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MANmagazine Truck 1/2017 France

Dans cette édition du MANmagazine, nous présentons les multiples applications possibles de notre gamme de camions, qui répondent aux besoins les plus divers de nos clients. Nous accompagnons un TGM lors d'un exercice anti-incendie à Izmir, livrons des appareils électroménagers avec le TGL et transportons avec le TGX des voitures de sport de grande valeur jusqu'aux circuits de course. Nous nous sommes également rendus pour vous dans l'atelier polonais ultramoderne de Września, où est fabriqué le TGE, le véhicule utilitaire du constructeur MAN.

Dans cette édition du MANmagazine, nous présentons les multiples applications possibles de notre gamme de camions, qui répondent aux besoins les plus divers de nos clients. Nous accompagnons un TGM lors d'un exercice anti-incendie à Izmir, livrons des appareils électroménagers avec le TGL et transportons avec le TGX des voitures de sport de grande valeur jusqu'aux circuits de course. Nous nous sommes également rendus pour vous dans l'atelier polonais ultramoderne de Września, où est fabriqué le TGE, le véhicule utilitaire du constructeur MAN.

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0 1 / <strong>2017</strong><br />

<strong>France</strong><br />

SAUVETEURS<br />

À Izmir en Turquie, Asli Oskay et ses<br />

collègues pompiers arrivent rapidement sur les<br />

lieux grâce à des camions anti-incendie de pointe.


01 / <strong>2017</strong><br />

PERFORMANCES EN HAUSSE.<br />

CONSOMMATION EN BAISSE.<br />

FRANCE<br />

AU SOMMAIRE<br />

06<br />

04 Sport extrême<br />

En route pour le site de saut à l'élastique à bord d'un<br />

camion tout-terrain<br />

06 Sur mesure<br />

Découvrez la diversité MAN dans nos images<br />

d’archives<br />

04<br />

08<br />

Camions polyvalents:<br />

MAN couvre un large éventail d'applications<br />

avec sa gamme de camions.<br />

Portraits du TGX, TGS, TGM, TGL et TGE.<br />

08 Un emblème<br />

Aperçu des cinq modèles de camion MAN<br />

12 Pole position<br />

Le TGX transporte les véhicules DTM jusqu'au circuit<br />

16 Sauveteurs<br />

Les TGM permettent aux pompiers de la ville côtière<br />

d'Izmir en Turquie de gagner un temps précieux<br />

20 État des lieux<br />

Nouveautés du marché français des véhicules MAN<br />

28 Attention fragile!<br />

Un transporteur munichois livre des appareils<br />

électroménagers fragiles à bord du TGL<br />

32 Petit oiseau devenu grand<br />

Visite de l'usine ultra-moderne d'assemblage de<br />

TGE en Pologne<br />

36 Tout de bois<br />

Formation MAN ProfiDrive pour la filière bois<br />

20<br />

Le nouveau MAN TGX.<br />

Nous vous présentons notre meilleur outil contre la pression des coûts sur la route : le nouveau<br />

MAN TGX. Avec une conduite idéalement accordée entre efficience et performance,<br />

vous pouvez gagner encore plus de chaque goutte de carburant : plus de distance, plus<br />

de couple et de puissance. Parce que nous avons investi sans limite et lui avons intégré<br />

toute une gamme d'innovations telles que MAN EfficientCruise® et MAN EfficientRoll, des<br />

feux de jour à LED, des capteurs de lumière et de pluie, ainsi qu’un nouveau système d'info<br />

divertissement. Pour en savoir plus sur le meilleur MAN TGX de tous les temps rendez-vous<br />

sur www.truck.man<br />

MENTIONS LÉGALES<br />

<strong>MANmagazine</strong> est publié deux fois par an en 16 langues. PUBLIÉ PAR MAN <strong>Truck</strong> & Bus, Stefan Klatt (V.i.S.d.P.), Dachauer Straße 667, 80995 Munich, Allemagne RÉDACTEUR EN CHEF ET CHEF DE PROJET Joachim Kelz, tél.: +49.<br />

89. 1580-1175, magazin@man.eu, www.man.eu SOCIÉTÉ D'ÉDITION C3 Creative Code and Content GmbH, Heiligegeistkirchplatz 1, 10178 Berlin, Allemagne www.c3.co, Burda Gesellschaft mit beschränkter Haftung (société à responsabilité<br />

limitée), Offenburg et KB Holding GmbH, Berlin, sont les actionnaires de C3 Creative Code and Content GmbH dont ils sont respectivement propriétaires à 85% et 15%. Hubert Burda Media Holding Kommanditgesellschaft (société<br />

en commandite), Offenburg est l'unique actionnaire de Burda Gesellschaft mit beschränkter Haftung. M. Lukas Kircher (directeur général, Berlin) et M. Rainer Burkhardt (directeur général, Berlin) sont les actionnaires de KB Holding<br />

GmbH, dont ils sont propriétaires à 50%. RESPONSABLE DE LA DIVISION DES CONTENUS Klaus-Peter Hilger RÉDACTION Yasmine Sailer (resp.), Uli John-Ertle, Jutta Schreiner. Auteurs indépendants: Diana Gäntzle, Richard Kienberger,<br />

Philipp Mattheis, Marcus Schick RÉDACTION FRANCE Clement Rimmele DIRECTRICE DE LA RÉDACTION Sara Austen-Schrick GRAPHIQUES Igor Clukas, Michael Helble, Micheline Pollach RÉDACTRICES PHOTO Elke Maria<br />

Latinovic, Samantha Taruvinga PHOTO DE COUVERTURE Monique Jaques RELECTURE Dr. Michael Petrow (resp.), Jutta Schreiner PRODUCTION C3 Creative Code and Content GmbH IMPRESSION Gotteswinter und Aumaier<br />

GmbH, Joseph-Dollinger-Bogen 22, 80807 Munich, Allemagne REPRODUCTION autorisée avec mention de la source. Toute modification doit être coordonnée avec les rédacteurs. SERVICE PUBLICITAIRE Zeitzeichen Vertriebs GmbH,<br />

Radka Neumann, tél.: +49. 8323. 9984630, radkaneumann@zeitzeichen.de COPYRIGHT ©<strong>2017</strong> MAN and C3 Creative Code and Content GmbH<br />

03


01 / <strong>2017</strong><br />

Mes passagers<br />

sont des aventuriers<br />

du monde entier.»<br />

John Hughes, chauffeur d’autocar chez AJ Hackett<br />

Chauffeur d’autocar et camionneur:<br />

John Hughes, 57 ans, est chauffeur depuis<br />

1996. Dans son MAN, il ne transporte pas de<br />

marchandises, mais des touristes.<br />

© Richard Kienberger<br />

John Hughes transporte les touristes de<br />

Queenstown jusqu’aux sites de saut à l’élastique<br />

environnants pour le compte de la compagnie<br />

d’aventures néo-zélandaise AJ Hackett. Ces sites<br />

n’étant pas accessibles par bus en raison des<br />

pentes et éboulis de ces routes aux conditions<br />

extrêmes, John Hughes les rallie au moyen d’un<br />

tout-terrain MAN avec une carrosserie d’autocar<br />

de 44 sièges. En quatre ans, il a parcouru<br />

près de 350 000 km au volant de son camion.<br />

M. Hughes, comment êtes-vous devenu<br />

chauffeur? C’est une histoire assez insolite.<br />

J’ai longtemps été copilote dans un véhicule<br />

communal. Puis un jour, le chauffeur<br />

principal s’est fait mal à la cheville quelque<br />

part dans l’Outback. La communication téléphonique<br />

n’étant pas possible, je me suis<br />

spontanément mis au volant pour ramener<br />

mon collègue blessé. À notre arrivée à l’entreprise,<br />

mon chef demanda simplement: «Tu<br />

sais conduire? Eh bien tu es désormais<br />

chauffeur.» J’ai bien sûr obtenu mon permis<br />

de conduire par la suite.<br />

D’où viennent les clients que vous<br />

transportez dans votre MAN? Nos clients<br />

sont surtout de jeunes aventuriers, et notamment<br />

des routards dont la plupart viennent<br />

d’Allemagne, mais aussi d’Asie et plus particulièrement<br />

du Japon.<br />

Pouvez-vous encore voir cette lueur<br />

dans les yeux de vos passagers sur le chemin<br />

du retour après le saut à l’élastique? Pas<br />

du tout! La plupart sont complètement à bout<br />

après la poussée d’adrénaline. Beaucoup appellent<br />

leurs parents à la maison et disent<br />

simplement: «Tu ne devineras jamais ce que je<br />

viens de faire».<br />

Avez-vous déjà vécu un moment spécial<br />

avec votre MAN? Oui, récemment. Les activités<br />

d’aventures étant particulières ici et dans<br />

les environs de Queenstown, nos sites sont<br />

souvent sollicités pour des spots publicitaires.<br />

Le dernier en date qui me met en scène avec<br />

mon camion a déjà enregistré quatre millions<br />

de vues, seule ma maman ne l’a pas encore<br />

vu: elle n’a pas d’ordinateur.<br />

Sport<br />

extrême<br />

Robuste: le MAN 15.290 4x4 vient à<br />

bout des pentes et sentiers de l’Île du<br />

Sud de la Nouvelle-Zélande.<br />

Bus tout-terrain: le camion adapté<br />

peut accueillir 44 passagers.<br />

MY MAN<br />

04<br />

05


01 / <strong>2017</strong><br />

Sur mesure<br />

Des véhicules communaux aux grumiers,<br />

autobus pour services interurbains ou véhicules<br />

d’incendie: MAN a toujours su convaincre avec<br />

des véhicules adaptés à chaque branche.<br />

AUTOCARS ET AUTOBUS<br />

Les autobus de services urbains (ci-dessous)<br />

étaient très populaires, servant à la fois pour les<br />

personnes et le courrier. Les premiers bus<br />

décapotables (à droite) firent leur apparition au<br />

début des années 20 et étaient surtout sollicités<br />

pour les excursions dans la région.<br />

C’EST DEPUIS 1915 que MAN construit<br />

des véhicules industriels. Les premiers<br />

camions et autocars ont été assemblés à<br />

Lindau dans le cadre de la coopération<br />

avec le constructeur suisse Saurer, avant<br />

que la production soit relocalisée à<br />

Nuremberg en 1916. La convention de<br />

production entre MAN et Saurer était<br />

soumise à une réglementation rigoureuse<br />

au cours des premières années:<br />

MAN ne pouvait pas transformer arbitrairement<br />

les véhicules et se concentrait<br />

donc sur la construction de châssis. MAN<br />

a ainsi pu acquérir très tôt une vaste expertise<br />

dans le domaine, qui se reflète aujourd’hui<br />

encore dans un grand nombre<br />

de véhicules.<br />

1951: benne F8 en pleine reconstruction<br />

© Archives MAN<br />

1921: car postal 1922: bus décapotable<br />

GRUMIERS<br />

L’un des tout premiers clients de MAN fut l’entreprise de construction Stöhr<br />

