Loiseleur<br />
Espaces publics<br />
Square du capitaine Potrel<br />
121<br />
Parkings rue du Gl de Gaulle<br />
Le cadre bâti<br />
Prés-vergers communaux<br />
Ancienne villa la Martinière<br />
Square de Port-maron
122<br />
La multiplication des parcs et jardins le long de la Seine<br />
Parc de la propriété “Haussadis”, rue du Gl de Gaulle<br />
(Plan sur le cadastre en 1821 )<br />
Ce parc visible sur le cadastre napoléonien de 1821 a<br />
conservé des structures liés à l’eau (bassin circulaire et rectangulaire),<br />
des kiosques, des plantations et des arbres fruitiers.<br />
Parc du château de Vaux<br />
(Plan sur le cadastre napoléonien en 1821 )<br />
Ce parc est implanté sur une terrasse surplombant le village<br />
et la Seine. Formé d’allées régulières plantées de tilleuls,<br />
il possède une colonne monumentale, une grotte<br />
artificielle, un jardin potager, un verger.<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Parc de l’ancienne villa “la Martinière”<br />
Ce parc du xix e est lié à l’ancienne villa la Martinière bâtie en 1880 et remanié en 1890. il offre<br />
des allées courbes, des bouquets d’arbres et des arbres isolés, des éléments de statuaire. Le<br />
parc qui se prolongeait jusqu’au fleuve a été amputé afin d’offrir des équipements sportifs aux<br />
Vauxois.
Parc du pavillon d'Artois, 187 rue du Général de Gaulle<br />
(Plan du parc sur le cadastre napoléonien en 1821)<br />
(18e siècle ?, maître d'oeuvre inconnu). Le parc du<br />
pavillon d’Artois, site classé offre un jeu sur les perspectives<br />
et une mise en scène du fleuve (terrain sur l’île de<br />
Vaux faisant partie du parc). Des bouquets d’arbres<br />
encadre la pespective centrale axée sur le fleuve. Le parc<br />
offre une grotte, une rivière, un verger, un potager.<br />
Parc du château de Beauregard<br />
(Ci-dessous Lucien Raulet : côté jardin, 16 août 1891,<br />
arch. dép cote 2F 195/10, pièce d'eau, 1er sept. 1895,<br />
arch. dép cote 2F 195/15 )<br />
Le parc de Beauregard possède une terrasse en terre-plein<br />
et des murs de clôture en meulière. Le parc offre des parties<br />
plantées d’arbres, un pré-verger, un kiosque, un bassin.<br />
La colonnade-roseraie a disparu.<br />
Parcs et jardins<br />
123<br />
Le cadre bâti<br />
Jardin d’habitant paysagiste, 70 route de Cherbourg<br />
Ce jardin particulier créé de toute pièce par son propriétaire offre un remarquable belvédère<br />
sur la Seine. Multipliant les jeux sur la pente, les terrasses, les escaliers, il réutilise<br />
des motifs en meulière et en pierre, en béton.
Le jeu des échanges<br />
Vaux-sur-Seine, le viaduc de la voie de chemin de fer (Carte postale coll. part. M. Boulan)
Les voies de communication<br />
La voie SNCF : une coupure dans la ville<br />
126<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Le chemin de fer raconte la situation<br />
géographique des territoires traversés<br />
et leur développement urbain et<br />
économique.<br />
Qui plus est, le train met en scène les<br />
paysages. A la fin du xix e siècle, par<br />
exemple, lorsque l’écrivain suédois<br />
August Strindberg entreprit le projet<br />
de décrire le paysage de la France<br />
rurale, il choisit le train.<br />
De son wagon, il surplombait et<br />
dominait le paysage qu'il voyait défiler<br />
à grande vitesse.<br />
Et “cette vitesse, dira-t-il, permet<br />
d'aller à l'essentiel, d’apprécier les<br />
contrastes : les lignes, les couleurs, la<br />
taille des exploitations, l'implantation<br />
de l'habitat, les matériaux utilisés,<br />
la variété des cultures.”<br />
En haut, Vaux- sur -Seine. "Gare de<br />
Vaux, 26 mai 1892"Auteur : RAULET<br />
Lucien (AD 2F 195/22)<br />
Un mode de locomotion industriel<br />
dans les carrières<br />
Au début du xix e siècle naît<br />
dans les mines de Grande-<br />
Bretagne une innovation<br />
technique prometteuse : la machine à vapeur employée pour déplacer<br />
des wagons de minerai guidés par des rails. Dans les carrières de Vaux,<br />
dès 1836, des chemins de fer à voie étroite, munis de wagonnets à<br />
bennes basculantes ont permis une exploitation industrielle du gypse.<br />
Un mode de transport<br />
En 1843, est ouverte la ligne<br />
Paris-Rouen prolongée quatre<br />
ans plus tard vers le Havre, sur la rive gauche de la Seine. A partir de la<br />
gare dite de Triel (Vernouillet-Verneuil) à une heure de Paris, une correspondance<br />
par omnibus à cheval est assurée pour Vaux. Dès la fin du<br />
second Empire, la gare Saint-Lazare offre une véritable ouverture vers<br />
l’ouest depuis Paris : elle dessert Versailles, la banlieue résidentielle, la<br />
vallée de la Seine et la Normandie qui séduisent les impressionnistes.<br />
En 1883, la Compagnie de l’ouest reprend le projet de chemin de fer<br />
Paris-Rouen réclamée par les communes de la rive droite de la Seine. il<br />
faudra attendre un demi siècle après la ligne de la rive gauche, en juin<br />
1892, pour que soit inaugurée cette nouvelle liaison de 52 km qui dessert<br />
les stations entre Argenteuil et Mantes en passant par Vaux.<br />
Une coupure de la ville Le tracé de chemin de fer idéal<br />
préconisait le dessin de grandes<br />
lignes droites, de larges courbes et de pentes très faibles imposant ainsi<br />
des remblais/déblais, ou des viaducs . Cette voie secondaire a dû composer<br />
avec la topographie, la logique de la vallée et la structure des villages.<br />
La commune de Vaux s’est élevé contre le projet (notamment la<br />
longueur des quais) qui isole le centre du village des terres de cultures,<br />
prélude à leur urbanisation. L’effet de coupure nécessite le rétablissement<br />
de certaines communications transversales au tracé par la<br />
construction de franchissement (ponts, passerelle, viaduc). Son passage<br />
dans le quartier du Temple impose la création d’un viaduc, puis de talus<br />
ferroviaires. Une passerelle piétonne construite à l’est de la gare, sera<br />
déplacée à l’ouest. Deux ponts routiers joignent les coteaux. Quatre<br />
passages sous la voie prolongent les rues existantes. Enfin, à l’est trois<br />
passages sous la voie ferrée prolongent des chemins existant pour l’exploitation<br />
des carrières. Ces rétablissements de voiries créés au xix e siècle<br />
tenaient compte de la situation existante alors : prépondérance de<br />
l’activité liées aux carrières, localisation de l’urbanisation autour du<br />
hameau du Temple et en contrebas du château. ils ne sont pas adaptés<br />
au développement actuel de la commune.<br />
Un développement urbain,<br />
touristique et économique<br />
Le chemin de fer permettait le<br />
transport des marchandises vers<br />
Paris ou l’Angleterre (quai à plâtre<br />
spécialement aménagé, envoi des fruits et produits maraîchers...) et l’arrivée<br />
de nouveaux voyageurs. Attirés par le pittoresque des rives de la<br />
Seine, les artistes sont vite rejoints par le monde du théâtre, du pouvoir<br />
et de l’argent. De nouvelles villas se construisent dans Vaux. Sous la iii e<br />
République, la ligne Paris-Mantes devient un lieu de rendez-vous de la<br />
vie parisienne. Aujourd’hui la gare ne dessert plus que les migrations<br />
pendulaires d’habitants qui travaillent en dehors de Vaux. L’ancien quai<br />
de marchandises qui stockait les sacs de plâtre venant des carrières par<br />
la rue du temple ou la route de Pontoise a été abandonné. Un parking<br />
pour les véhicules des voyageurs a été aménagé devant la gare.<br />
Un facteur de biodiversité Les talus sncf joue un rôle de continuité<br />
écologique favorisant la circulation<br />
de la flore et de la faune grâce à la présence de prairies, de zones<br />
arbustives et arborées la plupart du temps spontanées. Certaines<br />
espèces invasives (renouée du Japon...) sont également présentes.
Le chemin de fer<br />
Point de vue sur le paysage et coupure de la ville<br />
La voie de chemin de fer<br />
127<br />
Les talus sncf facteur de biodiversité<br />
Un point de vue sur le paysage<br />
Le jeu des échanges<br />
Une coupure dans la ville<br />
Un moyen de transport
Les voies de communication<br />
La hiérarchie des routes<br />
128<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Caniveau en pavés grès, rue du château<br />
La D 190, voie structurante<br />
au milieu du bâti<br />
La D 190 (ancienne route nationale<br />
N13 puis N190) circule le<br />
long de la Seine en bas du coteau.<br />
Elle relie Paris vers la Normandie. Cette voie naturelle structurante<br />
borde le fleuve. installée en bas des versants, au-dessus des zones<br />
inondables, cette route révèle la topographie. Elle suit les méandres<br />
de la Seine, contourne les collines. Elle compte parmi les itinéraires<br />
les plus anciens empruntés par les hommes longeant la rivière et des<br />
vestiges de voie antique ont été retrouvées le long de son tracé. Les<br />
habitations se sont bâties le long de cet axe de communication, qui<br />
était pavé et bordé d’arbres d’alignements. Au nord, la D 922<br />
(ancienne route nationale N322 aménagée en 1933) relie Meulan à<br />
Mareuil-sur-Ourcq, après un trajet de 99 km. Elle parcourt la table<br />
sommitale de la butte de l’Hautil et circule dans la partie boisée<br />
avant de redescendre sur la vallée de l’Aubette et Meulan.<br />
toire et distribue le domaine privé. La hiérarchie des voiries qui traverse<br />
la commune se lit dans le gabarit routier (largeur de la voie et<br />
des trottoirs) et le vocabulaire employé. Cette grille de lecture doit<br />
pouvoir naturellement conduire le visiteur des grands axes publics<br />
(routes, rues principales) au domaine plus privé qui dessert quelques<br />
parcelles (rues secondaires, impasses, ruelles) puis sentes piétonnes.<br />
Le passage de la voie ferré a tranché dans ce maillage ancestral et la<br />
desserte des coteaux n’est plus adaptée au trafic actuel.<br />
Un maillage de sentes développé En l’absence de moyen de<br />
locomotion motorisé, le<br />
réseau de sentes permettait de desservir au plus court les pentes, les<br />
parcelles agricoles et les communes voisines. Le cadastre napoléonien<br />
de 1820 et le cadastre actuel dessinent un réseau de sentes<br />
développé en voie de réduction et d’urbanisation<br />
Un réseau de proximité Le réseau local a été aménagé pour<br />
faciliter les activités humaines et<br />
relier les villages voisins. La Loi Thiers du 21 mai 1836 permet aux<br />
communes, aidées par les subventions départementales, d’ouvrir ou<br />
d'entretenir les chemins vicinaux qui leurs sont utiles. Les progrès<br />
sont lents. Seules les grandes routes sont pavées. Le réseau routier<br />
de Vaux restera longtemps en terre. Des bordures et des caniveaux<br />
en pavés grès sont peu à peu posés avant que les chaussées soient<br />
goudronnées. S’éloignant du fond de vallée, les routes sont rapidement<br />
confrontés à la pente des coteaux.<br />
Des voies hiérarchisées<br />
à l’intérieur du village<br />
La voirie est généralement la<br />
trame la plus ancienne qui<br />
relie à la fois le village au terri-<br />
Un usage de loisirs Les chemins d’exploitation agricole ou<br />
forestiers, les sentes piétonnes sont<br />
intensément utilisés pour les loisirs : promenades à pied, à vélo,<br />
quads, chasse, pêche...<br />
Des points de vues privilégiés Routes et chemins peuvent<br />
s’avérer être des belvédères<br />
panoramiques, susceptibles<br />
de mettre en scène les grandes dimensions du paysage. Le réseau de<br />
voies circulables ou piétonnes offrent ainsi quelques points de vues<br />
privilégiés sur le paysage communal (cf repérage ).
La hiérarchie des routes<br />
130<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
D 922 D 190 D 190<br />
Le réseau national<br />
La D922, au sommet de la butte de l’Hautil (à gauche) : Bordée d’un fossé afin de<br />
recueillir les eaux des pentes, cette 2 x 1, voie départementale et ancienne route nationale<br />
322 parcourt le sommet de l’Hautil au milieu des boisements.<br />
La D190 “voie naturelle”, le long de la vallée (ci-dessus et à droite carte postale<br />
extraite de Vaux dans l’objectif) : installée sur le versant, au-dessus des zones inondables,<br />
la “route basse de Paris à Rouen” longe le fleuve. Elle fait partie des itinéraires les<br />
plus anciens de la commune. C’est elle qui a structuré le bâti. Autrefois pavée et plantée<br />
d’arbres, c’est aujourd’hui un itinéraire de découverte privilégié de la structure urbaine<br />
avec en toile de fond les coteaux boisés de l’Hautil.
Vocabulaire<br />
Plusieurs rues ont gardé un vocabulaire traditionnel : bordure<br />
grès et larges caniveaux latéraux en pavés doubles en grès.<br />
Sur les coteaux, les talus enherbés dans la pente renforcent<br />
l’identité rurale du site. Judicieusement entretenus, ils peuvent<br />
permettre de renforcer la biodiversité (choix de la fréquence<br />
de fauche, etc)<br />
La hiérarchie des routes<br />
131<br />
Le jeu des échanges<br />
Chemin du plant de Fortvache Route du moulin à vent Rue du tertre<br />
Le réseau local<br />
Le réseau local qui relie les villages a été tracé sans ingénieur. il épouse la topographie,<br />
ce qui en fait le réseau le plus profondément ancré dans le paysage.<br />
Le réseau de desserte du bâti<br />
Le réseau qui dessert le bâti est contraint par la pente, les carrières, la coupure du chemin<br />
de fer et l’étroitesse et la rareté des accès entre le centre du village et les coteaux.<br />
Les voies en impasses sont nombreuses.
Entrée de ville ouest<br />
La D 190, une ancienne voie antique le long du fleuve<br />
132<br />
Bâti récent diffus, jardins Des murs en meulières<br />
De grands trottoirs enherbés ou<br />
stabilisés, des caniveaux et bordures grès<br />
Pavillons dans la pente et accès voitures<br />
L’annonce du centre (bâti plus dense)<br />
De grands trottoirs<br />
en stabilisé<br />
Le parc du château<br />
Des murs en<br />
meulières<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Une séquence bordée de Tilleuls à Meulan<br />
Le fief de la rive et l’ancienne villa d’Yvette<br />
Guibert, de vieux bâtiments sur la rue<br />
Une longue séquence d’entrée peu urbaine<br />
- une longue séquence rectiligne, avec des boisements<br />
en fond de perspective.<br />
- un environnement peu urbain avec un bâti<br />
peu visible vers la Seine et quelques pavillons<br />
dans la pente sous la voie ferrée.<br />
- une voirie large (15 à 17 m) bordée de trottoirs<br />
enherbés ou stabilisés.<br />
L’entrée dans la commune ne se fait réellement<br />
que quand le bâti se densifie et s’aligne<br />
sur la rue, à proximité du château.Cette entrée<br />
dans la commune était autrefois bordée d’arbres.
Des larges trottoirs Des panneaux publicitaires<br />
gravillonnés, des poteaux Du stationnement<br />
électriques, des luminaires L’annonce du centre (Le Temple, bâti plus dense) Noyaux urbains des plâtrières alignés sur rue<br />
Entrée de ville est<br />
Une longue séquence peu urbaine<br />
Entrées de ville<br />
133<br />
Le jeu des échanges<br />
Une longue séquence d’entrée peu urbaine<br />
Après les alignements de platanes majestueux et les alignements<br />
de marronniers taillés (Triel), l’entrée dans Vaux se fait plus<br />
modeste. L’alignement de marronniers s’interrompt rapidement.<br />
La vue s’ouvre sur un habitat de “faubourgs” de pavillons.<br />
Quelques petits noyaux urbains plus denses signalent les<br />
anciennes plâtrières. La courbe de la route suit celle de la Seine<br />
tandis que se découvre le coteau de l’hautil souligné par la<br />
masse sombre des boisements, ponctué de taches claires de<br />
quelques habitations. Les panneaux publicitaires sont nombreux<br />
(12 entre l’entrée et la rue du temple). La voirie est large (17 à<br />
20 m) et bordée de trottoirs gravillonnés.<br />
Panneaux publicitaires et pavillonnaires diffus<br />
Séquence d’alignement de platanes à Triel
La route d’Evecquemont<br />
Une coupure verte entre les deux communes<br />
134<br />
Un triangle d’espace public à l’entrée de Vaux<br />
Le bois habité (pavillons)<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un itinéraire secondaire<br />
Quelques pavillons situés à Vaux prolongent les faubourgs<br />
d’Evecquemont. La masse boisée du château et le bois des<br />
Bouillons offre une coupure verte entre les deux communes. La<br />
route suit la topographie. L’apparition de pavillons dans le bois<br />
des bouillons signale le retour à la zone urbaine. Face au cimetière<br />
de Vaux, la route d’Evecquemont retrouve la route du moulin<br />
à vent.<br />
Une coupure verte : la masse boisée du château<br />
et le bois des Bouillons<br />
Croisement avec la route du moulin à vent<br />
et vue vers la vallée de Seine
Un route au milieu d’un bois<br />
boisements de l’Hautil<br />
et bois dus au carrières<br />
La route de Pontoise<br />
La D 17, une descente de l’Hautil vers la Seine<br />
Point de vue vers la Seine<br />
Espace public horticole<br />
Entrées de ville<br />
135<br />
Le jeu des échanges<br />
Un descente depuis les bois de l’Hautil<br />
A partir de la D 922 qui parcourt le sommet de l’Hautil, la D<br />
17 descend le versant vers la Seine. Elle parcourt une longue<br />
séquence boisée avant de croiser la rue Armand Raulet (et<br />
l’emplacement de l’ancien fief de Vaux-Gaillard) qui signale<br />
l’entrée dans la zone urbanisée de la commune. Les constructions<br />
pavillonnaires sont ensuite diffuses le long de la voie. La<br />
D17 suit la topographie et rejoint la route du moulin à vent.<br />
Bâti pavillonnaire diffus le long des pentes<br />
Points de vue sur la Seine et contraintes du relief
Des chemins forestiers : un réseau en étoile. Malgré la contrainte des carrières, ces chemins en terre sont très fréquentés.<br />
136<br />
Chemin des meuniers chemin perpendiculaire chemin perpendiculaire Chemin de Vaux-renard Chemin du bois des bouillons<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
De l’herbe au bitume, la transformation des chemins et sentes : de nombreux chemins d’exploitation agricole ont peu à peu été gagnés par l’urbanisation et changent de vocabulaire.<br />
Rue Armand Raulet Chemin des Hulins Impasse vers Punais Chemin des Punais Sente vers chemin des églantiers<br />
Des sentes piétonnes étroites, peu à peu privatisées, agrandies et urbanisées<br />
Sente Quiète Sente de Saint-Nicaise Sente de la Rive Chemin des Hulins Chemin des Hulins
Les voies de communication<br />
Le fleuve<br />
138<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
“Bras de Seine à Vaux, 12 juin 1887, plein<br />
soleil, 10h"” Lucien Raulet , AD 2F 195/3,<br />
Enjeux : ouvrir les espaces publics sur le<br />
fleuve. Gérer les espaces de façon différenciée,<br />
reconstituer des continuités paysagères<br />
et écologiques<br />
Le fleuve a structuré le paysage, en creusant le relief et en organisant<br />
les activités humaines. La Seine met Paris en communication avec la<br />
mer. Cette grande voie d’eau a été utilisée comme moyen de transport<br />
des hommes et des marchandises depuis la Préhistoire. La faible profondeur<br />
du fleuve a longtemps limité la navigation aux périodes de<br />
hautes eaux. Au xIx e siècle la construction de sept écluses entre Paris et<br />
Rouen assure la navigation des péniches au gabarit Freycinet (38,5 m).<br />
Aujourd’hui ce mode de transport fluvial connaît un regain d’intérêt.<br />
Conséquence, pour limiter les effets du batillage et l’érosion, plusieurs<br />
berges sont renforcées de palplanches.<br />
Traverser<br />
Vaux est située, entre les deux villes-ponts<br />
stratégiques de Poissy et de Meulan. Pour<br />
des raisons historiques et géographiques,<br />
liées sans doute à la taille de la commune, à l’absence de développement<br />
urbain sur l’immédiate rive sud, il n’y a jamais eu de pont traversant la<br />
Seine à Vaux. Par contre un bac, puis un premier pont construit en<br />
1935 relia l’île de Vaux au village. L’accès à l’île est privatisé.<br />
Travailler<br />
Le développement des activités agricoles<br />
et industrielles conduit à l’aménagement<br />
de ports destinés aux transports des marchandises<br />
produites localement. A Vaux, dès la fin du xVIII e siècle, trois<br />
ports existent sur le petit bras (un port à plâtre, un port à vin et un port<br />
à pierre)et deux ports sur le grand bras (port à plâtre de Port-Maron en<br />
amont et un port à pierres en aval). Ces ports qui offrent des infrastructures<br />
rudimentaires restent tributaires des activités et disparaîtront<br />
lorsque celles-ci péricliteront.<br />
Les anciens communaux visibles sur le plan d’intendance étaient destinés<br />
à la pâture des bovins du village. Plus haut, les terrains moins inondables<br />
ont été dès le xVIII e plantés de vergers. Aujourd’hui, ces terres<br />
investies de jardins, de reste de vergers, de bois enfrichés sont beaucoup<br />
moins ouvertes qu’elles n’ont pu l’être autrefois.<br />
Se détendre Les paysages de l’eau ont attiré les impressionnistes<br />
et les visiteurs attentifs à ce lieu de détente.<br />
L’hôtel de Venise sur l’île de Vaux souhaitait attirer les “amateurs de yachting<br />
et de peinture” et de nombreux pêcheurs (cité par J.F.Prost). Des loisirs<br />
multiples ont rythmé la vie du fleuve à partir de la fin du xIx e siècle:<br />
nautisme (canotage, voile), pêche, baignade, promenade.<br />
Aujourd’hui, de nombreux espaces ont été privatisés et les accès à l’eau<br />
sont plus rares. La plupart des espaces le long du fleuve sont<br />
aujourd’hui fortement anthropisés, avec de nombreux végétaux horticoles.<br />
Un réseau d’espaces publics et<br />
une trame verte et bleue à reconstituer<br />
La commune a mis en place<br />
une zone de préemption au<br />
titre des espaces naturels<br />
sensibles sur un grand nombre d’espaces en bord de fleuve, notamment<br />
sur certaines parcelles abandonnées.<br />
Prévenir les inondations, le PPRI Le plan de prévention des<br />
risques inondations identifie<br />
plusieurs zones en fonctions des risques. Seule la zone bleue reste<br />
constructible, et la zone rouge claire sous conditions. La zone rouge<br />
sombre n’autorise que les démolitions reconstructions. Les zones<br />
vertes et marron sont inconstructibles (sauf restaurants en zones<br />
vertes, sous conditions).
