14.06.2017 Views

Journal ASMAC - No 3 juin 2017

Sens Neurologie/Analgésique Conditions de travail: nouvelle étude

Sens
Neurologie/Analgésique
Conditions de travail: nouvelle étude

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>No</strong> 3 <strong>juin</strong> <strong>2017</strong><br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

Sens<br />

• Neurologie/Analgésiques<br />

• Conditions de travail: nouvelle étude


WERBUNG – PUBLICITÉ


Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

SOMMAIRE<br />

Page de couverture: aebi, grafik & illustration, berne<br />

EDITORIAL<br />

5 Ça a du sens<br />

POLITIQUE<br />

7 Trop souvent, trop longtemps<br />

9 Commentaire: Pénurie ou pléthore?<br />

10 L’essentiel en bref:<br />

L’avenir a déjà commencé!<br />

11 Affaire à suivre<br />

FORMATION POSTGRADUÉE /<br />

CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

14 ISFM Award: un engagement<br />

exceptionnel pour la formation<br />

postgraduée<br />

16 Eh oui, c’est possible<br />

POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

29 «Je n’ai pleuré qu’une fois»<br />

32 Les arômes créés en laboratoire<br />

35 L’implant cochléaire, un véritable chef<br />

d’œuvre<br />

38 Un sens mystérieux<br />

PERSPECTIVES<br />

43 Série disciplines médicales – Actualités<br />

en neuropédiatrie – la sclérose<br />

en plaques pédiatrique: Une petite<br />

différence qui fait le poids<br />

46 Aus der Praxis – Schmerzsprechstunde<br />

der Lindenhofgruppe, Lindenhofspital,<br />

Bern: Schmerztherapie bei multimorbiden<br />

Patienten<br />

53 L’objet choisi: La maison des singes<br />

<strong>ASMAC</strong><br />

21 Section Berne<br />

23 Section Neuchâtel<br />

24 Section Tessin<br />

25 Section Zurich<br />

26 Conseil juridique <strong>ASMAC</strong><br />

27 VSAO-<strong>ASMAC</strong> Inside<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

54 Boîte aux lettres<br />

55 Appli santé à l’essai<br />

57 Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> devient encore<br />

plus mobile<br />

58 Impressum<br />

CH-3860 Meiringen<br />

Telefon +41 33 972 81 11<br />

www.privatklinik-meiringen.ch<br />

Vertrauen<br />

Ein Unternehmen der Michel Gruppe<br />

Ärztliche Leitung:<br />

Prof. Dr. med. Thomas J. Müller<br />

Wo Patienten auch Gäste sind.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

3


STS 0292<br />

v-box®<br />

Intégration stable et gratuite de vos appareils POCT<br />

Gratuitement intégrés<br />

Intégration stable et gratuite de vos appareils POCT sans<br />

frais de licence, d’assistance ou de maintenance<br />

Tout en un<br />

1<br />

Un seul rapport (simple et cumulatif) incluant vos résultats<br />

POCT et ceux de Viollier<br />

Interprétation simplifiée<br />

Vos résultats POCT avec les valeurs de référence Viollier,<br />

selon l’âge, le sexe et en fonction de l’appareil<br />

Partout et à tout moment<br />

Accès en temps réel à l’ensemble de vos résultats POCT<br />

et aux résultats Viollier, 24/7 et quel que soit le lieu de connexion<br />

Impression à distance des étiquettes<br />

viollier.ch


ÉDITORIAL<br />

Photo: Severin <strong>No</strong>vacki<br />

Catherine Aeschbacher<br />

Rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Ça a du sens<br />

Celui qui a conscience de ses cinq sens est attentif et reconnaît<br />

le sens des choses ou éventuellement le non-sens d’une chose.<br />

Dans le dernier numéro du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, nous nous intéressons<br />