à Munich. Dans les virages serrés, le convoyeur devait lui aussi tourner le<br />

volant de toutes ses forces. Il arrivait parfois qu’un deuxième convoyeur appelé<br />

suiveur serve de freineur sur la châssis séparé.<br />

1916: grumier<br />

1922: tracteur pour semi-remorque<br />

TRACTEURS POUR SEMI-REMORQUE<br />

MAN commença à construire les<br />

premiers tracteurs pour semi-remorque<br />

dès 1921/22.<br />

1921: benne rotative 2016: TGS<br />

VÉHICULES COMMUNAUX<br />

En 1915, MAN livrait une dépanneuse à la ville<br />

de Nuremberg: un véhicule de 30 ch pour<br />

4 tonnes. Plusieurs autres commandes suivirent,<br />

notamment des véhicules de ramassage<br />

d’ordures et des arroseuses, les prédécesseurs<br />

des balayeuses d’aujourd’hui (ci-dessous).<br />

VÉHICULES D’INCENDIE<br />

En 1916 commença la livraison des premiers<br />

vehicules d’incendie MAN: huit véhicules<br />

anti-incendie furent entre autres livrés au corps<br />

de sapeurs-pompiers professionnels de Munich,<br />

et six au corps de sapeurs-pompiers volontaires<br />

de Munich.<br />

VÉHICULES DE CHANTIER<br />

Dès 1921, l’usine d’assemblage de camions MAN<br />

présentait la première benne rotative (ci-dessus).<br />

Le conducteur pouvait commander la benne sans<br />

quitter son siège – une véritable innovation. Avec<br />

TGE, TGL, TGM, TGS (à droite) et TGX, MAN propose<br />

aujourd’hui une gamme complète de véhicules de<br />

chantier.<br />

1918: arroseuse<br />

1921: camion de pompiers<br />

1915: camion à bière<br />

WAGON À BIÈRE<br />

Les brasseries furent les premières à passer des<br />

charrettes à chevaux aux camions. C’est seulement<br />

alors qu’elles purent effectuer des livraisons suprarégionales.<br />

Des entreprises de renom comme<br />

Augustiner (ci-dessus), Paulaner ou Löwenbräu<br />

furent parmi les premiers clients de MAN.<br />

06<br />

07


01 / <strong>2017</strong><br />

Un emblème<br />

41<br />

tonnes<br />

de poids total admissible<br />

cela correspond au poids des MAN TGX<br />

et MAN TGS, conçus pour le transport<br />

ultra-lourd.<br />

Il n’y a guère une branche<br />

qui n’utilise pas les Véhicules<br />

industriels MAN. En<br />

termes de construction,<br />

technique et équipement,<br />

ces camions sont tellement<br />

flexibles qu’ils satisfont<br />

aux différents besoins des<br />

clients. Un aperçu.<br />

L’aperçu complet des camions MAN sur<br />

> www.truck.man.eu/naf/fr/<br />

Vue-d_ensemble-des-series-.html<br />

Par l’introduction du MAN TGE au<br />

Salon IAA 2016, MAN a agrandi sa<br />

gamme, devenant ainsi un fournisseur<br />

complet de véhicules industriels<br />

de toutes catégories de<br />

poids, en commençant par les<br />

utilitaires légers d’un poids total admissible de<br />

3,0 tonnes jusqu’aux camions de 41 tonnes<br />

pour le transport lourd. Selon la configuration<br />

et l’usage, un poids total de 250 tonnes est réalisable,<br />

offrant divers débouchés aux camions<br />

MAN: transport long-courrier, chantiers,<br />

distribution et dans les secteurs<br />

nécessitant des véhicules spéciaux.<br />

Le performant:<br />

MAN TGX<br />

Son moteur est optimisé pour l’efficacité et<br />

la performance, car le TGX accomplit chaque<br />

jour des tâches difficiles. Ce champion est<br />

surtout recommandé pour le transport<br />

long-courrier, puisqu’il vient facilement à<br />

bout des pentes et atteint des vitesses élevées<br />

même sur des routes extrêmes. Une<br />

telle performance est assurée par l’offre évolutive<br />

de moteurs Common-Rail six-cylindres,<br />

disponibles dans les variantes de 360<br />

à 640 ch. Outre la construction légère et les<br />

solutions aérodynamiques, des systèmes<br />

d’assistance réduisent la consommation de<br />

carburant. En 2016, le TGX EfficientLine 3<br />

est encore passé à la vitesse supérieure:<br />

le régulateur de vitesse guidé par GPS<br />

EfficientCruise commande aussi le mode de<br />

navigation EfficentRoll dans les modèles plus<br />

récents pour plus d’économies de carburant.<br />

Ainsi, le nouveau MAN TGX établit la norme<br />

pour une efficacité, une fiabilité et une rentabilité<br />

maximales. De plus, les nouvelles séries<br />

TG de MAN offrent une ergonomie optimale<br />

au conducteur. Les habitacles des<br />

transporteurs long-courrier séduisent entre<br />

autres par leur excellent confort.<br />

Grâce à une vaste offre de configurations<br />

avec différents empattements et différentes<br />

hauteurs d’attelage pour les semi-remorques<br />

Euro et grand volume, ce champion de la performance<br />

peut accomplir n’importe quelle<br />

tâche. Rendez-vous à la page 12 pour découvrir<br />

comment il transporte les voitures de course<br />

DTM avec stands complets jusqu’aux circuits.<br />

© Ben Poser<br />

Le résistant: MAN TGS<br />

Le MAN TGS est solide: il assure le transport<br />

en continu aussi bien pour la distribution, le<br />

service municipal et la construction que<br />

pour le long-courrier national et transfrontalier.<br />

Il entre en jeu dès qu'il est question de<br />

fiabilité et de charges lourdes comme le bois,<br />

les briques, etc. La puissante chaîne cinématique<br />

couplée aux nouveaux moteurs diesel<br />

Common-Rail six-cylindres de jusqu’à 500 ch<br />

permet des économies de carburant maximales.<br />

La sécurité du transport est également<br />

importante pour le MAN TGS: il est disponible<br />

avec un électrostabilisateur<br />

programmé (ESP), un régulateur de distance<br />

inter-véhicules (ACC), un Lane Guard System<br />

(LGS) et l’Emergency Brake Assist (EBA). Pour<br />

les véhicules ayant un centre de gravité important<br />

comme les camions à benne amovible<br />

ou les grumiers, il dispose aussi d’une<br />

stabilisation active au roulis ou Continuous<br />

Damping Control.<br />

08<br />

09


01 / <strong>2017</strong><br />

Le puissant:<br />

MAN TGM<br />

De par sa charge utile inégalée, sa rentabilité<br />

et sa fiabilité, le MAN TGM est un acteur majeur<br />

du transport de traction et de distribution<br />

moyen-courrier. Le moteur Common-<br />

Rail D08 à grande densité de puissance de ces<br />

véhicules fait 250 à 340 ch en fonction de la<br />

catégorie de poids du véhicule. Les TGM à<br />

deux essieux avec poids total admissible de<br />

13 et 18 tonnes révèlent tous leurs atouts<br />

chaque fois qu’une mobilité particulière est<br />

requise: grâce à leur transmission intégrale,<br />

ils sont adaptés à pratiquement tous les terrains.<br />

Leur structure est aussi un atout lorsqu’ils<br />

sont utilisés comme tribenne ou multibenne<br />

équipée d’une grue de chargement<br />

ou comme bétonneuse sur les chantiers. En<br />

effet, ils restent extrêmement stables et résistants<br />

en dépit de leur construction légère.<br />

Pas étonnant alors que les TGM soient sollicités<br />

par certains corps de pompiers, comme<br />

dans la ville portuaire d’Izmir en Turquie, où<br />

les pompiers utilisent deux TGM à la technologie<br />

de pointe pour leurs interventions<br />

(à partir de la page 16).<br />

Le polyvalent:<br />

MAN TGL<br />

Le léger: MAN TGE<br />

Jusqu’au printemps 2016, la famille MAN<br />

manquait encore d’un véhicule utilitaire léger.<br />

Au dernier Salon IAA d’Hanovre, le TGE<br />

a comblé ce vide entre 3,0 et 5,5 tonnes, faisant<br />

par la même occasion de MAN un fournisseur<br />

complet d’utilitaires. Le benjamin de<br />

la famille est assemblé à Września en Pologne,<br />

dans une usine ultra-moderne construite il<br />

y a peu (voir en page 32) pour réaliser un<br />

vaste choix de versions. Le TGE est disponible<br />

avec quatre variantes de moteurs<br />

diesel de 102, 122, 140 et 177 ch et trois variantes<br />

de transmission en fonction du poids<br />

total admissible: traction avant, tout-terrain<br />

et arrière. À cela s’ajoutent deux empattements,<br />

trois hauteurs de toit, trois longueurs<br />

de véhicules et différentes formes de carrosserie.<br />

Selon la combinaison, le fourgon offre<br />

un volume de coffre maximal de 18,3 m 3 .<br />

Beaucoup d’espace donc, associé à une<br />

charge utile importante. Cet utilitaire se<br />

distingue aussi bien dans la distribution que<br />

sur les chantiers, mais aussi dans l’artisanat<br />

et le transport de passagers.<br />

3,0<br />

tonnes<br />

de poids total admissible, c’est le poids<br />

du léger MAN TGE, le plus petit de cette<br />

gamme de camions.<br />

En raison de leur faible empattement, les véhicules<br />

de la série TGL sont extrêmement polyvalents<br />

et viennent à bout des virages les<br />

plus serrés. Fiables, ces camions de 7,5 à<br />

12 tonnes assurent le transport dans les quartiers<br />

les plus denses, d’où leur réputation de<br />

multitalents idéaux pour les municipalités,<br />

l’artisanat, l’industrie, les chantiers et surtout<br />

la distribution traditionnelle. Ils<br />

peuvent être configurés avec précision pour<br />

