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SakMag édition 007

SakMag est un magazine qui se consacre à l'art comorien et à sa culture tout en restant ouvert sur le monde extérieur et au tendance du moment. c'est un magazine 100% gratuit à télécharger en ligne. Pour ce 7eme numéro SakMag rencontre du rappeur Sheikh MC et vous fait découvrir d'autres artistes comoriens et bien d'autres choses...

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<strong>édition</strong> <strong>007</strong><br />

Magazine d’Art et Culture<br />

Mon rap est une carte postale<br />

de mon pays!<br />

Août<br />

Sakmag<br />

2017<br />

SAKARA Magazine<br />

Page facebook : Sakara<br />

Mail : sakaraevent@gmail.com<br />

Un autre Regard<br />

I n t e r v i e w<br />

Cheikh MC


03<br />

Talent du mois<br />

Iles de la lune<br />

06<br />

10<br />

Interview du mois<br />

UN AUTRE REGARD<br />

18<br />

26<br />

Instant Geek<br />

Na Hassi constat<br />

31<br />

34<br />

Espace pub<br />

activités du mois<br />

36<br />

02


Talent du<br />

ois<br />

ML ailat<br />

Lailat, jeune diplômée du haut de ses<br />

1m70 aborde la réalisation audiovisuelle et le<br />

mannequinat avec de la hauteur.<br />

Jeune comorienne active dans le milieu culturel,<br />

elle frôle le cinéma en 2010 pour s’y plonger une<br />

peu plus de 3 ans plus tard. Elle participe spontanément<br />

au festival Pocket film en 2014 et présente<br />

« je lutte donc je suis ».<br />

03


Avec ce court métrage elle gagne le 3 ème prix<br />

et s’inscrit comme figure féminine montante dans<br />

le milieu. Cette même année elle commence le<br />

mannequinat au sein de l’alliance française et défile<br />

pour Zakaria Mohamed styliste comorien. «<br />

Aujourd’hui dans le domaine de la mode j’ai beaucoup<br />

d’admiration pour le travail de Mireille, d’<br />

Abdouchakour et Zakaria Mohamed, tout trois<br />

travaillent le tissu et les formes locales pour en<br />

recréer un nouvel objet esthétique ». Et en 2015<br />

Lailat présente « l’encre de la mer » et remporte le<br />

premier prix de la seconde <strong>édition</strong> du CIFF. « Moi<br />

je crois en l’art alors il faut que je sois partout où<br />

l’art se trouve. »<br />

04


Réalisatrice de 4 courts métrages, cette année<br />

elle représentera les Comores en tant que mannequin<br />

suite au concours d’université mêlant 54 pays<br />

d’Afrique et ce déroulant au Nigéria. «Ca fait du<br />

bien de représenter son pays et de mettre en valeur<br />

le travail d’un artiste. C’est quelque choses de beau.<br />

Je ne sais pas voir mon avenir je me lance comme<br />

ça et puis je réalise les rêves qu’il y a réalisé. Mais<br />

je vivrais du cinéma ! »<br />

05


Iles de<br />

a lune<br />

LPhotos Sakara «Ino»<br />

Ino jeune photographe en devenir capture l’instant et nous fait une<br />

découverte du pays à sa façon.<br />

06


Des richesses naturelles de la Grande-Comore où Mr Humblot<br />

dispose d’environ 60 000 hect. de terres en forêts, pâturages et terrains de<br />

culture. Plantations de vanille, cacaoyers, cocotiers, girofliers. élevage des<br />

bestiaux (bœufs, cabris).<br />

07


La convention conclue entre Saïd Ali et M. Humblot engageait le sultan<br />

a concédé à M. Humblot, sans impôt ni location, toutes les terres qu’il lui<br />

semblerait bon de prendre. En outre, il n’accorderait aucune concession de<br />

terre sans l’assentiment de M. Humblot.<br />

08


Le domaine de la société s’étend sur une grande partie de l’île. Le port de<br />

la propriété est Salimani où sont les magasins d’approvisionnement, les<br />

laboratoires pour la préparation de la vanille et les bâtiments où l’on sèche<br />

