Journal ASMAC - No 3 juin 2017
Sens Neurologie/Analgésique Conditions de travail: nouvelle étude
Sens
Neurologie/Analgésique
Conditions de travail: nouvelle étude
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<strong>No</strong> 3 <strong>juin</strong> <strong>2017</strong><br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
Sens<br />
• Neurologie/Analgésiques<br />
• Conditions de travail: nouvelle étude
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Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
SOMMAIRE<br />
Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />
EDITORIAL<br />
5 Ça a du sens<br />
POLITIQUE<br />
7 Trop souvent, trop longtemps<br />
9 Commentaire: Pénurie ou pléthore?<br />
10 L’essentiel en bref:<br />
L’avenir a déjà commencé!<br />
11 Affaire à suivre<br />
FORMATION POSTGRADUÉE /<br />
CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
14 ISFM Award: un engagement<br />
exceptionnel pour la formation<br />
postgraduée<br />
16 Eh oui, c’est possible<br />
POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
29 «Je n’ai pleuré qu’une fois»<br />
32 Les arômes créés en laboratoire<br />
35 L’implant cochléaire, un véritable chef<br />
d’œuvre<br />
38 Un sens mystérieux<br />
PERSPECTIVES<br />
43 Série disciplines médicales – Actualités<br />
en neuropédiatrie – la sclérose<br />
en plaques pédiatrique: Une petite<br />
différence qui fait le poids<br />
46 Aus der Praxis – Schmerzsprechstunde<br />
der Lindenhofgruppe, Lindenhofspital,<br />
Bern: Schmerztherapie bei multimorbiden<br />
Patienten<br />
53 L’objet choisi: La maison des singes<br />
<strong>ASMAC</strong><br />
21 Section Berne<br />
23 Section Neuchâtel<br />
24 Section Tessin<br />
25 Section Zurich<br />
26 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />
27 VSAO-<strong>ASMAC</strong> Inside<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
54 Boîte aux lettres<br />
55 Appli santé à l’essai<br />
57 Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> devient encore<br />
plus mobile<br />
58 Impressum<br />
CH-3860 Meiringen<br />
Telefon +41 33 972 81 11<br />
www.privatklinik-meiringen.ch<br />
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Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />
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N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
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ÉDITORIAL<br />
Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />
Catherine Aeschbacher<br />
Rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Ça a du sens<br />
Celui qui a conscience de ses cinq sens est attentif et reconnaît<br />
le sens des choses ou éventuellement le non-sens d’une chose.<br />
Dans le dernier numéro du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, nous nous intéressons<br />
principalement aux sens. C’est pourquoi vous trouverez<br />
également dans le cahier une carte avec l’alphabet en écriture<br />
braille qui titillera vos sens.<br />
«Etre aveugle n’est pas facile, il faut plus de temps, il faut s’organiser<br />
et se concentrer», constate Alexandra Stegmüller en<br />
parlant de ses expériences. La jeune femme est aveugle depuis<br />
l’enfance et nous permet de jeter un regard sur son monde<br />
dans notre portrait. Son état est – jusqu’ici – irréversible. Ce<br />
n’est pas le cas des enfants et adultes qui reçoivent un implant<br />
cochléaire. Thomas Linder, médecin-chef de la clinique ORL<br />
et de chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital cantonal de Lucerne,<br />
nous explique quels patients peuvent en profiter et comment<br />
l’appareil fonctionne. Le nez et le palais prouvent à quel point<br />
les sens et la sensualité sont proches. Un fil parfumé et savoureux<br />
traverse les millénaires: depuis les flacons de parfum de<br />
Mésopotamie en passant par le négoce d’épices au Moyen Age<br />
jusqu’à l’industrie moderne de la parfumerie et des arômes.<br />
Un fabricant d’arômes nous décrit à quel fin et comment les<br />
arômes sont produits pour l’industrie alimentaire. Alors que<br />
les humains doivent se contenter de leurs cinq sens et parfois<br />
d’un sixième, certains animaux possèdent des capacités sensorielles<br />
supplémentaires. Une spécialiste de la génomique comportementale<br />
nous parle du mystérieux sens magnétique.<br />
De toute évidence, il reste de nombreux employeurs qui doivent<br />
encore être convaincus du sens des prescriptions du droit du<br />
travail. C’est en tout cas ce que l’on peut conclure des résultats<br />
du récent sondage représentatif réalisé sur mandat de l’AS-<br />
MAC. Dans les hôpitaux suisses, on continue de travailler en<br />
toute illégalité. Le sujet a aussi occupé les délégués du Comité<br />
central. L’organe suprême de l’<strong>ASMAC</strong> s’est réuni à la fin avril<br />
pour sa séance de printemps. Vous trouverez les résultats du<br />
sondage et les décisions du Comité central dans la rubrique<br />
Politique.<br />
Et pour finir encore un message de la rédaction: le <strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> a modernisé sa présentation en ligne. <strong>No</strong>us espérons<br />
que l’accès plus sensoriel au numéro actuel et aux archives<br />
prend ainsi tout son sens.<br />
<strong>No</strong>us cherchons: des rédactrices et rédacteurs<br />
pour le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> t’intéresse-t-il? Aimerais-tu avoir ton mot à dire? Est-ce que tu as<br />
envie d’exercer tes talents de rédactrice ou rédacteur?<br />
Si oui, il te suffit d’envoyer un e-mail à aeschbacher@vsao.ch pour un essai sans<br />
engagement.<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
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6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
POLITIQUE<br />
ETUDE RELATIVE À LA DURÉE DE TRAVAIL<br />
Trop souvent, trop longtemps<br />
La relève médicale en Suisse souffre de plus en plus des conditions de travail. C’est ce qui<br />
ressort d’un sondage représentatif réalisé sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong>. La moitié des médecinsassistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique travaille plus que ne l’autorise la loi. Une violation du<br />
droit avec des conséquences majeures sur le bien-être personnel et la sécurité des patients.<br />
Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />
En 2014, l’<strong>ASMAC</strong> a réalisé une grande<br />
étude sur la situation de travail des médecins-assitant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique.<br />
Les résultats obtenus à l’époque<br />
prouvaient que les violations de la loi sur<br />
le travail se produisent quotidiennement<br />
en Suisse. En janvier et février <strong>2017</strong>, l’enquête<br />
a été répétée. Environ 3300 personnes<br />
ont participé au sondage écrit de<br />
l’institut DemoSCOPE – un taux de réponse<br />
réjouissant. Le nombre et la structure<br />
des participants n’a pour l’essentiel<br />
pas changé par rapport à 2014: 58% de<br />
médecins-assistant(e)s et 42% de chef(fe)<br />
s de clinique. 36% de femmes, 64%<br />
d’hommes. On constate cependant un fort<br />
rajeunissement: près de trois quarts des<br />
médecins-assistant(e)s ont moins de 35<br />
ans (2014: 63%) et 75% des chef(fe)s de<br />
clinique sont âgés de 35 à 49 ans (2014:<br />
66%).<br />
Il ressort des réponses que la durée de<br />
travail contractuelle est aujourd’hui<br />
moins bien respectée qu’en 2014. 52% des<br />
personnes interrogées dépassent par ailleurs<br />
la durée maximale de travail de 50<br />
heures prévue par la loi. Pour un poste à<br />
plein temps, cela correspond en moyenne<br />
à 56 heures par semaine. Cela signifie tout<br />
simplement que la loi sur le travail continue<br />
d’être régulièrement violée dans les<br />
hôpitaux. Les disciplines chirurgicales<br />
présentent la durée de travail moyenne la<br />
plus élevée (environ 58 heures pour un<br />
poste à 100%), la psychiatrie la plus faible<br />
(autour de 52 heures).<br />
Souvent, les jeunes médecins n’annoncent<br />
pas les heures supplémentaires accomplies.<br />
Entre-temps, ce sont en moyenne 2,6<br />
heures de travail supplémentaire hebdomadaire<br />
qui ne sont plus enregistrées, et<br />
la tendance est à la hausse. Par ailleurs,<br />
la part des personnes interrogées ayant<br />
parfois travaillé plus de sept jours consécutifs<br />
atteignait encore 45% l’année dernière.<br />
Ici aussi, les dispositions de la loi<br />
sur le travail ne sont pas respectées.<br />
<strong>No</strong>mbre d'heures de travail hebdomadaire<br />
souhaité<br />
Sondage auprès des membres <strong>2017</strong><br />
10.05.17<br />
1<br />
Q06: Si vous pouviez choisir librement, à quel taux d’occupation, resp. combien d’heures par semaine aimeriez-vous<br />
travailler?<br />
0% 20% 40% 60% 80% 100%<br />
Moyenne<br />
Total (3'258)<br />
34%<br />
41%<br />
22%<br />
2%<br />
38.72 h<br />
Fonction<br />
Sexe<br />
Discipline<br />
Lieu de travail<br />
(Catégorie d'hôpital)<br />
MA (1'881)<br />
CdC (1'377)<br />
Hommes (1'282)<br />
Femmes (1'976)<br />
Médecine interne (1'495)<br />
Chirurgie (758)<br />
Psychiatrie (295)<br />
Autres (627)<br />
Univ. (1'169)<br />
Cantonal (1'090)<br />
Régional (511)<br />
Privé (183)<br />
Autres (283)<br />
30%<br />
39%<br />
20%<br />
43%<br />
34%<br />
22%<br />
60%<br />
37%<br />
32%<br />
30%<br />
32%<br />
43%<br />
54%<br />
46%<br />
42%<br />
44%<br />
37%<br />
24%<br />
21%<br />
2%<br />
2%<br />
29% 3%<br />
38%<br />
18% 1%<br />
43%<br />
22% 1%<br />
32% 4%<br />
29%<br />
9% 1%<br />
42%<br />
19% 1%<br />
43%<br />
22% 2%<br />
44%<br />
24% 1%<br />
41%<br />
24% 2%<br />
36%<br />
19% 2%<br />
28%<br />
16% 1%<br />
39.37 h<br />
37.83 h<br />
41.40 h<br />
36.98 h<br />
38.54 h<br />
41.23 h<br />
34.29 h<br />
38.01 h<br />
39.18 h<br />
39.30 h<br />
39.21 h<br />
36.64 h<br />
34.82 h<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
jusqu'à 39 heures 40 - 42 heures 43 - 50 heures 51++ heures ne sait pas pas de réponse / refusé<br />
Base: chiffres entre parenthèses<br />
Se tuer au travail? Sans nous, disent les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique – indépendamment de la<br />
fonction, du sexe, de la discipline et du lieu de travail. (Graphique: DemoSCOPE)<br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
7
POLITIQUE<br />
pas 42 heures, ce qui correspond à la durée<br />
de travail normale de la quasi-totalité<br />
des autres professions. Seulement 2%<br />
veulent travailler plus que les 50 heures<br />
hebdomadaires admises par la loi, bien<br />
que cela corresponde à la réalité quotidienne<br />
de la moitié des médecins interrogés.<br />
La moyenne de 141 heures supplémentaires<br />
cumulées fait aussi partie de<br />
cette réalité.<br />
En moyenne, ce sont les chirurgiens qui travaillent le plus longtemps. Calculé sur un poste<br />
à plein temps, cela correspond à 58 heures par semaine. Photo: zvg<br />
Epuisés et harassés<br />
Dans l’étude, les médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique s’expriment sur les<br />
conséquences de leur situation de travail.<br />
Ils considèrent que leur bien-être personnel<br />
s’est détérioré par rapport à l’enquête<br />
d’il y a trois ans et un médecin sur deux<br />
se dit souvent ou la plupart du temps fatigué,<br />
un sur trois même harassé. Une part<br />
très élevée de 38% (2014: 33%) indique<br />
parfois atteindre ses limites.<br />
Cela se répercute directement sur la sécurité<br />
des patients: la moitié des personnes<br />
interrogées rapportent des situations où<br />
les patients étaient mis en danger pour<br />
cause d’épuisement des médecins. En<br />
2014, cette part n’atteignait que 38%.<br />
Le désir marqué pour une durée de travail<br />
réduite est aussi impressionnant. Trois<br />
sondés sur quatre souhaitent une durée<br />
hebdomadaire de travail ne dépassant<br />
L’<strong>ASMAC</strong> lance une action<br />
Dans le sondage, les jeunes médecins<br />
citent de nombreuses tâches administratives<br />
sans rapport avec l’activité auprès des<br />
patients qu’ils doivent accomplir euxmêmes,<br />
alors qu’elles pourraient être déléguées<br />
à d’autres professions. «L’organisation<br />
du suivi», «la demande d’informations<br />
externes» et «le codage des prestations<br />
fournies» sont le plus souvent cités.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> va solliciter les hôpitaux cet été<br />
pour une réduction de ces tâches par le<br />
biais d’une nouvelle action qui prévoit des<br />
propositions d’amélioration concrètes.<br />
L’association poursuit son engagement<br />
pour le respect de la loi sur le travail aussi<br />
dans d’autres domaines. Parmi ceux-ci<br />
figurent notamment le conseil en matière<br />
de planification des services pour les cliniques<br />
et hôpitaux, qui rencontre un<br />
grand succès (voir site web, rubrique<br />
Conditions de travail), et une opposition<br />
aux efforts entrepris au Parlement fédéral<br />
pour assouplir la loi sur le travail.<br />
Vous trouverez des informations détaillées<br />
concernant le sondage de l’<strong>ASMAC</strong> (résumé<br />
et résultats détaillés de l’étude) sur le<br />
site web de l’association. ■<br />
Révision Tarmed: proposition du Conseil fédéral<br />
Le Conseil fédéral a mis ses menaces à exécution et présenté sa proposition pour une<br />
révision tarifaire. Il s’attend à des économies d’environ 700 millions de francs par<br />
année, ce qui se répercute directement sur le revenu des médecins. Teneur générale<br />
de l’intervention: les médecins de premier recours sont (légèrement) revalorisés, les<br />
spécialistes (en partie fortement) dévalorisés. L’entrée en vigueur est prévue le 1er<br />
janvier 2018.<br />
L’<strong>ASMAC</strong> s’engage pour l’autonomie tarifaire et rejette donc l’intervention tarifaire<br />
du Conseil fédéral. <strong>No</strong>us allons prendre position en conséquence dans le cadre de la<br />
consultation en cours.<br />
8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
POLITIQUE<br />
COMMENTAIRE<br />
Pénurie ou pléthore?<br />
Angelo Barrile, conseiller national/vice-président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Je dois avouer qu’il y a quelques semaines,<br />
j’ai été passablement déstabilisé, pour ne<br />
pas dire troublé. Lorsque la FMH a publié<br />
la statistique médicale 2016, certains médias<br />
ont prétendu que la densité médicale<br />
était trop élevée en Suisse. Les caisses-maladie<br />
ont emboîté le pas, estimant que cela<br />
faisait longtemps que la prétendue pénurie<br />
de médecins n’était probablement qu’une<br />
fable inventée par notre profession. Certains<br />
chiffres de la FMH semblaient étayer cette<br />
thèse: par rapport à la moyenne de l’OCDE,<br />
la densité des médecins en Suisse est très<br />
élevée. Le nombre de médecins qui exercent<br />
en cabinet et de médecins employés a augmenté<br />
au cours des dernières années,<br />
même parmi les médecins de famille.<br />
Comment dois-je interpréter cela? Le Parlement<br />
et le Conseil fédéral se sont-ils<br />
trompés en décidant un financement<br />
d’appoint de 100 millions de francs pour<br />
les années <strong>2017</strong> à 2020 pour des places<br />
d’études supplémentaires en médecine?<br />
J’avoue qu’il est toujours très difficile d’interpréter<br />
une statistique à la va-vite et d’en<br />
tirer les bonnes conclusions. Dans ces cas,<br />
je me fie aussi volontiers à mon expérience<br />
personnelle et aux informations que l’AS-<br />
MAC obtient directement de ses membres.<br />
Et là, pour moi les choses sont claires,<br />
statistique ou pas. La moitié des participants<br />
à notre nouveau sondage auprès des<br />
membres relatif à la durée de travail ont<br />
répondu qu’ils ne respectaient pas les dispositions<br />
de la loi sur le travail concernant<br />
la durée maximale de travail et la durée<br />
du repos. Ils croulent sous la charge des<br />
nombreuses tâches administratives qu’ils<br />
doivent accomplir quotidiennement et<br />
atteignent ou dépassent même leurs limites<br />
en raison des horaires de travail<br />
interminables. Quant aux hôpitaux (et<br />
cabinets médicaux), ils se plaignent de<br />
problèmes de recrutement; il existe partout<br />
des postes vacants, malgré la publication<br />
d’annonces à l’étranger. Pourtant,<br />
au quotidien, les équipes médicales<br />
doivent pouvoir poursuivre leur travail au<br />
même niveau de qualité, raison pour laquelle<br />
le travail des postes vacants est<br />
simplement réparti sur les autres.<br />
Pour moi, cela ne ressemble pas à une<br />
pléthore de médecins! Les bureaucrates des<br />
assurances-maladie ou d’autres institutions<br />
peuvent déformer les chiffres comme<br />
ils le veulent, l’<strong>ASMAC</strong> continuera de<br />
mettre le doigt où ça fait mal. Cela signifie<br />
souligner que ce n’est pas une solution<br />
durable si la part des collègues étrangers<br />
dans l’effectif des médecins en Suisse<br />
continue de croître. Ce qu’elle ne fait d’ailleurs<br />
qu’en raison du manque de relève en<br />
Suisse. Le fait que les médecins de premier<br />
recours travaillent de plus en plus souvent<br />
au-delà de l’âge de la retraite n’est pas non<br />
plus la solution miracle. Il n’est pas non<br />
plus tolérable d’accuser les médecins d’être<br />
les seuls responsables de l’augmentation<br />
des coûts de la santé. D’autre part, notre<br />
profession devrait enfin prouver à l’opinion<br />
publique de plus en plus échaudée, sans<br />
parler du Parlement, que nous sommes<br />
capables de nous mettre d’accord sur une<br />
nouvelle structure tarifaire crédible. Oui,<br />
cela ne va pas sans sacrifices de part et<br />
d’autre. Mais le prix que nous paierons tous<br />
(littéralement et pas seulement en ce qui<br />
concerne notre crédibilité) si sur la durée,<br />
un modèle avec des interventions tarifaires<br />
s’impose, sera bien plus élevé!<br />
La question fondamentale est donc la suivante:<br />
combien de médecine à quel prix et<br />
pour qui, où et avec quelle exigence de<br />
qualité voulons-nous à l’avenir en Suisse?<br />
Pour y répondre, il faut un large débat<br />
public et politique, car ce n’est que de cette<br />
façon que la solution sera soutenue par<br />
tous et contraignante pour tous, selon la<br />
bonne tradition helvétique. Et si nous<br />
avons la réponse, la question secondaire<br />
du surplus ou de la pénurie de médecins<br />
se réglera d’elle-même. ■<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
9
POLITIQUE<br />
L’essentiel en BREF<br />
L’avenir a déjà commencé!<br />
C’est comme le café au réveil: chaque matin,<br />
je lis le journal sur le chemin du travail.<br />
Dernièrement, j’aurais mieux fait de<br />
m’abstenir. En effet, un médecin-chef<br />
désigné, qui bûche apparemment 80<br />
heures par semaine, y déclare que la limitation<br />
légale de la durée de travail hebdomadaire<br />
à 50 heures ne permet pas d’atteindre<br />
l’objectif visé. Dans son hôpital, il<br />
doit régner des conditions intenables:<br />
«Aujourd’hui, nous devons renvoyer à la<br />
maison des médecins-assistant(e)s motivés<br />
à 6 h le soir, alors qu’ils aimeraient<br />
encore travailler plus longtemps.»<br />
Ce futur médecin-chef, qui n’a même pas<br />
35 ans, déclare aussi que sa femme est une<br />
vraie perle. «Quand notre fille est née, mon<br />
épouse a réduit son taux d’occupation.<br />
<strong>No</strong>tre couple fonctionne bien. <strong>No</strong>us réglons<br />
la prise en charge au sein de la famille. Je<br />
n’ai pas l’intention de réduire mon engagement.»<br />
En lisant cela, j’ai failli oublier<br />
de sortir à l’arrêt, tellement j’étais perplexe!<br />
L’après-midi, l’interview a suscité d’innombrables<br />
discussions dans notre service ambulatoire,<br />
une question revenant sur toutes<br />
les lèvres: en somme, en quelle année vivons-nous?<br />
Vraiment en <strong>2017</strong>?<br />
Un sondage spontané dans notre service<br />
et auprès de collègues travaillant dans les<br />
services stationnaires a produit un tableau<br />
très différent: personne ne souhaite travailler<br />
plus de douze heures par jour et<br />
renoncer à sa soirée ou à son week-end.<br />
Une semaine de 80 heures rencontre autant<br />
de désapprobation que le fait de passer<br />
des jours de congé en étant totalement<br />
épuisé. Le désir général reste le même,<br />
c’est-à-dire ce qui devrait aller de soi: recevoir<br />
l’horaire de service AVANT le début<br />
du mois pour pouvoir organiser sa vie<br />
privée et de famille et entretenir ses relations.<br />
Il est utile, et cela fait partie de la<br />
Daniel Schröpfer,<br />
président de l’<strong>ASMAC</strong><br />
qualité de vie, de rencontrer d’autres gens<br />
après le travail, d’avoir un échange, d’aller<br />
au cinéma ou de s’adonner à un loisir –<br />
oui, même notre profession éprouve ces<br />
besoins. Et de façon planifiable!<br />
Plus personne ne veut disparaître de son<br />
environnement social, en rotation pour<br />
trois semaines au service des urgences – je<br />
l’ai moi-même vécu – et réapparaître ensuite<br />
pendant une semaine. Cela ne sert<br />
d’ailleurs à personne. Ni à sa propre santé,<br />
ni à son réseau de relations en dehors de<br />
l’hôpital. Sans oublier la sécurité des patients<br />
– en effet, qui (je parle aussi de nous<br />
médecins) veut être opéré par un médecin<br />
qui a déjà travaillé en pleine concentration<br />
pendant les douze heures précédentes,<br />
et cela plusieurs jours de suite. Où<br />
reste-t-il encore trop de médecins et notamment<br />
aussi de jeunes médecinschef(fe)s<br />
qui pensent que notre réussite<br />
professionnelle se mesure au dépassement<br />
de nos limites et aux violations de la loi?<br />
Une chose que nos patients nous déconseilleraient<br />
bien sûr immédiatement!<br />
Comme le prouve clairement notre étude<br />
relative au temps de travail publiée en<br />
avril, la jeune génération des médecins<br />
veut dans sa grande majorité travailler<br />
comme les autres employés, c’est-à-dire<br />
pas plus de 42 heures par semaine. La loi<br />
sur le travail fixe la limite à 50 heures. Où<br />
sont les nouveaux modèles des hôpitaux<br />
et des responsables RH après plus de dix<br />
ans d’application de la loi sur le travail?<br />
Dans d’autres disciplines, p. ex. dans les<br />
professions infirmières ou chez les physiothérapeutes,<br />
les emplois à temps partiel<br />
sont une chose normale et une évidence.<br />
D’ailleurs, ils contribuent fortement à assurer<br />
la relève et l’attractivité de la profession.<br />
Pourquoi, cela n’est-il pas possible<br />
pour nous médecins? La tentation de violer<br />
systématiquement et depuis des années<br />
la loi sur le travail est-elle tellement<br />
grande (c’est-à-dire sans conséquences)<br />
pour les hôpitaux?<br />
Mais l’<strong>ASMAC</strong> ne parle pas seulement des<br />
problèmes. Elle soutient ses membres avec<br />
