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Cahier de programmation de la Fête nationale 2017

Journal de Montréal

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CAHIER<br />

PUBLICITAIRE<br />

Conception graphique et montage : Sophie Lemelin


2<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Message du premier ministre du Québec<br />

© JULIE ARTACHO<br />

Message <strong>de</strong> <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nte du MNQ<br />

Message du porte-parole<br />

Au Québec ou à l’étranger, mes fonctions <strong>de</strong> premier<br />

ministre me donnent l’occasion <strong>de</strong> constater à<br />

quel point nos artistes, nos scientifiques, nos<br />

entrepreneurs et nos travailleurs débor<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

créativité et d’ingéniosité. Partout, j’ai rencontré <strong>de</strong>s<br />

gens passionnés qui font avancer le Québec et nous<br />

permettent <strong>de</strong> rayonner sur tous les continents et<br />

dans tous les secteurs d’activité.<br />

Voilà le Québec qui nous rend si fiers. Une nation<br />

qui porte en elle <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s ambitions et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

réalisations. Une société libre <strong>de</strong> ses choix, parmi<br />

les plus mo<strong>de</strong>rnes du mon<strong>de</strong>. Et surtout, un peuple<br />

aux mille visages, aux mille talents. Un peuple uni,<br />

accueil<strong>la</strong>nt, ouvert sur les autres et tourné vers<br />

l’avenir.<br />

Cette année marque les 40 ans <strong>de</strong> nos traditionnelles<br />

célébrations soulignant notre <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>. Et<br />

chaque année ces fêtes <strong>de</strong>viennent une nouvelle<br />

occasion <strong>de</strong> nous rassembler en manifestant notre<br />

fierté d’être Québécoises et Québécois. Célébrons<br />

donc encore, haut et fort, notre histoire, notre<br />

culture, notre <strong>la</strong>ngue et notre caractère unique en<br />

Amérique.<br />

Chères Québécoises et chers Québécois <strong>de</strong> tous les<br />

horizons et <strong>de</strong> toutes les régions, je vous souhaite<br />

une très heureuse <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>!<br />

PHILIPPE COUILLARD<br />

Premier ministre du Québec<br />

Il y a bientôt <strong>de</strong>ux siècles, Ludger Duvernay réunissait<br />

<strong>de</strong>s convives à <strong>la</strong> première Gran<strong>de</strong> tablée <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Saint-Jean-Baptiste à Montréal. L’année <strong>2017</strong> marque<br />

le 40 e anniversaire <strong>de</strong> l’officialisation par le gouvernement<br />

du Québec du 24 juin comme <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du<br />

Québec. <strong>Fête</strong> <strong>de</strong> tous les Québécois, les célébrations<br />

<strong>de</strong>s 23 et 24 juin sont synonymes <strong>de</strong> fierté et sont toujours<br />

rassembleuses grâce à <strong>de</strong>s activités pour tous<br />

les goûts!<br />

Avec comme slogan « Québec, emblème <strong>de</strong> notre<br />

fierté », le visuel met en évi<strong>de</strong>nce l’emblème aviaire<br />

du Québec, le harfang <strong>de</strong>s neiges, qui célèbre son<br />

30 e anniversaire à titre d’emblème national cette<br />

année. En plus du symbole <strong>de</strong>s plus connus qu’est<br />

le fleur<strong>de</strong>lisé, l’emblème floral (l’iris versicolore) et<br />

l’emblème arboricole (le bouleau jaune) occuperont<br />

une p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> choix dans nos communications.<br />

Je souhaite saluer tous nos partenaires, nos bénévoles<br />

et nos organisateurs, à qui nous <strong>de</strong>vons une fière<br />

chan<strong>de</strong>lle. Année après année, ils nous permettent<br />

<strong>de</strong> mettre sur pied <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> commémoration<br />

au Québec. Plus spécialement, je tiens à remercier<br />

le ministère <strong>de</strong> l’Éducation et <strong>de</strong> l’Enseignement<br />

supérieur, sans lequel l’organisation <strong>de</strong> ces festivités<br />

serait impossible.<br />

Bonne <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> !<br />

MARTINE DESJARDINS<br />

Prési<strong>de</strong>nte du MNQ<br />

Depuis plus <strong>de</strong> 45 ans, bon an, mal an, je sillonne le<br />

Québec avec mes mots et ma musique pour aller à<br />

<strong>la</strong> rencontre <strong>de</strong>s gens qui occupent cet immense<br />

territoire. D’année en année, <strong>de</strong> ville en vil<strong>la</strong>ge, d’une<br />

région à l’autre, je constate à chaque fois à quel point<br />

j’aime le Québec et combien je suis privilégié d’y<br />

vivre. C’est donc avec une très gran<strong>de</strong> fierté que je<br />

m’associe, à titre <strong>de</strong> porte-parole, à l’édition <strong>2017</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec.<br />

La <strong>Fête</strong> a toujours marqué notre imaginaire, celle <strong>de</strong><br />

cette année en sera toute une! Encore cette année,<br />

15 000 bénévoles organiseront <strong>de</strong>s activités sur plus<br />

<strong>de</strong> 700 sites <strong>de</strong> fête partout au Québec. J’invite tous<br />

les Québécois, et je dis bien TOUS les Québécois, <strong>de</strong><br />

Gatineau à Gaspé, à venir participer aux activités qui<br />

vous atten<strong>de</strong>nt les 23 et 24 juin prochains. Il y en aura<br />

pour tous les âges et pour tous les goûts!<br />

Qu’est-ce qu’on fête en se rassemb<strong>la</strong>nt? Notre fierté,<br />

notre ouverture et notre joie <strong>de</strong> vivre au Québec.<br />

On va aussi saluer le travail, le talent et <strong>la</strong> passion<br />

<strong>de</strong>s gens qui nous font rayonner aux quatre coins<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète en chantant, en filmant, en peignant<br />

et même en faisant <strong>de</strong>s affaires! Ces emblèmes sont<br />

une source <strong>de</strong> fierté pour nous tous. Laissons-nous<br />

inspirer par nos créateurs et célébrons tous ensemble<br />

notre amour du Québec.<br />

L’hiver ne nous a pas manqués cette année, alors<br />

ren<strong>de</strong>z-vous sous le chaud soleil du solstice d’été<br />

pour cette fête à <strong>la</strong>quelle vous êtes tous invités!<br />

Bonne <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>!<br />

MICHEL RIVARD<br />

Porte-parole <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> <strong>2017</strong><br />

Les mandataires <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong><br />

Société <strong>nationale</strong> <strong>de</strong>s Québécoises<br />

et Québécois <strong>de</strong> Lanaudière (SSJB) inc.


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong> LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 3<br />

La <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, une tradition bien ancrée<br />

L’année <strong>2017</strong> marque <strong>la</strong> tenue <strong>de</strong> <strong>la</strong> 183 e édition <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec. Or, <strong>la</strong> tradition <strong>de</strong> célébrer le<br />

24 juin remonte à plusieurs siècles. En effet, si <strong>la</strong> première <strong>Fête</strong> <strong>de</strong>s Canadiens français, appelée alors <strong>la</strong> Saint-Jean-<br />

Baptiste, a été organisée en 1834 sous <strong>la</strong> forme d’un grand banquet par Ludger Duvernay, sur les terrains <strong>de</strong> ce qui<br />

est aujourd’hui <strong>la</strong> gare Viger, cette tradition du solstice d’été était célébrée par nos ancêtres bien avant <strong>la</strong> découverte<br />

du nouveau continent. Faisons un retour dans le temps, à <strong>la</strong> découverte <strong>de</strong>s origines <strong>de</strong> cette fête qui, au fil <strong>de</strong>s ans,<br />

a su s’enraciner dans <strong>la</strong> culture et dans le cœur <strong>de</strong>s Québécois.<br />

Des origines païennes<br />

La date du 24 juin coïnci<strong>de</strong>, à quelques jours près, avec le solstice d’été, qui marque<br />

<strong>la</strong> journée <strong>la</strong> plus longue <strong>de</strong> l’année et le début <strong>de</strong> <strong>la</strong> saison <strong>de</strong>s récoltes. À l’époque<br />

<strong>de</strong> l’Antiquité, plusieurs peuples avaient pour tradition <strong>de</strong> rendre un culte particulier<br />

au soleil, source <strong>de</strong> lumière et régu<strong>la</strong>teur du rythme <strong>de</strong>s saisons. Puis, à l’ère <strong>de</strong><br />

l’Empire romain, <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion avait l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> se réunir autour d’un grand bûcher<br />

pour souligner <strong>la</strong> plus longue journée <strong>de</strong> l’année. Le feu <strong>de</strong> joie <strong>de</strong>vait purifier les<br />

paysans et le bétail, et ainsi assurer <strong>de</strong> bonnes récoltes. L’Église catholique s’est par<br />

<strong>la</strong> suite réapproprié cette fête païenne, transformant les festivités du solstice en fête<br />

<strong>de</strong> saint Jean dit le Baptiste. Ces faits portent à croire que ce sont les Français qui<br />

ont amené avec eux cette tradition religieuse en Nouvelle-France. La toute première<br />

évocation <strong>de</strong> cette fête sur le nouveau continent remonte à 1636. À cette époque,<br />

les célébrations du 24 juin prenaient <strong>la</strong> forme d’un grand feu <strong>de</strong> joie, suivi <strong>de</strong> coups<br />

<strong>de</strong> canon et <strong>de</strong> fusils. Ce n’est qu’en 1694 que l’Église fit <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint-Jean-Baptiste<br />

une fête officielle, alors qu’elle était soulignée <strong>de</strong>puis bien longtemps.<br />