le girofle et le café...<br />

09


Interview<br />

u mois<br />

DC heikh MC<br />

Connu pour être l’un des artistes politiques le plus engagé des Comores,<br />

Cheikh MC, de son nom de naissance Abdérémane Cheikh, nous a dévoilés<br />

il y a quelques jours son tout dernier album, UPEZO.<br />

10


Je m’appelle Abdérémane<br />

Cheikh, je suis un artiste-rappeur.<br />

Je suis plutôt du<br />

style à descendre dans les rues<br />

pour revendiquer mes droits<br />

que de rester assis à entendre<br />

que ça passe. Musicalement,<br />

j’ai sorti 3 projets et là je suis<br />

à mon 4ème album. Je lutte au<br />

quotidien pour le développement<br />

de la musique Hip-Hop<br />

aux Comores à l’international.<br />

Je me produits sur mon propre<br />

label, Watwaniya Production,<br />

et distribué par un label Trace<br />

TV qui s’appelle Trace Music.<br />

11


Je ne pourrais pas vraiment expliquer<br />

comment je suis rentré dans le Hip-Hop.<br />

J’ai commencé à rapper à 14 ans, cela m’a<br />

semblé être une musique facile et accessible,<br />

un peu comme le foot, pas besoin<br />

de grand-chose pour en faire. Cela n’exigeait<br />

pas beaucoup de matériel technique.<br />

Avec le recul et la maturité, je pense que<br />

le Hip-Hop est une continuité de quelque<br />

chose que j’ai toujours eu, que ma grandmère<br />

et mon grand-père ont eu, que mes<br />

parents ont eu. C’est la continuité de la<br />

facette expression orale de notre société.<br />

12


Je dirais que j’ai grandi dans la musique.<br />

J’ai grandi sur les côtes, où il y avait les<br />

djahazi (Boutres) sur l’ancien port, et<br />

chaque soir, j’entendais les pêcheurs chantaient<br />

des chansons que je n’entendais<br />

nulle part ailleurs. Et quand je suis tombé<br />

par hasard sur un livre de Damir Ben<br />

Ali (Musique et société aux Comores), j’ai<br />

compris que chaque artisan avait la chanson<br />

de son travail. J’ai compris, en lisant<br />

ce livre, qu’en fait, pour chaque activité<br />

du quotidien, il y avait une chanson.<br />

L’histoire des Comores, je l’ai appris en<br />

écoutant la musique.<br />

13


Ces chansons comoriennes m’ont<br />

beaucoup influencé dans ma façon de<br />

voir et de chanter. Ma chanson est continuité<br />

de ces vieilles musiques. Quand<br />

tu es rappeur et que tu comprends les<br />

valeurs du Hip-Hop, tu ne peux pas te<br />

dire que tu vas faire du Hip-Hop américain.<br />

Chaque rappeur doit représenter<br />

ce qu’il est et ce qu’il a. Il est une carte<br />

postale de son pays. Donc forcément,<br />

j’utilise les sonorités comoriennes pour<br />

revendiquer mon identité.<br />

14


Ma musique porte toujours un<br />

discours qui est suivi par ceux qui l’écoutent<br />

et ceux qui ne sont pas forcément fans<br />

de Hip-Hop mais qui comprennent les<br />

idées que je veux transmettre, à savoir le<br />

comorien n’évoluera jamais s’il n’évolue pas<br />

dans sa mentalité. On dirait que l’on a mis<br />

le pays sur pause depuis deux cents ans<br />

car justement, nous ne changeons pas nos<br />

mentalités, alors que l’extérieur a beaucoup<br />

changé.<br />

15


J’ai beaucoup de mal avec les titres que<br />

se donnent les artistes. Engagés, révolutionnaires.<br />

Pour moi, un artiste est engagé.<br />

Aux Comores, j’appelle tout le monde<br />

artiste, tous ceux qui le veulent. Ce qui<br />

prime pour moi c’est la qualité. Tu peux<br />

prendre une guitare et jouer 3 notes, on<br />

ne te prendra pas pour Maleesh. C’est la<br />

qualité de ton travail qui déterminera ton<br />

grade en tant qu’artiste, car cela dépend<br />

en grande partie du public.<br />

16


UPEZO, c’est mon 4ème album, qui<br />

se base beaucoup sur la sonorité comorienne,<br />

tout comme mes anciens albums.<br />

J’ai énormément galéré pour écrire cet<br />

album et je suis fier du résultat que j’ai<br />

obtenu. UPEZO est en fait un voyage<br />

à travers mon regard de mon pays. J’y<br />

dévoile l’environnement social et l’état<br />

d’esprit du pays, un pays baignant dans<br />

un océan d’espoir et où la misère n’empêche<br />

pas la joie. On y retrouve des<br />

textes parlants d’une réalité que l’on préfère<br />

ignorer plutôt que de l’assumer. Tout<br />