force pour trouver des solutions, par<br />
exemple avec le conseil en matière de planification<br />
des services (voir notre site web,<br />
rubrique conditions de travail). De plus,<br />
nous allons lancer en été une nouvelle<br />
action auprès des directions d’hôpitaux<br />
avec des propositions d’amélioration<br />
concrètes et continuons de combattre les<br />
efforts au Parlement fédéral visant à assouplir<br />
la loi sur le travail.<br />
Au final, la plate-forme hospitalière de<br />
l’<strong>ASMAC</strong> et les ressources médicales s’amenuisant<br />
montreront quelles cliniques possèdent<br />
un avantage sur la concurrence<br />
auprès de notre relève grâce à une durée<br />
de travail et des modèles d’engagement<br />
progressistes. Car même si tout le monde<br />
ne l’a pas encore compris: l’avenir a déjà<br />
commencé!<br />
■<br />
10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
POLITIQUE<br />
Affaire à suivre<br />
Lors de la séance de printemps du Comité central (CC) du 29 avril à Berne, les délégués se sont<br />
penchés, outre sur deux interminables histoires, sur une réussite. De plus, ils ont décerné<br />
à l’Hôpital cantonal des Grisons la Rose d’hôpital pour des initiatives exceptionnelles en matière<br />
de loi sur le travail et de mesures favorables à la famille.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photo: Marco Zanoni.<br />
Le pilotage des admissions et la loi sur le<br />
travail figurent depuis des années à<br />
l’agenda de l’<strong>ASMAC</strong>. Et comme les choses<br />
se présentent, ces points ne pourront probablement<br />
pas être rapidement réglés. En<br />
effet, dans beaucoup d’hôpitaux, le respect<br />
de la durée de travail légale demeure difficile<br />
et la question du futur pilotage des<br />
admissions reste sans réponse. C’est donc<br />
avec une belle régularité que les organes<br />
de l’<strong>ASMAC</strong> doivent traiter de ces deux<br />
sujets. Le CC du printemps n’a pas fait<br />
exception à cette règle.<br />
Problème persistant n o 1<br />
Ce qui était initialement prévu comme<br />
mesure à durée déterminée et qui a été<br />
prolongé x-fois doit être réglé définitivement<br />
dès la mi-2019: d’ici-là, le Conseil<br />
fédéral devra présenter une solution définitive<br />
pour le pilotage des admissions.<br />
Trois options sont en discussion:<br />
• prolongation du modèle actuel moyennant<br />
quelques modifications,<br />
• différenciation des tarifs (p. ex. meilleure<br />
distribution régionale),<br />
• suppression du libre choix du médecin.<br />
D’après son rapport de mars <strong>2017</strong>, le<br />
Conseil fédéral accorde la préférence à<br />
une poursuite de la réglementation actuellement<br />
en vigueur. Il prévoit toutefois<br />
certains aménagements. L’<strong>ASMAC</strong> partage<br />
ce point de vue. Les commissions du<br />
Conseil national et du Conseil des Etats<br />
poursuivent des approches différentes.<br />
Alors que celle du Conseil des Etats voudrait<br />
que le Conseil fédéral concrétise<br />
aussi les autres options, la commission du<br />
Conseil national veut attendre les résultats<br />
du programme national de recherche<br />
«Système de santé». La décision du Parlement<br />
reste donc totalement ouverte. L’AS-<br />
MAC continuera de suivre les débats.<br />
Problème persistant n o 2<br />
La loi sur le travail est aussi une «affaire<br />
à suivre». Le manque d’amélioration de<br />
la situation au cours des trois dernières<br />
années ressort de l’étude actuelle de l’AS-<br />
MAC (voir page 7). Les deux motions parlementaires<br />
visant à assouplir la protection<br />
des travailleurs sont aussi une source<br />
d’inquiétude. L’<strong>ASMAC</strong> observe la situation.<br />
Suivant le résultat, le lancement d’un<br />
référendum n’est pas exclu.<br />
L’augmentation constante des tâches administratives<br />
des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique est une cause importante<br />
des violations de la loi sur le<br />
travail. Une nouvelle campagne de l’AS-<br />
MAC veut y remédier. Sous le titre «Plus de<br />
médecine, moins de bureaucratie», la<br />
campagne s’adressera en premier lieu aux<br />
responsables du personnel dans les hôpitaux.<br />
L’histoire d’un succès<br />
Le conseil en matière de planification des<br />
services a été lancé en 2015 comme projet-pilote.<br />
Philipp Rahm, président de la<br />
section Argovie, était à l’origine de ce projet.<br />
Depuis lors, cette offre de l’<strong>ASMAC</strong> est<br />
devenue un véritable «succès commercial».<br />
A l’exception du Valais, des conseils<br />
ont été effectués dans tous les cantons et<br />
à tous les niveaux, qu’il s’agisse de petites<br />
cliniques ou d’hôpitaux universitaires.<br />
Cela a permis de mettre en œuvre rapidement<br />
des mesures qui ne sont pas seulement<br />
à l’avantage des membres, mais<br />
aussi bénéfiques pour l’image de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />
Seul le terme «succès commercial» n’est<br />
pas tout à fait approprié, car les coûts sont<br />
assumés par l’<strong>ASMAC</strong> Suisse. Lors du CC<br />
d’automne 2015, les délégués avaient décidé<br />
de poursuivre la phase-pilote, mais<br />
aussi chargé le secrétariat central d’élaborer<br />
des propositions de financement pour<br />
son exploitation normale. A l’époque, certaines<br />
sections étaient d’avis qu’il n’y avait<br />
pas de raison de proposer un financement<br />
par l’association, cette tâche incombant<br />
aux hôpitaux et devant donc être assumée<br />
en conséquence. Lors du dernier CC, le<br />
secrétariat central a soumis différents<br />
modèles de financement. Il est vite apparu<br />
que la plupart des sections ont changé<br />
d’avis suite à l’évolution positive du projet.<br />
Elles ont rejoint Philipp Rahm, qui a souligné<br />
qu’un financement par l’<strong>ASMAC</strong><br />
assurait l’indépendance du conseil et évitait<br />
de longues négociations avec les hôpitaux.<br />
Le conseil en matière de planification<br />
des services sera donc à l’avenir<br />
aussi entièrement assumé par l’<strong>ASMAC</strong><br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
11
POLITIQUE<br />
Suisse. Un certain montant sera inscrit à<br />
cet effet au budget annuel. La revendication<br />
de mieux faire connaître le projet<br />
sera, pour le moment, mise en œuvre avec<br />
retenue. En effet, la demande dépasse déjà<br />
la capacité de l’équipe de conseil. Pour<br />
remédier à cette situation, l’<strong>ASMAC</strong><br />
cherche des membres qui souhaitent devenir<br />
conseillers et conseillères en matière<br />
de planification des services.<br />
L’Hôpital cantonal des<br />
Grisons récompensé<br />
L’Hôpital cantonal des Grisons fait régulièrement<br />
parler de lui avec ses efforts dans<br />
le domaine des conditions de travail. C’est<br />
pourquoi la section des Grisons l’a nommé<br />
pour la Rose d’hôpital. Récompense qu’il<br />
obtient pour la première fois pour les «mesures<br />
pour renforcer l’attractivité en tant<br />
qu’employeur». Il s’agit de sept mesures<br />
stratégiques dont certaines ont déjà été<br />
mises en œuvre. La priorité est accordée à<br />
la compatibilité entre famille et profession<br />
(voir <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> 5/16).<br />
Relations publiques<br />
et CCT<br />
La section des deux Bâle veut mieux faire<br />
connaître ses revendications auprès du<br />
public et de ses membres. Pour ce faire,<br />
elle a engagé un nouveau responsable des<br />
relations publiques. Elle a choisi Josef Zindel,<br />
ancien porte-parole du club de football<br />
FCB. Sans aucun doute un spécialiste<br />
de la communication compétent.<br />
A Zurich, la section a intensifié ses contacts<br />
avec la société des médecins-chef(fe)s et va<br />
réaliser un projet commun.<br />
Les négociations pour une CCT conclues<br />
avec succès dans le canton de Vaud ont<br />
permis d’introduire la semaine de 46<br />
heures pour tous les médecins-assistant(e)s.<br />
Ce faisant, la formation postgraduée<br />
est incluse dans les 46 heures, ce qui<br />
est inédit en Suisse.<br />
«Une vraie valeur ajoutée»<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> est un pilier<br />
important de l’<strong>ASMAC</strong>. Elle propose à ses<br />
membres bien plus que des solutions d’assurance<br />
avantageuses, a expliqué Jana<br />
Siroka. La présidente de la section de Zurich<br />
siège depuis deux ans au Comité directeur<br />
de MEDISERVICE et regrette que<br />
l’organisation de prestations de service de<br />
l’<strong>ASMAC</strong> soit parfois méconnue. «Une année<br />
couronnée de succès, mais pas de tout<br />
repos.» C’est en ces termes que Katharina<br />
Gasser, présidente de MEDISERVICE, a<br />
résumé l’exercice 2016 lors de l’Assemblée<br />
des délégués. La Finma a provoqué certains<br />
remous avec ses nouvelles dispositions<br />
concernant les contrats collectifs<br />
avec les assurances-maladie. Heureusement,<br />
MEDISERVICE est parvenu à maintenir<br />
les contrats collectifs. Les comptes<br />
clôturent sur un bénéfice qui sera inscrit<br />
aux fonds propres. De plus, MEDISERVICE<br />
se présente sous une nouvelle identité visuelle<br />
en <strong>2017</strong>. La pomme, jusqu’ici symbole<br />
marquant, est remplacée par une<br />
communication plus proche de l’activité<br />
médicale. Un carnet d’ordonnances et les<br />
écritures manuscrites des médecins sont<br />
mis en exergue, le tout avec une pointe<br />
d’humour.<br />
■<br />
LETTRE<br />
DE LECTEUR<br />
C’est avec étonnement<br />
que j’ai lu<br />
l’article rédigé par<br />
Nico van der Heiden<br />
à l’occasion de<br />
son départ (<strong>Journal</strong><br />
<strong>ASMAC</strong> 2/17).<br />
Je trouve dommage voire inquiétant que<br />
le directeur suppléant/responsable politique<br />
et communication de l’<strong>ASMAC</strong> sortant<br />
n’ait pas fait preuve d’une réflexion<br />
plus poussée en écrivant cet article sur<br />
l’emprise croissante de l’économie sur la<br />
santé. Fermer les yeux sur l’importance<br />
croissante de l’économie dans la santé<br />
signifie fermer les yeux sur la réalité. Cela<br />
comporte le risque de se retrouver horsjeu<br />
en tant qu’interlocuteur sérieux. A<br />
une époque où la marge de manœuvre<br />
financière dans le domaine de la santé<br />
rétrécit de plus en plus, l’économie de la<br />
santé doit être un outil très important,<br />
même s’il ne s’agit pas du seul, pour la<br />
prise de décision.<br />
Je partage l’avis de M. van der Heiden sur<br />
le fait qu’il y a bien des décisions économiques<br />
dans le système de santé suisse qui<br />
ne nous mèneront pas au but ou qui sont<br />
même contreproductives. Par exemple la<br />
distinction dans le financement des prestations<br />
stationnaires et ambulatoires, qui<br />
entraîne avant tout un déplacement des<br />
charges financières mais pas une réduction<br />
des coûts.<br />
Les principes essentiels de l’économie de<br />
la santé sont la création de possibilités<br />
d’accès égales pour tous les patients aux<br />
prestations médicales, la mise à disposition<br />
de prestations médicales de qualité<br />
équivalente pour tous les patients et le<br />
développement d’un système de santé finançable<br />
à long terme – une médecine à<br />
deux vitesses, comme l’affirme M. van der<br />
Heiden, ne correspond pas aux bons principes<br />
de l’économie de la santé. Mais pour<br />
établir les principes de base d’une bonne<br />
économie de la santé cités précédemment,<br />
il faut une discussion sur la valeur d’une<br />
«année vécue sans qualité de vie». Car<br />
chaque décision en faveur d’une méthode<br />
de traitement (éventuellement onéreuse)<br />
s’accompagne de coûts d’opportunité,<br />
c’est-à-dire qu’il faut renoncer à une prestation<br />
pour en financer une autre (étant<br />
donné que l’ensemble des moyens à disposition<br />
pour financer le système de santé<br />
ne change pas). Cette discussion est déjà<br />
menée dans de nombreux pays. C’est une<br />
discussion très controversée qui exige un<br />
esprit de compromis de tous les acteurs du<br />
système de santé.<br />
Il reste à espérer que le nouveau responsable<br />
politique et communication de l’AS-<br />
MAC présentera une approche plus différenciée<br />
et réfléchie sur le thème de l’économie<br />
de la santé, afin de défendre au<br />
mieux les intérêts des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique suisses<br />
plutôt que de leur nuire.<br />
Alexander Joeris,<br />
D r méd., MSc Economie de la santé<br />
12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
Zum 15. Mal<br />
16. September <strong>2017</strong> – Hotel Seeburg Luzern<br />
www.deraerzteball.ch<br />
Eleganz trifft Herzlichkeit<br />
Zum 15. Mal sind Tanzbegeisterte aller beruflicher Orientierung zur Gala «Der Ärzteball» am<br />
16. September <strong>2017</strong> im Hotel Seeburg in Luzern eingeladen. Die Gäste geniessen Eleganz, Herzlichkeit,<br />
ein Sechs-Gang-Diner mit ausgesuchten Weinen und stimmigen Sound bis in die frühen Morgenstunden.<br />
Die Charity geht an die Ruedi Lüthy Foundation.<br />
Le 15e Gala «Le Bal des Médecins» se déroulera le 16 september <strong>2017</strong> à l’hôtel Seeburg de Lucerne.<br />
Dans un cadre élégant et festif, les invités savoureront un dîner gastronomique accompagné de<br />
vins sélectionnés et d’une ambiance musicale incitant à danser jusqu’à l’aurore. Sont invités toutes<br />
les passionnées et tous les passionnés de danse de tous horizons professionnels. L’engagement caritatif<br />
revient à «Ruedi Lüthy Foundation».<br />
Chiropraktor | medizinische Diagnose | manuelle Behandlung<br />
Charity
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
ISFM Award: un engagement<br />
exceptionnel pour la formation<br />
postgraduée<br />
L’un de vos anciens formateurs a-t-il fait preuve d’un engagement exemplaire au cours de votre<br />
formation postgraduée? Ses compétences didactiques particulières vous ont-elles permis de réaliser<br />
des progrès réjouissants? Alors n’hésitez pas à le nommer pour l’ISFM Award et à récompenser ainsi<br />
son engagement exceptionnel en faveur de la formation postgraduée des médecins.<br />
Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />
Dr Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />
M. Sc. Nadja Jenni, collaboratrice scientifique FMH/ISFM<br />
<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />
quatrième fois la mise au concours de<br />
l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />
nommées et l’écho positif que nous avons<br />
reçu confirment la pertinence et le<br />
bien-fondé de cette récompense. La remise<br />
de ce prix est devenue un événement fixe<br />
dans l’agenda de l’ISFM.<br />
La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />
en matière de formation<br />
postgraduée constitue un des principes<br />
fondamentaux du transfert de connaissances<br />
et de compétences aux jeunes médecins.<br />
Or cette tâche ne peut guère être<br />
définie par le seul cahier des charges,<br />
l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />
jouent un rôle bien plus important. Dans<br />
le domaine médical, les charges qui<br />
pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />
<strong>No</strong>mmez sans attendre des<br />
responsables de la formation!<br />
L’ISFM Award permet d’exprimer une reconnaissance<br />
appuyée aux responsables de la formation postgraduée<br />
particulièrement engagés et compétents. Un ancien formateur<br />
vous a-t-il laissé une impression durable? Alors<br />
nommez-le pour l’ISFM Award.<br />
<strong>No</strong>us vous prions de renvoyer le formulaire de nomination<br />
sous forme électronique à l’adresse siwf@fmh.ch<br />
avec la mention «ISFM Award – pour un engagement<br />
exceptionnel en faveur de la formation postgraduée».<br />
Délai d’envoi: 6 août <strong>2017</strong>.<br />
Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si<br />
vous avez des questions, adressez-vous à siwf@fmh.ch<br />
ou au 031 359 11 11.<br />
et les ressources en matière de temps et de<br />
moyens à disposition se réduisent sans<br />
cesse. Il est donc important que les formateurs<br />
particulièrement actifs et motivés<br />
soient reconnus. C’est pourquoi l’ISFM<br />
entend donner la possibilité aux jeunes<br />
médecins de témoigner leur reconnaissance<br />
aux formateurs qui se distinguent<br />
par leur engagement extraordinaire sans<br />
pour autant établir un classement.<br />
<strong>No</strong>mination par les anciens<br />
médecins-assistant(e)s<br />
Pour être nommés à l’ISFM Award, les<br />
médecins doivent participer activement à<br />
la formation médicale postgraduée. Il<br />
s’agit notamment de médecins-cadres<br />
engagés personnellement en faveur de la<br />
formation des futurs spécialistes, considérés<br />
comme particulièrement compétents<br />
et faisant preuve d’initiative dans la manière<br />
de transmettre les connaissances et<br />
aptitudes. Pour nommer un confrère, il<br />
faut être médecin en formation postgraduée<br />
ou avoir obtenu un titre de spécialiste<br />
il y a moins d’un an. Pour qu’une nomination<br />
soit valable, elle doit être déposée<br />
conjointement par deux personnes et exprimer<br />
une reconnaissance personnelle<br />
pour la qualité de la formation dispensée<br />
par le formateur et pour son engagement.<br />
Afin qu’il ne résulte ni avantage ni conflit<br />
en raison du processus de nomination,<br />
vous ne pouvez nommer que les responsables<br />
de la formation postgraduée chez<br />
lesquels vous ne travaillez plus. Les noms<br />
des personnes qui ont déposé une nomination<br />
ne seront ni publiés, ni communiqués<br />
aux nominés. Aucun classement des<br />
personnes nommées ne sera établi.<br />
Déposez votre nomination<br />
sans attendre!<br />
Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />
télécharger le formulaire prévu à cet effet<br />
sur www.siwf.ch ➝ ISFM ➝ Formation<br />
postgraduée ➝ Généralités ➝ ISFM<br />
Award ((http://www.fmh.ch/fr/formation-isfm/formation-postgraduee/generalites/isfm-award.html))<br />
et le renvoyer<br />
dûment rempli d’ici le 6 août <strong>2017</strong> sous<br />
forme électronique à l’adresse suivante:<br />
siwf@fmh.ch.<br />
La direction de l’ISFM contrôlera si la nomination<br />
est correcte du point de vue<br />
formel et validera ensuite chaque nomination.<br />
Tous les médecins correctement nommés<br />
recevront un acte de reconnaissance et un<br />
cadeau en récompense de leur engagement<br />
pour la formation postgraduée. Ils<br />
seront cités nommément (après accord)<br />
sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />
lors du Symposium MedEd du 20 septembre<br />
<strong>2017</strong>.<br />
■<br />
Correspondance:<br />
Institut suisse pour la formation<br />
médicale postgraduée et<br />
continue<br />
FMH Elfenstrasse 18<br />
Case postale 300<br />
CH-3000 Berne 15<br />
Tél. 031 359 11 11<br />
siwf@fmh.ch<br />
14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Feedback-Pool<br />
Une contribution modeste, mais<br />
utile pour une formation<br />
post-graduée et continue de<br />
bonne qualité<br />
Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />
et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />
l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />
le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />
à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />
Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />
Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />
e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch.<br />
Ton expérience compte!<br />
Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />
de la formation postgraduée dans les établissements de<br />
formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />
représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />
correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />
et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />
vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />
les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />
d’un feed-back constructif et positif.<br />
Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />
accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />
s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />
formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />
asmac.ch).<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
15
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Eh oui, c’est possible<br />
Pour Felix Kurth, médecin-cadre, le travail à temps partiel fait partie du quotidien depuis des<br />
années. Grâce à la loi sur le travail, son engagement initialement fixé à 60% s’est soudain avéré<br />
correspondre à un taux d’occupation de 80%, ce qui lui a permis de bénéficier d’une augmentation<br />
de salaire conséquente. Le modèle qu’il a développé permet aujourd’hui à trois chef(fe)s de<br />
clinique de travailler à un taux d’occupation réduit.<br />
Felix Kurth, coprésident de la section de Soleure<br />
Il y a plus de 16 ans, je découvris une annonce:<br />
cherchons chef(fe) de clinique en<br />
médecine pour un «petit hôpital en périphérie<br />
de la ville». Cela n’avait rien d’exceptionnel<br />
en soi, en revanche le taux<br />
d’occupation de 60% prévu pour ce poste<br />
était, lui, très surprenant. A l’époque, je<br />
travaillais à plein temps et au début de ce<br />
siècle, cela signifiait toujours travailler<br />
environ 70 heures par semaine.<br />
A ce moment-là, ma femme et moi prévoyions<br />
de fonder une famille. Mon père<br />
étant aussi médecin, j’avais vécu à quel<br />
point un médecin très occupé peut être<br />
éloigné de sa famille. C’est pourquoi j’étais<br />
vite arrivé à la conclusion, qu’une fois le<br />
moment venu, je voudrais avoir le temps<br />
de m’occuper de mes enfants.<br />
Cette annonce représentait donc une lueur<br />
d’espoir pour moi. Je postulai et obtins le<br />
poste. L’année suivante, mon premier enfant<br />
vint au monde, ce qui me permit de<br />
profiter pleinement de ces moments particuliers.<br />
Une loi et ses<br />
conséquences<br />
A l’époque, il n’existait pas de limitation<br />
légale de la durée de travail. D’après mon<br />
contrat, elle se «conformait aux besoins<br />
de l’hôpital». En signant ce contrat, j’avais<br />
un sentiment bizarre. En effet, il n’était<br />
pas possible de prévoir à quoi correspondraient<br />
les 60% selon les besoins de l’hôpital.<br />
Préalablement à l’assujettissement des<br />
médecins à la loi sur le travail, la durée de<br />
travail fut finalement fixée à 55 heures par<br />
semaine. Cela s’accompagna de conséquences<br />
notables pour moi: pour la première<br />
fois, la durée de travail était saisie.<br />
Comme je devais accomplir un service de<br />
nuit un week-end sur trois et une nuit sur<br />
trois et que la durée de travail de jour était<br />
normalement de dix à onze heures, on<br />
constata soudain que je travaillais au<br />