La Saint-Jean-Baptiste sous le régime britannique<br />

Sous le régime britannique, <strong>la</strong> Saint-Jean-Baptiste <strong>de</strong>vint, pour les colons français,<br />

le symbole <strong>de</strong> leur attachement envers <strong>la</strong> mère-patrie. D’ailleurs, le prénom Jean-<br />

Baptiste connu une gran<strong>de</strong> popu<strong>la</strong>rité durant cette pério<strong>de</strong> et <strong>de</strong> nombreux nouveaunés<br />

francophones furent baptisés en l’honneur <strong>de</strong> ce saint. Lorsque Ludger Duvernay<br />

lui attribua le titre <strong>de</strong> « <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> <strong>de</strong>s Canadiens » en 1834, elle était donc<br />

ancrée <strong>de</strong>puis longtemps dans les traditions <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation québécoise. La première<br />

célébration <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint-Jean-Baptiste en tant que <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> se dérou<strong>la</strong> à l’aube<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> Rébellion <strong>de</strong>s patriotes, prenant l’allure d’un grand festin. Cette tradition se<br />

poursuivit jusqu’au début du XX e siècle. L’idée <strong>de</strong>s grands banquets refit surface<br />

dans les années 1980, prenant désormais <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> repas communautaires en<br />

plein air. On attribua alors le nom <strong>de</strong> « Gran<strong>de</strong>s tablées » à ces festins rassembleurs<br />

où chaque convive était invité à faire découvrir aux autres un mets <strong>de</strong> son cru.<br />

Les bains <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint-Jean<br />

Avec les célébrations officielles <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, est apparue une nouvelle<br />

tradition : celle <strong>de</strong>s bains <strong>de</strong> <strong>la</strong> Saint-Jean. Chaque 24 juin, les habitants se plongeaient<br />

dans les eaux du fleuve Saint-Laurent pour s’y purifier et retrouver <strong>la</strong> santé. Ainsi,<br />

on pouvait voir enfants, ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s et vieil<strong>la</strong>rds se précipiter dans le cours d’eau afin<br />

<strong>de</strong> profiter <strong>de</strong> ses présumées propriétés bienfaitrices en ce jour saint. Cette pratique<br />

est par <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>venue coutume et s’est ajoutée aux autres traditions entourant<br />

déjà <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>.<br />

Les organisateurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong><br />

Dans <strong>la</strong> foulée <strong>de</strong> l’initiative menée par Ludger Duvernay à Montréal, le docteur<br />

Pierre-Martial Bardy, ancien député du Bas-Canada, fonda <strong>la</strong> Société Saint-Jean-<br />

Baptiste <strong>de</strong> Québec le 19 juin 1842. Cette organisation avait pour objectif <strong>de</strong><br />

solidifier les liens entre les Canadiens français. C’est également elle qui prit en<br />

charge l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> et <strong>de</strong> tous les événements s’y rapportant, y<br />

intégrant une gran<strong>de</strong> messe ainsi qu’un défilé. De plus, <strong>la</strong> Société Saint-Jean-Baptiste<br />

fut l’instigatrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> visant à faire officiellement <strong>de</strong> Saint-Jean-Baptiste<br />

le patron national. C’est suelement le 26 février 1908, année du tricentenaire <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> fondation <strong>de</strong> Québec, que le pape Pie X proc<strong>la</strong>ma saint Jean-Baptiste patron <strong>de</strong><br />

tous les Canadiens français, « tant ceux qui sont au Canada que ceux qui vivent<br />

sur une terre étrangère ». Au cours <strong>de</strong>s années 1840, d’autres Sociétés Saint-Jean-<br />

Baptiste virent le jour aux quatre coins <strong>de</strong> <strong>la</strong> province, permettant à l’ensemble <strong>de</strong>s<br />

Canadiens français <strong>de</strong> célébrer <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans leur région. À l’époque, et ce,<br />

jusqu’au début du XX e siècle, les festivités s’ouvraient sur un discours patriotique.<br />

Plusieurs grands hommes prirent part à ces allocutions, dont Honoré Mercier, Louis-<br />

Joseph Papineau, Louis-Hippolyte La Fontaine et Joseph-Adolphe Chapleau. En<br />

1947, réunies en congrès à Sherbrooke, neuf Sociétés Saint-Jean-Baptiste – celles<br />

<strong>de</strong> Québec, Sherbrooke, Trois-Rivières, Rimouski, Saint-Hyacinthe, Nicolet, Hull,<br />

Saint-Jean et Chicoutimi – décidèrent <strong>de</strong> se fédérer. Un an plus tard, en 1948, cette<br />

nouvelle fédération mit sur pied une vaste campagne qui mena à l’adoption du<br />

fleur<strong>de</strong>lisé comme drapeau officiel du Québec. C’est à partir <strong>de</strong> ce moment que <strong>la</strong><br />

<strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> fut célébrée sous les couleurs du drapeau québécois tel que nous le<br />

connaissons aujourd’hui. La Fédération <strong>de</strong>s Sociétés Saint-Jean-Baptiste <strong>de</strong>vint en<br />

1972 le Mouvement national <strong>de</strong>s Québécois, puis, en 1991, le Mouvement national<br />

<strong>de</strong>s Québécoises et Québécois (MNQ).<br />

Le 24 juin, jour férié<br />

En 1977, le gouvernement du Québec, avec à sa tête René Lévesque, fit officiellement<br />

du 24 juin <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec. Ce décret fit <strong>de</strong> cette journée un jour férié<br />

et chômé. De plus, on lui attribua un caractère <strong>la</strong>ïque et inclusif, afin <strong>de</strong> rassembler<br />

les Québécoises et les Québécois <strong>de</strong> toutes les origines et <strong>de</strong> tous les milieux.<br />

L’année <strong>2017</strong> marque donc le 40 e anniversaire du 24 juin comme jour officiel <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>. Puis, le 7 avril 1984, le gouvernement confia au MNQ le mandat<br />

<strong>de</strong> coordonner et d’organiser, en son nom, les festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> sur<br />

l’ensemble du territoire. Encore aujourd’hui, bien que certaines traditions aient<br />

quelque peu changé avec le temps, c’est avec le même enthousiasme et <strong>la</strong> même<br />

ferveur que nous célébrons notre fierté d’être Québécois. Les 23 et 24 juin prochains,<br />

<strong>la</strong>issons p<strong>la</strong>ce aux réjouissances!


4<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

20 h — La Voltige<br />

20 h 45 — Les BB<br />

22 h 30 — Brothers and sun<br />

PARC TERRE-DES-JEUNES<br />

20 h — Ensemble folklorique<br />

21 h 30 — Végé dogs<br />

22 h 45 — Offenbach<br />

TERRAIN DE BALLE DE BLACK LAKE<br />

20 h — Sébastien Émerau<strong>de</strong><br />

22 h 15 — France D’Amour<br />

PARC DELPHA-SAUVÉ<br />

20 h 30 — Les Vikings<br />

20 h 30 — Lubik<br />

PARC ÉQUESTRE DESJARDINS HECLA QUÉBEC<br />

20 h — Groupe C Nu Zôtes<br />

21 h — Daniel Boucher<br />

PARC GERMAIN-DESLAURIERS<br />

20 h — Pop Magneto<br />

21 h — Rock Patente<br />

22 h 15 — Kevin Parent<br />

JARDINS DU MANOIR GLOBENSKY<br />

19 h — Musique à bouches<br />

19 h 30 — Amé et Antoine Lachance<br />

21 h — Spectacle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong><br />

PARC JACQUES-CARTIER<br />

19 h 20 — Les Denis Drolet<br />

21 h — Lambert dans ses bottines<br />

SITE DU DÔME UNIPRIX


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong> LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 5<br />

19 h — Jean-François Caron<br />

21 h — La Chicane<br />

PARVIS DE L’ÉGLISE DE SAINT-OURS<br />

21 h — Ariane Moffatt, Marie Carmen,<br />

Nanette Workman, Louis-Jean Cormier,<br />

Philippe Brach et plus encore<br />

CENTRE DE LA NATURE<br />

19 h 10 — King Melrose<br />

20 h 30 — Alex Nevsky<br />

PARC DE L’ÎLE-LEBEL<br />

20 h 30 — Hommage aux Colocs<br />

22 h 30 — Stefie Shock<br />

160, CHEMIN DE LA MONTAGNE<br />

19 h 30 — Guil<strong>la</strong>ume Beaulieu<br />

20 h — Mordicus<br />

21 h 30 — Daniel Boucher<br />

PARC DES PIONNIERS<br />

20 h 30 — Les Vikings<br />

PARC DE LA RIVIÈRE-AUX-PINS<br />

20 h — Perséi<strong>de</strong>s<br />

21 h 30 — Simon Boudreau<br />

22 h 45 — Dany Janvier<br />

PARC PORTUAIRE<br />

21 h 45 — JAB et ses invités<br />

(30 artistes sur scène)<br />

PARC BEAUSÉJOUR


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6<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Le MNQ en bref<br />

Fondé en 1947, le Mouvement national <strong>de</strong>s Québécoises et Québécois (MNQ) est un mouvement issu <strong>de</strong> <strong>la</strong> société<br />

civile, indépendant <strong>de</strong>s partis politiques, fédérant 19 Sociétés membres partout au Québec. Sa mission est <strong>de</strong> défendre<br />

et <strong>de</strong> promouvoir l’i<strong>de</strong>ntité québécoise, sa <strong>la</strong>ngue, son histoire, sa culture et son patrimoine.<br />