leurs domaines d’application respectifs,<br />

comme les saleuses, les camions frigorifiques<br />

ou pour le transport de boissons avec<br />

seuil de chargement bas. Ils allient une<br />

charge utile maximale à une capacité de<br />

charge élevée, une faible consommation de<br />

carburant et une facilité d’utilisation exceptionnelle.<br />

Et cela grâce aux puissants moteurs<br />

D08 qui affichent entre 150 et 250 ch.<br />

Les moteurs quatre et six-cylindres peuvent<br />

être combinés avec la transmission automatique<br />

TipMatic avec assistant au démarrage<br />

EasyStart intégré. Découvrez le TGL en action<br />

à la page 28.<br />

© Ben Poser<br />

10<br />

11


12<br />

POLE<br />

01 / <strong>2017</strong><br />

Comment les véhicules DTM arrivent-ils<br />

sur le circuit? À bord d’un camion MAN,<br />

en tout cas pour les voitures de course de<br />

l’écurie Audi Sport ABT Sportsline d’Allgäu.<br />

Nous les avons accompagnées, de Kempten<br />

jusqu’à Hockenheim.<br />

Le coup d’envoi est bientôt lancé. Le<br />

pilote de l’Audi est plus que<br />

concentré, tout se joue au centimètre<br />

près. Et pourtant, ce n’est<br />

pas la vitesse qui comptera sur la<br />

dernière ligne droite, mais plutôt<br />

l’expérience et le savoir-faire de l’équipe. La<br />

finale de la saison DTM approche à Hockenheim<br />

et les préparatifs vont bon train au stand<br />

imposant de l’écurie Audi Sport ABT Sportsline.<br />

Les véhicules doivent être transportés de<br />

l’usine à Kempten jusqu’au lieu de l’événement.<br />

En l’absence de Mattias Ekström, légende<br />

Audi de DTM et multitalent de sport automobile,<br />

pour cause de participation au mondial de<br />

rallye-cross, seuls quatre des véhicules seront<br />

embarqués cette fois: ceux de ses co-équipiers<br />

Miguel Molina, Nico Müller, Edoardo Mortara<br />

et Mike Rockenfeller. Quatre TGX 18.480 reluisants<br />

couleur argent et équipés de semiremorques<br />

spécialement conçues pour le sport<br />

automobile attendent leur précieuse cargaison.<br />

LA PROPRETÉ EST UN FACTEUR IMPORTANT<br />

du DTM. «Il ne viendrait jamais à l’idée d’une<br />

équipe de se pointer avec un véhicule sale,<br />

un camion crasseux», explique Johannes<br />

Riedmüller, gestionnaire logistique et de<br />

flotte de l’équipe Audi Sport ABT Sportsline.<br />

Riedmüller est chargé de veiller à ce que le<br />

matériel arrive de l’usine à Kempten jusqu’au<br />

circuit en étant non seulement propre, mais<br />

aussi entier: du tournevis jusqu’aux pièces de<br />

rechange et aux pneus, sans oublier les<br />

voitures. «Dans les stands, nous avons besoin<br />

de garages complets», explique-t-il. Pour un tel<br />

© Guenther Bayerl<br />

POSITION<br />

13


01 / <strong>2017</strong><br />

Nous transportons des garages<br />

complets: une tâche colossale.»<br />

Johannes Riedmüller, Gestionnaire logistique et de flotte de l’équipe Audi Sport ABT Sportsline<br />

Travail de précision: la semi-remorque<br />

du MAN TGX est à peine plus large que<br />

l’Audi de course.<br />

exploit logistique, il compte sur ses propres<br />

collaborateurs, ses dix années d’expérience, et<br />

sur les camions de MAN. Le DTM, le Deutsche<br />

Tourenwagen Masters, oppose trois constructeurs<br />

automobiles – Audi, BMW et Mercedes<br />

– avec un total de dix équipes et 24 pilotes.<br />

Pendant les neuf week-ends de course de la<br />

saison, les voitures sont entretenues et<br />

réparées si besoin dans les garages des différentes<br />

équipes.<br />

Chaque équipe a recours à son propre<br />

fournisseur de flottes, l’«Official <strong>Truck</strong><br />

Supplier», pour le transport. Les responsables<br />

de Audi Sport ABT Sportsline travaillent en<br />

étroite collaboration avec MAN. L’équipe des<br />

12 collaborateurs de Riedmüller a déjà<br />

introduit de puissants Flight-Cases et caissons<br />

métalliques de la taille d’un réfrigérateur dans<br />

la semi-remorque du TGX en cette matinée de<br />

mi-octobre. Place ensuite aux piles de pneus,<br />

scooters et vélos électriques pour les pilotes,<br />

pièces de rechange, jantes, outils, échelles,<br />

tambours de câbles et balais. Au total, chaque<br />

camion en a englouti 70 m 3 . L’heure est enfin<br />

venue d’embarquer les voitures de sport:<br />

quatre personnes positionnent une Audi<br />

devant l’imposante plate-forme élévatrice<br />

placée derrière la semi-remorque. Le mécanicien<br />

au volant guide et freine, pendant que les<br />

Dernière ligne droite:<br />

le TGX arrive avec sa<br />

précieuse cargaison<br />

aux stands du circuit.<br />

Pièce par pièce:<br />

un garage complet<br />

émerge de la<br />

semi-remorque<br />

en peu de temps.<br />

© Guenther Bayerl<br />

D’excellentes perspectives:<br />

la cabine du TGX offre un<br />

maximum de confort.<br />

Un trio qui en jette:<br />

Ekström, ABT et MAN<br />

LE PILOTE SUÉDOIS Mattias Ekström<br />

participe au Deutsche Tourenwagen<br />

Masters (DTM) depuis 2001 pour l’équipe<br />

Audi Sport ABT Sportsline. Il fait partie des<br />

meilleurs pilotes du DTM avec ses deux<br />

titres remportés en 2004 et en 2007, et est<br />

en outre le plus ancien et le plus prospère<br />

des pilotes Audi du DTM. Pour le transport<br />

des précieuses voitures de course, l’équipe<br />

Audi Sport ABT Sportsline mise depuis plus<br />

de 20 ans sur la fiabilité des camions MAN.<br />

autres orientent vers l’avant et vers l’arrière.<br />

Quel spectacle vertigineux de voir la RS 5 être<br />

littéralement soulevée jusqu’à l’étage<br />

supérieur de la remorque au moyen du<br />

puissant système hydraulique. Chaque millimètre<br />

compte. La porte passager de la voiture<br />

de course est décrochée, la semi-remorque<br />

n’étant pas suffisamment large. Une fois en<br />

haut, la voiture est poussée dans le caisson<br />

étroit et arrimée avec des sangles. L’équipe<br />

répète cette opération quatre fois, jusqu’à<br />

ce que toutes les Audis soient<br />

embarquées dans les camions, prêtes à être<br />

transportées jusqu’au circuit.<br />

Riedmüller – qui conduit aussi l’un des<br />

camions – s’est assis au volant de son TGX et a<br />

mis le moteur en marche. Étrangement, le<br />

puissant moteur de 480 ch ne s’entend<br />

presque pas dans la cabine, elle-même presque<br />

douillette. Une couchette confortable est<br />

prévue derrière le siège chauffeur et le camion<br />

offre suffisamment d’espace de rangement<br />

ainsi que des lampes de lecture. «Il y a pire<br />

comme poste de travail», explique Riedmüller<br />

dans un sourire, avant de se mettre en route.<br />

Près de 300 km séparent le siège d’ABT à<br />

Kempten du parcours de Hockenheim dans le<br />

Bade-Wurtemberg.<br />

LE CIRCUIT DE HOCKENHEIM est recouvert<br />

de bancs de brouillard en cette matinée. Les<br />

camions de toutes les équipes sont stationnés<br />

sur un grand pré, dont les MAN gris-argent<br />

d’ABT Sportsline. Le travail commence à dix<br />

heures pile. Les premiers camions parcourent<br />

lla ligne droite qui va au virage Ravenol et<br />

bifurquent sur la ligne des stands. L’ambiance<br />

est encore détendue: on blague avec les<br />

collègues des autres équipes. Et c’est parti:<br />

Riedmüller se place devant l’un des deux<br />

stands ABT et attend le premier camion. Les<br />

coffres s’ouvrent et les collaborateurs transportent<br />

l’intégralité du matériel aux endroits<br />

prévus en un temps record. Les voitures sont<br />

enveloppées dans du tissu. À peine ont-elles<br />

atteint le bas de la rampe du camion qu’elles<br />

sont poussées dans les stands. «Aucune<br />

équipe ne veut permettre à l’autre de voir<br />

les particularités de sa voiture», explique<br />

Riedmüller. Surtout que l’équipe Audi Sport<br />

ABT Sportsline a encore toutes ses chances<br />

pour la dernière journée du DTM. En moins<br />

de trois heures, tous les camions sont vides et<br />

le garage du stand Audi est prêt. Riedmüller<br />

peut enfin respirer. Avec son équipe, il a mis<br />

en place le cadre idéal pour un week-end de<br />

course réussi. «Maintenant, c’est aux autres<br />

de gagner», dit-il souriant.<br />

La rapidité et la précision<br />

comptent aussi lors du déchargement<br />

des voitures et<br />

de l’équipement.<br />

14<br />

15


01/<strong>2017</strong><br />

Contrôle: Kansu<br />

Ozurtürk vérifie<br />

son équipement<br />

avant de grimper<br />

sur l'une des<br />

échelles.<br />

Au cœur de l’action:<br />

les pompiers avancent<br />

jusqu’au beffroi historique,<br />

en plein centre de la ville.<br />

Forte présence: les deux véhicules<br />

d’incendie arrivent rapidement sur les<br />

lieux chaque fois qu’ils sont sollicités.<br />

Les sapeurs-pompiers d’Izmir en Turquie sont en pleine modernisation avec<br />

des véhicules d’incendie Rosenbauer sur châssis MAN à la technologie<br />

de pointe. Ils offrent aux secouristes un avantage souvent crucial: le temps.<br />