comme ANYIBU (117 648 vues sur You<br />

Tube, DJIBUWE (21 024 vues sur You<br />

Tube en moins d’une semaine) RUMBU<br />

(Kali Nyama) (34 983 vues sur You Tube).<br />

Cet album, c’est comme une découverte<br />

des Comores où j’y invite d’autres artistes<br />

comme Mwenye Madi, à venir y apporter<br />

leur point de vue et rendre ce voyage<br />

agréable et inoubliable.<br />

17


Je voudrai dire aux artistes qu’ils n’ont<br />

pas d’excuse pour montrer leur talent. A<br />

mon époque, il n’y avait qu’un seul studio<br />

et il fallait beaucoup bosser pour se<br />

faire entendre des radios internationaux.<br />

Maintenant, il y a des studios même dans<br />

les maisons et avec les facilités que nous<br />

offrent internet, il est plus facile de se<br />

faire entendre à travers le monde. Donc,<br />

je voudrai qu’ils arrêtent de se plaindre<br />

car c’est en se donnant les moyens que<br />

l’on arrive à faire quelque chose et à se<br />

faire connaître.


UN AUTRE<br />

EGARD<br />

RPhoto Sakara YSSF<br />

Rize sortis en 2005, documentaire culte sur les traces des créateurs du<br />

Krump (Tight Eyez et Big Mijo), née du côté de South Central, l’un des<br />

ghettos les plus violents de Los Angeles. Le krump se révèle à la face du<br />

monde. K.R.U.M.P., dont l’acronyme « Kingdom Radically Uplifted Mi<br />

ghty Praised » se traduirait par « élévation du royaume par le puissant<br />

éloge ». Véritable mode de vie et moyen d’expression, à la dimension quasi<br />

spirituelle, les krumpers extériorisent avec la danse, leur violence et<br />

leur rage intérieure, pour mieux les canaliser. Très vite, le mouvement se<br />

structure et la technique se développe. Rassemblés en « familles » aux «<br />

blazes » imagés, les anciens enseignent les fondamentaux aux plus jeunes<br />

: le stomp, le chest pop et le arm swing auxquels s’ajoutent des gimmicks<br />

(langue tirée, front plissé, bouche ouverte, regards menaçants), l’énergie et<br />

le style de chacun. Au son de beats hip-hop lourds.<br />

18


19


20


21


22


23


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25


INSTANT<br />

EEK<br />

GM anga<br />

Salut tout le monde!! Tout d’abord merci à tous ceux qui prendront la<br />

peine de lire cette rubrique. J’adore les films, les mangas et les jeux vidéo<br />

et j’adore aussi parler et je me suis dit « si je parlais aux gens de ce que<br />

j’aime » ? Donc voila !! Je vous parlerais de films, mais aussi mangas et jeux<br />

vidéo. Mais avant de commencer, sachez que tout ce que vous pourrez lire<br />

ici ne représente que mon humble avis ; SI JE DIS QUE JE N’APPRECIE<br />

PAS UN FILM, MANGA OU JEU VIDEO, CELA NE VEUT PAS DIRE<br />

QU’IL EST NUL. Je veux juste faire part de mon ressenti et j’espère que<br />

vous me ferez part des vôtres.<br />

Bienvenus dans mon monde<br />

26


Aujourd’hui on va parler manga, mais<br />

avant de commencer à vous parler de<br />

mangas spécifiques, je vais faire une introduction,<br />

comme pour les jeux vidéo.<br />

Un manga est une bande dessinée japonaise,<br />

du moins c’est ainsi qu’il est défini<br />

de nos jours. Au Japon, pendant l’époque<br />

de Nara (710-794), on pouvait trouver<br />

des peintures appelées emakimono ; ce<br />

sont des rouleaux narratifs qui combinent<br />

images et textes pour raconter une histoire<br />

au fur et à mesure que l’on déroulait les<br />

rouleaux ; ce sont les prémices du manga.<br />

Ensuite, pendant l’époque d’Edo (1600-<br />

1868), les estampes font leur apparition<br />

; un artiste de cette époque, Katsushika<br />

Hokusai, nomme la plupart de ses dessins<br />

Hokusai manga, une collection de croquis<br />

de nombreux sujets divers ; ce sont des<br />

gravures sur bois en trois couleurs (noir,<br />

gris et couleur chair) réparties sur 15<br />

carnets, dont le premier fut publié en<br />

1814, et les trois derniers volumes en titre<br />

posthume.<br />

27


Le mangaka (auteur de mangas) qui donnera naissance au manga moderne<br />

s’appelle Osamu Tezuka ; ce dernier, influencé dès l’enfance par les<br />

œuvres d’un certain Walt Disney, introduira le mouvement dans la bande<br />

dessinée japonaise, par des effets graphiques comme des traits ou des onomatopées<br />

