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MARS <strong>2017</strong><br />
Coups de<br />
cœur<br />
Patients<br />
Sage femme<br />
Tendance<br />
<strong>Le</strong>s 7 familles<br />
de la comédie<br />
française<br />
Focus<br />
Kong, Logan, la Bête :<br />
la guerre des monstres<br />
Danny Boyle<br />
en<br />
5 dates<br />
GHOST<br />
IN THE<br />
SHELL<br />
SCARLETT JOHANSSON ÉLECTRISE CE BLOCKBUSTER SPECTACULAIRE<br />
PLEIN DE BRUIT ET DE FUREUR.
© <strong>2017</strong> NOLITA CINEMA STUDIOCANAL FRANCE 2 CINÉMA AUVERGNE-RHÔNE-ALPES CINÉMA / VISA N°144.573 TOUS DROITS RÉSERVÉS DÉPÔT LÉGAL <strong>2017</strong><br />
NOLITA CINEMA ET STUDIOCANAL PRÉSENTENT<br />
« UN FILM<br />
QUI FAIT DU BIEN »<br />
AUFEMININ.COM<br />
« UN MOMENT<br />
DE BONHEUR »<br />
LEJOURNALDESFEMMES.COM<br />
LE 8 MARS<br />
JOSÉE DREVON JEANNE ASTIER SCÉNARIO ANNE-GAËLLE DAVAL IMAGE ANTOINE ROCH A.F.C.<br />
1 ER ASSISTANT MISE EN SCÈNE SÉBASTIEN DEUX DÉCORS NICOLAS MIGOT MUSIQUE ALEXIS RAULT MONTAGE FRÉDÉRIC BAILLEHAICHE SON MARC-ANTOINE BELDENT OLIVIER DÔ HÙU<br />
CASTING TATIANA VIALLE SCRIPTE CLÉMENTINE OUDOT RÉGISSEUR GÉNÉRAL JULIEN BRUN DIRECTRICE DE PRODUCTION CÉCILE REMY-BOUTANG DIRECTEUR DE POST-PRODUCTION AURÉLIEN ADJEDJ<br />
COPRODUCTEURS SYLVAIN GOLDBERG SERGE DE POUCQUES NADIA KHAMLICHI GILLES WATERKEYN PRODUIT PAR MAXIME DELAUNEY ROMAIN ROUSSEAU<br />
UNE COPRODUCTION NOLITA CINEMA STUDIOCANAL FRANCE 2 CINEMA AUVERGNE-RHÔNE-ALPES CINÉMA AVEC LA PARTICIPATION DE LA RÉGION AUVERGNE-RHÔNE-ALPES<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ OCS FRANCE TELEVISIONS EN COPRODUCTION AVEC NEXUS FACTORY ET UMEDIA EN ASSOCIATIONAVEC UFUND AVEC LE SOUTIEN DE LA SACEM<br />
DESIGN GRAPHIQUE<br />
VAHRAM MURATYAN
Édito<br />
Genre !<br />
EN COUVERTURE<br />
Ghost in the Shell<br />
© Paramount Pictures<br />
261 <strong>Mars</strong> <strong>2017</strong>. Éditeur : <strong>Le</strong>s Cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong><br />
Éditions - 2, rue Lamennais, 75008 Paris. Directeur de la publication<br />
: Thierry Fontaine / Coordinatrice : Marianne Chalubert<br />
Rédacteur en chef : Gaël Golhen / Direction Artistique : Samuel<br />
Smith / SR : Françoise Jallot, Estelle Ruet / Conception maquette<br />
et réalisation : PREMIÈRE MEDIA, 105, rue La Fayette RCS Paris<br />
– 820 201 689 / Régie publicitaire : TALENT GROUP - 24 place<br />
du Général Catroux, 75017 Paris ; contacts : Faustine Nataf, directrice<br />
générale adjointe, faustinenataf@talentgroup.fr- Crédits<br />
couv. : <strong>Pathé</strong> Distribution. Impression : Imprimé en France par<br />
BLG Toul. <strong>Le</strong> papier utilisé est issu de forêts gérées durablement.<br />
© <strong>Le</strong> <strong>mag</strong>azine des cinémas <strong>Gaumont</strong> <strong>Pathé</strong> <strong>2017</strong>. <strong>Le</strong>s dates<br />
de sortie sont données sous toutes réserves ; des changements<br />
indépendants de notre volonté peuvent intervenir.<br />
CE MAGAZINE VOUS EST OFFERT PAR LES CINEMAS GAUMONT ET PATHE.<br />
<strong>Le</strong> film en couverture de ce nouveau numéro est un objet de cinéma<br />
fascinant, une œuvre qui mélange les matières et les éléments<br />
(métal et chair), les genres (SF et polar) et les ambitions.<br />
L’histoire est simple : entre deux combats high-tech et des poursuites<br />
dans une ville mangée par les néons, l’héroïne (incarnée par une Scarlett<br />
Johansson impériale) croule sous les états d’âme. Ce sont ses questionnements<br />
qui nourrissent ce film impressionnant et qui définissent son<br />
tempo et son ADN – entre le blockbuster hyper efficace et les divagations<br />
existentielles. Ghost in the Shell ose tout et utilise même la plus grande<br />
star du moment pour lui faire endosser un costume de robot philosophe.<br />
Au fond, cette belle machine est à l’i<strong>mag</strong>e du cinéma d’aujourd’hui. Entre<br />
les effets numériques et le désir d’incarnation, entre la volonté immersive<br />
et le besoin de réfléchir, le cinéma est obligé de se réinventer, de se jouer<br />
des codes pour mieux redéfinir ses territoires. Dans un autre registre, c’est<br />
le sujet de Grave. Ce film d’horreur gore et flippant explose toutes les frontières,<br />
flirte avec l’humour et valse entre le choc et le chic, pour filer un<br />
coup de pied déterminé dans la fourmilière. Accessoirement, ce sont aussi<br />
des films réalisés ou portés par des femmes, comme si, robot ou cannibale,<br />
c’étaient elles qui incarnaient l’avenir du cinéma.<br />
GAÊL GOLHEN<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 3
1994<br />
Après des années de mise en scène<br />
théâtrale, le bad boy londonien signe<br />
un premier film noir, cynique et drôle :<br />
Petits Meurtres entre amis.<br />
« Je sortais de nulle part, et c’est ce qui m’a sauvé.<br />
Sur un premier film, on ne calcule rien, on découvre la<br />
vie. Même plein de défauts, je dis toujours que Petits<br />
Meurtres entre amis est mon meilleur film. Il a une<br />
innocence, une vitalité et un état d’esprit particulier. »<br />
GIVE ME FIVE<br />
2000<br />
Trainspotting le transforme en réalisateur<br />
culte. Hollywood se l’arrache et il<br />
part tourner son vrai blockbuster,<br />
La Plage, avec <strong>Le</strong>onardo DiCaprio.<br />
« La pire expérience de ma vie ! On est arrivé en<br />
Thaïlande avec une équipe monstrueuse. C’était<br />
comme une armée qui envahissait un pays étranger...<br />
Des années plus tard, j’ai fait Slumdog Millionnaire<br />
en réaction à cette expérience traumatisante… »<br />
2008<br />
Danny Boyle adapte un best-seller et<br />
signe avec Slumdog Millionnaire une<br />
love story colorée, shootée comme<br />
un clip sous acide. Succès planétaire.<br />
« <strong>Le</strong>s Oscars, le box-office... Évidemment, c’est grisant,<br />
mais Slumdog Millionnaire a d’abord été une expérience<br />
personnelle bouleversante. J’ai essayé de capturer les<br />
contradictions de ce pays et de tout mettre dans un film<br />
qui devait appartenir autant à moi qu’aux Indiens. »<br />
2012<br />
Réalisateur de la cérémonie d’ouverture<br />
des J.O. de Londres, Boyle réussit<br />
l’exploit de faire tourner la reine.<br />
« Elle n’était pas prévue dans mes plans : par courtoisie,<br />
j’avais envoyé une lettre à Buckingham demandant la<br />
permission de mettre la reine en scène. L’administration<br />
m’a répondu que la reine jouerait son propre rôle ! Vous<br />
i<strong>mag</strong>inez ? <strong>Le</strong> punk du East Side en train<br />
de diriger Elisabeth II ? »<br />
DANNY BOYLE<br />
AVEC T2 TRAINSPOTTING, L’ENFANT TERRIBLE DE LONDRES OFFRE<br />
UNE SUITE À SON FILM CULTE ET GÉNÉRATIONNEL. L’OCCASION<br />
DE REVENIR SUR CINQ GRANDES ÉTAPES DE SA CARRIÈRE.<br />
<strong>2017</strong><br />
T2 Trainspotting : vingt et un ans après,<br />
les petites frappes de Trainspotting<br />
sont de retour. <strong>Le</strong>s temps ont changé,<br />
mais l’énergie est toujours là.<br />
« <strong>Le</strong>s gens ont un rapport particulier avec l’original :<br />
c’est le seul film dont on se souvient du prénom des<br />
personnages ! Forcément, on nous demande une suite<br />
depuis... 1996 ! Pour les dix ans du film, on avait écrit<br />
un scénario, mais ça ne marchait pas. C’était nul, mais<br />
je crois surtout qu’on n’avait pas le bon âge. »<br />
4<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ<br />
T2 TRAINSPOTTING<br />
Réalisation : Danny Boyle<br />
Avec : Ewan McGregor, Johnny<br />
<strong>Le</strong>e Miller, Ewen Bremnen...<br />
Genre : Drame<br />
SORTIE : 1 MARS<br />
© Photo : Kurt Krieger / Corbis via Getty I<strong>mag</strong>es
LE BALLET<br />
AU CINÉMA<br />
NOUVELLE PRODUCTION<br />
SOIRÉE<br />
CONTEMPORAINE<br />
ROBBINS, LANDER, RATMANSKY<br />
EN DIRECT<br />
DE MOSCOU<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
—<br />
DIMANCHE<br />
19 MARS<br />
16H<br />
CINEMASGAUMONTPATHE.COM
ÉVÉNEMENT<br />
GHOST<br />
IN THE<br />
SHELL<br />
la métamorphose<br />
de Scarlett<br />
Johansson<br />
SCARLETT JOHANSSON ÉLECTRISE CE BLOCKBUSTER SPECTACULAIRE<br />
PLEIN DE BRUIT ET DE FUREUR.<br />
PAR MATHIAS AVERTY<br />
Envoûtante, mortelle, imprévisible,<br />
Scarlett Johansson<br />
défie la gravité et crève<br />
l’écran dans Ghost in the<br />
Shell, un blockbuster fascinant qui<br />
mettra d’accord les fans de Matrix et de<br />
Blade Runner. Avec grâce et charisme,<br />
elle prête sa peau diaphane et sa voix<br />
d’or au sergent Major, l’androïde mélancolique<br />
i<strong>mag</strong>iné par l’auteur de manga<br />
Masamune Shirow, en 1989. Cette<br />
femme flic réincarnée dans un corps<br />
robotique est à la tête d’une unité<br />
d’élite qui traque le cyberterrorisme<br />
dans une cité asiatique tentaculaire.<br />
Immergée dans un futur surpeuplé où<br />
les êtres humains ont la possibilité de<br />
remodeler leurs corps à l’envi grâce à<br />
la robotique, le Major tente de retrouver<br />
la parcelle d’humanité qu’elle a perdue<br />
et qui se manifeste par bribes, dans ses<br />
souvenirs et ses rêves. Où réside son<br />
essence, son « ghost » ? A-t-il une place<br />
dans ce corps factice qui ne connaît ni<br />
la douleur ni la faim ? Autant de questions<br />
métaphysiques auxquelles le Major<br />
tente de répondre, entre enquêtes,<br />
fusillades et acrobaties spectaculaires.<br />
<strong>Le</strong> mystère Johansson<br />
« Il y a quelque chose de touchant<br />
chez ce personnage capable de réaliser<br />
des prouesses incroyables, et pourtant<br />
si fragile à l’intérieur », confie Scarlett<br />
Johansson. « C’est ce qui rend Ghost<br />
in the Shell fascinant. C’est un film<br />
plein de sensibilité et de poésie qui permet<br />
de s’interroger sur soi-même mais<br />
aussi sur notre rapport aux autres. »<br />
À la tête de la section 9, la star de<br />
Avengers arbore un look punk rétrofuturiste<br />
qu’elle affiche avec un naturel<br />
troublant... comme pour rappeler<br />
qu’elle n’appartiendra jamais vraiment<br />
au papier glacé des <strong>mag</strong>azines, ni aux<br />
codes du star système, ni même aux<br />
studios qui voudraient l’enfermer dans<br />
un rôle attendu. Non, le « ghost »<br />
de Scarlett Johansson est ailleurs.<br />
L’actrice révélée à 14 ans dans<br />
L’homme qui murmurait à l’oreille<br />
des chevaux, est omniprésente et<br />
insaisissable. Sur la ligne de flottaison,<br />
elle est cette star infatigable qui<br />
badine chez Woody Allen avant de<br />
sauver le monde avec Iron Man, dans<br />
la saga des Avengers. Mais quand elle<br />
ne règne pas sur le box-office, dans la<br />
peau de Lucy ou Natasha Romanoff,<br />
elle se métamorphose, en sous-marin,<br />
dans des rôles de composition pour<br />
rappeler qu’elle est la seule et unique<br />
maîtresse de son i<strong>mag</strong>e. Auteur de sa<br />
carrière, elle explore et peaufine son<br />
art dans des films pop et pointus qui<br />
font mouche.<br />
6<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Dans Her, tout d’abord, elle prête sa<br />
voix à une intelligence artificielle si<br />
touchante que son propriétaire finit<br />
par en tomber amoureux. On ne verra<br />
jamais les traits de l’actrice dans<br />
cette satire de la solitude actuelle, et<br />
pourtant, c’est l’un de ses rôles les<br />
plus fascinants. Qui a dit que Scarlett<br />
était au sommet pour son physique ?<br />
Dans Under the Skin, véritable ovni de<br />
cinéma, Scarlett Johansson se change<br />
en extraterrestre mangeuse d’hommes,<br />
erre en caméra cachée dans les rues<br />
glaciales de Glasgow pour séduire et<br />
dévorer ses victimes. Presque nue,<br />
sans artifice, affublée d’une affreuse<br />
perruque, l’actrice apparaît plus terrifiante<br />
et vulnérable que jamais. Mais<br />
elle signe ici une prestation surprenante,<br />
à des lieux des rôles habituels<br />
d’une star hollywoodienne. Ghost in<br />
the Shell lui permet pour la première<br />
fois de continuer ce travail d’actrice<br />
studio à une échelle bien plus grand<br />
public. Dans la peau de cet androïde<br />
romantique, Scarlett Johansson peut<br />
se reconstruire dans un personnage<br />
hors du monde, tout en restant l’action<br />
woman glamour que l’on connaît et<br />
que l’on adore.<br />
Lucy in the Shell<br />
Flingueuse hors pair et cascadeuse<br />
infatigable, l’héroïne de Lucy trouve<br />
dans Ghost in the Shell un terrain de<br />
jeu à la hauteur. « Il y a très peu de<br />
personnes qui ont vingt ans d’expérience,<br />
et disposent d’une âme<br />
cyberpunk aussi prononcée qu’elle »,<br />
confiait récemment Rupert Sanders,<br />
le réalisateur surdoué de Ghost in<br />
the Shell. « C’est la meilleure actrice<br />
de sa génération et j’étais flatté et<br />
honoré qu’elle accepte de jouer dans<br />
ce film. » Bien qu’habituée à slalomer<br />
entre les balles et à porter des blockbusters<br />
sur ses épaules, incarner le<br />
Major était un vrai défi pour l’actrice :<br />
« J’ai l’habitude de faire des cascades,<br />
c’est cet engagement du corps<br />
qui rend mon métier aussi passionnant,<br />
mais c’est le personnage du<br />
Major qui m’a vraiment donné le plus<br />
de challenge. De l’extérieur, c’est<br />
un être parfait et méticuleux, mais<br />
sous son enveloppe, le Major est<br />
démuni face à des sentiments qu’il<br />
ne comprend pas. J’ai dû ressentir<br />
des émotions à sa place, pour réussir<br />
à percer sa carapace, à lui donner<br />
une sensibilité humaine. » Il faudra<br />
d’autres chef-d’œuvres pour percer,<br />