Un ancien espace de travail<br />
Le transport par voie d’eau, les ports, les travaux agricoles, le lavage du linge<br />
140<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
"La Seine et les coteaux"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Port maron",<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
"Vaux-sur-Seine, Le Manigan"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Vaux,Ile de Vaux, 26 janvier 1890"<br />
Lucien Raulet, A.D. 2F 195/43<br />
" 1896",<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
""Vaux vu de la franchise, 12 juin 1888"<br />
Lucien Raulet, A.D. 2F 195/23<br />
"Vaux, le port du Temple"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Les lavandières au petit bras de la Seine"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Le bras de Seine"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan
Un espace de loisirs<br />
Guinguettes, canotage, pêche<br />
Le fleuve et ses berges<br />
141<br />
"Embarcadère Vedere"<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
"Embarcadère du pavillon de Buard",<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
"Embarcadère "<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
Le jeu des échanges<br />
"Port et Embarcadère Vedere"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Quai d’accostage du restaurant Venise",<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Un coin de pêche",<br />
Carte postale Coll. M. Boulan<br />
"Vaux-sur-Seine, bords de Seine",<br />
Carte postale Coll. M. Boulan<br />
“Au petit bras de Seine”,<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Le sentier du bord de l’eau"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan
Les berges de Seine<br />
Un espace utilisé pour les loisirs<br />
Un réseau d’espaces publics en cours de constitution<br />
142<br />
- un accès limité au bord de Seine<br />
- des jardins, d’anciens vergers, de rares prés, des parcelles<br />
boisées enfrichées<br />
- de rares espaces publics, des espaces sensibles en cours de<br />
préemption<br />
Un jardin belvédère<br />
Sente de la rive, en partie privée<br />
Les anciens communaux<br />
Un parc ancien loti<br />
Un parking<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Parcs et espaces publics Parcs privés<br />
Espaces sportifs publics<br />
Loisirs nautiques (club de voile, port de plaisance)<br />
Ru, passage d’eau<br />
Chemins piétons Accès véhicules<br />
Droit de préemption au titre des ENS<br />
Des berges de l’île en partie renforcées<br />
Pavillon d’Artois, composition traversante
parking et espace vert<br />
Des espaces sportifs, un parc coupé en 2 Des chemins piétons le dimanche Des espaces rendus publics<br />
Jardin du lotissement<br />
Le fleuve et ses berges<br />
143<br />
Le jeu des échanges<br />
L’espace public du boulevard Loiseleur, une île inaccessible<br />
Un chemin interrompu<br />
Jardins, vergers et friches boisées<br />
Port de plaisance
L’exploitation du sous-sol<br />
Calcaire, gypse, meulière et grès<br />
144<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : plâtrière de Fortvache,<br />
Chapelle libraire (carte postale, A.D.)<br />
Surface de la commune 845 ha<br />
Carrière de pierre calcaire 20,7 ha<br />
Carrières de gypse 363 ha<br />
(Source IGC)<br />
Carrières<br />
Un patrimoine géologique instable<br />
Conséquences : des zones inconstructibles,<br />
une extension des boisements, des chemins<br />
et une forêt en partie impraticables<br />
L’exploitation du grès,<br />
et de la meulière à ciel ouvert<br />
La meulière de<br />
Montmorency, le grès de<br />
Fontainebleau ont été<br />
exploité à ciel ouvert au sommet de l’Hautil. Ces exploitations ont<br />
cessé au xx e siècle.<br />
L’exploitation des pierres calcaires<br />
pour la construction<br />
Le gisement de calcaire<br />
du lutétien moyen a été<br />
exploité comme pierre à<br />
construction dès le moyen-âge. Le calcaire a d’abord été exploité à<br />
ciel ouvert dans les zones où il affleurait, puis en souterrain. Six<br />
zones de carrières de pierres calcaires sont recensées dans la commune<br />
pour une surface totale de près de 21 ha (source IGC<br />
Yvelines). Les carrières de pierres calcaires plus solides ne sont pas<br />
concernées par le plan d’exposition aux risques de carrières.<br />
L’exploitation du massif de gypse<br />
de l’Hautil<br />
Le gypse, dépôt géologique<br />
plus récent que le calcaire,<br />
est situé à un niveau supérieur<br />
sur la butte de l’Hautil. Le gypse a été exploité souterrainement<br />
à partir du xVIII e siècle. La surface des carrières de gypse de<br />
Vaux-sur-Seine représente 363 ha, soit près de 43% du territoire<br />
communal. Les carrières sont constituées de chambres d’exploitation<br />
reliées par des galeries souterraines. La structure était confortée<br />
par des piliers trapézoïdaux, souvent renforcés d’arches en meulière<br />
ou d’étais en bois ou en métal. Sept carrières de gypse sont<br />
recensées au xIx e siècle : Fortvache, Le Jonquet, Vaux-renards, les plantes,<br />
les Hauts-monts, la mécanique, Port-Maron. La dernière carrière en activité<br />
sera celle de Port-Maron qui fermera en 1979 (société SAMC).<br />
Un plan d’exposition aux risques<br />
liés aux carrières<br />
Le dossier départemental des<br />
risques majeurs des Yvelines<br />
(2007) souligne que “l'exploitation<br />
intensive du gypse (du massif de l’Hautil) a laissé des galeries souterraines<br />
particulièrement instables. Cette instabilité est à l'origine d'effondrements fréquents,<br />
quasi-imprévisibles sur les 350 ha correspondant aux anciennes carrières très endommagées<br />
et désormais inaccessibles”. Pour des raisons de sécurité, les carrières<br />
abandonnées étaient foudroyées par leur propriétaire après<br />
exploitation, mais cela n’a pas toujours été le cas. Or la ruine d’un<br />
pilier ou l’écroulement d’une galerie provoque un effondrement<br />
ponctuel : le fontis. Les infiltrations d’eau dans le gypse poreux<br />
aggravent le phénomène et peuvent former des lacs souterrains qui<br />
attaquent la base des piliers de gypse. Ceux-ci peuvent fondre<br />
entraînant un effondrement généralisé. Le massif de l’Hautil est<br />
ainsi ponctué d’une multitude de mares qui correspondent à des<br />
fontis en cours. Le massif forestier qui recouvre les carrières est<br />
partiellement interdit au public.<br />
Un plan d’exposition aux risques de carrières a été élaboré sur les<br />
communes de l'Hautil possédant des carrières de gypse abandonnées<br />
(arrêté interpréfectoral du 26 déc. 1995, plan élaboré par la<br />
drire d’Ile de France avec le concours de l’Inspection générale des<br />
carrières). Deux zones sont définies : une zone rouge très exposée,<br />
jugée inconstructible en raison d’un aléa très fort ou fort, où les<br />
mesures de prévention sont généralement inapplicables en raison<br />
de leur coût et une zone bleue moyennement exposée où des mesures<br />
de prévention sont généralement envisageables sous un certain<br />
nombre de réserves. Le PPR, qui a plus de vingt ans, ne règlemente<br />
que la construction.
146<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1- Fortvache<br />
2- Le Jonquet<br />
3- Les Vaux-Renards<br />
4- Les plantes<br />
5- Les Hauts-Monts<br />
6- La Mécanique<br />
7- Saint-Nicaise<br />
8- Port-Maron<br />
9- Quais de chargement<br />
10- Plâtrière Rétif, 123 av. Charles de Gaulle<br />
11- Plâtrière Rétif des “champeaux”,<br />
av Charles de Gaulle<br />
12- Carrière de calcaire rue du Temple<br />
Butte de l’Hautil, essai de coupe<br />
dessiné par J. C. Boulan<br />
Source et extraits de “Bons baisers de Vaux,<br />
la vie et les métiers d’autrefois”, Avril, 1996
Une organisation verticale<br />
La carrière, la plâtrière, le port<br />
L’exploitation du sous-sol<br />
147<br />
"Plan incliné de la carrière Saint-Nicaise"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Entrée de carrière du Manigan, 1896",<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
Vaux-vue panoramique de la platrière St-Nicaise"<br />
Carte postale Edit Jacob à Vaux, A.D.<br />
Le jeu des échanges<br />
"Vaux, Le Temple, plâtrière du Manigau, 6<br />
avril 1888" Lucien Raulet, A.D. 2F 195/17<br />
"La plâtrière de Port-Maron, 1896",<br />
Coll. part. M. Boulan<br />
"Grande rue et plâtrière Saint-Nicaise",<br />
Carte postale Edit Jacob à Vaux, A.D.<br />
"Vaux, la Franchise, 9 mars 1890"<br />
Lucien Raulet, A.D. 2F 195/18<br />
"Le port des carrières Saint-Nicaise"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan<br />
"Embarcadère de Port-Maron"<br />
Carte postale Coll. part. M. Boulan
L’exploitation du sous-sol<br />
Calcaire, gypse, meulière et grès<br />
148<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Des blocs de grès exploités à ciel ouvert (à gauche, boulevard Angibout et mur du château )<br />
Sur l’Hautil, les zones d’affleurements des sables de Fontainebleau sont parfois grésifiés.<br />
Le passage d’une eau chargée en silice a cimenté le sable, le transformant en grès. Ce grès<br />
a été exploité à ciel ouvert pour fournir pavés, bordure et caniveau de voirie ou pour renforcer<br />
les murs.<br />
L’exploitation du calcaire pour la construction (carrière du temple, chemin de l’Angleterre)<br />
Le versant abrupt de la vallée de Seine laisse affleurer les roches du substrat. La pierre calcaire<br />
a d’abord été exploité à ciel ouvert dans les zones où elle affleurait, puis exploitée et<br />
creusée de galeries souterraines.<br />
Des carrières de meulières à ciel ouvert<br />
Cette roche siliceuse a été employée sous forme de moellons. La carte géologique signale des<br />
carrières de meulières à ciel ouvert dans la forêt de l’Hautil au nord du carrefour Lançon.
La réutilisation des carrières (Site de Fortvache)<br />
D'anciennes carrières ont été réutilisées en champignonnières mais aussi en décharge. A Forvache,<br />
dans la forêt de Hautil, durant l'année 2009, des travaux de réaménagement de 6 hectares dégradés<br />
ont été conduits par l'entreprise Petitdidier en échange d'enfouissement de déchets inertes. Mais au<br />
vu du rôle du bois de « Forvache » sur le plan des continuités écologiques et du paysage, l'extension<br />
du site d'enfouissement a été suspendue.<br />
Des carrières de gypse instables et peu visibles<br />
149<br />
Le jeu des échanges<br />
L’exploitation du sous-sol<br />
Un massif forestier sur la majeure partie des carrières de gypse<br />
(A gauche, entrée de carrière de Vaux-renard, ci-dessus mare et panneau ONF chemin des meuniers, à droite, panneau le long de la D17)<br />
L’exploitation des carrières souterraines de gypse s’est particulièrement développée au xIx e et xx e siècles pour s’achever<br />
vers 1980. Elles ne sont pas visibles dans le paysage. Rien ne les signale au promeneur. Bois, forêt et friches boisées<br />
recouvrent le territoire des carrières. Seule la présence des fontis témoigne de l’activité souterraine.<br />
Plusieurs panneaux préviennent les promeneurs des dangers d’effondrement. Une partie de la forêt est interdite au<br />
public. Néanmoins, la forêt de l’Hautil reste très fréquentée et les zones interdites sont peu lisibles. Les bois sont intensément<br />
fréquentés par les promeneurs, les VTT, les quads. Pourtant des effondrements ont lieu régulièrement.<br />
Beaucoup de visiteurs ne connaissent rien du site. Seul un panneau ONF vieilli et peu lisible, le long du chemin des<br />
meuniers, propose quelques explications.<br />
Un site internet très documenté “ruedeslumieres.morkitu.org“ dévoile une partie de ce patrimoine souterrain.
150<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine
Un patrimoine souterrain<br />
Extraits du site internet ruedeslumieres.morkitu.org<br />
151<br />
Le jeu des échanges<br />
L’exploitation du sous-sol
152<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Reconnaissance des paysages<br />
Peinture de Raymond Thibésart, salle du Conseil municipal
Représenter le paysage de Vaux<br />
Peindre, dessiner, photographier, écrire<br />
154<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Ci-dessus : “Vaux-sur-Seine, Emile Boggio<br />
à droite : pastel de Raymond Thibésart<br />
(photos M. Boulan)<br />
Le château de Vaux<br />
A Madame la baronne Marochetti<br />
“Que les temps ont changé / Autrefois ce manoir<br />
Fut d’Olivier le Daim le sinistre repaire ;<br />
L’âme de Louis onze et de son vil compère<br />
Y hante un souterrain louche, insondable et noir.<br />
Le château dans les bois semble présent s’asseoir<br />
Comme un aimable aïeul qui s’ingénie à plaire<br />
La pourpre du couchant teint son front séculaire,<br />
Et son verger fleuri n’est qu’un vaste encensoir.<br />
Plus de sanglots, sinon la rumeur cristalline<br />
Du fleuve qui frissonne au pied de la colline,<br />
Plus de soupirs, que ceux du vent dans les halliers.<br />
Des nonnes à ces tours que le lierre enguirlande<br />
Ont appris la douceur de toits hospitaliers,<br />
Et la porte aujourd’hui s’ouvre aux arts toute<br />
grande.”<br />
Sully Prudhomme (1839 - 1907), Epaves, p 117<br />
1- Cf. Paul Vibert, Pour lire en traîneau : nouvelles<br />
entraînantes, Paris, Berger-Levrault, 1908, p. 28<br />
2-G uide pittoresque du voyageur en France : route<br />
de Paris à Cherbourg, département du Calvados,<br />
Firmin-Didot, [18--]. 16 pages<br />
Le regard porté sur le paysage est le fruit d'une histoire, d'une éducation,<br />
d'un imaginaire. Un regard n'est jamais tout à fait neutre, ni innocent.<br />
Un paysage, n'est pas exactement le même s'il est vu par un militaire,<br />
un commerçant ou un agriculteur. L’un privilégiera les qualités<br />
stratégiques d'un site, ses promontoires et ses obstacles, l'autre s'intéressera<br />
à ses moyens d'échange, le troisième à la nature de ses sols.<br />
L’attrait de la vallée de Seine La peinture et la littérature ont<br />
profondément influencé le<br />
regard porté sur les paysages,<br />
contribuant ainsi à leur reconnaissance. Avant les artistes et les écrivains<br />
du xix e siècle, l'image de la nature ou du patrimoine monumental,<br />
n'était pas la même. Les impressionnistes attirés par la vallée de<br />
Seine ont été parmi les premiers à reconnaître ses paysages. Vers 1899,<br />
le peintre français d’origine vénézuélienne Emile Boggio (1857-1920)<br />
se fait construire une maison atelier au lieu-dit“le Gibet”, en surplomb<br />
de la Seine à Vaux. il peindra de nombreuses scènes de paysages à<br />
Vaux, dont huit grandes peintures au motif identique : la grande rue de<br />
Vaux-sur-Seine. il est bientôt rejoint par son élève Raymond Thibésart<br />
(1874-1968), originaire de Bar-sur-Aube. Celui-ci se fera construire une<br />
maison à Vaux en 1903. Les paysages de la vallée (fleuve, coteaux), la<br />
vie quotidienne des paysans seront parmi ses thèmes de prédilections.<br />
Une de ses peintures est exposée dans la salle du conseil municipal.<br />
Attirés par le pittoresque des rives de la Seine, les artistes sont vite<br />
rejoints par le monde du théâtre, du pouvoir et de l’argent. Des villas<br />
nouvelles se construisent. Sous la iii e République, la ligne Paris-Mantes<br />
devient un lieu de rendez-vous de la vie parisienne. L’écrivain Paul<br />
Vibert (1851-?) relate « comment tous les mondes, le grand et le demi, passaient<br />
et repassaient à la gare Saint-Lazare » , Léon Sari directeur des Folies-<br />
Bergères, « menait joyeuse vie à Vaux, emmenant des troupes entières d’artistes du<br />
sexe faible tous les samedis à la gare de Triel (...) Le comte de Talleyrand à Verneuil,<br />
le comte Daru à Bécheville, dans le bois de Verneuil ; le marquis de Marochetti, le<br />
grand sculpteur, à Vaux ; Baroche, premier Ministre à Juziers, près Meulan ; de<br />
hauts magistrats comme les Hély d’Oissel, etc., à Poissy, à Hardricourt, recevaient<br />
beaucoup, et c’était un va-et-vient d’invités avec leurs domestiques, tous les jours à la<br />
gare Saint-Lazare. 1 ». Les pionniers seront rejoints par la bourgeoisie parisienne<br />
qui contribuera à l’essor urbain de la commune.<br />
L’évocation des paysages par les guides<br />
touristiques et les cartes postales<br />
Le xix e<br />
siècle a pour une<br />
part, inventé les paysages.<br />
Par les récits de voyageurs,<br />
les regards artistiques, l’inventaire des richesses patrimoniales de la<br />
France, puis les guides touristiques ou scolaires, ce siècle a mis en place<br />
une image du territoire peu à peu ancrée dans l’imaginaire collectif. La<br />
Seine est l’un des fils conducteurs des voyageurs.<br />
“ En sortant de Saint-Germain on entre dans la forêt, qui se prolonge de ce côté<br />
jusqu'à une demi-lieue de Poissy, où l'on passe la Seine sur un pont remarquable par<br />
sa longueur et par la belle vue, qu'offrent les bords de la rivière. Triel est un très-long<br />
village, bâti dans la plus agréable situation ; de Triel à Meulan, la route côtoie la rive<br />
droite de la Seine ; au milieu de la distance est le village de Vaux, bâti dans une belle<br />
situation, entre la Seine et les collines qui la bordent. Au delà, le voyageur parcourt<br />
une espèce de terrasse presque continuelle, dominée par de charmants coteaux, et dominant<br />
elle-même la vallée toujours riante de la Seine. ”<br />
Les cartes postales apparues à la fin du xix e siècle, vont élargir la vision<br />
des paysages de la commune et s’attacher à montrer une vitrine du village.<br />
Celui-ci sera photographié en vues panoramiques et en détails.<br />
Outre les monuments reconnus (le château, l’église), les cartes postales<br />
s’attacheront à montrer les activités (carrières, le chemin de fer, etc).
