22.09.2017 Views

Magazine_BEAST_2017_Edition_8_complet

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

14<br />

#Business | Banking<br />

PHYGITALE,<br />

LA BANQUE<br />

DE DEMAIN ?<br />

PAR ALEXANDRE KEILMANN<br />

Le digital a nécessairement amené une nouvelle approche<br />

des clients vis-à-vis des banques. Et inversement.<br />

Qu’il s’agisse de services proposés par les startups<br />

FinTech, ou les innovations apportées par les banques<br />

dites traditionnelles, ce sont désormais les clients<br />

qui contrôlent leurs relations avec les institutions<br />

financières. Applications, sites web permettant aux<br />

visiteurs une grande autonomie dans leurs actions, mais<br />

également banque drive-in, voire même robots qui vous<br />

accueillent dans votre nouvel espace bancaire, l’avenir<br />

de la banque se dessine et semble plus phygital que<br />

jamais.<br />

Le numérique complète désormais le mode de fonctionnement<br />

traditionnel qui reposait sur un maillage géographique<br />

d’agences bancaires aux quatre coins du Luxembourg et<br />

même en Europe. Mais l’agence bancaire reste un point de<br />

contact nécessaire pour la clientèle, et notamment pour les<br />

générations les plus anciennes. Les agences se réinventent<br />

tout de même, en proposant des espaces mêlant outils digitaux,<br />

un accompagnement et des conseils prodigués par des humains…<br />

ou parfois des robots !<br />

A mi-chemin entre flexibilité et conseil<br />

En mars dernier, la Banque Internationale à Luxembourg a<br />

inauguré sa nouvelle agence de Dudelange. Celle-ci incarne la<br />

vision du futur de cette banque et combine digital et accueil<br />

physique : en phase avec les attentes de sa clientèle, de<br />

plus en plus connectée et utilisatrice de services digitaux, la<br />

banque donne ainsi une nouvelle dimension à l’accueil et à<br />

l’accompagnement de ses clients. On y retrouve un espace «selfbanking»<br />

accessible 24h/24 et 7j/7 pour réaliser les opérations<br />

cash. L’espace «online» est quant à lui équipé de tablettes et<br />

PC, et permet aux conseillers spécialisés de se concentrer sur<br />

un accompagnement personnalisé des clients, particuliers et<br />

entreprises. Comme l’explique Pierre-Olivier Rotheval, Head of<br />

Marketing & Innovation, Banque Internationale à Luxembourg,<br />

les clients ne cherchent pas nécessairement le tout-digital,<br />

mais exigent d’avoir le choix. «Le digital est perçu comme le<br />

canal favori pour les opérations courantes, mais nos clients<br />

restent attachés à la relation avec leur banquier pour certains<br />

moments-clés comme l’achat d’un bien immobilier ou la création<br />

d’une entreprise.<br />

Digital et dialogue ne s’excluent pas l’un l’autre. Le digital peut<br />

aussi être un facilitateur de la relation, via des canaux comme<br />

le chat ou la vidéo». C’est d’ailleurs en avril que les agences<br />

BIL ont déployé le système de signature électronique Sign’IT<br />

de Fujitsu pour toutes les opérations de caisse, conjuguant<br />

ainsi efficacité et amélioration du service rendu aux clients.<br />

Un exemple de plus en faveur du phygital.<br />

«Les clients sont beaucoup plus proches de nous et<br />

recherchent avant tout une expérience client efficace et<br />

optimale, quand ils veulent et où ils veulent. Auparavant, le<br />

monde de la finance contrôlait les relations clients, aujourd’hui,<br />

c’est l’inverse» explique Michael Allen, le fondateur d’allen<br />

international du groupe Accenture, qui distingue trois types<br />

de personnes depuis l’arrivée du digital : «Premièrement, le<br />

nomade qui est toujours prêt à essayer de nouveaux modèles<br />

et prestations. Deuxièmement, le chasseur, qui lui recherche<br />

sans cesse la meilleure offre au meilleur prix. Troisièmement,<br />

on retrouve les consommateurs à la recherche d’une qualité<br />

supérieure, très informés sur les offres digitales».<br />

La qualité supérieure et valeur ajoutée dont parle le<br />

spécialiste de l’expérience client réside dans le conseil,<br />

mais également dans la nécessité de créer une relation<br />

de confiance, comme le souligne, Laurent Meiers, Head<br />

of Marketing, Bank Degroof Petercam Luxembourg :<br />

«La confiance et la sécurité sont essentielles dans une relation<br />

bancaire. C’est là, dans la manière dont elle offrira à l’avenir<br />

ses services de gestion de fortune, que le Luxembourg a une<br />

carte à jouer». Dans la banque privée, l’engagement et la<br />

sublimation de l’expérience client passe alors par la proximité<br />

avec les clients : «Contrairement à la majorité des banques<br />

qui aujourd’hui poussent de plus en plus à dématérialiser<br />

le chargé de clientèle tout en forçant leurs clients à passer<br />

par un site ou une plate-forme transactionnelle, dans la<br />

Banque Privée, nous continuons à privilégier un interlocuteur<br />

physique plutôt qu’un écran d’ordinateur».<br />

<strong>BEAST</strong> MAGAZINE #8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!