principalement aux sens. C’est pourquoi vous trouverez<br />

également dans le cahier une carte avec l’alphabet en écriture<br />

braille qui titillera vos sens.<br />

«Etre aveugle n’est pas facile, il faut plus de temps, il faut s’organiser<br />

et se concentrer», constate Alexandra Stegmüller en<br />

parlant de ses expériences. La jeune femme est aveugle depuis<br />

l’enfance et nous permet de jeter un regard sur son monde<br />

dans notre portrait. Son état est – jusqu’ici – irréversible. Ce<br />

n’est pas le cas des enfants et adultes qui reçoivent un implant<br />

cochléaire. Thomas Linder, médecin-chef de la clinique ORL<br />

et de chirurgie maxillo-faciale à l’Hôpital cantonal de Lucerne,<br />

nous explique quels patients peuvent en profiter et comment<br />

l’appareil fonctionne. Le nez et le palais prouvent à quel point<br />

les sens et la sensualité sont proches. Un fil parfumé et savoureux<br />

traverse les millénaires: depuis les flacons de parfum de<br />

Mésopotamie en passant par le négoce d’épices au Moyen Age<br />

jusqu’à l’industrie moderne de la parfumerie et des arômes.<br />

Un fabricant d’arômes nous décrit à quel fin et comment les<br />

arômes sont produits pour l’industrie alimentaire. Alors que<br />

les humains doivent se contenter de leurs cinq sens et parfois<br />

d’un sixième, certains animaux possèdent des capacités sensorielles<br />

supplémentaires. Une spécialiste de la génomique comportementale<br />

nous parle du mystérieux sens magnétique.<br />

De toute évidence, il reste de nombreux employeurs qui doivent<br />

encore être convaincus du sens des prescriptions du droit du<br />

travail. C’est en tout cas ce que l’on peut conclure des résultats<br />

du récent sondage représentatif réalisé sur mandat de l’AS-<br />

MAC. Dans les hôpitaux suisses, on continue de travailler en<br />

toute illégalité. Le sujet a aussi occupé les délégués du Comité<br />

central. L’organe suprême de l’<strong>ASMAC</strong> s’est réuni à la fin avril<br />

pour sa séance de printemps. Vous trouverez les résultats du<br />

sondage et les décisions du Comité central dans la rubrique<br />

Politique.<br />

Et pour finir encore un message de la rédaction: le <strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> a modernisé sa présentation en ligne. <strong>No</strong>us espérons<br />

que l’accès plus sensoriel au numéro actuel et aux archives<br />

prend ainsi tout son sens.<br />

<strong>No</strong>us cherchons: des rédactrices et rédacteurs<br />

pour le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong><br />

Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> t’intéresse-t-il? Aimerais-tu avoir ton mot à dire? Est-ce que tu as<br />

envie d’exercer tes talents de rédactrice ou rédacteur?<br />

Si oui, il te suffit d’envoyer un e-mail à aeschbacher@vsao.ch pour un essai sans<br />

engagement.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

5


Jetzt Offerte anfordern<br />

www.ametiq.com/windows<br />

siMed – Krankengeschichte. Ganz einfach.<br />

siMed ist das integrierte Praxisinformationssystem<br />

für anspruchsvolle und erfolgreiche Ärzte.<br />

siMed – die beliebteste Krankengeschichte.<br />

Jetzt auch auf Windows.<br />

amétiq ag<br />

bahnhofstrasse 1, 8808 pfäffikon sz<br />

sales@ametiq.com, 055 420 46 00<br />

6 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POLITIQUE<br />

ETUDE RELATIVE À LA DURÉE DE TRAVAIL<br />

Trop souvent, trop longtemps<br />

La relève médicale en Suisse souffre de plus en plus des conditions de travail. C’est ce qui<br />

ressort d’un sondage représentatif réalisé sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong>. La moitié des médecinsassistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique travaille plus que ne l’autorise la loi. Une violation du<br />

droit avec des conséquences majeures sur le bien-être personnel et la sécurité des patients.<br />

Marcel Marti, responsable politique et communication/directeur adjoint de l’<strong>ASMAC</strong><br />

En 2014, l’<strong>ASMAC</strong> a réalisé une grande<br />

étude sur la situation de travail des médecins-assitant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique.<br />

