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GP Racing

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IAN<br />

GILPIN<br />

« MON VRAI BONHEUR,<br />

C’EST DE MONTER<br />

ET PRÉPARER LA MOTO »<br />

Discret, modeste et pragmatique,<br />

le Nord-Irlandais Ian Gilpin travaille dans<br />

le paddock depuis 20 ans. Aujourd’hui,<br />

c’est à Maverick Viñales qu’il apporte<br />

son aide et ses connaissances. Rencontre.<br />

Par Gavan Caldwell et Alain Lecorre. Traduction : Élodie Frioux.<br />

Photos Maurice Montgomery et Jean-Aignan Museau.<br />

Père de famille de 43 ans, Ian<br />

mène une vie sans histoires dans<br />

les collines de Dunloy, en Irlande<br />

du Nord. Et comme beaucoup,<br />

il travaille pour rembourser son<br />

prêt immobilier et ses factures.<br />

Mais contrairement au commun des mortels,<br />

c’est en avion que Ian Gilpin se rend sur<br />

son lieu de travail. Eh oui, le Nord-Irlandais<br />

est mécanicien pour le team Yamaha<br />

Factory Moto<strong>GP</strong> et il exerce aujourd’hui<br />

ses talents auprès d’un petit jeune surdoué :<br />

Maverick Viñales. Avant cela, c’est pour le<br />

compte de Jorge Lorenzo qu’il avait officié,<br />

décrochant avec lui un titre de champion<br />

du monde Moto<strong>GP</strong> en 2015. Depuis le début<br />

de saison, Ian s’est non seulement familiarisé<br />

avec la nouvelle Yamaha M1, mais il a aussi<br />

appris à connaître Viñales, le remplaçant<br />

du Majorquin. Comme beaucoup, il avoue<br />

être très impressionné par le jeune Espagnol :<br />

« Viñales est un bon garçon avec qui<br />

il est très facile de s’entendre. C’est<br />

un vrai professionnel et il est très rapide<br />

en piste. Ce qui ne gâche rien. Sinon, je fais<br />

partie de ceux qui préparent le box pour<br />

chaque Grand Prix et font en sorte que<br />

tout soit opérationnel pour les essais et<br />

la course. Autrement dit, je mets d’abord la<br />

moto complètement à nu, puis je la remonte<br />

avec toutes les modifications nécessaires.<br />

Les moteurs étant scellés, il s’agit surtout<br />

d’essayer d’optimiser la boîte de vitesses<br />

et l’électronique. » Dans ce box, scindé<br />

en deux, Viñales et son illustre coéquipier<br />

Valentino Rossi ont chacun une équipe<br />

dédiée. Une organisation qui ne pose aucun<br />

problème à l’Irlandais : « Ce système de<br />

travail nous convient tout à fait. Nous faisons<br />

partie de la même structure et n’hésitons pas<br />

à nous aider les uns les autres s’il le faut.<br />

Surtout si l’une des motos est endommagée.<br />

La course n’est pas une balade de santé<br />

et si les motos peuvent parfois subir de<br />

graves dommages, l’essentiel, c’est que<br />

le pilote ne se blesse pas pendant une chute.<br />

Reconstruire la moto ? Quels que soient<br />

les problèmes rencontrés, c’est mon job. »<br />

Pragmatique dans l’âme, Ian avoue ne<br />

pas rester indifférent quand son pilote<br />

passe la ligne d’arrivée. « C’est un sentiment<br />

fantastique de se dire qu’on a contribué<br />

Juin-Juillet-Août 2017 - <strong>GP</strong> RACING /057

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