Novembre 2010 - Voies navigables de France

Q
uand Voies navigables de France m’a demandé il y a
quelques mois de réaliser un guide des opérateurs fluviaux
à l’échelle européenne, je savais bien que je m’attelais à une
tâche ardue. Elle aura été au final bien plus intensive que prévue !
Difficile, en premier lieu, de définir le périmètre d’observation. Pour
rester dans l’épaisseur prévue (elle aura, ô heureux lecteur, été
dépassée de 8 pages au final !), décision a été prise de traiter du
réseau français bien sûr et du réseau européen allant jusqu’à l’Elbe
d’une part, le Danube d’autre part. Avec comme ligne de conduite
de s’adresser aux chargeurs en leur proposant un document lisible
et utile.
Il aura fallu pour cela «fractionner» un réseau de voies navigables
sinon homogènes, du moins reliées entre elles. La complexité du
système rhénan ne laissait pas la possibilité de visualiser «en un seul
morceau» la totalité des services disponibles dans ce bassin. Aussi le
guide distingue-t-il la «zone ARA» réunissant les trois ports maritimes
d’Amsterdam, Rotterdam et Anvers, le réseau navigable néerlandais
et le Rhin inférieur, d’un «bassin du Rhin supérieur» commençant
au Sud de Duisbourg et réunissant ses affluents (Main, Moselle,
Neckar). Le «bassin de l’Escaut» reprend les voies navigables belges,
prolongées jusqu’au Nord de la France. Viennent ensuite les canaux
allemands donnant accès à l’Elbe et le bassin du Danube. Les deux
bassins français de la Seine et du Rhône se voient compléter d’un
tableau reprenant les opérateurs actifs sur tout le réseau de liaisons
à petit gabarit. Du fait du peu d’opérateurs présents, la Gironde et la
Loire n’ont pas été traitées.
Quant aux opérateurs, il n’était pas question, étant donné la complexité
de l’organisation du marché fluvial, de se limiter aux propriétaires de
cale. Nous avons ainsi privilégié la notion de maîtrise de cale pour
des services aux tiers : n’ont pas été retenus les opérateurs effectuant
uniquement des transports en compte propre, les exploitants d’un
nombre trop restreint de bateaux et les intermédiaires n’ayant pas
de maîtrise de la cale qu’ils utilisent, tels les utilisateurs des lignes
conteneurs.
Malgré toutes nos précautions, ce guide est très certainement
perfectible. Nos lecteurs voudront bien nous en excuser. Je les invite
volontiers à nous faire part de tout oubli ou inexactitude.
Discours de la méthode
Nathalie Stey
Nathalie Stey,
rédactrice en chef
de la revue NPI
4 Guide des opérateurs fluviaux • Novembre 2010