moins 80 et non pas 60% d’une semaine<br />
à 55 heures.<br />
Mon poste fut donc revalorisé à 80%, ce<br />
qui signifiait que je touchais un salaire de<br />
80% et non plus seulement de 60% pour le<br />
même travail. Cela équivalait à une augmentation<br />
de salaire de 33%!<br />
C’est déjà pour cette seule raison que je me<br />
sentais redevable vis-à-vis de l’<strong>ASMAC</strong>. En<br />
effet, sans cette pression constante et les<br />
longues négociations, je n’aurais probablement<br />
jamais eu le privilège de pouvoir<br />
profiter d’horaires de travail réglementés.<br />
Aujourd’hui, j’ai souvent l’impression que<br />
les jeunes médecins ne savent plus à quel<br />
point l’<strong>ASMAC</strong> est importante pour défendre<br />
leurs intérêts. Ils semblent oublier<br />
tout ce qui a été atteint depuis lors et qui<br />
dépendait et dépend toujours de l’engagement<br />
des médecins pour de bonnes conditions<br />
de travail. Cela prouve que l’on peut<br />
obtenir des résultats, même s’il faut parfois<br />
se montrer très persévérant.<br />
La naissance d’un<br />
nouveau modèle<br />
Jusqu’en 2005, nous avons introduit progressivement<br />
la semaine de 50 heures et<br />
ensuite de 48 heures dans notre hôpital.<br />
Parallèlement, le volume et l’intensité du<br />
travail ont augmenté au fil du temps. Le<br />
nombre de postes a été revu à la hausse.<br />
Dès 2014, nous sommes passés à 240%<br />
pour les chef(fe)s de clinique, ce qui nous<br />
a incités à revoir notre organisation du<br />
travail.<br />
Comme je disposais de bonnes connaissances<br />
de la loi sur le travail et dans l’élaboration<br />
d’horaires de service en ma qualité<br />
de président de la section <strong>ASMAC</strong>, on<br />
me laissa la liberté de développer un modèle<br />
de travail entièrement nouveau. Ainsi,<br />
notre système inédit, qui répartit la<br />
charge de travail sur plus de personnes, vit<br />
le jour.<br />
<strong>No</strong>s 240% pour les chef(fe)s de clinique<br />
sont répartis sur trois postes à 80%. Le<br />
médecin-chef(fe) travaille à 100%, ce qui<br />
permet de répartir le service de piquet sur<br />
quatre personnes. Il y a toujours deux<br />
chef(fe)s de clinique qui sont présents et<br />
ils ont chacun un jour de congé pendant<br />
la semaine. Pendant ce temps, le troisième<br />
chef(fe) de clinique a congé (sauf pendant<br />
environ huit semaines par année lorsque<br />
le chef(fe) est en vacances ou absent pour<br />
d’autres raisons). Il en résulte donc 14 à<br />
15 semaines de congé par année pour<br />
chacun en travaillant quatre jours par<br />
semaine avec un service du week-end<br />
toutes les quatre semaines.<br />
Pour moi, membre actif de l’<strong>ASMAC</strong>, outre<br />
la division du travail novatrice, un autre<br />
point est important: cette répartition du<br />
travail permet de respecter sans problème<br />
la loi sur le travail.<br />
Les embûches<br />
Je suis convaincu que nous avons développé<br />
un excellent système. Néanmoins,<br />
il présente certaines embûches: il faut être<br />
flexible et en mesure d’accomplir de longues<br />
journées de travail. Il n’est parfois<br />
pas simple de répartir les vacances, notamment<br />
si vous avez plusieurs enfants<br />
en âge de scolarité. Les jours où un des<br />
deux chef(fe)s de clinique a congé, l’autre<br />
est seul. Il doit donc pouvoir pleinement<br />
remplacer le collègue absent. De plus, à<br />
la fin du service, il faut prendre le temps<br />
de transmettre soigneusement les informations<br />
orales et écrites, ce qui ne représente,<br />
avec la routine, pas un vrai problème.<br />
16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />
Une solution convaincante<br />
Au début, il n’a pas été facile de trouver les<br />
médecins disposés à travailler à 80%.<br />
J’avoue que je ne sais pas ce qui retient les<br />
collègues de travailler ainsi. S’agit-il du<br />
salaire moins élevé, de devoir se justifier de<br />
ne pas travailler à plein temps ou de la difficulté<br />
d’organiser son temps libre? Finalement,<br />
nous avons constitué une équipe de<br />
médecins et lancé l’expérience. Malgré le<br />
scepticisme initial du chef(fe) et les incertitudes,<br />
le changement a très bien fonctionné.<br />
Les avantages l’emportent clairement.<br />
Une durée d’engagement réduite augmente<br />
la motivation au travail, les semaines libres<br />
donnent de l’énergie et ouvrent de nouvelles<br />
perspectives. A partir de la fin de l’été <strong>2017</strong>,<br />
nous pourrons occuper un poste de chef(fe)<br />
de clinique supplémentaire à 80% grâce à<br />
l’augmentation (nécessaire) du nombre de<br />
postes. La charge de travail sera donc répartie<br />
sur cinq personnes, ce qui rendra le<br />
modèle encore plus attrayant. Entre-temps,<br />
les chef(fe)s de clinique sont tellement satisfaits<br />
de notre modèle, qu’aucun d’eux ne<br />
voudrait revenir à un engagement à plein<br />
temps. <br />
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N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
17
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18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
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<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION BERNE<br />
Assemblée<br />
générale <strong>2017</strong><br />
du 27 avril <strong>2017</strong><br />
L’assemblée générale annuelle s’est déroulée<br />
le 27 avril <strong>2017</strong> au Restaurant Altes<br />
Tramdepot. Outre la partie statutaire et<br />
informative, la réunion a aussi permis<br />
aux participants de se retrouver dans une<br />
ambiance décontractée.<br />
<strong>No</strong>ra Bienz a été réélue comme présidente<br />
sous les applaudissements de l’assemblée.<br />
Elle préside l’<strong>ASMAC</strong> Berne depuis l’assemblée<br />
générale 2015 et dirige notre section<br />
avec plaisir et engagement.<br />
Quatre membres du comité ont démissionné:<br />
Lea Attias, Michelle Grämiger, Eva<br />
Maria Moser Schaub et Angelica Ramseyer.<br />
<strong>No</strong>us les remercions vivement pour<br />
leur collaboration au comité!<br />
Anna Meister, Valentine Mercier et Anne<br />
Lafranchi ont été nouvellement élues.<br />
<strong>No</strong>us nous réjouissons de collaborer avec<br />
elles et constatons avec satisfaction qu’il y<br />
Tombola <strong>2017</strong><br />
a toujours suffisamment de membres intéressés<br />
à travailler au comité. Vous trouverez<br />
la liste actuelle des membres du<br />
comité sur notre site www.vsao-bern.ch.<br />
Rosmarie Glauser a informé les membres<br />
sur la CCT 2018. Vous trouverez des informations<br />
détaillées à ce sujet dans la deuxième<br />
partie de l’article. L’engagement de<br />
Rosmarie Glauser pour l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />
prend fin avec la signature de la convention<br />
collective de travail 2018. <strong>No</strong>us lui<br />
avons remis un bouquet de fleurs afin de<br />
la remercier pour son précieux travail.<br />
L’assemblée a pris congé d’elle sous les<br />
applaudissements.<br />
Benjamin Hess a présenté le projet relatif<br />
au travail à temps partiel. La planification<br />
du projet est actuellement en cours. Le<br />
centre des urgences de l’Hôpital de l’Ile est<br />
la première clinique à avoir accepté d’y<br />
participer. L’objectif est également de trouver<br />
un hôpital régional prêt à collaborer.<br />
<strong>No</strong>us vous informerons de la suite du projet<br />
dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />
Comme chaque année, le souper a été<br />
suivi de la tombola. Et ceux qui ont manqué<br />
la tombola de cette année peuvent<br />
noter la date de la prochaine assemblée<br />
générale: elle aura lieu le 26 avril 2018.<br />
Convention<br />
collective de<br />
travail 2018<br />
La convention collective de travail 2018 a<br />
été signée et présentée aux médias le 5<br />
avril <strong>2017</strong>. 18 000 collaborateurs et collaboratrices<br />
lui seront assujettis dès le 1er<br />
janvier 2018. Ils profiteront ainsi tous de<br />
conditions de travail progressistes.<br />
Beaucoup de choses restent inchangées.<br />
Pour les médecins, ce sont les améliorations<br />
suivantes qui sont à relever:<br />
• Maternité: Meilleure protection pour<br />
les employées avec contrats à durée déterminée.<br />
Si l’échéance du contrat<br />
tombe dans la période de la<br />
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Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />
maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />
solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />
est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />
notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
21
<strong>ASMAC</strong><br />
grossesse ou du congé maternité,<br />
le contrat peut être prolongé<br />
jusqu’au terme de ce dernier. Si<br />
l’échéance du contrat tombe<br />
dans la période après la 30 e<br />
semaine de grossesse, le contrat est prolongé<br />
dans tous les cas de figure. Dans<br />
l’Insel Gruppe, le contrat continue<br />
d’être prolongé, indépendamment de la<br />
semaine de grossesse.<br />
• Vacances des médecins-assistant(e)s:<br />
Les médecins-assistant(e)s<br />
avec des contrats à durée déterminée<br />
doivent prendre leurs vacances pendant<br />
la durée de l’engagement. Un versement<br />
en espèces n’est possible qu’avec l’accord<br />
des médecins-assistant(e)s.<br />
• Pauses payées: La réglementation a<br />
été formulée de façon plus claire et<br />
Page de garde de la CCT 2018<br />
compréhensible. Elle ne devrait donc<br />
plus susciter de discussions.<br />
• Durée de travail: La durée de travail<br />
des médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique reste inchangée.<br />
Cependant, il est désormais clairement<br />
défini que cinq, respectivement sept<br />
jours de vacances supplémentaires<br />
(jusqu’à présent jours de compensation)<br />
sont accordés pour la durée de<br />
travail plus élevée.<br />
L’introduction du nouveau modèle<br />
de salaire pour tous les collaborateurs<br />
représente le principal<br />
changement. Au lieu des 30 classes de<br />
traitement et 80 échelons de traitement,<br />
un système plus simple de bande salariale<br />
servira désormais de base à la<br />
rémunération. Il y aura 18 bandes salariales,<br />
la numérotation des classes de<br />
traitement jusqu’ici en vigueur sera reprise.<br />
La classe de traitement 21 deviendra<br />
donc la bande salariale 21. Les montants<br />
minimaux et maximaux valables correspondent<br />
aux classes de traitement en vigueur<br />
jusqu’ici. Les salaires actuels seront<br />
transférés sans modification dans le nouveau<br />
système. L’augmentation de salaire<br />
ne sera plus accordée par échelons, mais<br />
s’orientera selon la courbe de tendance.<br />
Cette courbe résulte du résumé de tous les<br />
salaires d’une fonction donnée dans une<br />
entreprise donnée.<br />
Le classement s’effectue selon les critères<br />
fixés dans la CCT. Outre l’expérience,<br />
l’âge et la performance, il sera aussi procédé<br />
à une comparaison salariale interne<br />
et externe. Il sera donc d’autant plus important<br />
de bien négocier son salaire d’entrée.<br />
L’évolution des salaires s’effectue<br />
comme jusqu’ici de façon générale ou<br />
individuelle. Les critères pour l’évolution<br />
du salaire personnelle sont fixés dans la<br />
CCT (performance et comportement, expérience<br />
professionnelle et âge, position<br />
dans la bande salariale). Comme jusqu’à<br />
présent, les pourcentages à disposition<br />
pour l’évolution des salaires seront fixés<br />
dans le cadre de négociations annuelles<br />
avec les associations du personnel. Les<br />
médecins-assistant(e)s recevront à l’avenir<br />
aussi une augmentation de salaire fixe<br />
de 3% pendant les six premières années de<br />
la formation postgraduée.<br />
<strong>No</strong>us nous efforçons d’obtenir une application<br />
transparente du nouveau système<br />
salarial et assistons nos membres pour<br />
toutes les questions concernant le classement<br />
et l’évolution des salaires. Les collaborateurs<br />
et collaboratrices assujettis à la<br />
CCT trouveront de plus amples informations<br />
dans la brochure d’information distribuée<br />
par l’employeur.<br />
Si vous avez des questions concernant la<br />
CCT 2018 ou le droit du travail, nous y<br />
répondons volontiers. Vous pouvez nous<br />
atteindre par téléphone (031 381 39 39)<br />
ou e-mail (junker@vsao.ch). ■<br />
Janine Junker, avocate,<br />
codirectrice de la section Berne<br />
22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION NEUCHÂTEL<br />
L’Hôpital<br />
neuchâtelois en<br />
eaux troubles<br />
Plusieurs mois après la votation sur l’initiative<br />
pour deux hôpitaux sûrs, autonomes<br />
et complémentaires, le HNE navigue<br />
toujours en eaux troubles, sur une<br />
mer houleuse. Loin de se dégager, l’horizon<br />
demeure nuageux. En effet, dans la<br />
tempête de réactions et d’inquiétudes<br />
déclenchées par la victoire de l’initiative,<br />
de nombreuses questions se posent sur<br />
l’avenir du HNE. Or, les réponses<br />
manquent. Mais le groupe de travail<br />
chargé de fixer le cap vient justement<br />
d’être nommé. Composé essentiellement<br />
de représentants politiques, il comprendra<br />
aussi plusieurs médecins, dont notamment<br />
les présidents de Médecins de<br />
famille Neuchâtel et de la Société neuchâteloise<br />
de médecine. Par contre, la demande<br />
de l’AMINE d’intégrer ce groupe<br />
n’a pas été prise en considération, malgré<br />
le soutien des autres sociétés médicales.<br />
Fait particulièrement étonnant, aucun<br />
membre du HNE ne fera activement partie<br />
du groupe de travail. Il est donc question<br />
de repenser le HNE sans réellement<br />
impliquer le HNE. Cela s’avère de mauvais<br />
augure. Ce groupe saura-t-il concevoir<br />
avec sagesse les hôpitaux de demain<br />
sans disposer d’une assise hospitalière? Le<br />
HNE n’est pas sorti du brouillard.<br />
En parallèle, l’AMINE demeure en contact<br />
avec la direction du HNE. Une récente<br />
entrevue a mis en évidence les efforts accomplis<br />
par le HNE pour réduire les<br />
heures supplémentaires, ainsi des projets<br />
visant à diminuer la charge administrative<br />
de nos membres. Toutefois, la direction<br />
du HNE a confirmé sa position de<br />
non-respect de la loi sur le travail pour des<br />
raisons financières et estime que les médecins<br />
doivent l’accepter. Si l’AMINE comprend<br />
la difficulté d’appliquer la loi avec<br />
un budget restreint, elle ne saurait accepter<br />
que les finances difficiles servent systématiquement<br />
d’excuses pour négliger la<br />
loi. <strong>No</strong>us rappelons au passage que la loi<br />
sur le travail n’est pas une liste de recommandations,<br />
mais un ensemble de règles<br />
précises devant être appliquées dans tous<br />
les cas, sans aucune excuse possible. Pire<br />
encore, la direction a décidé d’abandonner<br />
la nouvelle CCT, pourtant pratiquement<br />
terminée. Le HNE préfère ainsi continuer<br />
à imposer unilatéralement ses conditions<br />
de travail d’un autre âge sous forme de<br />
statut, plutôt que de conclure les négociations<br />
amorcées il y a plusieurs années.<br />
<strong>No</strong>tre long travail d’amélioration de la<br />
CCT passe donc à la poubelle. Les conséquences<br />
sur les conditions de travail de<br />
nos membres sont clairement négatives.<br />
Mais toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises.<br />
<strong>No</strong>tre assemblée générale supplémentaire<br />
de mars a permis de discuter en<br />
profondeur de la position de l’AMINE par<br />
rapport à l’initiative et par rapport aux<br />
déclarations du HNE, avec les actions à<br />
entreprendre. De plus, quatre nouveaux<br />
membres ont été élus: Chloé Frund, Amaniel<br />
Kefleyesus, David Michely et Matteo<br />
Vecchio. <strong>No</strong>us remercions aussi beaucoup<br />
les membres actifs et anciens qui nous ont<br />
quittés: Ben Kratz, Sandra Monnier, Annette<br />
Mettler et Audrey D’Andrea.<br />
Ainsi, c’est avec du sang neuf que l’AMINE<br />
s’embarque pour la suite de l’année. Gageons<br />
que l’énergie des nouveaux et l’expérience<br />
des anciens nous feront traverser<br />
toutes les tempêtes!<br />
■<br />
Olivier Clerc<br />
Président du comité de l’AMINE<br />
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de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />
Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />
apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />
suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />
de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />
la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
23
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION TESSIN<br />
Une année de<br />
nouveautés<br />
Pour la section Tessin de l’<strong>ASMAC</strong>, l’année<br />
2016 a été très chargée, mais aussi très<br />
productive.<br />
Il y a d’une part eu les affaires courantes:<br />
• la promotion de la culture médicale,<br />
• le conseil de collègues confrontés à des<br />
problèmes au travail,<br />
• la poursuite de notre campagne pour<br />
endiguer les heures supplémentaires et<br />
améliorer la qualité de vie des médecins<br />
et donc la qualité de traitement à<br />
l’avantage des patients.<br />
D’autre part, le renouvellement de la<br />
convention collective de travail avec l’Ente<br />
Ospedaliero Cantonale (EOC) nous a fortement<br />
sollicités. Les membres du comité<br />
se sont attelés à cette tâche avec beaucoup<br />
d’énergie, sachant bien que l’avenir apportera<br />
des défis sociaux et professionnels<br />
considérables pour notre canton. En effet,<br />
l’étape pour la fondation d’une faculté de<br />
médecine a été franchie et les premières<br />
études de Master en médecine débuteront<br />
en 2020.<br />
Lors de la formulation de la convention<br />
actuelle, nous avons prêté une attention<br />
particulière à protéger les intérêts des collègues<br />
qui ont des obligations familiales.<br />
<strong>No</strong>tre principal interlocuteur pour les négociations,<br />
l’Ente Ospedaliero Cantonale,<br />
s’est montré disposé à entrer en matière<br />
sur des propositions d’amélioration dans<br />
ce domaine. Les nombreuses réunions se<br />
sont déroulées dans un climat positif, ce<br />
qui a encouragé le dialogue. <strong>No</strong>us avons<br />
pu négocier en tant que partenaires sur<br />
un pied d’égalité. Il y avait plus de points<br />
de recoupement que de divergences.<br />
<strong>No</strong>us tenons à souligner que nous avons<br />
– et c’est une première en Suisse – conclu<br />
une convention collective de travail (CCT)<br />
qui remplace la convention standard précédente.<br />
Ainsi, la convention s’applique<br />
obligatoirement à tous les médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique de<br />
l’EOC, ce qui ne laisse aucune marge de<br />
manœuvre pour des interprétations divergentes<br />
et empêche d’éventuels souscontrats<br />
illégaux dans certains services,<br />
chose que nous avons hélas observée dans<br />
le passé.<br />
La conclusion de la CCT s’accompagne de<br />
la mise en place d’une commission paritaire<br />
à laquelle appartiendront les<br />
membres de notre section <strong>ASMAC</strong> et de<br />
l’EOC. Elle traitera d’éventuels problèmes<br />
et cherchera des solutions correspondantes.<br />
De plus, elle sera chargée de discuter<br />
de possibles difficultés dans la mise<br />
en œuvre de la nouvelle convention.<br />
Famille et profession<br />
Pour encourager la vie sociale et de famille,<br />
nous attachons une importance<br />
toute particulière à la planification des<br />
services pour les médecins avec obligations<br />
familiales. Cela concerne tous ceux<br />
qui ont des enfants en âge de scolarité ou<br />
prennent en charge des proches nécessitant<br />
des soins.<br />
Depuis cette année, il existe par ailleurs<br />
un droit à un congé maternité de 18 semaines<br />
et de 16 semaines lors de l’adoption<br />
d’un enfant.<br />
Le thème central de la famille et des obligations<br />
familiales se voit donc accorder<br />
une plus grande importance, tant en ce<br />
qui concerne le droit au congé que le droit<br />
au retour dans la profession après la maternité,<br />
notamment par le biais de postes<br />
à temps partiel.<br />
La nouvelle convention, qui est d’ailleurs<br />
en totale conformité avec la loi sur le travail,<br />
prévoit un système uniforme pour la<br />
saisie du temps de travail qui est rempli<br />
par le médecin concerné. Ce système<br />
simple utilisé sur tous les sites permet de<br />
mieux régler les heures de travail supplémentaires<br />
et les services de piquet ainsi<br />
que les pauses et périodes de repos.<br />
<strong>No</strong>us remercions nos membres pour leur<br />
soutien. <strong>No</strong>us remercions notre principal<br />
partenaire, l’EOC, d’avoir reconnu le bénéfice<br />
que nos revendications apportent à<br />
la collectivité et entendu notre demande.<br />
<strong>No</strong>us espérons que cet instrument pour<br />
régler les obligations de chacun pourra<br />
maintenant être rapidement et efficacement<br />
mis en œuvre.<br />
<strong>No</strong>uveau président<br />
L’assemblée générale à laquelle le responsable<br />
RH de l’EOC, Piero Luraschi, a<br />
également participé, s’est déroulée à la<br />
fin de l’année. A cette occasion, nous<br />
avons présenté la nouvelle convention<br />
collective de travail pour les médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique<br />
à nos membres. De plus, nous avons élu<br />
notre nouveau président. Cette tâche a été<br />
confiée à Davide Giunzoni qui reprend<br />
donc le poste de Simone Ghisla. <strong>No</strong>us<br />
remercions Simone Ghisla pour le travail<br />
accompli et sa décision de rester membre<br />
du comité. Ce dernier a été réélu, mais<br />
reste pour l’essentiel inchangé dans sa<br />
composition. Les fonctions de vice-président,<br />
caissier et secrétaire continuent<br />
d’être assumées par les mêmes personnes.<br />
<strong>No</strong>us remercions <strong>No</strong>rman Horat,<br />
membre démissionnaire, pour sa précieuse<br />
collaboration au cours des dernières<br />
années. Finalement, nous aimerions<br />
souligner que nous poursuivrons la<br />
fructueuse collaboration avec notre avocate,<br />
Lorenza Pedrazzini Ghisla.<br />
Affaires courantes<br />
<strong>2017</strong> est l’année des défis! Après la conclusion<br />
des négociations pour la CCT, notre<br />
travail se focalise sur la présentation de la<br />
CCT sur tous les sites de l’EOC. Pour ce<br />
faire, nous organisons des rencontres, en<br />
accord avec les ressources humaines. Ce<br />
processus a déjà été entamé. Il nous permet<br />
de dialoguer avec tous les médecins-chef(fe)s<br />
et également avec les médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique.<br />