à notre tour, le mystère Scarlett<br />
Johansson. Tant mieux, elle vient<br />
sans doute d’amorcer la partie la plus<br />
fascinante de sa carrière.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 7
ÉVÉNEMENT<br />
Ghost in the Shell<br />
Scarlett Johansson.<br />
GHOST IN THE SHELL, UN GRAND FILM-MONDE DE SCIENCE-FICTION VISIONNAIRE.<br />
ET UN GRAND FILM TOUT COURT.<br />
PAR BENOÏT SAUMOIS<br />
Lorsque Masamune Shirow publie les premiers<br />
chapitres de son manga Ghost in the Shell en 1989<br />
dans le <strong>mag</strong>azine de BD Young, il a déjà une grande<br />
ambition en tête. Shirow plonge son lecteur dans<br />
le Japon de 2029, où l’homme et la machine ont fusionné<br />
à un point hallucinant. En racontant les aventures du<br />
Major Motoko Kusanagi, agent d’élite au corps de cyborg<br />
mais au cerveau humain de la Section 9, Shirow livre non<br />
seulement un grand manga d’action cyberpunk (mélange<br />
de science-fiction pure et de film noir), mais aussi et surtout<br />
une réflexion intellectuelle vertigineuse sur la réalité<br />
et l’i<strong>mag</strong>inaire : il remplit les espaces entre les cases de<br />
commentaires philosophiques où l’on voit l’artiste s’interroger<br />
sur sa création. Trente ans plus tard, Ghost in the<br />
Shell a pleinement atteint son statut de chef-d’œuvre de<br />
la SF. Inévitablement, Hollywood allait s’y intéresser. C’est<br />
Steven Spielberg avec son studio DreamWorks Pictures<br />
qui mit le grappin sur la franchise en 2008, mais il fallut<br />
attendre 2014 pour trouver un réalisateur à la hauteur du<br />
défi : transformer les visions de Shirow en « vrai » cinéma<br />
en prises de vues réelles.<br />
Un film visionnaire<br />
Rupert Sanders, venu du vidéo clip, avait déjà réalisé<br />
Blanche-neige et le Chasseur. Un film de visions fantas<strong>mag</strong>oriques<br />
qui ne s’égarait jamais dans le symbolique. Un<br />
film ultra stylisé qui faisait de Sanders le candidat idéal<br />
pour donner à Ghost in the Shell l’ampleur qu’il mérite.<br />
Scarlett Johansson y interprète le Major, l’agent le plus<br />
mortellement efficace de la Section 9, aux ordres d’Aramaki<br />
(le grand Takeshi Kitano qui fait son come-back au<br />
cinéma), pour enquêter sur le Marionettiste, un pirate<br />
informatique qui pénètre dans les cybercerveaux de grands<br />
pontes industriels dans un but mystérieux. On retrouve<br />
toute la puissance de l’univers de Shirow : armes et équipement<br />
high-tech (combinaisons qui rendent invisibles et<br />
fusils d’assaut), bestiaire de SF incroyable (robots-geishas<br />
araignées), le tout s’agitant dans le Tokyo du futur, une<br />
mégalopole pluvieuse et surpeuplée où évoluent des hologrammes<br />
titanesques (le chef décorateur a fait ses armes<br />
sur Bienvenue à Gattaca), où l’on cherche son humanité en<br />
remplaçant tout ou une partie de son corps par du métal et<br />
du plastique. Un monde où l’on est connecté – et où l’on<br />
cherche Dieu, ou alors on pallie son absence – au fin fond<br />
des réseaux informatiques les plus complexes. Un blockbuster<br />
racé et stylé, d’accord, mais au fond de sa chair et<br />
de son métal, un vrai et grand film-monde qui mélange<br />
Blade Runner (pour les cyborgs tristes sous la pluie) et<br />
Matrix (pour les scènes d’action hyper précises au ralenti).<br />
Un monde futuriste comme le miroir noir du nôtre. <strong>Le</strong> futur ?<br />
Non. Bienvenue dans le XXI e siècle, le vrai.<br />
GHOST IN THE SHELL<br />
Réalisation : Rupert Sanders<br />
Avec : Scarlett Johansson, Michael Pitt,<br />
Takeshi Kitano, Juliette Binoche...<br />
Genre : Science-fiction<br />
SORTIE : 29 MARS<br />
8<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
« Bouleversant du premier au dernier mot »<br />
<strong>Le</strong> Figaro<br />
« Une mise en scène convaincante »<br />
<strong>Le</strong> Point<br />
LE THÉÂTRE<br />
AU CINÉMA<br />
« Un regard neuf »<br />
Publik’Art<br />
LE<br />
MISANTHROPE<br />
MOLIÈRE / CLÉMENT HERVIEU-LÉGER<br />
FILMÉ À<br />
LA COMÉDIE<br />
FRANÇAISE<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
—<br />
DU<br />
27 FÉVRIER<br />
AU<br />
02 MAI<br />
©BRIGITTE ENGUÉRAND, COLL. COMÉDIE-FRANÇAISE<br />
CINEMASGAUMONTPATHE.COM
TENDANCE<br />
<strong>Le</strong>s 7<br />
familles de<br />
la comédie<br />
française<br />
CE MOIS-CI DÉBARQUENT SUR LES ÉCRANS<br />
SEPT FILMS DE GENRES TOTALEMENT<br />
DIFFÉRENTS. L’OCCASION DE TIRER<br />
LE PORTRAIT DES SEPT FAMILLES QUI<br />
COMPOSENT LA COMÉDIE HEXAGONALE.<br />
PAR BORIS MALAINE<br />
La famille « Comédie high-concept »<br />
<strong>Le</strong> pitch : C’est le principe du high-concept. <strong>Le</strong> résumé tient sur<br />
trois lignes, mais impossible de ne pas être interpellé par sa simplicité.<br />
Ici c’est un un baby-phone qui va lancer l’intrigue, avec<br />
une bête conversation qui ne devrait pas être entendue et qui fait<br />
tout dégénérer dans la maison. Ben (Medi Sadoun) et Charlotte<br />
(Anne Marivin) organisent un dîner chez eux. Alors que leurs amis<br />
Nathan (Lannick Gautry) et Simon (Pascal Demolon) discutent dans<br />
la chambre de l’enfant du couple, le baby-phone retransmet dans le<br />
salon. On comprend très vite que Nathan a eu une relation secrète<br />
avec la maîtresse de maison. Il y a mieux comme début de soirée.<br />
<strong>Le</strong> film référence : Didier, où un chien se transforme en homme. A priori on<br />
ne pourrait pas faire plus bête comme idée de fi lm. Sauf qu’Alain Chabat<br />
brode là-dessus une comédie délirante, faite de mensonges et de scènes<br />
totalement surréalistes.<br />
BABY PHONE<br />
De : Olivier Casas<br />
Avec : Medi Sadoun, Anne Marivin, Pascal Demolon,<br />
Lannick Gautry<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
La famille « Comédie dramatique »<br />
<strong>Le</strong> pitch : Une comédie pour pouvoir pleurer en riant, ou bien l’inverse.<br />
Dans Monsieur & Madame Adelman, Nicolas Bedos raconte<br />
la peur et la joie d’être au côté de quelqu’un durant des décennies,<br />
avec Denis Podalydès, Pierre Arditi et Zabou Breitman dans des<br />
rôles secondaires. C’est l’histoire de Sarah (Doria Tillier) qui rencontre<br />
Victor (Nicolas Bedos) en 1971. Ils ne le savent pas encore,<br />
mais ils vont passer quarante-cinq ans ensemble. Toute une vie<br />
remplie de secrets, de passion, de surprises et, bien évidemment,<br />
de chagrins. Un regard mélancolique et touchant sur le mariage,<br />
et l’obsession impérieuse de faire taire l’ennui, coûte que coûte.<br />
<strong>Le</strong> film référence : Victoria de Justine Triet, qui avait su trouver le ton juste<br />
entre le social et le burlesque, avec son héroïne trentenaire en pleine déprime.<br />
Une comédie dramatique aux allures de Woody Allen, de la mélancolie<br />
joyeuse comme on en fait peu.<br />
MONSIEUR & MADAME ADELMAN<br />
De : Nicolas Bedos<br />
Avec : Doria Tillier, Nicolas Bedos, Denis Podalydès,<br />
Zabou Breitman<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
La famille « Comédie à sketches »<br />
<strong>Le</strong> pitch : La comédie à sketches (qui se fait plutôt rare dans l’Hexagone)<br />
se réinvente devant la caméra de Claude <strong>Le</strong>louch. <strong>Le</strong> lien<br />
entre toutes ces histoires racontées à l’écran ? Des gens qui ne se<br />
connaissent pas, mais qui se retrouvent ensemble à décider du sort<br />
d’un de leurs semblables lors d’un procès. Qu’ils soient avocats,<br />
juges ou jurés, tous ont leurs rêves et leurs petits secrets, plus ou<br />
moins sombres à cacher. Un casting de luxe (Jean Dujardin, Johnny<br />
Hallyday, Christophe Lambert, Gérard Darmon, Béatrice Dalle...)<br />
pour une comédie qui jongle avec les destins, le temps d’un festival<br />
de jazz dans une jolie ville de province.<br />
<strong>Le</strong> film référence : Sûrement le dernier en date, <strong>Le</strong>s Infidèles, porté par le duo<br />
Jean Dujardin et Gilles <strong>Le</strong>llouche. Des portraits variés d’hommes qui trompent<br />
leurs femmes, avec évidemment des hauts et des bas selon les scénarios.<br />
Mais c’est la loi du genre.<br />
CHACUN SA VIE<br />
De : Claude <strong>Le</strong>louch<br />
Avec : Antoine Duléry, Johnny Hallyday, Jean Dujardin,<br />
Béatrice Dalle<br />
SORTIE : 15 MARS<br />
10<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
PHOTOS : EDDY BRIÈRE<br />
CRÉATION<br />
JULIETTE<br />
GAUMONT présente<br />
CAMILLE<br />
Tout les oppose ...<br />
sauf leur grossesse !<br />
UN FILM DE<br />
NOÉMIE SAGLIO<br />
AVEC<br />
LE 29<br />
LAMBERT<br />
MARS<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CATHERINE JACOB ET JEAN-LUC BIDEAU AVEC MICHAËL DICHTER STÉFI CELMA PHILIPPE VIEUX OLIVIA CÔTE<br />
HUGUES JOURDAIN CHARLIE DUPONT JANA BITTNEROVA THIERRY SIMON D’APRÈS UNE IDÉE ORIGINALE DE NOÉMIE SAGLIO ET<br />
AGATHE PASTORINO SCÉNARIO, ADAPTATION, DIALOGUE DE NOÉMIE SAGLIO ET AGATHE PASTORINO PRODUIT PAR CAMILLE GENTET<br />
MUSIQUE ORIGINALE -M- UNE COPRODUCTION FLAMME FILMS GAUMONT FRANCE 2 CINÉMA EN ASSOCIATION AVEC PAN-EUROPÉENNE<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ C8 ET DE FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDÉFILMS 5 VENTES INTERNATIONALES ET<br />
DISTRIBUTION GAUMONT IMAGE PIERRE AÏM A.F.C MONTAGE SANDRO LAVEZZI SON RÉMY DARU SERGE ROUQUAIROL MARC DOISNE<br />
DÉCORS SAMANTHA GORDOWSKI A.D.C COSTUMES VIRGINIE MONTEL 1 ÈRE ASSISTANTE RÉALISATRICE TATUM DROUILHAT SCRIPTE NINA RIVES<br />
CASTING ANTOINE CARRARD RÉGIE HENRY LE TURC DIRECTION DE PRODUCTION JEAN-YVES ASSELIN SUPERVISION MUSICALE PIERRE-MARIE DRU<br />
/TelleMèreTelleFille.<strong>Le</strong>Film #TelleMèreTelleFille<br />
La famille « Comédie romantique »<br />
<strong>Le</strong> pitch : On pourrait croire avoir fait le tour de la comédie romantique<br />
made in France. Sauf que L’Embarras du choix rajoute une<br />
bonne dose de piquant à l’affaire : son héroïne, Juliette (Alexandra<br />
Lamy), est absolument incapable de faire des choix dans la vie. Voter<br />
à droite ou à gauche, choisir les lasagnes ou la pizza au restaurant,<br />
coup d’un soir ou vraie relation amoureuse... Sa vie est plombée<br />
par son indécision constante. Mais elle va devoir se décider entre<br />
Paul et Étienne, deux hommes totalement différents qu’elle vient<br />
de rencontrer et qui la demandent en mariage. Un casse-tête pour<br />
cette quadra, dont le cœur n’a jamais autant balancé.<br />
<strong>Le</strong> film référence : L’Arnacœur de Pascal Chaumeil, qui avait tout compris<br />
au mélange de romance et de comédie pure. Des rires, de l’amour, Romain<br />
Duris et Vanessa Paradis en couple de cinéma à l’alchimie incroyable et une<br />
galerie de seconds rôles au poil.<br />
L’EMBARRAS DU CHOIX<br />
De : Éric Lavaine<br />
Avec : Alexandra Lamy, Arnaud Ducret, Jamie Bamber,<br />
Anne Marivin<br />
SORTIE : 15 MARS Disponible en VFST<br />
La famille « Comédie de potes »<br />
<strong>Le</strong> pitch : Genre très populaire aux États-Unis, la comédie de potes<br />
commence à faire son trou en France. Going to Brazil évite la redite<br />
avec un casting 100 % féminin (Vanessa Guide, Alison Wheeler,<br />
Margot Bancilhon…) et raconte l’aventure dingue de trois copines<br />
invitées au mariage de leur meilleure amie, au Brésil. Sauf que le<br />
voyage qui s’annonçait rêvé part en vrille dès le premier soir, quand<br />
elles tuent accidentellement un jeune homme trop insistant. <strong>Le</strong><br />
début des ennuis pour ce groupe de copines qui vont passer des<br />
plages paradisiaques à l’univers des gangs locaux, plus disposés<br />
à appuyer sur la gâchette qu’à parlementer. Chouettes vacances !<br />
<strong>Le</strong> film référence : Babysitting de Philippe Lacheau et Nicolas Benamou, luimême<br />
déjà bien inspiré du film américain Very Bad Trip. Un petit accro dans<br />
un plan huilé, une soirée qui dégénère et les péripéties commencent, toutes<br />
plus folles les unes que les autres.<br />
GOING TO BRAZIL<br />
De : Patrick Mille<br />
Avec : Vanessa Guide, Alison Wheeler, Margot<br />
Bancilhon, Philippine Stindel<br />
SORTIE : 22 MARS<br />
Photo : Margot Simonney © 2016 Flamme Films – <strong>Gaumont</strong><br />
La famille « Comédie familiale »<br />
<strong>Le</strong> pitch : Qu’est-ce qu’on a inventé de mieux que la famille pour<br />
provoquer le rire ? Ici, c’est une fille et sa mère, totalement inséparables,<br />
et pourtant radicalement différentes. Avril a 30 ans, salariée,<br />
organisée et très sage. Elle vit paisiblement avec son mari tandis<br />
que sa mère Mado, éternelle adolescente, insouciante et délurée, vit<br />
à ses crochets depuis son divorce. Lorsque les deux femmes se retrouvent<br />
enceintes en même temps et doivent habiter sous le même<br />
toit, la tension monte d’un cran. Mado ne se voit pas grand-mère<br />
et Avril ne parvient pas à i<strong>mag</strong>iner sa mère à nouveau pouponner.<br />
<strong>Le</strong> film référence : Un air de famille. Avec l’aide de Jean-Pierre Bacri et Agnès<br />
Jaoui au scénario, Cédric Klapisch a réussi à capter l’essence même des<br />
dysfonctionnements familiaux pour les transformer en comédie mordante<br />
et à hurler de rire.<br />
La famille « Comédie d’action »<br />
<strong>Le</strong> pitch : <strong>Le</strong> réalisateur Romain <strong>Le</strong>vy (Radiostars, Une pure affaire)<br />
pousse les curseurs de la comédie d’action dans le rouge avec Gangsterdam.<br />
L’histoire de Ruben, étudiant loser follement amoureux de<br />