L’année <strong>2017</strong> marque le 70 e anniversaire du MNQ. La Fédération <strong>de</strong>s Sociétés Saint-<br />

Jean-Baptiste, ancêtre du Mouvement, a vu le jour dans le but <strong>de</strong> veiller aux intérêts<br />

culturels et linguistiques du Québec. Au fil <strong>de</strong>s ans et <strong>de</strong>s transformations sociales,<br />

le Mouvement a diversifié ses activités et a participeé activement aux débats sur les<br />

questions d’ordre politique et économique <strong>de</strong> <strong>la</strong> société québécoise.<br />

Le réseau du MNQ s’est investi dès le début <strong>de</strong> son histoire dans le champ <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commémoration et a développé une expertise qui lui est propre, notamment avec<br />

l’organisation <strong>de</strong>s célébrations <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec, dont le gouvernement<br />

lui a confié <strong>la</strong> coordination voilà plus <strong>de</strong> 30 ans. Ce mandat est assumé avec fierté,<br />

tout comme celui d’animer d’autres commémorations <strong>nationale</strong>s telles que le jour<br />

du Drapeau (21 janvier) et <strong>la</strong> Journée <strong>nationale</strong> <strong>de</strong>s patriotes (le lundi précédant le<br />

25 mai).<br />

Depuis plusieurs années, le MNQ p<strong>la</strong>i<strong>de</strong> pour que le gouvernement du Québec<br />

se dote d’une véritable politique <strong>de</strong> commémorations historiques; à cette fin,<br />

il a tenu en octobre 2016 <strong>de</strong> grands États généraux sur les commémorations<br />

historiques (les conférences sont disponibles à commemorations.quebec). Ainsi,<br />

les commémorations du 50 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite du général <strong>de</strong> Gaulle qui se<br />

tiendront entre les mois <strong>de</strong> mai et novembre ou encore le projet Je me souviens<br />

s’inscrivent dans <strong>la</strong> volonté du MNQ <strong>de</strong> nourrir et d’entretenir <strong>la</strong> mémoire collective<br />

en soulignant les anniversaires qui ont marqué l’histoire du Québec.<br />

Je me souviens, collectif <strong>de</strong> courts métrages historiques<br />

Ce projet est une série <strong>de</strong> courts métrages <strong>de</strong> fiction historique soulignant<br />

l’anniversaire d’événements marquants <strong>de</strong> notre histoire. Avec <strong>la</strong> touche <strong>de</strong><br />

cinéastes <strong>de</strong> différentes générations, les courts métrages raconteront <strong>de</strong>s<br />

fables à hauteur d’homme ayant comme trame <strong>de</strong> fond <strong>de</strong>s moments-clés <strong>de</strong><br />

notre histoire. Le projet, commandité par le MNQ et réalisé par Babel Films,<br />

soulignera quatre événements, soit le 40 e anniversaire <strong>de</strong> l’adoption <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Charte <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue française (26 août 1977), le 50 e anniversaire <strong>de</strong> l’Expo 67<br />

(28 avril au 27 octobre 1967), le 50 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> visite du général Charles<br />

<strong>de</strong> Gaulle (23 au 26 juillet 1967) et le 400 e anniversaire <strong>de</strong> l’établissement en<br />

Nouvelle-France <strong>de</strong> Louis Hébert et Marie Rollet (14 juin 1617).<br />

Prix du Mérite en histoire<br />

Le MNQ a également à cœur <strong>la</strong> réussite sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s jeunes Québécoises et<br />

Québécois. L’apprentissage <strong>de</strong> l’histoire est au centre <strong>de</strong> ses préoccupations en<br />

matière d’éducation, et le Mouvement milite activement pour une connaissance<br />

approfondie <strong>de</strong> notre passé commun. Le MNQ est donc fier <strong>de</strong> remettre chaque<br />

année, dans le cadre <strong>de</strong> différents ga<strong>la</strong>s, les prix du Mérite en histoire aux élèves et<br />

aux enseignants qui se sont particulièrement démarqués à l’issue <strong>de</strong>s examens du<br />

ministère en histoire <strong>de</strong> 4 e secondaire. Pour tout savoir sur <strong>la</strong> mission et les activités<br />

du MNQ, visitez le site mnq.quebec.<br />

Le saviez-vous?<br />

Cette année, c’est <strong>la</strong> fête <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong>! En effet, l’année <strong>2017</strong><br />

marque le 40 e anniversaire <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> telle qu’on <strong>la</strong><br />

connaît aujourd’hui. Le 11 mai<br />

1977, René Lévesque, alors premier<br />

ministre du Québec, signait<br />

l’arrêté en conseil stipu<strong>la</strong>nt que<br />

le 24 juin était désormais <strong>la</strong> date<br />

<strong>de</strong> notre <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>. La Saint-<br />

Jean-Baptiste, déjà célébrée par<br />

l’ensemble <strong>de</strong>s Québécois <strong>de</strong>puis<br />

longtemps, <strong>de</strong>venait officiellement<br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec.<br />

Au mois <strong>de</strong> mai, le MNQ souff<strong>la</strong>it<br />

70 bougies! Impliqué <strong>de</strong>puis 1984<br />

dans l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>,<br />

ce n’est pas d’hier que le<br />

MNQ s’intéresse aux commémorations,<br />

à <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ngue<br />

française ainsi qu’à <strong>la</strong> promotion<br />

<strong>de</strong> notre culture et <strong>de</strong> notre histoire<br />

<strong>nationale</strong>. Présent sur le<br />

terrain par le biais <strong>de</strong> ses Sociétés<br />

membres, le MNQ a au fil <strong>de</strong>s<br />

années publié <strong>de</strong> nombreuses<br />

recherches et présenté plusieurs<br />

mémoires lors <strong>de</strong> commissions<br />

parlementaires sur <strong>de</strong>s sujets qui<br />

touchent sa mission, intervenant<br />

dans divers dossiers politiques<br />

structurants pour l’avenir du<br />

Québec.<br />

70 ans, ça se fête en grand !


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

D’Iberville, un corsaire à <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> l’Amérique<br />

© Jean-Yves Fréchette Les emblèmes sont <strong>de</strong>s totems, c’est-àdire<br />

<strong>de</strong>s représentations qui symbolisent<br />

les collectivités qui les ont adoptées.<br />

Ceux du Québec sont nombreux et<br />

variés. Ils peuvent être officiels (harfang<br />

<strong>de</strong>s neiges, iris versicolore, bouleau<br />

jaune) ou officieux (ceinture fléchée,<br />

sirop d’érable) et <strong>de</strong> différents types<br />

(naturel, matériel, humain). À ce titre,<br />

une héroïne et un héros sont aussi <strong>de</strong>s<br />

emblèmes; <strong>de</strong>s boussoles dont <strong>la</strong><br />

mémoire gui<strong>de</strong> les esprits vers <strong>de</strong> plus<br />

vastes horizons.<br />

À l’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, permettez-moi <strong>de</strong> vous présenter un héros<br />

québécois méconnu, un fils <strong>de</strong> l’Amérique qui porte en lui le paradigme d’un mon<strong>de</strong><br />

nouveau et le gène d’un continent titan où, encore aujourd’hui, tout reste à faire.<br />

Pierre Le Moyne d’Iberville est né à Montréal (Ville-Marie à l’époque) en 1661.<br />

Enfant d’un prospère marchand <strong>de</strong> fourrure normand, le jeune Pierre est promis à<br />

une carrière <strong>de</strong> prêtre. À douze ans, il troque le goupillon pour l’astro<strong>la</strong>be et s’engage<br />

comme matelot sur le voilier <strong>de</strong> son oncle. À vingt-cinq ans, il se retrouve lieutenant<br />

d’un détachement <strong>de</strong> cent hommes en route pour <strong>la</strong> baie James. L’expédition a<br />

pour but <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s forts aux Ang<strong>la</strong>is et ainsi d’assurer le contrôle du lucratif<br />

commerce <strong>de</strong>s fourrures à <strong>la</strong> France.<br />

Guidée par <strong>de</strong>s Amérindiens, <strong>la</strong> troupe s’ébranle <strong>de</strong> Montréal le 30 mars 1686, en<br />

direction <strong>de</strong> Fort Monsoni (aujourd’hui Moose Factory). Lour<strong>de</strong>ment armé, le convoi<br />

comporte une trentaine <strong>de</strong> canots et autant <strong>de</strong> traîneaux à chiens. Encore <strong>de</strong> nos<br />

jours, il s’agit d’un voyage éprouvant, <strong>de</strong> 1300 kilomètres. Imagine-t-on seulement<br />

<strong>la</strong> démesure <strong>de</strong> l’aventure, à une époque où l’on voyageait sans GPS, sans Kanuk et<br />

sans skidoo ?<br />

L’opération est un succès; d’Iberville impressionne par son courage et son génie<br />

militaire, tant sur terre que sur mer. Pendant dix ans, c’est dans les eaux g<strong>la</strong>cées <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> baie d’Hudson que d’Iberville forgera sa légen<strong>de</strong> d’intrépi<strong>de</strong> capitaine, capable<br />

<strong>de</strong> vaincre trois navires ang<strong>la</strong>is avec son seul équipage. Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>, il<br />

montera en gra<strong>de</strong>, jusqu’à <strong>de</strong>venir, avec son contemporain Jean Bart, le corsaire le<br />

plus réputé <strong>de</strong> tout l’empire français. En 1699, Louis XIV reconnaît le courage du Cid<br />

canadien et lui remet en mains propres <strong>la</strong> Croix <strong>de</strong> Saint-Louis. C’est <strong>la</strong> première fois<br />

qu’un fils <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-France reçoit cette distinction, qui récompense le mérite<br />

militaire.<br />

Ayant abandonné <strong>la</strong> baie d’Hudson aux Ang<strong>la</strong>is, le roi <strong>de</strong> France a d’autres p<strong>la</strong>ns<br />

pour son corsaire. Il l’envoie repérer l’embouchure du Mississippi, dans le but d’y<br />