Une phase de monitorage pour surveiller<br />
la mise en œuvre de la CCT suivra. Elle<br />
permettra aussi d’identifier d’éventuels<br />
obstacles qui seront évalués et, si nécessaire,<br />
suivis d’une réaction ou d’une discussion<br />
au sein de la commission paritaire.<br />
L’extension de la convention aux<br />
nombreuses cliniques privées tessinoises,<br />
pour garantir des conditions de travail<br />
égales, représentera un défi. Un autre objectif<br />
est de renforcer le dialogue et les<br />
relations avec l’<strong>ASMAC</strong> CH. Pour y parvenir,<br />
nous allons participer aux différentes<br />
rencontres avec les membres, la présidence<br />
et les conseillers juridiques, un<br />
travail que nous avons déjà entamé en<br />
2016. A cela s’ajoute bien sûr notre engagement<br />
constant pour le respect des conditions<br />
de travail, non seulement pour imposer<br />
les revendications légales, mais<br />
aussi pour assurer une formation pré- et<br />
postgraduée de qualité. Dans ce sens, nous<br />
misons sur une future coopération avec le<br />
nouveau Master en médecine. ■<br />
Vito Fariello, membre du comité<br />
Davide Giunzioni, président de la<br />
section Tessin <strong>ASMAC</strong>T<br />
24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
SECTION ZURICH<br />
Premier sondage<br />
en ligne<br />
Dans sa première newsletter <strong>2017</strong>, l’<strong>ASMAC</strong><br />
ZURICH a pour la première fois placé un<br />
sondage en ligne sur la question «Faut-il<br />
assouplir la loi sur le travail ou flexibiliser<br />
les horaires de travail?»<br />
56% des 4742 destinataires ont ouvert la<br />
newsletter, c’est-à-dire 2655 personnes.<br />
387 ont participé au sondage. 270 (68,9%)<br />
membres ont voté NON, 117 (29,8%) ont<br />
voté OUI, et 5 (3,1%) ont répondu JE NE<br />
SAIS PAS. Un tiers des membres ayant<br />
répondu au sondage sont donc favorables<br />
à la flexibilisation de la durée de travail.<br />
Pour l’<strong>ASMAC</strong> Zurich, il faut dès lors analyser<br />
plus en détail ce besoin. Il s’agit de<br />
déterminer dans quelle mesure ou dans<br />
quelles disciplines la loi sur le travail est<br />
trop rigide, tant au quotidien, pour la planification<br />
des services qu’en ce qui<br />
concerne la formation postgraduée et<br />
continue de nos membres. <strong>No</strong>us allons<br />
donc approfondir le sujet avec de futurs<br />
sondages. <strong>No</strong>us avons aussi commencé à<br />
saisir systématiquement les représentant(e)s<br />
des médecins-assistant(e)s et<br />
chef(fe)s de clinique des différents hôpitaux<br />
et cliniques pour pouvoir établir un<br />
contact avec la base et mieux évaluer les<br />
besoins de nos membres. Si vous êtes représentant(e)<br />
des médecins-assistant(e)s<br />
ou chef(fe)s de clinique, CONTAC-<br />
TEZ-NOUS!<br />
<strong>No</strong>tre direction va par ailleurs participer<br />
à un atelier consacré à l’analyse des horaires<br />
de service sous la conduite de Philipp<br />
Rahm. Au quotidien, la planification<br />
des services est une base importante pour<br />
de bonnes conditions de travail. <strong>No</strong>us<br />
sommes d’avis que ce ne sont pas seulement<br />
les administrations hospitalières<br />
qui doivent se familiariser avec le sujet,<br />
mais nous aussi, afin que nous puissions<br />
discuter d’éventuelles flexibilisations de<br />
la loi sur le travail. Il est également essentiel<br />
de sensibiliser les médecins-chef(fe)s<br />
sur le sujet. C’est pourquoi nous avons<br />
invité le comité de la société des médecins-chef(fe)s<br />
de Zurich à participer à<br />
l’atelier. <strong>No</strong>us avons déjà pu discuter dans<br />
un cadre informel du sujet et d’autres<br />
thèmes lors de deux séances tenues avec<br />
le président et le comité de la société des<br />
médecins-chef(fe)s de Zurich: il s’agissait<br />
aussi de la réduction des tâches administratives,<br />
de la collaboration dans le cadre<br />
des critères de formation pré- et postgraduée<br />
ainsi que de leur financement et du<br />
consensus entre les médecins et de<br />
l’image des médecins en général.<br />
En mai, les citoyens voteront sur la transformation<br />
de l’Hôpital cantonal de Winterthour<br />
et du service psychiatrique de<br />
Winterthur en sociétés anonymes. L’AS-<br />
MAC Zurich a entamé le dialogue avec les<br />
cliniques dans le cadre du partenariat<br />
social. Quant aux hôpitaux de la ville<br />
Waid et Triemli, ils ont lancé une stratégie<br />
hospitalière globale. Cette analyse conduira<br />
probablement dans les quatre ans à<br />
venir à l’établissement d’un hôpital de la<br />
ville avec deux sites et s’accompagnera<br />
éventuellement d’un changement de<br />
forme juridique et très certainement d’une<br />
révision de l’offre de prestations. L’<strong>ASMAC</strong><br />
Zurich est également engagée dans ce<br />
processus. Par ailleurs, des rencontres ont<br />
eu lieu avec le CEO et les responsables RH<br />
de l’Hôpital universitaire de Zurich. Elles<br />
nous ont permis de souligner notre volonté<br />
d’obtenir une amélioration des conditions<br />
de travail et une cinquième semaine<br />
de vacances.<br />
■<br />
Susanne Hasse, directrice, et<br />
Jana Siroka, présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ZURICH<br />
SAVE THE DATE<br />
pour l’assemblée des délégués<br />
<strong>2017</strong><br />
avec buffet dînatoire.<br />
le mardi 3 octobre <strong>2017</strong><br />
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N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
25
<strong>ASMAC</strong><br />
Valentine Gétaz Kunz,<br />
juriste de la section Valais<br />
J’ai été engagé par l’Hôpital<br />
X à compter du 1 er janvier<br />
<strong>2017</strong>, pour une année.<br />
Mon contrat prévoit qu’il<br />
prendra fin au plus tard le<br />
31 décembre <strong>2017</strong>, mais<br />
que les parties sont libres<br />
de se départir moyennant<br />
le respect d’un préavis d’un<br />
mois pour la fin d’un mois.<br />
Le 1 er avril <strong>2017</strong>, j’ai reçu<br />
une offre intéressante<br />
d’une clinique pour un<br />
poste à compter du 1 er septembre<br />
<strong>2017</strong>. Cette proposition<br />
me paraît intéressante<br />
car, en sus de<br />
meilleures conditions de<br />
travail, cette clinique a<br />
l’avantage de se situer à<br />
proximité de mon lieu de<br />
domicile. Je souhaiterais<br />
répondre favorablement à<br />
cette offre.<br />
• Comment m’y prendre<br />
avec mon employeur<br />
actuel?<br />
• Pourrais-je prendre mes<br />
vacances avant de quitter<br />
mon poste?<br />
Vous êtes lié par un contrat dit de durée<br />
maximale. Ce contrat présente la particularité<br />
de combiner des éléments du<br />
contrat de durée déterminée (il prend fin<br />
automatiquement à l’échéance fixée, sans<br />
que les parties n’aient à le résilier) et ceux<br />
du contrat de durée indéterminée (avant<br />
l’échéance, chaque partie peut librement<br />
se départir du contrat en respectant le délai<br />
de congé légal ou contractuel).<br />
Dans votre cas, vous pouvez mettre fin au<br />
contrat avant le 31 décembre <strong>2017</strong>, en respectant<br />
le délai contractuel de congé d’un<br />
mois. Puisque vous souhaitez débuter<br />
votre nouvelle activité le 1 er septembre<br />
<strong>2017</strong>, il faut résilier votre contrat<br />
pour le 31 août <strong>2017</strong>. Le mieux est<br />
d’envoyer une lettre recommandée (pour<br />
des questions de preuve), qui doit arriver<br />
avant le 31 juillet <strong>2017</strong> (la date de réception<br />
du congé fait foi). Vu le délai de garde<br />
de 7 jours d’un recommandé, la résiliation<br />
devrait être postée au plus tard le 23<br />
juillet <strong>2017</strong>, ce qui garantit qu’elle soit<br />
réputée reçue avant le 31 juillet <strong>2017</strong>. Vous<br />
pouvez également remettre au responsable<br />
RH une lettre de résiliation, avant le<br />
31 juillet <strong>2017</strong>, en lui demandant de bien<br />
vouloir la signer pour accord.<br />
Néanmoins, vu votre intention de prendre<br />
vos vacances avant le début du délai de<br />
congé, je vous invite à annoncer votre départ<br />
de manière anticipée, soit bien avant<br />
fin juillet <strong>2017</strong>. Cela donnera le temps<br />
nécessaire à votre employeur pour organiser<br />
votre remplacement dans le service.<br />
La règle veut que vous preniez vos vacances<br />
en nature avant la fin de votre<br />
contrat (art. 329d al. 2 CO). L’employeur<br />
fixe la date des vacances en tenant compte<br />
des désirs du travailleur dans la mesure<br />
compatible avec les intérêts de l’entreprise<br />
(art 329c al. 2 CO).<br />
L’annonce de votre départ un mois avant<br />
la fin du contrat pourrait amener votre<br />
employeur à refuser de vous accorder vos<br />
vacances en nature au motif qu’il aurait<br />
impérativement besoin de vous jusqu’à la<br />
fin de votre délai de congé. Si l’organisation<br />
de votre remplacement et du service<br />
ne permet pas que vous preniez vos vacances<br />
en nature, votre employeur devra<br />
vous verser, en lieu et place de vos vacances,<br />
une indemnité en espèces calculée<br />
au prorata.<br />
Ainsi, une annonce anticipée de votre départ<br />
augmente les chances que vos vacances<br />
puissent être prises avant votre<br />
départ, mais l’Hôpital aura tout de même<br />
le dernier mot.<br />
■<br />
26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
<strong>ASMAC</strong><br />
-INSIDE<br />
Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />
Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />
Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />
Manuela<br />
Wasem<br />
Lieu de domicile: Thoune<br />
A l’<strong>ASMAC</strong> depuis septembre<br />
2016<br />
L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: vivante,<br />
compétente, ouverte<br />
Elle en emporte toujours au moins un,<br />
parfois deux. Aussi d’anciens modèles.<br />
Manuela Wasem, qui a suivi une formation<br />
de spécialiste en photographie, a l’habitude<br />
de bien régler son appareil selon le<br />
principe: le bon appareil de photo pour<br />
chaque situation. Par exemple, un ancien<br />
Canon A1 qui peut se ranger dans n’importe<br />
quel sac, ce qui n’est pas le cas d’un<br />
laboratoire photographique. C’est pourquoi<br />
il est installé chez ses parents. Rien<br />
de surprenant donc que Manuela possède<br />
plusieurs appareils de photo et que la photographie<br />
soit son passe-temps préféré.<br />
Au terme de sa scolarité obligatoire, elle a<br />
suivi l’école de commerce en français.<br />
Malgré cela, elle a décidé d’effectuer une<br />
seconde formation, vu que la photo fait<br />
partie de son quotidien depuis l’enfance.<br />
Mais c’est précisément pour ne pas perdre<br />
sa passion pour la photographie qu’elle a<br />
décidé de travailler dans un bureau.<br />
A l’<strong>ASMAC</strong>, elle assiste l’équipe service et<br />
projets dans toutes les questions concernant<br />
la gestion des membres, décharge<br />
la responsable du département dans la<br />
comptabilité et collabore à l’organisation<br />
du congrès MEDIfuture. Le contact avec<br />
les membres, la planification et l’organisation<br />
font partie de ses tâches préférées.<br />
Ce faisant, elle espère rendre service au<br />
plus grand nombre. Pour ce qui la<br />
concerne, elle souhaite être en bonne<br />
santé et avoir du plaisir dans ce qu’elle<br />
fait, quelle que soit sa tâche et son parcours.<br />
■<br />
Michel<br />
Clément<br />
Lieu de domicile: Berne<br />
A l’<strong>ASMAC</strong> depuis 2011; au<br />
Comité directeur depuis avril<br />
2016<br />
Lieu de travail et fonction à<br />
l’hôpital: chef de clinique en<br />
médecine interne au Centre hospitalier<br />
Bienne, dès juillet <strong>2017</strong><br />
à l’Hôpital cantonal d’Olten<br />
L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: simple,<br />
engagée, professionnelle<br />
Michel Clément siège depuis avril 2016 au<br />
Comité directeur. Il connaît bien le travail<br />
des organes. En effet, il est membre du comité<br />
de la section Soleure depuis 2013. Pour<br />
lui, collaborer à l’<strong>ASMAC</strong> signifie s’engager<br />
en faveur des intérêts des médecins-assistant(e)s<br />
et chef(fe)s de clinique. Pas seulement<br />
pour remédier aux problèmes, mais<br />
aussi afin d’optimiser les conditions de<br />
travail et promouvoir la formation postgraduée.<br />
En tant que membre de Comité directeur,<br />
il collabore dans le ressort cybersanté.<br />
De plus, il est délégué du groupe de travail<br />
cybersanté de la FMH et délégué suppléant<br />
à la Chambre médicale. L’<strong>ASMAC</strong> lui a permis<br />
d’acquérir des connaissances approfondies<br />
sur le droit du travail suisse, mais<br />
aussi dans d’autres domaines de politique<br />
professionnelle comme la clause du besoin<br />
ou le pilotage de la formation postgraduée.<br />
Grâce à son engagement dans les organes<br />
cités plus haut, il a pu établir d’excellents<br />
contacts avec des collègues d’autres sections<br />
et au sein de la FMH. Ce faisant, il place<br />
toujours la compatibilité entre profession et<br />
vie de famille au centre de son action et<br />
s’engage pour que cela devienne une évidence<br />
pour tous. En tant que père de famille<br />
et futur médecin de famille, il essaie de<br />
montrer l’exemple. Il consacre le peu de<br />
temps libre qui lui reste à la pratique du<br />
kung-fu vietnamien, à la lecture et à se<br />
ressourcer dans la nature. ■<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
27
POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
«Je n’ai pleuré qu’une fois»<br />
Alexandra Stegmüller est devenue aveugle lorsqu’elle était enfant. Son naturel joyeux et sa foi<br />
l’aident à mener une vie autodéterminée. Elle a suivi deux formations, voyagé dans le monde,<br />
travaille à temps partiel et gère son ménage presque seule. Durant ses loisirs, elle va se promener<br />
avec son chien, bricole ou lit.<br />
Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />
L’accueil ne pourrait être plus chaleureux.<br />
Turok, le labrador âgé de 3 ans, remue sa<br />
queue avec enthousiasme et offre son jouet<br />
aux visiteurs. Alexandra Stegmüller, sa<br />
propriétaire, se tient debout en riant. L’atmosphère<br />
joyeuse ne suscite donc ni compassion<br />
ni préjugés, des sentiments qui<br />
nous envahissent parfois au regard d’une<br />
personne handicapée.<br />
A l’âge de 3 ans, on a diagnostiqué une<br />
rétinite pigmentaire chez Alexandra Stegmüller.<br />
Il fut vite établi que la fillette ne<br />
verrait les formes et les couleurs qu’à travers<br />
une mince ouverture en raison du<br />
rétrécissement du champ de vision. La<br />
maladie a progressé rapidement, au point<br />
qu’en quatrième année, Alexandra fut<br />
contrainte de passer de l’école primaire à<br />
l’école pour les aveugles. Cependant, elle<br />
est convaincue que tout cela n’a pas marqué<br />
négativement son enfance. Elle était<br />
une enfant joyeuse et optimiste qui aimait<br />
dessiner et bricoler et qui adorait les animaux.<br />
Vers 6 ans, sa mère lui expliqua<br />
qu’elle allait probablement devenir<br />
aveugle. «Dieu t’aime autant et a autant<br />
besoin de toi que de tous les autres êtres<br />
humains. Peut-être qu’un jour, tu pourras<br />
avoir un chien», lui dit alors sa mère. Ces<br />
deux phrases ont aidé Alexandra à accepter<br />
la maladie. Aujourd’hui, le fait d’être<br />
aveugle fait autant partie d’elle que sa<br />
peau ou ses cheveux blonds.<br />
Une pionnière<br />
Elle ne s’est pas laissé restreindre par la<br />
maladie. Après l’école obligatoire, elle a<br />
suivi une école de commerce et effectué<br />
son stage dans une entreprise normale.<br />
Elle était la première personne aveugle<br />
dans l’entreprise. Une première fut aussi<br />
l’inscription dans une école biblique. Accomplir<br />
ces études de théologie non universitaires<br />
ne fut pas toujours facile. Alors<br />
qu’elle a appris le grec ancien avec plaisir,<br />
l’hébreu a constitué un véritable défi.<br />
Dans cette situation, même l’ordinateur<br />
portable avec sortie vocale et ligne braille<br />
ont atteint leurs limites. Elle n’a pas été<br />
épargnée par les examens; les enseignants<br />
avaient élaboré un modèle adapté à l’étudiante<br />
aveugle. Depuis lors, Alexandra<br />
Stegmüller a prêché à diverses occasions.<br />
Actuellement, elle ne peut pas s’engager<br />
dans sa paroisse autant qu’elle le voudrait,<br />
par manque de temps.<br />
Les voyages en Argentine et au Cambodge<br />
aussi ont été un défi. Elle les a entrepris<br />
avec des membres de sa paroisse. «Je ne<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
29
POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
suis pas si courageuse que ça», dit-elle en<br />
riant, «mais je voulais connaître d’autres<br />
pays. Les autres participants m’ont encouragée<br />
à me joindre à eux. Chaque jour, une<br />
autre personne était responsable de mon<br />
accompagnement. Ils se sont vraiment très<br />
bien occupés de moi.» Elle a d’ailleurs été<br />
surprise de ne pas devoir payer, en tant<br />
qu’aveugle, l’entrée pour accéder aux<br />
ruines des temples d’Angkor. Tout comme<br />
par la compréhension de son guide qui, sur<br />
demande du groupe, lui a permis, à titre<br />
exceptionnel, de toucher les ruines.<br />
Un canapé couleur cognac<br />
Alexandra Stegmüller n’a pas de photos de<br />
ses voyages. Elle conserve ses souvenirs<br />
dans sa très bonne mémoire. Les CD avec<br />
de la musique du Cambodge ou d’Argentine<br />
lui permettent de revivre les impressions<br />
d’alors. Malgré cela, les murs de son<br />
salon sont décorés avec quelques tableaux.<br />
Ceux-ci étant surtout destinés aux visiteurs<br />
pour qu’ils ne doivent pas regarder<br />
des murs vides. Alexandra Stegmüller a<br />
elle-même réalisé les illustrations d’écureuils,<br />
de canards ou d’oiseaux à l’aide de<br />
chablons. Elle est restée fidèle à ses passetemps<br />
préférés que sont le bricolage et la<br />
peinture. Elle fabrique des cartes à l’aide<br />
d’une poinçonneuse. Le papier destiné à<br />
ce travail est proprement rangé selon les<br />
couleurs dans des chemises transparentes.<br />
Un petit appareil l’aide à reconnaître les<br />
couleurs. Et comme au début de sa maladie,<br />
elle voyait de façon limitée, elle peut<br />
s’en souvenir et connaît généralement<br />
l’aspect des différents objets. La situation<br />
se corse lorsqu’il s’agit de nuances. Ainsi,<br />
lors de l’achat d’un nouveau canapé. Accompagnée<br />
d’une aide, elle chercha un<br />
nouveau canapé avec un fauteuil assorti.<br />
Il devait être confortable et facile à entretenir,<br />
pas trop sombre et lourd. Parmi les<br />
couleurs disponibles, il ne resta finalement<br />
que la couleur cognac comme variante<br />
possible. Sauf que ce terme ne lui<br />
disait rien. Mais la description «chaud et<br />
sympathique» produisit une image en<br />
elle.<br />
Qu’est-ce qui est synonyme de beauté pour<br />
Alexandra Stegmüller? Après une brève<br />
réflexion, elle répond: «Ce sont plutôt des<br />
sentiments ou des impressions sensorielles.<br />
Je trouve qu’un papier ou un tissu<br />
sont beaux, une gomme ou du bois<br />
mouillé moins par contre.» Une belle<br />
expérience fut aussi une excursion pour<br />
des malvoyants au zoo pour enfants de<br />
Rapperswil où l’on pouvait caresser un<br />
phoque ou une girafe. Mais en général,<br />
elle évite de trop palper les choses. «Certes,<br />
on peut toucher les racines, le tronc et les<br />
branches d’un arbre. Mais si l’on n’a jamais<br />
vu un arbre, cela reste tout de même<br />
abstrait.»<br />
Parfois, elle n’est pas sûre si les images<br />
qu’elle se remémore sont justes ou non.<br />
Lorsqu’en rêvant, elle retrouve la vision,<br />
elle ne sait pas si elle a vraiment vu le bus<br />
postal ou si elle ne l’a que reconnu au son.<br />
Aujourd’hui, elle attache plus d’importance<br />
à d’autres impressions. La voix, la<br />
posture et la présence d’une personne<br />
décident de la sympathie.<br />
Gérer le quotidien<br />
A 21 ans, Alexandra Stegmüller a emménagé<br />
dans son premier appartement – à<br />
l’époque un studio dans une maison locative<br />
dans laquelle habitaient aussi ses<br />
parents. Aujourd’hui, elle a pris ses distances.<br />
Dans la mesure du possible, elle<br />
gère elle-même son ménage. Une fois par<br />
semaine, une aide de l’AI vient lui apporter<br />
son assistance. Des amies la conseillent<br />
pour acheter ses vêtements. Elle effectue<br />
seule ses achats quotidiens. Son chien<br />
Turok la guide avec précision non seulement<br />
au magasin, mais aussi directement<br />
à l’information ou à la caisse où une caissière<br />
lui vient en aide.<br />
Les choses se compliquent lorsque les déroulements<br />
habituels sont dérangés, par<br />
exemple si la ligne de tram habituelle est<br />
interrompue. Dans ces cas, elle a besoin<br />
de l’assistance d’autrui. Mais elle souligne<br />
qu’il est rare qu’elle fasse de mauvaises<br />
expériences. La population est de mieux<br />
en mieux informée en ce qui concerne la<br />
façon d’aborder les personnes handicapées.<br />
«Etre aveugle n’est pas facile, il faut plus<br />
de temps, il faut s’organiser et se concentrer»,<br />
constate Alexandra Stegmüller. Bien<br />
qu’il n’y ait presque rien qui soit impossible,<br />
parfois, cela lui demande tout simplement<br />
un trop grand effort. Pour elle, le<br />
fait de si bien accepter sa cécité et d’avoir<br />
une si belle vie est un cadeau divin.<br />
«Beaucoup d’aveugles souffrent de leur<br />
situation, il ne faut pas l’oublier», souligne<br />
Alexandra Stegmüller. «Je n’ai pleuré<br />
qu’une fois. J’avais 12 ans. Je voulais<br />
peindre un arc-en-ciel et n’arrivais plus à<br />
dessiner les lignes. J’aimais pourtant tellement<br />
dessiner.»<br />
■<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
Les arômes créés en laboratoire<br />
Le Coca-Cola doit être exempt de calories, mais ne pas avoir le goût d’édulcorants artificiels. Et une<br />
saucisse sans viande ne doit pas laisser une impression de carton. Pour que les aliments soient à<br />
notre goût, les spécialistes de la branche des arômes tentent de trouver le meilleur additif. Souvent,<br />
c’est aussi le talent et l’expérience des aromaticiens qui mènent au bon résultat.<br />
Jonas Günter, aromaticien, ingénieur en technologie alimentaire HES, Günter Aroma AG<br />
L’industrie des parfums et arômes est un<br />
secteur souvent sous-estimé. Le chiffre<br />
d’affaires de ce secteur a doublé au cours<br />
des 20 dernières années. Malgré les recoupements<br />
dans le domaine de la diversité<br />
de la matière première, il faut distinguer<br />
entre parfumerie et arômes.<br />
Le mot grec αρωμα (ároma) signifie à<br />
l’origine «épice». Dans le secteur alimentaire,<br />
