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JOURNAL ASMAC - No 4 août 2017

Identité Maladies des voies respiratoires/BPCO Plus de médecine, moins de bureaucratie!

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Maladies des voies respiratoires/BPCO
Plus de médecine, moins de bureaucratie!

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POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

Ce que l’on pense des médecins<br />

Simone Burkhard Schneider<br />

directrice adjointe/juriste à l’état-major <strong>ASMAC</strong><br />

Cette année aussi, l’institut de recherches<br />

gfs.bern a interrogé la population sur des<br />

sujets actuels de politique de la santé. Les<br />

résultats sont résumés dans le «Moniteur<br />

de la santé <strong>2017</strong>». L’opinion que l’on se fait<br />

des médecins me laisse songeuse. Car elle<br />

n’est pas libre de toute contradiction.<br />

Ainsi, une nette majorité déclare vouloir<br />

maintenir le libre choix du médecin et de<br />

l’hôpital. Au Parlement par contre, il y a<br />

de fortes tendances à vouloir restreindre<br />

cette liberté voire même la supprimer.<br />

Pour y parvenir, les caisses-maladie ne<br />

seraient plus contraintes de conclure des<br />

contrats avec tous les fournisseurs de prestations<br />

– une mesure qui a été ramenée<br />

sur la table dans les discussions sur la<br />

future réglementation de l’admission des<br />

médecins. Ces efforts paraissent d’autant<br />

plus choquants que l’Assemblée fédérale<br />

vient d’approuver un crédit de 100 millions<br />

de francs pour combattre la pénurie<br />

de médecins par la mise à disposition de<br />

places d’études supplémentaires en médecine.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’y oppose aussi clairement<br />

que la population l’a fait par le passé par<br />

la voie des urnes.<br />

Une autre question intéressante se rapportait<br />

aux différents acteurs du système de<br />

santé. Alors que la compétence des politiciens<br />

de la santé a baissé, les médecins<br />

sont considérés comme les acteurs les plus<br />

compétents. Cette première place revient<br />

presque chaque année aux médecins. Cela<br />

me réjouit, car depuis un certain temps,<br />

leur image est mise à mal dans les médias.<br />

L’échec de la révision tarifaire lors de<br />

la votation générale de la FMH en est en<br />

grande partie responsable. Depuis lors, les<br />

médecins et leurs sociétés de discipline<br />

donnent l’image d’une profession minée<br />

par les désaccords, notamment en raison<br />

d’intérêts divergents et du peu d’esprit de<br />

compromis dont ils font preuve. On pourrait<br />

alors croire que tous les représentants<br />

de la profession touchent des salaires élevés.<br />

Cela me dérange, car les salaires des<br />

médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

n’entrent pas dans cette catégorie,<br />

notamment en raison des nombreuses<br />

violations de la loi sur le travail et des horaires<br />

interminables. De plus, je connais<br />

suffisamment de membres qui sont classés<br />

trop bas dans l’échelle de salaire de<br />

leur employeur.<br />

Malgré cela, le «Moniteur de la santé gfs»<br />

montre aussi que l’accent est mis sur la<br />

qualité dans le système de santé suisse.<br />

Près de trois quarts des sondés la considèrent<br />

comme inchangée, c’est-à-dire<br />

comme bonne à très bonne. Ils considèrent<br />

que la qualité et la quantité des<br />

prestations de santé sont plus importantes<br />

que le prix (élevé). C’est probablement la<br />

principale raison pourquoi le Suisse<br />

moyen accepte sans broncher l’augmentation<br />

des primes de caisse-maladie tant<br />

critiquée.<br />

Que puis-je en conclure pour l’<strong>ASMAC</strong>? Par<br />

notre engagement pour des horaires de<br />

travail conformes à la loi et la campagne<br />

«Plus de médecine et moins de bureaucratie!»<br />

qui va débuter, nous nous engageons<br />

directement pour la qualité et la compétence<br />

médicale dans les hôpitaux. Aujourd’hui,<br />

trop de médecins passent quotidiennement<br />

trop d’heures à régler des<br />

problèmes administratifs. Dans beaucoup<br />

de cas, cela pourrait être délégué à d’autres<br />

professions. Différents exemples réalisés<br />

avec succès dans des cliniques le montrent.<br />

Les médecins auraient ainsi davantage de<br />

temps pour se concentrer sur le travail<br />

médical au chevet du patient. Souvent, ce<br />

n’est qu’après la fin du service qu’ils<br />

trouvent le temps de rédiger des rapports.<br />

Cela entraîne des heures supplémentaires<br />

qui pourraient être évitées et réduit le<br />

temps de repos et les loisirs bien mérités<br />

après une dure journée de travail. Si l’on<br />

veut maintenir la qualité actuelle et protéger<br />

non seulement les médecins, mais<br />

aussi les patients, il est urgent d’entreprendre<br />

quelque chose contre la bureaucratie<br />

excessive dans les hôpitaux.<br />

Quoi qu’il se passe: nous restons à<br />

l’affût.<br />

■<br />

N o 4 Août <strong>2017</strong><br />

VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

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