Représenter le paysage de Vaux<br />
La Seine, le bâti, les coteaux, les travaux des champs...<br />
156<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
De gauche à droite (Photos M. Boulan) :<br />
“Bords de Seine, Pastel de Raymond Thibésart<br />
“La grande rue de Vaux-sur-Seine, Huile de Emile Boggio<br />
" L'Ile de Vaux ", 1908, Huile de Raymond Thibésart<br />
et extraits d’un pastel de R. Thibésart
Représenter les paysages<br />
157<br />
De gauche à droite (Photos M. Boulan) :<br />
“Coteaux de Seine”, Pastel de Raymond Thibésart<br />
“Travaux des champs”, Huile de Raymond Thibésart<br />
" Moissons ", Huile de Raymond Thibésart<br />
La reconnaissance des paysages
Paysages institutionnalisés<br />
Un regard changeant sur un sujet par essence en mouvement<br />
158<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
La protection des monuments Le vandalisme des biens<br />
nationaux pratiqué sous la<br />
Révolution, fut sans conteste l’élément décisif de la prise de conscience<br />
du patrimoine en France. Les premiers essais de protection furent<br />
esquissés dès cette époque. Dans le 1 er quart du xix e siècle, la sensibilisation<br />
grandit peu à peu, relayée notamment par les prises de position<br />
d’écrivains comme Chateaubriand ou Victor Hugo. En 1837 est créée<br />
la commission des monuments historiques qui s'appuie sur les sociétés<br />
savantes pour dresser une liste de travaux prioritaires et de monuments<br />
à protéger. La première liste des monuments historiques sera publiée<br />
en 1840, aucun édifice n’étant postérieur au xVi e siècle. Parmi cette liste<br />
figurent par exemple, les églises de Mantes ou de Poissy. En 1913 parait<br />
une première loi sur la protection des monuments historiques. L’église<br />
Saint-Pierre-aux-Liens est protégé dès 1926 (inscrit MH 19 juil. 1926),<br />
le pavillon d’Artois en 1945 (inscrit MH 4 janv. 1945). Le château de<br />
Vaux et la villa la Martinière sont inscrits plus tardivement (respectivement<br />
le 22 oct. 1996 et le 1 er mars 1995). La loi du 25 février 1943, introduit<br />
une protection des abords (champ de visibilité de 500 m).<br />
La protection des paysages L’élément déterminant de la<br />
protection des paysages fut la<br />
révolution industrielle. Très tôt, dans les milieux aisés et artistiques, qui<br />
pratiquaient déjà le “tourisme”, s’est développé un sentiment de dégradation<br />
des paysages. L’idée de préserver les paysages va s’imposer sous<br />
l’action de sociétés de tourisme, parmi lesquels figure le Touring Club<br />
de France. Le 21 avril 1906, les députés voteront une loi de protection<br />
“des monuments naturels et des sites ”.Cette loi, qui se révélera peu<br />
efficace, sera complétée ultérieurement, par la loi de 1930 qui étend aux<br />
sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, légendaire<br />
ou pittoresque, l’esprit de la loi de 1913 sur les monuments historiques.<br />
La protection des paysages et des monuments ne cessera ensuite<br />
d’évoluer pour s’attacher à des ensembles de plus en plus vastes, à leur<br />
contexte, aux jardins, aux sites naturels, aux abords de monuments, puis<br />
aux quartiers et aux ensembles urbains. A Vaux, le site du pavillon<br />
d’Artois sera classé en 1973 (20 sept.). L’île de Vaux et les berges de la<br />
rive droite de la Seine seront inscrits en 1944 (28 sept.).<br />
La protection des milieux naturels La préservation des milieux<br />
naturels a suivi une évolution<br />
similaire à la protection des paysages. Les inventaires et les mesures de<br />
sauvegarde tendent à s’élargir à des ensembles de plus en plus vastes,<br />
depuis les espèces menacées jusqu’à la protection des écosystèmes. La<br />
conservation de la biodiversité n’est efficace que si elle prend en<br />
compte les besoins des populations animales et végétales qui par définition<br />
ne connaissent pas les frontières administratives.<br />
La commune possède deux znieff (znieff type i du bois de Vaux,<br />
znieff type ii de la Forêt de l’Hautil), qui inventorient les secteurs<br />
offrant un patrimoine naturel d’intérêt remarquable et qui devront être<br />
pris en compte lors de tout aménagement.<br />
. pas d'espace naturel protégé, pas de SiC, pas de ZPS sur la commune<br />
. Liste des espèces protégées recensées dans la commune : Lycopodium<br />
clavatum, Dactylorhiza traunsteineri Ophrys apifera, Platanthera bifolia,<br />
Drosera rotundifolia, Cardamine impatiens, Cuscuta europaea ,<br />
Eriophorum latifolium, Gymnocarpium dryopteris, Hypochaeris<br />
maculata, Luzula sylvatica, Lycopodium clavatum, Myrica gale,<br />
Polystichum aculeatum, Utricularia australis, Chevreuil européen<br />
Source: Muséum national d'Histoire naturelle, inventaire National<br />
du Patrimoine Naturel .
Représentation du paysage<br />
Identification du paysage communal par les habitants<br />
160<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1- Les éléments ci-joints ont été identifiés<br />
par un groupe d’habitants réunis le 03<br />
décembre 2009 autour d’un questionnaire<br />
préalablement établi<br />
Présents :<br />
M. Baschet,<br />
M. Bréard,<br />
M. Boulan,<br />
M. Caillette<br />
M. Dallemagne,<br />
M. Dartoux,<br />
M. Delafosse,<br />
M. Doistau,<br />
Mme Doistau,<br />
M. Grondouin,<br />
M. Gross,<br />
Mme Leclercq,<br />
M. Lerma,<br />
Mr Moyer,<br />
M. Rousseau,<br />
Mme Sala,<br />
M. Sala,<br />
M. Waltregny<br />
Les paysages qui caractérisent la commune ont été cités et commentés<br />
par les habitants au cours d’une réunion 1 .<br />
Paysages, patrimoine naturel et culturel caractérisant la commune<br />
Si des paysages, des lieux ou sites singuliers, des éléments du patrimoine naturel<br />
et culturel ou d’histoire locale méritent une attention particulière à vos yeux et<br />
caractérisent la commune, pouvez-vous les citer ci-après<br />
L’inventaire des éléments caractéristiques proposé par les habitants<br />
s’attache au caractère patrimonial des éléments bâtis : l’église, le château,<br />
le pavillon d’Artois, la Martinière. il souligne l’importance du<br />
petit patrimoine lié à l’eau.<br />
Des ensembles bâtis : la rue principale avec ses maisons à lucarnes<br />
à grain avec poulies, le quartier du temple, le château de Beauregard,<br />
l'église, le pavillon d'Artois, la Martinière, l'ancienne écolela place de<br />
la gare, la gare, le boulevard Angibout, la mairie,<br />
Petit patrimoine : St Nicaire - le lavoir, la croix ; 7 lavoirs ; quelques<br />
sites archéologiques dans la forêt.<br />
Sites singuliers : vestiges des carrières de gypse ou de calcaire (10),<br />
quai des plâtres « le Manigan », wagonnets encore présents.<br />
Cheminements : bord de Seine, boulevard Loiseleur, plage Carron,<br />
chemin des Clos, chemin des Champeaux, sente des cocagnes, chemin<br />
d'Angleterre, île de Vaux, potager du château, chemin des feuilleret,<br />
parc de la Martinière, rue du port prolongé (club de voile/1er<br />
club de voile d'île de France il y a 50 ans), chemin des bois (Triel),<br />
chemin des lilas<br />
Patrimoine arboré : l'abricot royal, pour confitures car trop fragile<br />
pour être consommé. Noyaux pour la liqueur de Poissy. Beaucoup<br />
de questches aussi. Vergers abandonnés et disparus. Souhait de<br />
réhabiliter les vergers.<br />
Existe-t-il sur la commune de beaux points de vue sur la Seine ou sur la<br />
ville ?<br />
• à proximité du radar<br />
• vers le cimetière<br />
• vue magnifique chemin des meuniers, belle vue chemin des<br />
bouillons<br />
• chemin des platrières<br />
• sentier chemin des lilas (103 iGN)<br />
• point de vue depuis le pont de l'ile / la colline<br />
• rue du bel air, gare<br />
• du coté de la clinique, bout de la rue des champeaux<br />
• depuis l’aérospatiale des mureaux<br />
Parcours Lorsque vous recevez quelqu’un et lui faites visiter la commune, quel<br />
parcours lui proposez vous ? quels lieux lui faites-vous découvrir ?<br />
• Les bords de Seine, le centre du village, les hauteurs de Fortvache<br />
• Circuit proposé :<br />
Partir du port Maron, monter la rue du Temple, chemin des Hauts<br />
Val, place des marronniers, rue des platrières, route de Pontoise, rue<br />
A.Pollet, rue du moulin à vent, église, château, pavillon d'Artois,<br />
chemin des clos.
Identification des habitatnts<br />
Les cartes postales. Si vous aviez la possibilité de créer 10 cartes postales<br />
représentatives de votre commune :<br />
Le château, l'église, le pavillon d'Artois, la Martinière avec le vitrail<br />
art nouveau, le bâtiment Marcel Cuche, les bords de Seine (boulevard<br />
Loiseleur, le pont de l'île) le lavoir Hervieux, la vue du village<br />
depuis l'autre rive de la Seine, les bâteaux du club de voile avec la<br />
brume et l'envol des oies, vue aérinne de Vaux, les maisons typiques.<br />
Renommée des lieux :<br />
Sculpteur Marochetti milieu xixe, peintre Raymond Thibésart<br />
(impressionniste), atelier de souffleur de verre (perles pour la haute<br />
couture, la maison d'Yvette Guilbert (milieu xixe).<br />
Synthèse et spécificités du village Quelle est la spécificité du territoire de<br />
votre commune par rapport aux communes voisines en terme de paysage ?<br />
• l'ensoleillement, au coeur d'un croissant exposé au sud,<br />
• l'ile<br />
• la forêt de Hautil<br />
• "village gaulois", caractère de village par rapport à la ville à coté,<br />
• village rue<br />
• la convivialité dans la grande rue<br />
• le château, l'église<br />
• Seine centre de loisir de Verneuil<br />
• vue superbe sur Vaux<br />
• chemin du clos, toutes les maisons inondables, villégiature, endroit<br />
où on ne croise pas de visiteurs<br />
• chemin de contre halage<br />
• la porcelaine de Vaux, fin 18e siècle, kaolin extrait sur les hauteurs<br />
de la commune<br />
Extrait de Vaux-Magazine, été 2009<br />
161<br />
La reconnaissance des paysages
Courrier de Madame Monique Terpereau, du 2 octobre 2009, habitante de Vaux-sur-Seine<br />
162<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
“ Demeures de Vaux à faire connaître<br />
I. Tout d’abord, en ce qui concerne la rue principale Charles de Gaulle longue de ...<br />
plusieurs kilomètres, que dirais-je 3 km environ, 2 km + ou -.<br />
On voit que les demeures répétitives ont le style “premier” d’un RDC, un premier<br />
étage et vraisemblablement le grenier avec une fenêtre avancée ou deux pour certaines<br />
selon la longueur, la plupart ayant une large double porte par où entraient à l’origine<br />
les charrettes de foin avec une cour intérieure et de l’autre côté un hangar avec un espace<br />
pour y emmagasiner les moyens de transport utilisés et éventuellement un cheval.<br />
Dans certains cas, il y a soit un oeil-de-boeuf seul à la hauteur du grenier ou, pour<br />
certaines constructions, celui-ci est sous ou à côté de la fenêtre mansarde du grenier/<br />
faîte de la maison qu’on appelle également les combles.<br />
Le hangar pouvait être une écurie (pour le cheval sinon pour le mulet souvent utilisé<br />
ou poneys pour les enfants). De nos jours servant de garage pour les voitures ou ayant<br />
une nouvelle présentation pour la rénovation en habitat avec locations.<br />
Pour certaines constructions, la fenêtre avancée ou mansarde ne se trouve pas sous le<br />
toit, maishors du toit, ce qui me paraîtrait être plus récent, il y a plusieurs maisons<br />
ainsi.<br />
La majorité des maisons a une porte d’entrée, à côté de la double porte. Certaines sont<br />
rénovées avec des grilles plus ou moins sophistiquées.<br />
Je pense que toutes ces maisons représentent la naissance de Vaux avec l’avancée sous<br />
le toit, officiellement, quoique récentes environ 1800-1850.<br />
Ensuite il y a certaines constructions à “caractère”, tel le style normand ou avec balcon<br />
et balustrade indépendamment. Tout en étant peut-être il me semble de la même<br />
période.<br />
Certaines ne font pas face à la rue, seulement les fenêtres et leur face est soit sur le côté<br />
d’une rue ou d’un jardin.<br />
II. Puis la ferronnerie d’art pour certaine maisons, soit au niveau des portes d’entrée,<br />
ou et fenêtres avec petit balcon en fer forgé, sinon en balcon détaché avec balustrade, le<br />
tout en fer plus ou moins travaillé artistiquement.<br />
Pour les portails, lorsque jardin, je pense datant fin 1800, début 1900-1930.<br />
Certains simples sans firitures, mais d’autres avec même des pics afin d’éviter d’être<br />
escaladés, mais aussi pour d’autres travaillés artistiquement avec des volutes je crois<br />
ornementales. Cela existe rue du général de Gaulle, également un peu plus haut, pas<br />
entretenu en montant vers la route à grande circulation en se dirigeant par le haut<br />
pour se rendre à la gare telles par les rues du Tertre, Huillier, Bonne mère et<br />
Angibout<br />
III J’ai noté des numéros d’habitations lorsque j’avais du papier avec moi que je vous<br />
décris ci-après avec une simple explication. Cela pourrait peut-être servir à faire<br />
connaitre Vaux, de même pour les deux jours du patrimoine, parler des lavoirs dont<br />
2 sur Général de Gaulle et celui avec les trois saints (...) que l’association avril pourrait<br />
lors de ces journées du patrimoine faire connaître avce l’aide de bénévoles restant<br />
sur place et documentation/ photo (ce que je serai prête à faire à mi-temps).<br />
A voir car intéressant, chacun à chercher sa déco, Rue du Général de Gaulle :<br />
228 ?, Maison avec pas de porte / 338 ? (entre 338 et 330), Heure solaire/<br />
316, volets verts avec portail et ferronnerie/ 280 Idem/ 298, A voir/ 264,<br />
260,262, 191 grand portail/ 296 ter avec oeil de boeuf et toit avec fenêtre/ 252,<br />
et 189, 195, 171, 169 et bis rénovée,/ + maison aux fleurs non terminée/ 161<br />
vieille/ 157/ Lavoir en travaux/ 155/ 184 et 174 sont restées les accroches fixées<br />
au mur pour monter le chargement/ 153, style normand/ 151 rénovées avec pierres<br />
plates plaquées/ 147 avec fenêtre/ 145, 143 avec grenier/ 137 rénovée avec<br />
plaque/ 135/ 133 ? coin de rue/ 129/ 121 aux 2 fenêtres/ 260/ 262 et 264<br />
grands portails/ La 170 celle du fleuriste typique normand à réparer/ La 192<br />
(boulanger) au 1er 3 fenêtres e sous le toit une fenêtre moyenne en avancée avec balcon<br />
en fer simple, une invite à conter fleurette à une demoiselle.
Courrier de Monsieur Michel Dallemagne, du 1er septembre 2009, habitant de Vaux-sur-Seine<br />
Identification des habitatnts<br />
3ème génération de Vauxois<br />
Réponses “succinctes” aux questions<br />
1. Si des paysages, des lieux ou sites singuliers, des éléments du<br />
patrimoine naturel et culturel ou d’histoire locale méritent une attention<br />
particulière à vos yeux et caractérisent la commune, pouvez-vous<br />
les citer ci-après et les localiser en rouge sur la carte iGN à l’aide d’un<br />
numéro et de leur nom ?<br />
• Lieu : Bords de la Seine sur toute la longeur du village<br />
avec accès à la D 190 des 2 côtés<br />
• Histoire de Port Maron et embarcadère des Baigneux. Transport fluvial gypse et<br />
vin<br />
• Promenade pédestre, estension possible côté Meulan et Triel<br />
2. Parmi ces lieux en existe-t-il que vous souhaiteriez mettre en<br />
valeur et protéger ? Si oui, lesquels ?<br />
Berges de Seine, chemin de sécurité<br />
3. Existe-t-il sur la commune de beaux points de vue sur la<br />
Seine ou sur la ville ? Pouvez-vous les localiser sur la carte en utilisant<br />
le sigle < ?<br />
Oui, tout au long du parcours berges de Seine et GR1-GR2 (cote des feuillets)<br />
4. Quelle est la spécificité du territoire de votre commune par rapport<br />
aux communes voisines ?<br />
“Coincé” entre les hauteurs de la forêt de l’Hautil et de la vallée de Seine<br />
5. Lorsque vous recevez quelqu’un et lui faites visiter la commune,<br />
quel parcours lui proposez vous ? quels lieux lui faitesvous<br />
découvrir ?<br />
Parcours très réduit actuellement Boulevard Georges Loiseleur, avec sa faune ornithologique<br />
des oiseaux d’eau et autres<br />
6. Existe-t-il sur la commune des lieux ou des monuments qui ont<br />
connu une renommée grâce à un peintre, un écrivain, une personnalité<br />
célèbre ? Pourriez-vous préciser ces lieux et ces personnalités ?<br />
Tout au long de ce parcours (bords de Seine et hauteur de l’Hautil)<br />
163<br />
La reconnaissance des paysages
164<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Enjeux paysagers
Cinq entités paysagères<br />
Du fleuve au sommet de l’Hautil<br />
166<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les unités paysagères<br />
“correspondent à un ensemble de composants<br />
spatiaux, de perceptions sociales et de<br />
dynamiques paysagères qui, par leurs caractères,<br />
procurent une singularité à la partie du<br />
territoire concernée. Elles se distinguent des<br />
unités voisines par une différence de présence,<br />
d’organisation ou de formes de ces<br />
caractères”.<br />
Les structures paysagères<br />
“ correspondent à des systèmes formés par<br />
des objets, éléments matériels du territoire<br />
considéré, et les interrelations, matérielles<br />
ou immatérielles, qui les lient entre eux et/ou<br />
à leur perception par les populations. Ces<br />
structures paysagères constituent les traits<br />
caractéristiques d’un paysage. (...)<br />
L’analyse du paysage nécessite un exercice<br />
de sélection des composants pour leurs relations,<br />
leur organisation particulière, leur<br />
capacité à structurer.”<br />
Atelier franco-espagnol<br />
sur les atlas de paysage, juillet 2006<br />
Les berges de Seine<br />
et l’île de Vaux<br />
. secteur plus ou moins inondable en bord<br />
de fleuve, berges renforcées sur le grand<br />
bras<br />
. habitat dispersé, parfois inconstructible, île non constructible avec<br />
villas isolées sur leurs parcelles, une partie datant du lotissement de<br />
1912.<br />
. restes de prés et vergers sur les berges, parcs et jardins, friches boisées<br />
. loisirs (pêche, promenade, voile, parc sportif...)<br />
Le centre ville et les faubourgs<br />
Le centre historique autour de l’église : bâti ancien et continu, repère de<br />
l’église, du château et de son parc, et du pavillon d’Artois<br />
Le Temple : bâti ancien et continu, très homogène (maisons à lucarne)<br />
Les abords de la gare : extensions urbaines liées à l’implantation de la<br />
gare à la fin du xix e siècle, nombreuses villas en meulières isolées sur<br />
leurs parcelles, jardins<br />
Le faubourg est : structuré par l’ancienne nationale, et limité par la voie<br />
de chemin de fer, bâti discontinu en retrait de la voie (villas et<br />
pavillons isolés sur leurs parcelles) et noyau urbain à l’alignement<br />
autour des anciennes plâtrières<br />
Le faubourg ouest : structuré par l’ancienne nationale, et limité par la<br />
voie de chemin de fer, bâti discontinu en retrait de la voie et dissymétrique<br />
(au nord des pavillons isolés sur leurs parcelles, au sud de<br />
grandes propriétés parfois loties et bordées de murs en meulières),<br />
jardins, repères de l’ancien fief de la Rive et de l’ancienne villa<br />
d’Yvette Guilbert alignés sur la route.<br />
La ravine du Temple<br />
. vallon au relief encaissé<br />
. extensions pavillonnaires dans la<br />
pente de part et d’autre du vallon, présence des rares immeubles collectifs<br />
de Vaux-sur-Seine près de la voie ferrée<br />
. contraintes liées à l’exploitation du sous-sol (PPR carrières : zones<br />
non constructibles, interruption des parcours)<br />
Le coteau de Seine<br />
. coteau surplombant la Seine et<br />
vues sur le fleuve. Visible de loin<br />
. extensions pavillonnaires, bâti ancien autour du château de<br />
Beauregard (ancien hameau)<br />
. prés et anciennes terres agricoles près du hameau, restes de vergers,<br />
jardins, friches boisées<br />
. petite zone d’activité près du hameau, loisirs (GR)<br />
contraintes liées aux anciennes carrières (PPR carrières :fontis, zones<br />
non constructibles).<br />
Le massif boisé de l’Hautil<br />
l’Hautil, pentes parfois très fortes. Visible de loin<br />
. coteau est surplombant la Seine et<br />
couronnement du massif de<br />
. bois couronnant les pentes, forêt en majorité domaniale gérée par<br />
l’ONF à l’est, mares, anciens vergers<br />
. zone de loisirs (promenades, chasse, VTT...) mais forêt déclarée<br />
interdite au public<br />
contraintes liées aux anciennes carrières (fontis, zones non accessibles<br />
et non constructibles ) et projet en cours de dépôt de matériaux (site<br />
de Fortvache)
Analyse des règles et documents en vigueur<br />
Les documents supra-communaux<br />
168<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
1- Projet adopté par le Conseil Régional le<br />
25/09/2008. Le Plu doit être compatible<br />
avec les dispositions du nouveau Schéma<br />
Directeur.<br />
2-Approuvé en décembre 2000, le PDUIF<br />
est actuellement en cours de révision. Le<br />
PDUIF doit être compatible notamment<br />
avec les orientations du SDRIF et le PLU<br />
doit être compatible avec le PDU.<br />
3-PPRI approuvé par arrêté préfectoral du<br />
30/06/07<br />
4- Plan de prévention des Risques sur le<br />
massif de l’Hautil arrêté interpréfectoral<br />
du 26/12/1995 et arrêté préfectoral du<br />
30/07/1997<br />
5- Schéma Départemental des Espaces<br />
Naturels adopté le 24/06/1994 et mis à<br />
jour le 16/04/1999<br />
6- SDADEY adopté en novembre 2002, et<br />
actualisé le 12 juillet 2006<br />
7- PLU mis à jour le 10/10/2007<br />
Le Schéma Directeur<br />
(SDRiF) 1<br />
Les orientations du SDRiF définissent<br />
la commune de Vaux<br />
comme un secteur d’implantation<br />
privilégié du logement et propose de garantir la cohérence du système<br />
régional des espaces ouverts (SREO) en maintenant et restaurant<br />
les continuités et les grandes pénétrantes (continuité des<br />
grandes vallées, pénétrante agricole...) et la discontinuité des principaux<br />
axes urbains en limite de la ceinture verte, utiliser les<br />
berges et les rives comme support privilégiés d’itinéraires de promenade,<br />
etc.<br />
Le Plan de déplacement Urbain<br />
(PDUiF) 2<br />
Le nouveau PDUiF a pour horizon<br />
2020 et se fixe comme objectif<br />
de diminuer le trafic automo-<br />
5<br />
bile et favoriser les déplacements alternatifs, notamment en agissant<br />
De nombreuses<br />
liés aux carrières (PPRNP) 4 risques carrières est un docu-<br />
sur les formes urbaines, l’aménagement et l’espace public<br />
Les espaces naturels sensibles (SDENS)<br />
Le schéma départemental pour un développement<br />
zones de préem-<br />
(densification autour des gares, etc).<br />
équilibré des Yvelines (SDADEY) 6 ption du départe-<br />
ment ou de la<br />
commune existent sur le territoire de Vaux au titre des espaces<br />
Le Plan de prévention des risques Le PPRi définit plusieurs naturels sensibles.<br />
inondations (PPRi) 3<br />
zones en fonction du risque<br />
d’inondation et des constructions<br />
présentes sur le site. Certains secteurs sont déclarés inconstructibles.<br />
Un certain nombre de propositions pour le “Grand<br />
Paris” propose de revenir sur la définition des secteurs inconstructibles<br />
et de densifier les secteurs inondables en bord de Seine.<br />
L’objectif est de préserver les espaces naturels de la commune.<br />
“Les terrains acquis doivent être aménagés pour être ouverts au public. Cet<br />
aménagement doit être compatible avec la sauvegarde des sites, des paysages<br />
et des milieux naturels” (art. L 142-20 du Code de l’Urbanisme). Un<br />
projet cohérent reste à bâtir pour l’ensemble de ces espaces.<br />
Le Plan de prévention des risques Le plan de prévention des<br />
ment d’urbanisme qui impose des règles pour la construction,<br />
avec des zones inconstructibles. Les arrêtés municipaux restreignent<br />
la circulation dans la forêt de l’Hautil dont une partie est<br />
interdite à la promenade.<br />
Des règles de protection Le périmètre de protection des<br />
abords des monuments historiques<br />
(500 m) couvre la quasi totalité du centre ancien de Vaux,<br />
une partie des berges de Seine et l’île et une partie des côteaux.<br />
Deux sites sont protégés : le pavillon d’Artois et son parc (classé),<br />
l’île de Vaux et la rive droite de la Seine (inscrits).<br />
Les plans de prévention des risques carrières et des risques inondations<br />
établissent des périmètres inconstructibles.
