GP Racing

GP de France, Johann
devance Viñales, Rossi
et Marquez. Encore
six tours en tête. Mais cette
fois, au bout, le podium.
Guy Coulon : « Après sa chute au Qatar,
on attendait tous de voir comment Johann
allait réagir. Il a répondu présent en se
conditionnant pour rouler tout de suite
devant. C’est un pilote qui peut se poser
beaucoup de questions et qui peut se
mettre à douter lorsqu’il n’a pas de
réponse. Mais comme il sait pourquoi il
est tombé au Qatar, cela ne l’a pas affecté. »
APRÈS LE PODIUM,
OBJECTIF VICTOIRE
Cinquième à Termas de Rio Hondo, Johann
remet le couvert au Texas après s’être cette
fois frotté à Valentino Rossi... « Il y avait
une petite place, je n’ai pas hésité à tenter
ma chance », raconte le pilote Tech3 parti
avec un pneu arrière plus tendre que ses
adversaires. « Après ce contact, j’ai un
peu commencé à tirer la langue. Je me suis
alors appliqué à rester concentré pour ne pas
faire d’erreur. Crutchlow est ensuite revenu,
il était mieux que moi à l’accélération. J’ai
préféré assurer cette cinquième place qui
est tout de même un bon résultat. » Le
Français va faire encore mieux à Jerez en
terminant cette fois quatrième après avoir
encore fait le spectacle en s’attaquant tour
à tour à Rossi, Viñales, Crutchlow et Iannone
pour se retrouver en troisième position dès
le troisième tour. Devant lui ne restaient plus
que les deux pilotes du team Honda Repsol.
Si Pedrosa était déjà hors de portée, Johann
n’a pas hésité à attaquer Marquez pour
s’emparer de la deuxième place. L’Espagnol
a cependant très vite repris son bien, laissant
alors le Français croiser le fer avec Jorge
Lorenzo. « J’ai réussi à rester dans sa
roue un bon moment et je pensais même
pouvoir l’accrocher jusqu’à la fin pour
tenter quelque chose dans les derniers tours,
raconte Johann. Mais j’ai dû, là encore,
baisser de rythme quand mon pneu s’est
dégradé. » Johann peut tout de même se
targuer d’avoir réalisé le deuxième meilleur
temps en course. « J’ai aussi beaucoup
appris aujourd’hui au niveau de la gestion
des pneus et de l’électronique. On a trois
cartographies différentes pour le frein moteur
et trois autres pour le Traction Control.
Cela laisse énormément de possibilités
qu’il faut savoir utiliser au fil des tours.
Il faut sentir ce que ça t’apporte, c’est
une question de feeling et c’est là
que Rossi est très fort. L’objectif est
de garder le rythme en économisant de
l’énergie. J’ai compris pas mal de choses. »
Une leçon qu’il mettra parfaitement en
pratique sur le circuit Bugatti pour décrocher
son premier podium en MotoGP. Parti en
tête, il finira par laisser passer Viñales et
Rossi sans pour autant se laisser distancer
par les deux officiels Yamaha, pourtant
mieux armés pour la fin de course avec
des gommes plus dures que les siennes et
surtout, un cadre qui améliore le comportement
de la Yamaha dans les derniers kilomètres.
Assuré de la troisième place, Johann
héritera finalement de la deuxième marche
du podium, Rossi partant à la faute en
essayant de repasser Viñales. Un podium
qui en appelle d’autres et laisse à penser
que la victoire est désormais à la portée
du double champion du monde Moto2.
Juin-Juillet-Août 2017 - GP RACING /047