SPECTRUM #4 2017

UNIPOLITIQUE
L’AGEF et l’UNES, une histoire sans fin ?
Une fois n’est pas coutume, la récente sortie de l’AGEF des rangs de l’UNES revient sur le devant
de la scène. Cette histoire à rebondissements semble aujourd’hui encore loin de toucher
à sa fin. JULIE BRUELHART
Avant d’entrer dans le vif du sujet, un
bref rappel s’impose. Dans le courant
de l’année 2013, le Conseil des Etudiants
considère la cotisation annuelle que l’AGEF
verse à l’UNES, organisation qui regroupe
des associations d’étudiants de la plupart
des universités en Suisse, comme étant
trop élevée par rapport aux prestations
que l’Université de Fribourg perçoit en retour.
Après de multiples débats, quelques
recours et des cheveux gris en plus, l’AGEF
quitte l’organisation faitière en 2015. Sauf
que cette dernière continue à considérer
l’AGEF comme l’un de ses membres durant
l’exercice 2016, alors que les délégués
fribourgeois n’ont pas usé de leur poids
politique aux séances de l’UNES. « Puisque
des procédures étaient encore engagées,
un ‹ statu quo › entre nos deux associations
persistait ce qui explique cette divergence
», explique l’ancien responsable de
la Politique Universitaire, Paul Fiorelino.
Conseil mouvementé
C’est donc lors de la séance du Conseil des
Etudiants du 17 mai dernier, que l’on annonce
que l’UNES réclame la somme de
49'491 CHF pour l’exercice 2016 à l’AGEF.
La salle se plonge dans un long silence
suivi de contestations qui témoignent de
l’étonnement général de l’audience. Mais
l’UNES serait en droit de réclamer cette
cotisation. « Légalement oui », remarque
Paul Fiorelino, « mais politiquement ce
n’est pas justifié ». Certains étudiants
prennent alors la parole pour s’exprimer
sur la question. Le Conseil décide alors de
charger les sept membres du comité exécutif
de l’AGEF de trouver un arrangement.
Ils devront tenter de faire baisser, voir de
supprimer le montant de la cotisation de
2016 lors de la séance des délégués à Berne
en novembre prochain. C’est donc un combat
politique qui s’annonce.
Du côté de l’UNES, difficile d’avoir un avis
sur la question. Malgré les diverses sollicitations
de notre part, aucune réponse ne
nous est parvenue. Ce silence signifierait-il
un quelconque embarras ?
A qui la faute alors ?
Une chose qu’il faut bien reconnaître, c’est
que ces multiples épisodes nous paraissent
des plus confus. Mais y a-t-il réellement un
fautif dans toute cette histoire ? « Non, pas
du tout », explique Paul Fiorelino. « Le comité
de l’AGEF et celui de l’UNES ont fait
leur travail correctement. Il n’y a eu aucune
ingérence dans le dossier. D’ailleurs,
les deux comités s’entendent très bien. Ce
sont uniquement les tractations juridiques
qui ont gardé les affaires en cours et compliqué
les événements ». Ces divergences
semblent donc temporaires et surmontables.
Tout est bien qui finit bien. Enfin
fi n i t , p a s t o u t à f a i t c a r i l f a u d r a p a t i e n -
ter jusqu’en novembre pour connaitre les
conséquences pour l’AGEF et les étudiants
de l’Université de Fribourg. Espérons
que les autres associations d’étudiants
entendent nos revendications et fassent
preuve d’empathie à notre égard. « Si ce
n’est pas le cas, l’AGEF sera contrainte,
en dernier recours, de payer le prix de la
cotisation de 2016, le prix fort », conclut
Paul Fiorelino. Quant au futur de notre
association concernant la politique nationale,
un groupe de travail formé en 2016
s’attelle à trouver des alternatives pour les
prochaines années, notamment à travers
une collaboration avec la FAE, la Fédération
des associations des étudiants de
l’Université de Lausanne.
© Photo : AGEF (photo prise lors d’un CE)
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