on entend par arôme une préparation<br />
d’ingrédients aromatisants pour affiner<br />
le goût des aliments. Du point de vue<br />
chimique, l’arôme n’est pas une substance<br />
isolée, mais toujours un mélange complexe<br />
d’un grand nombre de substances<br />
isolées que l’on ne trouve généralement<br />
qu’en très faible quantité dans les aliments.<br />
Les arômes fabriqués par l’industrie des<br />
arômes sont hautement concentrés et principalement<br />
destinés à un usage dans la<br />
production alimentaire industrielle.<br />
Les arômes<br />
Pendant la première moitié du 19e siècle,<br />
le secteur des arômes a commencé à extraire<br />
des parties de plantes et à distiller<br />
des huiles essentielles qui sont depuis lors<br />
utilisées comme matières premières. Ce<br />
faisant, il était fortement lié à l’industrie<br />
pharmaceutique. Ce n’est que vers la fin<br />
du 19 e siècle que les matières premières<br />
chimiques simples ont été utilisées dans<br />
l’industrie des arômes. A l’époque, l’utilisation<br />
de ces matières premières était une<br />
nouveauté pour le secteur et le développement<br />
d’arômes simples par les pharmaciens<br />
et chimistes était de nature purement<br />
créative. Comparé à aujourd’hui, les<br />
arômes ainsi obtenus n’étaient pas à maturité<br />
et n’avaient pas grand-chose à voir<br />
avec le caractère d’aliments réels.<br />
L’introduction de la chromatographie gazeuse<br />
et de la spectrométrie de masse a été<br />
décisive pour le développement du secteur<br />
des arômes. Grâce à l’analyse des aliments,<br />
il était maintenant possible d’identifier<br />
les substances aromatiques volatiles<br />
qui pouvaient donc servir de base scientifique<br />
à la science des arômes.<br />
Si dans un aliment, un composé aromatique<br />
se distingue par une valeur aromatique<br />
particulièrement élevée, il est désigné<br />
comme arôme-clé. Les arômes-clés<br />
déterminent la majeure partie de la perception<br />
sensorielle d’un aliment. Par<br />
exemple, le composé aromatique coumarine<br />
dans l’aspérule possède la valeur<br />
aromatique la plus élevée, il est donc le<br />
principal responsable de son goût. Toutefois,<br />
ce goût typique ne peut pas être reconstitué<br />
avec une seule molécule aromatique,<br />
car la nature est bien plus complexe.<br />
De ce fait, les bons arômes semblables aux<br />
arômes naturels sont complexes et comprennent<br />
beaucoup de substances aromatiques<br />
différentes qui, si elles sont bien<br />
équilibrées, offrent au consommateur un<br />
goût harmonieux.<br />
La création est un art<br />
Outre l’examen analytique d’un aliment,<br />
la sensorique est un élément central dans<br />
le développement des arômes. Elle sert à<br />
décrire et évaluer les propriétés d’un aliment.<br />
Pour ce faire, on se sert non seulement<br />
de la perception visuelle, mais aussi<br />
du sens du toucher, de l’odorat, du goût et<br />
de l’ouïe. De plus, la sensorique opère une<br />
distinction nette entre examen objectif et<br />
examen subjectif. Les aptitudes sensorielles<br />
nécessaires à la description objective<br />
et reproductible d’aliments doivent<br />
être enseignées. L’examen sensoriel des<br />
aliments suit une méthode spécifique qui<br />
est équivalente à d’autres méthodes analytiques.<br />
Un examen descriptif permet d’établir le<br />
profil aromatique d’un arôme. Celui-ci<br />
sert de base pour l’imitation d’un arôme<br />
ou pour l’optimisation des arômes pendant<br />
la phase de développement.<br />
L’aromaticien dispose ainsi de différents<br />
moyens pour créer un arôme en laboratoire.<br />
Il développe des arômes pour l’industrie<br />
alimentaire. D’une part, l’analyse<br />
des aliments par la chromatographie<br />
gazeuse sert de base pour l’aromatisation.<br />
D’autre part, les aromaticiens expérimen-<br />
32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
tés sont capables d’élaborer un arôme en<br />
laboratoire sur la seule base d’impressions<br />
sensorielles. Pour obtenir de bons résultats,<br />
il faut comprendre comment les interactions<br />
d’arômes complexes peuvent<br />
être ramenées à la matière première isolée.<br />
Pour y parvenir, il faut non seulement<br />
disposer d’une longue expérience, mais<br />
aussi savoir se montrer créatif. Pour être<br />
un bon aromaticien, il ne faut pas obligatoirement<br />
avoir une formation scientifique.<br />
La création d’arômes peut être<br />
considérée comme un art.<br />
Les arômes en vogue<br />
A l’heure actuelle, les tendances dans l’industrie<br />
alimentaire sont au naturel, à la<br />
faible teneur en calories et à l’abandon<br />
d’additifs. Ces critères influencent fortement<br />
le développement des produits. Pour<br />
que les aliments restent digestes malgré<br />
les exigences du consommateur d’aujourd’hui,<br />
la science des arômes occupe<br />
une place encore plus importante. Ainsi,<br />
la technologie des arômes joue un rôle<br />
essentiel dans les substituts de viande sans<br />
numéro E pour obtenir un goût agréable<br />
du produit.<br />
D’une manière générale, on peut dire que<br />
les arômes classiques, fruités qui permettent<br />
au consommateur de s’y retrouver<br />
sont appréciés et fréquemment utilisés.<br />
Les profils d’arômes à la mode sont souvent<br />
créés pour le développement d’aliments<br />
non conventionnels. Ainsi, les composants<br />
à la mode dans l’industrie alimentaire<br />
ont pour conséquence que l’on<br />
tente de renforcer ou masquer le goût<br />
propre des nouveaux composants par<br />
l’aromatisation. Les limonades sans glucides,<br />
qui ne sont sucrées qu’avec des<br />
édulcorants, nécessitent par exemple une<br />
aromatisation avec un large profil aromatique.<br />
Cela permet de masquer partiellement<br />
le goût indésirable des édulcorants.<br />
Comme le Coca-Cola possède déjà un<br />
profil aromatique plus complet qu’une<br />
limonade au citron, il convient mieux<br />
pour produire une boisson édulcorée.<br />
Le marché alimentaire en Europe occidentale<br />
va probablement continuer de<br />
croître dans le domaine des aliments fonctionnels<br />
et des compléments alimentaires.<br />
Le secteur des arômes continuera donc de<br />
jouer un rôle important à l’avenir. ■<br />
Günter Aroma AG<br />
L’entreprise Günter Aroma AG a été fondée en 1997. Elle fabrique des arômes et extraits<br />
pour l’industrie des boissons et alimentaire. L’entreprise s’est spécialisée sur les développements<br />
et applications professionnelles et novatrices d’arômes et de complexes<br />
d’extraits.<br />
<strong>No</strong>us sommes en mesure de proposer au client une large palette d’arômes naturels<br />
et synthétiques pour chaque application. <strong>No</strong>tre magasin en ligne offre un assortiment<br />
d’arômes pour le consommateur privé (www.aromen.ch).<br />
Günter Aroma AG, Reinacherstrasse 19, Beinwil am See / AG<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
L’implant cochléaire, un véritable<br />
chef d’œuvre<br />
L’implant cochléaire fête cette année un petit jubilé: il y a 40 ans, une première intervention de ce<br />
type a été effectuée à Zurich. Depuis lors, les appareils ont été fortement perfectionnés, tout comme<br />
le savoir qui les entoure. Le fait que des enfants nés sourds puissent acquérir le langage presque<br />
comme un enfant entendant et suivre un parcours scolaire normal s’apparente à une merveille.<br />
Thomas Linder, médecin-chef de la clinique de chirurgie ORL et maxillo-faciale, Hôpital cantonal de Lucerne<br />
L’ouïe nous permet d’acquérir la langue<br />
orale, elle nous protège contre les dangers,<br />
facilite notre orientation spatiale et nous<br />
offre plaisir et détente. Les enfants souffrant<br />
d’une surdité congénitale (1 naissance<br />
sur 1000) ne pourraient jamais<br />
acquérir de langue orale et pour les<br />
adultes atteints d’une perte de l’ouïe progressive,<br />
la vie devient de plus en plus<br />
difficile. L’intelligibilité de la parole est<br />
Illustration 1: Représentation schématique du<br />
processeur porté à l’extérieur et de l’implant avec<br />
les électrodes dans la cochlée (avec l’aimable<br />
autorisation de l’entreprise Cochlear)<br />
rapidement entravée, ce qui peut provoquer<br />
des problèmes de compréhension,<br />
notamment lorsqu’il y a du bruit de fond<br />
ou lors de discussions de groupe. Une fatigue<br />
accrue, une irritabilité et un isolement<br />
social en sont les conséquences.<br />
D’ailleurs plusieurs groupes de recherche<br />
se penchent actuellement sur la question<br />
de l’interaction entre la démence et un<br />
trouble auditif non traité.<br />
Viser directement le nerf<br />
Pour les troubles auditifs légers ou moyens,<br />
les appareils auditifs de différentes factures<br />
amplifient et compriment le signal<br />
acoustique par la chaîne des osselets dans<br />
l’oreille interne. Les implants auditifs fixés<br />
sur l’os transmettent les ondes acoustiques<br />
directement sur la cochlée. En cas de perte<br />
auditive aiguë ou de surdité, les cellules<br />
ciliées ne sont plus en mesure de transmettre<br />
les informations sous forme d’impulsions<br />
électriques groupées par le nerf<br />
cochléaire. Grâce à l’intégrité anatomique<br />
et fonctionnelle du nerf auditif, les implants<br />
cochléaires parviennent à transmettre<br />
les impulsions électriques directement<br />
sur le nerf auditif en contournant le<br />
conduit acoustique et les cellules ciliées. Il<br />
s’agit donc de pénétrer chirurgicalement<br />
dans l’oreille interne et de stimuler électriquement<br />
les cellules ganglionnaires<br />
dans la cochlée à différents endroits (fréquences)<br />
(illustration 1).<br />
Un exploit technique<br />
Le développement de l’implant cochléaire<br />
est considéré comme la plus grande avancée<br />
du siècle dernier dans l’ORL. Il y a 40<br />
ans, en 1977, le Prof. Ugo Fisch a pour la<br />
première fois inséré un implant cochléaire<br />
à un patient à l’Université de Zurich. Le<br />
Prof. <strong>No</strong>rbert Dillier, ingénieur audio, et<br />
son équipe de recherche avaient construit<br />
un implant à partir de composants obtenus<br />
aux Etats-Unis qui pouvait être programmé<br />
par une connexion cutanée et<br />
branché à un processeur externe. Les<br />
premiers implants cochléaires ne comprenaient<br />
que d’une à quatre électrodes de<br />
stimulation. Les appareils actuels sont<br />
composés d’une partie intérieure portée<br />
sous la peau et implantée chirurgicalement.<br />
Il s’agit d’un porteur d’électrodes<br />
multicanaux qui est introduit dans la<br />
cochlée par la fenêtre ronde. Puis, il y a<br />
une partie extérieure qui comprend<br />
un processeur vocal fixé par un aimant.<br />
Celui-ci sépare le signal utile du signal<br />
parasite au moyen d’un microphone,<br />
transmet l’information par la peau intacte<br />
(transmission transcutanée) et par 12 à<br />
22 électrodes finalement sur les cellules<br />
ganglionnaires de l’oreille interne.<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
Espoir et déception<br />
Bien qu’au début, les implants étaient de<br />
nature expérimentale, les premiers patients<br />
pouvaient clairement percevoir des sons.<br />
L’espoir était, à juste titre, que tous les patients<br />
atteints d’un trouble auditif grave ou<br />
sourds (de naissance) puissent retrouver<br />
leur capacité auditive grâce à l’implant<br />
cochléaire. Cela s’avéra toutefois illusoire:<br />
le développement du langage se déroule<br />
dans les deux à quatre premières années<br />
après la naissance. Si le cerveau n’est pas<br />
ou insuffisamment stimulé pendant cette<br />
phase, il n’est ultérieurement plus en mesure<br />
de traiter des signaux (électriques)<br />
comme information. L’implant cochléaire<br />
n’est donc d’aucun secours pour les patients<br />
nés sourds et maintenant adolescents ou<br />
adultes. Il a d’abord fallu arriver à ce<br />
constat par la recherche et aussi contre<br />
beaucoup de résistances. Bientôt, on<br />
constata que deux groupes de patients<br />
étaient les candidats adéquats pour un traitement<br />
au moyen d’un implant cochléaire:<br />
• Les enfants nés sourds, à condition<br />
qu’ils puissent être implantés durant la<br />
première année de vie.<br />
• Les adultes ayant initialement eu un<br />
développement du langage normal avec<br />
une bonne capacité auditive, mais devenus<br />
sourds suite à des traumatismes<br />
ou des maladies.<br />
De la naissance jusqu’à<br />
un âge avancé<br />
Afin de détecter précocement les troubles<br />
auditifs congénitaux et de les traiter durant<br />
la période critique du développement du<br />
Illustration 2: Représentation des implantations<br />
annuelles dans la base de données CICH<br />
langage, le dépistage auditif général chez<br />
les nouveau-nés a été introduit à la fin du<br />
siècle dernier. Aujourd’hui, tous les nouveau-nés,<br />
même après une naissance à<br />
domicile, doivent être soumis à un test<br />
auditif au moyen d’oto-émissions acoustiques<br />
durant les premiers jours après la<br />
naissance. Un résultat négatif représente<br />
une grande difficulté pour les parents. C’est<br />
pourquoi, ces enfants sont soumis dans les<br />
jours ou semaines à venir à des mesures<br />
consécutives par l’intermédiaire d’une audiométrie<br />
du tronc cérébral dans des<br />
centres d’audiologie infantile. Si ces tests<br />
ne livrent pas non plus de réponses valides<br />
aux stimuli (clic et burst), les parents sont<br />
informés dans plusieurs entretiens de la<br />
nécessité d’un traitement par implant<br />
cochléaire. Dans ce processus, il est souvent<br />
fait appel à d’autres parents concernés. Six<br />
mois après la naissance, les mesures objectives<br />
sont répétées et les examens radiologiques<br />
nécessaires (IRM, TDM) complétés.<br />
A l’approche du premier anniversaire, on<br />
procède alors à l’implantation bilatérale<br />
simultanée et quatre semaines plus tard à<br />
la première adaptation du processeur.<br />
Grâce à la détection précoce, à l’implantation<br />
bilatérale et à une réadaptation<br />
intensive (soutien audiopédagogique), les<br />
enfants nés sourds peuvent avoir un développement<br />
du langage quasi normal et<br />
suivre une scolarité plus ou moins normale.<br />
C’est l’un des plus beaux résultats<br />
obtenus dans notre discipline.<br />
Inversement, il n’existe pas de limite d’âge<br />
pour la surdité postlinguistique. Etant<br />
donné que le cerveau a été judicieusement<br />
programmé pour le développement du<br />
langage, il peut, malgré les impressions<br />
acoustiques électroniques par l’implant,<br />
faire appel à sa mémoire auditive. Les<br />
patients plus âgés n’ont donc généralement<br />
pas besoin d’un entraînement auditif<br />
complexe pour pouvoir à nouveau<br />
communiquer normalement.<br />
La Suisse pionnière<br />
Après avoir collaboré très tôt au développement,<br />
l’équipe zurichoise a été complétée<br />
par quatre autres centres (Genève,<br />
Berne, Bâle et Hôpital cantonal de Lucerne)<br />
qui enregistrent déjà depuis le début<br />
la totalité des implantations réalisées<br />
(à ce jour, 3096 implantations documentées).<br />
Cette base de données suisse est<br />
unique au monde et permet de procéder à<br />
des analyses scientifiques de tous les patients<br />
sous couvert de l’anonymat. Actuellement,<br />
une étude multicentrique sur<br />
l’apprentissage de langues étrangères<br />
d’enfants sourds avec implant uni- ou<br />
bilatéral en scolarité normale est réalisée<br />
sous la direction de l’équipe lucernoise. Il<br />
y a 40 ans, personne n’aurait osé imaginer<br />
une telle chose. La Suisse a été le premier<br />
pays au monde à permettre le financement<br />
par l’assurance-invalidité des implants<br />
bilatéraux pour des enfants totalement<br />
sourds. Le succès évident justifie les<br />
coûts pour l’implant et l’opération d’environ<br />
CHF 50 000.– par côté.<br />
A l’Université de Zurich, la recherche porte<br />
sur le développement d’un implant<br />
cochléaire pouvant être implanté dans sa<br />
totalité, à Berne sur la possibilité de l’opération<br />
par chirurgie robotique, à Bâle sur<br />
la façon d’éviter la mort des cellules ciliées<br />
et à Genève sur la nanotechnologie pour<br />
recouvrir les implants dans l’interface<br />
avec la plaque terminale motrice. Et l’un<br />
des plus importants fabricants d’implants<br />
cochléaires a son siège en Suisse.<br />
Rétrospective et<br />
perspectives<br />
Chaque année, on procède à environ 200<br />
implantations dans les cinq cliniques suisses<br />
(illustration 2). Le fait de pouvoir rendre la<br />
capacité auditive à des enfants nés sourds ou<br />
à des personnes devenues sourdes à l’âge<br />
adulte, de leur permettre de communiquer,<br />
d’écouter de la musique est un exploit médical,<br />
technologique et industriel et le résultat<br />
de l’esprit novateur de toutes les parties impliquées.<br />
Si les implants de la rétine pour les<br />
patients aveugles en sont encore à un stade<br />
très précoce, on emploie des implants vestibulaires<br />
chez des patients souffrant de<br />
troubles de l’équilibre – sur la base de la<br />
technologie des implants cochléaires – à des<br />
fins de recherche, on traite aujourd’hui déjà<br />
des patients atteints d’une surdité unilatérale<br />
avec un implant cochléaire et de plus<br />
en plus souvent aussi des patients souffrant<br />
d’un trouble auditif moyen afin de sauvegarder<br />
une capacité auditive restante. Malgré<br />
la miniaturisation des processeurs, la<br />
recherche sur les implants invisibles et le<br />
développement de porteurs d’électrodes toujours<br />
plus performants, l’apprentissage du<br />
français pour les enfants sourds implantés<br />
de langue allemande reste le même défi que<br />
pour leurs camarades d’école qui entendent<br />
normalement. Mais c’est probablement un<br />
moindre mal.<br />
■<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
Un sens mystérieux<br />
Les animaux entreprennent souvent de longues migrations, traversent les océans ou les continents.<br />
Et arrivent avec précision à l’endroit visé. Comment y parviennent-ils? Les corps célestes leur servent<br />
de guides. Mais que se passe-t-il lorsque le ciel est nuageux? Dans ces cas, le sens magnétique sert<br />
de boussole fiable pour naviguer.<br />
Miriam Liedvogel, MPRG génomique du comportement, Institut Max Planck pour la biologie de l’évolution, Plön.<br />
Les grandes migrations sont un phénomène<br />
répandu dans tout le règne animal.<br />
Les représentants de la quasi-totalité des<br />
groupes taxonomiques accomplissent des<br />
migrations sous différentes formes. On<br />
entend par migration animale, un mouvement<br />
de masse généralement périodique<br />
coordonné dans le temps et dans<br />
l’orientation d’un ou plusieurs individus<br />
ou d’une population. La plupart du temps,<br />
il s’agit de mouvements pendulaires saisonniers<br />
entre la zone de reproduction et<br />
un quartier d’hiver. Souvent, ce sont d’immenses<br />
distances qui sont parcourues. Il<br />
n’est pas rare que les zones de reproduction<br />
et les quartiers d’hiver soient distants<br />
de plusieurs milliers de kilomètres, ou se<br />
trouvent sur différents continents.<br />
La précision avec laquelle les animaux<br />
parviennent à l’endroit voulu est particulièrement<br />
fascinante. C’est avec une<br />
grande précision qu’ils arrivent là où –<br />
quand il s’agit de jeunes animaux – ils ne<br />
se sont encore jamais rendus. Comment<br />
réussissent-ils?<br />
Percevoir le champ<br />
magnétique terrestre<br />
Pour accomplir leur périple, ils se servent<br />
de différents systèmes de référence pour<br />
s’orienter, comme par exemple les corps<br />
célestes tels les étoiles et le soleil. Les animaux<br />
qui se déplacent de jour peuvent<br />
utiliser le soleil, ceux qui se déplacent la<br />
nuit, les étoiles. Souvent, le ciel est nuageux.<br />
Aucun de ces systèmes de référence ne peut<br />
donc fournir des informations fiables.<br />
Le champ magnétique terrestre est un<br />
système de référence omniprésent et fiable<br />
qui permet aux animaux de se déplacer<br />
avec précision, même en cas de ciel nuageux.<br />
De nombreuses espèces animales<br />
sont capables de percevoir le champ magnétique<br />
terrestre et d’utiliser cette information<br />
comme une sorte de boussole intérieure<br />
pendant leurs longs voyages. Mais<br />
comment cela fonctionne-t-il? Les animaux<br />
possèdent-ils un sixième sens?<br />
Comment les insectes, les amphibiens, les<br />
poissons, les oiseaux et de nombreux<br />
mammifères perçoivent-ils le champ magnétique<br />
terrestre? Comment traduisent-ils<br />
cette information en données<br />
utiles dont ils peuvent se servir pendant<br />
leurs longues migrations?<br />
Une barre magnétique<br />
géante<br />
Pour mieux s’imaginer ce sens magnétique,<br />
il est important de comprendre le<br />
champ magnétique terrestre invisible.<br />
<strong>No</strong>us pouvons nous représenter le champ<br />
magnétique terrestre comme une barre<br />
magnétique géante dont l’axe s’étend plus<br />
ou moins le long de l’axe de rotation de la<br />
terre (entre le pôle <strong>No</strong>rd et le pôle Sud).<br />
Cette barre magnétique géante produit un<br />
champ magnétique dont les lignes de<br />
champ quittent la terre au sud, conduisent<br />
autour du globe, et y entrent à nouveau au<br />
nord. L’angle des lignes de champ par rapport<br />
à la surface de la Terre est de 90° aux<br />
pôles et devient symétrique sur les deux<br />
hémisphères en direction de l’équateur,<br />
jusqu’à ce qu’il soit horizontal par rapport<br />
à la surface de la Terre sur l’équateur.<br />
<strong>No</strong>us savons par des expériences réalisées<br />
sur des oiseaux migrateurs qu’ils utilisent<br />
une boussole d’inclinaison pour s’orienter.<br />
Cette boussole leur fournit des informations<br />
sur le parcours des lignes de champ<br />
et leur angle d’inclinaison par rapport à<br />
la surface de la Terre. L’oiseau en tire l’information<br />
pertinente «vers le pôle» (angle<br />
d’inclinaison croissant) ou «vers l’équateur»<br />
(angle d’inclinaison décroissant).<br />
La polarité des lignes de champ, c’est-àdire<br />
que le vecteur de champ magnétique<br />
pointe vers le haut (hémisphère Sud) ou<br />
vers le bas (hémisphère <strong>No</strong>rd), ne joue pas<br />
de rôle pour l’oiseau. L’oiseau ne distingue<br />
donc pas entre nord et sud, mais seulement<br />
entre vers l’équateur ou vers le pôle.<br />
L’intensité du champ magnétique, qui<br />
décline de façon symétrique des pôles vers<br />
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POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
l’équateur, peut fournir des informations<br />
importantes pour l’orientation.<br />
Un capteur inconnu<br />
Mais pour être en mesure d’utiliser le<br />
champ magnétique terrestre pour l’orientation,<br />
