GP Racing

du calendrier (10 courses), 13 703,56 kilomètres
de voiture sont nécessaires pour les
déplacements. Et encore, le chiffre est
extraordinairement bas par rapport à la
réalité. Pour un calcul exact, il ne faudrait
pas uniquement relier les circuits les uns aux
autres, mais prendre en compte le fait que
chaque pilote doit rentrer chez lui le dimanche
soir. Le championnat d’un tel pays/continent
se résume à une vie de dévotion, sans aucune
garantie de résultat. Un constat peu motivant
pour qui souhaite s’y lancer. L’espoir est
néanmoins de mise. D’abord parce que
la Dorna n’a pas abandonné les États-Unis,
où le marché du deux-roues reste important.
Le MotoGP s’est déplacé sur trois circuits
différents au cours de la dernière décennie,
et dix Américains sont passés par la Red Bull
MotoGP Rookies Cup depuis sa création. Deux
d’entre eux, James Douglas Beach (2008) et
Jacob Gagne (2010), l’ont même remportée.
QUEL AVENIR ?
L’organisme Moto America, dirigé par
Wayne Rainey, a repris la filière AMA en
2015 et s’emploie à la remettre sur pied.
Sa nouvelle génération pousse, comme
Cameron Beaubier, double champion
SBK sortant. Wild-card sur une épreuve du
Mondial SBK l’an dernier, il s’y est distingué
en décrochant un Top 10. Son compatriote
Patrick Jacobsen a, lui, effleuré de 5 points le
podium final du dernier championnat du monde
Supersport. Ayant compris que le passage par
l’Europe est un pré-requis pour qui souhaite
accéder aux GP, certains ont fait le choix
d’y venir tôt. Arrivé sur le continent à 13 ans,
Sean Kelly sera à suivre en Rookies Cup dans
les prochaines semaines. Un peu plus haut,
le Team AGR fera rouler deux Américains
en championnat d’Europe Moto2 (CEV). Tout
juste âgé de 18 ans, Jayson Uribe est le plus
prometteur. Sur le « Vieux Continent », il est
déjà connu du public français (5 e du trophée
Pirelli 2015) et britannique (3 e du championnat
de Grande-Bretagne Moto3 2014). En 2016,
il a terminé onzième de sa première saison
hispanique avec quatre résultats dans le
Top 10. Si atteindre ce niveau était « un rêve »,
le Washingtonien ne perd pas de vue son
objectif : « Continuer à travailler jusqu’à
la grille des Grands Prix. » Il aura à ses côtés
son compatriote Joe Roberts, vainqueur de
l’AMA 600 Superstock 2015. Lui juge que
« le CEV est un pont pour le championnat du
monde Moto2 », son objectif à moyen terme.
Leur team manager, Iker Burutxaga, espère
qu’ils seront les représentants d’une « nouvelle
ère américaine ». Une nouvelle ère en laquelle
Kevin Schwantz veut croire. L’ex-star des
paddocks le répète : il s’agit d’une question
d’argent, d’organisation, de détection (...)
mais aussi de volonté. « Quand quelqu’un vous
donne l’occasion [de rouler en Mondial], vous
préparez vos valises et vous allez faire ce qu’il
y à faire. Vos amis, votre famille et vos animaux
restent à la maison, et vous y allez. C’est
une opportunité unique. » À eux de la saisir.
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LA NOUVELLE GÉNÉRATION
POUSSE, À L’IMAGE
DE CAMERON BEAUBIER
4 Retourné aux USA, Jacob
Gagne y enflamme les pistes.
Il a remporté le championnat
de Superstock 1000 en 2015.
5 Cameron Beaubier enchaîne
les succès aux USA. Il est le
double champion américain de
Superbike en titre. 6 Sean Kelly :
à suivre cette année en Rookies
Cup. 7 Déjà connu en Europe,
Jayson Uribe essaie de percer en
Espagne afin d’intégrer le Mondial.
Il dispute cette année le CEV
en catégorie Moto2. 8 J. D. Beach,
vainqueur de la Rookies Cup
2008, aujourd’hui en AMA.
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Juin-Juillet-Août 2017 - GP RACING /083