Sauveteurs<br />

© Monique Jaques<br />

Le plus important est de ne jamais<br />

perdre la foi. «Un pompier garde<br />

l’espoir jusqu’au bout», explique<br />

Serdar Yücel, responsable du corps<br />

de sapeurs-pompiers d’Izmir.<br />

130 personnes travaillent à la<br />

caserne de pompiers, dont 80 sur le terrain,<br />

le reste dans l’administration. Les sirènes<br />

retentissent. Volkan Salgut, Asli Oskay,<br />

Kansu Ozurtürk et quatre autres secouristes<br />

courent jusqu’au véhicule d’incendie. Le<br />

MAN TGM 18.290 est l’un des plus modernes de<br />

sa catégorie. Ce puissant camion de 18 tonnes et<br />

290 ch est conçu pour accueillir six pompiers.<br />

Les tâches sont clairement réparties: Salgut<br />

conduit et commande la pompe sur les lieux,<br />

afin que les flexibles puissent se remplir d’eau<br />

et d’agent moussant. Le chef d’équipe Ozurtürk<br />

coordonne l’opération. Les dossiers des quatre<br />

pompiers dans le compartiment de l’équipage<br />

sont équipés d’appareils respiratoires et de bouteilles<br />

d’air comprimé. Ils peuvent ainsi les porter<br />

rapidement comme un sac à dos pendant le<br />

trajet. L’appareil respiratoire permet aux<br />

hommes de pénétrer la zone d’incendie. À l’arrière<br />

du véhicule se trouvent des réservoirs<br />

d’eau d’extinction et d’agent moussant, un<br />

groupe électrogène et une variété d’outils: des<br />

scies à chaîne par exemple, des lances et des<br />

flexibles. Un deuxième véhicule transporte<br />

trois pompiers et son toit est équipé d’une<br />

échelle orientable extensible à 32 mètres. Ainsi,<br />

même les maisons perchées en altitude sont<br />

accessibles. Ensemble, les deux véhicules<br />

forment la combinaison parfaite pour l’intervention.<br />

Salgut démarre, suivi du deuxième<br />

véhicule.<br />

IZMIR N’EST PAS UNE VILLE FACILE pour des<br />

pompiers. Troisième plus grande ville de<br />

Turquie avec quatre millions d’habitants, elle<br />

est construite autour d’une baie. Les maisons<br />

s’étendent en pente, de la plage jusqu’à la côte<br />

abrupte. Les rues sont étroites et tortueuses.<br />

L’essor économique des années 2000 a entraîné<br />

une multiplication du nombre de véhicules.<br />

Conséquence: des bouchons qui<br />

rendent souvent la circulation des pompiers<br />

difficile. Et pourtant, ils parviennent à arriver<br />

bien plus rapidement sur les lieux qu’aupara-<br />

Izmir<br />

Izmir<br />

Turquie<br />

Avec plus de quatre millions d’habitants,<br />

Izmir est la troisième plus grande ville de<br />

Turquie et capitale de la province du<br />

même nom. Située sur la côte égéenne,<br />

près du golfe d’Izmir, elle abrite en outre<br />

le deuxième plus grand port du pays.<br />

Nous sommes sur<br />

les lieux en six à<br />

huit minutes.»<br />

Serdar Yücel, responsable du corps<br />

de sapeurs-pompiers d’Izmir<br />

16<br />

17


01/<strong>2017</strong><br />

Trafic urbain: les véhicules ne peuvent<br />

pas toujours circuler aussi librement. Ils<br />

sont souvent confrontés aux bouchons.<br />

Pionnière: la secouriste Asli Oskay est la<br />

seule femme du corps de sapeurs-pompiers<br />

d’Izmir. Pour le moment, car le vent<br />

du renouveau souffle ici aussi.<br />

suivis d’un repos de 48 heures. L’objectif à<br />

long terme est d’arriver à un repos de 72<br />

heures comme dans les autres pays. Un pompier<br />

gagne environ 1000 euros par mois.. Afin<br />

de promouvoir son corps de métier, Yücel a<br />

refondu le site Internet des sapeurs-pompiers.<br />

Désormais, le visiteur est accueilli sur le site<br />

par un groupe de femmes en tenue. Cela ne<br />

reflète pas tout à fait la réalité. Oskay est la<br />

seule femme qui ne travaille pas dans l’administration.<br />

«Mais la tendance est à la hausse»,<br />

indique la secouriste de 22 ans.<br />

YÜCEL A EN OUTRE INVESTI dans de nouveaux<br />

équipements, y compris deux camions<br />

Sur simple pression d’un bouton:<br />

la pompe intégrée est facile à utiliser. Elle<br />

pompe 3500 litres d’eau par minute.<br />

vant, grâce à une technologie de pointe. «Autrefois,<br />

il nous fallait 15 minutes entre la centrale<br />

et le lieu d’intervention», explique Yücel.<br />

«Aujourd’hui, il nous en faut six à huit seulement.»<br />

Des minutes qui peuvent sauver une<br />

vie. L’objectif est d’être sur les lieux en cinq<br />

minutes maximum. Yücel, ancien chef de service<br />

des affaires maritimes de la municipalité,<br />

a intégré le corps des pompiers il y a quatre<br />

ans. Le maire était à la recherche d’un grand<br />

visionnaire, une personne qu’il pensait capable<br />

de moderniser le corps de sapeurs-pompiers.<br />

Yücel se rendit d’abord en Autriche,<br />

Allemagne et Finlande pour se former auprès<br />

de ses collègues étrangers. «Le problème est<br />

qu’il n’existe guère de pompiers volontaires<br />

en Turquie», explique l’homme de 53 ans. «Et<br />

beaucoup de jeunes sont découragés par les<br />

horaires de travail difficiles et le salaire relativement<br />

faible des sapeurs-pompiers.» À<br />

Izmir, l’équipe travaille en quarts de 24 heures<br />

© Monique Jaques<br />

MAN TGM avec une technologie de pointe.<br />

«Dans le même temps, ils offrent le<br />

meilleur rapport qualité-prix», rapporte le chef<br />

d’opération Bülent Tosun. Les éléments essentiels<br />

sont le moteur de 290 ch et la boîte automatique.<br />

«Le démarrage est ainsi plus rapide et<br />

je peux me concentrer sur autre chose», explique<br />

Salgut. Un panneau de commande électronique<br />

à côté du tableau de bord indique le<br />

niveau des agents d’extinction, tandis qu’un<br />

autre relie le véhicule au système de communication.<br />

Le fabricant Rosenbauer est responsable<br />

du montage, y compris du système d’extinction<br />

dans son ensemble. Yücel est<br />

également satisfait du système de gestion des<br />

risques. Une carte interactive affiche la probabilité<br />

d’intervention basée sur des valeurs empiriques.<br />

Elle lui permet aussi de voir les deux<br />

véhicules qui ont maintenant atteint la voie rapide<br />

en direction de la côte et qui sont coincés<br />

dans les bouchons. «Malheureusement on<br />

n’apprend pas encore aux automobilistes en<br />

Turquie à former une voie d’urgence», souligne<br />

Salgut. Cela nous fait perdre du temps. Seule la<br />

sirène permet au véhicule de se frayer péniblement<br />

un chemin. Kansu Ozurtürk, le plus ancien<br />

de l’équipe avec 16 ans de service, souligne<br />

que le trafic était mieux autrefois. Aujourd’hui<br />

ce sont les véhicules qui sont mieux: «Grâce à<br />

une technologie de pointe, nous pouvons déployer<br />

les pompes plus facilement, ce qui nous<br />

fait gagner de précieuses minutes sur le terrain.»<br />

Au bout d’à peine sept minutes, les deux<br />

véhicules arrivent sur le site d’exercice, le beffroi,<br />

un emblème d’Izmir. Des enfants entourent<br />

immédiatement l’équipe, les parents<br />

prennent des photos. «La meilleure partie de ce<br />

métier est tout ce qu’on reçoit en retour», explique<br />

Yücel qui raconte alors l’histoire de<br />

deux frères qui eurent l’idée saugrenue de partir<br />

à la chasse au trésor dans une vieille fontaine.<br />

Alors que les deux jeunes hommes d’environ<br />

35 ans creusaient à dix mètres de<br />

profondeur, les murs de la fontaine s’effondrèrent<br />

soudainement. Des centaines de<br />

pierres ensevelirent l’un d’eux. Pendant deux<br />

jours, les pompiers enlevèrent pierre après<br />

pierre. La famille de la victime se tenait là, pleurant,<br />

espérant et doutant. Au bout de 48 heures,<br />

ils entendirent la voix fêlée de la victime. Deux<br />

jours plus tard, il était libéré. «Ce fut un sentiment<br />

indescriptible», se souvient Yücel. Mais le<br />

quotidien n’est pas toujours aussi dramatique.<br />

«Nous sauvons parfois aussi des chats qui ont<br />

grimpé trop haut sur un arbre et qui n’ont plus<br />

le courage d’en redescendre», explique Kansu.<br />

Mais ici aussi, le pompier ne doit jamais perdre<br />

espoir.<br />

L’équipement de<br />

pointe nous fait<br />

gagner de précieuses<br />

minutes.»<br />

Kansu Ozurtürk, à Izmir<br />

Les véhicules d’incendie MAN sont<br />

utilisés partout dans le monde,<br />

notamment à l’aéroport de Munich:<br />

> www.truck.man/aeroportsapeurs-pompiers<br />

18<br />

19


01 / <strong>2017</strong><br />

Retour sur la genèse du projet.<br />

Avec son profil atypique franco-allemand,<br />

Timothée connaît<br />

la culture et la rigueur allemande<br />

et possède, en plus, ce «petit<br />

grain de folie» caractéristique<br />

des designers français. Ces atouts vont lui permettre<br />

d’exprimer toute sa créativité et de<br />

laisser libre cours à son imagination tout au<br />

long du projet.<br />

Pour ce projet, il s’est replongé<br />

dans l’ADN et dans l’identité de<br />

MAN en s’inspirant de notre logo,<br />

nos valeurs et notre vision.<br />

DONNER MA VISION DU CAMION. Rapidement<br />