établir <strong>de</strong>s peuplements français permanents. Visionnaire, d’Iberville entrevoit dès<br />

<strong>la</strong> fin du XVII e siècle <strong>la</strong> future expansion continentale <strong>de</strong>s colonies britanniques,<br />

jusqu’alors contenues entre les Appa<strong>la</strong>ches et l’At<strong>la</strong>ntique : « Si <strong>la</strong> France ne se saisit<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 7<br />

pas <strong>de</strong> cette partie <strong>de</strong> l’Amérique qui est <strong>la</strong> plus belle, pour avoir une colonie, [...] <strong>la</strong><br />

colonie ang<strong>la</strong>ise qui <strong>de</strong>vient très considérable s’augmentera <strong>de</strong> manière que, dans<br />

moins <strong>de</strong> cent années, elle sera assez forte pour se saisir <strong>de</strong> toute l’Amérique et en<br />

chasser toutes les autres nations. »<br />

Au tournant du XVIII e siècle, appuyé par <strong>de</strong>s alliances diplomatiques avec les<br />

autochtones, il fon<strong>de</strong> les villes <strong>de</strong> Biloxi au Mississippi et <strong>de</strong> Mobile en A<strong>la</strong>bama, où<br />

l’on trouve une statue en son honneur. Un siècle plus tard, son rêve d’une Amérique<br />

française est à nouveau sacrifié sur l’autel politique, alors que Napoléon vend <strong>la</strong><br />

Louisiane aux États-Unis.<br />

Au contraire <strong>de</strong>s officiers français nés et formés sur le<br />

vieux continent, d’Iberville s’inspire <strong>de</strong> <strong>la</strong> guéril<strong>la</strong><br />

autochtone et adapte ses techniques militaires au climat<br />

du Nouveau-Mon<strong>de</strong>. Non seulement intègre-t-il <strong>de</strong>s<br />

Amérindiens dans ses détachements, mais il a aussi<br />

l’intelligence d’écouter leurs conseils et d’adopter leurs<br />

stratégies. Notamment, il préconise les attaques<br />

hivernales, au cours <strong>de</strong>squelles ses troupes, rompues aux<br />

climats rigoureux, se dép<strong>la</strong>cent rapi<strong>de</strong>ment en raquettes.<br />

© Centre d’archives <strong>de</strong> Montréal<br />

Les cinq <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong> sa vie sont difficiles. Entre<br />

Bibliothèque et Archives <strong>nationale</strong>s du Québec<br />

<strong>de</strong>ux attaques <strong>de</strong> fièvre, il peaufine ses p<strong>la</strong>ns et s’échine<br />

à convaincre Versailles <strong>de</strong> l’équiper pour bouter les Ang<strong>la</strong>is hors <strong>de</strong> l’Amérique.<br />

Finalement, en 1706, il obtient une escadrille et fait route vers les Antilles. Il prend<br />

habilement l’île <strong>de</strong> Nevis aux Ang<strong>la</strong>is avant <strong>de</strong> faire escale à Cuba. Malheureusement,<br />

il y meurt prématurément, au mois <strong>de</strong> juillet <strong>de</strong> <strong>la</strong> même année, probablement<br />

terrassé par <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>ria. Il a quarante-cinq ans. Certains imaginent même qu’à <strong>la</strong> veille<br />

<strong>de</strong> bombar<strong>de</strong>r les colonies <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nouvelle-Angleterre, le corsaire a été empoisonné<br />

par <strong>de</strong>s espions ang<strong>la</strong>is…<br />

On ne saura probablement jamais le fond <strong>de</strong> l’histoire. Mais il est permis <strong>de</strong> penser<br />

que, si d’Iberville avait pu mener à bien tous ses projets, l’Amérique au complet<br />

aurait été française. Les restes du corsaire reposent aujourd’hui à La Havane, où il a<br />

été inhumé sous le nom <strong>de</strong> dom Pedro Berbi<strong>la</strong>. On retrouve aussi une statue à son<br />

effigie dans le vieux port <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville.<br />

Visualisés sur une carte, les nombreux périples du Cid canadien donnent le vertige.<br />

En vingt ans, il a bourlingué <strong>de</strong>s g<strong>la</strong>ces <strong>de</strong> <strong>la</strong> baie d’Hudson jusqu’au soleil <strong>de</strong>s<br />

Antilles. Aussi à l’aise en escarpins dans les salons <strong>de</strong> Versailles qu’en mocassins sous<br />

le feu <strong>de</strong> <strong>la</strong> mitraille, il a œuvré jusqu’à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> sa vie, par le commerce et par l’épée,<br />

à l’établissement d’une Amérique française. C’est un authentique gagnant qui, en<br />

vingt ans <strong>de</strong> combats tant sur mer que sur terre, n’a jamais perdu une bataille.<br />

Comète fulgurante, il a incarné toute <strong>la</strong> démesure du continent qui l’a vu naître.<br />

Même si l’astre est éteint, <strong>la</strong> bril<strong>la</strong>nce <strong>de</strong> ses exploits illumine encore le ciel <strong>de</strong> notre<br />

histoire.<br />

BIZ<br />

Le rappeur Biz du groupe Loco Locass a aussi publié les romans Dérives (2010), La chute <strong>de</strong> Sparte (2011), Mort-Terrain (2014) et Naufrage (2016). La chute <strong>de</strong> Sparte s’est<br />

mérité le Prix Jeunesse <strong>de</strong>s libraires du Québec et le Prix du livre jeunesse <strong>de</strong>s Bibliothèques <strong>de</strong> Montréal. Mort-Terrain a également remporté le Prix littéraire France-<br />

Québec. En tant que cinéaste Biz a co-réalisé le documentaire Maudite machine! (2002). Il a aussi co-scénarisé l’adaptation cinématographique <strong>de</strong> son roman La chute <strong>de</strong><br />

Sparte.


8<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

présentée<br />

en col<strong>la</strong>boration avec<br />

23 juin • P<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s Festivals<br />

• le spectacle d’ouverture présenté par SiriusXm<br />

• le Grand spectacle présenté en col<strong>la</strong>boration avec Coca-Co<strong>la</strong><br />

24 juin • Rue Saint-Denis, <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue Boucher jusqu’à De Rigaud<br />

• le traditionnel Défilé présenté par Hydro Québec<br />

Plus !<br />

• les <strong>Fête</strong>s locales <strong>de</strong> Montréal et <strong>de</strong> Laval — 23 et 24 juin<br />

• <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> régionale <strong>de</strong> Laval — 24 juin<br />

montréal


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong> LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 9<br />

Bonne fête<br />

<strong>nationale</strong><br />

Québec<br />

Le Grand spectacle <strong>de</strong> <strong>la</strong> FÊTE NATIONALE DANS LA CAPITALE<br />

P<strong>la</strong>ines d'Abraham B 23 JUIN <strong>2017</strong> B 21 h<br />

Québec, emblème <strong>de</strong> notre fierté B capitale.fete<strong>nationale</strong>.quebec<br />

csn.qc.ca<br />

Animé par MARIE-MAI entourée <strong>de</strong> :<br />

Éric LAPOINTE B Daniel BÉLANGER B Richard SÉGUIN B Vincent VALLIÈRES<br />

Gregory CHARLES B Luce DUFAULT B Karim OUELLET B Laurence JALBERT<br />

Ingrid ST-PIERRE B David USHER B MARJO B Alexe GAUDREAULT B Travis CORMIER<br />

Nico<strong>la</strong>s PELLERIN et les GRANDS HURLEURS B Michel RIVARD, porte-parole <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> <strong>2017</strong><br />

Première partie avec DJ SASH’U dès 20 H<br />

#fete<strong>nationale</strong>


10<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Des milliers <strong>de</strong> bénévoles qui font notre fierté<br />

Comme à chaque année, nous pouvons encore une fois compter sur plus <strong>de</strong> 15 000 bénévoles consciencieux, sans qui<br />

<strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> ne pourrait être ce qu’elle est partout dans <strong>la</strong> province. Chapeau bas à ces gens <strong>de</strong>s quatre coins du<br />

Québec qui font <strong>de</strong>s festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> un réel succès!<br />

Lancé en 2009, le prix « Artisan <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec » récompense<br />

chaque année un individu ou une organisation qui, par son action, contribue au<br />

rayonnement <strong>de</strong> <strong>la</strong> fierté <strong>nationale</strong>. À ce jour, plusieurs grands noms du Québec<br />

ont été récompensés, dont Normand Brathwaite, Gilles Vigneault, les artistes du<br />

spectacle 1 fois 5, Paul Piché et les piliers <strong>de</strong> <strong>la</strong> musique traditionnelle que sont<br />

Yves Lambert, André Marchand et Gervais Lessard. Le prix est également remis dans<br />

plusieurs régions du Québec lors <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ncements régionaux afin <strong>de</strong> souligner <strong>la</strong><br />

contribution <strong>de</strong>s organisateurs et <strong>de</strong>s bénévoles : année après année, il sont quelque<br />

15 000 à œuvrer au succès <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans leur communauté. Avec plus<br />

<strong>de</strong> 5 000 activités au programme, réparties sur plus <strong>de</strong> 700 sites <strong>de</strong> fête, le soutien<br />