Les résultats obtenus à l’époque<br />

prouvaient que les violations de la loi sur<br />

le travail se produisent quotidiennement<br />

en Suisse. En janvier et février <strong>2017</strong>, l’enquête<br />

a été répétée. Environ 3300 personnes<br />

ont participé au sondage écrit de<br />

l’institut DemoSCOPE – un taux de réponse<br />

réjouissant. Le nombre et la structure<br />

des participants n’a pour l’essentiel<br />

pas changé par rapport à 2014: 58% de<br />

médecins-assistant(e)s et 42% de chef(fe)<br />

s de clinique. 36% de femmes, 64%<br />

d’hommes. On constate cependant un fort<br />

rajeunissement: près de trois quarts des<br />

médecins-assistant(e)s ont moins de 35<br />

ans (2014: 63%) et 75% des chef(fe)s de<br />

clinique sont âgés de 35 à 49 ans (2014:<br />

66%).<br />

Il ressort des réponses que la durée de<br />

travail contractuelle est aujourd’hui<br />

moins bien respectée qu’en 2014. 52% des<br />

personnes interrogées dépassent par ailleurs<br />

la durée maximale de travail de 50<br />

heures prévue par la loi. Pour un poste à<br />

plein temps, cela correspond en moyenne<br />

à 56 heures par semaine. Cela signifie tout<br />

simplement que la loi sur le travail continue<br />

d’être régulièrement violée dans les<br />

hôpitaux. Les disciplines chirurgicales<br />

présentent la durée de travail moyenne la<br />

plus élevée (environ 58 heures pour un<br />

poste à 100%), la psychiatrie la plus faible<br />

(autour de 52 heures).<br />

Souvent, les jeunes médecins n’annoncent<br />

pas les heures supplémentaires accomplies.<br />

Entre-temps, ce sont en moyenne 2,6<br />

heures de travail supplémentaire hebdomadaire<br />

qui ne sont plus enregistrées, et<br />

la tendance est à la hausse. Par ailleurs,<br />

la part des personnes interrogées ayant<br />

parfois travaillé plus de sept jours consécutifs<br />

atteignait encore 45% l’année dernière.<br />

Ici aussi, les dispositions de la loi<br />

sur le travail ne sont pas respectées.<br />

<strong>No</strong>mbre d'heures de travail hebdomadaire<br />

souhaité<br />

Sondage auprès des membres <strong>2017</strong><br />

10.05.17<br />

1<br />

Q06: Si vous pouviez choisir librement, à quel taux d’occupation, resp. combien d’heures par semaine aimeriez-vous<br />

travailler?<br />

0% 20% 40% 60% 80% 100%<br />

Moyenne<br />

Total (3'258)<br />

34%<br />

41%<br />

22%<br />

2%<br />

38.72 h<br />

Fonction<br />

Sexe<br />

Discipline<br />

Lieu de travail<br />

(Catégorie d'hôpital)<br />

MA (1'881)<br />

CdC (1'377)<br />

Hommes (1'282)<br />

Femmes (1'976)<br />

Médecine interne (1'495)<br />

Chirurgie (758)<br />

Psychiatrie (295)<br />

Autres (627)<br />

Univ. (1'169)<br />

Cantonal (1'090)<br />

Régional (511)<br />

Privé (183)<br />

Autres (283)<br />

30%<br />

39%<br />

20%<br />

43%<br />

34%<br />

22%<br />

60%<br />

37%<br />

32%<br />

30%<br />

32%<br />

43%<br />

54%<br />

46%<br />

42%<br />

44%<br />

37%<br />

24%<br />

21%<br />

2%<br />

2%<br />

29% 3%<br />

38%<br />

18% 1%<br />

43%<br />

22% 1%<br />

32% 4%<br />

29%<br />

9% 1%<br />

42%<br />

19% 1%<br />

43%<br />

22% 2%<br />

44%<br />

24% 1%<br />

41%<br />

24% 2%<br />

36%<br />

19% 2%<br />

28%<br />

16% 1%<br />

39.37 h<br />

37.83 h<br />

41.40 h<br />

36.98 h<br />

38.54 h<br />

41.23 h<br />

34.29 h<br />

38.01 h<br />

39.18 h<br />

39.30 h<br />

39.21 h<br />

36.64 h<br />

34.82 h<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

jusqu'à 39 heures 40 - 42 heures 43 - 50 heures 51++ heures ne sait pas pas de réponse / refusé<br />

Base: chiffres entre parenthèses<br />

Se tuer au travail? Sans nous, disent les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique – indépendamment de la<br />

fonction, du sexe, de la discipline et du lieu de travail. (Graphique: DemoSCOPE)<br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

7


POLITIQUE<br />

pas 42 heures, ce qui correspond à la durée<br />

de travail normale de la quasi-totalité<br />

des autres professions. Seulement 2%<br />

veulent travailler plus que les 50 heures<br />

hebdomadaires admises par la loi, bien<br />

que cela corresponde à la réalité quotidienne<br />

de la moitié des médecins interrogés.<br />

La moyenne de 141 heures supplémentaires<br />

cumulées fait aussi partie de<br />

cette réalité.<br />

En moyenne, ce sont les chirurgiens qui travaillent le plus longtemps. Calculé sur un poste<br />