la belle Nora qui manque cruellement de confiance en lui. Lorsqu’il<br />
apprend que Nora est dealeuse et qu’elle se rend à Amsterdam pour<br />
ramener une nouvelle drogue, il décide de la suivre. Même si son<br />
meilleur pote Durex (un type extrêmement gênant) s’incruste avec<br />
eux. Sur place, tout va bien, jusqu’à ce qu’ils comprennent que la<br />
drogue en question appartient aux plus grands criminels d’Amsterdam.<br />
Une boulette qui va radicalement changer leurs vies.<br />
<strong>Le</strong> film référence : La Totale ! de Claude Zidi, où l’action avait une place pratiquement<br />
aussi importante que les vannes. Romain <strong>Le</strong>vy en reprend les bases<br />
et emmène Gansterdam vers un ailleurs en ajoutant de l’humour noir et une<br />
bonne couche de comédie adolescente.<br />
BINOCHE<br />
COTTIN<br />
telle<br />
MERE<br />
telle<br />
FILLE<br />
WILSON<br />
TELLE MÈRE, TELLE FILLE<br />
De : Noémie Saglio<br />
Avec : Juliette Binoche, Camille Cottin, Lambert Wilson,<br />
Catherine Jacob<br />
SORTIE : 29 MARS Disponible en VFST<br />
GANGSTERDAM<br />
De : Romain <strong>Le</strong>vy<br />
Avec : Kev Adams, Manon Azem, Côme <strong>Le</strong>vin,<br />
Manu Payet<br />
SORTIE : 29 MARS<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 11
« Kong : Skull Island »,<br />
de Jordan Vogt-Roberts.<br />
FOCUS<br />
<strong>Le</strong>s nouveaux<br />
monstres<br />
KING KONG VERSION APOCALYPSE NOW.<br />
LOGAN EN MODE POST-APOCALYPSE.<br />
UNE NOUVELLE BÊTE. SCARLETT JOHANSSON<br />
EN CYBORG. CE MOIS-CI, QUATRE AVATARS<br />
DE LA NOUVELLE MONSTRUOSITÉ AU CINÉMA<br />
DÉBARQUENT SUR LES ÉCRANS.<br />
PAR BENOÎT SAUMOIS<br />
À l’origine (la fin du XIX e siècle) le cinéma était une attraction de<br />
foire. On projetait les premiers films dans des parcs d’attractions,<br />
entre les manèges, les stands de confiserie, et parfois des présentations<br />
de monstres humains plus ou moins authentiques. Nains,<br />
géants, obèses, une humanité montrée du doigt, mise en scène.<br />
Quelque part, le cinéma américain s’est nourri de ces trois éléments.<br />
<strong>Le</strong> tourbillon spectaculaire (les manèges), la vente de<br />
pop-corn à gogo, et les monstres. Il ne s’agit pas simplement<br />
d’attirer le chaland par le goût du frisson. Il s’agit, pour la première<br />
fois, de voir à l’écran dans un spectacle renouvelable à<br />
l’envi des choses et des événements incroyables, des êtres quasi<br />
surnaturels, surgis des contes et légendes les plus anciens.<br />
<strong>Le</strong>ur insuffler de la vie et de la vérité via le cinématographe.<br />
C’est justement l’idée qui dirige le séminal King Kong (1933)<br />
de Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack. Une équipe de<br />
cinéma se rend sur une île perdue pour filmer un singe colossal,<br />
12<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
IMAX au top !<br />
LA TECHNOLOGIE IMAX<br />
Aujourd’hui, le top pour regarder un blockbuster est de<br />
le découvrir au format IMAX : la combinaison ultime d’un<br />
écran au format extra-large et d’un son immersif, le plus<br />
enveloppant qui existe.<br />
avant de le capturer et de l’exhiber à New York. Dans le remake<br />
(finalement très fidèle à l’original) de 2005 signé Peter Jackson,<br />
le réalisateur du Seigneur des Anneaux reprenait toutes les idées<br />
de 1933 : le film dans le film, le monstre filmé et exhibé, le<br />
grand-huit spectaculaire. En <strong>2017</strong>, Kong réclame de nouveau<br />
sa couronne de roi des monstres. Kong : Skull Island change<br />
radicalement la donne. Nous sommes en 1973, et l’Amérique<br />
sort de la guerre du Vietnam. Une unité d’élite héliportée dirigée<br />
par le colonel Packard est chargée d’explorer Skull Island, une<br />
île perdue au beau milieu du Pacifique. Sur laquelle rôdent des<br />
monstres géants, évidemment. La référence assumée de Kong :<br />
Skull Island est Apocalypse Now, explicitement cité notamment<br />
via une scène de bombardement par hélicoptère avec musique<br />
70s à fond les haut-parleurs. Mais cela, c’est la forme du film.<br />
<strong>Le</strong> fond est de se connecter au récent remake américain de<br />
Godzilla (2014), dans un « univers cinématique » à la façon des<br />
superhéros Marvel. On verra ainsi Godzilla : King of Monsters en<br />
2019 et un Godzilla vs Kong en 2020 où les deux titans s’affronteront<br />
sur grand écran.<br />
La monstrueuse parade<br />
Autres objets de remakes de monstres, La Belle et la Bête et<br />
Ghost in the Shell. <strong>Le</strong> premier est une version en prises de vue<br />
réelles du triomphal dessin animé Disney sorti en 1991. Dans<br />
la lignée de ses cartons récents (Alice au pays des merveilles,<br />
Cendrillon, Maléfique), le studio fait vivre son extraordinaire<br />
LES SALLES ÉQUIPÉES<br />
Il y a huit salles de cinéma IMAX en France :<br />
<strong>Pathé</strong> la Villette - Paris<br />
<strong>Pathé</strong> Quai d’Ivry - Paris RP<br />
<strong>Gaumont</strong> Disney-Village - Paris RP<br />
<strong>Pathé</strong> Carré de Soie - Lyon (Vaulx-en-Velin)<br />
LOGAN<br />
De : James Mangold<br />
Genre : Fantastique<br />
Avec : Hugh Jackman,<br />
Patrick Stewart<br />
SORTIE : 1E MARS<br />
<strong>Le</strong> mutant est fatigué. Après avoir<br />
revivifié la saga Wolverine avec<br />
le très bon Wolverine : <strong>Le</strong> Combat<br />
de l’immortel, James Mangold<br />
lui offre une superbe épitaphe en<br />
mode western crépusculaire, loin<br />
de la science-fiction rutilante et<br />
lumineuse des autres X-Men. Il y a<br />
aussi Caliban, un mutant capable<br />
de traquer les autres ; Donald<br />
Pierce, mi-homme robot ; X-23, une<br />
petite Wolverine en version gamine ;<br />
et Patrick Stewart, évidemment.<br />
<strong>Gaumont</strong> Labège - Toulouse<br />
<strong>Gaumont</strong> Grand Quevilly - Rouen<br />
<strong>Pathé</strong> La Valette - Toulon<br />
<strong>Gaumont</strong> Multiplexe - Montpellier<br />
En <strong>2017</strong>, quatre salles supplémentaires vont être équipées :<br />
<strong>Pathé</strong> Conflans - Paris RP<br />
<strong>Gaumont</strong> Parc Millésime - Reims<br />
<strong>Gaumont</strong> Archamps<br />
<strong>Pathé</strong> Echirolles - Grenoble<br />
LES FILMS DU MOIS À DÉCOUVRIR EN IMAX (*)<br />
KONG : SKULL ISLAND<br />
De : Jordan Vogt-Roberts<br />
Genre : Fantastique,<br />
action<br />
Avec : Brie Larson<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
Pour la première fois dans l’histoire<br />
de la franchise, le roi des singes se<br />
dresse sur ses deux pattes arrière.<br />
Comme un colosse mythologique,<br />
surgi du fond des âges. Kong<br />
acquiert ainsi une dimension<br />
humaine assumée : il s’agit, véritablement,<br />
du héros du film, auquel<br />
on doit s’identifier. Mais le reste du<br />
bestiaire est riche : araignée-bambou,<br />
ruminants gigantesques,<br />
oiseaux-rasoir et skullcrawlers,<br />
terrifiants dinosaures troglodytes...<br />
« La Belle et la Bête »,<br />
de Bill Condon.<br />
LA BELLE<br />
ET LA BÊTE<br />
De : Bill Condon<br />
Genre : Fantastique<br />
Avec : Emma Watson<br />
SORTIE : 22 MARS<br />
<strong>Le</strong> passage des personnages animés<br />
traditionnellement aux prises de vue<br />
réelles et aux i<strong>mag</strong>es assistées par<br />
ordinateur est le plus impressionnant<br />
dans La Belle et la Bête. La Bête est<br />
une création de cinéma, hallucinante<br />
de détail, qui concentre quinze ans<br />
d’effets spéciaux de performance<br />
capture, au son de la musique du<br />
grand Alan Menken. <strong>Le</strong>s objets<br />
animés du palais de la Bête (Lumière,<br />
Madame Samovar, Big Ben...) sont<br />
tout aussi <strong>mag</strong>iques.<br />
GHOST IN<br />
THE SHELL<br />
De : Rupert Sanders<br />
Genre : Science-fiction<br />
Avec : Scarlett Johansson<br />
SORTIE : 29 MARS<br />
Ghost in the Shell nous plonge<br />
dans un futur où les robots sont<br />
partout, sous toutes les formes.<br />
Où chaque personne peut<br />
remplacer des parties de son<br />
corps par des versions connectées<br />
et métalliques beaucoup plus<br />
performantes. Tout le monde<br />
devient monstre, donc. Mais le film<br />
propose aussi des cybergeishas<br />
tueuses capables de se déplacer<br />
comme des araignées et de tordre<br />
leur corps dans tous les sens.<br />
(*)<br />
Sous réserve de changement dans la programmation.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 13
FOCUS<br />
« Logan »,<br />
de James Mangold.<br />
catalogue, montre son immense savoir-faire technique (le film<br />
est une splendeur visuelle) et son sens inouï du casting : outre<br />
Emma Watson en Belle, c’est Dan Stevens qui se glisse dans<br />
le double rôle du prince charmant et celui de la bête féroce. <strong>Le</strong><br />
comédien (vu dans la série Downton Abbey) promet d’apporter<br />
à la Bête son sens de la folie si particulier (il interprétait un<br />
militaire aussi psychopathe que charmant dans le génial thriller<br />
sanglant The Guest). Si La Belle et la Bête est l’adaptation<br />
d’un classique issu du folklore moderne, Ghost in the Shell<br />
concerne un autre type de monstre : les cyborgs. À l’origine, il<br />
s’agit d’un manga de Masamune Shirow publié en 1989, qui<br />
connaît une notoriété mondiale grâce à la version animée qu’en<br />
fait le réalisateur Mamoru Oshii en 1995. <strong>Le</strong> film ne sortira en<br />
France qu’en 1997, accompagné d’un commentaire élogieux<br />
de James Cameron qui juge le film « visionnaire ».<br />
Tokyo 2029<br />
Nous sommes en 2029, dans un Tokyo hyperconnecté où la<br />
section 9 lutte contre les espions industriels et les terroristes<br />
grâce à leurs corps cybernétiques. <strong>Le</strong> Major est un cyborg à<br />
l’esprit humain – ou bien est-ce une femme à corps de cyborg<br />
? – experte en combat qui va affronter le Marionnettiste,<br />
un pirate informatique aux buts bien mystérieux. La suite de<br />
Ghost in the Shell, Ghost in the Shell 2 : Innocence, également<br />
signée Mamoru Oshii, sort en 2004 et est sélectionnée en<br />
compétition au Festival de Cannes. Visuellement hallucinants,<br />
ces longs métrages sont des chefs-d’œuvre de la science-fiction<br />
et du cinéma, qui illustrent une profonde réflexion sur le<br />
devenir de l’humanité de plus en plus connectée, dans un futur<br />
qui n’est qu’un miroir à peine exagéré de notre présent. Pour<br />
le remake américain, les studios ont fait appel à un duo de<br />
choc : Scarlett Johansson dans la peau du Major (continuant<br />
ainsi son travail sur son corps de superstar féminine entamé<br />
depuis Under the Skin) et Rupert Sanders (Blanche-Neige et<br />
le Chasseur, en 2012) à la réalisation.<br />
Comme on parle de métal sous la peau, il ne faudrait surtout<br />
pas oublier Logan, réalisé par James Mangold (Wolverine : <strong>Le</strong><br />
Combat de l’Immortel), ou l’adieu de Hugh Jackman à la franchise<br />
X-Men. Il s’agit en effet de son dernier rôle en Wolverine,<br />
le mutant griffu, rôle qui l’a transformé en superstar il y a dixsept<br />
ans (le premier X-Men remonte à 2000). Dans Wolverine<br />
: <strong>Le</strong> Combat de l’Immortel, Logan partait au Japon pour essayer<br />
de se débarrasser de son pouvoir de régénération qui lui<br />
pesait comme une malédiction. Et il affrontait des hordes de<br />
ninjas au passage. Cette fois, fini les ninjas et les complots<br />
planétaires : Logan se déroule dans une Amérique du futur,<br />
au cœur d’un désert vaguement post-apocalyptique. <strong>Le</strong> héros<br />
mutant escorte X-23, une petite fille dotée des mêmes pouvoirs<br />
– et de la même rage – que lui, et poursuivie par un être<br />
mi-homme mi-cyborg à la tête d’une bande de tueurs. C’est<br />
surtout l’occasion pour Hugh Jackman d’enterrer un rôle qui<br />
l’a certes rendu internationalement célèbre mais qui l’a aussi<br />
profondément changé physiquement et mentalement. Histoire<br />
de nous rappeler que les monstres, fondamentalement, nous<br />
interrogent sur nous-mêmes, notre nature et nos instincts, et<br />
ne sont pas là que pour nous vendre du pop-corn.<br />
14<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
RETROUVEZ L’INTÉGRALITÉ DU SPECTACLE<br />
AMIR - JEAN-LOUIS AUBERT - BÉNABAR - AMEL BENT - PATRICK BRUEL - NICOLAS<br />
CANTELOUP - SÉBASTIEN CHABAL - JULIEN CLERC - THOMAS DUTRONC - PATRICK<br />
FIORI - LIA NE FOLY - G A ROU - M ARIE- AGNÈS GILLOT - K E NDJ I GIRAC -<br />
GRÉGOIRE - DAVID HALLYDAY - JENIFER - MICHAEL JONES - GÉRARD JUGNOT -<br />
CLAIRE KEIM - MICHÈLE LAROQUE - MAXIME LE FORESTIER - NOLWENN LEROY -<br />
CHRISTOPHE MAÉ - MIMIE MATHY - JEAN-BAPTISTE MAUNIER - MC SOLAAR -<br />
KAD MERAD - JEFF PANACLOC ET JEAN-MARC - THOMAS PESQUET - LORIE PESTER -<br />
M. POKORA - SOPRANO - TAL - CHRISTOPHE WILLEM - MICHAËL YOUN - ZAZIE...<br />
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L’INTÉGRALITÉ DES BÉNÉFICES DE LA VENTE DES DOUBLES CD ET DVD SERA<br />
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INSPIRÉS<br />
DE FAITS REELS<br />
LA RÉALITÉ DÉPASSE TOUJOURS LA FICTION. LES SCÉNARISTES HOLLYWOODIENS<br />
L’ONT BIEN COMPRIS, QUI PUISENT TOUJOURS PLUS LARGEMENT LEUR INSPIRATION<br />
À SA SOURCE. VOYAGE LE LONG DE LA FRONTIÈRE ENTRE FICTION ET RÉALITÉ<br />
AVEC LES FILMS DE PETER BERG, THEODORE MELFI ET JAMES GRAY. PAR JEANNE DE MAISONNEUVE<br />
vraiment<br />
l’une des<br />
histoires les plus<br />
“C’est<br />