soulignant toutes les actions comportant un déplacement, mais<br />

aussi et surtout par l’alternance des plans et des cadrages comme au cinéma,<br />

rompant ainsi avec une tradition théâtrale, les personnages étant<br />

jusque-là toujours représentés en pied, à égale distance et au centre de<br />

l’image. Tezuka connaitra le succès grâce à son manga « La nouvelle ile<br />

au trésor » paru en 1947, et en 1952 il crée un personnage qui marquera<br />

des générations de japonais : Astro Boy, un robot qui a l’apparence d’un<br />

enfant, créé dans un monde futuriste, qui utilise ses pouvoirs pour défendre<br />

le Bien. Astro Boy sera un tel succès que Tezuka décidera, en 1963,<br />

d’en faire une série animée, la toute première série d’animation japonaise<br />

pour la télé. Parmi ses autres chefs d’œuvres on retrouve un manga appelé<br />

« Jungle Taitei » traduit en français sous le titre « Le Roi Leo », l’histoire<br />

d’un lionceau blanc en Afrique, dont Disney s’inspira (ou plutôt copia,<br />

cela dépend du point de vue de chacun) pour son film d’animation « Le<br />

Roi Lion ». Le travail d’Osamu Tezuka dans le domaine du manga fut tellement<br />

colossal qu’il a été surnommé Le Dieu du Manga.<br />

28


Depuis 1971, le Prix Tezuka récompense deux fois par an les talents<br />

d’un mangaka pour une œuvre dont le scenario est particulièrement intéressant.<br />

De nos jours, les mangas occupent une place importante dans la<br />

culture japonaise, on trouve des produits dérivés en tout genre : jouets, jeu<br />

de cartes, film d’animation, jeux vidéo. Il arrive même que certains mangas<br />

soient issus de ces produits dérivés ; Pokemon était à la base un jeu vidéo,<br />

qui fut décliné en manga vu son énorme succès, ou bien encore Neon<br />

Genesis Evangelion, film d’animation décliné lui aussi en manga. C’est<br />

devenu un véritable phénomène de société puisqu’il touche toutes les<br />

générations et toutes les classes sociales ; on peut trouver des mangas sur<br />

tous les thèmes imaginables, tels que la vie à l’école, l’amour, la guerre,<br />

l’épouvante, l’histoire, la littérature classique, la cuisine, le code de la route,<br />

etc. Parmi les caractéristiques propres au manga, on peut citer le fait que<br />

les dessins, moins statiques que les BD occidentales, sont presque toujours<br />

en noir et blanc et qu’on atteint souvent les cent pages, voire deux cent,<br />

contrairement à la BD française qui n’en compte généralement qu’une<br />

quarantaine.<br />

29


Les personnages de manga ont généralement de grands yeux, pour<br />

renforcer l’expressivité du visage, et ont aussi des traits occidentaux. Il<br />

existe de nombreux codes graphiques pour symboliser l’état physique ou<br />

émotionnel d’un personnage ; l’étonnement est souvent traduit par la chute<br />

du personnage, l’évanouissement par une croix remplaçant les yeux, et<br />

l’excitation sexuelle est représenté par un saignement de nez plus ou moins<br />