à plein temps, cela correspond à 58 heures par semaine. Photo: zvg<br />

Epuisés et harassés<br />

Dans l’étude, les médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique s’expriment sur les<br />

conséquences de leur situation de travail.<br />

Ils considèrent que leur bien-être personnel<br />

s’est détérioré par rapport à l’enquête<br />

d’il y a trois ans et un médecin sur deux<br />

se dit souvent ou la plupart du temps fatigué,<br />

un sur trois même harassé. Une part<br />

très élevée de 38% (2014: 33%) indique<br />

parfois atteindre ses limites.<br />

Cela se répercute directement sur la sécurité<br />

des patients: la moitié des personnes<br />

interrogées rapportent des situations où<br />

les patients étaient mis en danger pour<br />

cause d’épuisement des médecins. En<br />

2014, cette part n’atteignait que 38%.<br />

Le désir marqué pour une durée de travail<br />

réduite est aussi impressionnant. Trois<br />

sondés sur quatre souhaitent une durée<br />

hebdomadaire de travail ne dépassant<br />

L’<strong>ASMAC</strong> lance une action<br />

Dans le sondage, les jeunes médecins<br />

citent de nombreuses tâches administratives<br />

sans rapport avec l’activité auprès des<br />

patients qu’ils doivent accomplir euxmêmes,<br />

alors qu’elles pourraient être déléguées<br />

à d’autres professions. «L’organisation<br />

du suivi», «la demande d’informations<br />

externes» et «le codage des prestations<br />

fournies» sont le plus souvent cités.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> va solliciter les hôpitaux cet été<br />

pour une réduction de ces tâches par le<br />

biais d’une nouvelle action qui prévoit des<br />

propositions d’amélioration concrètes.<br />

L’association poursuit son engagement<br />

pour le respect de la loi sur le travail aussi<br />

dans d’autres domaines. Parmi ceux-ci<br />

figurent notamment le conseil en matière<br />

de planification des services pour les cliniques<br />

et hôpitaux, qui rencontre un<br />

grand succès (voir site web, rubrique<br />

Conditions de travail), et une opposition<br />

aux efforts entrepris au Parlement fédéral<br />

pour assouplir la loi sur le travail.<br />

Vous trouverez des informations détaillées<br />

concernant le sondage de l’<strong>ASMAC</strong> (résumé<br />

et résultats détaillés de l’étude) sur le<br />

site web de l’association. ■<br />

Révision Tarmed: proposition du Conseil fédéral<br />

Le Conseil fédéral a mis ses menaces à exécution et présenté sa proposition pour une<br />

révision tarifaire. Il s’attend à des économies d’environ 700 millions de francs par<br />

année, ce qui se répercute directement sur le revenu des médecins. Teneur générale<br />

de l’intervention: les médecins de premier recours sont (légèrement) revalorisés, les<br />

spécialistes (en partie fortement) dévalorisés. L’entrée en vigueur est prévue le 1er<br />

janvier 2018.<br />

L’<strong>ASMAC</strong> s’engage pour l’autonomie tarifaire et rejette donc l’intervention tarifaire<br />

du Conseil fédéral. <strong>No</strong>us allons prendre position en conséquence dans le cadre de la<br />

consultation en cours.<br />

8 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POLITIQUE<br />

COMMENTAIRE<br />

Pénurie ou pléthore?<br />

Angelo Barrile, conseiller national/vice-président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Je dois avouer qu’il y a quelques semaines,<br />