Documents et règles en vigueur<br />
Les trames vertes et bleues Les objectifs des trames vertes et<br />
bleues sont ainsi définies par le<br />
Grenelle de l’Environnement : “La trame verte est un outil d’aménagement<br />
du territoire, constituée de grands ensembles naturels et de corridors<br />
les reliant ou servant d’espaces tampons, reposant sur une cartographie à<br />
l’échelle 1:5000. Elle est complétée par une trame bleue formée des cours<br />
d’eau et masses d’eau et des bandes végétalisées généralisées le long de ces cours<br />
et masses d’eau. Elles permettent de créer une continuité territoriale, ce qui<br />
constitue une priorité absolue”.<br />
Les trames vertes et bleues seront élaborées en région en 2009-<br />
2012 et inscrites dans les documents d’urbanisme. Parmi les<br />
objectifs assignés aux trames : “restaurer la nature en ville et ses fonctions<br />
multiples, inscrire dans les documents d’urbanisme des bandes enherbées<br />
et zones tampons végétalisées d’au moins 5 m le long des cours et masses<br />
d’eau, assigner aux PLU des objectifs chiffrés de lutte contre la régression des<br />
surfaces agricoles et naturelles”<br />
Des documents de gestion<br />
pour la forêt<br />
L’ONF a établit un plan de gestion<br />
pour 20 ans qui adopte des<br />
dispositions afin d’intégrer les<br />
visions lointaines et rapprochées du paysage en cas de coupes de<br />
régénération (Directive paysage de 1992).<br />
Le PLU de Vaux-sur-Seine 7 Le PADD du PLU de Vaux s’est<br />
fixé comme objectifs de :<br />
- maîtriser la croissance urbaine<br />
- offrir des logements diversifiés<br />
- développer le maillage viaire et renforcer les liaisons piétonnes<br />
- redonner un centre à Vaux-sur-Seine<br />
- requalifier les espaces publics, préserver les éléments remarquables<br />
du patrimoine, ouvrir davantage la ville à la Seine<br />
- créer de nouveaux équipements (équipement socio-éducatif du quai<br />
à plâtre...), renforcer et mettre en valeur ceux qui existent.<br />
Les bâtiments anciens remarquables et quelques murs sont repérés<br />
et protégés dans le cadre du PLU (art. 123.1.7° du code de<br />
l’urbanisme), ainsi que les boisements (EBC). L’identification de<br />
séquences bâties identifiant le paysage communal pourrait aisément<br />
compléter ces protections. Les cônes de vision vers les lointains<br />
ou vers le centre ancien ne sont pas repérés. De nombreux<br />
espaces sont classés en EBC (espaces boisés classés) sans qu’une<br />
véritable hiérarchie de ces espaces plantés ne soit établie.<br />
Le secteur du Parc de la Martinière a été requalifié sans que la fonction<br />
de centre de la commune émerge véritablement. Le projet d’ouverture<br />
sur la Seine ne s’est pour l’instant pas matérialisé, mais la mise<br />
en place de zone de préemption dans le cadre des ENS doit permettre<br />
à terme au projet de se concrétiser.<br />
L’obligation est faite de planter 1 arbre pour 200 m 2 de terrain et 1<br />
arbre pour 50 m 2 de stationnement (zones UA,UC, UG, UH). Ceci<br />
contribue au caractère boisé du site, mais pourrait être adapté en<br />
fonction des zones.<br />
Des règles pour l’implantation du bâti<br />
Le centre ville et ses abords immédiats (zone UA) est caractérisé par<br />
l’alignement des constructions sur la rue et la forte mitoyenneté qui<br />
offre une grande homogénéité au cadre bâti. Le PLU préconise la<br />
mitoyenneté sans la rendre obligatoire.<br />
169<br />
Enjeux paysagers
Le PLU de Vaux-sur-Seine<br />
170<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Extrait du PLU :<br />
Zone urbaine<br />
Zone à urbaniser<br />
Espace boisé classé<br />
Emplacement réservé<br />
Limite PPR carrières<br />
(zones rouges et bleues)<br />
Zones affectées ou susceptibles<br />
d’avoir été affectées par des travaux<br />
souterrains<br />
Périmètre de 500 m MH<br />
Dans la zone UG (faubourgs et abords de la gare), un recul de 5 m à<br />
40 m maximum pour l’implantation des constructions est obligatoire.<br />
Plus le recul est important, plus les accès dans la pente sont importants,<br />
avec le risque d’implantation “en drapeau”.<br />
Un retrait de 5 m minimum est obligatoire pour l’implantation du bâti<br />
par rapport aux voiries dans les zones UG, UH, UJ et AU, l’objectif<br />
étant de “préserver le paysage jardiné des rues pavillonnaires” et de favoriser “les<br />
percées visuelles en coeur d’îlot”. Ce retrait devrait être modulé afin d’accepter<br />
les garages implantés à l’alignement pour minimiser le tracé des<br />
voies sur les parcelles.<br />
Dans la zone UH (habitations individuels des coteaux et bords de<br />
Seine), la taille des parcelles reste importante : de 750 m 2 (UHc), à 1000<br />
m 2 (UHb) et 1500 m 2 (UH, UHa et UHs). L’implantation sur les deux<br />
limites séparatives n’est pas possible. Dans la zone N, la construction<br />
est limitée à l’extension de l’existant. La zone 1 AU ouvre à l’urbanisation<br />
un secteur caractérisé par des vergers abandonnés.<br />
Les bâtiments anciens doivent être respectés et réhabilités (corniches,<br />
moulures, lucarnes, ouvertures etc). Cependant les nouveaux bâtiments<br />
devraient pouvoir s’insérer dans le paysage urbain tout en faisant<br />
preuve d’une certaine dose d’architecture contemporaine. Les<br />
prescriptions architecturales proposées dans la zone UA pour les<br />
nouvelles constructions conduisent à un pastiche de l’ancien<br />
(lucarnes, enduits sauf pour la pierre naturelle, etc). Dans la zone UC,<br />
les mêmes prescriptions architecturales sont appliquées alors que ce<br />
quartier est caractérisé par des collectifs regroupés en barres parallèles.<br />
Des emplacements réservés Plusieurs terrains sont des emplacements<br />
réservés pour des équipements publics. Certains peuvent avoir un<br />
impact fort sur le paysage communal.<br />
L’obligation d’une largeur au moins égale à 6 mètres (hors stationnement)<br />
sur les voiries de plus de 60 m de long desservant des locaux<br />
d’activités imposent des voiries surdimensionnées par rapport au trafic.<br />
Des prescriptions architecturales.<br />
En zone urbaine la hauteur des bâtiments varie selon la morphologie<br />
du bâti. Elle est fixée à 9 m pour les autres zones. Les règles d’implantation<br />
du bâti devraient pouvoir tenir compte de la pente et permettre<br />
de ménager les points de vue.
Les dynamiques paysagères<br />
Une mutation des espaces agricoles<br />
172<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Le territoire de la commune de Vaux a subi de profondes mutations :<br />
- l’abandon des activités d’exploitation du sous-sol a laissé un territoire<br />
bouleversé et inconstructible sur lequel la forêt a repris ses droits<br />
- les débordements de la Seine ont limité les constructions aux abords<br />
du fleuve<br />
- les mutations des activités agricoles soumettent les terrains à une pression<br />
foncière forte avec l’abandon des vergers et des terres de cultures.<br />
Les zones pavillonnaires progressent, les boisements également sur les<br />
pentes fortes, les parcelles les plus excentrées ou soumises au risque<br />
carrière. Ceci se traduit par une réduction des points de vues lointains<br />
vers le bourg ou vers la vallée de Seine .<br />
Les berges de Seine<br />
et l’île de Vaux<br />
Une zone à l’urbanisme diffus plus ou<br />
moins inondable avec des secteurs inconstructibles<br />
/ Un manque d’accessibilité des<br />
berges de Seine/ Des restes de vergers et de prés, boisements,<br />
zones humides à valoriser/ Des zones de préemption communales<br />
et un projet d’ensemble à définir<br />
Une île privée inondable et inconstructible avec un patrimoine de<br />
villas lié à la “petite Venise” / Des berges de Seine à restructurer<br />
La ravine du Temple Des constructions dans une pente<br />
parfois forte (terrassement, soutènement)/<br />
Une rupture des continuités<br />
de parcours liés aux risques carrières<br />
Le coteau habité Zone d’extension urbaine pavillonnaire/<br />
Derniers points de vues lointains et<br />
espaces tampons entre la zone habité et la<br />
forêt/ Des restes de vergers, et de prés à valoriser / Des accès surdimensionnés<br />
pour la zone d’activités de Fortvache/ Des<br />
contraintes liées aux anciennes carrières (fontis, zones non<br />
constructibles ). Des décharges sauvages<br />
Le massif boisé de l’Hautil Des enjeux lointains forts (coupure<br />
verte vue de la vallée de<br />
Seine)/ Une contradiction entre<br />
une zone de loisirs et une forêt déclarée interdite au public/ Un<br />
projet d’ensemble à définir pour le site de Fortvache (comblement<br />
de carrières et dépôt de matériaux) et l’enjeu des vues lointaines<br />
Le centre ville et les faubourgs Un bâti ancien dense en centre<br />
bourg et un patrimoine (bâti et<br />
murs) à respecter et à revaloriser/ Le comblement progressif des<br />
dents creuses et une urbanisation linéaire continue le long de la RD<br />
190
Une forêt gérée par l’ONF<br />
mais interdite au public<br />
Le site de Fortvache :<br />
un comblement d’ancienne carrière<br />
Enjeu d’aménagement et des vues<br />
lointaines du secteur déboisé<br />
Une zone d’activités<br />
D’anciennes zones agricoles en<br />
mutation (vergers, prés, terres de cultures<br />
enfrichées). Derniers grands<br />
points de vues panoramiques<br />
Des extensions pavillonnaires dans<br />
les pentes, visibles de loin<br />
Un bâti ancien dense en centre bourg,<br />
le comblement des dents creuses<br />
Des zones ouvertes à l’urbanisation<br />
dans d’anciens vergers enfrichés<br />
Des zones de préemption principalement<br />
en bord de Seine et de forêt<br />
Des secteurs soumis aux risques<br />
carrières<br />
Une partie de forêt en évolution<br />
naturelle
II. Actions<br />
et recommandations
Valoriser le grand paysage<br />
Espaces naturels et “agricoles”<br />
176<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Les espaces naturels et agricoles de Vaux-sur-Seine ont subi de profondes transformations. L’urbanisation et les boisements se sont étendus sur l’ensemble<br />
du territoire communal. Les espaces ouverts deviennent rares. La commune ne possède plus d’agriculteurs, ni de terres cultivées. Les derniers<br />
espaces de transition entre les boisements couronnant pentes et anciennes carrières et les zones urbanisées sont donc en sursis. Plusieurs hypothèses<br />
peuvent être envisagées : ne rien faire, les boisements s’étendront naturellement sur ces anciennes terres agricoles, notamment sur toutes les<br />
zones concernées par le PPR carrières. De nouvelles zones sont susceptibles d’être ouvertes à l’urbanisation hors du PPR. Les espaces inscrits en<br />
zone de préemption des espaces naturels sensibles, pourraient bénéficier à terme d’aide à leur gestion.<br />
Action I.1 -Préserver/développer des ouvertures sur le paysage (grands horizons, et vues sur le bourg)<br />
I.1-1 Protéger les vues sur la vallée de Seine et sur le bourg Sélectionner des points de vues, vers la vallée de Seine, vers le bourg et certains éléments patrimoniaux.<br />
Le maintien de ces points de vues suppose de préserver des espaces ouverts et d’inscrire certaines perspectives dans le PLU.<br />
I.1-2 Réouvrir les coteaux sur la Seine Ces coteaux boisés (’’bois et broussailles anthropiques’’ sur la côte des Feuillets à l’est ou les champeaux à<br />
l’ouest) montrent un potentiel de pelouses calcicoles sèches et de pré-bois calcaire de la chênaie pubescente. Ils offrent différents points de vues.<br />
Action I.2 -Valoriser la diversité de la structure paysagère<br />
. 1.2-1 : Conserver, renouveler, valoriser vergers et arbres fruitiers : notamment en bord de Seine et sur les coteaux, informer et former les propriétaires de<br />
vergers, sensibiliser les habitants, associer systématiquement les jardins familiaux avec des arbres fruitiers<br />
L’implantation d’un verger d’abricotiers est également envisagée sur un terrain communal (voir SOFIAM)<br />
. 1.2-2 : Favoriser la présence de prairies Compte tenu de leur rareté et des menaces qui pèsent sur elles aujourd’hui en Ile-de-France, les prairies de<br />
fauches et les pâtures ont aujourd’hui un intérêt local (cf atlas du patrimoine naturel). Favoriser les prairies permettrait d’atteindre deux objectifs :<br />
accroître la biodiversité et également maintenir et gérer des espaces ouverts sur la vallée de Seine faisant office de coupure entre la zone urbanisée<br />
et la forêt<br />
Action I.3 -Assurer une gestion durable de la forêt<br />
. 1.3-1 : Réconcilier diversité écologique et rentabilité économique Les meilleurs traitements forestiers s’inspirent des modèles proches de la nature (futaie irrégulière,<br />
futaie jardinée, futaie claire, etc…) et d’une gestion arbre par arbre ou groupes d’arbres<br />
Action I.4 -Favoriser la biodiversité<br />
. 1.4-1 : Assurer la pérennité des zones humides de la commune La roselière du quartier Saint-Nicaise, milieu d’intérêt régional mérite d’être protégée dans le<br />
cadre du PLU. D’autres zones humides existent sur la commune et méritent d’être protégées et valorisées.<br />
. 1.4-2 : Mettre en place un plan de gestion différenciée Les délaissés de voiries, les espaces publics, les bords de Seine, les parcs et jardins privés peuvent<br />
jouer un rôle non négligeable dans la circulation des espèces et la richesse spécifique de la commune<br />
1.4-3 : Privilégier les techniques végétales pour restaurer les berges de la Seine
Légende<br />
Action I.1-1 Protéger les vues<br />
Action I.1-2 Réouvrir les coteaux<br />
Action I.2-1 Valoriser les vergers ( et ensemble commune)<br />
Action I.2-2 Favoriser les prairies<br />
Action I.3-1 Assurer une gestion durable de la forêt<br />
Action I.4-1 Préserver les zones humides<br />
Action I.4-2 Un plan de gestion différenciée (ensemble commune)<br />
Action I.4-3 Des techniques végétales pour les berges<br />
0 250 500 m<br />
Source IGN BD Ortho
Action I.1 -Préserver/développer des ouvertures sur le paysage<br />
I.1-1 Protéger les vues sur la Seine, et sur le bourg<br />
178<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
. Préserver des perspectives sur le paysage de la Seine, et des vues sur le bourg et les éléments patrimoniaux tels que l’église et le château<br />
Les paysages naturels et agricoles de Vaux-sur-Seine se sont progressivement modifiés : les vergers se sont raréfiés, les coteaux se sont enfrichés,<br />
parallèlement l’urbanisation s’est étendue faisant disparaître les panoramas sur la vallée de Seine visibles depuis les espaces publics.<br />
L’objectif est de sélectionner des points de vues, vers la vallée de Seine, vers le bourg et certains éléments patrimoniaux. Le maintien de ces points<br />
de vues suppose de préserver des paysages ouverts et d’inscrire des cônes de vues dans le cadre de la révision du PLU.<br />
Points de vues repérés dans la charte :<br />
. panoramas vers la Seine<br />
. panoramas vers le bourg<br />
. cônes de vues vers l’église et/ou le château<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Inscrire points de vues et perspectives dans le cadre de la révision du PLU (en utilisant l’article L123-1.7° du code de l’urbanisme)<br />
Les PLU peuvent “Identifier et localiser les éléments de paysage ... et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection”.<br />
Délais<br />
. Court terme (3 ans)
Action I.1 -Préserver/développer des ouvertures sur le paysage<br />
I.1-2 Réouvrir les coteaux sur la Seine et aménager des sites avec points de vues<br />
I. Valoriser le grand paysage<br />
179<br />
. Réouvrir des coteaux offrant des points de vues sur la vallée de Seine<br />
Les premiers coteaux qui ceinturent Vaux, ne sont pas urbanisés, car trop proches des carrières. Ces coteaux boisés (’’bois et broussailles anthropiques’’<br />
) offrent aujourd’hui des points de vues fugaces ou potentiels sur la vallée de Seine ou vers le bourg. Ils montrent un potentiel de pelouses<br />
calcicoles sèches et de pré-bois calcaire de la chênaie pubescente. Restaurer et réouvrir ces coteaux permettrait de retrouver des perspectives sur<br />
certains points de vues lointains et de multiplier les milieux écologiques.<br />
. Sur les coteaux de Seine non urbanisés :<br />
secteurs de la Côte des Feuillets en limite communale est<br />
. en engageant des actions de concertation avec les propriétaires privés et en associant le PNRVF<br />
. en utilisant l’outil de préemption existant dans le cadre des Espaces naturels sensibles du département<br />
. Aide PNRVF “Acquisition de terrains en milieux naturels sensibles et réalisation d’un diagnostic et d’un plan de gestion”<br />
frais d’acquisition des terrains y compris les frais de notaire et de géomètre ; frais d’études liés à la réalisation du diagnostic et du plan de gestion.<br />
Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
. Aide PNRVF “Travaux de restauration écologique et/ou de valorisation pédagogique”<br />
Travaux conformes au plan de gestion. Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Court terme (3 ans)- Moyen terme (6-9 ans)<br />
Délais
Action I.2 -Valoriser la diversité de la structure paysagère<br />
1.2-1 : Conserver, renouveler, valoriser vergers et arbres fruitiers<br />
180<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
. Réintroduire /conserver les arbres fruitiers existants partie prenante de l’identité de Vaux-sur-Seine :<br />
Les objectifs sont de sensibiliser les habitants, informer et former les propriétaires de vergers.<br />
Les vergers participent à l’identité du paysage de Vaux-sur-Seine, à sa complexité et à la biodiversité (les vergers entrenus offrent entre autres l’un<br />
des derniers habitats de la chouette chevèche). Ils jouent également un rôle dans la conservation d’espèces végétales locales. Ils se sont étendus au<br />
long du xx e siècle. Aujourd’hui, la commune de Vaux-sur-Seine possède encore un nombre suffisamment conséquent de vergers pour qu’on les<br />
remarque un peu partout, depuis les terrains proches de la Seine jusqu’aux limites de la forêt sur le coteau. L’Atlas du patrimoine naturel en recense<br />
un peu plus de 8 ha “mais il est probable qu’un certain nombre de vergers n’ont pu être repérés dans les propriétés privés inaccessibles ou dans certaines parcelles aujourd’hui<br />
boisées. Leur état est très variable depuis le verger récent et entretenu dont le sol est fauché jusqu’à l’ancien verger abandonné que la dynamique forestière spontanée a déjà ou<br />
commence à faire disparaître. Dans ces derniers cas, on peut cependant les restaurer en conservant si possible les variétés fruitières en place ou en replantant de nouveaux arbres.<br />
Dans tous les cas, ils méritent une attention particulière, eu égard aux services écologiques qu’ils rendent, notamment pour la faune associée”.<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
Pré-vergers, vergers<br />
Jardins familiaux, Jardins de particuliers<br />
. Aide et conseils aux communes du PNRVF- Diagnostic, restauration et plantation de vergers<br />
- acquisition de terrains (y compris frais de géomètre et de notaire), prise en compte au prorata de l’emprise effective du verger ;<br />
- restauration : débroussaillage sélectif, gyrobroyage, enlèvement du gui et des branches mortes, taille de remise en état... ;<br />
- acquisition des plants (minimum 6 arbres) ; plantation (fosse de plantation, pralinage, plantation, acquisition et pose des tuteurs de protection...)<br />
- aménagements liés à la préservation et la valorisation du verger. Convention pour une durée de 10 ans entre le Parc et le bénéficiaire<br />
Taux et plafond subventionnable : - diagnostic 80% du montant HT des dépenses (plafond montant subventionnable : 30 000 HT)<br />
- travaux de restauration et de plantation 70% du montant HT des dépenses (plafond montant subventionnable : 15 000 HT )<br />
. Aide et conseils pour les particuliers PNRVF : subventions à 15 % des plantations visibles de l’espace public- commande groupée du parc (minimum<br />
2 arbres). Convention pour une durée de 5 ans entre le Parc et le bénéficiaire<br />
. Court terme (3 ans)<br />
Pour en savoir plus : Planter un verger hautes tiges dans le Vexin français, PNRVF, 2003
Action I.2 -Valoriser la diversité de la structure paysagère<br />
1.2-2 : Favoriser la présence de prairies<br />
I. Valoriser le grand paysage<br />
181<br />
. Aider au maintien et à l’extension des prairies. Ceci permettrait à la fois d’accroître la biodiversité et la qualité paysagère, en maintenant et gérant<br />
des espaces ouverts et des respirations paysagères entre le bâti et la forêt et en offrant des points de vue sur les lointains.<br />
Sur le territoire communal deux types de prairies mésophiles existent : les prairies de fauche et les pâtures. Selon l’atlas du patrimoine naturel, “Les<br />
prairies de fauche, sont des habitats déterminants de ZNIEFF, en très forte régression en Ile-de-France. Les prairies mésophiles de fauche sont en outre inscrites à l'annexe I<br />
de la directive «!Habitats-Faune-Flore!», qui liste les habitats devenus rares à l'échelle européenne. Les prairies pacagées sont également des milieux en régression et qui constituent<br />
les milieux de chasse de nombreuses espèces animales menacées sur le territoire (chouette chevêche, chauve-souris). Le maintien de la trame prairiale de la commune est<br />
donc fondamental pour la préservation de cette faune associée et menacée. Les prairies de fauche ne possèdent pas une grande richesse spécifique. Elles ne possèdent pas un grand<br />
nombre d’espèces et sont plutôt composées d’espèces très communes en Ile-de-France. Il faut probablement imputer cela à d’éventuelles pratiques de fertilisations et/ou de traitement<br />
antidicotylédones dont la particularité est de ne favoriser que des espèces à large répartition. Les pâtures, à Equidés essentiellement, sont beaucoup plus intéressantes,<br />