important. On trouve plusieurs catégories de mangas tels que le Shojo,<br />

manga destiné au public féminin jeune (8-18 ans), et le Shonen, destiné au<br />

public masculin jeune (8-18 ans), le Seinen pour public masculin adulte<br />

(16 ans et plus), le Josei pour public féminin adulte (16 ans et plus), le<br />

Kodomo pour public jeune (moins de 10 ans pour garçons et filles), ou<br />

encore le Seijin pour un public adulte (18 ans et plus). Dans le prochain<br />

numéro je vous parlerais d’un manga qui m’avait complètement scotché à<br />

l’époque.<br />

30


Na Hassi<br />

onstat<br />

CQuestion de vie<br />

ou de mort<br />

Nous sommes des morts-vivants… Un soir<br />

d’hiver, alors que le froid se glisse dans mon dos<br />

pour atteindre ma moelle, une question bouillonne<br />

dans ma tête pour tambouriner mon<br />

cerveau. Suis-je poète tous les jours ? Suis-je<br />

poète quand je n’écris pas, quand je ne suis pas<br />

inspirée, quand je ne me raconte pas, quand je<br />

ne conte pas, est-ce que je compte encore ? Le<br />

poète existe-t-il en dehors de ses poèmes ? Respire-t-il<br />

après le dernier souffle du dernier vers<br />

de son poème final ? Et si chaque écrit était une<br />

mort du poète ?<br />

31


Et chaque nouveau poème une naissance<br />

? Mènerait-il donc des vies multiples<br />

et ressusciterait-il de plusieurs morts. C’est<br />

ainsi que je conçois cette existence poétique<br />

où chaque mot couché réveille des<br />

maux debout, douleur de vie, douceur de<br />

mort, comme pour embaumer nos corps,<br />

exhumer nos torts. Dans cette vie-là, nous<br />

attendons avec impatience chaque mort<br />

pour célébrer une naissance, celle d’après,<br />

du lendemain, de l’avenir, la naissance du<br />

poème à venir. Nous nous délectons donc<br />

de chaque mort, nous dévorons une partie<br />

de sa tendre chair, nous partageons son<br />

dernier repas, son dernier baiser avec sa<br />

tendre et chère âme-sœur, âme-muse, et<br />

cela nous amuse. À force d’apprécier ce<br />

mort-vivant qui renaît de chaque décès,<br />

nous, lecteur et « poésiphile », devenons<br />

aussi ce zombie.<br />

32


Alors que le poète est un<br />

mort-vivant de l’écriture, nous<br />

sommes zombie de la lecture.<br />

Tout simplement parce que nous<br />

renaissons à chaque fois que nous<br />

buvons ses vers. Ainsi donc, nous<br />

aussi, nous retrouvons la vie dans<br />

chaque mort du poète. Nous nous<br />

nourrissons de cette disparition<br />

pendant que lui se nourrit de<br />

chaque apparition. Ainsi va la vie,<br />

ainsi va la mort. Toujours, au nom<br />

de la poésie.<br />

33


Affiche<br />

Dépliant<br />

Prospectus<br />

Cartes de Visites<br />

Carte de vœux<br />

Web design<br />

Template<br />

Logo<br />

Fresque numérique<br />

Espace<br />

ub<br />

PSakara Pub<br />

Banderole<br />

Tag illustré<br />

Scénographie<br />

Site Web<br />

Montages Vidéos<br />

Couverture Vidéos<br />

Couverture Photos<br />

Scéance Photos<br />

Pour vos conceptions visuelles (Affiche,<br />

Logo, fresque murale, flyers...)<br />

Faites appel à Sakara SARL<br />

sakaraevent@gmail.com<br />

Quand vos idées deviennent conception.<br />

34


Désormais, vous pouvez vous procurer<br />

votre carte d’adhésion du<br />

Ccac-Mavuna 2017.<br />

Et bien sûr, pour ceux qui<br />

souhaitent faire un don, il y a la carte<br />

d’adhésion donateur.<br />

Merci de soutenir le Ccac-Mavuna<br />

et aussi la Culture en vous adhérant.<br />

Nous vous accueillerons comme il se doit.<br />

1000fc : Élèves et étudiants<br />

5000fc : Particulier / Artistes<br />

25000fc : Associations / compagnies<br />

structures<br />

500Fc si plastification<br />

35


Exposition<br />

Arts & Matières<br />

Zainou El Abidine Ali<br />

Alliance Française<br />

00<br />

06<br />

Concert<br />

Cheikh MC<br />

Itsandra Plage<br />

06 Août 2017 à 19h00<br />

Championnat<br />

Slam National<br />

Alliance Française<br />

12 Août 2017 à 20h00<br />

12<br />

16<br />

Ye Mze Ndo<br />

Préselection Ngazidja<br />

CCAC Mavuna<br />

03 Août 2017 à 16h00<br />

Stand UP<br />

Comores Comedy Club<br />

Alliance Française<br />

26 Août 2017 à 20h00<br />

26<br />

36

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