intégré à l’équipe MAN, il a eu la chance<br />

de pouvoir, quotidiennement, échanger avec<br />

Timothée a voulu donner au Concept<br />

car un aspect animal, reprenant<br />

sa gestuelle, sa posture, ses<br />

proportions et son dynamisme.<br />

Beau comme<br />

un camion.<br />

Fort comme<br />

un lion!<br />

Lorsque Timothée Seban, étudiant à l’ISD de 23 ans,<br />

rejoint le studio graphique de MAN, il n'imagine pas<br />

l’ampleur du projet qui va lui être confié: «Imaginer<br />

le camion MAN de 2050».<br />

les différents corps de métiers présents au<br />

Siège et ainsi constater le processus de création<br />

complet des différents éléments composant<br />

les camions, de l’idée au composant final.<br />

«Au cours d’une discussion sur la marque<br />

MAN et son identité, le Directeur me demande<br />

«Et toi, quelle est ta vision de MAN?».<br />

C’est ainsi qu’est née l’idée de créer le projet<br />

avant-gardiste «Concept X MAN».<br />

CRÉER UNE ATTITUDE ANIMALE, avec un aspect<br />

architectural. Pour réaliser ce projet, il<br />

s’est replongé dans l’ADN et dans l’identité de<br />

MAN en s’inspirant de notre logo, nos valeurs<br />

et notre vision.<br />

«Basé sur la lévitation magnétique, le<br />

concept X réinvente l’architecture d’un camion<br />

avec une approche émotionnelle». Le<br />

lion de MAN devient plus qu’un simple logo,<br />

il inspire toute l’attitude du véhicule. Avec ce<br />

thème, les éléments d’entreprise de MAN sont<br />

renforcés comme les trois bandes de chaque<br />

côté pour montrer la forte présence du<br />

Concept X sur la route.<br />

Pour cela, il a étudié de nombreuses photos<br />

et vidéos de lions, animal emblématique<br />

de la marque depuis sa création, pour donner<br />

au Concept car un aspect animal, reprenant sa<br />

gestuelle, sa posture, ses proportions et son<br />

dynamisme. Il a également travaillé autour de<br />

la couleur «gris-métallisé» pour mettre à<br />

l’honneur notre premier Concept car S.<br />

«Le concept X est une histoire d’émotions,<br />

où les gens continuent d’être fascinés par<br />

l’avenir brillant pour les camions».<br />

Aujourd’hui, Timothée a obtenu son diplôme,<br />

il a reçu les félicitations du Jury lors de<br />

la présentation de son projet de fin d’études<br />

et une maquette à l’échelle 1/10 trône fièrement<br />

à l’entrée du Siège MAN.<br />

«Je tiens une nouvelle fois à remercier<br />

toute l’équipe MAN pour cette belle aventure,<br />

pour leur confiance et leur soutien dans la réalisation<br />

de ce beau projet».<br />

AVEC LA VOLONTÉ PERMANENTE de créer le<br />

futur du transport avec des camions toujours<br />

plus performants, MAN a présenté à l’IAA<br />

2016, un tracteur routier TGS à propulsion<br />

électrique. Les villes sont de plus en plus<br />

confrontées au défi consistant à concilier un<br />

climat sain pour ses habitants, les exigences<br />

en termes de qualité de vie et de circulation<br />

Les éléments d’entreprise de MAN sont<br />

renforcés comme les trois bandes de<br />

chaque côté pour montrer la forte<br />

présence du Concept X sur la route.<br />

des marchandises et les livraisons urbaines.<br />

Pour aider les conducteurs, MAN travaille<br />

depuis 2009 sur de nouveaux concepts dédiés<br />

au transport d’approvisionnement et de collecte<br />

des déchets en milieu urbain. Ce 18<br />

tonnes, conçu avec un semi-remorque City<br />

pour les livraisons urbaines, met en oeuvre<br />

les savoir-faire du système modulaire que<br />

nous avons développé par la marque dans le<br />

cadre de notre stratégie eMobility pour<br />

l’équipement des autobus urbains.<br />

Optimisé pour une utilisation avec un véhicule<br />

semi-remorque City et doté d’un essieu<br />

directeur simple, ce véhicule concept satisfait<br />

à l’exigence fondamentale imposée aux véhicules<br />

de livraison urbaine du futur.<br />

MAN a présenté à l’IAA 2016, un tracteur<br />

routier TGS à propulsion électrique qui<br />

satisfait l’exigence imposée aux véhicules<br />

de livraison urbaine du futur.<br />

20<br />

21


01 / <strong>2017</strong><br />

L’innovation à<br />

la rescousse<br />

Pour être efficaces, les soins médicaux<br />

à prodiguer dans les camps<br />

de réfugiés et les régions en<br />

guerre ou en crise ont besoin<br />

d’une logistique bien pensée.<br />

C’est sur ce constat que repose le<br />

«concept de véhicule humanitaire adaptable<br />

flexHVC» de Johannes Schmutzler. Dans le<br />

cadre de son diplôme de fin d’études, cet étudiant<br />

à l’école supérieure pour les arts visuels<br />

(Hochschule für Gestaltung) d’Offenbach-surle-Main<br />

s’est intéressé à un concept de véhicule<br />

parfaitement adapté aux besoins de l’aide<br />

humanitaire, qu’il a développé avec le soutien<br />

des experts en design de MAN <strong>Truck</strong> & Bus.<br />

De par sa taille et le caractère modulable<br />

de son habitacle, le bus est une base idéale<br />

pour le flexHVC. «C’est sur cette adaptabilité,<br />

l’incroyable espace disponible et les nombreuses<br />

possibilités offertes par un bus que<br />

mise le flexHVC», explique Stephan<br />

Schönherr, vice-président de Design Bus chez<br />

MAN <strong>Truck</strong> & Bus, qui a encadré ce travail<br />

avec son équipe. Monté sur le châssis MAN GL<br />

8x8 tout-terrain avec moteur à l’avant, ce véhicule<br />

peut également rouler sur des terrains<br />

difficiles grâce à la transmission intégrale. La<br />

conception modulaire permet en outre d’opter<br />

pour une solution 6x6 ou 4x4.<br />

LE FLEXHVC COMPREND trois zones: la partie<br />

avant héberge la cabine et un espace logement<br />

pour jusqu’à quatre personnes. Pour assurer<br />

une protection optimale du personnel<br />

même dans les régions en guerre, le véhicule<br />

est doté d’un plancher blindé et d’un cockpit<br />

protégé. La porte du milieu est suffisamment<br />

grande pour permettre aux équipes de monter<br />

et de descendre de façon rapide et confortable.<br />

Elle est également immédiatement visible<br />

et son fonctionnement peut être<br />

Dans le cadre de son<br />

diplôme de fin d’études,<br />

Johannes Schmutzler a<br />

développé un «concept de<br />

véhicule humanitaire<br />

adaptable flexHVC».<br />

Il a pu ici compter sur le<br />

soutien des experts en<br />

bus de MAN <strong>Truck</strong> & Bus.<br />

Visionnaire: dans les régions en crise, le véhicule conçu<br />

par l’étudiant Johannes Schmutzler pourrait aider à<br />

améliorer sensiblement l’assistance aux malades et aux<br />

blessés et à faciliter le travail du personnel médical.<br />

compris partout dans le monde, même sans<br />

indication écrite. Ultraspécialisé, l'arrière est<br />

l’espace clé de ce bus. Sur le modèle à quatre<br />

essieux, il comprend un système de rails permettant<br />

de glisser deux «modules».<br />

CES MODULES PEUVENT être équipés différemment<br />

selon les besoins spécifiques du lieu<br />

d’intervention. Un module peut par exemple<br />

contenir jusqu’à six lits. Pour le transport de<br />

malades et de blessés, un véhicule peut ainsi<br />

intégrer douze lits. Il existe par ailleurs des<br />

modules qui abritent un centre d’opérations<br />

complet ou qui sont dotés d’un équipement<br />

médical de base. Ce véhicule offre donc aux<br />

médecins la possibilité d’effectuer des examens<br />

et interventions tout en restant mobiles.<br />

«Le flexHVC permettrait ainsi de réaliser tous<br />

types d’interventions dans un contexte civil<br />

mais aussi militaire. Ce concept original, qui<br />

offre une toute nouvelle approche de la mobilité<br />

et des défis mondiaux, préfigure l’avenir»,<br />

déclare Schönherr. Ayant également réfléchi à<br />

la question du transport des bus dans les régions<br />

en crise, Johannes Schmutzler a choisi<br />

des modules aux dimensions permettant un<br />

transport par bateau dans des conteneurs ISO.<br />

Il a également porté une attention toute<br />

particulière à l’aspect extérieur du bus et à<br />

l’effet produit. «Les bus ne suscitent pas<br />

d’émotions négatives et ne sont en général<br />

pas perçus comme une menace, contrairement<br />

à de nombreux autres types de véhicules.<br />

Ceci est un énorme atout», ajoute<br />

Schönherr. Le design du flexHVC suggère robustesse<br />

et convivialité tout en intégrant des<br />

éléments fonctionnels explicites. Il offre de<br />

plus la possibilité d’ajouter le langage stylistique<br />

de MAN.<br />

«Pour l’équipe de design de MAN, côtoyer<br />

les étudiants et leurs idées créatives est un véritable<br />

bol d'air frais. À ce titre, de tels projets<br />

universitaires s’inscrivent dans un véritable<br />

partenariat gagnant-gagnant. Les étudiants<br />

ont la possibilité de communiquer avec les designers<br />

de MAN, d’acquérir de l’expérience et<br />

d’être confrontés aux défis que le design représente<br />

pour un grand constructeur. Et cette<br />

collaboration est à nos yeux une chance de<br />

