JOURNAL ASMAC - No 4 août 2017
Identité Maladies des voies respiratoires/BPCO Plus de médecine, moins de bureaucratie!
Identité
Maladies des voies respiratoires/BPCO
Plus de médecine, moins de bureaucratie!
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POLITIQUE<br />
POLITIQUE DE LA SANTÉ<br />
Plus de médecine et moins<br />
de bureaucratie!<br />
Aujourd’hui, les médecins hospitaliers peuvent consacrer à peine un tiers de leur temps de travail<br />
aux malades . Ils passent une grande partie de la journée à accomplir des tâches administratives.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> dit stop à cette tendance. Par une campagne de sensibilisation, elle veut non seulement<br />
mettre en avant le problème, mais aussi proposer des solutions concrètes.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
La (sur-)charge des médecins à l’hôpital est<br />
hélas un sujet récurrent. D’après la récente<br />
enquête de l’<strong>ASMAC</strong> (plus de détails à ce<br />
sujet dans le Journal n° 3/<strong>2017</strong>), ses<br />
membres engagés à plein temps travaillent<br />
actuellement jusqu’à 56 heures par semaine.<br />
C’est-à-dire environ 10% de plus que<br />
la limite légale. Une étude du CHUV à Lausanne<br />
montre aussi que seul un tiers du<br />
temps de travail bénéficie directement aux<br />
patientes et patients .<br />
Organiser plutôt que<br />
soigner?<br />
Les médecins hospitaliers sont non seulement<br />
soumis à un stress considérable, mais<br />
ils le sont souvent au mauvais endroit. Les<br />
raisons à cela sont évidentes, si l’on consulte<br />
les résultats d’un autre sondage de l’association<br />
(plus de détails sur http://www2.<br />
vsao.ch/content/default.asp?txtParentID=<br />
452&txtCatID=624&news=&txtLangID=<br />
2). En effet, il en ressort que différentes<br />
tâches médicales pourraient être déléguées<br />
à d’autres services, p. ex. l’échange administratif<br />
avec les caisses-maladie/assurances<br />
ou le codage des prestations. 80%<br />
des sondés sont de cet avis. Même neuf<br />
participants sur dix étaient d’avis que<br />
d’autres professions dans l’hôpital pourraient<br />
se charger d’obtenir des informations<br />
externes (résultats de laboratoire, rapports<br />
préliminaires, etc.) ou organiser le suivi (p.<br />
ex. planification des soins à domicile, service<br />
de repas, inscription au home). Plus de<br />
60% des sondés ont estimé qu’il serait possible<br />
d’économiser quatre à six heures ou<br />
plus par semaine s’ils étaient libérés de<br />
toutes les tâches pouvant être déléguées à<br />
des tiers.<br />
Développer des idées par<br />
le jeu<br />
L’<strong>ASMAC</strong> ne pose pas seulement des questions.<br />
Elle agit aussi. Pour stopper cette<br />
tendance et l’inverser, elle lance sous le titre<br />
de «Plus de médecins et moins de bureaucratie!»<br />
la première partie d’une campagne<br />
de sensibilisation. Elle s’adresse en premier<br />
lieu aux directions et services du personnel<br />
des hôpitaux. Il s’agit d’une part du jeu de<br />
l’échelle qui est joint à ce numéro du Journal<br />
(voir au verso du magazine). Il illustre<br />
avec une pincée d’humour les obstacles<br />
bureaucratiques qu’affrontent les jeunes<br />
médecins pour arriver au chevet du malade.<br />
Le jeu peut être commandé au secrétariat<br />
central dans une vraie boîte de jeux<br />
avec des pions et dés de qualité.<br />
D’autre part, une brochure présente les solutions<br />
possibles pour réduire la part des<br />
tâches administratives des médecins, au<br />
bénéfice direct des patients.<br />
L’exemple de l’Ile<br />
L’Hôpital de l’Ile à Berne met déjà en œuvre<br />
de nouvelles idées. La clinique universitaire<br />
de médecine interne générale a réalisé un<br />
projet-pilote de février à juillet 2016. L’objectif<br />
était d’évaluer le rapport coûts/bénéfice<br />
de l’engagement de personnel non<br />
médical pour décharger les médecins-assistant(e)s.<br />
Pour ce faire, le poste de coordinatrice<br />
des soins a été créé. Le test a produit<br />
des résultats réjouissants: moins de travail<br />
administratif pour les médecins, plus d’efficacité<br />
et probablement moins de coûts. En<br />
N o 4 Août <strong>2017</strong><br />
VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
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