<strong>de</strong>s bénévoles est sans contredit un maillon essentiel à <strong>la</strong> réussite <strong>de</strong>s festivités.<br />

Leur participation active et leur dévouement permet <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s événements<br />

exceptionnels et rassembleurs. D’un bout à l’autre du Québec, les organisateurs leur<br />

doivent une fière chan<strong>de</strong>lle.<br />

MANDATAIRES RÉCIPIENDAIRES ORGANISMES<br />

SN <strong>de</strong> l’Est-du-Québec Armor Dufour SN <strong>de</strong> l’Est du Québec<br />

SNQ du Saguenay—Lac-Saint-Jean Viateur Aubé Saint-Félicien<br />

SNQ <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capitale Sylvie Villeneuve Baie-Saint-Paul<br />

SNQ <strong>de</strong> l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-du-Québec Sophie Robitaille Chapais (Festival du Doré)<br />

SNQ <strong>de</strong> Chaudière-Appa<strong>la</strong>ches Comité <strong>de</strong>s <strong>Fête</strong>s <strong>de</strong> Saint-Georges Saint-Georges<br />

SNQ Richelieu—Saint-Laurent Service <strong>de</strong>s loisirs <strong>de</strong> <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Boucherville Boucherville<br />

SNQ du Suroît Lucie Hamel <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> à Les Coteaux<br />

SNQ Richelieu-Yamaska Lise Couture <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> <strong>de</strong> Saint-Ours<br />

SSJB Centre-du-Québec Jean-Paul Gagnon Plessisville<br />

Le prix Artisan national – Les Cowboys Fringants<br />

Célébrant le 20 e anniversaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> parution <strong>de</strong> leur premier enregistrement, et<br />

comptant maintenant plus <strong>de</strong> 800 000 albums vendus dans <strong>la</strong> francophonie, les<br />

membres du groupe font briller notre culture à travers le mon<strong>de</strong> par leurs chansons<br />

qui ont formé <strong>la</strong> trame sonore <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> plusieurs milliers <strong>de</strong> personne.<br />

Le succès <strong>de</strong>s Cowboys Fringants se poursuit toujours, leur message traverse les<br />

générations et leurs airs résonnent sur les sites <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> chaque année!<br />

Ils ont d’ailleurs participé à plus <strong>de</strong> 18 fêtes <strong>nationale</strong>s en 20 ans <strong>de</strong> carrière. De<br />

leurs premières prestations dans Lanaudière à <strong>la</strong> fin <strong>de</strong>s années 90 jusqu’aux<br />

foules enivrées sur les P<strong>la</strong>ines en 2010 et 2013, ils racontent aux Québécois leur<br />

histoire, leur quotidien et leurs idéaux avec franchise, authenticité et fierté. Ils sont<br />

certainement l’un <strong>de</strong>s groupes d’ici ayant attiré les foules les plus impressionnantes<br />

dans l’histoire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> partout au Québec.<br />

En plus d’avoir reçu le prix « Artisan <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> », le groupe s’est vu décerner<br />

le 16 février <strong>de</strong>rnier le prix Hommage RIDEAU. Ce prix est remis chaque année par<br />

le Réseau indépendant <strong>de</strong>s diffuseurs d’événements artistiques unis à un artiste qui<br />

s’est distingué au fil <strong>de</strong>s ans par son rayonnement et sa présence sur les scènes du<br />

Québec. Cette récompense est très significative pour le groupe, soulignant par le fait<br />

même leurs 20 ans <strong>de</strong> carrière.<br />

L’édition <strong>2017</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> met en lumière nos emblèmes québécois. Trop<br />

souvent associé au passé, le concept d’emblème fait également référence au présent<br />

et au futur. C’est pourquoi le MNQ est heureux d’y associer <strong>la</strong> vitalité d’un emblème<br />

culturel contemporain tels Les Cowboys Fringants.<br />

Lors <strong>de</strong>s festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> <strong>2017</strong>, Les Cowboys Fringants seront en<br />

prestation à Lachine le 24 juin.


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong> LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 11


12<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Aux premières<br />

loges <strong>de</strong>s<br />

festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong><br />

du Québec<br />

vieuxquebec.com<br />

DE LA TERRE À LA TABLE,<br />

LA COOP FÉDÉRÉE<br />

CULTIVE LE QUÉBEC<br />

DEPUIS PRÈS DE 100 ANS !<br />

FIÈRE DE CO-PRÉSENTER LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC À MONTRÉAL !


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong> LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 13<br />

Québec vert, emblème <strong>de</strong> notre fierté!<br />

Dans un souci <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> manière importante l’empreinte écologique <strong>de</strong>s festivités entourant <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, plusieurs<br />

actions concrètes ont été mises <strong>de</strong> l’avant encore une fois cette année. Malgré le nombre important <strong>de</strong> célébrations partout au<br />

Québec, l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> est fière du bi<strong>la</strong>n environnemental qu’elle s’efforce d’atteindre au fil <strong>de</strong>s ans, mais<br />

encore plus cette année!<br />

ÉLECTRIFICATION DES TRANSPORTS<br />

La communauté scientifique est unanime, les changements climatiques sont<br />

aujourd’hui l’enjeu environnemental le plus important sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s impacts<br />

globaux et <strong>de</strong> l’adaptation. Pour stabiliser <strong>la</strong> situation, il est impératif <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s<br />

mesures concrètes, principalement en ce qui concerne les énergies fossiles utilisées<br />

dans les transports.<br />

La <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> désire ainsi profiter <strong>de</strong> sa notoriété pour imp<strong>la</strong>nter dans<br />

l’imaginaire collectif cette nécessaire transition <strong>de</strong>s véhicules à essence vers les<br />

véhicules électriques. L’hydroélectricité n’est-elle pas l’un <strong>de</strong> nos plus grands<br />

emblèmes nationaux? Profitons <strong>de</strong> cette ressource verte et durable pour entamer<br />

un réel changement! En col<strong>la</strong>boration avec Nissan — région du Québec et <strong>la</strong> jeune<br />

entreprise québécoise FLO, <strong>la</strong> tournée régionale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> se fera dans<br />

quatre véhicules électriques et ce, pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> quatre semaines.<br />

Cette mesure permettra d’éviter l’émission <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2500 kg <strong>de</strong> CO 2<br />

qui seraient<br />

normalement rejetés dans l’atmosphère.<br />

COVOITURAGE ET TRANSPORT EN COMMUN<br />

Chaque année, plusieurs milliers <strong>de</strong> personnes se dép<strong>la</strong>cent afin <strong>de</strong> participer aux<br />

festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans toutes les régions du Québec. De Montréal à<br />

Joliette, en passant par Gatineau et Gaspé, les routes sont prises d’assaut par un<br />

nombre important <strong>de</strong> véhicules en direction <strong>de</strong>s différents sites <strong>de</strong> fêtes. Pour<br />

minimiser les émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre, <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec s’est<br />

associée avec l’entreprise québécoise Covoiturage.ca afin d’encourager un maximum<br />

<strong>de</strong> personnes à covoiturer. Dans le but <strong>de</strong> faciliter l’opération, un module <strong>de</strong><br />

recherche sera installé sur le site internet fete<strong>nationale</strong>.quebec. Ainsi, il sera facile<br />

pour les gens désireux d’assister à une fête <strong>de</strong> trouver rapi<strong>de</strong>ment un transport, tout<br />

en minimisant leur empreinte sur l’environnement.<br />

Pour compléter cet aspect du virage vert, l’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du<br />

Québec fera notamment tirer 25 cartes à puce <strong>de</strong> 4 billets du Réseau <strong>de</strong> transport <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> Capitale afin d’encourager l’utilisation du transport en commun pour venir assister<br />

au Grand spectacle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans <strong>la</strong> Capitale.<br />

PLANTATION D’ARBRES<br />

Par le biais d’un partenariat entre <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> et l’organisme Un arbre — Une<br />

vie, 250 bouleaux jaunes seront produits et p<strong>la</strong>ntés sous <strong>la</strong> responsabilité <strong>de</strong> jeunes<br />

<strong>de</strong> partout au Québec, véritables gardiens <strong>de</strong> leur œuvre. Non seulement cette<br />

activité a un impact environnemental, mais elle se veut aussi éducative, puisque<br />

les élèves étudiront l’évolution <strong>de</strong> leurs arbres pendant l’année, pour finalement les<br />

p<strong>la</strong>nter dans un lieu public.<br />

PROJET PILOTE : VERRES RÉUTILISABLES<br />

Sur les sites <strong>de</strong> festivités, les verres jetables représentent les déchets les plus<br />

importants sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité. C’est pourquoi <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans <strong>la</strong><br />

Capitale prend le grand virage <strong>de</strong>s verres réutilisables Eco-Cup sur le site <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ines<br />

d’Abraham à Québec et encourage les fêtes locales et régionales à en faire autant.<br />

La formule est simple : le verre est consigné au montant <strong>de</strong> 2 $, et ce montant est<br />

remboursé lorsque le contenant est retourné aux différentes concessions <strong>de</strong> vente<br />

d’alcool.<br />

En utilisant <strong>de</strong>s verres réutilisables, on élimine plusieurs milliers <strong>de</strong> verres<br />

généralement <strong>de</strong>stinés à l’enfouissement!<br />

FONTAINES D’EAU<br />

Grâce à une col<strong>la</strong>boration avec le Festival d’été <strong>de</strong> Québec, il sera possible cette année<br />

pour les personnes venues regar<strong>de</strong>r le Grand spectacle <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> dans <strong>la</strong><br />