discuter des pistes de réflexion qu'ils soumettent»,<br />

conclut Schönherr.<br />

En 2001, Pascale Roy faisait l’acquisition de son premier camion<br />

MAN TGA 410. Aujourd’hui, la société de transporteurs Roy Pascale<br />

s’apprête à recevoir un MAN TGX D38 640 ch, qui constitue la<br />

première livraison de ce véhicule sur le sol français.<br />

MAN livre le premier MAN<br />

TGX D38 640 ch de <strong>France</strong><br />

Pascale Roy est une amoureuse des<br />

camions. Cet amour qu’elle porte<br />

à MAN n'est pas nouveau: en<br />

2001, elle achetait son premier camion<br />

MAN. Depuis, entre la chef<br />

d’entreprise et le constructeur<br />

munichois, c’est une histoire qui dure: aujourd’hui,<br />

son parc compte pas moins de 10<br />

véhicules MAN. Cette passion familiale est devenue<br />

un véritable mode de vie pour Pascale<br />

Roy et sa famille. En effet, travaillant aujourd’hui<br />

avec ses deux fils dans son entreprise,<br />

c’est durant son enfance, dans le camion<br />

de son grand-père, que Pascale Roy a cultivé<br />

son amour pour les camions. Une véritable<br />

passion qu’elle pousse jusque dans les<br />

moindres détails, puisqu’elle confectionne aujourd’hui<br />

elle-même ses équipements et accessoires<br />

aux couleurs de la marque munichoise.<br />

En effet, MAN entretient une relation toute<br />

particulière avec ses clients, et les accompagne<br />

jusqu’au bout de leurs projets. Aujourd’hui,<br />

c’est une relation de confiance qui s’est installée<br />

entre le constructeur et Pascale Roy. La<br />

future livraison de ce MAN TGX D38 flambant<br />

neuf compte bien satisfaire toutes les attentes<br />

de cette passionnée. En effet, équipé toutes options<br />

et présentant des finitions haut de<br />

gamme, que ce soit par son intérieur cuir ou<br />

par ses rampes de phare chromées, le MAN<br />

TGX D38 640 ch est un véhicule luxueux, qui<br />

saura répondre aux attentes des plus exigeants.<br />

AUJOURD’HUI, entre MAN et Pascale Roy,<br />

est née une belle aventure humaine qui dure<br />

depuis plus de 15 ans. C’est en s’entourant<br />

d’hommes et de femmes qui vivent au<br />

rythme de la marque, que MAN puise sa motivation<br />

à être toujours plus proche de ses<br />

clients.<br />

> Une histoire #MANstories<br />

Entre la chef d’entreprise et le constructeur<br />

munichois, c’est une histoire qui dure: aujourd’hui,<br />

son parc compte pas moins de 10 véhicules MAN.<br />

Quinze ans de relation de confiance unissent la chef<br />

d’entreprise et le constructeur munichois.<br />

22<br />

23


01 / <strong>2017</strong><br />

Le spécialiste du transport<br />

délicat: Peter Unertl transporte<br />

des produits blancs en toute<br />

sécurité jusqu’au site du client.<br />

Attention<br />

fragile!<br />

Le transporteur Unertl de Munich s’est spécialisé dans la<br />

livraison d’appareils électroménagers fragiles. Le gérant fait partie<br />

de la troisième génération de cette entreprise familiale et manie<br />

encore son chariot élévateur chaque jour.<br />

© Stefan Hobmaier<br />

Chauffeur passionné: Stefan<br />

Hauf est serein et heureux au<br />

volant de son TGL.<br />

De bonne heure, des camions sont<br />

alignés devant des rampes<br />

de chargement dans la cour<br />

du transporteur Unertl. Des<br />

lave-vaisselle surdimensionnés<br />

fixés aux ridelles des camions<br />

MAN dévoilent quelle cargaison est chargée ici.<br />

Plusieurs camions portent l’inscription verte<br />

du client principal Siemens. Le logo du transporteur<br />

Unertl n’apparaît lui nulle part. «Nous<br />

n’avons pas besoin de pub, tout le monde nous<br />

connaît», lance le gérant Peter Unertl avec sérénité.<br />

En pratiquement 60 ans depuis sa création,<br />

son entreprise familiale s’est établie<br />

comme transporteur d’appareils électroménagers.<br />

Des clients comme Bosch Siemens<br />

Hausgeräte savent que leurs produits<br />

fragiles seront livrés avec rapidité, fiabilité, et<br />

surtout en bon état.<br />

Alors qu’Unertl commence lui-même à décharger<br />

les marchandises par chariot élévateur<br />

avant 5h du matin, la journée de travail<br />

des chauffeurs débute peu avant 6h. Stefan<br />

Hauf, allure sportive, lunettes grises, commence<br />

par classer les bons de livraison qui lui<br />

ont été attribués. «Je compte d’abord les appareils»,<br />

dit-il. Il doit parcourir aujourd’hui encore<br />

le trajet Fürstenfeldbruck. «Les chauffeurs<br />

effectuent leur tournée chaque jour»,<br />

explique Unertl. Ainsi, ils maîtrisent parfaitement<br />

les trajets, les arrêts éventuels et les<br />

heures d’ouverture.<br />

DANS L’ENTREPÔT JUSTE À CÔTÉ, la musique<br />

à la radio assure une bonne ambiance. Actifs<br />

et concentrés, les chauffeurs parcourent les<br />

rayons avec leurs chariots élévateurs à la recherche<br />

de leurs marchandises. Un scanner<br />

Je suis satisfait<br />

de mon<br />

camion MAN.»<br />

Stefan Hauf, chauffeur<br />

2424<br />

25


01 / <strong>2017</strong><br />

scanne la marchandise à charger et signale les<br />

éventuelles erreurs. «C’est un travail difficile»,<br />

souligne Unertl, «Il faut beaucoup marcher,<br />

beaucoup soulever. Le chargement est justement<br />

la partie la plus éprouvante.» Les<br />

hommes portant des vestes polaires jaunes<br />

fluo soulèvent des machines à laver d’un poids<br />

pouvant atteindre 100 kg ou poussent trois<br />

cuisinières superposées dans le camion à<br />

l’aide d’un diable. Ensuite commence<br />

ce qu’Unertl appelle «Tetris», inspiré du jeu<br />

vidéo consistant à empiler diverses briques<br />

sans aucune erreur. «Le camion peut accueillir<br />

54 appareils superposés», explique le gérant. Il<br />

manque donc encore un lave-vaisselle à Stefan<br />

Hauf. Il fait à plusieurs reprises le tour des<br />

rayons, en vain. Il se renseigne une fois de plus<br />

auprès du dispatcher. Enfin le soulagement: la<br />

pièce est là. Hauf l’embarque et quitte la cour<br />

du transporteur peu avant 8h, en direction de<br />

l’A 99, vers le site du premier client à Munich-<br />

Neuaubing.<br />

AU VOLANT DE SON MAN TGL, ce chauffeur de<br />

37 ans se sent à la maison. «J’aime bien<br />

conduire», explique le père de famille. «Même<br />

quand je venais tout juste de passer mon permis,<br />

je m’exerçais à la conduite à chaque minute.»<br />

Hauf se rend au travail en moto en été.<br />

Dans son camion, il apprécie les transmissions<br />

automatiques, le système de navigation et la<br />

caméra de recul.«Je suis satisfait, j’adopte<br />

MAN», dit-il. La majorité des 13 camions de<br />

l’entreprise viennent du constructeur munichois,<br />

presque tous satisfont à la norme Euro 6.<br />

Le chauffage auxiliaire fournit lui aussi de<br />

bonnes performances. Comme ce matin où il<br />

faisait moins 14 degrés, quand Hauf, prêt pour<br />

le départ, se rendit compte qu’il avait un pneu<br />

crevé. «Il nous a fallu une heure, à mon collègue<br />

et moi, pour changer la roue», se souvient-il.<br />

Par ce froid, il était heureux de regagner<br />

son camion préchauffé. Il déchargera<br />

certes la moitié de sa cargaison chez un client<br />

aujourd’hui, mais il lui faudra attendre. Le quai<br />

de chargement est occupé. Hauf reste calme.<br />

«L’attente est normale. Mais les heures d’ouverture<br />

nous mettent un peu sous pression»,<br />

concède-t-il. Certains services de réception des<br />

marchandises ferment à midi. On peut combler<br />

le temps d’attente par une petite causette.<br />

«J’entretiens de bonnes relations avec les<br />

clients. Nous nous amusons bien». Des relations<br />

basées sur la confiance avec les donneurs<br />

d’ordre et les clients font partie de la philosophie<br />

de l’entreprise. Certains clients confient<br />

même leurs clés au transporteur, pour que les<br />

chauffeurs puissent décharger à tout moment.<br />

Au bout d’une bonne demi-heure, Hauf quitte<br />

à nouveau la cour. Tout se passe rapidement<br />

aux deux arrêts suivants. Un petit distributeur<br />

d’appareils électroménagers reçoit deux<br />

appareils, un cuisiniste en reçoit un autre à<br />

Freiham. Ici, Hauf doit s’arrêter en pleine route<br />

pour décharger. Une automobiliste se plaint<br />

qu’il bloque la voie. Hauf est habitué, cela ne le<br />

stresse plus. «J’aime ce travail, sinon je ne le<br />

ferais pas depuis huit ans», dit-il.» Il apprécie<br />

surtout l’ambiance conviviale de l’entreprise.<br />

«Nous nous tutoyons tous. Nous nous amusons<br />

bien.» Le patron Peter Unertl peut compter<br />

sur de nombreux collègues de longue date,<br />

certains y travaillent depuis des décennies.<br />

«Ce n’est plus une relation employeur-employé,<br />

mais plutôt une relation d’amitié: par<br />

vents et marées», ajoute le gérant, qui a repris<br />

l’entreprise de ses parents il y a 11 ans.<br />

À 52 ans, il reste très actif et connaît parfaitement<br />

les performances de son équipe. «Je ne<br />

suis pas du type gratte-papier», explique<br />