incroyables que<br />
j’ai entendues de ma vie.» C’est ainsi<br />
que Peter Berg, le réalisateur de Traque<br />
à Boston, racontait sa rencontre avec<br />
l’homme pris en otage par les terroristes<br />
après les attaques perpétrées pendant<br />
le marathon de Boston en 2013.<br />
Pourquoi aller inventer des histoires<br />
quand on sait que la réalité dépasse<br />
toujours la fiction ? À Hollywood, ça fait<br />
longtemps qu’on a répondu à la question<br />
qui travaille la philosophie depuis<br />
ses origines : le 7 e art peut-il et doit-il<br />
imiter la nature ? Il peut l’embellir, la<br />
transformer, la tordre, la faire oublier<br />
aussi. Mais le cinéma n’est jamais aussi<br />
fort que lorsqu’il donne le sentiment<br />
de la reproduire. Un drame n’est-il pas<br />
plus poignant lorsqu’il est basé sur une<br />
histoire vraie ? Un thriller plus haletant ?<br />
Un film catastrophe plus impressionnant<br />
? Un récit initiatique plus édifiant ?<br />
Si les cinéastes puisent dans le réel leur<br />
inspiration depuis les balbutiements de<br />
leur art, jamais il ne les aura autant inspirés<br />
qu’aujourd’hui. Plusieurs facteurs<br />
expliquent cette tendance.<br />
Transcender la réalité<br />
<strong>Le</strong> premier tient de la catharsis : la salle<br />
de cinéma est devenue le temple des<br />
émotions. Un lieu où l’on peut rire et<br />
pleurer sans retenue, éprouver, ressentir,<br />
vivre ou revivre même des événements<br />
dramatiques en toute sécurité. C’est la<br />
fonction thérapeutique du cinéma que<br />
Peter Berg active en réalisant, quatre<br />
ans à peine après les faits, un film sur<br />
le double attentat qui a traumatisé la<br />
ville de Boston lors du marathon de<br />
2013. Comme Oliver Stone (World<br />
Trade Center) ou Paul Greengrass (Vol<br />
93) l’ont fait avant lui avec la tragédie<br />
du 11 septembre 2001, le réalisateur<br />
de Deepwater et Du Sang et des larmes<br />
(tous deux également basés sur des<br />
histoires vraies) a entrepris avec Traque à<br />
Boston la tâche difficile de reconstituer<br />
les événements pour en livrer sa vision<br />
et rendre hom<strong>mag</strong>e aux héros qui se<br />
sont distingués lors de cette journée.<br />
La puissance du cinéma – de la fiction,<br />
donc – consiste à transcender la réalité<br />
en la réorganisant, la rendant compré-<br />
16<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Traque à Boston<br />
De : Peter Berg<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Mark Wahlberg, Kevin Bacon<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
<strong>Le</strong>s Figures de l’ombre<br />
De : Theodore Melfi<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Taraji P. Henson, Octavia Spencer<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
The Lost City of Z<br />
De : James Gray<br />
Genre : Aventures<br />
Avec : Charlie Hunnam, Sienna Miller<br />
SORTIE : 15 MARS<br />
hensible et accessible à tous. Ce que<br />
l’on retenait des articles de presse des<br />
attentats de Boston était l’horreur et la<br />
tragédie. Ce que l’on retient de Traque à<br />
Boston ? <strong>Le</strong> courage des policiers et des<br />
médecins, la solidarité des habitants,<br />
la force d’un peuple. C’est une des missions<br />
du cinéaste qui s’inspire de<br />
la réalité : permettre au public<br />
de mieux l’accepter.<br />
Sortir de l’ombre<br />
Une autre mission cruciale du cinéaste<br />
engagé à filmer le réel est d’éduquer.<br />
Mieux que tous les livres d’histoire, les<br />
films ne se contentent pas de raconter<br />
le passé, ils peuvent le faire vivre. Aux<br />
États-Unis, une nouvelle génération de<br />
réalisateurs a émergé et entrepris depuis<br />
quelques années de revisiter l’histoire<br />
des Noirs-Américains afin d’éduquer un<br />
public parfois ignorant de son passé. <strong>Le</strong><br />
Majordome, 12 Years a Slave, Selma,<br />
Birth of a Nation ne sont que quelques<br />
exemples de ces œuvres engagées qui<br />
aident l’Amérique à panser ses plaies.<br />
C’est dans ce mouvement que s’inscrit<br />
<strong>Le</strong>s Figures de l’ombre, drame politique<br />
et social édifiant qui met en lumière<br />
le rôle essentiel (et pourtant méconnu)<br />
qu’ont joué des femmes noires dans<br />
la conquête spatiale. Des mathématiciennes<br />
et physiciennes de talent travaillaient<br />
pour la NASA dans les années<br />
1960, à une époque où elles étaient<br />
toujours victimes de la ségrégation. Ce<br />
film passionnant, à la fois militant et<br />
rassembleur, réaliste et optimiste, révèle<br />
comment trois d’entre elles, par leur intelligence<br />
et leur bravoure, ont fait tomber<br />
les barrières et participé à changer<br />
l’histoire. <strong>Le</strong> beau succès des Figures<br />
de l’ombre aux États-Unis montre à quel<br />
point le public aime qu’on lui raconte<br />
de belles histoires, encore plus si elles<br />
sont vraies.<br />
Renouer avec le passé<br />
C’est sans doute ce qui a poussé James<br />
Gray à changer radicalement de registre<br />
pour s’intéresser aux aventures de Percy<br />
Fawcett, explorateur britannique qui<br />
disparut dans les années 1920 en cherchant<br />
inlassablement une cité lointaine<br />
d’Amazonie, ce qu’il croyait être l’Eldorado<br />
perdu. En effectuant le portrait<br />
d’un homme obsessionnel, le réalisateur<br />
de The Immigrant tend un miroir à ses<br />
propres obsessions – on ne s’identifie<br />
jamais mieux qu’à une personne<br />
réelle – et met son élégance au service<br />
de cette histoire hors du commun qui<br />
lui a inspiré The Lost City of Z, un grand<br />
film d’aventures d’un autre temps. Un<br />
temps où les hommes exploraient le<br />
monde, où la réalité était un territoire<br />
infini à découvrir. Et que seul le cinéma<br />
permet de redécouvrir sans cesse.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 17
NOS DEUX COUPS DE CŒUR<br />
Patients<br />
EN PASSANT DERRIÈRE LA CAMÉRA POUR ADAPTER SON RÉCIT AUTOBIOGRAPHIQUE, GRAND CORPS MALADE<br />
SIGNE UN FEEL-GOOD MOVIE PLEIN D’HUMOUR ET D’HUMANITÉ DANS UN CENTRE POUR HANDICAPÉS.<br />
PAR CÉDRIC PAGE<br />
Moussa Mansaly,<br />
Soufiane Guerrabt<br />
et Pablo Pauly.<br />
dans un centre de rééducation pour<br />
paraplégiques, tétraplégiques et traumatisés<br />
crâniens, ça vous dit ? Sur le papier, on<br />
1h50<br />
comprend que le sujet de Patients puisse faire<br />
peur. Ou intimider. Il a d’ailleurs refroidi plusieurs producteurs.<br />
Pourtant, on ressort du film dans un état euphorique,<br />
heureux et ému, un peu moins bête qu’en y entrant. Grand<br />
Corps Malade, auteur et coréalisateur (avec Mehdi Idir)<br />
raconte ici sa convalescence après un grave accident, en<br />
se projetant dans un personnage nommé Ben (excellent<br />
Pablo Pauly). Autour du jeune homme gravitent d’autres<br />
blessés, tous en rééducation, tous en train d’apprendre à<br />
changer de perspective sur l’existence. Pour eux, la vie ne<br />
sera plus jamais la même. Ce douloureux apprentissage va<br />
passer par l’humour, l’entraide, la camaraderie. Patients<br />
révèle la douleur de ces corps stoppés dans leur élan, mais<br />
le fait avec une énergie salvatrice et un humour ravageur.<br />
Porté par son casting d’inconnus ultra-attachants et sa<br />
bande-son rap-reggae-R’n’B millésimé 90s, le film donne<br />
au spectateur l’impression de déambuler quelque part<br />
entre l’hôpital de M.A.S.H. et le lycée de Breakfast Club. On<br />
retrouve aussi ici l’énergie de La Haine et du Péril jeune.<br />
Car derrière l’évocation autobiographique et la plongée<br />
documentaire, c’est bien un film de potes qu’on regarde.<br />
Un campus-movie en chaises roulantes. Un film de bande<br />
où l’on se chambre, se marre, où les vannes fusent, et où<br />
l’on apprend qu’on ne grandit et ne guérit jamais seul.<br />
<strong>Le</strong> meilleur étant sans doute l’absence totale de pathos,<br />
de scènes tire-larmes, de sentimentalisme. Il n’y aura<br />
pas de happy end idiot au bout du chemin, juste cette<br />
idée bouleversante qu’il faut parfois savoir « changer<br />
d’espoir » pour que la vie continue. <strong>Le</strong>s yeux fixés sur<br />
l’horizon, Patients est un film qui se tient droit et mériterait<br />
de devenir culte, de passer de main en main comme<br />
on se file un tuyau précieux entre amis. C’est tout le mal<br />
qu’on lui souhaite.<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour Pablo Pauly<br />
Vous ne le connaissez peut-être<br />
pas, sauf s’il vous faisait<br />
déjà marrer dans la série <strong>Le</strong>s<br />
Lascars. Pablo Pauly apporte<br />
sa coolitude et sa tchatche<br />
gouailleuse au rôle de Ben,<br />
l’alter ego de fiction de Grand<br />
Corps Malade. En moins de deux<br />
heures de film, il va devenir<br />
votre nouveau meilleur ami.<br />
2. Pour la recréation<br />
des années 90<br />
On peut dire que Patients est un<br />
film d’époque. Situé dans les années<br />
90, période de la convalescence<br />
de Grand Corps Malade,<br />
quand les patients n’avaient pas<br />
de smartphone pour s’échapper.<br />
Mais à la place, des CD (de NTM<br />
ou Pierpoljak) et les clips de M6<br />
en boucle dès le réveil.<br />
3. Pour apprendre<br />
La grande majorité des gens<br />
ignorent tout du fonctionnement<br />
d’un centre de rééducation.<br />
Qui y vit, comment se nouent<br />
les liens entre les patients<br />
et leurs médecins... Patients<br />
propose une véritable plongée<br />
documentaire, qui changera<br />
peut-être certaines idées reçues<br />
sur le handicap.<br />
PATIENTS<br />
Réalisation :<br />
Grand Corps Malade et Mehdi Idir<br />
Avec : Pablo Pauly, Soufiane<br />
Guerrabt, Moussa Mansaly...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
SORTIE : 1 MARS<br />
Disponible en VFST<br />
18<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
Sage femme<br />
LE DÉLICAT MARTIN PROVOST (SÉRAPHINE, VIOLETTE) SIGNE UN DOUBLE PORTRAIT DE FEMME PORTÉ PAR<br />
LES INTERPRÉTATIONS VIBRANTES DE CATHERINE DENEUVE ET CATHERINE FROT.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
ai moi-même été sauvé à<br />
la naissance par une sagefemme<br />
», déclare le très féministe<br />
Martin Provost. Cet événement<br />
serait à l’origine de son désir<br />
de rendre hom<strong>mag</strong>e à ces héroïnes qui,<br />
dans l’ombre des maternités, aident<br />
leurs patientes à donner la vie dans<br />
les meilleures conditions possibles.<br />
<strong>Le</strong> film s’ouvre d’ailleurs sur de réels<br />
accouchements auxquels Catherine<br />
Frot (qui incarne la sage-femme en<br />
question) a activement coopéré, ce<br />
qui participe de l’immersion réaliste<br />
dans laquelle le spectateur se retrouve<br />
plongé d’emblée. La star française<br />
s’est totalement investie dans ce rôle.<br />
Depuis Marguerite, pour lequel elle a<br />
reçu le César de la meilleure actrice,<br />
Catherine Frot, malgré une carrière<br />
longue et cohérente, a semble-t-il<br />
encore passé un cap. Finis les personnages<br />
lunaires et décalés, place<br />
aux rôles denses et habités où elle<br />
dénote un beau tempérament de tragédienne<br />
qu’on ne lui soupçonnait pas<br />
forcément.<br />
Face à elle, l’immense Catherine<br />
Deneuve interprète une femme<br />
libre (on pense à son <strong>mag</strong>nifique<br />
rôle dans Elle s’en va, d’Emmanuelle<br />
Bercot), ancienne maîtresse du père<br />
défunt de Catherine Frot qui revient<br />
inopinément dans la vie, rangée<br />
et solitaire, de cette dernière. La<br />
confrontation inédite entre ces deux<br />
natures opposées (à Deneuve, l’exubérance<br />
et la sophistication, à sa<br />
partenaire, la discrétion et les tons<br />
neutres) fournit au réalisateur l’occasion<br />
d’alterner les scènes légères<br />
et dramatiques. Son objectif ? Traquer<br />
l’humanité qui se tapit derrière<br />
les réflexes extravagants de l’une ou<br />
les attitudes de repli de l’autre. Par<br />
petites touches subtiles (en dépit de<br />
Catherine Deneuve<br />
et Catherine Frot.<br />
la maladie qui s’immisce entre elles),<br />
le cinéaste raconte un rapprochement<br />
impossible qui nourrit une réflexion<br />
plus large sur l’émancipation -<br />
thématique au cœur de son cinéma<br />
- et sur l’amour qu’on éprouve<br />
pour un parent ou un enfant de<br />
substitution. C’est aussi tendre,<br />
bouleversant et mémorable qu’une<br />
naissance.<br />
3<br />
bonnes raisons<br />
d’y aller<br />
1. Pour les deux Catherine<br />
Catherine Deneuve et Catherine Frot n’avaient<br />
encore jamais tourné ensemble. Elles campent<br />
un joli duo de cinéma qui rappelle celui formé par<br />
Catherine Frot et Isabelle Huppert dans <strong>Le</strong>s Sœurs<br />
fâchées (Alexandra <strong>Le</strong>clère, 2004) qui se nourrissait<br />
également des contraires. Avec, ici,<br />
un surplus de noirceur chez Catherine Frot.<br />
2. Pour Olivier Gourmet<br />
L’incontournable acteur belge impose sa présence,<br />
aussi puissante que discrète, dans le rôle d’un<br />
routier qui tombe amoureux du personnage<br />
joué par Catherine Frot. Par sa bonhomie et sa<br />
sagesse, il apporte une forme de légèreté et<br />
d’apaisement au film qui, sans lui, aurait été<br />
sans doute plus dramatique.<br />
3. Pour le réalisme<br />
On l’a dit, les véritables scènes d’accouchement<br />
qui ponctuent le film permettent d’asseoir le<br />
personnage, très terrien, de Catherine Frot.<br />
Avec un soin documentaire digne du cinéma de<br />