Capitale <strong>de</strong> s’approvisionner en eau tout à fait gratuitement. Bien que <strong>de</strong>s bouteilles<br />

d’eau seront toujours en vente dans les différentes concessions alimentaires, <strong>de</strong>s<br />

fontaines distributrices seront installées <strong>de</strong> sorte qu’il sera possible <strong>de</strong> remplir son<br />

contenant selon le besoin. De plus, l’usage <strong>de</strong>s verres réutilisables sera fort utile et<br />

permettra <strong>de</strong> réduire <strong>la</strong> consommation d’eau embouteillée.<br />

LES « 3RV »<br />

La <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> du Québec opte donc pour une stratégie <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s déchets<br />

consistant à :<br />

Réduire à <strong>la</strong> source ou diminuer <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> déchets produits. Par exemple,<br />

privilégier l’utilisation <strong>de</strong> l’informatique en remp<strong>la</strong>cement du courrier papier.<br />

Réemployer, c’est-à-dire maximiser <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie d’un produit, en se servant<br />

du verso non-imprimé d’une feuille <strong>de</strong> papier, par exemple.<br />

Recycler en transformant une partie importante <strong>de</strong>s déchets en matériaux<br />

nouveaux.<br />

Valoriser en faisant <strong>la</strong> promotion <strong>de</strong> solutions <strong>de</strong> développement durable<br />

comme le compostage.<br />

L’organisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong> minimise l’utilisation du papier dans toutes ses<br />

communications et a adopté <strong>de</strong>s actions à l’intention <strong>de</strong>s organisateurs <strong>de</strong> fêtes.<br />

Dans cet esprit, <strong>de</strong> concert avec <strong>la</strong> Ville <strong>de</strong> Québec, elle prévoit mettre en p<strong>la</strong>ce,<br />

sur le site <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ines d’Abraham, <strong>de</strong>s équipements permettant <strong>de</strong> maximiser le<br />

recyc<strong>la</strong>ge et <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s déchets ultimes.<br />

Un pas <strong>de</strong> plus pour rendre nos festivités carboneutre!


14 LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Québecor est fière <strong>de</strong> soutenir les festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong>


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

L’iris versicolore et le bouleau jaune<br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 15<br />

Depuis 1999, le bouleau jaune et l’iris versicolore sont officiellement <strong>de</strong>s emblèmes du Québec. Désignés pour<br />

représenter chacun un aspect <strong>de</strong> <strong>la</strong> culture et <strong>de</strong> l’histoire québécoise, ils incarnent nos sources <strong>de</strong> fierté et ce qui<br />

nous forge en tant que peuple. Pendant que tous s’affairent à l’organisation et aux préparatifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>,<br />

pourquoi ne pas nous arrêter un moment pour découvrir <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s emblèmes qui symbolisent notre nation et qui<br />

nous ren<strong>de</strong>nt fiers <strong>de</strong> nos racines?<br />

L’iris versicolore<br />

L’iris versicolore est une p<strong>la</strong>nte vivace indigène fascinante, vivant dans les milieux<br />

humi<strong>de</strong>s et souvent cachée parmi les gran<strong>de</strong>s quenouilles ou dans les fossés près<br />

<strong>de</strong>s routes. On retrouve l’iris versicolore en groupes serrés à plusieurs endroits au<br />

Canada, du Manitoba jusqu’à Terre-Neuve.<br />

La fleur en soi est ravissante et sort <strong>de</strong> l’ordinaire avec ses couleurs et sa forme<br />

inhabituelle. Les pétales sont d’un violet perçant, bariolé <strong>de</strong> b<strong>la</strong>nc, <strong>de</strong> jaune, <strong>de</strong><br />

vert et <strong>de</strong> violet plus foncé. Ils forment un élégant triangle qui donne à <strong>la</strong> fleur cette<br />

forme si unique et représentative. En plus d’être magnifique, l’iris versicolore est en<br />

pleine floraison lors <strong>de</strong> notre <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, pour notre plus grand p<strong>la</strong>isir. Devenu<br />

l’emblème du Québec à <strong>la</strong> toute fin du XX e siècle, l’iris versicolore représente entre<br />

autres <strong>la</strong> diversité culturelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> société québécoise contemporaine.<br />

Une histoire étonnante<br />

L’histoire entourant <strong>la</strong> nomination <strong>de</strong> cet emblème floral est plutôt rocambolesque.<br />

En effet, le Québec fut <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière province à désigner une p<strong>la</strong>nte indigène comme<br />

emblème. En raison d’une malencontreuse confusion, l’emblème officiel du Québec<br />

était jusqu’alors le lys b<strong>la</strong>nc, que l’on retrouve naturellement en Méditerranée<br />

orientale. Selon Jacques Rousseau, ethnobiologiste et successeur <strong>de</strong> Marie-Victorin<br />

à <strong>la</strong> tête du Jardin botanique <strong>de</strong> Montréal, « le choix du lys b<strong>la</strong>nc était aussi dép<strong>la</strong>cé<br />

que serait le chameau comme emblème animal du Québec »! Considéré comme<br />

emblème officieux par plusieurs botanistes jusqu’à l’adoption <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi 49 en 1999,<br />

qui le consacrait officiellement emblème floral du Québec, l’iris versicolore est<br />

dorénavant un fier symbole <strong>de</strong>s Québécoises et Québécois.<br />

Cultiver l’emblème chez soi<br />

La culture <strong>de</strong> l’iris versicolore est facile et accessible à tous. Cette p<strong>la</strong>nte s’adapte<br />

à tous les types <strong>de</strong> sol et préfère le plein soleil. Elle a une longévité très gran<strong>de</strong>,<br />

pouvant vivre pendant près <strong>de</strong> 50 ans. On retrouve <strong>de</strong> plus en plus cette variété dans<br />

les pépinières puisqu’elle s’adapte particulièrement bien dans les jardins québécois.<br />

Le bouleau jaune<br />

Si l’iris versicolore représente <strong>la</strong> diversité culturelle, mais aussi l’importance <strong>de</strong> l’eau<br />

et <strong>de</strong>s milieux humi<strong>de</strong>s pour préserver l’équilibre naturel, le bouleau jaune, quant<br />

à lui, symbolise l’importance <strong>de</strong> nos forêts somptueuses et solennelles, <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs siècles au cœur du développement économique du Québec. Se parant <strong>de</strong><br />

jaune-orangé à l’automne, se dénudant durant nos hivers g<strong>la</strong>cials, bourgeonnant<br />

au printemps et protégeant <strong>la</strong> faune tout l’été, le bouleau jaune témoigne du rôle<br />

culturel, économique et social <strong>de</strong> notre forêt omniprésente.<br />

En choisissant le bouleau jaune comme emblème, le gouvernement du Québec<br />

souhaitait souligner l’importance que les Québécoises et les Québécois accor<strong>de</strong>nt<br />

à <strong>la</strong> forêt <strong>de</strong>puis toujours. Ce feuillu, familièrement appelé « merisier », est un fier<br />

ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>la</strong> forêt méridionale, qui couvre une gran<strong>de</strong> partie du territoire<br />

québécois. Le Québec est en effet l’un <strong>de</strong>s endroits où il y a le plus <strong>de</strong> bouleaux<br />

jaunes dans le mon<strong>de</strong>. Dans son habitat naturel, le bouleau jaune côtoie plusieurs<br />

essences <strong>de</strong> bois bien connues, entre autres l’érable à sucre, le tilleul et quelques<br />

variétés <strong>de</strong> conifères.<br />

Particu<strong>la</strong>rités et usages<br />

Le bouleau jaune n’est pas un arbre décoratif que l’on retrouve en région urbaine<br />

ou dans <strong>de</strong>s paysages découverts, mail il est tout à fait grandiose en milieu forestier<br />

grâce sa hauteur et à <strong>la</strong> couleur <strong>de</strong> son tronc. Son écorce se distingue par sa couleur<br />

dorée, bril<strong>la</strong>nte et satinée, et sa particu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong> s’effilocher en <strong>la</strong>nières étroites et<br />

retroussées. Depuis les débuts <strong>de</strong> <strong>la</strong> colonisation jusqu’à aujourd’hui, cet arbre est<br />

utilisé pour <strong>la</strong> confection <strong>de</strong> nombreux objets du quotidien. Il se distingue d’ailleurs<br />

par <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong> ses usages. Il s’agit <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s bois nobles les plus connus<br />

au Québec.<br />

Sources :<br />

Ministère <strong>de</strong>s Forêts, <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faune et <strong>de</strong>s Parcs du Québec, « Le bouleau jaune, arbre<br />

emblématique du Québec »<br />

Espace pour <strong>la</strong> vie Montréal, « Carnet horticole et botanique »


16 LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

Le harfang <strong>de</strong>s neiges, majestueux oiseau <strong>de</strong> proie<br />