Unertl. Depuis qu’il a 18 ans, il est lui-même sur<br />

les routes, avec six ans passés dans le secteur<br />

privé. Il a déjà vécu pas mal de choses. Des<br />

clients par exemple dont le réfrigérateur ne<br />

passe pas à travers la porte de la cuisine. «Et<br />

pourtant un mètre pliant n’est pas si dur à utiliser»,<br />

remarque Unertl, un peu amusé. Il garde<br />

surtout le souvenir de ce propriétaire qui voulait<br />

à tout prix installer un congélateur dans sa<br />

cave, alors que celui-ci ne passait pas à travers<br />

la cage d’escalier. L’homme finit par agrandir la<br />

cage avec un marteau et un burin jusqu’à<br />

ce que les hommes puissent transporter le<br />

congélateur jusque dans la cave.<br />

IL EST DÉJÀ TARD DANS LA MATINÉE sur la<br />

tournée de Stefan Hauf. Après un grand distributeur<br />

d’appareils électroménagers à Germering,<br />

direction la campagne. À la petite entrée<br />

d’une menuiserie de Gilching, le camion doit<br />

se garer sur la nationale. Hauf transporte un<br />

réfrigérateur dans l’atelier avec un diable et<br />

Notre taux<br />

d’avarie est<br />

quasi nul».<br />

Peter Unertl, propriétaire de la<br />

compagnie de transport Unertl.<br />

© Stefan Hobmaier<br />

Premier arrivé: le patron,<br />

Peter Unertl, commence à<br />

charger les marchandises<br />

de très bonne heure.<br />

Préparation soigneuse: les<br />

chauffeurs rassemblent les<br />

marchandises de leur tournée<br />

avec beaucoup de prudence.<br />

en route vers le dernier client. Avant midi, il<br />

regagne le site de l’entreprise et entame le<br />

chargement de la deuxième tournée. Il passera<br />

une moitié de l’après-midi sur les routes.<br />

Les 28 employés d’Unertl livrent jusqu’à 1600<br />

appareils électroménagers par jour.<br />

Une deuxième petite activité est le sel: du<br />

sel de déneigement au sel de salaison, sans oublier<br />

le sel des bretzels pour la Hofpfisterei. Les<br />

affaires marchent bien, «nous poursuivons<br />

notre croissance», rapporte Unertl. «Notre<br />

taux d’avarie est quasi nul», explique Unertl et<br />

ajoute: «Nous manipulons des produits très<br />

fragiles. Une telle cuisinière électrique coûte<br />

1000 euros et si elle est déposée avec brutalité,<br />

la vitre se brise.» Ainsi, les appareils lourds exigent<br />

certes de la force, mais aussi beaucoup de<br />

tact. Pas de problème pour Stefan Hauf. Son<br />

ancien emploi consistait aussi à conduire des<br />

camions pour livrer les clients privés d’une<br />

chaîne de supermarchés. De nombreux clients<br />

commandaient des boissons et se les faisaient<br />

livrer à domicile. Il sait très bien ce que cela<br />

signifie de mettre la main à la pâte. Mais avant<br />

cela, il prend soin de mettre des gants de<br />

velours.<br />

Infatigable sur les routes: la société livre jusqu’à 1600 appareils<br />

électroménagers chaque jour à Munich et dans les environs.<br />

26<br />

27


01 / <strong>2017</strong><br />

À l’usine de production: un<br />

plancher et deux flancs, et<br />

le «Triple» devient un TGE.<br />

© MAN <strong>Truck</strong> & Bus<br />

Un TGE est composé de 3000<br />

pièces au total», estime Cezary<br />

Tadej, qui a une bonne vue d’ensemble<br />

en tant que chef de montage.<br />

«Et pourtant, il est impossible<br />

d’en faire une estimation<br />

exacte, tout dépend aussi du modèle et de la<br />

prise en compte de chaque détail et chaque<br />

vis.» Mais peu importe: au final, tout doit être<br />

à sa place. Cette remarque amuse quelque peu<br />

Cezary, il connaît la qualité de «son» TGE, qui<br />

est soumis à une véritable odyssée de<br />

contrôles de qualité humains et techniques<br />

pendant la production. Des mains féminines<br />

douces et des robots à la cadence rapide garantissent<br />

en effet l’exigence de qualité elevée du<br />

«petit» MAN, dont le poids total admissible<br />

commence à 3,0 tonnes. Et ce n’est que le<br />

début, puisque le modèle 3,5 tonnes peut<br />

par exemple supporter une charge jusqu’à<br />

1,5 tonnes, ce qui offre de vastes possibilités au<br />

quotidien.<br />

À L’USINE, tout est calculé au dixième de<br />

millimètres près lors de la production du<br />

plancher, qui est controlée en permanence<br />

aux différentes «stations géométriques»: ici,<br />

des lasers automatiques et des caméras numériques<br />

vérifient l’orientation et la position<br />

exactes des logements d’essieux, par exemple.<br />

«Pendant la seule phase de production du<br />

plancher, celui-ci passe par trois stations géo,<br />

comme nous les appelons ici à l’usine», explique<br />

Frank Schemmel, pendant que la base<br />

d’un nouveau TGE est justement controlée en<br />

arrière-plan. Accompagné du ronronnement<br />

typique des robots industriels, les lasers et caméras<br />

sondent chaque dimension, chaque<br />

angle et chaque rayon tout en se calibrant<br />

eux-mêmes à intervalles réguliers sur des<br />

billes fixées à côté de la bande. «Deux autres<br />

stations géometriques sont parcourues pendant<br />

la production des flancs, ce qui en fait<br />

neuf au total», ajoute Frank, chef de production<br />

de la coque. Pendant ce temps, les robots<br />

soudeurs ont repris leur travail en arrière-plan:<br />

assembler, vérifier, souder.<br />

Des femmes sont aussi impliquées dans la<br />

construction de la coque, rien de particulier à<br />

Września, bien que peu commun en Pologne,<br />

ce qui peut s’expliquer par le fait que nos voi-<br />

Petit<br />

oiseau<br />

devenu<br />

grand<br />

Les premières pièces du MAN TGE sont obligatoirement<br />

en métal: gravées, moulées, embouties. C’est avec<br />

ces tôles qu’est construit le benjamin de la famille<br />

MAN. Le TGE est assemblé à Września en Pologne: une<br />

visite passionnante.<br />

La relève MAN:<br />

Piotr, 19 ans,<br />

assemble<br />

le tableau de bord<br />

du TGE.<br />

28<br />

29


01/<strong>2017</strong><br />

ractéristique de MAN à l’avant, y sont aussi à<br />

l’aise. «Cela fait du bien de voir notre bon<br />

vieux logo», explique Marcin. «Avant nous<br />

construisions des bus, aujourd’hui c’est le<br />

TGE. Tout cela fait partie de la même famille,<br />

pas vrai?» Tous deux furent parmi les premières<br />

recrues de l’usine de Września qu’ils<br />

ont enrichie de précieuses connaissances,<br />

comme beaucoup d’autres. Un exemple poignant<br />

est le «montage transversal»: les TGE se<br />

suivent ici comme des cartouches sur une<br />

bande. Les pièces encombrantes comme le pavillon<br />

ou les garnitures intérieures sont ainsi<br />

Un soutien de taille: les deux collaborateurs de longue<br />

date de MAN, Robert Michalak (à gauche) et Marcin<br />

Roszyk transmettent leurs précieuses connaissances.<br />

Ici, j'ai des perspectives<br />

et des responsabilités!»<br />

Ewelina Gèodek, contrôle final de carrosserie à l'usine MAN à Września<br />

sins appellent la «construction de carrosseries»<br />

«Spawalnia», soit «atelier de soudage», ce<br />

qui fait penser à une industrie lourde, aux<br />

fourneaux, à la saleté et au bruit: rien à voir<br />

avec la coque du TGE, la plus grande partie<br />

étant réalisée par des robots.<br />

Peu après, le plancher et les ridelles sont assemblés<br />

pour former le «Triple». «C’est à ce<br />

moment que nous définissons la forme de la<br />

carrosserie», explique Frank Schemmel. «Empattement,<br />

vitres, longueur du véhicule – tout<br />

est déjà fixé, toutes les autres soudures<br />

viennent juste compléter la structure.» On<br />

peut enfin parler d’«utilitaire» – cependant,<br />

l’identité du TGE, disponible en trois longueurs<br />

et trois hauteurs, a déjà été définie depuis<br />

le tout début, avant même la réalisation<br />

des premières soudures.<br />

BIEN APRÈS, juste avant l’achèvement de la<br />

carrosserie, Ewelina Gèodek vérifie visuellement<br />

et manuellement que toutes les soudures<br />

sont correctement réalisées. Elle tra-<br />

© MAN <strong>Truck</strong> & Bus<br />

Un produit reluisant issu de nombreuses<br />

mains assidues: près de 33000 emplois<br />

sont créés à l’usine de Września.<br />

3000<br />

vaille depuis 2016 à l’usine, qui l’a surtout<br />

attirée par ses perspectives de carrière. «Ici,<br />

j’ai des perspectives», se réjouit-elle. «Et des<br />

responsabilités!» Et on la croit au mot en la<br />

voyant travailler. Toujours à trois, ils assurent<br />

le contrôle de la qualité du TGE pendant près<br />

de trois minutes: la routine professionnelle.<br />

L’équipe contrôle rapidement tous les aspects<br />

et la validation finale de la carrosserie revient<br />

à Ewelina, en concertation avec l’équipe, avant<br />

son départ pour la cabine de peinture. L’harmonie<br />

entre collègues se fait particulièrement<br />

ressentir ici à l’usine: on se fait confiance, on<br />

se respecte – Ewelina aime manifestement son<br />

travail. À la question de savoir si elle se sent<br />

bien ici suit un «Tak!» ricaneur. Il n’y a guère<br />