Thomas Lilti (Hippocrate, Médecin de campagne),<br />
Martin Provost crée un environnement crédible et<br />
propice à la fiction.<br />
SAGE FEMME<br />
Réalisation : Martin Provost<br />
Avec : Catherine Frot,<br />
Catherine Deneuve,<br />
Olivier Gourmet...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
SORTIE : 22 MARS<br />
Disponible en VFST<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 19
L’AUTRE REGARD<br />
CE FILM VAUT LE COUP D’ŒIL<br />
1:54<br />
CE PREMIER LONG MÉTRAGE CANADIEN CONFIRME LE TRÈS GRAND TALENT<br />
D’ANTOINE-OLIVIER PILON, LA RÉVÉLATION DE MOMMY.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Antoine-Olivier Pilon,<br />
David Boutin et Patrice<br />
Godin.<br />
ous ce titre mystérieux se cache non pas un cryptogramme<br />
ou une formule secrète mais le chrono<br />
que doit atteindre le jeune Tim sur 800 mètres<br />
pour participer au championnat national. C’est en fait<br />
un titre un peu réducteur, car le principal enjeu du film<br />
ne réside pas dans ce dépassement de soi assez ordinaire<br />
mais dans la façon dont Tim doit trouver sa place :<br />
auprès de son père veuf et de son meilleur ami Francis<br />
(qui refoule son homosexualité) mais, surtout, au<br />
lycée où, avec ce dernier, il est harcelé par Jeff et ses<br />
sbires. Après un drame provoqué par ces derniers, Tim se<br />
retrouve complètement anéanti et esseulé. Il décide alors<br />
de se venger du principal responsable en le défiant sur<br />
800 mètres. C’est en choisissant d’entrer dans la course<br />
à son tour que Tim, ancien grand espoir de la discipline,<br />
prend en quelque sorte enfin son destin en main. Cette<br />
métaphore sportive est la grande et belle idée de Yan<br />
England qui, pour son premier film, se frotte à plusieurs<br />
sujets complexes : l’expérience du deuil (comment grandir<br />
avec), l’orientation sexuelle (son homesexualité), l’esprit<br />
de compétition (à la vie à la mort). Il ressort de ce portrait<br />
initiatique une intensité et une sensation de grande<br />
injustice dont la violence psychologique est tempérée<br />
par la bienveillance de quelques personnages clés (un<br />
père présent, un prof de sport encourageant, une copine<br />
amoureuse). On pense - en plus réaliste - aux films de<br />
Gregg Araki (Mysterious Skin, White Bird) dans cette façon<br />
qu’a Yan England de capturer quelque chose d’ambigu<br />
et de très frontal de l’adolescence. Et qui mieux que<br />
Antoine-Olivier Pilon, l’adolescent fragile de Mommy, pour<br />
porter sur ses épaules le rôle de ce Tim, aussi désemparé<br />
que déterminé ? <strong>Le</strong> jeune acteur québécois (il aura 20 ans<br />
en juin prochain) démontre une nouvelle fois sa capacité et<br />
son courage à s’emparer de personnages en délicatesse. Ce<br />
n’était définitivement pas l’acteur d’un seul film. L’avenir<br />
lui appartient et il s’annonce radieux.<br />
3<br />
bonnes raisons d’y aller<br />
1. Pour Yan England<br />
Après avoir baigné dans le milieu<br />
artistique (sa mère travaillait sur<br />
une émission pour enfants où il<br />
jouait), Yan England s’est mis à<br />
réaliser des courts métrages dont<br />
l’un, Henry, a été sélectionné aux<br />
Oscars, en 2013. En marge de<br />
la cérémonie, Steven Spielberg<br />
l’a encouragé à persévérer dans<br />
cette voie. Message bien reçu.<br />
2. Pour le jeune casting<br />
Révélée par La Voleuse de livres,<br />
en 2014, la petite Sophie Nélisse<br />
a bien grandi. Désormais âgée de<br />
16 ans, elle incarne avec douceur<br />
la petite amie du héros. Moins<br />
connu chez nous, Lou-Pascal<br />
Tremblay donne au personnage<br />
de Jeff une perversité effrayante.<br />
Quant à Robert Naylor (Francis),<br />
il est bouleversant.<br />
3. Pour le dénouement<br />
Promis, on ne vous dira rien ! Sachez<br />
juste que la force du film, le<br />
fait qu’il reste ancré dans la tête,<br />
tient à la façon dont Yan England<br />
donne un sens à la trajectoire<br />
du héros. Et ces fichues 1:54,<br />
les réussit-il ? Là aussi, tâchons<br />
de maintenir le suspense. La<br />
séquence des éliminatoires est<br />
en tout cas passionnante.<br />
1:54<br />
Réalisation : Yan England<br />
Avec : Antoine-Olivier Pilon,<br />
Sophie Nélisse, Patrice Godin,<br />
Lou-Pascal Tremblay...<br />
Genre : Drame<br />
SORTIE : 15 MARS<br />
20<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
LA COMÉDIENNE<br />
DU MOIS<br />
Florence<br />
Foresti<br />
FLORENCE FORESTI EST ÉPATANTE EN FEMME QUI SE RECONSTRUIT APRÈS AVOIR VAINCU<br />
LA MALADIE DANS DE PLUS BELLE. LE RÔLE D’UNE VIE.<br />
PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
Nombreux sont les acteurs comiques de formation<br />
à avoir voulu donner une nouvelle orientation à<br />
leurs carrières. On se souvient de Michel Serrault<br />
dans Garde à vue, Coluche dans Tchao Pantin,<br />
Josiane Balasko dans Trop belle pour toi, Bernard Campan dans<br />
Se souvenir des belles choses ou de Muriel Robin dans Marie-Line.<br />
Autant d’acteurs moins mus par un désir de reconnaissance<br />
que par une volonté d’affirmer une sensibilité différente et<br />
d’élargir leur horizon. C’est un pari risqué car les comiques,<br />
plus que les autres, ont tout à prouver comme si leur capacité<br />
à faire rire des millions de Français ne suffisait pas à établir<br />
leur légitimité. <strong>Le</strong> pas de côté est autorisé, mais il a intérêt à<br />
être assuré. Dans le cas de Florence Foresti, il s’agit carrément<br />
d’un grand écart étant donné, qu’à ce jour, elle n’avait jamais<br />
vraiment joué autre chose que des seconds rôles sympathiques<br />
ni porté un film sur ses épaules - à part Hollywoo qu’elle avait<br />
également coécrit. Avec De plus belle, elle entend non seulement<br />
montrer qu’elle est capable de s’investir dans des rôles de<br />
composition mais aussi de prendre réellement sa carrière au<br />
cinéma en main, elle qui avait toujours privilégié la scène. Et<br />
c’est une très bonne nouvelle.<br />
Une métamorphose sidérante<br />
Dans De plus belle, la comique préférée des Français interprète<br />
donc Lucie, une mère seule qui a survécu au cancer. Une<br />
battante un peu désabusée, en manque de confiance, qu’une<br />
double rencontre va pousser dans ses derniers retranchements.<br />
La première la met en présence de Dalila (formidable<br />
Nicole Garcia, qui apporte les respirations nécessaires à<br />
l’histoire), une prof de danse qui va tenter de la réconcilier<br />
avec son corps meurtri. La seconde la confronte à Clovis<br />
(charismatique Mathieu Kassovitz), un séducteur patenté<br />
à l’arrogance déstabilisante. Tous deux devront apprendre<br />
à s’apprivoiser pour voir au-delà des apparences. C’est un<br />
<strong>mag</strong>nifique portrait de femme qu’offre Anne-Gaëlle Daval<br />
à Florence Foresti dont la métamorphose est saisissante.<br />
<strong>Le</strong> visage sévère, amaigrie, elle s’est jetée à corps perdu<br />
dans le personnage de Lucie, lui conférant une dignité,<br />
une grâce et une fragilité qui rendent sa performance<br />
mémorable à plus d’un titre. En acceptant sa part de<br />
noirceur, l’actrice s’est pour ainsi dire libérée et révèle<br />
une facette inédite de son talent. Nul doute qu’en cas de<br />
succès, des producteurs et des réalisateurs avisés sauront<br />
faire fructifier le travail accompli. C’est tout le bien qu’on<br />
souhaite à Florence Foresti.<br />
DE PLUS BELLE<br />
Réalisation : Anne-Gaëlle Daval<br />
Avec : Florence Foresti, Nicole Garcia,<br />
Mathieu Kassovitz...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 21
LES CINEMA<br />
CINÉ KIDS<br />
Sorties en famille :<br />
La Belle, le Pompier et le Bébé<br />
UN PETIT POMPIER RIGOLO, UNE NOUVELLE VERSION DE LA BELLE ET LA BÊTE,<br />
UN BÉBÉ QUI SE COMPORTE COMME UN ADULTE : FOCUS SUR<br />
LES NOUVEAUTÉS CINÉMA POUR LES ENFANTS.<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
JUSQU’AU 26 MARS<br />
POUR LES TOUT PETITS<br />
Sam le Pompier :<br />
Alerte Extraterrestre !<br />
Genre : Animation / Durée : 1 h<br />
Si vous avez aimé : Masha et Michka<br />
Sam c’est ce pompier malin et rigolo qui, à travers de<br />
petites aventures, diffuse un message de courage et<br />
de tolérance aux tout petits. Avec une animation ronde et<br />
colorée, chaque épisode nous fait vivre toutes sortes<br />
de péripéties : sauver un animal en détresse ou éteindre un<br />
incendie, rien ne fait peur à Sam. Mais cette fois-ci, ça dépasse<br />
l’entendement. Des ovnis ont été aperçus dans le ciel,<br />
et Sam, Elvis et le commandant Steele vont devoir résoudre<br />
ce mystère. Pour la première fois sur grand écran, embarquez<br />
pour une aventure pleine d’humour et de tendresse.<br />
Il s’agit de séances adaptées pour les plus petits dans une<br />
salle à la lumière tamisée et avec un niveau sonore ajusté.<br />
À PARTIR DU 22 MARS IMAX<br />
POUR LES ROMANTIQUES<br />
La Belle et la Bête<br />
Genre : Fantastique / Durée : 2 h 03<br />
Si vous avez aimé : Cendrillon<br />
Après <strong>Le</strong> Livre de la Jungle et Alice au Pays<br />
des Merveilles, La Belle et la Bête a droit à son remake<br />
en prises de vue réelles. Belle est interprétée par Emma<br />
Watson et Dan Stevens joue le prince et la Bête. Tous les<br />
fondamentaux du classique Disney sont là (les chansons,<br />
la salle de bal, les costumes <strong>mag</strong>nifiques), mais le film<br />
puise aussi dans la fantas<strong>mag</strong>orique version de Jean<br />
Cocteau et dans le livre original. Signée Bill Condon<br />
(le réalisateur des deux derniers Twilight), cette nouvelle<br />
version du conte dépoussière une histoire séculaire et<br />
le destin de la Bête devient une métaphore des amours<br />
interdites. Un film qui réussit à faire rimer contes de fées<br />
et pop culture.<br />
* Sous réserve de changement dans la programmation.<br />
*<br />
22<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
FEVRIER <strong>2017</strong><br />
S GAUMONT ET PATHE<br />
À PARTIR DU 29 MARS<br />
POUR LES FARCEURS<br />
Baby Boss<br />
Genre : Comédie, animation / Durée : 1 h 38<br />
Si vous avez aimé : Comme des Bêtes<br />
Tim n’est pas content, mais alors<br />
pas du tout. Ses parents viennent<br />
de lui faire un petit frère dont il ne<br />
voulait absolument pas. Et ce dernier<br />
se révèle vite très étrange, au-delà<br />
de ses crises de pleurs et de ses<br />
colères intempestives : il parle, porte<br />
un costume, adore les sushis et<br />
compte bien contrecarrer les plans<br />
de ToutouCo, une entreprise qui<br />
utilise les chiots pour s’approprier<br />
une bonne partie de l’amour des<br />
humains. Totalement impensable pour<br />
cet émissaire de la société Babycorp.<br />
Embarqué avec son frère dans cette<br />
aventure dingue, Tim va découvrir un<br />
monde dont il ne soupçonnait jusqu’à<br />
présent pas l’existence.<br />
Baby Boss est la nouvelle production<br />
des studios DreamWorks Animation<br />
signée Tom McGrath, réalisateur qui<br />
a déjà fait ses preuves sur les trois<br />
Madagascar ainsi que sur le délirant<br />
Megamind. Il signe ici un film<br />
d’animation résolument familial avec<br />
plusieurs niveaux de lecture (vous<br />
pouvez tranquillement accompagner<br />
les petits, impossible de ne pas rire),<br />
qui devient par moments un mélange<br />
miraculeux entre Tex Avery, Looney<br />
Tunes et les grands classiques Disney.<br />
Certaines séquences sorties de l’i<strong>mag</strong>ination<br />
de Tim sont visuellement<br />
folles, surtout quand elles sont juxtaposées<br />
aux scènes animées de façon<br />
plus classique. L’effet est saisissant<br />
et les gags prennent une toute autre<br />
dimension. « C’est le premier film où<br />
je peux donner vie à des choses que<br />
la 2D permettait d’animer il y a<br />
soixante ans. La technologie donne<br />
accès à un niveau de détails aberrant,<br />
mais le vrai monde est tout autour<br />
de nous. À quoi ça sert d’essayer<br />
de l’imiter ? Paradoxalement, il faut<br />
retourner aux racines de l’animation<br />
pour aller de l’avant », résume Tom<br />
McGrath.<br />
Mais Baby Boss n’est pas que beau.<br />
<strong>Le</strong> long métrage regorge de passages<br />
hilarants, qui jouent (notamment) sur<br />
l’inusable idée d’un bébé qui se comporte<br />
comme un adulte : « On voulait<br />
que Baby Boss porte des crayons à sa<br />
bouche comme des cigares, mais ça<br />
n’a pas été accepté », s’amuse<br />
le réalisateur, pour qui « la meilleure<br />
scène de comédie est une tragédie<br />
pour les personnages. Il faut qu’elle<br />
soit utilisée pour désamorcer la situation<br />
dramatique qui se cache derrière.<br />
C’est là que c’est le plus drôle ». <strong>Le</strong><br />
boss du rire, c’est définitivement lui.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 23
L’INSOLITE DU MOIS<br />
Grave<br />
C’EST LE FILM QUI LAISSE UNE TRAÎNÉE DE POUDRE PARTOUT OÙ IL PASSE.<br />
UN TEEN-MOVIE FRANÇAIS NOUVEAU GENRE, UNE RÉFLEXION HORRIFIQUE<br />
SUR LES PLAISIRS DE LA CHAIR. UN CHOC.<br />
PAR CÉDRIC PAGE<br />
Garance Marillier<br />
dans « Grave ».<br />
Au 69 e Festival de Cannes, le cannibalisme était<br />
tendance. <strong>Le</strong> dernier chic. On s’entredévorait<br />
le long de la côte d’Opale, filmée par Bruno<br />
Dumont (dans Ma Loute) ou dans le Los Angeles<br />
décadent de Nicolas Winding Refn (The Neon Demon). Mais<br />
la palme des anthropophages les plus impressionnants<br />
revenait sans conteste à ceux filmés par Julia Ducournau<br />
