Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet
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#Business | Banking<br />
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L’intelligence artificielle au cœur de la banque du futur ?<br />
Depuis quelques années, nous voyons également se développer les robo-advisors dans l’industrie de la gestion de patrimoine et<br />
de fonds notamment, mais de véritables robots ont également déjà fait leur entrée dans les banques, notamment Pepper, robot<br />
humanoïde développé par la Aldebaran qui a été par la suite rachetée par SoftBank Robotics. En effet, dès 2015, Pepper est utilisé<br />
au Japon, dans les agences des d’une des trois mégabanques du pays, Mizuho. Le but ? Révolutionner la façon de proposer ses<br />
services et offrir une nouvelle expérience digitale à ses clients. Dans cette même veine, l’intelligence artificielle et les chatbots<br />
séduisent également les institutions bancaires.<br />
En avril dernier, le Crédit Mutuel a annoncé le déploiement d’IBM Watson :<br />
le logiciel d’intelligence artificielle joue désormais un rôle d’assistant<br />
virtuel, afin de soutenir les quelques 20 000 chargés de clientèle du<br />
groupe dans le traitement de leurs emails notamment. En Asie et plus<br />
précisément à Singapour, c’est dès 2014 que DBS Bank opte pour<br />
IBM et son outil Watson. Engagée dans la transformation digitale dès<br />
ses premières heures, la banque fait figure de pionnier et mêle<br />
innovation et expérience client depuis déjà de nombreuses<br />
années. Et l’an passé, Royal Bank of Scotland et NatWest ont<br />
opté pour le chatbot Luvo, utilisant cette même technologie<br />
développée par le géant IT américain, avec un but similaire :<br />
assister et faciliter le quotidien des employés de la banque écossaise.<br />
Jane Howard, Managing Director, Customer Distribution, RBS, ajoute :<br />
«Luvo permet de libérer du temps pour les conseils lorsqu’il s’agit de<br />
tâches simples, leur donnant la possibilité de répondre aux demandes<br />
plus complexes des clients».<br />
L’arrivée de ces nouvelles technologies et leur intérêt pour les banques<br />
a notamment été confirmé dans une étude «Vision Technologique»<br />
réalisée par Accenture. Parmi les experts du secteur de 31 pays<br />
interrogés, plus de trois quarts des banquiers pensent que l’IA ouvrira<br />
la voie à des interfaces utilisateurs simplifiées qui contribueront ainsi<br />
à créer une expérience client plus humaine. Puis, 76% prévoient<br />
que, dans les trois prochaines années, les banques déploieront<br />
l’intelligence artificielle comme principale méthode d’intéraction<br />
client. «Les outils d’IA peuvent aider les banques à identifier les<br />
préférences des clients et donner à leurs équipes les moyens de<br />
réagir en s’appuyant sur ces connaissances et sur l’intelligence<br />
émotionnelle. Cela est essentiel pour renforcer la relation<br />
avec les clients» explique Philippe Vidal, Responsable du<br />
secteur bancaire chez Accenture.<br />
Reste alors à rassurer les employés des banques : ils ne vont<br />
pas nécessairement perdre leur emploi au profit de robots.<br />
Les métiers sont clairement en passe d’être redéfinis, se<br />
tournant davantage vers le conseil et l’accompagnement<br />
et moins vers l’accueil et les tâches opérationnelles ou<br />
administratives. Dans cette même étude, Accenture démontre<br />
que 87% des clients souhaitent une expérience client phygitale<br />
et 67% sont prêts à partager leurs données aux banques pour<br />
mieux personnaliser les offres. Une chose est sûre, la banque<br />
traditionnelle n’est pas prête d’être totalement remplacée<br />
par des banques en ligne. Pour preuve, ces dernières ont<br />
enregistré plus de 80 millions d’euros de pertes en 2016<br />
en France…<br />
<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8