« Nous croyons que le harfang <strong>de</strong>s neiges, symbole <strong>de</strong> l’in<strong>la</strong>ssable effort <strong>de</strong> survie <strong>de</strong> notre faune contre les rigueurs<br />

du climat québécois, stimulera un sentiment positif <strong>de</strong> fierté <strong>nationale</strong> par le parallèle évi<strong>de</strong>nt qu’il suggère avec<br />

l’effort d’un peuple, lui aussi enraciné contre vents et marées, dans ces vastes espaces souvent inhospitaliers que nous<br />

habitons <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles. » Ces magnifiques paroles ont été écrites par l’ornithologue C<strong>la</strong>u<strong>de</strong> Simard au moment<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en candidature du harfang <strong>de</strong>s neiges en tant qu’emblème québécois, par l’ensemble <strong>de</strong>s ornithologues<br />

du Québec.<br />

© SIMON CHALOUX<br />

Le harfang <strong>de</strong>s neiges est un oiseau<br />

<strong>de</strong> proie majestueux symbolisant <strong>la</strong><br />

b<strong>la</strong>ncheur <strong>de</strong> nos hivers québécois<br />

et notre enracinement dans un<br />

climat semi-nordique. En plus d’être<br />

<strong>la</strong> plus grosse espèce <strong>de</strong> hibou au<br />

Québec, il est sans aucun doute l’un<br />

<strong>de</strong>s plus beaux oiseaux d’Amérique.<br />

Afin d’en apprendre davantage sur<br />

notre emblème aviaire, nous avons<br />

eu <strong>la</strong> chance <strong>de</strong> rencontrer M. Guy<br />

Fitzgerald, vétérinaire, professeur à<br />

<strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire<br />

<strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal et<br />

prési<strong>de</strong>nt fondateur <strong>de</strong> l’Union<br />

québécoise <strong>de</strong> réhabilitation <strong>de</strong>s<br />

oiseaux <strong>de</strong> proie (UQROP).<br />

Un oiseau qui sort <strong>de</strong> l’ordinaire<br />

Le harfang <strong>de</strong>s neiges fait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille <strong>de</strong>s hiboux et <strong>de</strong>s chouettes.<br />

Considéré comme le plus lourd <strong>de</strong> sa famille en Amérique du Nord, il mesure près<br />

<strong>de</strong> 50 centimètres, et l’envergure <strong>de</strong> ses ailes déployées approche 1,5 mètre. Tout<br />

comme les autres oiseaux <strong>de</strong> proie, il possè<strong>de</strong> un bec crochu et <strong>de</strong>s serres puissantes.<br />

Ses narines, son bec et ses pieds sont recouverts <strong>de</strong> plumes; ce<strong>la</strong> lui permet <strong>de</strong><br />

survivre à un climat g<strong>la</strong>cial puisque, en cas <strong>de</strong> blizzard, il forme une boule <strong>de</strong> plumes<br />

complètement protégée du froid et maintient ainsi sa température corporelle. Le<br />

harfang <strong>de</strong>s neiges a <strong>de</strong> très grands yeux qui le c<strong>la</strong>ssent au rang <strong>de</strong> superprédateur.<br />

M. Fitzgerald souligne qu’à l’ai<strong>de</strong> d’une radiographie on peut voir que les yeux <strong>de</strong><br />

l’oiseau occupent les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> sa boîte crânienne. Si l’humain avaient les mêmes<br />

proportions, nos yeux auraient <strong>la</strong> taille d’une orange! Une telle adaptation n’est pas<br />

surprenante quand on pense que, dans le cercle arctique, le soleil ne se couche<br />

jamais en été et vice versa en hiver. Le harfang est donc aussi expert à chasser <strong>la</strong><br />

nuit que le jour. Pareillement à ce qu’on voit chez <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> proie, <strong>la</strong><br />

femelle est plus gran<strong>de</strong> que le mâle. Ce <strong>de</strong>rnier est généralement plus b<strong>la</strong>nc, tandis<br />

que <strong>la</strong> femelle est recouverte <strong>de</strong> petites taches brunes. Dans son habitat neigeux, sa<br />

magnifique couleur b<strong>la</strong>nche lui permet <strong>de</strong> se camoufler <strong>de</strong> ses quelques prédateurs<br />

ou encore <strong>de</strong> se cacher <strong>de</strong> ses proies. Le harfang <strong>de</strong>s neiges a une longévité d’environ<br />

17 ans en liberté et d’une vingtaine d’années en captivité.<br />

L’habitat naturel du harfang se trouve dans le milieu arctique, plus précisément<br />

dans le circumpo<strong>la</strong>ire (près du pôle). En été, lorsque <strong>la</strong> température se réchauffe,<br />

le harfang se dép<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> toundra arctique. Il est possible <strong>de</strong> voir ce splendi<strong>de</strong><br />

oiseau dans le nord du Québec et parfois plus au sud, en hiver. Le harfang <strong>de</strong>s<br />

neiges aime les grands espaces. On peut donc l’observer fréquemment près <strong>de</strong>s<br />

autoroutes et <strong>de</strong>s aéroports. Tous se souviennent <strong>de</strong> <strong>la</strong> magnifique photo prise<br />

par les caméras du MTQ sur l’autoroute 40 en janvier 2016! Par ailleurs, le harfang<br />

n’est pas un oiseau migrateur. Toutefois, <strong>la</strong> pénurie <strong>de</strong> nourriture peut l’amener à<br />

se dép<strong>la</strong>cer dans <strong>de</strong>s zones urbaines. Le harfang <strong>de</strong>s neiges est, selon M. Fitzgerald,<br />

un oiseau « opportuniste », c’est-à-dire qu’il se nourrit <strong>de</strong> ce qu’il trouve. Il n’a pas<br />

une alimentation spécifique comme sa cousine l’effraie <strong>de</strong>s clochers, qui se nourrit<br />

uniquement <strong>de</strong> souris. Une étu<strong>de</strong> a cependant démontré que les lemmings, <strong>de</strong><br />

petits rongeurs, sont pour lui une source alimentaire importante. Le harfang mange<br />

environ <strong>de</strong> cinq à six souris par jour. Il peut donc jouer un rôle important dans <strong>la</strong><br />

limitation naturelle <strong>de</strong>s popu<strong>la</strong>tions <strong>de</strong> rongeurs <strong>de</strong>s régions agricoles du Québec.<br />

En tant que superprédateur, le harfang <strong>de</strong>s neiges n’a pas vraiment <strong>de</strong> prédateurs.<br />

Par contre, les oisillons au nid sont plus vulnérables et peuvent être attaqués par<br />

le renard arctique, le loup ou certains oiseaux comme le <strong>la</strong>bbe parasite. L’homme<br />

est également un prédateur potentiel puisque le rapace peut être une source <strong>de</strong><br />

protéine pour les popu<strong>la</strong>tions vivant au nord du Québec. Cet imposant oiseau n’est<br />

pas considéré comme un animal en voie <strong>de</strong> disparition. Par contre, comme le souligne<br />

M. Fitzgerald, les changements climatiques pourraient <strong>de</strong>venir un enjeu important<br />

pour le harfang <strong>de</strong>s neiges en causant un déba<strong>la</strong>ncement <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaîne alimentaire.<br />

Puisqu’il constitue un maillon important <strong>de</strong> cette chaîne, et que les changements<br />

climatiques sévissent plus rapi<strong>de</strong>ment au nord du globe, le harfang <strong>de</strong>s neiges est<br />

une sentinelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé <strong>de</strong> l’environnement et est le plus susceptible d’être touché<br />

par une perturbation.<br />

L’emblème aviaire du Québec, le miroir d’un peuple<br />

Pour quelles raisons le harfang <strong>de</strong>s neiges a-t-il été choisi pour représenter <strong>la</strong> nation<br />

québécoise? Selon M. Fitzgerald, cet oiseau a su s’adapter à <strong>de</strong>s conditions difficiles,<br />

et il fait tout naturellement le parallèle avec les colons qui, lorsque l’hiver arrivait,<br />

<strong>de</strong>vaient trouver <strong>de</strong>s solutions pour s’adapter à une époque où les moyens étaient<br />

très limités. De plus, le harfang <strong>de</strong>s neiges est un oiseau hybri<strong>de</strong>, c’est-à-dire qu’il<br />

a évolué pour être capable <strong>de</strong> chasser autant le jour que <strong>la</strong> nuit, dans un habitat<br />

parfois hostile. M. Fitzgerald fait encore une fois l’analogie avec les Québécois qui,<br />

peu importe <strong>la</strong> situation, ont une gran<strong>de</strong> capacité d’adaptation. Enfin, cet oiseau<br />

cosmopolite, pouvant provenir <strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong> l’hémisphère nord <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>nète<br />

et avoir <strong>de</strong>s origines différentes, s’apparente beaucoup au peuple québécois qui,<br />

lui aussi, a <strong>de</strong>s racines métissées. Désigner le harfang <strong>de</strong>s neiges comme emblème<br />

a été un choix tout naturel, car en plus d’être le miroir d’un peuple, il a le rôle<br />

« d’éveiller une plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion à <strong>la</strong> richesse <strong>de</strong> notre faune et à<br />

<strong>la</strong> protection <strong>de</strong> l’environnement ».<br />

Fêtons une nation riche<br />

<strong>de</strong> tout son mon<strong>de</strong>.<br />

MANON MASSÉ<br />

GABRIEL NADEAU-DUBOIS


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 23 17<br />

L’UQROP, qu’est-ce que c’est?<br />

L’UQROP est un organisme sans but lucratif fondé en 1987, il y a donc trente ans<br />

cette année. Au départ, le rêve <strong>de</strong> M. Fitzgerald était <strong>de</strong> créer une clinique <strong>de</strong> soins<br />

pour tous les animaux sauvages. Après avoir constaté <strong>la</strong> complexité et l’ampleur<br />

d’un tel projet, il a décidé <strong>de</strong> se spécialiser et d’orienter sa pratique vers les oiseaux<br />

<strong>de</strong> proie. Son choix s’est avéré facile puisque, déjà à l’époque, les 27 espèces étaient<br />

protégées par une loi provinciale. Cinq d’entre elles sont aujourd’hui menacées<br />

ou considérées comme vulnérables. La mission <strong>de</strong> l’UQROP est orientée vers <strong>la</strong><br />

protection <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong> proie et <strong>de</strong> leurs habitats. Afin d’y parvenir, l’organisme<br />

dirige ses actions autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux axes principaux. Son premier mandat consiste à<br />

