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JOURNAL ASMAC - No 4 août 2017

Identité Maladies des voies respiratoires/BPCO Plus de médecine, moins de bureaucratie!

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Maladies des voies respiratoires/BPCO
Plus de médecine, moins de bureaucratie!

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POINT DE MIRE ▶ IDENTITÉ<br />

Illustration 2: Comportement prosocial: Anna aide son jeune frère.<br />

Illustration 3: Paradigme du False Belief «Sally and<br />

Anne». Lorsque l’enfant possède une théorie de l’esprit,<br />

il comprend que Sally cherchera l’ourson dans<br />

la poussette, bien qu’elle sache que l’ourson est en<br />

réalité dans la boîte où Anne l’a déposé<br />

(modèle selon Wimmer et Perner 1983, [7]).<br />

municatifs ou en tendant des objets ou des<br />

jouets à son vis-à-vis. Mais c’est encore<br />

bien plus tôt que l’enfant peut partager les<br />

émotions des autres. La contamination<br />

émotionnelle fournit une indication. En<br />

effet, les bébés se mettent généralement à<br />

pleurer lorsqu’ils entendent d’autres bébés<br />

pleurer. Il s’agit ici en quelque sorte du<br />

fondement de l’empathie, c’est-à-dire le<br />

débordement d’un sentiment d’un individu<br />

à l’autre. A cet âge, les enfants ne<br />

peuvent cependant pas faire la différence<br />

entre leurs propres émotions et celles des<br />

autres. Cela ne débute qu’avec l’éveil de la<br />

connaissance de soi, lorsque l’enfant se<br />

reconnaît dans le miroir. Contrairement<br />

à la simple contamination émotionnelle,<br />

l’enfant sait maintenant que le sentiment<br />

appartient à son vis-à-vis. Malgré cela, il<br />

ressent un malaise personnel et aimerait<br />

changer quelque chose à la situation<br />

de celui qui souffre en le consolant ou<br />

en lui donnant ce qu’il veut. On parle<br />

de comportement d’aide ou prosocial<br />

(Illustration 2).<br />

Différents facteurs déterminent dans une<br />

situation donnée si l’enfant apportera une<br />

aide concrète ou non. Cela peut dépendre de<br />

l’humeur de l’enfant, du coût personnel de<br />

l’aide, des doutes par rapport à ses propres<br />

compétences et finalement, cela dépend de<br />

la confiance que l’enfant a dans la personne<br />

nécessitant de l’aide et de l’importance qu’il<br />

lui accorde. Finalement, les expériences<br />

personnelles faites dans des contextes similaires<br />

jouent un grand rôle [5].<br />

Ces conditions émotionnelles pour l’empathie<br />

sont – à l’âge de 3 ans et demi et 4<br />

ans – complétées par la capacité cognitive<br />

de comprendre, d’évaluer des faits du point<br />

de vue de l’autre et de les prendre en<br />

compte pour une prise de décision. Les<br />

enfants développent la théorie appelée<br />

Theory of Mind (ToM). Ils réalisent qu’ils<br />

savent quelque chose que les autres ne<br />

peuvent pas savoir. La théorie de l’esprit<br />

décrit le processus de l’enfant lui permettant<br />

de reconnaître un type d’état mental<br />

pour lui-même ou pour une autre personne.<br />

Les enfants reconnaissent que<br />

d’autres individus ont leurs propres désirs<br />

et intentions. Mais aussi qu’ils croient à<br />

d’autres choses, possèdent leurs propres<br />

visions, avis et convictions. Cela a pour<br />

conséquence que les enfants peuvent<br />

alors supposer ce que d’autres personnes<br />

pensent ou ressentent [6]. En 1983,<br />

Wimmer et Perner sont parvenus à<br />

décrire par le test de Sally et Anne à quel<br />

moment les enfants atteignent ce niveau<br />

leur permettant de comprendre qu’autrui<br />

possède des états mentaux différents des<br />

siens [7] (Illustration 3).<br />

24 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 4 Août <strong>2017</strong>

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