les oiseaux doivent pouvoir percevoir<br />
les lignes de champ. Comment fontils?<br />
Comme l’être humain ne peut ni sentir,<br />
voir, renifler, goûter, entendre ou palper le<br />
champ magnétique, il a de la peine à saisir<br />
le sens magnétique. A ce jour, on ne sait<br />
pas comment fonctionne le sens magnétique,<br />
ni ce qu’est le capteur. Peut-être que<br />
différents mécanismes complémentaires<br />
sont utilisés.<br />
Ce que nous pouvons par contre dire sur<br />
la base d’expériences sur le comportement<br />
sur des oiseaux, c’est que la boussole magnétique<br />
des oiseaux est sensible à la lumière.<br />
Outre l’intensité lumineuse, c’est<br />
aussi la longueur d’onde qui joue un rôle<br />
important. Si l’on présente à un oiseau de<br />
la lumière d’une longueur d’onde bleue à<br />
verte, il n’a aucune difficulté à s’orienter.<br />
Si par contre, on lui présente exclusivement<br />
de la lumière à ondes longues (p. ex.<br />
rouge ou jaune), l’oiseau ne peut plus<br />
percevoir le champ magnétique terrestre<br />
et s’en servir pour s’orienter. Ces résultats<br />
ne peuvent que difficilement être expliqués<br />
sans participation de l’œil de l’oiseau.<br />
tissus nerveux reste également non élucidée.<br />
En effet, elle est indispensable pour<br />
traduire l’information en signal neuronal<br />
qui peut ensuite être intégré sous forme<br />
d’information d’orientation dans le cerveau.<br />
Une série d’essais indiquent une<br />
participation du nerf trijumeau: les oiseaux<br />
avec un nerf trijumeau sectionné<br />
ne sont plus en mesure d’utiliser la boussole<br />
magnétique. Différents projets de recherche<br />
sont actuellement en cours sur le<br />
sujet.<br />
Une autre hypothèse, qui concorde avec<br />
les expériences de comportement sur la<br />
sensibilité à la lumière, suppose l’existence<br />
d’un capteur de champ magnétique<br />
dans l’œil. La base supposée du mécanisme<br />
du récepteur n’est pas biophysique,<br />
mais biochimique. Théoriquement, il est<br />
possible qu’une réaction biochimique déterminée<br />
(formation d’une paire de radicaux)<br />
constitue la condition au capteur de<br />
champ magnétique. Le résultat de cette<br />
paire de radicaux stable pour un bref instant<br />
dépend du spin (parallèle ou antiparallèle)<br />
des deux électrons non appariés<br />
impliqués dans la formation de la paire de<br />
radicaux. Le champ magnétique terrestre,<br />
mais notamment l’orientation de la molécule<br />
constituant la paire de radicaux<br />
peut déterminer lequel des deux états de<br />
spin prédomine. La seule molécule actuellement<br />
connue entrant en considération<br />
comme récepteur est le photorécepteur<br />
cryptochrome. Cette molécule est la seule<br />
qui soit exprimée dans l’œil et qui dispose<br />
des propriétés biochimiques nécessaires.<br />
Beaucoup de ces idées semblent mystérieuses<br />
et abstraites, mais sont toujours<br />
fascinantes. Et la solution au mystère du<br />
sens magnétique reste à trouver – le suspense<br />
demeure intact.<br />
■<br />
Deux hypothèses<br />
Deux hypothèses sérieuses sur la manière<br />
dont le sens magnétique pourrait fonctionner<br />
sont discutées depuis un certain<br />
temps déjà. Les deux sont étayées par des<br />
données théoriques et expérimentales. Les<br />
deux hypothèses ne s’opposent pas et<br />
pourraient même s’avérer complémentaires.<br />
Une preuve définitive de l’existence<br />
de l’un ou l’autre mécanisme fait cependant<br />
toujours défaut.<br />
Une hypothèse s’appuie sur l’existence de<br />
matière magnétique dans le corps qui doit<br />
être liée à des cellules nerveuses pour être<br />
capable de traduire l’information pertinente<br />
du capteur biominéral vers le niveau<br />
neuronal. Longtemps, on a supposé que<br />
cette matière magnétique se trouvait dans<br />
le bec. Il reste toutefois à élucider son emplacement<br />
précis. La connexion avec les<br />
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N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
39
POINT DE MIRE ▶ SENS<br />
40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
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PERSPECTIVES<br />
SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN NEUROPÉDIATRIE –<br />
LA SCLÉROSE EN PLAQUES PÉDIATRIQUE<br />
Une petite différence qui fait le poids<br />
Que l’on parle d’une sclérose en plaques pédiatrique ou adulte, il s’agit, pour autant que nous<br />
sachions, de la même maladie. Malgré cela, il existe d’importantes différences qui influencent<br />
notamment le traitement et le suivi. Si la SEP survient chez les enfants ou adolescents, les poussées<br />
sont souvent plus fréquentes et les troubles cognitifs sont plus marqués. A cela viennent s’ajouter<br />
les répercussions sur le projet de vie.<br />
Dr méd. Sandra Bigi, MD MSc, service de neuropédiatrie, Clinique universitaire pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne;<br />
Barbara Kohler, MSc, service de neuropédiatrie, Clinique universitaire pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne<br />
La sclérose en plaques (SEP) chez l’enfant<br />
et l’adolescent est une maladie très rare,<br />
mais un diagnostic grave pour les patients<br />
concernés et leurs familles. Les patients<br />
adolescents atteints de SEP qui sont sur le<br />
point de gagner leur indépendance sont<br />
soudain contraints de faire face au diagnostic<br />
d’une maladie inflammatoire-chronique<br />
du système nerveux central.<br />
Dans le suivi de ces patients, il faut<br />
prêter une attention toute particulière au<br />
fait que la sclérose en plaques pédiatrique<br />
expose un cerveau en développement à<br />
une réaction inflammatoire-chronique.<br />
Epidémiologie<br />
En Suisse, plus de 10 000 personnes<br />
souffrent de sclérose en plaques, c’est-àdire<br />
qu’environ un habitant sur 700 est<br />
touché par la maladie. Environ 3 à 5%de<br />
tous les patients subissent leur première<br />
poussée avant l’âge de 18 ans, moins de<br />
1% est âgé de moins de 10 ans. Dans la<br />
population adolescente, les filles sont 4,5<br />
fois plus touchées que les garçons. Avant<br />
la puberté, la répartition des sexes est à<br />
peu près égale. Malgré des décennies de<br />
recherche active, l’étiologie de la SEP n’a<br />
pas pu être totalement élucidée. On suppose<br />
qu’il s’agit d’une genèse multifactorielle.<br />
Une grande importance est accordée<br />
aux prédispositions génétiques et aux<br />
facteurs environnementaux dans la genèse<br />
de la sclérose en plaques. Le diagnostic<br />
de la SEP est associé, entre autres, à un<br />
faible taux de vitamine D, à une infection<br />
EBV (virus d’Epstein-Barr) passée et à la<br />
détection de HLA-DRB1*1501. Les maladies<br />
infantiles ou les infections virales<br />
générales telles que le parvovirus ou l’infection<br />
CMV n’ont pas pu être associées à<br />
un risque accru de développer une sclérose<br />
en plaques.<br />
Illustration: Adolescente de 15 ans<br />
avec SEP connue et nouvelle poussée<br />
sensible dans la région des<br />
extrémités droites. Coupe sagittale<br />
en T2w de la CVC (a) avec lésions<br />
hyperintenses au niveau C2 (flèche<br />
en haut) et C3/4 (flèche en bas)<br />
dorsal médian, à droite paramédian<br />
avec corrélation du résultat<br />
dans l’image axiale T2w; exemplaire<br />
pour le niveau C3/4 (b). La<br />
lésion au niveau C3/4 présente une<br />
accumulation avec rehaussement<br />
du produit de contraste, indicatif<br />
d’une activité inflammatoire<br />
(flèche) sur la coupe sagittale T1w<br />
avec contraste (c). Image complémentaire<br />
axiale en T2w du crâne<br />
(d) avec des lésions hyperintenses<br />
multiples connues T2. Les lésions<br />
(juxta-) corticales (flèche) et périventriculaires<br />
(tête de la flèche)<br />
sont typiques pour la sclérose en<br />
plaques.<br />
a<br />
c<br />
b<br />
d<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
43
PERSPECTIVES<br />
Pediatric MS (any of the following)<br />
• Two or more clinically isolated syndromes (CIS) separated by more than 30 days involving more<br />
than one area of CNS.<br />
• One CIS associated with MRI findings consistent with criteria of dissemination in space (DIS) and<br />
in which a follow-up MRI shows at least one new lesion consistent with dissemination in time<br />
(DIT) criteria.<br />
• One ADEM attack followed by 1 CIS 3 or more months after symptom onset that is associated with<br />
new MRI findings consistent with criteria for DIS.<br />
• A CIS whose MRI findings are consistent with criteria for DIS and DIT (at least 1 T2 lesion in at<br />
least 2 of 4 areas: spinal cord, infratentorial, juxtacortical, and periventricular [DIS] associated<br />
with a simultaneous presence of asymptomatic gadolinium-enhancing and non-enhancing lesions<br />
[DIT] if the patient is >12 years old).<br />
Tableau: Définition de la sclérose en plaques pédiatrique selon l’IPMSSG*<br />
* Krupp LB et al; International Pediatric Multiple Sclerosis Study Group criteria for pediatric multiple sclerosis and immune-mediated<br />
central nervous system demyelinating disorders: revisions to the 2007 definitions. Mult Scler 2013; 19:<br />
1261–1267<br />
Diagnostic et évolution<br />
Le diagnostic d’une sclérose en plaques<br />
chez l’enfant ou l’adolescent est un diagnostic<br />
d’exclusion et se fonde sur la combinaison<br />
de résultats cliniques, d’imagerie<br />
et de laboratoire (notamment du liquide<br />
céphalorachidien). Une dissémination<br />
temporelle et spatiale est décisive dans<br />
l’établissement du diagnostic. C’est-à-dire<br />
qu’il faut trouver plusieurs lésions inflammatoires<br />
touchant plus d’une région du<br />
système nerveux central (voir illustration).<br />
Le «international pediatric MS study<br />
group» (IPMSSG) a adapté la définition<br />
de la sclérose en plaques pédiatrique<br />
pour la dernière fois en 2013 (voir tableau).<br />
La première poussée se manifeste<br />
souvent par un déficit neurologique monofocal,<br />
par exemple sous forme d’une<br />
névrite optique. Les plus jeunes enfants<br />
(
PERSPECTIVES<br />
d’assurer un suivi étroit par des neuropsychologues<br />
cliniques pendant le<br />
traitement des patients pédiatriques.<br />
<strong>No</strong>tamment pour informer les patients<br />
fortement atteints des options thérapeutiques<br />
et des mesures d’allègement.<br />
Beaucoup de patients se trouvent dans<br />
une phase d’orientation professionnelle.<br />
Ils doivent donc aussi être conseillés sur<br />
la manière de compenser les éventuels<br />
inconvénients résultant de la maladie.<br />
De plus, il est recommandé de proposer<br />
un accompagnement psychothérapeutique<br />
aux patients pour les aider à gérer<br />
la maladie.<br />
■<br />
Références<br />
Bigi S et al; Pediatric Multiple Sclerosis. <strong>Journal</strong><br />
of Child Neurology 27(11) 1378–1383<br />
Renoux C et al; Natural history of multiple sclerosis<br />
with childhood onset. N Engl J Med;<br />
2007, 356 (25): 2603–2613.<br />
Krupp LB et al; International Pediatric Multiple<br />
Sclerosis Study Group criteria for pediatric<br />
multiple sclerosis and immune-mediated<br />
central nervous system demyelinating disorders:<br />
revisions to the 2007 definitions. Mult<br />
Scler 2013; 19: 1261–1267<br />
Banwell B et al; Incidence of acquired demyelination<br />
of the CNS in Canadian children.<br />
Neurology; 2009 Jan 20; 72(3): 232–9<br />
Gorman MP et al; (2009) Increased relapse rate<br />
in pediatric-onset compared with adult-onset<br />
multiple sclerosis. Arch Neurol 2009; 66 (1):<br />
54–59.<br />
doi:10.1001/archneurol.2008.505<br />
Bigi S et al; 2010 McDonald criteria in a pediatric<br />
cohort: is positivity at onset associated with a<br />
more aggressive multiple sclerosis course?<br />
Mult Scler. 2013 Sep; 19(10): 1359–62<br />
Amato MP et al; Pediatric multiple sclerosis –<br />
Cognition and Mood. Neurology; 2016;87<br />
(Suppl 2): S82–S87<br />
Ghezzi A et al; Pediatric multiple sclerosis –<br />
Conventional first-line treatment and general<br />
management. Neurology; 2016; 87 (Suppl 2):<br />
S97–S102<br />
Chitnis T et al; Pediatric multiple sclerosis – Escalation<br />
and emerging treatments. Neurology;<br />
2016, 87: S103–S109<br />
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3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> 45
PERSPECTIVES<br />
AUS DER «PRAXIS» * : SCHMERZSPRECHSTUNDE DER LINDENHOFGRUPPE, LINDENHOFSPITAL, BERN<br />
Schmerztherapie bei<br />
multimorbiden Patienten<br />
Pain Management in the Multimorbid Patient<br />
Andreas Siegenthaler<br />
Einführung<br />
Der Praktiker sieht sich in seinem klinischen<br />
Alltag täglich mit allen Arten von<br />
chronischen Schmerzen konfrontiert.<br />
Gerade bei multimorbiden geriatrischen<br />
Patienten führt spätestens der Einsatz von<br />
zentral wirksamen Analgetika zu Fragezeichen<br />
in Bezug auf Verschlechterung<br />
der kognitiven Leistung, Erhöhung des<br />
Sturzrisikos sowie Interaktionen im Zusammenhang<br />
mit einer möglichen Polypharmazie.<br />
Der folgende Artikel soll dem<br />
Kliniker als Hilfestellung im Einsatz der<br />
verschiedenen Analgetika dienen. Zudem<br />
sollen auch einige Aspekte der interventionellen<br />
Schmerztherapie beleuchtet werden.<br />
Dies ist eine Disziplin, in der gerade<br />
die letzten fünf bis zehn Jahre deutliche<br />
Fortschritte in der wissenschaftlichen Evidenz<br />
in Bezug auf die Wirksamkeit einiger<br />
Interventionen zu verzeichnen waren und<br />
die eine hochwirksame Therapie der ersten<br />
Wahl beim multimorbiden Patienten<br />
mit chronischen Schmerzen darstellen<br />
kann.<br />
Analgetika beim<br />
geriatrischen Patienten,<br />
eine Evidenzlücke<br />
Im hohen Alter kommt es zu relevanten<br />
Veränderungen der Körperzusammensetzung<br />
(z.B. prozentuale Zunahme des Fettanteils<br />
mit entsprechender Zunahme des<br />
Verteilungsvolumens fettlöslicher Analgetika),<br />
aber auch Veränderungen der Resorption<br />
und des Metabolismus. Hinzu<br />
* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis» (2015;<br />
104 (22): 1211 – 1216). VSAO-Mitglieder können die<br />
«Praxis» zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />
Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />
Im Artikel verwendete Abkürzungen:<br />
NSAID: <strong>No</strong>n-steroidal antiinflammatory drugs<br />
kommt häufig eine Polypharmazie mit<br />
unerwünschten Arzneimittelnebenwirkungen,<br />
die durch Interaktionen der einzelnen<br />
Wirkstoffe entstehen.<br />
Diese Veränderungen führen zwangsläufig<br />
zu einer extremen Heterogenität dieser<br />
Patientenpopulation mit schwierig vorhersehbarem<br />
Wirkungs-Nebenwirkungsprofil,<br />
sodass aktuelle Richtlinien in der Regel<br />
einen «start low, go slow»-Ansatz der<br />
Analgetikaeinstellung empfehlen [1]. Die<br />
Realität scheint aber gerade bei geriatrischen<br />
Patienten eher einem «start low,<br />
stay slow»-Ansatz zu entsprechen [2], mit<br />
der häufigen Folge der inadäquaten Analgesie.<br />
Betagte und vor allem multimorbide<br />
Patienten werden kaum je in Studien<br />
eingeschlossen. In einem Review-Artikel,<br />
der 83 klinische Studien über einfache<br />
Analgetika bei über 10 000 Patienten untersuchte,<br />
waren lediglich 2,3% der untersuchten<br />
Patienten älter als 65 Jahre, kein<br />
einziger war 85 oder älter [3]. Man muss<br />
sich schon fragen, inwieweit die aus den<br />
meisten publizierten Studien gewonnenen<br />
Erkenntnisse überhaupt auf diese stetig<br />
wachsende Patientengruppe der betagten<br />
und multimorbiden Patienten übertragen<br />
werden können.<br />
Das Problem der<br />
kognitiven Funktion<br />
Mit zunehmendem kognitivem Abbau<br />
werden weniger Analgetika verschrieben,<br />
und demenzkranke Patienten klagen wesentlich<br />
weniger über Schmerzen als Menschen<br />
mit normaler kognitiver Funktion<br />
[4]. Die Schmerzprozessierung bei diesen<br />
Patienten ändert sich aber trotz Demenz<br />
vermutlich weniger als angenommen. So<br />
konnte mittels funktionellem MRI gezeigt<br />
werden, dass Menschen mit Alzheimer<br />
genau gleiche Schmerzschwellen aufweisen<br />
wie gleichaltrige Kontrollpersonen [5].<br />
Eine wesentliche und gerade bei Analgetika<br />
nicht zu unterschätzende therapeutische<br />
Komponente ist der Plazeboeffekt.<br />
Benedetti untersuchte den Plazeboeffekt<br />
mit einer sichtbaren und versteckten Lidocain-Applikation<br />
unmittelbar vor einer<br />
venösen Punktion [6]. Am Anfang rapportierten<br />
Patienten mit mildem Alzheimer<br />
(Mini Mental Status = 24) eine mittlere<br />
Reduktion auf der Schmerzskala von<br />
63/100, wenn Lidocain sichtbar verabreicht<br />
wurde, aber nur 22/100 eine Reduktion,<br />
wenn das Lidocain versteckt verabreicht<br />
wurde. Diese Differenz kann als<br />
relevante Plazeboantwort betrachtet werden.<br />
Als der Versuch ein Jahr später wiederholt<br />
wurde, hatte sich die Alzheimer-<br />
Erkrankung bei allen Testpersonen verschlechtert<br />
(mittlerer Mini Mental Status<br />
= 15,6). Der Unterschied in der<br />
Schmerzreduktion nach der offenen Lidocain-Applikation<br />
war nun viel kleiner<br />
(40/100) verglichen zur versteckten Applikation<br />
(23/100). Diese Studie zeigt, dass<br />
demenzkranke Menschen eine verminderte<br />
Plazeboantwort auf Analgetika aufweisen<br />
können, sodass die üblichen Medikamentendosierungen<br />
bei diesen Menschen<br />
weniger wirksam sein könnten als<br />
in der Allgemeinbevölkerung. Diese Beobachtung<br />
führt ebenfalls zu einer kritischen<br />
Beurteilung des «start low and go<br />
slow»-Ansatzes.<br />
Paracetamol, Metamizol<br />
und NSAID/Coxibe<br />
Paracetamol<br />
Paracetamol ist das am häufigsten verschriebene<br />
Analgetikum überhaupt und<br />
galt bisher als sicher. Die verschiedenen<br />
pharmakologischen Eliminationswege<br />
dieser Substanz wurden extensiv untersucht,<br />
wobei gezeigt werden konnte, dass<br />
die Elimination einer Einmaldosis von<br />
1000 mg im hohen Alter wesentlich variabler<br />
wird und deutlich abnehmen kann<br />
[7]. Die Frage der Sicherheit wurde in<br />
letzter Zeit vermehrt kritisch aufgegriffen<br />
46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
PERSPECTIVES<br />
und gipfelt in einem kürzlich erschienenen<br />
Review [8], der in verschiedenen Kohortenstudien<br />
eine dosisabhängige Zunahme<br />
der Mortalität sowie von kardiovaskulären,<br />
renalen und gastrointestinalen<br />
Ereignissen zeigte. Zudem muss man<br />
die Effektivität dieser Substanz als Analgetikum<br />
überhaupt in Frage stellen. Eine der<br />
häufigsten Indikationen der Verschreibung<br />
von Paracetamol ist der chronische<br />
Rückenschmerz, wobei hier Paracetamol<br />
unwirksam ist; und auch bei der Behandlung<br />
von Arthroseschmerzen ist der Effekt<br />
nur kurzfristig und zwar statistisch signifikant,<br />
aber klinisch nicht relevant [9].<br />
NSAID und Coxibe<br />
Keine Intervention ist risikofrei, das gilt<br />
vor allem für die Substanzgruppe der<br />
NSAID (non-steroidal antiinflammatory<br />
drugs) und Coxibe. Eine exzellente Übersicht<br />
zu diesem Thema liefert die Metaanalyse<br />
der CNT-Collaboration («Coxib<br />
and traditional NSAID Trialists Collaboration»),<br />
welche die Ergebnisse von insgesamt<br />
600 Studien bei über 300 000 Patienten<br />
zusammenfasst [10]. Zusammengefasst<br />
führte der regelmässige Einsatz<br />
von (hohen Dosen) von allen untersuchten<br />
NSAID und Coxiben zu einer Erhöhung<br />
der kardiovaskulären Mortalität.<br />
Naproxen zeigte keinen negativen Einfluss<br />
auf die kardiovaskuläre Mortalität, es war<br />
aber auch kein Aspirin-ähnlicher protektiver<br />
Effekt (wie früher teilweise vermutet)<br />
zu beobachten. Alle untersuchten NSAID<br />
(inkl. Naproxen) sowie Coxibe verdoppeln<br />
das Risiko einer Dekompensation einer<br />
Herzinsuffizienz und erhöhen das Risiko<br />
gastrointestinaler Ereignisse. Um dem<br />
Leser eine Grössenordnung dieser unerwünschten<br />
Ereignisse zu bieten, lässt sich<br />
aus dieser Studie folgende Schätzung ableiten:<br />
Für ein Individuum mit einem<br />
moderaten kardiovaskulären und gastrointestinalen<br />
Ausgangsrisiko würde im<br />
Zeitraum einer zehnjährigen NSAID- oder<br />
Coxib-Therapie die Wahrscheinlichkeit bis<br />
zu 19% betragen, mindestens eine kardiovaskuläre<br />
oder gastrointestinale Komplikation<br />
zu erleiden. Nicht berücksichtigt in<br />
diesem Zusammenhang ist die gleichzeitige<br />
Einnahme von Aspirin, was gerade im<br />
multimorbiden Patientensegment eher die<br />
Regel als die Ausnahme darstellt. Der<br />
Plättchenaggregationshemmende Effekt<br />
von Acetylsalicylsäure wird insbesondere<br />
durch Ibuprofen und Naproxen gehemmt,<br />
während Coxibe und Diclofenac dies nicht<br />
tun [11,12]. Dies muss unbedingt bedacht<br />
werden: So erhöht zwar Naproxen die kardiovaskuläre<br />
Mortalität nicht, das gilt<br />
aber nur bei Patienten ohne Acetylsalicylsäure!<br />
Bei gleichzeitiger Aspirin ® -<br />
Einnahme sollten daher Coxibe oder<br />
Diclofenac zum Einsatz kommen. Falls in<br />
diesem Setting unbedingt an Ibuprofen<br />
festgehalten werden möchte, sollte dieses<br />
erst 45 min nach Aspirin ® -Einnahme<br />
verabreicht werden.<br />
Und auch bei den NSAID und Coxiben<br />
sind kritische Fragen betreffend Wirksamkeit<br />
erlaubt. Die häufigste Einnahme erfolgt<br />
wie beim Paracetamol bei Patienten<br />
mit chronischen Rückenschmerzen, wo es<br />
kaum Evidenz für einen besseren Nutzen<br />
als unter Plazebo gibt. Ein weiterer häufiger<br />
Einsatz ist bei Arthroseschmerzen.<br />
Hier sollte unbedingt bedacht werden,<br />
dass der (entzündliche) Arthroseschmerz<br />
in aller Regel schubförmig verläuft, was<br />
sich auch in einer auf die Schübe bezogene<br />
Medikamentenverschreibung niederschlagen<br />
sollte.<br />
Metamizol<br />
Metamizol ist ein seit 1922 verfügbares<br />
Analgetikum und Antipyretikum, das<br />
nach Bekanntwerden der seltenen Agranulozytose<br />
u.a. in den USA nicht mehr<br />
zugelassen ist, während es in den meisten<br />
europäischen Ländern eine breite Anwendung<br />
findet (z.B. in Bulgarien sogar als<br />
OTC-Arzneimittel!). In der Schweiz hat<br />
sich die Häufigkeit der Metamizol-Verschreibung<br />
in den letzten zehn Jahren<br />
sogar verachtfacht.<br />
Aufgrund der fehlenden zentralnervösen<br />
Effekte sowie der kaum vorhandenen negativen<br />
Beeinflussung der Nierenfunktion<br />
eignet sich Metamizol hervorragend für<br />
die Behandlung von Schmerzen beim<br />
multimorbiden Patienten, auch wenn es<br />
in der Literatur kaum verwertbare Daten<br />
zum Einsatz von Metamizol im Rahmen<br />
der Multimorbidität gibt. Dennoch sollten<br />
einige kritische Gedanken erlaubt sein. So<br />
zeigen neuere Studien ebenfalls eine Antagonisierung<br />
des thrombozytenaggregationshemmenden<br />
Effektes von Acetylsalicylsäure<br />
durch Metamizol, ähnlich wie<br />
