Franck Lozac'h Poèmes amoureux
Poèmes d'amour Poèmes d'amour
L’Huile fraîche À Sandrine Repose sur ce sein que la paresse offense, Et brûle en ma raison tes prochaines fumées. De mon ravissement, embrasse les carences Qui s'imposent sur ma joue frappée et profanée. Alors pour ta liqueur, bois le fruit des délices Et organise un songe où tu reposeras. Qu'importe, vraie beauté, les mouvements factices, Car l'appel de ta chair me redemandera. Ah ! Courir sur les flots antiques de lumière ! Qu'une étincelle éclaire et chante tes fureurs ! À l'ombre du platane, je te vois, tu es fière ! ... Parée de tes bijoux, de parfums délicats, Tu lances des étoiles pour orner mes lueurs, Adorable beauté que j'aime, et qu'il brusqua ! 2
Je croyais voir Je croyais voir en l'or de tes cheveux un nuage tendrement endormi sur des aquarelles mortuaires. J'y discernais un convoi de broderies éparses, et j'embrassais dans cet amas confusément respiré la rêverie lointaine. Je m'égarais dans les parfums, dans les sueurs de nos amours anciennes. Mais toi d'un geste dédaigneux, presque machinal tu passas ta main blanche et bien faite dans ce désordre de mèches blondes, et la noble rêverie s'est plu à se défaire, n'est-ce pas, Isabelle ? 3
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Je croyais voir en l'or de tes cheveux un nuage tendrement<br />
endormi sur des aquarelles mortuaires. J'y discernais un convoi de<br />
broderies éparses, et j'embrassais dans cet amas confusément respiré<br />
la rêverie lointaine. Je m'égarais dans les parfums, dans les sueurs de<br />
nos amours anciennes.<br />
Mais toi d'un geste dédaigneux, presque machinal tu passas ta<br />
main blanche et bien faite dans ce désordre de mèches blondes, et la<br />
noble rêverie s'est plu à se défaire, n'est-ce pas, Isabelle ?<br />
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