j’ai été passablement déstabilisé, pour ne<br />

pas dire troublé. Lorsque la FMH a publié<br />

la statistique médicale 2016, certains médias<br />

ont prétendu que la densité médicale<br />

était trop élevée en Suisse. Les caisses-maladie<br />

ont emboîté le pas, estimant que cela<br />

faisait longtemps que la prétendue pénurie<br />

de médecins n’était probablement qu’une<br />

fable inventée par notre profession. Certains<br />

chiffres de la FMH semblaient étayer cette<br />

thèse: par rapport à la moyenne de l’OCDE,<br />

la densité des médecins en Suisse est très<br />

élevée. Le nombre de médecins qui exercent<br />

en cabinet et de médecins employés a augmenté<br />

au cours des dernières années,<br />

même parmi les médecins de famille.<br />

Comment dois-je interpréter cela? Le Parlement<br />

et le Conseil fédéral se sont-ils<br />

trompés en décidant un financement<br />

d’appoint de 100 millions de francs pour<br />

les années <strong>2017</strong> à 2020 pour des places<br />

d’études supplémentaires en médecine?<br />

J’avoue qu’il est toujours très difficile d’interpréter<br />

une statistique à la va-vite et d’en<br />

tirer les bonnes conclusions. Dans ces cas,<br />

je me fie aussi volontiers à mon expérience<br />

personnelle et aux informations que l’AS-<br />

MAC obtient directement de ses membres.<br />

Et là, pour moi les choses sont claires,<br />

statistique ou pas. La moitié des participants<br />

à notre nouveau sondage auprès des<br />

membres relatif à la durée de travail ont<br />

répondu qu’ils ne respectaient pas les dispositions<br />

de la loi sur le travail concernant<br />

la durée maximale de travail et la durée<br />

du repos. Ils croulent sous la charge des<br />

nombreuses tâches administratives qu’ils<br />

doivent accomplir quotidiennement et<br />

atteignent ou dépassent même leurs limites<br />

en raison des horaires de travail<br />

interminables. Quant aux hôpitaux (et<br />

cabinets médicaux), ils se plaignent de<br />

problèmes de recrutement; il existe partout<br />

des postes vacants, malgré la publication<br />

d’annonces à l’étranger. Pourtant,<br />

au quotidien, les équipes médicales<br />

doivent pouvoir poursuivre leur travail au<br />

même niveau de qualité, raison pour laquelle<br />

le travail des postes vacants est<br />

simplement réparti sur les autres.<br />

Pour moi, cela ne ressemble pas à une<br />

pléthore de médecins! Les bureaucrates des<br />

assurances-maladie ou d’autres institutions<br />

peuvent déformer les chiffres comme<br />

ils le veulent, l’<strong>ASMAC</strong> continuera de<br />

mettre le doigt où ça fait mal. Cela signifie<br />

souligner que ce n’est pas une solution<br />

durable si la part des collègues étrangers<br />

dans l’effectif des médecins en Suisse<br />

continue de croître. Ce qu’elle ne fait d’ailleurs<br />

qu’en raison du manque de relève en<br />

Suisse. Le fait que les médecins de premier<br />

recours travaillent de plus en plus souvent<br />

au-delà de l’âge de la retraite n’est pas non<br />

plus la solution miracle. Il n’est pas non<br />

plus tolérable d’accuser les médecins d’être<br />

les seuls responsables de l’augmentation<br />

des coûts de la santé. D’autre part, notre<br />

profession devrait enfin prouver à l’opinion<br />

publique de plus en plus échaudée, sans<br />

parler du Parlement, que nous sommes<br />

capables de nous mettre d’accord sur une<br />

nouvelle structure tarifaire crédible. Oui,<br />

cela ne va pas sans sacrifices de part et<br />

d’autre. Mais le prix que nous paierons tous<br />

(littéralement et pas seulement en ce qui<br />

concerne notre crédibilité) si sur la durée,<br />

un modèle avec des interventions tarifaires<br />

s’impose, sera bien plus élevé!<br />

La question fondamentale est donc la suivante:<br />

combien de médecine à quel prix et<br />

pour qui, où et avec quelle exigence de<br />

qualité voulons-nous à l’avenir en Suisse?<br />

Pour y répondre, il faut un large débat<br />

public et politique, car ce n’est que de cette<br />

façon que la solution sera soutenue par<br />

tous et contraignante pour tous, selon la<br />

bonne tradition helvétique. Et si nous<br />

avons la réponse, la question secondaire<br />

du surplus ou de la pénurie de médecins<br />

se réglera d’elle-même. ■<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

9


POLITIQUE<br />

L’essentiel en BREF<br />

L’avenir a déjà commencé!<br />

C’est comme le café au réveil: chaque matin,<br />

je lis le journal sur le chemin du travail.<br />

Dernièrement, j’aurais mieux fait de<br />

m’abstenir. En effet, un médecin-chef<br />

désigné, qui bûche apparemment 80<br />

heures par semaine, y déclare que la limitation<br />

légale de la durée de travail hebdomadaire<br />

à 50 heures ne permet pas d’atteindre<br />

l’objectif visé. Dans son hôpital, il<br />

doit régner des conditions intenables:<br />

«Aujourd’hui, nous devons renvoyer à la<br />

maison des médecins-assistant(e)s motivés<br />

à 6 h le soir, alors qu’ils aimeraient<br />

encore travailler plus longtemps.»<br />

Ce futur médecin-chef, qui n’a même pas<br />

35 ans, déclare aussi que sa femme est une<br />

vraie perle. «Quand notre fille est née, mon<br />

épouse a réduit son taux d’occupation.<br />

<strong>No</strong>tre couple fonctionne bien. <strong>No</strong>us réglons<br />