dans Grave. Une véritable hallucination de cinéma, comme<br />
on n’en voit finalement assez peu. Un choc esthétique.<br />
Mais surtout physique. Un film qui s’empare de vous,<br />
donne l’impression de vous mastiquer, avant de vous<br />
recracher et de vous laisser seul, hagard, tremblant. Au<br />
festival de Toronto, quelques mois après avoir embrasé<br />
la Croisette, Grave se jouait dans des salles hystériques<br />
où certains spectateurs allaient jusqu’à tourner de l’œil.<br />
Sérieux ? Mais graaave.<br />
L’art et la matière<br />
Il y a encore un an, Julia Ducournau était une jeune<br />
réalisatrice inconnue, diplômée de la Femis, auteure tout<br />
juste remarquée d’un téléfilm pour Canal+ et d’un court<br />
métrage au titre programmatique (Mange). Elle aurait<br />
pu se faire la main comme beaucoup de ses camarades<br />
de promo, en consacrant son premier long métrage à<br />
filmer l’éducation sentimentale de jeunes gens de sa<br />
génération. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait, en un sens,<br />
mais en confrontant les genres du récit initiatique et du<br />
film de campus à un univers horrifique balisé autrefois<br />
par David Cronenberg (La Mouche, Videodrome) ou Brian<br />
De Palma (Carrie au bal du diable). L’intrigue commence<br />
quand Justine arrive à l’école vétérinaire. Dans sa famille,<br />
tout le monde est vétérinaire. Et végétarien. Ce n’était alors<br />
sans doute pas une très bonne idée de la forcer à manger<br />
de la viande pour son bizutage. Un petit geste anodin qui<br />
va ouvrir l’appétit de la jeune fille…<br />
Témoignant d’une assurance et d’une aisance stylistique<br />
impressionnante, Julia Ducournau va filmer cet éveil cannibale<br />
avec une énergie renversante (l’atmosphère flippante,<br />
la photo blafarde, la musique percutante) et un luxe de<br />
détails inouï. La texture du film est extraordinairement<br />
organique : sang, bien sûr, mais aussi nourriture, chair,<br />
urine, secrétions diverses. Grave vise à vous faire retrouver<br />
ce sentiment de désorientation typique de l’adolescence,<br />
quand votre corps mute de manière incontrôlable sous<br />
vos yeux, quand tous les sentiments sont démultipliés,<br />
quand tout paraît intense, insensé, incandescent. <strong>Le</strong><br />
film possède également un art du mystère remarquable,<br />
construisant à partir de son pitch séduisant un véritable<br />
suspense allant crescendo. Derrière ces personnages aux<br />
comportements mutiques et mystérieux, on sent bien que<br />
se trame quelque chose de plus vaste, mais quoi au juste ?<br />
Enfin, précisons que tout ça ne serait pas grand-chose<br />
sans l’actrice principale, Garance Marillier, qui témoigne<br />
ici d’un courage et d’un sens de l’abandon exceptionnel.<br />
Elle et Julia Ducournau sont des apparitions comme le<br />
cinéma n’en compte qu’une poignée par décennies. <strong>Le</strong>ur<br />
heure a sonné. Et l’heure est Grave.<br />
GRAVE<br />
Réalisation : Julia Ducournau<br />
Avec : Garance Marillier, Ella Rumpf,<br />
Rabah Naït Oufella...<br />
Genre : Drame, horreur<br />
SORTIE : 15 MARS<br />
24<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
ŒIL POUR ŒIL<br />
MARINE VACTH<br />
L’UNE, MARINE VACTH, MYSTÉRIEUSE, ÉCLATE DE VÉRITÉ DANS LA CONFESSION, DE NICOLAS BOUKHRIEF,<br />
L’AUTRE, ADÈLE EXARCHOPOULOS, SANGUINE, CRÈVE L’ÉCRAN DANS ORPHELINE, DE ARNAUD DES PALLIÈRES.<br />
PAR PIERRE LUNN<br />
Première étape<br />
ADÈLE EXARCHOPOULOS<br />
Marine Vacth naît à Lyon en 1990. À 15 ans, elle est<br />
repérée dans un grand <strong>mag</strong>asin par une agence de<br />
mannequins. La suite s’enchaîne très vite : voyages,<br />
shootings, campagnes chic et provoc (pour Saint Laurent,<br />
Ralph Lauren, Mondino) jusqu’à ce que Cédric Klapisch lui<br />
offre un petit rôle dans Ma part du gâteau. Elle incarne la<br />
jolie fille malmenée par Gilles <strong>Le</strong>llouche, et c’est là que<br />
François Ozon la remarque.<br />
Des racines grecques (par son père) et un tempérament de<br />
feu. Adèle Exarchopoulos naît en 1993, elle passe son enfance<br />
à Clichy, puis dans le nord de Paris. Parcours scolaire<br />
mitigé, elle traîne avec les grands de son quartier, mais découvre<br />
le théâtre. Elle enchaîne les castings, décroche des<br />
petits rôles chez Jane Birkin (Boxes), Roselyne Bosch (La<br />
Rafle) ou Samuel Benchetrit (Chez Gino). Avant la rencontre<br />
tellurique avec Abdellatif Kechiche.<br />
L’explosion cannoise<br />
L’astéroïde Vacth illumine la Croisette avec Jeune et jolie où<br />
elle joue Isabelle, une jeune fille qui s’adonne à la prostitution.<br />
François Ozon la fait naître sur grand écran, la met<br />
dans la totalité des plans du film, et observe de manière<br />
pudique son visage délicatement dessiné, ses grands yeux<br />
vert d’eau et sa bouche pulpeuse. <strong>Le</strong> film ausculte la métamorphose<br />
d’une gamine qui s’interroge sur la séduction, le<br />
sexe et son rapport à autrui. Étrange et étrangère,<br />
Marine Vacth densifie l’opacité de ce personnage.<br />
Une explosion ; mieux, une déflagration. C’est dû à la<br />
radicalité stylistique de Kechiche et à l’épaisseur d’un récit<br />
convulsif. Ce qui frappe, c’est la révélation d’Adèle, corps<br />
et visage du renouveau du cinéma français. Elle a 18 ans<br />
quand elle s’engouffre dans le tournage de La Vie d’Adèle<br />
avec sa partenaire aux cheveux bleus Léa Seydoux. On<br />
connaît la suite : sept minutes d’anthologie, une interprétation<br />
folle, un film qui change tout et surtout le destin de son<br />
actrice principale.<br />
Marine Vacth est nommée aux César 2014,<br />
mais se fait voler la statuette par...<br />
Adèle Exarchopoulos.<br />
Une Palme d’or (pour le film et les deux actrices), puis<br />
19 récompenses à travers le monde pour Adèle, dont<br />
le César du meilleur espoir féminin.<br />
Belle de jour 2.0<br />
Comment échapper à un personnage aussi obscur<br />
qu’Isabelle ? En laissant le temps passer. En trois ans, un<br />
seul film. Tout chez elle rappelle l’Adjani des débuts ou la<br />
Deneuve 70s. On ne peut donc s’étonner de la retrouver chez<br />
Rappeneau dans Belles Familles, où elle ensorcelait Mathieu<br />
Amalric et l’entraînait sur les traces de son propre passé.<br />
L’aventurière<br />
Comment, sortie de nulle part, se remettre du choc<br />
Kechiche ? Adèle multiplie les expériences. Dans Éperdument,<br />
Guillaume Gallienne, directeur d’une maison d’arrêt,<br />
tombe amoureux d’une détenue, elle. Dans <strong>Le</strong>s Anarchistes,<br />
elle joue une révolutionnaire, dans le Paris de 1899. Avant<br />
de s’envoler pour l’Afrique dans The Last Face de Sean Penn.<br />
Dans La Confession, nouvelle adaptation de Léon Morin, prêtre, face à<br />
Romain Duris en prêtre très (trop ?) séduisant, elle joue un personnage<br />
qui s’éveille aux sens. Religieux, tourmenté et mystique. Comme elle ?<br />
LA CONFESSION<br />
Réalisation : Nicolas Boukhrief<br />
Avec : Romain Duris, Marine Vacth,<br />
Anne <strong>Le</strong> Ny, Solène Rigot...<br />
Genre : Drame<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
L’actu<br />
Dans Orpheline, histoire d’une femme à différents âges de la vie, elle<br />
joue la fille en colère, paumée entre ses mauvaises fréquentations et son<br />
« protecteur ». Toujours aussi provocante et radicale.<br />
ORPHELINE<br />
Réalisation : Arnaud des Pallières<br />
Avec : Adèle Haenel, Adèle Exarchopoulos, Solène Rigot,<br />
Gemma Arteton, Jalil <strong>Le</strong>spert, Nicolas Duvauchelle...<br />
Genre : Drame<br />
SORTIE : 29 MARS<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 25
BACKSTAGE<br />
D.R.<br />
FONDATEUR DE MEMENTO FILMS, L’UNE<br />
DES SOCIÉTÉS LES PLUS DYNAMIQUES<br />
DU SECTEUR, ALEXANDRE MALLET-GUY<br />
NOUS PARLE DE SA MÉTHODE.<br />
PROFESSION :<br />
PRODUCTEUR-DISTRIBUTEUR<br />
ALEXANDRE<br />
MALLET-GUY<br />
Vous êtes distributeur et producteur indépendant. Est-ce, selon<br />
vous, le profil idéal ?<br />
Je suis avant tout distributeur. Être producteur occasionnel<br />
me permet de m’occuper, en tant qu’indépendant, de films<br />
importants et de qualité auxquels il me serait dicile d’avoir<br />
accès comme distributeur.<br />
Dans quelles conditions êtes-vous devenu producteur ?<br />
J’ai commencé paradoxalement par la production. J’ai créé<br />
Memento en montant Golden Door d’Emanuele Crialese que<br />
j’ai aussi distribué. La production ayant des cycles plus longs,<br />
mon activité de distributeur a été d’emblée plus visible.<br />
Quel était votre but initial ?<br />
Suivre des auteurs étrangers avec lesquels on travaille d’abord<br />
en distribution puis que l’on accompagne éventuellement en<br />
production ou en coproduction.<br />
Et les Français ?<br />
Au début, les films français étaient trop chers pour nous.<br />
Comme vous le savez, les distributeurs s’engagent sur scénario<br />
et sont garants de la meilleure exposition possible en<br />
salles. C’était dicile pour eux d’aller vers une jeune société<br />
de distribution comme Memento. Pas très grave. J’ai toujours<br />
eu de l’intérêt pour le cinéma international même si je prends<br />
des films français désormais.<br />
La rencontre avec Asghar Farhadi a-t-elle été décisive ?<br />
C’est une évidence. Une séparation a fait un million d’entrées et<br />
quand Asghar a décidé de tourner <strong>Le</strong> Passé en France, je n’ai pas<br />
hésité à le produire - comme je l’ai fait sur <strong>Le</strong> Client, tourné en Iran.<br />
Quelles sont les grandes dates de Memento ?<br />
Avant Une séparation, Tetro, de Francis Ford Coppola, a été<br />
déterminant dans la reconnaissance de notre travail. Outre les<br />
films d’Asghar, je pourrais aussi citer Ida, Oscar du meilleur film<br />
étranger en 2015, Au bout du conte, d’Agnès Jaoui, notre première<br />
grosse production française, et Marguerite, de Xavier Giannoli.<br />
Memento est réputé pour faire bouger les lignes dans l’industrie.<br />
Quel est votre credo ?<br />
Il consiste à faire peu de films, six à sept par an, pour bien les<br />
travailler en amont et en aval. On risque néanmoins d’augmenter<br />
ce chire dans l’avenir même si on reste vigilants sur<br />
le fait de ne pas sortir plus d’un film par mois.<br />
Vous en distribuez pourtant deux ce mois-ci : Citoyen d’honneur<br />
(8 mars) et Sage femme (22 mars)...<br />
Ça tombe mal ! (Rire.) Citoyen d’honneur était daté au<br />
8 février mais Silence, de Scorsese, s’est positionné à cette date au<br />
dernier moment. On a eu peur d’être marginalisés et nous<br />
l’avons décalé d’un mois. <strong>Le</strong>s deux films sont assez complémentaires<br />
et ne visent pas les mêmes publics.<br />
PROPOS RECUEILLIS PAR FRANÇOIS CHAMPY<br />
« Citoyen d’honneur »,<br />
de Mariano Cohn &<br />
Gastón Duprat.<br />
CITOYEN D’HONNEUR<br />
Réalisation : Mariano Cohn & Gastón Duprat<br />
Avec : Oscar Martinez, Dady Brieva, Nora Navas<br />
Andrea Frigerio...<br />
Genre : Comédie<br />
SORTIE : 8 MARS<br />
SAGE FEMME<br />
Réalisation : Martin Provost<br />
Avec : Catherine Deneuve, Catherine Frot,<br />
Olivier Gourmet...<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
SORTIE : 22 MARS<br />
Disponible en VFST<br />
26<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
REWIND<br />
Il était une fois...<br />
Amadeus<br />
REDÉCOUVREZ LE CHEF-D’ŒUVRE DE MILOS FORMAN DANS SA VERSION DIRECTOR’S CUT<br />
À L’OCCASION D’UNE SOIRÉE EXCEPTIONNELLE LE JEUDI 16 MARS À 20 H.<br />
PAR BENOÎT SAUMOIS<br />
Un génie hors-norme qui<br />
va bousculer son époque<br />
(et toute l’histoire de la<br />
musique, tant qu’on y<br />
est) par son caractère parfois limite<br />
et son talent. Avant Elvis, il y a eu,<br />
quelque part à la fin du XVIII e siècle,<br />
une autre rock star, un certain Wolfgang<br />
Amadeus Mozart. C’est son histoire<br />
que raconte Amadeus, le chefd’œuvre<br />
de Milos Forman, encore<br />
inégalé aujourd’hui. Un triomphe de<br />
cinéma (visuel, musical, viscéral),<br />
porté par l’interprétation déchaînée<br />
de Tom Hulce en Mozart. Une star du<br />
rock ingérable, un John McEnroe de<br />
la partition que la caméra furieuse<br />
de Forman suit jusqu’au bout de<br />
sa vie – et de sa mort à 35 ans au<br />
son de la composition du Requiem.<br />
Amadeus est à (re)voir impérativement<br />
en director’s cut.<br />
<strong>Le</strong> jeudi 16 mars à 20 h, dans le<br />
cadre du rendez-vous « Il était une<br />
fois... », Amadeus sera projeté dans<br />
les salles <strong>Pathé</strong> et <strong>Gaumont</strong> précédé<br />
d’une présentation filmée de Philippe<br />
Rouyer – journaliste de la revue Positif,<br />
chroniqueur dans l’émission <strong>Le</strong><br />
Cercle sur Canal+, cinéphile passionné<br />
et spécialiste de Milos Forman.<br />
<strong>Le</strong> director’s cut rallonge de vingt<br />
minutes la version cinéma du film,<br />
qui a été très compliquée à monter.<br />
Effrayés par la longueur du premier<br />
montage de plus de trois heures, les<br />
producteurs poussèrent le réalisateur<br />
à couper pour livrer un film de<br />
2 h 40. Résultat : un triomphe public<br />
et critique, onze nominations aux<br />
Oscars (autant que <strong>Le</strong> Retour du roi de<br />
Peter Jackson vingt ans plus tard...)<br />
et huit trophées remportés dont<br />
les plus prestigieux. <strong>Le</strong> film rafla,<br />
entre autres, les statuettes du meilleur<br />
film, du meilleur réalisateur et<br />