établir un réseau <strong>de</strong> soins pour les oiseaux <strong>de</strong> proie à travers le Québec. De nombreux<br />

intervenants contribuent à mettre en p<strong>la</strong>ce ce réseau; <strong>la</strong> Clinique <strong>de</strong>s oiseaux <strong>de</strong><br />

proie (COP) <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal en est<br />

le pivot. Le second mandat <strong>de</strong> l’UQROP est <strong>de</strong> faire l’éducation du grand public afin<br />

<strong>de</strong> renverser les mythes concernant les oiseaux <strong>de</strong> proie.<br />

Les pensionnaires et <strong>la</strong> remise en liberté<br />

Quelques-uns <strong>de</strong>s protégés <strong>de</strong> l’UQROP sont <strong>de</strong>s harfangs <strong>de</strong>s neiges. Ces<br />

pensionnaires, qui ne peuvent être remis en liberté en raison d’un handicap,<br />

font partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> collection vivante <strong>de</strong> l’UQROP, <strong>la</strong>quelle compte plusieurs autres<br />

espèces. L’organisme s’occupe également d’oiseaux ambassa<strong>de</strong>urs, ce qui signifient<br />

qu’ils sont imprégnés à l’humain et qui ne peuvent non plus être remis en liberté.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers sont utilisés entre autres lors <strong>de</strong>s animations dans les écoles. Chaque<br />

année, un nombre impressionnant <strong>de</strong> harfangs <strong>de</strong>s neiges blessés, ou morts sont<br />

amenés à <strong>la</strong> clinique. Durant l’année 2013-2014, 80 harfangs ont dû être soignés par<br />

les vétérinaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> COP. La principale cause <strong>de</strong> blessure chez le harfang <strong>de</strong>s neiges<br />

est <strong>la</strong> collision avec <strong>de</strong>s voitures. En effet, les autoroutes sont <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> choix<br />

pour ces rapaces qui souhaitent chasser. Toutefois, lorsqu’ils sont à l’affût d’une<br />

proie traversant <strong>la</strong> route, les oiseaux ne voient pas <strong>la</strong> voiture qui s’approche, et une<br />

collision avec celle-ci est inévitable. De plus, statistique déso<strong>la</strong>nte dont nous a fait<br />

mention M. Fitzgerald, près <strong>de</strong> 9 % <strong>de</strong>s harfangs sont blessés par <strong>de</strong>s tirs <strong>de</strong> fusil,<br />

malgré le fait que <strong>la</strong> chasse <strong>de</strong> toutes les espèces d’oiseaux <strong>de</strong> proie au Québec est<br />

proscrite par <strong>la</strong> loi. L’UQROP a également un pensionnaire qui est entré en collision<br />

avec un avion. Il a miraculeusement survécu à cet acci<strong>de</strong>nt, mais ne pourrait survivre<br />

dans <strong>la</strong> nature.<br />

FQc_17006_TierPageJournal_MTL_F.pdf 1 17-05-17 11:46<br />

© Guy Fitzgerald<br />

Heureusement, l’UQROP a développé une gran<strong>de</strong> expertise au fil <strong>de</strong>s ans dans les<br />

soins apportés à ces animaux et dans les techniques <strong>de</strong> réhabilitation, al<strong>la</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’opération à <strong>la</strong> greffe <strong>de</strong> peau. Ce<strong>la</strong> permet <strong>la</strong> remise en liberté <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 40 % <strong>de</strong>s<br />

oiseaux soignés.<br />

Chouette à voir !<br />

Faisant partie du volet éducatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> mission <strong>de</strong> l’UQROP, le site et les instal<strong>la</strong>tions<br />

<strong>de</strong> Chouette à voir! permettent au grand public <strong>de</strong> voir les oiseaux <strong>de</strong> proie <strong>de</strong> très<br />

près et d’en apprendre plus à leur sujet. Afin d’offrir l’occasion aux gens <strong>de</strong> voir<br />

les petits pensionnaires, l’UQROP a fait l’acquisition, voilà 21 ans, d’un terrain dans<br />

<strong>la</strong> municipalité <strong>de</strong> Saint-Ju<strong>de</strong> et y a installé <strong>de</strong>s volières. Fait cocasse : c’est dans<br />

cette petite localité <strong>de</strong> <strong>la</strong> Montérégie qu’a été créé le drapeau <strong>de</strong> Carillon par l’abbé<br />

Elphège-Prime Filiatrault, à l’origine <strong>de</strong> l’actuel drapeau du Québec, le fleur<strong>de</strong>lisé.<br />

Chaque année, Chouette à voir! ouvre ses portes au moment où est célébré <strong>la</strong> <strong>Fête</strong><br />

<strong>nationale</strong>. Cette année, le public sera attendu sur le site à compter du 24 juin, et<br />

ce, pour tout l’été. Par ailleurs, un projet est présentement en cours afin <strong>de</strong> mettre<br />

en p<strong>la</strong>ce un centre permanent, qui serait ouvert à l’année. Plusieurs activités<br />

et attractions sont proposées, dont <strong>de</strong>s animations avec les oiseaux <strong>de</strong> proie,<br />

<strong>de</strong>s volières <strong>de</strong> présentation en milieu naturel, un complexe <strong>de</strong> neuf volières <strong>de</strong><br />

réhabilitation, <strong>de</strong>s sentiers pé<strong>de</strong>stres en forêt et <strong>la</strong> remise en liberté occasionnelle<br />

d’un oiseau <strong>de</strong> proie réhabilité. De plus, si vous souhaitez admirer ces oiseaux lors<br />

<strong>de</strong>s festivités <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Fête</strong> <strong>nationale</strong>, sachez que l’UQROP fait partie <strong>de</strong> <strong>la</strong> para<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Saint-Ju<strong>de</strong>, le 23 juin prochain.<br />

Pour faire un don à l’UQROP, qui ne reçoit aucune subvention pour ses activités<br />

et dépend uniquement <strong>de</strong> <strong>la</strong> générosité <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, vous pouvez le faire<br />

directement sur le www.uqrop.qc.ca. Pour visiter Chouette à voir!, ren<strong>de</strong>z-vous au<br />

875, rang Salvail Sud à Saint-Ju<strong>de</strong>.<br />

Sources :<br />

M. Guy Fitzgerald, vétérinaire diplômé <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal, fondateur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

COP <strong>de</strong> <strong>la</strong> Faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine vétérinaire <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Montréal et prési<strong>de</strong>nt<br />

fondateur <strong>de</strong> l’UQROP<br />

Jean Paquin et Normand David, Le harfang <strong>de</strong>s neiges, Centre <strong>de</strong> conservation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

faune ailée <strong>de</strong> Montréal, 1993.<br />

Célébrez avec<br />

Les Fraîches<br />

du Québec,<br />

notre fierté <strong>nationale</strong> !<br />

Concours<br />

#MapremierefraiseduQc<br />

1. Aimez Les Fraîches du Québec sur Instagram ou Facebook<br />

2. Partagez une photo ou vidéo <strong>de</strong> votre enfant <strong>de</strong> 6 ans et moins<br />

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18 LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong>


LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC 19 23<br />

Hydro-Québec est heureuse<br />

d’être <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête.<br />

ON A<br />

LE TITRE<br />

QU’IL VOUS<br />

FAUT<br />

Détails à<br />

stm.info/tarifs


20 LA FÊTE NATIONALE DU QUÉBEC LE JOURNAL DE MONTRÉAL SAMEDI 17 JUIN <strong>2017</strong><br />

CA FÊTE EN GRAND AU QUÉBEC !<br />

LES TROIS ACCORDS<br />

23 juin - L’Île-Bizard-Sainte-Geneviève<br />

24 juin - La Prairie<br />

MARC DUPRÉ<br />

23 juin - Saint-Jérôme<br />

24 juin - Montréal, Arr. LaSalle<br />

DAN BIGRAS<br />

23 juin - Saint-Lazare<br />

24 juin - Chertsey<br />

PAUL PICHÉ<br />

23 juin - Terrebonne<br />

24 juin - Saint-Hubert<br />

2 FRÈRES<br />

23 juin - Saint-Rémi<br />

24 juin - Sainte-Sophie<br />

LOUIS-JEAN CORMIER<br />

23 juin - Boisbriand<br />

24 juin - Laval<br />

KAIN<br />

23 juin - Saint-Lin-Laurenti<strong>de</strong>s<br />

24 juin - Saint-Constant<br />

LEBOEUF-DESCHAMPS<br />

23 juin - Vieux-Longueuil<br />

24 juin - Saint-Colomban<br />

HUGO LAPOINTE<br />

23 juin - Saint-Sulpice<br />

24 juin - Prévost<br />

BERNARD ADAMUS<br />

23 juin - Saint-Hyacinthe<br />

24 juin - Napierville<br />

YANN PERREAU<br />

23 juin - Montréal<br />

LOCO LOCASS<br />

23 juin - Joliette<br />

NANETTE WORKMAN<br />

23 juin - Princeville<br />

BODH’AKTAN<br />

23 juin - Boucherville<br />

LES SŒURS BOULAY<br />

24 juin - Varennes<br />

PATRICE MICHAUD<br />

24 juin - Sainte-Thérèse<br />

LES COWBOYS FRINGANTS<br />

24 juin - Montréal, Arr. Lachine<br />

FRANCE D’AMOUR<br />

24 juin - Saint-Jean-sur-Richelieu<br />

.com

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