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JOURNAL ASMAC - No 4 août 2017

Identité Maladies des voies respiratoires/BPCO Plus de médecine, moins de bureaucratie!

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FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

« Ne vous laissez pas décourager »<br />

La formation postgraduée à temps partiel est un défi. Mais, même avec une famille, il est possible<br />

de parcourir le chemin pour obtenir le titre de spécialiste. Cela implique une bonne organisation,<br />

le soutien de son entourage, la compréhension de son employeur et parfois de l’endurance. Anna<br />

Meister est cheffe de clinique, mère de trois enfants et va prochainement terminer sa formation<br />

postgraduée.<br />

L’interview écrite avec le D r Anna Meister a été menée par Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du Journal <strong>ASMAC</strong>.<br />

Dans quelle phase de votre<br />

formation postgraduée vous<br />

trouvez-vous actuellement?<br />

Anna Meister: Fin <strong>2017</strong>, je vais obtenir<br />

le titre de spécialiste en médecine interne<br />

générale.<br />

Pourquoi travaillez-vous à<br />

temps partiel?<br />

Je travaille à temps partiel depuis la naissance<br />

de mon premier enfant en 2011,<br />

pour avoir du temps à consacrer à ma<br />

famille. Mon mari et moi avions dès le<br />

début convenu de réduire chacun notre<br />

taux d’occupation à l’arrivée du premier<br />

enfant.<br />

Quel est votre taux d’occupation<br />

actuel?<br />

Actuellement, je travaille à 80% comme<br />

cheffe de clinique en médecine interne/au<br />

centre des urgences à l’Hôpital régional de<br />

Langenthal.<br />

Avez-vous travaillé à temps<br />

partiel pendant toute votre<br />

formation postgraduée accomplie<br />

jusqu’ici?<br />

<strong>No</strong>n. J’ai commencé ma formation<br />

postgraduée par un engagement à plein<br />

temps en chirurgie. Après trois ans et demi<br />

en chirurgie, j’ai accouché de mon premier<br />

enfant. Déjà avant la naissance,<br />

j’avais décidé de changer de discipline.<br />

Après sept mois à la maison, j’ai accepté<br />

un poste à 60% en anesthésie dans un<br />

hôpital régional. Grâce aux horaires de<br />

travail très réglementés et à l’absence de<br />

services de nuit et du week-end, le retour<br />

au travail a été aisé après le premier congé<br />

maternité. Mon mari a également réduit<br />

son engagement à 80%. Comme le travail<br />

était facile à organiser à côté de la vie de<br />

famille, j’ai augmenté mon taux d’occupation<br />

à 80% après six mois. J’ai pu continuer<br />

ainsi jusqu’à la naissance de notre<br />

deuxième enfant. Ensuite, je suis retournée<br />

travailler à 100% en médecine ambulatoire.<br />

Dans ce contexte, la courte distance<br />

pour me rendre au travail, la proximité<br />

de la crèche et la flexibilité de mon<br />

employeur ont été des facteurs décisifs.<br />

Après six mois, j’ai réduit mon taux d’occupation<br />

à 60% pour disposer de plus de<br />

temps avec mes enfants. Ensuite, mon<br />

mari et moi avons permuté les rôles: il est<br />

resté à plein temps à la maison et moi, j’ai<br />

repris un poste à 100% en médecine<br />

stationnaire. Ce fut un changement important<br />

pour tous, mais après quelques<br />

semaines, tout le monde s’était habitué à<br />

la nouvelle situation. Un engagement à<br />

plein temps avec des services était toutefois<br />

difficile à gérer pour la famille, même si<br />

mon mari était à la maison. Les longues<br />

journées, les nombreuses heures supplémentaires<br />

et l’absence d’espoir que la<br />

situation ne s’améliore n’étaient plus supportables<br />

pour notre famille. Après la<br />

naissance de notre troisième enfant, je<br />

suis retournée travailler à 100% à mon<br />

poste après un congé maternité de sept<br />

mois. Mon mari travaillait en même<br />

temps à 80%. Cette configuration était<br />

totalement incompatible avec la vie<br />

de famille. Après trois mois, j’étais<br />

finalment contente de passer à un engagement<br />

à 60% comme cheffe de clinique.<br />

Actuellement, je suis repassée à 80% pour<br />

obtenir plus rapidement le titre de spécialiste.<br />

Comment vous organisez-vous?<br />

D’abord, nous avons organisé la prise en<br />

charge des enfants avec une crèche. <strong>No</strong>us<br />

étions très satisfaits, mais les heures d’ouverture<br />

fixes n’étaient souvent pas compatibles<br />

avec mes heures de travail. Heureusement<br />

que mon mari était plus flexible à<br />

ce niveau-là. Et parfois, ce sont mes parents<br />

qui ont été récupérer les enfants à la<br />

crèche. Après la naissance de notre troisième<br />

enfant et le début du jardin d’enfants<br />

du plus âgé, la crèche n’était plus une<br />

option valable pour nous. Pour le plus âgé,<br />

les journées auraient été trop longues avec<br />

l’école de jour avant et après le jardin d’enfants.<br />

Après une longue recherche, nous<br />

avons trouvé une très bonne nounou qui<br />

s’occupe des enfants chez nous. C’est un<br />

énorme soulagement. Comme ça, les enfants<br />

ne doivent pas aller à la crèche à 7 h<br />

du matin et le soir, on s’économise tout le<br />

stress pour récupérer les enfants. Avec trois<br />

enfants, il n’y a pas de différence du point<br />

de vue financier par rapport à une prise<br />

en charge dans une crèche.<br />

Quels sont les principaux<br />

défis?<br />

Le principal défi a été la recherche<br />

d’emploi. J’ai vécu plusieurs entretiens<br />

d’embauche où il était très clair qu’aucun<br />

temps partiel (pas non plus à 80%) n’était<br />

accordé pour un poste d’assistant. <strong>No</strong>tamment<br />

les postes en médecine stationnaire<br />

ne sont que rarement à temps partiel. La<br />

planification du curriculum devient plus<br />

difficile. Et à un moment donné, on est<br />

restreint dans son choix en raison de l’ancrage<br />

géographique de la famille.<br />

Les cliniques dans lesquelles la CCT avec<br />

la semaine de 50 heures, etc. n’est pas<br />

respectée sont particulièrement probléma-<br />

10 VSAO <strong>JOURNAL</strong> <strong>ASMAC</strong> N o 4 Août <strong>2017</strong>

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