typiques et en bon état de conservation, notamment celle située sous le Bois de Fort Vache avec ses mares. Compte tenu de la rareté des prairies de fauche aujourd’hui, surtout<br />
en Ile-de-France, il convient de les protéger, notamment contre la pression foncière. Des pratiques agricoles adaptées pourraient permettre d’augmenter la richesse spécifique : fertilisation<br />
nulle ou faible et fauche avec exportation des produits de coupe.”.<br />
. prairies de fauche et pâtures à chevaux à l’est et à l’ouest de Beauregard (cf repérage de l’atlas du patrimoine naturel)<br />
. Aide PNRVF “Acquisition de terrains en milieux naturels sensibles et réalisation d’un diagnostic et d’un plan de gestion”<br />
frais d’acquisition des terrains y compris les frais de notaire et de géomètre ; frais d’études liés à la réalisation du diagnostic et du plan de gestion.<br />
Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
. Aide PNRVF “Travaux de restauration écologique et/ou de valorisation pédagogique”<br />
Travaux conformes au plan de gestion. Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Court terme (3 ans) à Moyen terme<br />
Délais
Action I.3 -Assurer une gestion durable de la forêt<br />
1.3-1 : Réconcilier diversité écologique et rentabilité économique<br />
182<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Trois objectifs peuvent être poursuivis :<br />
. Veiller à la pérennité des mares en assurant une gestion appropriée.<br />
. Mettre en place une autre gestion de la forêt communale et privée<br />
Les meilleurs traitements forestiers s’inspirent des modèles proches de la nature (futaie irrégulière, futaie jardinée, futaie claire, etc…) et d’une gestion<br />
arbre par arbre ou groupes d’arbres (cf atlas du patrimoine naturel). Le taillis est le mode de traitement le plus appauvrissant pour les sols<br />
(pente forte = érosion si les sols se retrouvent sans couverture) et le moins riche en terme d’espèces.<br />
. Favoriser le regroupement des parcelles morcelées entre de multiples propriétaires afin de mieux gérer la forêt<br />
. Sur la forêt domaniale et privée<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Conseil du PNRVF et du Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF) sur la gestion durable des boisements<br />
. Concertation avec l’ONF sur la gestion de la forêt domaniale<br />
. Aide PNRVF “Regroupement foncier des parcelles forestières” : agrandissement de l'unité de gestion par achat de parcelles jouxtant la propriété<br />
existante du bénéficiaire, réalisation d’un diagnostic sylvicole et de prescriptions de gestion par le CRPF, convention pour une durée de 10<br />
ans, adhésion au code des bonnes pratiques sylvicoles et à la gestion durable PEFC recommandée.<br />
. Favoriser la constitution d’une “association syndicale de gestion forestière” permettant la gestion collective des boisements des propriétaires privés<br />
(la propriété restant individuelle). Ceci permet la réalisation par l’association d’un plan simple de gestion au nom de l’ensemble des propriétaires<br />
(volontaire à partir de 10 ha, obligatoire à partir de 25 ha). Le plan simple de gestion est établi pour une période comprise entre 10 et 20<br />
ans. L’association peut également se charger de la gestion des boisements et de la vente des produits.<br />
Délais<br />
. Long terme (> 10 ans)
Action I.4 -Favoriser la biodiversité<br />
1.4-1 : Assurer la pérennité des zones humides de la commune<br />
I. Valoriser le grand paysage<br />
183<br />
Vaux-sur-Seine possède plusieurs zones humides sur son territoire : des mares, la roselière “Saint-Nicaise” et les sites adjacents le long du ru<br />
Landon. L’atlas du patrimoine naturel souligne la valeur patrimoniale des zones humides (végétation des mares et tourbières d'intérêt national, roselières<br />
considérées comme des milieux déterminants de ZNIEFF dans la région Ile de France du fait de la régression considérable des zones<br />
humides : environ - 60% dans la région). Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
. protéger les milieux humides de la commune (notamment la mare à l’est de la D17 en voie de comblement)<br />
. assurer une gestion pérenne de ces milieux en surveillant et en faisant reculer les frondaisons des arbres, en empêchant l’atterrissement par des<br />
fauches avec exportation (cf préconisations de l’atlas du patrimoine naturel)<br />
. valoriser certains milieux, notamment la roselière Saint-Nicaise, le «ru Landon», en profitant de l’aménagement public de l’espace adjacent<br />
. Ensemble des zones humides repérées par l’atlas du patrimoine naturel (hors Seine) : 2 mares situées dans la pâture au nord de Beauregard, au<br />
pied de la forêt de l’Hautil, mare mésotrophe à l’est de la route de Pontoise (RD 17), mares et tourbières situées dans la forêt de l’Hautil, roselière<br />
Saint-Nicaise et autour du ru Landon<br />
. Inscription en zone non constructible au PLU de la commune, et protection au titre de l’article L123-1.7° du code de l’urbanisme.<br />
. Aide PNRVF “Acquisition de terrains en milieux naturels sensibles et réalisation d’un diagnostic et d’un plan de gestion”<br />
frais d’acquisition des terrains y compris les frais de notaire et de géomètre ; frais d’études liés à la réalisation du diagnostic et du plan de gestion.<br />
Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
. Aide PNRVF “Travaux de restauration écologique et/ou de valorisation pédagogique”<br />
Travaux conformes au plan de gestion. Convention engageant le bénéficiaire pour une durée de 10 ans<br />
Taux et plafond subventionnable : 80% du montant HT des dépenses, plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT et > à 1 500 € .<br />
. CG78- “espaces naturels” (inscrits en ENS) Taux : 50% du montant HT pour les acquisitions et les aménagements d'espaces naturels, 40%<br />
pour les études. Plafond : 370 000 € HT de dépense subventionnable par an, 37 000 € HT de dépense subventionnable par étude.<br />
. Agence des espaces verts “ acquisition ou aménagement des espaces naturels” terrain > 3000 m2, subvention 20 à 35 %<br />
. Conseil Régional “ aménagement et entretien des espaces naturels” plafond 30 000 € Ht, subvention 40 %<br />
. Court terme (3 ans) à moyen terme (3 à 9 ans)<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
Actions et recommandations
Action I.4 -Favoriser la biodiversité<br />
1.4-2 : Mettre en place un plan de gestion différenciée<br />
184<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
. Mettre en place la gestion différenciée sur l’ensemble des espaces communaux et informer les habitants. Les abords des voies (délaissés, talus<br />
enherbés des routes et voies ferrées), les espaces publics, les bords de Seine, les parcs et jardins privés ...peuvent jouer un rôle non négligeable dans<br />
la circulation des espèces et la richesse spécifique de la commune.<br />
Tous les espaces n’ont pas vocation à être entretenu de la même manière. Pratiquer un entretien différent des espaces publics (bernes et talus routiers,<br />
jardins publics et espaces verts de toute nature) en fonction des usages permet à la fois de réduire l'utilisation des produits phytosanitaires,<br />
d'économiser l’eau et de favoriser l’implantation et la richesse végétale et animale de la commune.<br />
. Sur l’ensemble du territoire communal<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Aide PNRVF “Mise en place d'une gestion différenciée des espaces communaux”<br />
Etudes portant sur la réalisation d'un diagnostic et d'un programme d'accompagnement à la mise en place de la gestion différenciée<br />
Convention engageant la commune pour une durée de 10 ans sur la mise en oeuvre du programme d'actions préconisé pour la mise en place d'une<br />
gestion différenciée sur tous les espaces communaux.<br />
Taux et plafond subventionnable 70% du montant HT des dépenses plafonné à un montant subventionnable de 20 000 € HT. Le montant des<br />
dépenses subventionnables doit par ailleurs être supérieur à 1 500 € HT.<br />
Délais<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans)
Action I.4 -Favoriser la biodiversité<br />
1.4-3 : Privilégier les techniques végétales pour restaurer les berges de la Seine<br />
I. Valoriser le grand paysage<br />
185<br />
. Les berges offrent une transition entre le milieu aquatique du fleuve et le milieu terrestre et jouent un rôle de corridor biologique permettant la<br />
circulation des espèces végétales et animales. Elles assurent également d’autres fonctions dont la protection contre les inondations et possèdent<br />
une grande valeur paysagère qui dépend de leur aménagement. Lorsque cela est possible, privilégier les techniques végétales afin de restaurer les<br />
berges de Seine permet de favoriser la biodiversité et de privilégier un aménagement paysager respectueux des bords de fleuve. Ces techniques doivent<br />
également permettre de préserver et d’aménager des points de vues sur le fleuve.<br />
. Ensemble des berges de Seine- Cf. diagnostic et propositions d’aménagement déjà réalisé par le SMSO<br />
. Enjeu à traiter dans l’intercommunalité<br />
. VNF pour les voies navigables/ SMSO (Syndicat Mixte d'aménagement des berges de la Seine et de l'Oise)/ Epamsa/ Etat/ Région<br />
Département/ Europe/ Agence de l’eau<br />
. Aide Conseil Général “Contrat berges de Seine” (projet à orientation paysage ou patrimoine naturel) Taux de subvention fixé à 35 % du montant<br />
H.T. de l'investissement (sur un taux global de subvention publique de 80 %).<br />
. Aide Conseil Régional “Berges des fleuves et rivières navigables”- objectifs : Inverser la tendance à la minéralisation et à l'artificialisation des<br />
berges des fleuves et rivières navigables, Promouvoir les techniques de génie végétal ou mixte.. Travaux de génie végétal : taux de subvention (groupements<br />
intercommunaux ; syndicats mixtes) : 40 %...<br />
. Opérations sur le domaine privé : déclaration d'utilité publique (DUP) ou déclaration d'intérêt général (DIG).<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans). Lors des travaux de restauration de berges, en fonction des enjeux<br />
Pour en savoir plus<br />
. Hydrosphère-SMSO, Diagnostic des berges de la Seine et de l’Oise dans le département des Yvelines, 2008-2009 : “Objectifs de l’étude : • Réaliser un diagnostic de<br />
l’état des berges de la Seine et de l’Oise dans le département des Yvelines. • Définir et hiérarchiser les priorités d’interventions en terme de stabilisation de berge et de valorisation<br />
écologique. • Proposer des aménagements adaptés aux enjeux rivulaires et aux potentialités écologiques de la Seine. 240 kilomètres de berges ont été parcourus pour relever<br />
différentes informations telles que : La nature et l’état des berges/ Les usages de crête de berge / Les potentialités écologiques.”. VNF, Application des techniques végétales<br />
pour la protection des berges des voies navigables, mai 2003 (accessible sur internet)<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
Actions et recommandations
Habiter un coteau de Seine<br />
Des enjeux urbains<br />
186<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Un paysage habité (Vaux)<br />
Ci-dessus, un exemple de bâti réhabilité et<br />
adapté à de nouveaux usages :<br />
Restructuration d'un ancien corps de ferme<br />
en 9 logements sociaux à Juziers (2007)<br />
Maîtrise d’ouvrage : OPIEVOY, Maîtrise<br />
d’oeuvre : Pierre Lepinay, architecte, Paris<br />
«L'atout de cette réhabilitation est d'avoir<br />
permis de préserver une ancienne ferme du<br />
village et d'y réaliser des logements sociaux.<br />
Isolation renforcée. Recherche d'une orientation<br />
optimale des logements.<br />
Intégration d'un vocabulaire architectural<br />
contemporain sans pastiche de l'ancien».<br />
Source : ecoconstruction-seineaval.com<br />
Une grande partie de la commune de Vaux-sur-Seine est située en dehors du Parc naturel régional du Vexin Français. Elle n’est pas tenue,<br />
comme l’ensemble des communes du parc, à ne pas dépasser une évolution démographique de 0,75 % par an. Par contre, elle s’est engagée<br />
à ne pas créer de nouvelles zones constructibles hors zones blanches dans le périmètre du parc. La charte du PNR donne à titre indicatif<br />
pour Vaux un nombre maximum de logements par an de 20,7 soit 249 logements maximum en 12 ans. Vaux-sur-Seine est également soumise<br />
à l’obligation législative de construire 20% de logements sociaux par an. Du fait de la présence d’anciennes carrières et d’un périmètre<br />
de prévention des risques, et de la présence de la zone inondable, la zone constructible est aujourd’hui limitée.<br />
Action II.1 - Des enjeux urbains<br />
. II.1-1 : Maîtriser la croissance urbaine en préservant les qualités du paysage<br />
- maintenir des coupures urbaines franches<br />
- densifier le périmètre déjà urbanisé sans perdre l’identité communale.<br />
. II.1-2 : Conserver et restaurer le bâti garant de l’identité communale<br />
Compléter la liste de bâtiments déjà protégés dans le cadre du PLU (bâtiments anciens et “villégiature”)<br />
En s’appuyant sur le diagnostic de la charte paysagère, sur l’étude architecturale réalisée dans le cadre intercommunal .<br />
Parallèlement, une action doit être engagée afin de participer à la reconnaissance du patrimoine bâti auprès des habitants et à sa restauration.<br />
Action II.2 -Mettre en valeur le patrimoine<br />
. II.2-1 : Protéger les éléments paysagers remarquables<br />
Les éléments bâtis non soumis à permis de démolir peuvent être protégés dans le cadre du PLU.<br />
. II.2-2 Restaurer le petit patrimoine rural<br />
La phase diagnostic de la charte paysagère a permis de dresser l’inventaire du petit patrimoine qui constitue l’identité de Vaux-sur-Seine (murs en<br />
meulière, petit patrimoine lié à l’eau : lavoirs, etc). Des projets de restauration sont déjà en cours sur la commune.<br />
. II.2-3 Faire connaître l’histoire et le patrimoine des carrières<br />
- en faisant connaître l’histoire et le patrimoine des carrières. Sécuriser un accès pour une ouverture au public parait impossible compte tenu des<br />
risques. L’exploration des carrières de calcaire, moins vulnérables mériterait cependant peut-être d’être envisagée. Une exposition pourrait être montée<br />
sur le thème des carrières. Le site internet déjà cité dans le diagnostic possède déjà de nombreux documents exploitables. La mémoire de cette<br />
activité pourrait également être collectée auprès des habitants.<br />
- en créant un mobilier-signalétique spécifique à l’entrée de la forêt domaniale afin d’alerter et d’informer sur les carrières
Vues à privilégier lors des aménagements<br />
EBC du PLU existant<br />
Zone urbaine du PLU existant<br />
Espaces ouverts à maintenir non bâtis<br />
Tenir compte des vergers en zone N et U du PLU existant<br />
Densifier le centre bourg en tenant compte du bâti garant de l’identité communale<br />
Renforcer la végétation sur le coteau sensible exposé aux vues<br />
Tenir compte des structures paysagères et des points de vue<br />
sur les derniers espaces non bâtis de la commune (hors PPR)<br />
0 250 500 m<br />
Source IGN BD Ortho
188<br />
Chemin des Meuniers<br />
De la Seine à l’Hautil<br />
Vaux-renard<br />
Forêt domaniale de l’Hautil<br />
Côtes des feuillets<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Voie sncf<br />
D190<br />
Île de Vaux<br />
Bras de Seine<br />
etang de la grosse pierre<br />
CouPe De PRInCIPe à l’eSt SuR la Côte DeS FeuIlletS<br />
D922<br />
D17<br />
zac des marronniers<br />
Voie sncf<br />
D190<br />
Ïle de Vaux<br />
Bras de Seine<br />
CouPe De PRInCIPe SuR la zaC DeS MaRRonnIeRS
D922<br />
Site de Fortvache<br />
Pâture de Beauregard<br />
les Cocagnes<br />
Voie sncf<br />
D190<br />
Ïle de Vaux<br />
Bras de Seine<br />
II. Habiter un coteau de Seine<br />
189<br />
CouPe De PRInCIPe SuR le SIte De FoRtVaCHe<br />
D922<br />
Pâtures des Grimons<br />
Pâtures des Bouillons<br />
Bois des bouillons<br />
Route d’evecquemont<br />
Château et parc<br />
Voie sncf<br />
D190<br />
Ïle de Vaux<br />
Bras de Seine<br />
etang de Rouillard<br />
etang de Rouillard<br />
Actions et recommandations<br />
CouPe De PRInCIPe SuR le CHâteau et Son PaRC
action II.1 - Des enjeux urbains<br />
II.1-1 : Maîtriser la croissance urbaine en préservant les qualités du paysage<br />
190<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Du fait de périmètres de prévention des risques liés à la présence d’anciennes carrières et à la présence de la zone inondable, la zone constructible<br />
de la commune est aujourd’hui limitée. Les objectifs portent :<br />
. sur le maintien de coupures urbaines franches et de “respirations paysagères” en limite urbaine (parc du château et bois des Punais pour la limite<br />
est, maintien des derniers espaces ouverts au nord, travail sur les entrées de ville au sud)<br />
. sur le maintien et le renforcement de la végétation protégeant les coteaux très exposés aux vues (protéger les parcs de la commune, les forêts et<br />
boisements importants, ainsi que la végétation dissimulant les constructions)<br />
. sur la densification du périmètre déjà urbanisé en coeur de bourg sans perdre l’identité communale, en évitant la surconsommation d’espaces<br />
naturels et de réseaux. Le PLU devra pouvoir favoriser au coeur du bourg la densification progressive du bâti, en réemployant le patrimoine existant<br />
et en l’adaptant à de nouveaux usages, en favorisant la mitoyenneté et les extensions du bâti, tout en assurant la protection du bâti ancien et<br />
des éléments paysagers marquant l’identité communale (notamment les séquences de maisons à lucarnes le long de la D 190 et les bâtiments singuliers<br />
remarquables). Afin de pouvoir retrouver les qualités du tissu ancien du coeur de bourg (diversité du bâti et des superficies), il faut à la fois<br />
réhabiliter les constructions existantes et privilégier des opérations denses sous forme de maisons de ville, maisons groupées, ou d’habitat intermédiaire.<br />
Dans le cadre des nouveaux projets d’aménagement, les enjeux porteront :<br />
. sur l’intégration des éléments paysagers existants (murs et structures végétales : reste de vergers, haies, bosquets...) et la valorisation des perspectives<br />
offertes par les vues lointaines<br />
. l’implantation du bâti en tenant compte de la pente afin de minimiser terrassements et soutènements et permettre de ménager des points de<br />
vue<br />
. sur les liaisons à établir entre les différents quartiers en prolongeant la trame viaire et en évitant les enclaves et l’enfermement des futures zones<br />
d’habitat<br />
. Ensemble du territoire communal<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
. dans le cadre de la révision du PLU<br />
. Court terme (3 ans) - Moyen terme (3 à 9 ans)
Ligne de crête et coteaux, des espaces sensibles
action II.1 - Des enjeux urbains<br />
II.1-2 : Conserver et restaurer le bâti garant de l’identité communale<br />
192<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Les séquences bâties de maisons à lucarnes le long de la RD 190 et certaines constructions caractéristiques identifient le paysage urbain de Vaux.<br />
Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
. Protéger le bâti garant de l’identité communale dans le cadre de la révision du PLU en s’intéressant aux séquences de maisons à lucarnes le long<br />
de la RD 190 et aux bâtiments repérés par l’étude Vexin-Seine (notamment ceux liés à la “villégiature”)<br />
. Faire connaître le patrimoine bâti de Vaux en s’appuyant sur le guide pratique du PNRVF et une visite par l’architecte du parc<br />
. Restaurer le patrimoine bâti, en respectant les matériaux et savoirs-faire anciens tout en favorisant la mise aux normes et l’isolation thermique<br />
des bâtiments.<br />
. Enterrer les réseaux afin de mieux mettre en valeur le paysage communal<br />
. Ensemble du bâti sur le territoire communal<br />
. dans le cadre de la révision du PLU : compléter la liste des bâtiments protégés (séquences bâties le long de la RD 190 et villégiature)<br />
. Promenade découverte de l’architecture de la commune avec les habitants et l’architecte du PNR<br />
. PNRVF Programme communal pluri-annuel de valorisation du patrimoine<br />
. Aide PNRVF- Réhabilitation des façades (enduites ou à pierre vue, y compris menuiserie, ferronnerie, zinguerie et peinture, sauf couvertures)<br />
pour les communes : 70% du montant HT des dépenses plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT.<br />
pour les privés : 15% (pour les ouvrages situés en limite du domaine public ou identifiés dans l’inventaire du patrimoine bâti du Parc) ou 20% (si<br />
protégés au PLU) ou 30% (dans le cadre d’un programme communal pluri-annuel de valorisation du patrimoine) du montant HT des dépenses<br />
plafonné à un montant subventionnable de 16 000 € HT.<br />
Délais<br />
. Court terme (3 ans) - Moyen terme (6 à 9 ans)<br />
Pour en savoir plus :<br />
- PNRVF, Guide pratique, Vivre et habiter une maison traditionnelle dans le Parc naturel régional du Vexin français, 2010<br />
- Elise Moure, Inventaire des patrimoines de la communauté de communes Vexin-Seine, septembre 2008
action II.2 -Mettre en valeur le patrimoine<br />
II.2-1 Protéger les éléments paysagers remarquables<br />
II. Habiter un coteau de Seine<br />
193<br />
. Protéger les éléments paysagers remarquables non soumis à permis de démolir<br />
Les murs en pierre, les portails, le petit patrimoine, les emprises de sentes, de chemins, les ruisseaux, les parcs ou vergers (notamment les parcs<br />
repérés le long de la Seine), les cônes de vues ou panoramas (vers l’église, le bourg ou la Seine) participent à l’identité communale et méritent d’être<br />
protégés dans le cadre de la révision du PLU. Plusieurs éléments sont déjà protégés dans le PLU. Il s’agit de compléter la liste déjà établie.<br />
. Sur l’ensemble du territoire communal<br />