de «oui» plus expressif.<br />

Pourtant, les «novices» ne sont pas les<br />

seuls à se sentir bien, les patriarches de MAN<br />

comme Robert Michalak et Marcin Roszyk,<br />

qui travaillent chez MAN depuis respectivement<br />

2001 et 1998 et qui aiment bien s’activer<br />

autour d’un nouveau véhicule avec le logo capièces<br />

sont assemblées dans le MAN TGE et<br />

chacune doit satisfaire aux exigences de<br />

qualité rigoureuses de l'usine.<br />

faciles à monter. «Si les véhicules étaient accrochés<br />

en série sur la bande, il n’y aurait pas<br />

assez de place pour introduire les pièces dans<br />

le coffre. Mais là tout est parfait», explique<br />

Marcin. Comme c’est utile de pouvoir sortir<br />

des sentiers battus grâce à son expérience.<br />

LES JEUNES comme Piotr Gréskowiak apprennent<br />

pour leur part des «anciens»: à<br />

19 ans seulement, Piotr assemble des tableaux<br />

de bord, c’est son tout premier travail,<br />

et il en est fier, notamment parce qu’il est luimême<br />

originaire de Września. «En famille,<br />

nous parlons beaucoup de l’usine et de ses<br />

avantages pour la ville et la région.» Assisté<br />

par une équipe de robots commandés par<br />

manette, il introduit le prochain tableau de<br />

bord dans le TGE. Celui-ci est positionné au<br />

millimètre près, le faisceau de câbles correspondant<br />

est posé pendant que son collègue<br />

s’occupe du compartiment moteur à l’avant:<br />

tout est vissé en trois minutes 25 secondes. Et<br />

même si c’est devenu de la routine pour<br />

Piotr, ce travail lui tient à cœur, lui qui vit encore<br />

chez ses parents. «Pour moi, le travail est<br />

une étape vers l’indépendance, et j’aime mon<br />

travail», dit-il avec un sourire timide. Le TGE<br />

à l’arrière a lui aussi commencé avec de petites<br />

pièces de tôle. C’est sûrement cela que l’on<br />

appelle des perspectives de développement ...<br />

30<br />

31


01/<strong>2017</strong><br />

Tout de bois<br />

L'habileté est de mise dans le transport du bois: des<br />

chemins forestiers peu praticables et une cargaison difficile à<br />

arrimer mettent les conducteurs à rude épreuve. La formation<br />

MAN ProfiDrive apprend à mieux gérer ces défis.<br />

Concentré, Benedikt Fuchs observe<br />

le chauffeur du camion<br />

de 40 tonnes qui s'exerce à<br />

conduire sur une colline abrupte<br />

du parcours d'essai à Munich-<br />

Karlsfeld. Le camion évolue en<br />

marche arrière jusqu'au sommet de la colline<br />

rocailleuse. Des cailloux grincent sous le poid<br />

des roues, tandis que le tracteur pour semiremorque<br />

poursuit tranquillement sa montée,<br />

grâce à la fonction MAN HydroDrive® activée.<br />

«Chez MAN, l'HydroDrive fournit simplement<br />

une puissance de 100%», commente Fuchs reconnaissant.<br />

«Les concurrents s'arrêtent à<br />

70%.» Originaire des Alpes d'Allgäu il s'y<br />

connaît en matière de manœuvres difficiles<br />

sur le terrain. Il travaille dans la filière bois depuis<br />

35 ans et dirige actuellement le grossiste<br />

en bois Schneider & Söhne à Isny. Il n'est pas<br />

rare que des camions restent coincés dans les<br />

forêts alpestres d'Allgäu, surtout en hiver.<br />

Fuchs montre des photos de camions retournés<br />

sur son mobile avant de monter dans la<br />

cabine et d'effectuer l'exercice de conduite<br />

sur sentiers avec une certaine routine.<br />

Pendant ce temps, un grumier chargé à bloc<br />

roule en trombe à travers des pylônes serrés<br />

sur le terrain goudronné. Aujourd'hui, Fuchs<br />

est l'un des dix conducteurs qui participent<br />

avec leurs tracteurs pour semi-remorques à la<br />

formation pilote de transport de bois court de<br />

MAN ProfiDrive® sur le parcours d'essai.<br />

«C'est quelque chose de spécial et d'unique<br />

à cette branche», explique Rolf Lechner, chef<br />

d'équipe Formation MAN ProfiDrive, qui a<br />

contribué au développement de cette formation.<br />

Il est surtout question de sécurité de<br />

conduite, de technologie des véhicules et d'arrimage<br />

des charges. Les conducteurs doivent<br />

maîtriser une «technique complexe», explique<br />

Lechner. On n'aborde donc pas seulement<br />

les technologies de pointe des véhicules<br />

MAN: le chargé de clientèle de la société Palfinger<br />

Epsilon informe sur la sécurité lors de<br />

l'utilisation de la grue de chargement, tandis<br />

qu'un collègue d'ExTe parle de l'utilisation des<br />

ranchers et des systèmes d'arrimage que livre<br />

son entreprise.<br />

LA JOURNÉE de formation débute par une<br />

section théorique de près de deux heures.<br />

Puis, Lechner montre le grand parcours d'essai<br />

de 128 000 m 2 . «Ce sera notre aire de jeu<br />

aujourd'hui», annonce-t-il. D'ici l'après-midi,<br />

chaque participant devra s'exercer sur quatre<br />

stations. «Notre formation se caractérise par sa<br />

forte orientation pratique», souligne Lechner.<br />

Depuis 35 ans et avec maintenant 140 formateurs<br />

dans le monde, MAN ProfiDrive forme<br />

Nous avons<br />

spécialement<br />

développé cette<br />

formation pour<br />

la filière bois.»<br />

Rolf Lechner, chef de l'équipe<br />

Formation MAN ProfiDrive<br />

© Max Kratzer<br />

Bien arrimés: un aspect important de la formation est<br />

l'arrimage des charges, avec des sangles par exemple.<br />

Garder son calme en toutes<br />

circonstances: les conducteurs<br />

s'exercent à la conduite sur pentes<br />

sous la supervision d'experts.<br />

32<br />

33


Des participants satisfaits: Benedikt Fuchs travaille<br />

dans la filière depuis 35 ans et pourtant, cet originaire<br />

d'Allgäu est content de l'impact de la formation.<br />

Chargés à bloc: pour une formation aussi pratique et<br />

réaliste que possible, les conducteurs se rendent sur le<br />

parcours d'essai<br />

avec leurs propres tracteurs pour semi-remorques.<br />

Agiles malgré la cargaison lourde: les camions chargés de grumes<br />

doivent être manœuvrés avec habileté sur le parcours d'essai.<br />

La formation MAN ProfiDrive se caractérise par une forte orientation<br />

pratique.<br />

des conducteurs, des moniteurs et des experts.<br />

«Nous enregistrons environ 7 000 participants<br />

chaque année», ajoute Lechner.<br />

LE NOUVEAU CONCEPT DE FORMATION DES<br />

CONDUCTEURS DE GRUMIERS a été mis au point<br />

en coopération avec UPM, l'un des principaux<br />

fabricants de papier en Europe. «Nous voulions<br />

développer une formation sans précédent,»<br />

explique Andreas Meggendorfer,<br />

Senior Manager Logistics & Shared Services<br />

CEWS chez UPM, qui en souligne les particularités:<br />

les trajets réguliers sur des routes difficilement<br />

praticables – parfois en marche arrière<br />

sur de longues distances –, l'orientation<br />

sur les chemins forestiers, l'arrimage des<br />

charges et la manipulation d'une grue. «Tout<br />

ceci se déroulant en pleine forêt, le conducteur<br />

est souvent abandonné à lui-même et à<br />

toutes les conditions climatiques», soulignet-il.<br />

L'habilité est donc le maître-mot.<br />

Plus de 100 transporteurs allemands et<br />

autrichiens travaillent pour UPM GmbH, depuis<br />

des années pour la plupart, voire depuis<br />

quatre générations. «Une coopération solide<br />

et basée sur la confiance s'est ainsi établie»,<br />

explique Meggendorfer. Le partenariat avec<br />

MAN remonte lui aussi à loin.<br />

Depuis des années, MAN est représenté<br />

lors des colloques de transport du fabricant<br />

de papier. «Nous avons la même philosophie<br />

concernant la sécurité au travail et la coopération<br />

avec les clients et sous-traitants», explique<br />

Meggendorfer. MAN est le «partenaire<br />

idéal en matière de compétence et de couverture,»<br />

puisque la formation sera bientôt proposée<br />

aussi sur d'autres sites.<br />

Les retours sont très positifs et Benedikt<br />

Fuchs est lui aussi satisfait. «On apprend<br />

beaucoup ici, notamment en termes de sécurité<br />

routière et d'économie», dit-il. On se met<br />

techniquement à jour et on repart avec<br />

«quelques petites astuces» des formateurs.<br />

Une formation ProfiDrive similaire existe<br />

déjà pour les conducteurs de bus. Ils y apprennent<br />

à rester sereins en cas d'urgence.<br />

Pour cela, ils s'exercent à la manipulation d'un<br />

extincteur et l'évacuation d'un bus enfumé,<br />

et approfondissent aussi leurs compétences<br />

en premiers soins.<br />

Formation approfondie: aucun détail n'est omis dans<br />

cette partie théorique qui marque le début de la<br />

formation. Même les sangles indispensables sont<br />

abordées.<br />

140<br />

formateurs<br />

de MAN ProfiDrive forment environ 7 000<br />

conducteurs, moniteurs et experts dans le<br />

monde chaque année.<br />

© Max Kratzer<br />

Better Braking with Water.<br />

The Aquatarder PWR<br />

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34


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