Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet
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#Technology | FoodTech<br />
#FOODTECH :<br />
À QUELQUES<br />
CLICS DE LA<br />
FOURCHETTE<br />
PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />
La FoodTech, voici le dernier-né des mots porte-manteau<br />
qui résonne déjà depuis quelques mois. Ici, il ne s’agit pas<br />
nécessairement de cuisine moléculaire ou de robot-chef, mais<br />
bien de l’apport des nouvelles technologies dans un secteur où<br />
la créativité et le respect des fondamentaux se conjuguent pour<br />
créer de la magie et des émotions. Aujourd’hui, c’est tout un<br />
écosystème qui se construit, boosté par l’arrivée de nombreuses<br />
startups. Si le phénomène a véritablement pris de l’ampleur en<br />
2015 avec les premières licornes, à la fin 2016, on recensait plus<br />
de 3 500 startups dans ce secteur en plein essor, pour plus de<br />
38 milliards de dollars investis.<br />
Le digital pour reconquérir les consommateurs<br />
Si près du tiers des FoodTechs s’intéressent à la livraison de repas<br />
à domicile, avec notamment UberEats – la petite sœur d’Uber, avec ses<br />
60 000 restaurants dans 112 villes – la licorne Deliveroo ou encore<br />
la néerlandaise Takeaway.com, les jeunes entreprises misant sur la<br />
technologie alimentaire prennent également le pari de la transparence,<br />
confiance, mais aussi de la préservation de l’environnement et de ses<br />
ressources.<br />
Certaines startups visent ainsi à réduire le gaspillage alimentaire…<br />
ou à nous faire découvrir de nouveaux mets. Si le Luxembourg prend<br />
le problème du gaspillage alimentaire au sérieux, sous l’impulsion<br />
du Ministre de l’Agriculture, de la Viticulture et de la Protection des<br />
consommateurs, Fernand Etgen, et de la Ministre de l’Environnement,<br />
Carole Dieschbourg, c’est tout simplement parce qu’au sein de l’Europe<br />
des 28, ce sont 88 millions de tonnes qui finissent aux ordures chaque<br />
année. Dans ce marasme, une jeune startup française, To Good To Go,<br />
a développé une application pour lutter contre le gaspillage.<br />
Concrètement, les commerçants partenaires réalisent des paniers<br />
à petit prix, garnis de produits invendus et sont ensuite présentés<br />
sur l’application. Les invendus sont même réservés aux plus démunis.<br />
La startup vise ainsi à créer un circuit qui allie solidarité et économie<br />
durable afin de responsabiliser les commerçants et les consommateurs<br />
sur les nouvelles façons de consommer.<br />
Une fois abordée la façon changeante de consommer ses aliments,<br />
impossible de passer à côté de la transparence. Les technologies<br />
permettent effectivement de tracer les aliments, «de la fourche à la<br />
fourchette». C’est le créneau développé par «La Ruche qui dit oui»,<br />
qui met en relation les consommateurs demandeurs de produits locaux<br />
et frais, avec les agriculteurs et artisans de la région. L’économie<br />
collaborative dans le secteur alimentaire existe bien.<br />
<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8