. s’appuyer sur les éléments de diagnostic de la charte paysagère et l’inventaire de la communauté de communes afin de compléter les protections<br />
déjà en place dans le PLU<br />
. Protéger les éléments paysagers remarquables, dans le cadre de la révision du PLU en utilisant l’article L123-1.7° du code de l’urbanisme<br />
Les PLU peuvent “Identifier et localiser les éléments de paysage ... et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur protection”.<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Court terme (3 ans)<br />
Délais<br />
Pour en savoir plus :<br />
- Elise Moure, Inventaire des patrimoines de la communauté de communes Vexin-seine, septembre 2008
action II.2 -Mettre en valeur le patrimoine<br />
II.2-2 Restaurer le petit patrimoine rural<br />
194<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
. Un inventaire des patrimoines de Vaux-sur-Seine a été dressé par la communauté de communes et complété par la charte paysagère (vestiges en<br />
pierre de taille ou témoins de la vie sociale : murs, porches, lavoirs, sources, fontaines, sentes, …) . L’objectif est de restaurer et de mettre en valeur<br />
ce patrimoine rural . Deux des lavoirs sont actuellement en cours de restauration. Le conseil municipal souligne que les murs en meulière<br />
sont extrêmement coûteux à faire réparer, peu d’artisans maîtrisant ces techniques particulières.<br />
Des programmes communaux pluri-annuel de restauration et de valorisation du patrimoine rural bâti (petit patrimoine vernaculaire, ensembles<br />
bâtis ou ouvrages isolés, statuaire, etc…) sont subventionnés par le PNR .<br />
. Ensemble du territoire communal<br />
. PNRVF programme communal pluri-annuel de valorisation du patrimoine (en cours sur les lavoirs)<br />
. Aide aux communes PNRVF “Petit patrimoine rural” et “réhabilitation des murs”-Taux et plafond subventionnable : 70% du montant HT des<br />
dépenses plafonné à un montant subventionnable de 30 000 € HT (80% pour les murs en pierre vue)<br />
. PNRVF Aide aux privés “Réhabilitation des murs”<br />
15% du montant HT des dépenses pour un montant subventionnable plafonné à 16 000 HT pour les ouvrages situés en limite du domaine public<br />
(20% pour les ouvrages protégés au titre du POS ou du PLU, 30% dans le cadre d’un programme communal pluri-annuel de valorisation du patrimoine).<br />
. Aide du Conseil Général aux communes- “Mise en valeur et restauration du patrimoine non protégé”<br />
(dans le cadre d’un contrat départemental, une des actions sur trois) Taux de subvention : 30% du montant HT des travaux, Plafond : 60% de<br />
1 500 000 Euros HT pour les communes de plus de 2 000 habitants du territoire à dominante urbaine.<br />
. Aide du Conseil Régional aux communes- “Aménagement et développement ruraux”<br />
(sauvegarde des éléments du patrimoine historique et vernaculaire : églises, lavoirs, pigeonniers, sources et fontaines)<br />
Taux de subvention : 30 % du montant HT des travaux, Plafond : 305 000 €, cumul des subventions publiques limité à 80 % du coût total.<br />
. Moyen terme (3 ans à 9 ans) et Long terme (> 10 ans)
action II.2 -Mettre en valeur le patrimoine<br />
II.2-3 Faire connaître l’histoire et le patrimoine des carrières<br />
II. Habiter un coteau de Seine<br />
195<br />
La commune est parcourue de galeries souterraines liées à l’exploitation de son sous-sol. Aujourd’hui, seuls les inconvénients (effondrements, parcours<br />
interdits...) sont présents. Les carrières ont pourtant façonné le paysage de Vaux. Valoriser la mémoire des carrières permettrait de mieux<br />
faire comprendre la constitution de ce paysage et de mieux informer des dangers liés au site. Sécuriser un accès aux carrières pour une ouverture<br />
au public parait impossible compte tenu des risques (l’exploration des carrières de calcaire, moins vulnérables mériterait cependant peut-être d’être<br />
envisagée). L’utilisation de l’ancienne plâtrière, près de Beauregard a été évoquée. Les objectifs sont :<br />
. de valoriser les connaissances au travers d’une exposition en recueillant la mémoire de l’activité auprès des habitants<br />
. d’installer un ou deux mobiliers-signalétiques spécifiques à l’entrée de la forêt domaniale à proximité des parcours afin d’alerter et d’informer<br />
sur ce thème<br />
. Exposition et le long des parcours proche de la forêt<br />
. PNRVF, ONF<br />
. Association Avril<br />
. Consultation des habitants (travail en cours)<br />
. En utilisant entre autres les compétences et les documents rassemblés par les auteurs du site internet rue des lumières.morkitu.org<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Court terme (3 ans)<br />
Délais
Valoriser les voies d’échange<br />
196<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Actions III.1.1 à III.1.5 - Requalifier les entrées de ville<br />
L’ entrée de ville, signalée par un panneau, marque la limite ou le début de la zone urbanisée de la commune. Elle se distingue de l’entrée dans<br />
le territoire communal (limite administrative). La lisibilité de la commune se caractérise par une succession de séquences paysagères assurant une<br />
progression entre l’entrée dans le territoire communal, puis l’entrée dans la zone bâtie jusqu’au centre ville. Souvent, ces limites sont amenées à<br />
changer avec la progression de l’urbanisation. Pour être clairement lisibles, les entrées doivent rester identifiables, ne serait-ce que pour mieux<br />
réguler la vitesse du trafic automobile. Ces séquences marquent l’identité de la commune d’où la nécessité de les préserver, les entretenir, les renforcer.<br />
L’intégration et l’identification de ces séquences et transitions dans les documents d’urbanisme facilitent leur valorisation.<br />
Au nord, différentes séquences paysagères assurent une progression entre les espaces naturels et particulièrement, la forêt couronnant la<br />
butte de l’Hautil, puis les espaces ouverts vers la vallée de Seine, la zone pavillonnaire bordée de jardins sur les coteaux de Seine, et enfin le<br />
centre ancien au bâti plus dense. Au sud, le long de la RD 190, même si l’urbanisation est continue entre Meulan et Triel, plusieurs séquences<br />
identifient la lecture du paysage bâti. Plusieurs objectifs doivent être poursuivis afin de requalifier les entrées :<br />
- Renforcer les coupures vertes<br />
- Identifier les entrées de ville par la plantation d’arbres fruitiers<br />
- Replanter des alignements d’arbres le long de la D 190 afin de mieux marquer la transition entre le centre ancien et les faubourgs<br />
- Créer un itinéraire cycliste de liaison parallèlement au fleuve<br />
Action III.2 -Chemins et sentes<br />
. III.2-1 Renforcer le maillage viaire et revaloriser les sentes et les parcours Les objectifs sont : pérenniser les chemins existants, réouvrir des chemins<br />
en voie de disparition, valoriser les itinéraires vers la gare, favoriser les accès à la Seine, mettre en valeur le paysage : en conservant des espaces<br />
ouverts (soutien aux espaces ouverts : prairies et terres de culture), en réouvrant certains espaces fermés (boisements), en créant des tables<br />
d’orientation sur certains points de vues spécifiques,mieux définir les risques et parcours ouverts au public en forêt de l’Hautil<br />
. III.2-2 Créer un circuit de découverte du patrimoine Le Gr traverse la commune mais ne participe pas à la découverte du patrimoine communal.<br />
En complément un circuit spécifique pourrait être créé autour des éléments patrimoniaux reconnus (église, château, ... mais également bords de<br />
Seine, paysages représentés par les peintres, etc)<br />
Action III.3 -Ouvrir la commune sur le fleuve<br />
. III.3-1 Reconquérir les berges de Seine : assurer la continuité du chemin de halage, entreprendre la requalification paysagère des berges<br />
. III.3-2 Ouvrir les espaces publics vers la Seine : en favorisant et multipliant les accès vers le fleuve, en ouvrant ville, parcs et perspectives vers la Seine
Légende<br />
Action III.1-1 à III.1-5 Requalifier les entrées de ville<br />
+ Parcours cycliste<br />
Action III.2-1 Renforcer le maillage et revaloriser sentes et parcours<br />
Liaisons gare<br />
Action III.2-2 Créer un parcours de découverte<br />
Action III.3-1 Reconquérir les berges Transversalités<br />
Action III.3-2 Ouvrir les espaces publics vers la Seine<br />
Zone de préemption ENS et espaces publics existant<br />
Action III.3-3 Aménager une halte fluviale<br />
Principaux points de vues<br />
Gr existant<br />
0 250 500 m<br />
Source IGN BD Ortho
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.1 Entrée Ouest par la route d’Evecquemont<br />
198<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Valoriser l’entrée Ouest par la route d’Evecquemont. La revalorisation de cette entrée suppose :<br />
- de renforcer la coupure verte entre les zones urbanisées de Vaux et Evecquemont, en étendant la protection du bois des punais en complément<br />
de celle du parc du château (extension de l’Espace boisé classé-EBC dans le cadre du PLU)<br />
- d’identifier l’entrée dans la commune en aménageant la parcelle triangulaire à l’entrée de la commune par la plantation d’arbres fruitiers<br />
. Entrée Ouest par la route d’Evecquemont<br />
. PNRVF Aide aux communes “Aménagements paysagers ruraux”<br />
Taux et plafond subventionnable 70% du montant HT des dépenses plafonné à un montant subventionnable de 15 000 € HT. Le montant des<br />
dépenses subventionnables doit par ailleurs être supérieur à 1 500 € HT.<br />
. PNRVF Aide aux communes- “Diagnostic, restauration et plantation de vergers”<br />
- acquisition des plants (minimum 6 arbres);<br />
- plantation des plants : creusement de la fosse de plantation, pralinage, plantation, acquisition et pose des tuteurs de protection... ;<br />
- aménagements liés à la préservation et la valorisation du verger.<br />
Convention d’engagement pour une durée de 10 ans entre le Parc et le bénéficiaire<br />
Taux et plafond subventionnable : - diagnostic 80% du montant HT des dépenses (plafond montant subventionnable : 30 000 HT)<br />
- travaux de restauration et de plantation 70% du montant HT des dépenses (plafond montant subventionnable : 15 000 HT )<br />
Délais<br />
. Court terme (3 ans) - Moyen terme (3 ans à 9 ans)
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.2 Entrée Nord-Ouest par la route du Moulin à vent<br />
III. Les voies d’échanges<br />
199<br />
. Valoriser l’entrée Nord-ouest par la route du Moulin à vent. Depuis la forêt d’Hautil et la D922, cette entrée offre plusieurs séquences et différents<br />
objectifs :<br />
- Maintenir des espaces de transition entre la forêt de l’Hautil et la partie urbanisée et renforcer les points de vues les plus significatifs en<br />
conservant des espaces ouverts<br />
- Conserver le gabarit routier et sinueux et les talus enherbés qui offrent un caractère champêtre et une continuité écologique<br />
- Revaloriser les abords de la zone d’activités en réaménageant et en plantant le trottoir face au dépôt de matériaux et à l’entreprise<br />
Sirememballage<br />
- Revaloriser les abords du cimetière en plantant une haie ou des grimpantes (vigne..) le long du mur de clôture en fibrociment<br />
- Réaménager les carrefours en contrebas du cimetière et l’aménagement d’un parking pour le cimetière (emplacements réservés au PLU)<br />
en préservant des points de vues vers la vallée de Seine<br />
. entrée Nord-ouest par la route du Moulin à vent<br />
. PNRVF Aide aux communes “Aménagements paysagers ruraux”<br />
Taux et plafond subventionnable 70% du montant HT des dépenses plafonné à un montant subventionnable de 15 000 € HT. Le montant des<br />
dépenses subventionnables doit par ailleurs être supérieur à 1 500 € HT.<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Moyen (3 ans à 9 ans) pour les petites interventions<br />
. Long terme (> 10 ans ) pour les carrefours<br />
Délais
Route d’Evecquemont<br />
Entrée de ville
Route du moulin à vent<br />
Zone d’activités, rue Raulet
Route du moulin à vent<br />
Le long du cimetière
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.3 Entrée Est par la D190<br />
206<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Requalifier l’entrée de ville est, le long de la D190 de Triel, à l’annonce du centre ancien.. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
- Renforcer le marquage et l’identification des entrées de ville par la plantation d”arbres fruitiers “stériles”, rappel des vergers de Vaux-sur-Seine<br />
- replanter une ligne d’arbres centrale si le passage des convois exceptionnels le permet<br />
- tenir compte des alignements de marronniers existants<br />
- Interrompre les alignements d’arbres à l’approche du centre ancien (bâti continu) et le long de la D 190 au droit des noyaux anciens alignés sur<br />
la rue et des éléments patrimoniaux : anciennes plâtrières (14/24 et 82 av. de Paris, 16 rue du Général de Gaulle), villas jumelles, 73/75 av. de Paris<br />
- Réaménager les trottoirs afin d’ offrir un traitement unifié des accès aux parcelles, de revaloriser le stationnement occasionnel, la circulation à pied<br />
ou à vélo sur de larges trottoirs<br />
- Réglementer l’affichage publicitaire<br />
- Enfouir les réseaux<br />
. Entrée Ouest par la RD 190<br />
. Projet à définir en intercommunalité avec Meulan et Triel<br />
. CG78- aide aux projets locaux de circulations douces (piéton, vélos...) : taux maximal de subventions de 80%, toutes aides confondues.<br />
Etudes : plafond HT : 50 000 €, taux de subvention : 50%<br />
Aménagements de circuits : plafond de la dépense subventionnable HT : 100 000 €/km (maximum 10 km), taux de subvention : 50%<br />
. Conseil Régional : dispositif régional d’aide aux projets « circulations douces », réseau vert<br />
Etudes 40% plafonné à 55 000 € Ht/ Projet 30 % plafonné à 80€ par ml pour bande cyclable, 320 € pour piste cyclable<br />
. CG78- “Contrat départemental” montant maximum des travaux 1 500 000€ Ht (3 actions dont la principale < 60%), subvention 30%<br />
. Conseil Régional “Contrat de territoire” pour les intercommunalités<br />
. Enfouissement des réseaux électriques et de télécommunication (CG78, ERDF, France Télécom) : subvention +/-40 % plafond 70 000 € Ht<br />
Délais<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans) à long terme (>10 ans)<br />
Coût moyen de travaux sur la base d’un ratio de 120 €/m2 pour une longueur d’environ 1050 m et une largeur de 10,50 m soit 1 300 000 € Ht
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.4 Entrée Ouest par la D190<br />
III. Les voies d’échanges<br />
207<br />
. Requalifier l’entrée de ville ouest, le long de la D190 de Meulan, à l’annonce du centre ancien. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
- Renforcer le marquage et l’identification des entrées de ville par la plantation d”arbres fruitiers “stériles”, rappel des vergers de Vaux-sur-Seine<br />
- replanter une ligne d’arbres centrales si le passage des convois exceptionnels le permet<br />
- Interrompre les alignements d’arbres à l’approche du centre ancien (bâti continu) et le long de la D 190 au droit des noyaux anciens alignés sur<br />
la rue et des éléments patrimoniaux au niveau de :<br />
- l’ancien fief de la rive, 49,51 avenue de Cherbourg<br />
- l’ancienne villa d’Yvette Guilbert, 29 avenue de Cherbourg<br />
- le jardin de rocaille, 70 av de Cherbourg<br />
- Réaménager les trottoirs afin d’ offrir un traitement unifié des accès aux parcelles, de revaloriser le stationnement occasionnel, la circulation à pied<br />
ou à vélo sur de larges trottoirs<br />
- Réglementer l’affichage publicitaire<br />
- Enfouir les réseaux et proposer un éclairage approprié<br />
. Entrée Ouest par la RD 190<br />
. Projet à définir en intercommunalité avec Meulan et Triel<br />
. Enfouissement des réseaux électriques et de télécommunication (CG78, ERDF, France Télécom) : subvention +/-40 % plafond 70 000 € Ht<br />
. CG78- aide aux projets locaux de circulations douces (piéton, vélos...) : taux maximal de subventions de 80%, toutes aides confondues.<br />
Etudes : plafond HT : 50 000 €, taux de subvention : 50%<br />
Aménagements de circuits : plafond de la dépense subventionnable HT : 100 000 €/km (maximum 10 km), taux de subvention : 50%<br />
. Conseil Régional : dispositif régional d’aide aux projets « circulations douces », réseau vert<br />
Etudes 40% plafonné à 55 000 € Ht/ Projet 30 % plafonné à 80€ par ml pour bande cyclable, 320 € pour piste cyclable<br />
. CG78- “Contrat départemental” montant maximum des travaux 1 500 000€ Ht (3 actions dont la principale < 60%), subvention 30%<br />
. Conseil Régional “Contrat de territoire” pour les intercommunalités<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans) à long terme (>10 ans)<br />
Coût moyen de travaux sur la base d’un ratio de 120 €/m2 pour une longueur d’environ 1275 m et une largeur de 10,50 m soit 1 600 000 € Ht<br />
Délais
D 190 est<br />
Entrée de ville
D 190 ouest<br />
Entrée de ville
Action III.1 -Requalifier les entrées de ville<br />
III.1.5 Entrée Nord-Est par la D17<br />
216<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
. Valoriser l’entrée Nord-est par la D17. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis pour cette entrée :<br />
- combler les effondrements dûs aux galeries souterraines situées sous la route<br />
- identifier l’entrée dans la commune en aménageant la parcelle triangulaire à l’entrée du panneau d’agglomération par la plantation d’arbres<br />
fruitiers<br />
- valoriser le point de vue vers les lointains<br />
- Aménager le carrefour avec l’accès à la zac des marronniers qui marquera la véritable entrée dans la commune<br />
. Entrée Nord-est par la D17<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Intervention du Conseil Général des Yvelines pour le comblement<br />
. PNRVF Aide aux communes “Aménagements paysagers ruraux”<br />
Taux et plafond subventionnable 70% du montant HT des dépenses plafonné à un montant subventionnable de 15 000 € HT. Le montant des<br />
dépenses subventionnables doit par ailleurs être supérieur à 1 500 € HT.<br />
. PNRVF Aide aux communes- “Diagnostic, restauration et plantation de vergers”<br />
Taux et plafond subventionnable : travaux de restauration et de plantation 70% du montant HT des dépenses (minimum 6 arbres, plafond montant<br />
subventionnable : 15 000 HT ) Convention d’engagement pour une durée de 10 ans entre le Parc et le bénéficiaire<br />
Délais<br />
. Moyen terme (3 ans à 9 ans)
Action III.2 -Chemins et sentes<br />
III.2-1 Renforcer le maillage et revaloriser les sentes et les parcours<br />
III. Les voies d’échanges<br />
217<br />
Le territoire communal est parcouru par un réseau de sentes et de chemins ruraux qui irrigue le territoire communal.Tous ne sont pas propriété<br />
communale et certains chemins sont en voie de disparition ou ont déjà disparu. Ce réseau mériterait d’être revalorisé pour un usage de loisirs, mais<br />
également pour un usage quotidien afin de desservir les équipements de la commune. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
. Recenser et rechercher le statut juridique actuel des sentes et chemins (propriété?)<br />
. Pérenniser et/ou rouvrir les chemins chemins en voie de disparition Certains chemins actuellement peu ou impraticables pourraient cependant<br />
être pérennisés. Certains chemins situés dans la partie sud-est de l’Hautil (prolongements du chemin d’Angleterre) sont actuellement impraticables,<br />
envahis par la végétation, ou même barrés. Ils offrent pourtant de beaux points de vue.<br />
. Réhabiliter les sentes : faciliter les parcours, mettre en valeur le patrimoine et les points de vues, signaler le réseau existant<br />
. Valoriser les itinéraires vers la gare ( à l’intérieur de la commune et liaison douce entre Evecquemont et la gare de Vaux)<br />
. Favoriser les accès à la Seine<br />
. Ensemble du territoire communal<br />
. Dans le cadre d’une révision du PLU :<br />
- Protéger les sentes et chemins dans le PLU, en utilisant l’article L123-1.7° du code de l’urbanisme<br />
- Créer des droits de préemption urbain en faveur de la commune dans le cadre de la révision du PLU afin de réouvrir certaines sentes<br />
. Inscrire les parcours dans le PDIPR (Plans Départementaux d’Itinéraires de Promenade et de Randonnée)<br />
. Aide PNRVF “Aide à la réhabilitation et à la valorisation des chemins de randonnée” (avec avis favorable des Comités Départementaux de<br />
Randonnée et inscription au PDIPR) : inventaire des chemins ruraux et travaux de réhabilitation de chemins (dont acquisition et bornage)<br />
Taux et plafond subventionnable : 70% du montant HT des dépenses plafonné à 30 000 € HT (montant minimum>1 500 € HT).<br />
. Communauté de Communes : élaboration d’un guide répertoriant les promenades sur le territoire intercommunal. et mise en valeur (en cours)<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Court terme (3 ans)/Moyen terme (3 à 9 ans)<br />
Pour en savoir plus : cf. FFrandonnée, Guide du droit des chemins, 2007<br />
Délais
Action III.2 -Chemins et sentes<br />
III.2-2 Créer un circuit de découverte du patrimoine<br />
218<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Le Gr traverse la commune sans réellement y pénétrer.. Créer un “circuit de découverte” permettrait de valoriser le patrimoine de Vaux-sur-Seine.<br />
L’aménagement d’un parcours de découverte de l’histoire, de l’architecture, et du paysage de Vaux-sur-Seine permettrait de restaurer et de remettre<br />
en valeur des chemins, des éléments du patrimoine rural et bâti, et d’aménager des points de vues sur la vallée de Seine.<br />
La création de ce parcours, sera l’occasion de restaurer et de mettre en valeur les éléments particulièrement intéressants (lavoirs, le château de<br />
Beauregard, le château de Vaux, l’Eglise, la Martinière... ). L’itinéraire peut également être l’occasion de valoriser les points de vues prisés par les<br />