la prise en charge au sein de la famille. Je<br />

n’ai pas l’intention de réduire mon engagement.»<br />

En lisant cela, j’ai failli oublier<br />

de sortir à l’arrêt, tellement j’étais perplexe!<br />

L’après-midi, l’interview a suscité d’innombrables<br />

discussions dans notre service ambulatoire,<br />

une question revenant sur toutes<br />

les lèvres: en somme, en quelle année vivons-nous?<br />

Vraiment en <strong>2017</strong>?<br />

Un sondage spontané dans notre service<br />

et auprès de collègues travaillant dans les<br />

services stationnaires a produit un tableau<br />

très différent: personne ne souhaite travailler<br />

plus de douze heures par jour et<br />

renoncer à sa soirée ou à son week-end.<br />

Une semaine de 80 heures rencontre autant<br />

de désapprobation que le fait de passer<br />

des jours de congé en étant totalement<br />

épuisé. Le désir général reste le même,<br />

c’est-à-dire ce qui devrait aller de soi: recevoir<br />

l’horaire de service AVANT le début<br />

du mois pour pouvoir organiser sa vie<br />

privée et de famille et entretenir ses relations.<br />

Il est utile, et cela fait partie de la<br />

Daniel Schröpfer,<br />

président de l’<strong>ASMAC</strong><br />

qualité de vie, de rencontrer d’autres gens<br />

après le travail, d’avoir un échange, d’aller<br />

au cinéma ou de s’adonner à un loisir –<br />

oui, même notre profession éprouve ces<br />

besoins. Et de façon planifiable!<br />

Plus personne ne veut disparaître de son<br />

environnement social, en rotation pour<br />

trois semaines au service des urgences – je<br />

l’ai moi-même vécu – et réapparaître ensuite<br />

pendant une semaine. Cela ne sert<br />

d’ailleurs à personne. Ni à sa propre santé,<br />

ni à son réseau de relations en dehors de<br />

l’hôpital. Sans oublier la sécurité des patients<br />

– en effet, qui (je parle aussi de nous<br />

médecins) veut être opéré par un médecin<br />

qui a déjà travaillé en pleine concentration<br />

pendant les douze heures précédentes,<br />

et cela plusieurs jours de suite. Où<br />

reste-t-il encore trop de médecins et notamment<br />

aussi de jeunes médecinschef(fe)s<br />

qui pensent que notre réussite<br />

professionnelle se mesure au dépassement<br />

de nos limites et aux violations de la loi?<br />

Une chose que nos patients nous déconseilleraient<br />

bien sûr immédiatement!<br />

Comme le prouve clairement notre étude<br />

relative au temps de travail publiée en<br />

avril, la jeune génération des médecins<br />

veut dans sa grande majorité travailler<br />

comme les autres employés, c’est-à-dire<br />

pas plus de 42 heures par semaine. La loi<br />

sur le travail fixe la limite à 50 heures. Où<br />

sont les nouveaux modèles des hôpitaux<br />

et des responsables RH après plus de dix<br />

ans d’application de la loi sur le travail?<br />

Dans d’autres disciplines, p. ex. dans les<br />

professions infirmières ou chez les physiothérapeutes,<br />

les emplois à temps partiel<br />

sont une chose normale et une évidence.<br />

D’ailleurs, ils contribuent fortement à assurer<br />

la relève et l’attractivité de la profession.<br />

Pourquoi, cela n’est-il pas possible<br />

pour nous médecins? La tentation de violer<br />

systématiquement et depuis des années<br />

la loi sur le travail est-elle tellement<br />

grande (c’est-à-dire sans conséquences)<br />

pour les hôpitaux?<br />

Mais l’<strong>ASMAC</strong> ne parle pas seulement des<br />

problèmes. Elle soutient ses membres avec<br />

force pour trouver des solutions, par<br />

exemple avec le conseil en matière de planification<br />

des services (voir notre site web,<br />

rubrique conditions de travail). De plus,<br />

nous allons lancer en été une nouvelle<br />

action auprès des directions d’hôpitaux<br />

avec des propositions d’amélioration<br />

concrètes et continuons de combattre les<br />

efforts au Parlement fédéral visant à assouplir<br />

la loi sur le travail.<br />

Au final, la plate-forme hospitalière de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> et les ressources médicales s’amenuisant<br />

montreront quelles cliniques possèdent<br />

un avantage sur la concurrence<br />

auprès de notre relève grâce à une durée<br />

de travail et des modèles d’engagement<br />

progressistes. Car même si tout le monde<br />

ne l’a pas encore compris: l’avenir a déjà<br />

commencé!<br />

■<br />

10 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POLITIQUE<br />

Affaire à suivre<br />

Lors de la séance de printemps du Comité central (CC) du 29 avril à Berne, les délégués se sont<br />

penchés, outre sur deux interminables histoires, sur une réussite. De plus, ils ont décerné<br />