bei den NSAID [13]. Inwieweit diese potenziell<br />
sehr wichtige Interaktion überhaupt<br />
eine klinische Relevanz aufweist, ist völlig<br />
unbekannt, immerhin lässt sie sich wie<br />
bei Ibuprofen durch die zeitlich versetzte<br />
Einnahme von Metamizol und Aspirin ®<br />
umgehen.<br />
Die gefürchtete Agranulozytose tritt je<br />
nach Literaturangabe mit einer Häufung<br />
von 1:1500 bis 1:1 Mio auf, wobei die Letalität<br />
bei ca. 5% liegt. Somit ist das Risiko,<br />
an einer Metamizol-induzierten Agranulozytose<br />
zu versterben kleiner als das Risiko<br />
eines kardiovaskulären Todesfalles<br />
bedingt durch ein NSAR [14].<br />
Opiate<br />
Multimorbide und betagte Patienten stellen<br />
bei der Schmerztherapie mit Opiaten<br />
eine grosse Herausforderung dar. Das Alter<br />
ist ein signifikanter Prädiktor für opiatassoziierte<br />
Probleme: Über 60-jährige Patienten<br />
haben ein bis zu achtfach erhöhtes<br />
Risiko, eine Atemdepression, einen Sturz<br />
oder gar Frakturen zu erleiden [15]. Es<br />
darf aber nicht vergessen werden, dass<br />
auch inadäquat behandelte Schmerzen<br />
per se als Risikofaktor für Stürze gelten,<br />
insbesondere bei hoher Intensität sowie<br />
wenn zwei oder mehr Körperregionen betroffen<br />
sind [16]. Im Folgenden werden die<br />
am häufigsten in der Schweiz verschriebenen<br />
Opiate kurz besprochen, insbesondere<br />
mit Fokus auf den Einsatz beim<br />
multimorbiden Patienten.<br />
Morphin<br />
Morphin ist das Standardopiat, mit dem<br />
alle anderen Opiate verglichen werden.<br />
Kein anderes Opiat wurde dermassen extensiv<br />
studiert. Der Abbau erfolgt hauptsächlich<br />
durch Glukuronidierung zu zwei<br />
aktiven Metaboliten, dem Morphin-3-Glukuronid<br />
sowie Morphin-6-Glukuronid.<br />
Das Morphin-6-Glukuronid hat eine<br />
enorm hohe Affinität am μ-Opiatrezeptor,<br />
penetriert einfach die Blut-Hirn-Schranke<br />
und weist etwa die doppelte analgetische<br />
Potenz zum Morphin auf. Das Morphin-<br />
3-Glukuronid penetriert ebenfalls die<br />
Blut-Hirn-Schranke, weist aber lediglich<br />
eine geringe Affinität am μ-Opiatrezeptor<br />
auf. Man geht davon aus, dass dieses für<br />
die neurotoxischen Effekte des Morphins<br />
verantwortlich ist. Da beide genannten<br />
Metaboliten renal ausgeschieden werden,<br />
stellt die bei multimorbiden Patienten<br />
häufig verminderte Nierenfunktion ein<br />
Risiko für unerwünschte Wirkungen dar.<br />
Aber auch bei normaler Nierenfunktion<br />
führt die längerfristige Einnahme von<br />
Morphin bei betagten Patienten oft zu<br />
unvorhersehbaren Problemen, da die Konjugation<br />
im hohen Alter ebenfalls deutlich<br />
nachlässt. Der Autor möchte aber klar<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
47
PERSPECTIVES<br />
betonen, dass die hier erwähnten Bedenken<br />
bezüglich Einsatz von Morphin bei<br />
multimorbiden Patienten lediglich den<br />
langfristigen Einsatz bei chronischen<br />
Schmerzen betreffen. Morphin ist und<br />
bleibt das internistische <strong>No</strong>tfallanalgetikum,<br />
unabhängig von den oben erwähnten<br />
Bedenken. Kein anderes Opiat verfügt<br />
bei intravenöser Verabreichung über einen<br />
ähnlich starken anxiolytischen sowie (gerade<br />
bei kardialen <strong>No</strong>tfällen erwünschten)<br />
Histamin-bedingten vasodilatierenden<br />
Effekt.<br />
Fentanyl<br />
Fentanyl ist ein semisynthetisches, hochgradig<br />
lipophiles Opiat mit sehr hohem<br />
hepatischem First-Pass-Effekt. Entsprechend<br />
erfolgt die Aufnahme nicht peroral,<br />
sondern transdermal oder buccal/submukosal.<br />
Fentanyl wird CYP3A4-abhängig<br />
zum inaktiven <strong>No</strong>rfentanyl metabolisiert,<br />
das renal ausgeschieden wird. Es gibt wenig<br />
Daten über den Einsatz von Fentanyl<br />
bei multimorbiden betagten Patienten.<br />
Die wenigen vorliegenden Arbeiten vergleichen<br />
höchstens den kurzfristigen Einsatz<br />
von intravenös verabreichtem Fentanyl<br />
zwischen gesunden jungen und älteren<br />
Probanden, teilweise mit sehr widersprüchlichen<br />
Resultaten. Angesichts der<br />
Tatsache der hohen Lipophilität muss<br />
aber gerade bei geriatrischen Patienten<br />
aufgrund ihres prozentual erhöhten Körperfettanteils<br />
von einer Zunahme des<br />
Verteilungsvolumens ausgegangen werden,<br />
mit den entsprechenden negativen<br />
Folgen der Substanzakkumulation. Dies<br />
sollte z.B. bei Stürzen oder Verschlechterung<br />
der kognitiven Funktion unter laufender<br />
Fentanyl-Therapie bedacht werden.<br />
Oxycodon<br />
Oxycodon ist eines der am häufigsten benutzten<br />
Opiate, wobei die Beliebtheit nicht<br />
zuletzt auch seit der erhältlichen Kombinationstherapie<br />
mit Naloxon aufgrund<br />
der besseren gastrointestinalen Verträglichkeit<br />
gestiegen ist. Da es ein günstiges<br />
pharmakologisches Profil aufweist (wenig<br />
Interaktionen, kaum Bedarf der Dosisanpassung<br />
bei Niereninsuffizienz) kann es<br />
gut bei betagten multimorbiden Patienten<br />
eingesetzt werden. Oxycodon wird<br />
CYP3A4- resp. C2D6-abhängig zu den<br />
aktiven Substanzen <strong>No</strong>roxycodon resp.<br />
Oxymorphon demethyliert. Dennoch stellt<br />
das eigentliche Oxycodon die aktivste (v.a.<br />
betreffend Analgesie) Substanz dar, und<br />
es konnte gezeigt werden, dass der Abbau<br />
von Oxycodon bei gesunden hochbetagten<br />
Patienten um bis zu 80% verlangsamt ist,<br />
was einer Steigerung der Empfindlichkeit<br />
gegenüber dieser Substanz gleichkommt<br />
– mit der <strong>No</strong>twendigkeit der Dosisreduktion<br />
bei diesen Patienten [17].<br />
Buprenorphin<br />
Buprenorphin ist ein gemischter Opiat-<br />
Agonist/Antagonist und weist ein günstiges<br />
pharmakologisches Profil auf. Insbesondere<br />
ist es bei Niereninsuffizienz bes-<br />
MÉDECINE<br />
INTERNE GÉNÉRALE<br />
29 novembre – 2 décembre <strong>2017</strong><br />
32 crédits SSMIG pour la formation<br />
continue essentielle MIG<br />
MÉDECINE INTERNE<br />
7 – 11 novembre <strong>2017</strong><br />
40 crédits SSMIG pour la formation<br />
continue essentielle MIG<br />
Update Refresher<br />
GYNÉCOLOGIE<br />
7 – 8 novembre <strong>2017</strong><br />
14 h<br />
PSYCHIATRIE ET<br />
PSYCHOTHÉRAPIE<br />
9 – 11 novembre <strong>2017</strong><br />
21 h<br />
Localité<br />
Centre de Congrès Beaulieu, Lausanne<br />
Information / Inscription<br />
tél. 041 567 29 80 | fax 041 567 29 81<br />
info@fomf.ch | www.fomf.ch
PERSPECTIVES<br />
tens einsetzbar. Der Einsatz erfolgt entweder<br />
transdermal (Basisanalgesie) oder als<br />
Sublingualtablette (Durchbruchanalgesie),<br />
wobei das Matrixpflaster bei sehr betagten<br />
Patienten problemlos geteilt werden<br />
kann und mit einem Viertel (allenfalls<br />
sogar einem Achtel) des schwächsten<br />
Pflasters begonnen werden kann, um die<br />
Patienten mit einer niedrigen Dosierung<br />
langsam an das Opiat zu gewöhnen. Buprenorphin<br />
weist im Vergleich zu den<br />
herkömmlichen Opiaten einige Besonderheiten<br />
auf. Aufgrund seiner extrem hohen<br />
Rezeptoraffinität sollte wenn möglich<br />
vermieden werden, konventionelle μ-Rezeptor-Agonisten<br />
(z.B. Morphin) mit Buprenorphin<br />
zu kombinieren, da diese<br />
kaum an den Rezeptor gelangen. Dies<br />
sollte vor elektiven (insbesondere schmerzhaften)<br />
Operationen bedacht werden, und<br />
in planbaren Situationen sollte möglichst<br />
eine Opiatrotation auf einen konventionellen<br />
μ-Agonisten präoperativ erfolgen. Bei<br />
<strong>No</strong>tfalloperationen kann das Buprenorphin-Pflaster<br />
ruhig belassen werden und<br />
die Phase der zusätzlichen Schmerzen<br />
kann entweder mittels hoher Dosen Fentanyl<br />
oder Hydromorphon (beides hochpotente<br />
Opiate, die Buprenorphin einigermassen<br />
am Rezeptor konkurrieren können)<br />
überbrückt werden.<br />
Hydromorphon<br />
Ein halbsynthetisches Morphinderivat<br />
ohne aktive Metaboliten. Exzellente Verträglichkeit<br />
im multimorbiden Setting<br />
sowie insbesondere bei Niereninsuffizienz.<br />
Tapentadol<br />
Eine neuere Substanz mit dualem Wirkmechanismus.<br />
Einerseits ist Tapentadol<br />
ein Agonist am μ-Opioidrezeptor, andererseits<br />
wirkt es als selektiver <strong>No</strong>radrenalin-<br />
Wiederaufnahmehemmer. Gerade bei<br />
neuropathischen Schmerzen könnte es<br />
deshalb Vorteile gegenüber den konventionellen<br />
μ-Agonisten bieten. Obwohl es<br />
kaum systematische Daten zu Tapentadol<br />
im multimorbiden Setting gibt und gerade<br />
bei schwerer Niereninsuffizienz Angaben<br />
fehlen, ist aufgrund der inaktiven<br />
Metaboliten bei leichter bis mittelschwerer<br />
Niereninsuffizienz keine Dosisanpassung<br />
notwendig, und auch das Interaktionspotenzial<br />
mit anderen Substanzen ist gering.<br />
Tramadol und Codein<br />
Diese beiden schwachen Opioide sind zwar<br />
sehr beliebt, spielen aber im multimorbiden<br />
Setting respektive bei hochbetagten<br />
Menschen mit kognitiven Problemen eine<br />
sekundäre Rolle. Es handelt sich dabei um<br />
Abb. 1: Links ist eine diagnostische Fazetten-Nervenblockade (Medial branch Block)<br />
eines lumbalen Fazettengelenks unter Durchleuchtungskontrolle dargestellt. Es wurde<br />
etwas Kontrastmittel appliziert, um die korrekte Medikamentenausbreitung zu prüfen.<br />
Im Anschluss erfolgt die Verabreichung eines Lokalanästhetikums.<br />
Sofern der Patient danach schmerzfrei ist und die Dauer der Schmerzfreiheit mit der<br />
Wirkdauer des verabreichten Lokalanästhetikums kongruent ist, erfolgt die rechts im Bild<br />
dargestellte Thermokoagulation. Dabei wird die Thermokoagulationselektrode in einem<br />
etwas anderen Winkel eingeführt, damit der Fazetten-Nerv auf einer möglichst langen<br />
Strecke verödet wird. So ist erst nach etwa einem Jahr mit einer Nervenregeneration zu<br />
rechnen. Sollten nach einem Jahr die Schmerzen wieder auftreten, kann der Eingriff<br />
problemlos wiederholt werden.<br />
unwirksame Prodrugs, die CYP2D6-abhängig<br />
in die aktiven Substanzen metabolisiert<br />
werden müssen. Dieser Schritt ist<br />
einerseits pharmakogenetisch variabel,<br />
andererseits bestehen Interaktionen durch<br />
andere, häufig eingesetzte Medikamente,<br />
sodass gerade bei Polypharmazie äusserst<br />
variable Effekte zu beobachten sind. Zudem<br />
sind die oben erwähnten potenten<br />
Opiate mittlerweile in dermassen tiefen<br />
Dosierungen verfügbar, dass die Klasse der<br />
schwachen Opiate hier kaum noch Vorteile<br />
bietet.<br />
Methadon<br />
«Methadone: an effective, safe drug of first<br />
choice for pain management in frail older<br />
adults». Dies ist der etwas provokative Titel<br />
eines wirklich lesenswerten Artikels<br />
von Gallagher [18], wobei man sich schon<br />
streiten kann, ob es sich wirklich um ein<br />
Analgetikum der «ersten Wahl» handelt.<br />
Methadon ist ein Razemat (Levo- und<br />
Dextromethadon) und weist einige pharmakologische<br />
Besonderheiten auf. Insbesondere<br />
die antagonistische Wirkung am<br />
NMDA-Rezeptor könnte dazu beitragen,<br />
dass dieser Substanz eine antihyperalgetische<br />
Wirkung sowie eine geringere<br />
Toleranz entwicklung zugesprochen wird<br />
als herkömmlichen Opiaten, auch wenn<br />
es diesbezüglich kaum gute klinische<br />
Studien gibt. Sehr nützlich ist zudem der<br />
Umstand, dass Methadon neben der gastrointestinalen<br />
Route auch rektal und<br />
sogar buccal verabreicht werden kann.<br />
Das ermöglicht auch beim terminalen<br />
Patienten mit Schluckstörungen eine adäquate<br />
Substanzzufuhr.<br />
Methadon wird CYP2D6- sowie CYP3A4-<br />
abhängig in inaktive Metaboliten abgebaut,<br />
die renal ausgeschieden werden (bei<br />
Niereninsuffizienz hauptsächlich fäkal,<br />
sodass die Substanz auch bei Niereninsuffizienz<br />
verabreicht werden kann). Die sehr<br />
variable Halbwertszeit macht aber das<br />
Eintitrieren schwierig, da es ca. eine Woche<br />
dauert, bis unter fixer Dosierung der<br />
maximale Plasmaspiegel erreicht wird.<br />
Auch darf die Verlängerung der QT-Zeit<br />
nicht unterschätzt werden, die vorwiegend<br />
durch Dextromethadon induziert wird. In<br />
diesem Zusammenhang ist der demnächst<br />
in der Schweiz geplante Vertrieb<br />
von Levomethadon sehr willkommen.<br />
Obwohl die Substanz gerade bei Pa tienten<br />
mit eingeschränkter kognitiver Funktion<br />
deutliche Vorteile aufweisen könnte, sollte<br />
die Verschreibung bei Schmerzpatienten<br />
50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
PERSPECTIVES<br />
nur durch Kollegen mit entsprechender<br />
Erfahrung erfolgen (insbesondere aufgrund<br />
der unvorhersehbaren Zeit bis zum<br />
Eintreten des steady state).<br />
Interventionelle<br />
Schmerztherapie<br />
In den letzten Jahren wurde eine Vielzahl<br />
von qualitativ hochstehenden Arbeiten<br />
Zusammenfassung<br />
Keine Therapie ohne Risiken. Das gilt insbesondere bei<br />
der pharmakologischen Schmerztherapie von multimorbiden<br />
Patienten. Im folgenden Artikel sollen klinisch<br />
relevante Fragen wie z.B. der Einsatz von Opiaten bei<br />
ko gnitiv beeinträchtigten Patienten oder Entscheidungshilfen<br />
bei der Auswahl der verschiedenen NSAID/Coxiben<br />
bei Patienten mit oder ohne Aspirin geboten werden. Die<br />
Vor- und Nachteile der am häufigsten verschriebenen<br />
Analgetika werden beleuchtet. Es kommen auch kurz die<br />
sinnvollsten interventionellen schmerztherapeutischen<br />
Verfahren beim multimorbiden Patienten zur Sprache.<br />
Schlüsselwörter: Schmerztherapie – multimorbid<br />
– betagt – geriatrisch<br />
Abstract<br />
<strong>No</strong> treatment without risks. This is particularly true in<br />
the pharmacologic pain management of multimorbid<br />
patients. This article is meant to address some of the most<br />
relevant clinical questions, such as the use of opioids in<br />
the cognitively impaired patient or the well-known interactions<br />
between NSAID and aspirin. The advantages and<br />
disadvantages of the most frequently prescribed analgesics<br />
are highlighted. Furthermore, the most useful interventional<br />
techniques in the multimorbid patient are<br />
discussed.<br />
Key words: pain management – multimorbid – elderly<br />
– frail<br />
Résumé<br />
Aucun traitement n'est sans risques. Cela est particulièrement<br />
le cas pour le traitement pharmacologique analgésique<br />
des patients polymorbides. Cet article est destiné<br />
à répondre à certaines des questions cliniques les plus<br />
pertinentes, telles que l'utilisation d'opioïdes chez le patient<br />
ayant une déficience cognitive ou les interactions<br />
connues entre les AINS et l'aspirine. Les avantages et les<br />
inconvénients des analgésiques les plus fréquemment<br />
prescrits sont mis en évidence. En outre, les techniques<br />
d'intervention les plus utiles chez les patients polymorbides<br />
sont discutés.<br />
Mots-clés: traitement des douleurs – polymorbide –<br />
patient gériatrique<br />
publiziert, welche die Wirksamkeit verschiedener<br />
minimal-invasiver schmerztherapeutischer<br />
Interventionen bei chronischen,<br />
nicht-onkologischen Schmerzen<br />
belegen. Während der Nutzen von intraartikulären<br />
(z.B. Fazettengelenke) oder<br />
epiduralen Steroidinfiltrationen im chronischen<br />
Setting bescheiden ist (im akuten<br />
bis subakuten Setting ist die Wirksamkeit<br />
belegt), zeigt die Denervation der lumbalen<br />
und zervikalen Fazettengelenke mittels<br />
Thermokoagulation der sensiblen<br />
gelenkversorgenden Nerven (medial<br />
branches) beim korrekt selektionierten<br />
Patienten eine während etwa einem Jahr<br />
anhaltende Schmerzlinderung. Diese ist<br />
bei Regeneration der Nerven mit entsprechender<br />
Reinnervation der Gelenke problemlos<br />
und kann mit derselben Erfolgswahrscheinlichkeit<br />
wiederholt werden<br />
[19] (Abb. 1). Die gleiche Überlegung gilt<br />
seit Neuerem auch für das Iliosakralgelenk,<br />
dessen sensible Innervation aufgrund<br />
der Grösse des Gelenks etwas ausgedehnter<br />
ist (Ramus dorsalis L5, Rami<br />
laterales S1 bis S3). Die Prävalenz von<br />
Fazetten- und ISG-Schmerzen ist gerade<br />
bei betagten Patienten mit Rückenschmerzen<br />
sehr hoch und es lohnt sich,<br />
vor Beginn einer pharmakologischen<br />
Schmerztherapie die interventionellen<br />
Möglichkeiten mit einem Schmerzspezialisten<br />
abzuklären. Es muss aber klar betont<br />
werden, dass die Diagnose von Fazettenschmerzen<br />
nicht radiologisch gestellt<br />
werden kann (z.B. aufgrund einer ausgeprägten<br />
Arthrose im MR-Bild). Die<br />
Schmerzen korrelieren in keiner Art und<br />
Weise mit dem Ausmass der degenerativen<br />
Veränderungen im MRT. Die Diagnosestellung<br />
erfolgt nur interventionell mittels<br />
Blockade der Fazettennerven [20]. ■<br />
Korrespondenzadresse<br />
PD Dr. med. A. Siegenthaler<br />
Schmerzsprechstunde der<br />
Lindenhofgruppe<br />
Lindenhofspital<br />
Postfach<br />
3001 Bern<br />
andisiegenthaler@gmail.com<br />
Interessenskonflikt: Der Autor erklärt, dass kein<br />
Interessenskonflikt besteht.<br />
Manuskript eingereicht: 31.5.2015, revidierte<br />
Fassung angenommen: 5.8.2015<br />
Bibliografie<br />
1. American Geriatrics Society Panel on the<br />
Pharmacological Management of Persistent<br />
Pain in Older Persons: Pharmacological<br />
management of persistent pain in older persons.<br />
J Am Geriatr Soc 2009; 57: 1331–1346.<br />
2. Hanlon JT, Backonja M, Weiner D, Argoff C:<br />
Evolving pharmacological management of<br />
persistent pain in older persons. Pain Med<br />
2009; 10: 959–961.<br />
3. Rochon PA, Fortin PR, Dear KB, Minaker KL,<br />
Chalmers TC: Reporting of age data in clinical<br />
trials of arthritis. Deficiencies and solutions.<br />
Arch Intern Med 1993; 153: 243–248.<br />
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and use in cognitively impaired nursing<br />
home residents. Nurs Res 1998; 47: 235–242.<br />
5. Cole LJ, Farrell MJ, Duff EP, Barber JB, Egan<br />
GF, Gibson SJ: Pain sensitivity and fMRI<br />
pain-related brain activity in Alzheimer's<br />
disease. Brain 2006; 129 :2957–2965.<br />
6. Benedetti F, Arduino C, Costa S, et al.: Loss<br />
of expectation-related mechanisms in<br />
Alzheimer's disease makes analgesic therapies<br />
less effective. Pain 2006; 121: 133–144.<br />
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8. Roberts E, Delgado Nunes V, Buckner S., et<br />
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A systematic literature review of observational<br />
studies. Ann Rheum Dis 2015 2015 Mar 2;<br />
Epub ahead of print.<br />
9. Machado GC, Maher CG, Ferreira PH, et al.:<br />
Efficacy and safety of paracetamol for spinal<br />
pain and osteoarthritis: systematic review<br />
and meta-analysis of randomised placebo<br />
controlled trials. BMJ 2015; 350: h1225.<br />
10. Bhala N, Emberson J, Merhi A, et al.: Vascular<br />
and upper gastrointestinal effects of<br />
non-steroidal anti-inflammatory drugs:<br />
meta-analyses of individual participant data<br />
from randomised trials. Lancet 2013; 382:<br />
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11. Schuijt MP, Huntjens-Fleuren HW, de Metz<br />
M, Vollaard EJ: The interaction of ibuprofen<br />
and diclofenac with aspirin in healthy volunteers.<br />
Br J Pharmacol 2009; 157: 931–934.<br />
12. Meek IL, Vonkeman HE, Kasemier J, Movig<br />
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with the thrombocyte inhibitory effect of<br />
aspirin: a placebo-controlled, ex vivo, serial<br />
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Eur J Clin Pharmacol 2013; 69: 365–371.<br />
13. Polzin A, Richter S, Schrör K, et al.: Prevention<br />
of dipyrone (metamizole) induced inhibition<br />
of aspirin antiplatelet effects.<br />
Thromb Haemost 2015; 114: 87–95.<br />
14. Liechti M: Pharmakologie von Schmerzmitteln<br />
für die Praxis – Teil 1: Paracetamol,<br />
NSAR und Metamizol. Schweiz Med Forum<br />
2014; 14: 437–440.<br />
15. Cepeda MS, Farrar JT, Baumgarten M, et al.:<br />
Side effects of opioids during short-term administration:<br />
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16. Leveille SG, Jones RN, Kiely DK, et al.: Chronic<br />
musculoskeletal pain and the occurrence<br />
of falls in an older population. JAMA 2009;<br />
302: 2214–2221.<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
51
PERSPECTIVES<br />
Key messages<br />
• Bei der pharmakologischen Schmerztherapie von betagten, multimorbiden Patienten wird ein «start<br />
low, go slow»-Ansatz empfohlen, die Realität entspricht aber eher einem «start low, stay slow»-Ansatz<br />
mit der häufigen Folge einer inadäquaten Analgesie.<br />
• Die routinemässige Verschreibung von Paracetamol sollte angesichts der wachsenden Sicherheitsbedenken<br />
sowie praktisch fehlender Wirkung kritisch hinterfragt werden.<br />
• Der Einsatz der Prodrugs Codein und Tramadol wird beim multimorbiden Patienten angesichts der<br />
variablen Wirkung nicht empfohlen.<br />
• Die interventionelle Schmerztherapie hat einen gewaltigen Evidenzsprung erfahren. Gerade die im<br />
hohen Alter sehr häufig vorhandenen Fazetten gelenks- sowie ISG-Schmerzen können durch Thermokoagulation<br />
der sensiblen Gelenksnerven anhaltend gebessert werden, wodurch unter Umständen<br />
eine pharmakologische Schmerztherapie vermieden werden kann.<br />
Lernfragen<br />
1. Welche der folgenden Angaben treffen für Methadon zu? (Mehrfachauswahl, mehrere richtige Antworten)<br />
a) Es handelt sich um ein Razemat.<br />
b) Es führt zu keiner Veränderung der QT-Zeit.<br />
c) Es wird bei rektaler Gabe resorbiert.<br />
d) Es ist bei Patienten mit Niereninsuffizienz geeignet.<br />
e) Es weist eine kurze Plasmahalbwertszeit von höchstens fünf Stunden auf.<br />
17. Liukas A, Kuusniemi K, Aantaa R, et al.:<br />
Plasma concentrations of oral oxycodone<br />
are greatly increased in the elderly. Clin<br />
PharmacolTher 2008; 84: 462–467.<br />
18. Gallagher R: Methadone: an effective, safe<br />
drug of first choice for pain management in<br />
frail older adults. Pain Med 2009; 10: 319–<br />
326.<br />
19. Bogduk N, Dreyfuss P, Govind J: A narrative<br />
review of lumbar medial branch neuro tomy<br />
for the treatment of back pain. Pain Med<br />
2009; 10: 1035–1045.<br />
20. Bogduk N: Degenerative joint disease of the<br />
spine. Radiol Clin <strong>No</strong>rth Am 2012; 50: 613–<br />
628.<br />
2. Welche der folgenden Angaben treffen auf Fazettengelenksschmerzen zu? (Mehrfachauswahl,<br />
mehrere richtige Antworten)<br />
a) Die Steroidinfiltration der Fazettengelenke ist bei chronischen Schmerzen wirksam.<br />
b) Die Steroidinfiltration der Fazettengelenke ist bei akuten Schmerzen wirksam.<br />
c) Die Diagnose von Fazettenschmerzen wird durch das MRT gestellt.<br />
d) Die Diagnose von Fazettenschmerzen wird durch Fazetten-Nervenblockaden gestellt.<br />
e) Die Behandlung von chronischen Fazettenschmerzen ist die Thermoablation der Fazettennerven.<br />
Antworten zu den Lernfragen<br />