peintres ayant oeuvré dans la commune .<br />
. Parcours proposé : voir carte<br />
. Programme communal pluri-annuel de restauration et de valorisation du patrimoine PNRVF<br />
. Dispositif "sentiers du patrimoine" du PNRVF , pour l'instant à l'état de projet avec 5 communes pilotes. L'idée est de mettre en place des plaques<br />
(30 cm x 30 cm) en métal émaillé présentant les principaux éléments de patrimoine de la commune et éventuellement un jalonnement au moyen<br />
de clous en bronze. (A priori en début d'année 2011, les communes intéressées pourront proposer un circuit avec les éléments de patrimoine à<br />
valoriser pour bénéficier d'une subvention à hauteur de 70%). Un document de présentation du dispositif sera envoyé aux communes en novembre.<br />
2010.<br />
. Communauté de Communes : élaboration d’un guide répertoriant les promenades sur le territoire intercommunal. et mise en valeur (en cours)<br />
Délais<br />
. Moyen terme (3-9 ans)
Action III.3 -Ouvrir la commune sur le fleuve<br />
III.3-1 Reconquérir les berges de Seine<br />
220<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
. Les berges de Seine ont été progressivement privatisées et sont ponctuellement urbanisées.. Le but est de rendre possible la promenade le long<br />
du fleuve. Plusieurs objectifs peuvent être poursuivis :<br />
- assurer la maîtrise foncière publique des terrains longeant les berges<br />
- assurer une continuité publique du chemin de halage en utilisant les chemins existants, les propriétés communales et les zones de préemption<br />
d’espaces naturels sensibles. Voire en passant sur des pontons flottants quand la continuité n’est pas possible.<br />
- Entreprendre la requalification paysagère des berges<br />
en prenant en compte les différents usages et en multipliant les circulations douces (promeneur, pêcheur, cycliste, halte nautique etc)<br />
en retraitant la limite privé/ publique<br />
en mettant en valeur les points de vues vers le fleuve<br />
en reconquérant et en retraitant les berges par l’utilisation de techniques végétales<br />
en mettant en place une gestion différenciée pour l’entretien de la végétation<br />
. Sur les berges de Seine<br />
. Maîtrise foncière : zone de préemption des ENS et DPU<br />
. Aide de l’EPAMSA qui vient de lancer une étude préalable sur la reconquête des berges des communes de Mantes à Conflans.<br />
. Aide CG78-aide aux projets locaux de circulations douces (piéton, vélos...), coulée verte<br />
. Aide Conseil Régional : dispositif régional d’aide aux projets « circulations douces »<br />
. Aide Conseil Régional : “aménagement et entretien de corridors écologiques” subvention de travaux plafonné à 100 000€ Ht, taux de subvention<br />
70 %<br />
. Agence des espaces verts “ acquisition ou aménagement des espaces naturels” terrain > 3000 m2, subvention 20 à 35 %<br />
. Aide PNRVF “Aide à la réhabilitation et à la valorisation des chemins de randonnée” :<br />
Délais<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans) à long terme
Action III.3 -Ouvrir la commune sur le fleuve<br />
III.3-2 Ouvrir les espaces publics vers la Seine<br />
III. Les voies d’échanges<br />
221<br />
. L’objectif est d’ouvrir la commune vers le fleuve :<br />
- en favorisant et multipliant les accès vers le fleuve<br />
Afin de drainer les promeneurs vers le chemin de halage, il faut également multiplier les accès transversaux au fleuve en utilisant les chemins existants,<br />
les propriétés communales et les zones de préemption d’espaces naturels sensibles mises en place par la commune.<br />
- en ouvrant la ville, les parcs et perspectives vers la Seine<br />
en utilisant les zones de préemption d’espaces naturels sensibles mises en place par la commune afin de développer et entretenir les vergers et jardins<br />
familiaux, et de créer des espaces publics en bord de Seine<br />
en revalorisant les espaces publics existant le long du fleuve (Square du capitaine Potrel, boulevard Loiseleur, parc de la Martinière, parkings et<br />
espaces publics)<br />
. Sur l’ensemble des rives de Seine<br />
. Maîtrise foncière : zone de préemption des ENS et DPU<br />
. Aide PNRVF “Aide à la réhabilitation et à la valorisation des chemins de randonnée” pour les accès transversaux<br />
. PNRVF Aide aux communes “Aménagements paysagers ruraux” Taux et plafond subventionnable 70% du montant HT des dépenses plafonné<br />
à un montant subventionnable de 15 000 € HT. Le montant des dépenses subventionnables doit par ailleurs être supérieur à 1 500 € HT.<br />
. CG78- “acquisition et aménagement d'espaces verts publics”<br />
acquisition et/ou d'aménagement d’espaces paysagés plantés (hors espaces verts existants) dans le cadre du Fonds Départemental d'Action<br />
Foncière (FDAF).30 % du coût de l'acquisition, et/ou du montant HT de l'aménagement.(Plafond : 295.000 € HT de dépense subventionnable).<br />
. CG78- “espaces naturels” (inscrits en ENS) Taux : 50% du montant HT pour les acquisitions et les aménagements d'espaces naturels, 40%<br />
pour les études. Plafond : 370 000 € HT de dépense subventionnable par an, 37 000 € HT de dépense subventionnable par étude.<br />
. Agence des espaces verts “ acquisition ou aménagement des espaces naturels” terrain > 3000 m2, subvention 20 à 35 %<br />
. Conseil Régional “ aménagement et entretien des espaces naturels” plafond 30 000 € Ht, subvention 40 %<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Délais<br />
Actions et recommandations<br />
. Moyen terme (3 à 9 ans) à long terme
Ouvrir la commune vers le fleuve<br />
222<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Espaces déjà ouverts au public<br />
Zone de préemption ENS<br />
Propriétés communales<br />
Liaisons transversales à favoriser<br />
Chemin de halage existant<br />
Continuité à créer (chemin ou ponton)
1- Reconquérir les berges de Seine<br />
. Assurer la continuité du chemin de halage<br />
. Entreprendre la requalification paysagère des berges<br />
2- Ouvrir les espaces publics vers la Seine<br />
. en favorisant et multipliant les accès vers le fleuve<br />
. en ouvrant la ville, les parcs et perspectives vers la Seine<br />
III. Les voies d’échanges<br />
223<br />
Actions et recommandations<br />
3- Favoriser la biodiversité et reconstituer des continuités écologiques et paysagères<br />
. en protégeant les vergers existants et la roselière et les zones humides<br />
. en mettant en place un plan de gestion différenciée
Un exemple de ponton flottant, à Chartres<br />
Passerelle semi-flottante sous un pont, Conception : JC Grosso (www.jcgrosso.com)<br />
224<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
2008-Passerelle semi-flottante sous un pont à Chartres.<br />
Jean-Christophe Grosso : architecte<br />
Jacques Veyer : Ingénieur, maître d’œuvre ensemblier.<br />
« Il existait une passerelle flottante au ras de l’eau, cette<br />
position avait l’inconvénient d’avoir un accès à forte<br />
pente difficilement praticable par les handicapés. Les<br />
passerelles flottantes sous forme de pontons se détériorent<br />
très rapidement. Le projet propose une passerelle<br />
qui repose à l’horizontal du parc sur trois pieux fins qui<br />
ne perturbent pas l’écoulement sous les arches. Les<br />
pieux sont réalisés à partir du pont avec un équipement<br />
léger. La stabilité latérale et le blocage longitudinal de la<br />
passerelle sont assumés par les deux passerelles de liaison<br />
avec les quais du parc. En cas de crues, la passerelle<br />
se met à flotter et s’élève en fonction du niveau d’eau,<br />
dès lors, le parc est noyé et la passerelle n’est plus accessible.<br />
Cependant elle oppose un minimum de résistance<br />
à l’écoulement, car sa flottabilité est calculée sans charge<br />
d’exploitation ».
Action III.3 -Ouvrir la commune sur le fleuve<br />
III.3-3 Aménager une halte fluviale<br />
III. Les voies d’échanges<br />
225<br />
Un arrêt du RER D est aujourd’hui envisagé aux Mureaux à l’horizon 2020 (prolongement du RER E à l’Ouest - de Haussmann-Saint-Lazare à<br />
Mantes-la-Jolie, via La Défense soumis au débat public). Une navette fluviale existe entre Meulan et les Mureaux. Proposer une navette fluviale<br />
entre Vaux et Les Mureaux pourrait être envisagé. Dans le cadre de la reconquête des berges du fleuve, la valorisation d’une halte fluviale mérite<br />
d’être étudié. Un emplacement est déjà réservé au PLU pour cet aménagement (emplacement réservé N°8- 7670 m 2 ). Ce peut être l’occasion de<br />
réouvrir et d’aménager un espace public vers le fleuve tout en étant attentif aux potentialités de la végétation et du réseau hydraulique en place.<br />
. Emplacement réservé au PLU<br />
. Aide STIF<br />
. Aide EPAMSA<br />
. Aide CONSEIL RéGIONAL «tourisme fluvial» développant le réseau d'accueil et les équipements destinés à la plaisance individuelle et collective.<br />
Financements d'investissements matériels et immatériels : travaux de création ou d'amélioration des infrastructures d'accueil ;<br />
études de marché, de faisabilité et de programmation ; signalétique sur la voie d'eau et sur les équipements.Taux de subvention : 35 % du coût du<br />
projet, 45 % pour les projets s'intégrant dans une démarche intercommunale de développement touristique local.<br />
Objectifs<br />
Localisation<br />
Outils/ Partenaires<br />
Actions et recommandations<br />
. Moyen (3 à 9 ans) à long terme (> 9 ans)<br />
Délais
Tableau récapitulatif des actions<br />
localisation<br />
Délais : ct court terme (3 ans)<br />
mt moyen terme (3 à 9 ans)<br />
lt long terme > 10 ans<br />
226<br />
charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Actions I- Valoriser le Grand Paysage<br />
I.1-1 Protéger les vues sur la vallée de Seine et sur le bourg<br />
I.1-2 Réouvrir les coteaux sur la Seine<br />
1.2-1 conserver, renouveler, valoriser vergers et arbres fruitiers<br />
I.2-2 Favoriser les prairies<br />
I.3-1 Gérer durablement la forêt<br />
I.4-1 Préserver les zones humides de la commune<br />
I.4-2 mettre en place un plan de gestion différenciée<br />
1.4-3 Privilégier les techniques végétales pour les berges de la Seine<br />
Ensemble territoire communal<br />
coteaux est<br />
Ensemble territoire communal<br />
Nord de la commune<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Berges de Seine<br />
ct<br />
ct-mt<br />
ct<br />
ct-mt<br />
lt<br />
ct-mt<br />
mt<br />
mt<br />
Actions II. Habiter un coteau de Seine<br />
II.1-1 maîtriser la croissance urbaine en préservant les qualités du paysage<br />
II.1-2 conserver et restaurer le bâti garant de l’identité communale<br />
II.2-1 Protéger les éléments paysagers remarquables<br />
II.2-2 Restaurer le petit patrimoine rural<br />
II.2-3 Faire connaître l’histoire et le patrimoine des carrières<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
ct-mt<br />
ct-mt<br />
ct<br />
ct à mt<br />
mt<br />
Actions III. Valoriser les voies d’échanges<br />
III.1.1 Entrée Ouest par la route d’Evecquemont<br />
III.1.2 Entrée Nord-Ouest par la route du moulin à vent<br />
III.1.3 Entrée Est par la D190<br />
III.1.4 Entrée Ouest par la D190<br />
III.1.5 Entrée Nord-Est par la D 17<br />
III.2-1 Renforcer le maillage et revaloriser sentes et parcours<br />
III.2-2 créer un parcours de découverte<br />
III.3-1 Reconquérir les berges de Seine<br />
III.3-2 Ouvrir les espaces publics vers la Seine<br />
Route d’Evecquemont<br />
Route du moulin à vent<br />
D190 est<br />
D190 ouest<br />
D 17<br />
Ensemble territoire communal<br />
Ensemble territoire communal<br />
Berges de Seine<br />
Berges de Seine<br />
ct<br />
mt-lt<br />
mt-lt<br />
mt-lt<br />
mt<br />
ct à mt<br />
ct<br />
mt à lt<br />
ct, mt, lt
227<br />
Actions et recommandations<br />
Récapitulatif
Annexes
Annexes<br />
Les propriétés communales<br />
230<br />
charte paysagère Vaux-sur-Seine
Bibliographie sélective<br />
232<br />
charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
Association Avril (Association Vauxoise de Recherches et Initiatives<br />
Locales), Bons baisers de Vaux, la vie et les métiers d’autrefois, 1996<br />
Association Avril , «Vaux dans l’objectif, un siècle par la photo »,<br />
dans les cahiers Vauxois<br />
Alain Mazas et Alain Freytet, L’atlas des pays et paysages des Yvelines,<br />
CAUE 78, 1992.<br />
Billy-Christian, Raulin H., L’architecture rurale française en Ile de France,<br />
Orléanais, Paris Berger Levrault, 1986<br />
Bories E., Histoire du Canton de Meulan.: comprenant l'historique des ses<br />
vingt communes depuis les origines jusqu'a nos jours, Paris, Honoré<br />
Champion, 1906<br />
Collectif., Le patrimoine des communes des Yvelines, Paris : Flohic, 2000.<br />
Vol 2. (1155 p.)<br />
Denais François, De la Révolution à la Terreur à Vaux, village d’Ile-de-<br />
France, éd. Duvalhermeil, 1989<br />
Lachiver M., Histoire de Mantes et du Mantois, Meulan, 1971<br />
Monographie communale de l’instituteur (Vaux-sur-Seine, ), 1899, manuscrit,<br />
archives départementales 1T mono 12/8<br />
Elise Moure, Inventaire des patrimoines de la communauté de communes<br />
Vexin-Seine, septembre 2008<br />
ONF, Forêt domaniale de l’Hautil, révision d’aménagement forestier 2007-<br />
2026, document externe<br />
Prost J.-F. , Une Île entre la Seine et Vaux, 2002<br />
Principaux sites internet consultés :<br />
. Archives départementales : dadac.cg78.fr/archives<br />
. Base Mérimée :<br />
www.culture.fr/documentation/merimee/accueil.htm<br />
. Service archéologique départemental :<br />
www.yvelines.fr/culturel/archeo<br />
. Insee<br />
. Base Sitadel, Medatt<br />
. Sur les carrières : ruedeslumieres.morkitu.org
Crédits iconographiques<br />
Bibliographie et crédits<br />
233<br />
© Archives départementales des Yvelines :<br />
- Pages 22, 23, 25, 32, 53, 60, 79, 80, 85 : Plan d'intendance de la paroisse de<br />
Veaux, 1782 (A.D. : C 45/52)<br />
- Pages 25, 28, 29, 30, 31, 79, 122, 123 : Cadastre napoléonien de Vaux, 1821<br />
(A.D. : 3P2 / 298 / 01 à 14)<br />
- Photographies de Lucien Raulet : p. 84 : Vaux-sur-Seine, "Beauregard,<br />
le 19 avril 1892, 6 heures du soir" (A.D. : 2F 195/5), p. 123 : Vaux-sur-<br />
Seine, Parc du château de Beauregard : "pièce d'eau, 1er sept. 1895", en bas à<br />
droite, (A.D. : 2F 195/15) et au-dessus, Vaux-sur-Seine, Château de<br />
Beauregard, côté jardin, 16 août 1891 (A.D. : 2F 195/10), p. 126, Vaux-sur-<br />
Seine, “Vaux, Gare de Vaux, 26 mai 1892", (A.D. : 2F 195/22), p. 138,<br />
“Bras de Seine à Vaux, 12 juin 1887, plein soleil, 10h” (A.D. : 2F 195/3),<br />
p. 140, “ Vaux, Ile de Vaux, 26 janvier 1890 ” (A.D. 2F 195/43), et<br />
"Vaux vu de la franchise, 12 juin 1888", (A.D. 2F 195/23), pp. 147,<br />
"Vaux, Le Temple, plâtrière du Manigau, 6 avril 1888" (A.D. 2F 195/17)<br />
et "Vaux, la Franchise, 9 mars 1890" (A.D. 2F 195/18)<br />
- cartes postales, p. 127 : Grande rue et avenue de la gare, Edit Jacob à<br />
Vaux, , p. 144 : plâtrière de Fortvache, Chapelle libraire, p. 147 : "Vaux-vue<br />
panoramique de la platrière St-Nicaise", "Grande rue et plâtrière Saint-<br />
Nicaise", Edit Jacob à Vaux, (A.D.)<br />
© Archives nationales<br />
- Pages 20 et 21 : Cliché des Archives nationales : Atlas de Trudaine pour<br />
la généralité de Paris, Département de Versailles, Route basse de Paris à Rouen,<br />
depuis Paris jusqu’à Evecquemont (A.N. : CP/F/14/*/8447/planche 43)<br />
© Bibliothèque Forney<br />
- Page 104 : Extrait de LACROUX, J., Constructions en brique. La brique<br />
ordinaire au point de vue déćoratif. Texte par C. Détain. Paris, Librairie<br />
Généŕale de l’Architecture et des Travaux Publics, 1878.<br />
© Photothèque et cartothèque nationale, IGN 2009<br />
- pages 26, 27 : Carte de France “dite d’Etat-major”. Dessins minutes au<br />
1/10 000, Feuille 25 et 17, Extraits, 1820<br />
- p. 33 : Carte des chasses du Roi, 1764, feuilles Poissy-Mantes, extrait<br />
- p. 34 : Carte de France 1/80 000, N°48, révision 1852<br />
- p. 35 : Plan directeur de la région de Paris, Ech. 1/10 000, Feuille Pontoise<br />
XII 13 6b, levé en 1877-1897<br />
- p. 38 : Plan directeur de la région de Paris, Ech. 1/10 000, Feuille Pontoise<br />
XII 13 6b, 1934 , révisé en 1947<br />
- P. 39 : scan25 © IGN Paris-1999<br />
- p. 56 : vue aérienne, mission 1934_NP11_P_10000, Pontoise, cliché 128<br />
et 129 et page 57 : vue aérienne, mission 1955_F 2213-2413_P_25000,<br />
Pontoise-Danmartin-en-Goele, cliché 152<br />
- pp. 85, 95, 113, 121, 174-175, 185, 191, 213, 221, 223, 225, 229 :<br />
Ortho2003_005, ensemble des orthophotos du PNR du Vexin français,<br />
Source : BDORTHO Copyright © IGN Paris-2003 Licence N° LIC-<br />
0020d, Pp. 132-135, 142-143, 169, 213 : idem avec cadastre de Vaux<br />
© M. Boulan, Association Avril, Collection particulière<br />
- photos de tableaux de Raymond Thibésart : peintures et pastels<br />
pp. 36-37, 54, pastel p.153, peintures pp.152-153<br />
- photos de tableaux d’Emile Boggio- peintures et aquarelle : p.<br />
54, p 83 (Vue de la villa Sirocco), p. 150, pp. 152-153<br />
- Cartes postales, PP. 54-55 : “Dans le Pré”, "Vaux, vue générale",<br />
"Vaux, plâtrière Saint-Nicaise" , "Panorama côté est" , "Vaux, chemin de<br />
Fortvache", p. 68 : « Vaux-sur-Seine, Vue aérienne de la grande rue »,<br />
p. 81 : « Vaux-sur-Seine, Chalet de la villa des sources » , p. 82 : « Vauxsur-Seine,<br />
un coin de la côte », p. 89 «Venise à 40 minutes de Paris»,<br />
p. 102 :« Vaux-sur-Seine, l’usine à plâtre Saint-Nicaise », p.116 et 142 :<br />
«Environs de Meulan, Vaux-sur-Seine» (pavillon d’Artois), p. 125 : «<br />
Vaux , le viaduc », p. 140: "La Seine et les coteaux", "Port maron",<br />
"Vaux-sur-Seine, Le Manigan", "Vaux, le port du Temple", "Les lavandières<br />
au petit bras de la Seine", "Le bras de Seine", p. 141 : "Embarcadère<br />
Vedere", "Embarcadère du pavillon de Buard", "Embarcadère " , "Port et<br />
Embarcadère Vedere", "Quai d’accostage du restaurant Venise", "Un coin<br />
de pêche", "Vaux-sur-Seine, bords de Seine", “Au petit bras de Seine”, "Le<br />
sentier du bord de l’eau", P. 147 : "Plan incliné de la carrière Saint-<br />
Nicaise", "Le port des carrières Saint-Nicaise", "Embarcadère de Port-<br />
Maron"<br />
- Photographies de plaques de 1896, pp. 25 et 103 : Plâtrière de Portmaron,<br />
p. 55 : Les vergers à l’arrière de la plâtrière de la Mécanique, Les<br />
vergers en 1896, p. 140 Vue prise au bord de la Seine, p. 147 : la plâtrière<br />
de Port-Maron, et entrée de carrière du Manigan<br />
© Association Avril : P. 146 : Extrait de “Bons baisers de Vaux, la vie<br />
et les métiers d’autrefois”-1996, P. 130, « Vaux-sur-Seine, grande rue côté<br />
ouest » carte postale reproduite dans Vaux dans l’objectif<br />
© ONF - p. 63 : cartes extraites de ONF, Forêt domaniale de l’Hautil,<br />
révision d’aménagement forestier 2007-2026, document externe<br />
Les cartes ont été réalisées à partir des fichiers informatiques de données<br />
géographiques extraits du SIG du Parc naturel régional du Vexin<br />
français et fournis par le PNRVF : © Diren 2004 (patrimoine naturel)<br />
et © Diren 2006 (sites classés et inscrits), © BDTopo IGN 1999, ©<br />
Iaurif monument, © Iaurif ensembles Monumentaux, © MOS 2003 :<br />
Iaurif, © Iaurif-Voies ferrées 2002, © Coderando 78_2007, ©<br />
Coderando 95_ 2006, © PNRVF_2007 (limites communales), ©<br />
réseau hydrologique région IDF IGN_2000, scan25 Copyright : ©<br />
IGN PARIS-1999, Orthophotoplan, source BDORTHO : © IGN<br />
PARIS-2003, Licence N°LIC-0020d<br />
Sauf mentions Photos © Atelier Traverses<br />
Annexes
234<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
* Bâti protégé dans le PLU<br />
au titre de l’article L. 123.1.7 du<br />
code de l’urbanisme (démolition<br />
interdite)<br />
Annexes<br />
Repérage du bâti protégé au titre du PLU<br />
Rue du château, château de Vaux *<br />
Intérêt architectural : Bâtiment inscrit MH (22<br />
oct. 1996) 5 tours rondes du xV e siècle (voir<br />
plus anciennes xiii e ?), nombreuses transformations<br />
au xix e .<br />
Rue Armand Raulet, château de Bellevue *<br />
Intérêt architectural : bâti ancien, annexes, mur<br />
de clôture en meulière<br />
9 rue de la bonne mère *<br />
Intérêt architectural : Bâti sur cour, corniche,<br />
lucarne, modénature plâtre, murs de clôture<br />
en meulière<br />
268 bis-ter impasse de la danse *<br />
Intérêt architectural : Bâti aligné sur impasse<br />
(bâti, mur meulière, porche), lucarne, corniche,<br />
modénature plâtre<br />
8 rue de l’église *<br />
Intérêt architectural : Bâtiments anciens meulière<br />
et plâtre (maison, murs et annexes)<br />
Place de la gare (gare) *<br />
Intérêt architectural : bâtiment du xix e siècle<br />
Modification : marquise, perte polychromie<br />
Place de la gare (le faisan doré) *<br />
Ancien hôtel restaurant face à la gare<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature en plâtre, enseigne<br />
Modification : enduit, ouverture<br />
29 avenue de Cherbourg *<br />
Ancienne villa-chalet “La rive” ayant appartenu<br />
à la chanteuse Yvette Guilbert<br />
Intérêt architectural : Alignement sur rue, mur<br />
et portail anglo-normand<br />
Modification : 2 étages détruits ( incendie)<br />
51-55 avenue de Cherbourg *<br />
Ancien fief de la rive du xiii e siècle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue (mur<br />
en meulière, bâtiments annexes), entrées,<br />
ouvertures étroites et peu nombreuses<br />
Modification : ravalement garages<br />
84-86 avenue de Paris *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, lucarne<br />
Modification : enduit, ouverture<br />
8 route de Pontoise *<br />
Intérêt architectural : Bâtiments d’angle Murs<br />
en meulière<br />
14 route de Pontoise *<br />
Intérêt architectural : ancienne villa Sirocco, qui<br />
a appartenu au peintre Emile Boggio<br />
Villa en meulières, débord de toiture, ouvertures<br />
et dispositif de stockage tableaux.