à l’Hôpital cantonal des Grisons la Rose d’hôpital pour des initiatives exceptionnelles en matière<br />

de loi sur le travail et de mesures favorables à la famille.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photo: Marco Zanoni.<br />

Le pilotage des admissions et la loi sur le<br />

travail figurent depuis des années à<br />

l’agenda de l’<strong>ASMAC</strong>. Et comme les choses<br />

se présentent, ces points ne pourront probablement<br />

pas être rapidement réglés. En<br />

effet, dans beaucoup d’hôpitaux, le respect<br />

de la durée de travail légale demeure difficile<br />

et la question du futur pilotage des<br />

admissions reste sans réponse. C’est donc<br />

avec une belle régularité que les organes<br />

de l’<strong>ASMAC</strong> doivent traiter de ces deux<br />

sujets. Le CC du printemps n’a pas fait<br />

exception à cette règle.<br />

Problème persistant n o 1<br />

Ce qui était initialement prévu comme<br />

mesure à durée déterminée et qui a été<br />

prolongé x-fois doit être réglé définitivement<br />

dès la mi-2019: d’ici-là, le Conseil<br />

fédéral devra présenter une solution définitive<br />

pour le pilotage des admissions.<br />

Trois options sont en discussion:<br />

• prolongation du modèle actuel moyennant<br />

quelques modifications,<br />

• différenciation des tarifs (p. ex. meilleure<br />

distribution régionale),<br />

• suppression du libre choix du médecin.<br />

D’après son rapport de mars <strong>2017</strong>, le<br />

Conseil fédéral accorde la préférence à<br />

une poursuite de la réglementation actuellement<br />

en vigueur. Il prévoit toutefois<br />

certains aménagements. L’<strong>ASMAC</strong> partage<br />

ce point de vue. Les commissions du<br />

Conseil national et du Conseil des Etats<br />

poursuivent des approches différentes.<br />

Alors que celle du Conseil des Etats voudrait<br />

que le Conseil fédéral concrétise<br />

aussi les autres options, la commission du<br />

Conseil national veut attendre les résultats<br />

du programme national de recherche<br />

«Système de santé». La décision du Parlement<br />

reste donc totalement ouverte. L’AS-<br />

MAC continuera de suivre les débats.<br />

Problème persistant n o 2<br />

La loi sur le travail est aussi une «affaire<br />

à suivre». Le manque d’amélioration de<br />

la situation au cours des trois dernières<br />

années ressort de l’étude actuelle de l’AS-<br />

MAC (voir page 7). Les deux motions parlementaires<br />

visant à assouplir la protection<br />

des travailleurs sont aussi une source<br />

d’inquiétude. L’<strong>ASMAC</strong> observe la situation.<br />

Suivant le résultat, le lancement d’un<br />

référendum n’est pas exclu.<br />

L’augmentation constante des tâches administratives<br />

des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique est une cause importante<br />

des violations de la loi sur le<br />

travail. Une nouvelle campagne de l’AS-<br />

MAC veut y remédier. Sous le titre «Plus de<br />

médecine, moins de bureaucratie», la<br />

campagne s’adressera en premier lieu aux<br />

responsables du personnel dans les hôpitaux.<br />

L’histoire d’un succès<br />

Le conseil en matière de planification des<br />

services a été lancé en 2015 comme projet-pilote.<br />

Philipp Rahm, président de la<br />

section Argovie, était à l’origine de ce projet.<br />

Depuis lors, cette offre de l’<strong>ASMAC</strong> est<br />

devenue un véritable «succès commercial».<br />

A l’exception du Valais, des conseils<br />

ont été effectués dans tous les cantons et<br />

à tous les niveaux, qu’il s’agisse de petites<br />

cliniques ou d’hôpitaux universitaires.<br />

Cela a permis de mettre en œuvre rapidement<br />

des mesures qui ne sont pas seulement<br />

à l’avantage des membres, mais<br />

aussi bénéfiques pour l’image de l’<strong>ASMAC</strong>.<br />

Seul le terme «succès commercial» n’est<br />

pas tout à fait approprié, car les coûts sont<br />

assumés par l’<strong>ASMAC</strong> Suisse. Lors du CC<br />

d’automne 2015, les délégués avaient décidé<br />

de poursuivre la phase-pilote, mais<br />

aussi chargé le secrétariat central d’élaborer<br />

des propositions de financement pour<br />

son exploitation normale. A l’époque, certaines<br />

sections étaient d’avis qu’il n’y avait<br />

pas de raison de proposer un financement<br />

par l’association, cette tâche incombant<br />

aux hôpitaux et devant donc être assumée<br />

en conséquence. Lors du dernier CC, le<br />

secrétariat central a soumis différents<br />

modèles de financement. Il est vite apparu<br />

que la plupart des sections ont changé<br />

d’avis suite à l’évolution positive du projet.<br />

Elles ont rejoint Philipp Rahm, qui a souligné<br />

qu’un financement par l’<strong>ASMAC</strong><br />

assurait l’indépendance du conseil et évitait<br />

de longues négociations avec les hôpitaux.<br />

Le conseil en matière de planification<br />

des services sera donc à l’avenir<br />

aussi entièrement assumé par l’<strong>ASMAC</strong><br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