du meilleur acteur pour F. Murray<br />
Abraham, impérial de noirceur et<br />
de tourment dans l’habit noir de<br />
Salieri, concurrent et « assassin » de<br />
Mozart. En 2002, Milos Forman rétablit<br />
les vingt minutes coupées dans<br />
une version restaurée, à l’i<strong>mag</strong>e et<br />
au son remasterisés.<br />
Film sur la toute-puissance de la<br />
création, Amadeus s’adresse au plus<br />
grand public. L’œuvre de Mozart<br />
prend une ampleur majestueuse et<br />
hallucinante que les amateurs de<br />
musique classique seront ravis d’entendre<br />
tandis que les amoureux du<br />
grand écran profiteront du parfait<br />
mélange de suspense, d’humour et<br />
de tragédie qui font de ce film une<br />
expérience unique. Si l’on rajoute les<br />
20 minutes supplémentaires, alors<br />
le plaisir des cinéphiles et des mélomanes<br />
sera absolu.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 27
<strong>Le</strong> Figaro<br />
<strong>Le</strong> Point<br />
Publik’Art<br />
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
JUSQU’AU<br />
2<br />
MAI<br />
<strong>Le</strong> Misanthrope<br />
de Molière<br />
Mise en scène Clément Hervieu-Léger<br />
14 SÉANCES EXCEPTIONNELLES POUR DÉCOUVRIR<br />
LE CLASSIQUE DE MOLIÈRE SUR LA SCÈNE ET EN COULISSES.<br />
© Brigitte Enguérand / Coll. Comédie-Française<br />
©BRIGITTE ENGUÉRAND, COLL. COMÉDIE-FRANÇAISE<br />
« Bouleversant du premier au dernier mot » LE THÉÂTRE<br />
AU CINÉMA<br />
« Une mise en scène convaincante »<br />
« Un regard neuf »<br />
MISANTHROPE<br />
MOLIÈRE / CLÉMENT HERVIEU-LÉGER<br />
LE<br />
FILMÉ À<br />
LA COMÉDIE<br />
FRANÇAISE<br />
EN EXCLUSIVITÉ AU CINÉMA<br />
—<br />
DU<br />
27 FÉVRIER<br />
AU<br />
02 MAI<br />
CINEMASGAUMONTPATHE.COM<br />
Tarif plein 18 €,<br />
Tarif étudiant/-18 ans 10 €,<br />
Tarif -14 ans 8 €,<br />
inclus dans l’abonnement<br />
Pass Intégral.<br />
<strong>Le</strong> grand rendez-vous théâtre de la saison<br />
se vit aussi au cinéma. Après le succès de<br />
la retransmission du Misanthrope en direct<br />
de la Comédie-Française, des reprises du spectacle<br />
mis en scène par Clément Hervieu-Léger,<br />
sont actuellement diffusées dans les cinémas<br />
<strong>Gaumont</strong> et <strong>Pathé</strong>, jusqu’au 2 mai. Outre le plaisir<br />
de (re)vivre le classique de Molière dans le<br />
confort de leur salle de cinéma, les spectateurs<br />
auront la chance unique de découvrir ce que le<br />
public ne voit jamais : l’envers du décor. Durant<br />
l’entracte seront, en eet, projetées des i<strong>mag</strong>es<br />
tournées en coulisses pendant les répétitions du<br />
spectacle, qui dévoilent les comédiens au travail -<br />
s’imprégnant de leurs textes, plaisantant pour<br />
relâcher la pression ou se confiant à la caméra -,<br />
les techniciens à l’œuvre, les séances d’habillage<br />
et de maquillage… Un accès exceptionnel à la<br />
<strong>mag</strong>ie du théâtre avant qu’elle n’opère. En outre,<br />
le public de ces retransmissions en salles aura<br />
l’honneur de vivre un événement très particulier :<br />
chaque année, le 15 janvier, un hom<strong>mag</strong>e est rendu<br />
à Molière, baptisé à Paris le 15 janvier 1622 sous le<br />
nom de Jean-Baptiste Poquelin, par les comédiens<br />
de la troupe à l’issue de la représentation. Traditionnellement,<br />
ceux-ci se réunissent sur scène<br />
autour du buste de Molière, en costume de scène,<br />
et récitent chacun une citation tirée de l’œuvre du<br />
maître. Cette année, des caméras ont immortalisé<br />
ce rituel afin de pouvoir le faire découvrir au public<br />
des retransmissions du Misanthrope. Quand le<br />
théâtre se vit encore plus intensément au cinéma…<br />
28<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
SPECTACLES AU CINÉMA<br />
<strong>Le</strong> Bolchoï comme on ne l’a jamais vu<br />
SOIRÉE CONTEMPORAINE INÉDITE EN DIRECT<br />
<strong>Le</strong> temps d’une soirée, les étoiles d<br />
Bolchoï s’essaient à un exercice audacieux<br />
: l’institution russe rompue au<br />
classique se lance à corps perdu dans<br />
une grande aventure contemporaine en<br />
compagnie de certains des plus grands<br />
chorégraphes de notre temps. Sur des<br />
pièces courtes signées de l’Américain<br />
Jerome Robbins, du Danois Harald<br />
Lander et du Russe Alexeï Ratmansky,<br />
les danseurs de Moscou montreront<br />
l’étendue de leur talents en explorant<br />
des styles variés, passant avec souplesse<br />
des rondes traditionnelles à des<br />
jeux géométriques dans l’espace avec<br />
la même grâce éblouissante. Un événement<br />
absolument unique que vous<br />
pourrez voir en direct dans les cinémas<br />
<strong>Gaumont</strong> et <strong>Pathé</strong>, grâce à une<br />
retransmission par satellite en i<strong>mag</strong>es<br />
HD et son 5.1, et accessible au plus<br />
grand nombre.<br />
Dimanche<br />
19<br />
MARS<br />
à 16 h 00<br />
Réservez votre place dès maintenant.<br />
Tarif plein 29 €, tarif étudiant/-18 ans 17 €, tarif -14 ans 8 €. Inclus dans l’abonnement Pass Intégral.<br />
Réservations sur cinemasgaumontpathe.com et sur l’application mobile.<br />
Verdi et Mozart en direct de New York<br />
LA TRAVIATA ET IDOMENEO<br />
La Traviata<br />
Dans le Paris mondain et décadent, le provincial Alfredo séduit Violetta, la courtisane<br />
de toutes les attentions. Cependant, afin d’éviter le déshonneur au jeune<br />
homme promis à un bel avenir, Violetta est prête à abandonner cet amour désavoué<br />
par la société. L’opéra phare de Verdi donne vie aux émotions du roman<br />
d’Alexandre Dumas La Dame aux Camélias, tragédie dont l’héroïne sera interprétée<br />
pour la première fois par Sonya Yoncheva au Met, succèdant à Nathalie Dessay<br />
sur la scène new-yorkaise. La soprano bulgare se présente aujourd’hui comme la<br />
nouvelle égérie du Met, poursuivant sa carrière à l’ascension fulgurante.<br />
Samedi<br />
11<br />
MARS<br />
à 18 h 55<br />
Idomeneo<br />
Afin de s’assurer une traversée paisible, le roi de Crête, Idoménée, promet aux dieux<br />
de sacrifier la première personne qu’il rencontre à son retour de la guerre de Troie. Une<br />
fois à terre, c’est son fils Idamante qui le salue. Chef-d’œuvre peu représenté, Idomeneo<br />
est pourtant un incontournable de la saison : un mythe grec au dilemme impitoyable,<br />
la mise en scène mythique du Français Jean-Pierre Ponnelle et, bien sûr, la musique de<br />
Mozart le génie ! Retransmis pour la première fois en direct du Metropolitan Opera, cet<br />
opéra sera pour beaucoup l’occasion de découvrir Nadine Sierra, jeune soprano américaine<br />
de tout juste 28 ans, dans le rôle d’Ilia, princesse troyenne prisonnière d’Idoménée<br />
et amoureuse d’Idamante.<br />
Réservez votre place dès maintenant.<br />
Tarif plein 35 €, tarif étudiant/-18 ans 20 €. Inclus dans l’abonnement Pass Intégral.<br />
Réservations sur cinemasgaumontpathe.com et sur l’application mobile.<br />
Samedi<br />
25<br />
MARS<br />
à 17 h 55<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 29
PASS INTÉGRAL<br />
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des Passionnés #2<br />
Jeudi 9 mars à 19 h 30<br />
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30<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
GUIDE<br />
DES<br />
SORTIES<br />
1 er mars<br />
20th Century Women<br />
De : Mike Mills<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Annette Bening, Greta<br />
Gerwig, Elle Fanning<br />
Dans l’Amérique de la fin des 70s, une quinquagénaire<br />
élève un adolescent dont elle essaie de faire<br />
un homme. Une artiste punk qu’elle héberge et une<br />
jeune voisine vont l’aider à accomplir cette mission.<br />
À ceux qui nous ont offensés<br />
De : Adam Smith<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Michael Fassbender,<br />
Brendan Gleeson, Lyndsey <strong>Mars</strong>hal<br />
<strong>Le</strong>s Cutler vivent en marge de la société depuis<br />
toujours, cambriolant et braconnant. Chad, qui<br />
rêve d’un avenir moins violent pour ses enfants,<br />
se heurte à l’inflexibilité de son propre père.<br />
<strong>Le</strong>s Oubliés<br />
De : Martin Zandvliet<br />
Genre : Guerre<br />
Avec : Roland Møller, Mikkel<br />
Boe Folsgaard, Joel Basman<br />
Inspiré d’une terrible histoire vraie, <strong>Le</strong>s Oubliés<br />
raconte comment, au lendemain de la guerre, les<br />
Danois ont utilisé de jeunes soldats allemands<br />
pour déminer leurs plages.<br />
Logan<br />
De : James Mangold<br />
Genre : Fantastique<br />
Avec : Hugh Jackman,<br />
Patrick Stewart, Dafne Keen<br />
Logan projette le mutant griffu dans un futur<br />
proche où, retranché du monde dans un lieu secret,<br />
il s’occupe d’un Professeur X malade. L’intrusion<br />
d’une mutante traquée va le sortir de sa retraite.<br />
Disponible en IMAX, DOLBY ATMOS, DBOX<br />
Patients COUP DE CŒUR<br />
De : Grand Corps Malade<br />
et Mehdi Idir<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Pablo Pauly, Soufiane Guerrab<br />
Grand Corps Malade adapte son livre qui raconte<br />
son séjour en centre de rééducation après l’accident<br />
qui l’a partiellement paralysé. Un hom<strong>mag</strong>e sans<br />
pathos au personnel soignant et à son dévouement.<br />
Disponible en VSFT<br />
LE GUIDE<br />
Paula<br />
De : Christian Schwochow<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Carla Juri, Roxane Duran<br />
Début du XX e siècle. Dans une Alle<strong>mag</strong>ne encore régie<br />
par des codes stricts, la jeune Paula Becker tente<br />
de s’émanciper par la peinture qu’elle pratique sans<br />
respecter les normes académiques en vigueur.<br />
T2 Trainspotting<br />
De : Danny Boyle<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Ewan McGregor, Robert<br />
Carlyle, E. Bremner, J. <strong>Le</strong>e Miller<br />
Danny Boyle a réuni le casting de l’emblématique<br />
Trainspotting pour une suite située vingt ans plus<br />
tard, où les quatre personnages sont toujours<br />
confrontés aux mêmes problèmes existentiels !<br />
8 mars<br />
Baby Phone<br />
De : Olivier Casas<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Medi Sadoun, Anne<br />
Marivin, Michel Jonasz<br />
Une conversation saisie par inadvertance sur le<br />
baby-phone d’un couple provoque des réactions en<br />
cascade et menace de faire exploser l’équilibre familial.<br />
Olivier Casas adapte son propre court métrage.<br />
Citoyen d’honneur<br />
De : Mariano Cohn et Gastón Duprat<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Oscar Martinez, Dady<br />
Brieva, Andrea Frigerio<br />
Lauréat du Prix Nobel de Littérature, l’écrivain<br />
Daniel Montovani est sollicité par sa ville natale qui<br />
veut faire de lui son citoyen d’honneur. Sur place,<br />
certaines rancunes tenaces refont surface.<br />
De plus belle<br />
De : Anne-Gaëlle Daval<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Mathieu Kassovitz,<br />
Florence Foresti, Nicole Garcia<br />
Pour son premier grand rôle dramatique, Florence<br />
Foresti incarne Lucie, une femme qui a vaincu<br />
la maladie et qui essaie de se reconstruire. Elle<br />
rencontre le séduisant et arrogant Clovis.<br />
Kong : Skull Island<br />
De : Jordan Vogt-Roberts<br />
Genre : Fantastique, action<br />
Avec : Tom Hiddleston, Brie<br />
Larson, John Goodman<br />
Des explorateurs découvrent une île inconnue du<br />
Pacifique, absolument paradisiaque. Mais ils ne<br />
savent pas qu’y vit Kong, le terrible singe géant<br />
qui fera tout pour protéger son territoire.<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, DOLBY ATMOS, DBOX<br />
La Confession<br />
De : Nicolas Boukhrief<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Romain Duris, Marine<br />
Vacth, Anne <strong>Le</strong> Ny<br />
Durant l’Occupation, un jeune prêtre arrive dans une<br />
petite ville française et suscite l’intérêt des femmes,<br />
dont Barny, pourtant athée. Déstabilisée, elle semble<br />
succomber aux charmes de l’homme de foi.<br />
Disponible en VSFT<br />
<strong>Le</strong> Secret de la chambre noire<br />
De : Kiyoshi Kurosawa<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Tahar Rahim, Constance<br />
Rousseau, Olivier Gourmet<br />
Un ancien photographe de mode retient sa fille, qu’il<br />
oblige à poser pour lui dans des séances éprouvantes.<br />
Un nouvel assistant découvre cet étrange univers<br />
et tente de sauver la jeune femme de son père.<br />
<strong>Le</strong>s Figures de l’ombre<br />
De : Theodore Melfi<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Taraji P. Henson, Octavia<br />
Spencer, Janelle Monáe<br />
L’histoire vraie de trois scientifiques afro-américaines<br />
qui ont réalisé les calculs mathématiques<br />
nécessaires à la conquête spatiale américaine, dans<br />
un univers résolument raciste et misogyne.<br />
Monsieur & Madame Adelman<br />
De : Nicolas Bedos<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Doria Tillier, Nicolas<br />
Bedos, Denis Podalydès<br />
Sarah et Victor se rencontrent en 1971, sans savoir<br />
qu’ils vont partager leur vie ensemble, entre chagrins,<br />
secrets, passion et surprises. Une histoire sur quarante-cinq<br />
ans, avec Nicolas Bedos et Doria Tillier.<br />
Miss Sloane<br />
De : John Madden<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Jessica Chastain,<br />
Mark Strong, John Lithgow<br />
Dans les coulisses de Washington, une femme d’influence<br />
brillante et sans scrupules fait face au plus<br />
grand défi de sa carrière. Elle compte bien gagner,<br />