31 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : Pignons visibles de loin,<br />
angle ouvert sur le lavoir Saint-Nicaise, alignement<br />
façade sur rue, lucarne, corniche<br />
33-35 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
ouvertures étroite, portes charretières,<br />
corniche<br />
40,40 bis,42 rue du Gl de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement rue,<br />
volumétrie, ouvertures, lucarnes,<br />
corniche et modénature plâtre,<br />
enduit, soubassement pierre calcaire/<br />
Modification : ouverture<br />
76 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
ouvertures, lucarne, corniche plâtre,<br />
porche/ Modification : ravalement<br />
* Bâti protégé dans le PLU<br />
au titre de l’article L. 123.1.7 du<br />
code de l’urbanisme (démolition<br />
interdite)<br />
repérage du bâti protégé<br />
235<br />
41 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
ordonnancement façade, portail, corniche,<br />
modénature et décor plâtre, oeil de<br />
boeuf<br />
148-152 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : noyau bâti, alignement<br />
rue, volumétrie, lucarnes, corniches, modénature<br />
plâtre<br />
Modification : enduit,, ouverture<br />
Le cadre bâti<br />
55 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
ouvertures étroite, portes charretières,<br />
corniche, lucarnes, poulie<br />
Modification : enduit, gouttière<br />
172 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : maison bourgeoise et mur<br />
d’angle, toiture en ardoise, corniche, modénature<br />
plâtre, ordonnancement façades (toitures<br />
et lucarnes).<br />
81 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature en plâtre, lucarne<br />
Modification : ravalement, soubassement<br />
192 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
lucarne Modification : crépi, vitrine<br />
(boulangerie), perte modénature en plâtre<br />
97 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature en plâtre, oeil de boeuf<br />
Continuité rue grâce aux mur et portail<br />
198 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue (bâti et annexe),<br />
corniche, modénature et mascaron et figure<br />
en plâtre, lucarne, porte charretière, marche<br />
et borne pierre, enduit plâtre<br />
103 rue du Général de Gaulle *<br />
ancienne villa- atelier du peintre Raymond<br />
Thibésart (construite en 1903)<br />
Intérêt architectural : Villa d’artiste en meulière,<br />
modénature brique, cabochon en céramique,<br />
verrière<br />
214 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : Alignement atypique avec<br />
décroché façade, immeuble brique et pierre,<br />
façade sur rue avec cour avant, motif ferronnerie,<br />
soubassement meulière
* Bâti protégé dans le PLU<br />
au titre de l’article L. 123.1.7 du<br />
code de l’urbanisme (démolition<br />
interdite)<br />
115 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : maison bourgeoise, toiture<br />
en ardoise, retrait d’alignement, ordonnancement<br />
façade et modénature, alignement<br />
sur rue par mur de clôture<br />
240 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche et modénature<br />
en plâtre<br />
236<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
117 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue (bâti et mur),<br />
lucarne, corniche et modénature en plâtre,<br />
porte charretière<br />
121 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature en plâtre, lucarnes, décor<br />
Continuité rue par mur et grand portail<br />
129 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur rue,<br />
pignon visible sur angle reste de lucarne,<br />
ouvertures étroites<br />
Modification : ravalement, lucarne<br />
133 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur rue,<br />
lucarne, corniche<br />
Modification : ravalement, porte garage,<br />
réseaux<br />
250 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche et modénature<br />
en plâtre<br />
Modification: crépi<br />
282 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, pliure, corniche et<br />
modénature en plâtre<br />
Modification: crépi, ouvertures<br />
334 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue (bâti,<br />
mur, porche), volumétrie et ordonnancement<br />
façade, corniche, lucarne, modénature,<br />
enduit plâtre<br />
Modification : enduit partiel, vélux toiture<br />
338 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
lucarnes<br />
Modification : ravalement, toiture<br />
135 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur rue,<br />
lucarne, corniche, modénature plâtre, ouvertures<br />
étroites, porte charretière<br />
Modification : ravalement, réseaux, gouttière
161 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur rue,<br />
corniche, ouvertures étroites, porte charretière.<br />
Modification: disparition lucarne, ouverture,<br />
simplification modénature<br />
* Bâti protégé dans le PLU<br />
au titre de l’article L. 123.1.7 du<br />
code de l’urbanisme (démolition<br />
interdite)<br />
repérage du bâti protégé<br />
163 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature<br />
189 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature<br />
237<br />
Le cadre bâti<br />
207-209 rue du Général de Gaulle *<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue<br />
(façade, mur et porche), corniche, modénature<br />
Modification: enduit<br />
9 avenue de Paris *<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur rue<br />
volumétrie, lucarne, corniche, reste modénature<br />
Modification: ravalement, gouttière
Repérage du bâti non protégé<br />
6-8,10-12 av. de Cherbourg<br />
Intérêt architectural : volumétrie et<br />
alignement sur rue, bâti annonçant<br />
le centre ville Modification:<br />
corniche, crépi, lucarnes, ouvertures<br />
4 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : Villa ”la grive”, débord toiture,<br />
mur polychrome, mur clôture en meulière<br />
Modification: crépi<br />
3 rue du Tertre<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, ouvertures étroites,<br />
Modification: meulière non enduite<br />
238<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
27 avenue de Cherbourg<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue (continuité avec villa “la<br />
rive”), corniche, modénature plâtre.<br />
Modification: enduit<br />
14/24 avenue de Paris<br />
Intérêt architectural : ancienne plâtrière de Port<br />
maron, noyau bâti en alignement sur rue/<br />
Modification : modifications des ouvertures, disparition<br />
lucarnes<br />
18 avenue de Paris<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
lucarnes, corniche, modénatures plâtre/<br />
Modification : ouvertures, perte de modénature,<br />
gouttière<br />
7 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : Villa en meulière, décor<br />
en brique, toiture, balustrades en bois<br />
21 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : Mairie, villa en meulière,<br />
ordonnancement façade, mur de clôture en<br />
meulière<br />
23 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : Villa “La coquette”en meulière,<br />
décor en brique, toiture, menuiserie bois,<br />
mascaron de Bacchus. Mur de clôture en meulière<br />
5 rue du Tertre<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, porte charretière<br />
7 rue du Tertre<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue<br />
(façade, porche en pierre), corniche,<br />
lucarne, modénature, pierre calcaire<br />
Modification: ravalement, portail<br />
3 rue de la bonne mère<br />
Intérêt architectural : volumétrie, escalier,<br />
lucarne, ouvertures étroites<br />
73/75 avenue de Paris<br />
Intérêt architectural : Villas jumelles,dessin<br />
façade, colombage, toiture, grilles, entrées...<br />
alignement rue (clôtures et garages)/<br />
Modification : crépi<br />
39 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : “Le guet”, grosse villa en<br />
meulière, décor brique, ordonnancement<br />
façade<br />
4-6 rue de la bonne mère<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, lucarne, ouvertures étroites<br />
Modification: ravalement, modification<br />
ouvertures<br />
82 avenue de Paris<br />
Intérêt architectural : ancienne plâtrière de la<br />
Mécanique alignement sur rue, volumétrie<br />
Modification: enduit, ouvertures, ajouts<br />
121 chemin des prés<br />
Intérêt architectural : Villa en meulière, décor<br />
grille d’aération...Portail d’entrée<br />
45 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : villa “bagatelle” en meulière,<br />
débord toiture, modénature brique, menuiserie<br />
bois, bow window<br />
51 boulevard Angibout<br />
Intérêt architectural : villa en meulière, débord toiture,<br />
ordonnancement façade, menuiserie bois<br />
blanc, mur clôture meulière<br />
15 rue du temple<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, corniche,<br />
modénature en plâtre, lucarne<br />
ancienne et poulie, porte charretière<br />
Modification : gouttière, réseau, garde-corps
16 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ancienne plâtrière Saint-<br />
Nicaise, logement des ouvriers, alignement<br />
par mur et pignons double sur rue<br />
Modification: perte modénature<br />
lucarne ravalement<br />
37 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue,<br />
annexe et mur, mais rupture hauteur et<br />
volumétrie/ Modification: crépi<br />
60 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche, modénature<br />
Modification: crépi, velux<br />
repérage du bâti non protégé<br />
18 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
lucarnes, corniche, modénature<br />
plâtre / Modification: perte modénature,<br />
gouttière, modification ouvertures<br />
34 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : villégiature, meulière,<br />
balustrades bois, terrasse sur avancée<br />
garage<br />
50 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne/ Modification : percement,<br />
gouttière, crépi, garde-corps<br />
52 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, porte charretière,corniche,<br />
lucarne et poulie/ Modification: percement,<br />
gouttière, crépi<br />
56 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, porte charretière,chasse<br />
roue pierre, corniche, accroche poulie/<br />
Modification: percements lucarne, gouttière,<br />
crépi<br />
58 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, porte charretière, reste de<br />
lucarne, corniche, modénature Modification:<br />
39 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue<br />
(façade, garage et porche), ordonnancement<br />
façade, corniche, modénature/<br />
Modification: ravalement, lucarne<br />
47 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
carrée et ordonnancement façade,<br />
corniche, lucarne<br />
Modification : crépi, ouverture<br />
57-59-59 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniche, modénature, porche<br />
Modification : crépi partiel, perte de modénature,<br />
ouverture<br />
61 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
, corniche, lucarne, porche<br />
Modification : crépi, ouverture<br />
63 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, corniche,<br />
reste de lucarne Modification : porche,<br />
ouverture, lucarne, crépi<br />
65 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
, corniche, porche, polychromie<br />
Modification : crépi<br />
62 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue (façade et mur), corniche Modification :<br />
meulière apparente<br />
66 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, porche<br />
Modification: ouvertures, enduit, lucarnes,<br />
fausses pierres<br />
68 rue du Général de Gaulle<br />
alignement façade sur rue, lucarne, poulie<br />
corniche<br />
Modification : ouvertures, enduit<br />
70 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification: crépi, ouvertures<br />
72 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche, porche<br />
Modification: ravalement, modification<br />
ouvertures<br />
74-74 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : corniche ouverture, crépi<br />
239<br />
Le cadre bâti
67 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniche, reste de lucarne<br />
Modification : crépi, ouverture, lucarne<br />
78 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ouvertures, crépi<br />
177-179 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, porte charretière, ouvertures<br />
étroites/ Modification: crépi, modification<br />
ouvertures<br />
240<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
71 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
modénature en plâtre<br />
Modification : ravalement, ouverture<br />
75 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie<br />
et ordonnancement façade, corniche,<br />
lucarnes, modénatures<br />
Modification : crépi, briquette parement<br />
143-147 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche, lucarne<br />
Modification: crépi, modification ouvertures<br />
80-82 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, lucarnes, corniche<br />
Modification : ouvertures, enduit<br />
84 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : volumétrie atypique avec<br />
pignon sur rue, marquage angle de la rue du<br />
temple, lucarne Modification : ouverture,<br />
enduit<br />
86 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ravalement, briquettes, modification<br />
ouvertures<br />
183-185 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, porte charretière, ouvertures<br />
étroites/ Modification: crépi, modification<br />
ouvertures<br />
153 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue (bâti<br />
et annexe), style néonormand, lucarnes<br />
88 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ravalement, modification<br />
ouvertures, gouttière<br />
169-169 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche, décor et<br />
modénatures plâtre<br />
90 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, poulie, corniche<br />
Modification : ravalement, modification<br />
ouvertures, réseaux<br />
173 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, lucarne/ Modification: crépi,<br />
modification ouvertures, gouttière<br />
90 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ravalement, modification<br />
ouvertures et lucarnes
94-92 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, lucarne<br />
Modification : ouvertures, ravalement,<br />
réseaux<br />
96 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, reste de lucarne<br />
Modification : ouvertures, enduit<br />
98 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, lucarne<br />
Modification : meulière apparente, ouvertures<br />
120 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade<br />
sur rue volumétrie, lucarnes, corniche<br />
/ Modification : enduit, percement ,<br />
lucarnes<br />
126 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade<br />
sur rue, corniche, lucarne / Modification<br />
: enduit, percement (garage)<br />
130-132 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade<br />
sur rue, volumétrie, corniche /<br />
Modification : crépi, percement, perte<br />
lucarnes<br />
180-172 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : Noyau bâti, ordonnancement<br />
et alignement façade sur rue, corniche,<br />
hauteur, porte charretière<br />
Modification : crépi, ouverture<br />
186-184 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : bâtiment double, volume<br />
atypique<br />
192 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : (Boulanger) ordonnancement<br />
et alignement façade sur rue, corniche,<br />
lucarne, porte charretière<br />
Modification : vitrine<br />
repérage du bâti non protégé<br />
241<br />
Le cadre bâti<br />
100 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche<br />
Modification : ouvertures, enduit<br />
102 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ravalement, ouvertures<br />
110 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarne, corniche<br />
Modification : ouverture, lucarne<br />
138-140 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade<br />
sur rue, volumétrie, lucarne, motifs<br />
décoratifs / Modification : crépi, perte<br />
polychromie<br />
160-162 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : noyau urbain, alignement<br />
façade sur rue, volumétrie,<br />
percements, corniche porte charretière/<br />
Modification : enduit agrandissement<br />
ouvertures, perte lucarnes<br />
168 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et<br />
alignement façade sur rue, corniche et<br />
modénature, porche/ Modification :<br />
enduit<br />
196 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : Continuité volumétrie<br />
avec N° 196, alignement façade sur rue,<br />
corniche, porte charretière/ Modification :<br />
crépi, ouvertures, perte lucarnes<br />
206 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, lucarne/ Modification : crépi<br />
208 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, porte charretière/<br />
Modification : crépi, ouvertures, perte modénature<br />
112 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue volumétrie, lucarnes, “villégiature<br />
urbaine”<br />
174 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade<br />
sur rue, lucarne/ Modification : surélévation,<br />
perte modénature, ravalement<br />
220-22 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, reste modénature plâtre/<br />
Modification : crépi, lucarnes, ouvertures
236 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, porte charretière/<br />
Modification : crépi, ouvertures, perte<br />
lucarnes<br />
262 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, corniche, porte charretière/<br />
Modification : crépi, modification<br />
ouvertures<br />
tière<br />
298 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
corniche, lucarne/ Modification : ravalement,<br />
modification ouvertures, gouttière<br />
242<br />
Charte paysagère Vaux-sur-Seine<br />
248 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche, modénature<br />
plâtre, porte charretière/<br />
Modification : crépi, gouttière<br />
250 bis rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volume atypique R+1+C, corniche,<br />
modénature plâtre, ouvertures étroites/<br />
Modification : porte charretière, crépi<br />
252 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, modénature plâtre, porte<br />
charretière, panneau indicateur gare à l’angle<br />
/ Modification : ravalement peinture<br />
façade, ouvertures lucarnes, toiture<br />
258 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, modénature plâtre, porte<br />
charretière/ Modification : crépi, gardecorps,<br />
modification modénature et ouvertures,<br />
ancien bazar à RDC<br />
260 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : ordonnancement et alignement<br />
façade sur rue, corniche, modénature<br />
plâtre, porte charretière/<br />
Modification : crépi<br />
264 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, corniche, porte charretière/<br />
Modification : crépi, modification<br />
ouvertures, et lucarnes<br />
270-74 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : volumétrie atypique, non<br />
alignée sur rue, bâti ancien, corniche<br />
Modification : modification ouvertures, surélévation<br />
284 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, corniche / Modification :<br />
ravalement, modification ouvertures<br />
286 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, corniche, ouvertures<br />
étroites/ Modification : ravalement, modification<br />
ouvertures, disparition lucarne<br />
290-292 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniches, lucarnes<br />
Modification : crépi<br />
300 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement rue, volumétrie,<br />
corniche<br />
Modification : ravalement, ouvertures<br />
302 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie atypique avec pignon sur<br />
rue<br />
Modification : ravalement, ouvertures<br />
304-306 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue,corniche<br />
Modification : crépi, modification lucarnes et<br />
élargissement ouvertures<br />
308 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniche Modification : ravalement,<br />
ouvertures<br />
310-312 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, reste<br />
de lucarne, corniche Modification : ravalement,<br />
ouvertures, réseau, corniche<br />
262 bis ? rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, vitrine, corniche, reste de<br />
lucarne/ Modification : crépi, modification<br />
lucarne<br />
294 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, volumétrie, corniche, lucarne, ouvertures<br />
étroites, porte charretière/<br />
Modification : ravalement, ouvertures, gout-<br />
314 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
percements étroits, portail., corniche<br />
/ Modification : lucarne, ravalement
318 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniche, percements étroits, portail.<br />
/ Modification : ravalement, perte modénature,<br />
garde-corps<br />
320 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, volumétrie,<br />
corniche, lucarne. / Modification :<br />
crépi, soubassement, ouvertures<br />
322 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue, traitement<br />
angle de rue, cadrage église, corniche,<br />
modénature Modification: ravalement,<br />
ouverture, fausses pierres<br />
repérage du bâti non protégé<br />
243<br />
Le cadre bâti<br />
324 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement sur rue<br />
(pignon, mur, portail), volumétrie, modénature,<br />
corniche, lucarne, vue église, corniche/<br />
Modification : ravalement, ouvertures<br />
326 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement<br />
sur rue (façade , garage,<br />
porche), vue église, corniche/<br />
Modification : crépi, lucarnes<br />
328 rue du Gl de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement<br />
sur rue (façade, annexe, mur),<br />
vue église, corniche/<br />
Modification : crépi, ouvertures<br />
330 rue du Général de Gaulle<br />
Intérêt architectural : alignement façade sur<br />
rue, corniche, modénature plâtre/<br />
Modification: crépi, ouvertures