Franck Lozac'h Poèmes amoureux
Poèmes d'amour Poèmes d'amour
La vieille maîtresse Quand respirant encore sa poitrine, soumise ! De tes yeux couleront les tristesses du soir ; Quand de vives querelles, des sanglots et des crises Viendront s'imprégner sur ton fétide mouchoir ; Quand vieillie et défaite sous son joug inhumain, Tu trembleras de honte par ses peines, obscurcie ; Suppliante, à genoux et joignant les deux mains, Tu diras des mots tendres pour consoler tes nuits ; Alors femme fatidique, ô cœur égaré ! Sur mon sein balbutiant de confuses paroles, Baisant et implorant d'autres chaleurs rêvées Alors tu tomberas dans mes extases molles ! Et ta bouche et ta lèvre pour des plaisirs encore Viendront sucer mon sang, délice de mon cœur ! Et impure et esclave, oubliant le remords, Tu dormiras repue, voluptueuse sœur ! 14
Plaidoyer pour deux crânes Par des liens soudés, par la honte prescrite, C'est le deuil contracté sur les terres nuptiales, La haine apparente vit dans les doigts crispés. Avec ces faces macabres, de progressives vengeances, L'indescriptible fièvre, puis des moments hagards. C'est la mort qui sommeille déjà dans chaque esprit. Le frottement constant de deux pieds qui se touchent Glacés sous les draps noirs d'interminables nuits ; Le geste cadencé, immuable des bouches, C'est la perle suprême de l'entente infinie ! Oh ! Les démons intimes, les déplorables bêtes, Qui sont assermentés par l'alliance jaunie, Et ces cœurs enchaînés à ces atroces têtes ! Oh ! Les années terribles dans les bas-fonds d'un lit ! 15
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Plaidoyer pour deux crânes<br />
Par des liens soudés, par la honte prescrite,<br />
C'est le deuil contracté sur les terres nuptiales,<br />
La haine apparente vit dans les doigts crispés.<br />
Avec ces faces macabres, de progressives vengeances,<br />
L'indescriptible fièvre, puis des moments hagards.<br />
C'est la mort qui sommeille déjà dans chaque esprit.<br />
Le frottement constant de deux pieds qui se touchent<br />
Glacés sous les draps noirs d'interminables nuits ;<br />
Le geste cadencé, immuable des bouches,<br />
C'est la perle suprême de l'entente infinie !<br />
Oh ! Les démons intimes, les déplorables bêtes,<br />
Qui sont assermentés par l'alliance jaunie,<br />
Et ces cœurs enchaînés à ces atroces têtes !<br />
Oh ! Les années terribles dans les bas-fonds d'un lit !<br />
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