1. Antworten a), c) und e) sind richtig.<br />
2. Antworten b), d) und e) sind richtig.<br />
52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
PERSPECTIVES<br />
L’objet choisi<br />
La maison des singes<br />
Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurich<br />
Pour une fois, l’objet choisi n’est pas un<br />
objet d’exposition, mais une maison en<br />
ruines, la Casa Amarilla, la maison jaune.<br />
Elle est située à proximité de la ville de<br />
Puerto de la Cruz sur l’île de Ténériffe aux<br />
Canaries. Celui qui se risquera malgré les<br />
écriteaux et clôtures dissuasifs sur le terrain<br />
sauvage entourant cette ruine se<br />
verra chassé par des grands chiens de<br />
garde.<br />
Quelle histoire se cache derrière cette bâtisse?<br />
En 1912, l’Académie royale des<br />
sciences de Prusse soutint un projet visant<br />
à explorer les limites entre l’homme et<br />
l’animal. Une année plus tard, l’académie<br />
installa dans la Casa Amarilla la première<br />
station de recherche sur les anthropoïdes<br />
au monde. Le psychologue Wolfgang<br />
Köhler en prit la direction. Il est aujourd’hui<br />
surtout connu pour être le fondateur<br />
de la psychologie de la forme. Il<br />
effectua des essais sur l’apprentissage des<br />
singes qui ont attiré l’attention du monde<br />
entier et se sont avérés déterminants pour<br />
la psychologie, la recherche comportementale<br />
et l’anthropologie. En 1918, Wolfgang<br />
Köhler quitta la Casa Amarilla et la<br />
maison changea de propriétaire.<br />
Peu après son départ, il abandonna les<br />
expériences qu’il avait entamées à la Casa<br />
Amarilla. Cette décision était probablement<br />
le résultat d’un courant de recherche<br />
raciste auquel appartenaient différents<br />
scientifiques et notamment le sexologue<br />
Hermann Rohleder. L’objectif était de<br />
trouver le lien manquant entre le singe et<br />
l’homme. Ce qui s’apparente à un mauvais<br />
roman de science-fiction fut effectivement<br />
tenté à l’époque: un croisement<br />
entre un singe femelle et des hommes<br />
noirs. Rohleder prévoyait de poursuivre ses<br />
expériences à la station de recherche de<br />
Ténériffe, ce qui avait probablement précipité<br />
le retour à Berlin de Wolfgang<br />
Köhler.<br />
La Casa Amarilla pourrait documenter<br />
cette histoire. Depuis des décennies, différentes<br />
personnalités influentes comme<br />
Jane Goodall s’engagent pour la sauvegarde<br />
de la maison et sa transformation<br />
en musée. Jusqu’ici sans succès. Bien<br />
qu’elle soit protégée, le toit a été détruit par<br />
des machines depuis l’intérieur en 1994.<br />
On suppose que les propriétaires voulaient<br />
construire un complexe touristique et accélérer<br />
le déclin du bâtiment. Les autorités<br />
locales ne sont pas intervenues. En août<br />
2008, un incendie a détruit les parties en<br />
bois des façades, les balcons et l’aménagement<br />
intérieur. Depuis lors, les murs<br />
doivent être soutenus par des tiges. Personne<br />
ne sait donc jusqu’à quand cet objet<br />
intéressant restera en place avant qu’il ne<br />
s’effondre définitivement.<br />
Pour y accéder, il suffit d’aller depuis le<br />
Jardin Botanico de Puerto de la Cruz vers<br />
l’ouest sur la Calle Retama jusqu’à l’Iglesia<br />
<strong>No</strong>stra Seniora de la Paz. Là, un petit<br />
chemin de campagne bifurque, et après<br />
200 m, on atteint la Casa Amarilla.<br />
L’adresse exacte est la suivante: Paseo del<br />
Acebuche 1.<br />
Casa Amarilla en février <strong>2017</strong>,<br />
photo: ir.<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
53
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
BOÎTE<br />
AUX LETTRES<br />
Corinne Simon, juriste, droit des contrats,<br />
AXA-ARAG Protection juridique SA<br />
Lorsque j’achète des souvenirs à l’étranger, à quoi dois-je veiller pour<br />
éviter toute mauvaise surprise à la douane?<br />
Au 1 er juillet 2014, de nouvelles dispositions simplifiées sont entrées en vigueur pour les<br />
marchandises importées en Suisse par des particuliers. Des droits de douane spécifiques<br />
doivent toujours être payés pw our les articles à base de tabac, les boissons alcoolisées et<br />
certaines denrées alimentaires. Pour toutes les autres marchandises à partir d’un montant<br />
total de 300 francs par personne, vous ne devez vous acquitter que de la TVA. Les<br />
achats cumulés peuvent être répartis entre des personnes voyageant ensemble. Les articles<br />
individuels – comme un sac à main d’une valeur de 500 francs – sont toujours soumis<br />
aux taxes.<br />
Attention aux contrefaçons<br />
Une prudence particulière est de mise en cas de bonnes affaires sur de prétendus produits<br />
de luxe. Lorsque de coûteux articles de marque vous sont proposés à l’étranger à des prix<br />
défiant toute concurrence, soyez sur vos gardes, car les contrefaçons font l’objet d’une<br />
interdiction générale d’importation et d’exportation.<br />
Une personne arrêtée à la douane avec des marchandises contrefaites est passible de<br />
sanctions et risque d’être doublement punie. Tout d’abord, les produits concernés peuvent<br />
être confisqués et détruits. Ensuite, la douane informe les titulaires des droits sur les<br />
marques, qui peuvent faire valoir vis-à-vis du fautif des prétentions en dommages-intérêts<br />
élevées. Même si, dans la pratique, celles-ci sont généralement inapplicables d’un<br />
point de vue juridique, nous vous recommandons de renoncer aux marchandises qui<br />
vous paraissent suspectes. Il s’agit surtout de sacs à main, de vêtements, de montres, de<br />
bijoux et d’articles électroniques. Les plus touchés sont les voyageurs revenant de Turquie,<br />
de divers Etats de l’UE et de Chine.<br />
Denrées alimentaires: ouvrez l’œil!<br />
Si vous souhaitez surprendre vos proches avec des délices exotiques, renseignez-vous<br />
bien sur l’origine et les contenus avant de les introduire en Suisse. A défaut, le contrôle<br />
à la douane risque de vous laisser un arrière-goût amer. L’importation de denrées alimentaires<br />
d’origine animale en provenance d’Etats n’appartenant pas à l’UE est en<br />
principe interdite. En ce qui concerne les denrées alimentaires d’origine animale provenant<br />
d’Etats de l’UE, vous devrez vous acquitter de redevances si les quantités suivantes<br />
sont dépassées:<br />
• Viande, préparations à base de viande (hors gibier): 1 kg. Droits de douane<br />
pour les quantités excédentaires: CHF 17.– par kg<br />
• Beurre, crème: 1 kg/l. Droits de douane pour les quantités excédentaires:<br />
CHF 16.– par kg/l<br />
• Huiles, graisses, margarine: 5 kg. Droits de douane pour les quantités<br />
excédentaires: CHF 2.– par kg/l<br />
Mieux vaut prévenir que guérir<br />
Contrairement à ce qui est généralement admis, l’importation de marchandises illégales<br />
n’est pas un délit mineur. Avant votre voyage, prenez connaissance des dispositions en<br />
vigueur. Méfiez-vous des articles de marque à prix cassés et, en cas de doute, adressez-vous<br />
aux instances responsables. Pour les marchandises d’origine animale ou végétale<br />
notamment, il est impératif de se renseigner sur les dispositions relatives à la<br />
protection des espèces. Bien s’informer au préalable peut vous épargner bien des frustrations.<br />
■<br />
AXA-ARAG propose aux membres de MEDISERVICE une assurance de protection<br />
juridique à des conditions très avantageuses. Vous avez d’autres questions? N’hésitez<br />
pas à vous adresser à votre interlocuteur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone<br />
au 031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@mediservice-asmac.ch.<br />
54 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Appli santé à l’essai<br />
«Sleep Better» est le nom d’une appli conçue pour améliorer nos habitudes de sommeil. Elle<br />
enregistre les différentes phases du sommeil, les bruits ainsi que les mouvements et les analyse.<br />
Sandro Weber, gestionnaire de projet Evolution numérique du marché chez Sanitas, l’a testée<br />
pour nous. Il nous livre son expérience.<br />
Sandro Weber, gestionnaire de projet Evolution numérique du marché chez Sanitas<br />
S’endormir facilement, passer une bonne<br />
nuit et se réveiller en pleine forme: cela ne<br />
fonctionne pas toujours. Mais pourquoi?<br />
L’appli Sleep Better transforme mon<br />
smartphone en laboratoire du sommeil.<br />
Elle doit m’aider à suivre mes cycles de<br />
sommeil et à améliorer la qualité de mes<br />
nuits.<br />
Comment fonctionne-t-telle? Les capteurs<br />
intégrés dans mon smartphone enregistrent<br />
mes cycles de sommeil en fonction<br />
des bruits et des mouvements que je fais<br />
pendant la nuit. Je lance l’appli et règle le<br />
réveil intelligent qui doit me réveiller pendant<br />
ma phase de sommeil la plus légère.<br />
Je peux également personnaliser la sonnerie<br />
et son volume.<br />
J’indique à l’appli que j’ai pratiqué une<br />
activité physique, consommé davantage<br />
de caféine que d’eau et pris mon repas du<br />
soir relativement tard. Toutes ces informations<br />
m’aident à découvrir dans quelle<br />
mesure mes activités quotidiennes influent<br />
sur la qualité de mes nuits.<br />
J’appuie sur «Départ» et pose le smartphone<br />
à côté de mon oreiller. Le lendemain,<br />
je me réveille au son de la mélodie Journée<br />
radieuse que j’avais choisie. Je me sens bien<br />
et en pleine forme. L’analyse me conforte<br />
dans ma sensation de bien-être et m’in-<br />
Die neue<br />
Urindurchreiche von Häubi AG aus Lyss<br />
Die Häubi AG aus Lyss BE hat für die Ärzte eine neue Urindurchreiche entwickelt die hygienisch aus dem Material Corian®<br />
gefertigt ist. Die neuartige designgeschützte Urindurchreiche ist ein Rondell, dass ohne die herkömmlichen beidseitigen<br />
Türli auskommt und dadurch der Patientenschutz jederzeit gewährt ist, denn man kann nie von einer auf die andere Seite<br />
durchsehen. Diese bestechende Idee kann auch von der Patiententoilette in den Korridor eingesetzt werden, da jederzeit<br />
der Patientenschutz wie auch der Brandschutz gewährt ist. Her gestellt als zertifizierter DuPont TM Corian® Partner in der<br />
hauseigenen Schreinerei der Häubi AG.<br />
Ausführung:<br />
• Aussenrahmen mit Zylinder-Box und Zylinder in<br />
DuPont TM Corian® Glacier White<br />
• Platz für alle handelsüblichen Urinprobebecher<br />
(max. 9 Becher 125 ml)<br />
• Garantiert immer einseitig geschlossen<br />
• Platzsparend (keine Türöffnungen)<br />
• Reinigungsfreundlich<br />
• Erreichbarkeit (Durch das drehen ist der Becher jeweils<br />
vorne, kein «durch die Wand greifen»)<br />
• Optional mit Arretierung<br />
• Wandstärke variabel von 120 mm bis 240 mm (Spezialtiefen<br />
bis 340 mm auf Anfrage möglich)<br />
• Wandöffnung 320 mm x 320 mm<br />
• Geeignet im Brandschutzbereich<br />
INTERIOR | PRAXIS | DENTAL | INNENARCHITEKTUR | CORIAN®<br />
www.purino®.ch | www.buerogestaltung.ch | www.meinmoebel.ch | www.modent.ch | www.urindurchreiche.ch<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
55
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
dique que j’ai été réveillé pendant 10 minutes,<br />
eu une phase de sommeil léger pendant<br />
45 minutes et dormi d’un sommeil<br />
profond pendant 6 heures et 20 minutes.<br />
L’efficacité de mon sommeil est de 98%!<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et Sanitas entretiennent<br />
une collaboration fructueuse depuis de nombreuses années.<br />
En tant que membres de MEDISERVICE VSAO-<br />
<strong>ASMAC</strong>, vous bénéficiez de conditions avantageuses lors<br />
de la conclusion d’une assurance auprès de Sanitas.<br />
<strong>No</strong>s solutions d’assurance attractives vous intéressent?<br />
Contactez MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone au<br />
031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@<br />
mediservice-asmac.ch.<br />
Je peux saisir la qualité de mes rêves en<br />
sélectionnant l’une des trois icônes correspondantes.<br />
Je pourrais aussi saisir une<br />
note relative à mes rêves, mais je fais partie<br />
de ceux qui ne s’en rappellent pas.<br />
Conclusion: l’appli Sleep Better effectue un<br />
excellent travail d’analyse. Elle permet de<br />
résumer facilement, et sans appareil supplémentaire,<br />
les habitudes de sommeil et<br />
d’améliorer la qualité de son sommeil. Car<br />
les meilleures journées commencent à tête<br />
reposée!<br />
■<br />
Mon point de vue:<br />
+ Utilisation simple<br />
+ Affichage graphique de la fonction statistique<br />
+ Le réveil intelligent trouve le moment<br />
du réveil idéal<br />
+ Belle fonction dédiée à la qualité des<br />
rêves et aux commentaires sur ces derniers<br />
+ Frais et dispo au réveil!<br />
– Mon smartphone est tombé quelques<br />
fois de mon lit (aucun dégât à signaler,<br />
heureusement!).<br />
L’appli est disponible pour iOS et Android.<br />
Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />
Du rire et du rêve pour nos enfants hospitalisés<br />
Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />
chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />
Merci pour votre soutien.<br />
CCP 10-61645-5 | theodora.org<br />
VSAO<strong>Journal</strong>_178x133_CH-F-D.indd 1 11.04.17 16:15<br />
56 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> devient encore<br />
plus mobile<br />
Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Depuis plusieurs années, il existe, outre la<br />
version imprimée du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, également<br />
une version en ligne (www.journal-asmac.ch)<br />
avec des archives au format<br />
PDF remontant jusqu’à 2007. L’accès<br />
au numéro actuel et aux archives sera mis<br />
à jour dès la mi-mai, notamment pour<br />
tenir compte de la tendance à la lecture<br />
sur des appareils mobiles.<br />
Pour les responsables du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>,<br />
l’outil Yumpu utilisé à cet effet satisfait aux<br />
désirs et attentes des lecteurs en ligne et<br />
justifie un changement de la solution exploitée<br />
actuellement. Le tout reste intégré<br />
au site web du <strong>Journal</strong> et vous permet d’accéder<br />
directement, sans installer d’application,<br />
au numéro actuel et aux archives.<br />
L’utilisation est intuitive et facile: un simple<br />
clic de souris ou mouvement des doigts<br />
vous permet de tourner les pages, d’agrandir<br />
ou de réduire la taille du texte, d’accéder<br />
à un site web externe par un lien ou de<br />
lancer une recherche selon des mots-clés<br />
dans le numéro souhaité.<br />
Cette mise à jour complète l’édition imprimée,<br />
l’objectif n’étant pas de la remplacer.<br />
<strong>No</strong>us savons par des sondages que<br />
nous avons réalisés au cours des dernières<br />
années que le <strong>Journal</strong> reste très<br />
apprécié dans son édition sur papier. <strong>No</strong>us<br />
n’allons donc rien y changer dans les années<br />
à venir. <strong>No</strong>us vous souhaitons bonne<br />
lecture et une agréable exploration de la<br />
version en ligne du <strong>Journal</strong>. <strong>No</strong>us restons<br />
bien sûr à votre disposition pour toute<br />
question.<br />
■<br />
Résilier les assurances complémentaires?<br />
Si vous avez conclu une assurance complémentaire auprès de votre caisse-maladie (assurance des soins/hôpital mi-privé ou<br />
privé) et envisagez de changer d’assureur, vous devez tenir compte des délais de résiliation. Contrairement à l’assurance de base,<br />
ce sont des délais plus longs qui s’appliquent. Généralement, ils sont de trois à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie encouragent<br />
de plus en plus souvent la conclusion de contrats de plusieurs années. Il faut donc procéder à temps à la vérification de ses assurances<br />
complémentaires. Une résiliation est à tout moment possible sous respect du délai de résiliation convenu.<br />
Contrairement à l’assurance de base, les prestations dans l’assurance complémentaire diffèrent d’une caisse-maladie à l’autre.<br />
Dans l’assurance complémentaire, les caisses-maladie peuvent calculer les primes conformément au risque, c’est-à-dire les échelonner<br />
en fonction de l’âge et du sexe. Elles peuvent donc formuler des réserves ou refuser une proposition d’assurance. Il est donc<br />
déconseillé de résilier l’assurance complémentaire existante sans avoir une confirmation d’admission du futur assureur en main.<br />
<strong>No</strong>us collaborons avec différents assureurs-maladie et pouvons vous soumettre des offres attrayantes grâce à nos contrats collectifs.<br />
Vous pouvez vous adresser à MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> pour tout renseignement complémentaire. Tél.: 031 350 44 22, info@<br />
mediservice-asmac.ch<br />
N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />
VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />
57
IMPRESSUM<br />
ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />
N o 3 • 36 e année • <strong>juin</strong> <strong>2017</strong><br />
Editeur<br />
AG<br />
VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />
Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />
Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />
journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />
www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />
Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />
Rédaction<br />
Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />
Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas<br />
Staub, Denis Uffer, Jan Vontobel, Anna Wang,<br />
Sophie Yammine<br />
Comité directeur<br />
Daniel Schröpfer (président), Anja Zyska Cherix<br />
(vice-présidente), Angelo Barrile (vice-président),<br />
<strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard, Michel Clément,<br />
Marc Oliver Eich (swimsa), Karin Etter, Lars<br />
Frauchiger, Marius Grädel-Suter, Dina-Maria Jakob,<br />
Gert Printzen, Miodrag Savic, Hervé Spechbach<br />
Impression et expédition<br />
Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />
Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />
www.staempfli.com<br />
BL/BS<br />
BE<br />
VSAO Sektion beider Basel,<br />
Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />
Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />
Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />
VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />
Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />
fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />
FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />
3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />
GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />
Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />
GR<br />
JU<br />
VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />
RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, Tel. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />
www.vsao-gr.ch<br />
<strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />
jonathan.garessus@gmail.com<br />
NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />
Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />
SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
Maquette<br />
Tom Wegner<br />
Annonces<br />
Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />
Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />
Telefon 044 928 56 53<br />
E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />
SO<br />
TI<br />
VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />
Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />
Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />
tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />
Tirage<br />
Exemplaires imprimés: 22 193<br />
Certification des tirages par la REMP/FRP 2016:<br />
21 702 exemplaires<br />
Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />
L’abonnement est inclus dans la contribution<br />
annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />
ISSN 1422-2086<br />
L’édition n o 4/<strong>2017</strong> paraîtra en août <strong>2017</strong>.<br />
Sujet: Identité<br />
© <strong>2017</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />
Printed in Switzerland<br />
Label de qualité Q-publication<br />
de l’association média suisses<br />
TG<br />
VD<br />
VS<br />
VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />
asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />
ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />
Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />
Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />
VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />
Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />
téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />
ZH VSAO ZURICH, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />
case postale 160, 8024 Zurich, téléphone 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />
58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>
Une protection<br />
complète pour les<br />
médecins itinérants<br />
Visites à domicile, transports d’urgence, trajets domicile-travail:<br />
la diversité de vos déplacements impose une protection particulière. C’est pourquoi Allianz Suisse a<br />
créé MediDRIVE, une assurance véhicules à moteur spécialement conçue pour répondre aux besoins<br />
des membres de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> dans le cadre de leur activité professionnelle.<br />
MediDRIVE:<br />
votre protection tout-en-un sur mesure<br />
Un sinistre lors d’une intervention? Votre bonus n’en pâtit pas, et<br />
vous n’avez pas non plus besoin de payer de franchise. Même en<br />
cas de faute grave ou de retrait de permis, votre assurance automobile<br />
vous protège. Le petit plus: un nettoyage auto au cas où<br />
vous en auriez besoin après une intervention.<br />
Quand la prudence est récompensée<br />
Votre métier vous sensibilise aux conséquences des accidents de<br />
la circulation. Vous roulez donc prudemment, et vous y gagnez.<br />
En l’absence de sinistre, votre prime diminue au fil des ans.<br />
Résultat: votre bonus peut aisément grimper à 70%, en responsabilité<br />
civile comme en casco complète.<br />
Votre couverture en un coup d’œil<br />
› Responsabilité civile et casco: accidents lors<br />
des trajets domicile-travail, des visites à domicile<br />
ou des transports d’urgence<br />
› Protection du bonus en cas de<br />
déplacement professionnel<br />
› Ni réduction de prestations ni recours en cas<br />
de faute grave<br />
› Pas de franchise en cas de déplacement<br />
professionnel<br />
› Mallette médicale de secours assurée<br />
contre le vol<br />
› Dépannage 24 heures sur 24<br />
N’hésitez pas à nous demander conseil, afin de pouvoir compter pleinement, le moment venu,<br />
sur les prestations d’Allianz Suisse. Informez-vous dès à présent sur nos solutions d’assurance<br />
attractives.<br />
Contactez-nous via contrats.faveur@allianz.ch ou l’un de nos conseillers<br />
en assurances (voir sur www.allianz.ch) pour une offre individuelle.