Franck Lozac'h Poèmes amoureux

Poèmes d'amour Poèmes d'amour

27.07.2017 Views

Peut-être roulerai-je avec elle vers les sous-bois, et dans l'herbe foncée. Au premier choc, je me suis enivré de tendresse, et hagard d'amour je me suis laissé emporter pour les tourbillons d'illusions. Vers la première heure, je m'endormis. 50

J'ai besoin de ta poitrine J'ai besoin de ta poitrine où je cueillerai le fruit de nos entrailles. J'ai besoin de ton odeur douce de pucelle où j'engouffrerai mes cheveux. Que m'importe l'inceste, Marie. Il n'y a pas d'inceste entre toi et moi. Ton corps m'appartient et je suis ton corps. Ne souris pas, Marie, de ton sourire d'ange. Ne te moque pas de moi. Je suis purifié et je suis le fruit de ta chair. Un ange ou un Dieu a posé son aile blanche sur la tête des morts. La femme s'est ouverte et le feu de l'amour a réchauffé ses jambes et ses seins. Et son sexe a brûlé d'une chaleur vive. J'ai jeté un baiser sur tes lèvres, moi avec ma bouche infectée de mensonges et de crimes, moi avec ce cœur qui bat au rythme de l'envie et du vice de la chair. C'est avec une humeur étrange que je me suis allongé près de toi. Et j'ai senti ton haleine chaude, et l'orgasme si proche qu'il semblait te contenir. J'ai caressé tes jambes lentement, et je me suis couché sur ton épaule. J'ai bu dans ton œil pur le plaisir qui libère. J'ai bu le sang du pauvre, la jouissance infinie. 51

J'ai besoin de ta poitrine<br />

J'ai besoin de ta poitrine où je cueillerai le fruit de nos<br />

entrailles. J'ai besoin de ton odeur douce de pucelle où j'engouffrerai<br />

mes cheveux. Que m'importe l'inceste, Marie. Il n'y a pas d'inceste<br />

entre toi et moi. Ton corps m'appartient et je suis ton corps. Ne souris<br />

pas, Marie, de ton sourire d'ange. Ne te moque pas de moi. Je suis<br />

purifié et je suis le fruit de ta chair.<br />

Un ange ou un Dieu a posé son aile blanche sur la tête des<br />

morts. La femme s'est ouverte et le feu de l'amour a réchauffé ses<br />

jambes et ses seins. Et son sexe a brûlé d'une chaleur vive.<br />

J'ai jeté un baiser sur tes lèvres, moi avec ma bouche infectée<br />

de mensonges et de crimes, moi avec ce cœur qui bat au rythme de<br />

l'envie et du vice de la chair. C'est avec une humeur étrange que je me<br />

suis allongé près de toi. Et j'ai senti ton haleine chaude, et l'orgasme<br />

si proche qu'il semblait te contenir.<br />

J'ai caressé tes jambes lentement, et je me suis couché sur ton<br />

épaule. J'ai bu dans ton œil pur le plaisir qui libère. J'ai bu le sang du<br />

pauvre, la jouissance infinie.<br />

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