même si ses proches et sa carrière en pâtissent.<br />
Traque à Boston<br />
De : Peter Berg<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Mark Wahlberg, Kevin<br />
Bacon, John Goodman<br />
Peter Berg nous fait vivre les attentats de Boston à<br />
travers le sergent Tommy Saunders, lancé avec les<br />
enquêteurs dans une course contre la montre pour<br />
arrêter les terroristes. Une chasse à l’homme folle.<br />
32<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
PHOTOS : EDDY BRIÈRE<br />
CRÉATION<br />
JULIETTE<br />
GAUMONT présente<br />
CAMILLE<br />
Tout les oppose ...<br />
sauf leur grossesse !<br />
UN FILM DE<br />
NOÉMIE SAGLIO<br />
AVEC<br />
LE 29<br />
LAMBERT<br />
MARS<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CATHERINE JACOB ET JEAN-LUC BIDEAU AVEC MICHAËL DICHTER STÉFI CELMA PHILIPPE VIEUX OLIVIA CÔTE<br />
HUGUES JOURDAIN CHARLIE DUPONT JANA BITTNEROVA THIERRY SIMON D’APRÈS UNE IDÉE ORIGINALE DE NOÉMIE SAGLIO ET<br />
AGATHE PASTORINO SCÉNARIO, ADAPTATION, DIALOGUE DE NOÉMIE SAGLIO ET AGATHE PASTORINO PRODUIT PAR CAMILLE GENTET<br />
MUSIQUE ORIGINALE -M- UNE COPRODUCTION FLAMME FILMS GAUMONT FRANCE 2 CINÉMA EN ASSOCIATION AVEC PAN-EUROPÉENNE<br />
AVEC LA PARTICIPATION DE CANAL+ CINÉ+ C8 ET DE FRANCE TÉLÉVISIONS EN ASSOCIATION AVEC INDÉFILMS 5 VENTES INTERNATIONALES ET<br />
DISTRIBUTION GAUMONT IMAGE PIERRE AÏM A.F.C MONTAGE SANDRO LAVEZZI SON RÉMY DARU SERGE ROUQUAIROL MARC DOISNE<br />
DÉCORS SAMANTHA GORDOWSKI A.D.C COSTUMES VIRGINIE MONTEL 1 ÈRE ASSISTANTE RÉALISATRICE TATUM DROUILHAT SCRIPTE NINA RIVES<br />
CASTING ANTOINE CARRARD RÉGIE HENRY LE TURC DIRECTION DE PRODUCTION JEAN-YVES ASSELIN SUPERVISION MUSICALE PIERRE-MARIE DRU<br />
/TelleMèreTelleFille.<strong>Le</strong>Film #TelleMèreTelleFille<br />
15 mars<br />
1:54 L’AUTRE REGARD<br />
De : Yan England<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Antoine-Olivier Pilon,<br />
Sophie Nélisse<br />
Tim est un lycéen brillant mais timide, dont les<br />
aptitudes au sport le soumettent à des pressions<br />
difficiles à supporter. Un drame sur l’intimidation<br />
à l’école porté par l’acteur inoubliable de Mommy.<br />
Chacun sa vie<br />
De : Claude <strong>Le</strong>louch<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Jean Dujardin, Julie<br />
Ferrier, Johnny Hallyday<br />
<strong>Le</strong> réalisateur des Uns et les autres retourne au film<br />
choral avec cette comédie qui réunit, le temps d’un<br />
procès, des gens qui ne se connaissent pas, mais<br />
doivent décider ensemble du sort d’un accusé.<br />
Grave<br />
De : Julia Ducournau<br />
Genre : Drame, horreur<br />
Avec : Garance Marillier,<br />
Ella Rumpf, Rabah Naït Oufella<br />
Ce récit initiatique d’une jeune végétarienne, qui<br />
découvre les plaisirs de la chair (animale d’abord,<br />
puis humaine), a fait sensation dans les festivals.<br />
Cannibalisme et pulsion de mort au programme.<br />
L’Autre Côté de l’espoir<br />
De : Aki Kaurismäki<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Sherwan Haji, Sakari<br />
Kuosmanen, Ilkka Koivula<br />
Après <strong>Le</strong> Havre, le cinéaste finlandais réalise un beau<br />
drame engagé sur les réfugiés en croisant le destin<br />
d’un migrant syrien et d’un quinquagénaire en crise<br />
qui décide de le prendre sous son aile.<br />
L’Embarras du choix<br />
De : Éric Lavaine<br />
Genre : Comédie romantique<br />
Avec : Alexandra Lamy, Arnaud<br />
Ducret, Jamie Bamber<br />
Juliette est incapable de faire des choix et laisse<br />
généralement son entourage décider pour elle. Mais<br />
quand elle doit choisir entre les deux hommes de sa<br />
vie, l’éternelle indécise va devoir se débrouiller seule.<br />
Disponible en VSFT<br />
The Lost City of Z<br />
De : James Gray<br />
Genre : Aventures<br />
Avec : Charlie Hunnam, Sienna<br />
Miller, Robert Pattinson<br />
Un grand récit d’aventures, inspiré de l’histoire vraie<br />
de l’explorateur Percy Fawcett, qui, en 1925, disparut<br />
en Amazonie où il espérait atteindre une civilisation<br />
très ancienne.<br />
22 mars<br />
Une vie ailleurs<br />
De : Olivier Peyon<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Isabelle Carré, Ramzy<br />
Bedia, Maria Dupláa<br />
Une femme tente de récupérer son fils, enlevé par<br />
son ex-mari. Mais, arrivée en Uruguay, elle se rend<br />
compte que l’enfant, élevé par sa grand-mère et sa<br />
tante, semble parfaitement heureux et épanoui.<br />
Brimstone<br />
De : Martin Koolhoven<br />
Genre : Thriller<br />
Avec : Guy Pearce, Dakota<br />
Fanning, Kit Harington<br />
Ouest américain, fin du XIX e siècle. La vie de Liz, la<br />
vingtaine, a basculé le jour où un étrange prêcheur<br />
s’est mis à la traquer. Une fuite permanente qui dure<br />
depuis des années.<br />
Going to Brazil<br />
De : Patrick Mille<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Vanessa Guide, Alison<br />
Wheeler, Margot Bancilhon<br />
Trois copines se rendent au Brésil pour le mariage<br />
d’une de leurs amies. Mais le voyage dégénère quand<br />
elles tuent par accident un homme trop insistant.<br />
Une comédie au casting presque totalement féminin.<br />
La Belle et la Bête<br />
De : Bill Condon<br />
Genre : Fantastique<br />
Avec : Emma Watson, Dan<br />
Stevens, Luke Evans<br />
Au XVIII e siècle, Belle accepte de prendre la place<br />
de son père, emprisonné dans le château de la<br />
Bête. Superbe relecture du mythique dessin animé<br />
des studios Disney.<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, DBOX<br />
Sage femme COUP DE CŒUR<br />
De : Martin Provost<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Catherine Frot, Catherine<br />
Deneuve, Olivier Gourmet<br />
Claire est une sage-femme accomplie, pourtant<br />
perturbée par l’annonce de la fermeture de sa maternité.<br />
Et le retour dans sa vie de Béatrice, ancienne<br />
maîtresse de son père, ne va rien arranger.<br />
Disponible en VSFT<br />
29 mars<br />
A United Kingdom<br />
De : Amma Asante<br />
Genre : Biopic<br />
Avec : David Oyelowo, Rosamund<br />
Pike, Jack Davenport<br />
En 1947, le roi du Botswana et une Londonienne<br />
de 24 ans tombent désespérément amoureux, alors<br />
que tout s’oppose à leur idylle. Un couple qui a défié<br />
l’Apartheid et inspiré le monde entier par son amour.<br />
LES 35 FILMS DE MARS<br />
Baby Boss<br />
De : Tom McGrath<br />
Genre : Animation, comédie<br />
Avec les voix de : Vincent Cerruti,<br />
Timothé Vom Dorp<br />
<strong>Le</strong>s chiens piquent tout l’amour des humains, et un<br />
bébé qui s’habille en costume va tenter de déjouer<br />
leurs plans, avec l’aide de son grand frère de 7 ans,<br />
l’intrépide Tim. Un délire réjouissant.<br />
Disponible en 3D<br />
Gangsterdam<br />
De : Romain <strong>Le</strong>vy<br />
Genre : Comédie, action<br />
Avec : Kev Adams, Manon<br />
Azem, Côme <strong>Le</strong>vin<br />
Ruben, Durex et Nora se rendent à Amsterdam pour<br />
ramener une nouvelle drogue en France. Mais ils sont<br />
vite confrontés aux plus grands criminels de la ville.<br />
Des zéros qui vont devoir devenir des héros.<br />
Ghost in the Shell<br />
De : Rupert Sanders<br />
Genre : Science-fiction<br />
Avec : Scarlett Johansson,<br />
Michael Pitt, Juliette Binoche<br />
L’agent Major est un hybride humain-cyborg, dont le<br />
travail est d’arrêter les plus dangereux criminels. Un<br />
ennemi d’un genre nouveau se met bientôt en travers<br />
de son chemin. Adaptation de l’animé culte.<br />
Disponible en 3D, IMAX 3D, DOLBY ATMOS, DBOX<br />
Orpheline<br />
De : Arnaud des Pallières<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Adèle Haenel, Adèle<br />
Exarchopoulos, Solène Rigot<br />
L’histoire d’une femme à quatre moments de sa vie,<br />
avec quatre actrices pour un seul rôle. Un portrait<br />
entre l’enfance et l’âge adulte, avec ses secrets, ses<br />
doutes, ses drames et un passé toujours présent.<br />
BINOCHE<br />
COTTIN<br />
telle<br />
MERE<br />
telle<br />
FILLE<br />
WILSON<br />
Telle mère, telle fille<br />
De : Noémie Saglio<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Juliette Binoche, Camille<br />
Cottin, Lambert Wilson<br />
Une mère et une fille, Mado et Avril, sont obligées de<br />
cohabiter alors qu’elles tombent enceintes en même<br />
temps. La tension monte et la crise de jeunisme de<br />
Mado va rentre leurs rapports difficiles.<br />
Disponible en VSFT<br />
Jazmin et Toussaint<br />
De : Claudia Sainte-Luce<br />
Genre : Drame<br />
Avec : Jimmy Jean-Louis,<br />
Claudia Sainte-Luce, Pablo Sigal<br />
Un père à la santé fragile est obligé de s’installer<br />
chez sa fille, à Mexico. <strong>Le</strong>s deux ne se connaissent<br />
presque pas et doivent cohabiter. L’occasion de tenter<br />
de comprendre ce qui les rapproche.<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ 33
Power Rangers<br />
5 avril 5 avril<br />
À bras ouverts<br />
LE MOIS PROCHAIN<br />
<strong>Le</strong>s Schtroumpfs<br />
et le Village Perdu<br />
5 avril<br />
12 avril<br />
C’est beau la vie<br />
quand on y pense<br />
De : Dean Israelite<br />
Genre : Action, science-fiction<br />
Avec : Bryan Cranston, RJ Cyler<br />
De : Philippe de Chauveron<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Christian Clavier, Elsa Zylberstein<br />
De : Kelly Asbury<br />
Genre : Animation<br />
Voix : Laetitia Millot, Gérard Hernandez<br />
De : Gérard Jugnot<br />
Genre : Comédie dramatique<br />
Avec : Gérard Jugnot, Isabelle Mergault<br />
Ce reboot promet de l’action<br />
et du fun, ainsi qu’un clin<br />
d’œil sympathique à la série<br />
des années 1990. Bien avant<br />
Malcolm et Breaking Bad,<br />
Bryan Cranston doublait des<br />
méchants de Power Rangers.<br />
Dans cette nouvelle version, il<br />
a accepté de jouer Zordon.<br />
<strong>Le</strong> réalisateur de Qu’est-ce<br />
qu’on a fait au bon dieu ?<br />
retrouve Christian Clavier et<br />
son « gendre » Ary Abittan<br />
pour cette comédie sociétale.<br />
<strong>Le</strong> premier joue un<br />
écrivain à succès défié en<br />
direct à la télévision d’accueillir<br />
des Roms chez lui.<br />
Après deux films à succès<br />
mélangeant animation et<br />
live action, Sony poursuit les<br />
aventures des sympathiques<br />
Schtroumpfs. Cette fois, les<br />
petits bonshommes bleus<br />
de Peyo se rendent dans une<br />
forêt très colorée. Un voyage<br />
<strong>mag</strong>ique et rigolo.<br />
L’acteur-réalisateur de<br />
Meilleur Espoir féminin et<br />
Monsieur Batignole signe une<br />
nouvelle comédie dramatique<br />
où il joue un homme qui perd<br />
son fils dans un accident de<br />
voiture et décide de partir à<br />
la rencontre de celui qui s’est<br />
fait greffer son cœur.<br />
12 avril<br />
Boule et Bill 2 Fast & Furious 8<br />
Quatre ans après le succès de Boule<br />
et Bill (2 millions d’entrées), le petit<br />
garçon roux et son cocker reviennent<br />
pour une aventure palpitante où il est<br />
question... de bande dessinée. Un<br />
hom<strong>mag</strong>e au créateur des personnages,<br />
Roba, à découvrir en famille.<br />
12 avril<br />
Toujours plus d’action au programme<br />
de la saga Fast & Furious<br />
qui multiplie les cascades spectaculaires.<br />
Cette suite propose une<br />
course poursuite sur la glace. Dom<br />
(Vin Diesel) est le grand méchant,<br />
manipulé par Charlize Theron ?<br />
De : Pascal Bourdiaux Genre : Comédie / Avec : Franck Dubosc, Mathilde Seigner<br />
De : F. Gary Gray / Genre : Action / Avec : Vin Diesel, Dwayne Johnson, Charlize Theron<br />
12 avril 19 avril 26 avril<br />
26 avril<br />
<strong>Le</strong>s Gardiens<br />
Bienvenue au Gondwana Sous le même toit<br />
Jour J<br />
de la Galaxie vol. 2<br />
De : Mamane<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Antoine Gouy, Antoine Duléry<br />
Un jeune Français idéaliste<br />
se retrouve en Afrique,<br />
alors que des élections<br />
présidentielles controversées<br />
et le dictateur au pouvoir<br />
secouent le Gondwana. Au<br />
cours de son voyage, il va<br />
faire la connaissance d’une<br />
jolie révolutionnaire...<br />
De : Dominique Farrugia<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Gilles <strong>Le</strong>llouche, Louise Bourgoin<br />
Vingt ans après Delphine 1 -<br />
Yvan 0, Dominique Farrugia<br />
raconte le divorce de deux<br />
personnages incarnés par<br />
Louise Bourgoin et Gilles<br />
<strong>Le</strong>llouche. Une séparation<br />
compliquée, car le couple<br />
doit continuer à vivre sous<br />
le même toit.<br />
Photo : Gianni Giardinelli © Mandarin Production – <strong>Gaumont</strong> – France 2 Cinéma<br />
De : Reem Kherici<br />
Genre : Comédie<br />
Avec : Reem Kherici, Nicolas Duvauchelle<br />
Révélée par La Bande à<br />
Fifi sur Canal+, l’actrice et<br />
réalisatrice Reem Kherici,<br />
de Paris à tout prix, joue<br />
dans <strong>Le</strong> Jour J une organisatrice<br />
de mariage horspair,<br />
qui peine paradoxalement<br />
à trouver l’homme<br />
de sa vie.<br />
De : James Gunn<br />
Genre : Action, science-fiction<br />
Avec : Chris Pratt, Zoe Saldana<br />
<strong>Le</strong>s héros de l’espace de<br />
Marvel sont bientôt de retour.<br />
Star-Lord va découvrir l’identité<br />
de son père dans cette<br />
suite signée James Gunn. <strong>Le</strong><br />
cinéaste promet une aventure<br />
rythmée, avec de nouveaux<br />
personnages, sur des tubes<br />
des années 1970.<br />
34<br />
LES CINÉMAS GAUMONT ET PATHÉ
DIMANCHE<br />
LUNDI<br />
MARDI<br />
19 MARS 20 MARS 21 MARS<br />
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