11


POLITIQUE<br />

Suisse. Un certain montant sera inscrit à<br />

cet effet au budget annuel. La revendication<br />

de mieux faire connaître le projet<br />

sera, pour le moment, mise en œuvre avec<br />

retenue. En effet, la demande dépasse déjà<br />

la capacité de l’équipe de conseil. Pour<br />

remédier à cette situation, l’<strong>ASMAC</strong><br />

cherche des membres qui souhaitent devenir<br />

conseillers et conseillères en matière<br />

de planification des services.<br />

L’Hôpital cantonal des<br />

Grisons récompensé<br />

L’Hôpital cantonal des Grisons fait régulièrement<br />

parler de lui avec ses efforts dans<br />

le domaine des conditions de travail. C’est<br />

pourquoi la section des Grisons l’a nommé<br />

pour la Rose d’hôpital. Récompense qu’il<br />

obtient pour la première fois pour les «mesures<br />

pour renforcer l’attractivité en tant<br />

qu’employeur». Il s’agit de sept mesures<br />

stratégiques dont certaines ont déjà été<br />

mises en œuvre. La priorité est accordée à<br />

la compatibilité entre famille et profession<br />

(voir <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> 5/16).<br />

Relations publiques<br />

et CCT<br />

La section des deux Bâle veut mieux faire<br />

connaître ses revendications auprès du<br />

public et de ses membres. Pour ce faire,<br />

elle a engagé un nouveau responsable des<br />

relations publiques. Elle a choisi Josef Zindel,<br />

ancien porte-parole du club de football<br />

FCB. Sans aucun doute un spécialiste<br />

de la communication compétent.<br />

A Zurich, la section a intensifié ses contacts<br />

avec la société des médecins-chef(fe)s et va<br />

réaliser un projet commun.<br />

Les négociations pour une CCT conclues<br />

avec succès dans le canton de Vaud ont<br />

permis d’introduire la semaine de 46<br />

heures pour tous les médecins-assistant(e)s.<br />

Ce faisant, la formation postgraduée<br />

est incluse dans les 46 heures, ce qui<br />

est inédit en Suisse.<br />

«Une vraie valeur ajoutée»<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> est un pilier<br />

important de l’<strong>ASMAC</strong>. Elle propose à ses<br />

membres bien plus que des solutions d’assurance<br />

avantageuses, a expliqué Jana<br />

Siroka. La présidente de la section de Zurich<br />

siège depuis deux ans au Comité directeur<br />

de MEDISERVICE et regrette que<br />

l’organisation de prestations de service de<br />

l’<strong>ASMAC</strong> soit parfois méconnue. «Une année<br />

couronnée de succès, mais pas de tout<br />

repos.» C’est en ces termes que Katharina<br />

Gasser, présidente de MEDISERVICE, a<br />

résumé l’exercice 2016 lors de l’Assemblée<br />

des délégués. La Finma a provoqué certains<br />

remous avec ses nouvelles dispositions<br />

concernant les contrats collectifs<br />

avec les assurances-maladie. Heureusement,<br />

MEDISERVICE est parvenu à maintenir<br />

les contrats collectifs. Les comptes<br />

clôturent sur un bénéfice qui sera inscrit<br />

aux fonds propres. De plus, MEDISERVICE<br />

se présente sous une nouvelle identité visuelle<br />

en <strong>2017</strong>. La pomme, jusqu’ici symbole<br />

marquant, est remplacée par une<br />

communication plus proche de l’activité<br />

médicale. Un carnet d’ordonnances et les<br />

écritures manuscrites des médecins sont<br />

mis en exergue, le tout avec une pointe<br />

d’humour.<br />

■<br />

LETTRE<br />

DE LECTEUR<br />

C’est avec étonnement<br />

que j’ai lu<br />

l’article rédigé par<br />

Nico van der Heiden<br />

à l’occasion de<br />

son départ (<strong>Journal</strong><br />

<strong>ASMAC</strong> 2/17).<br />

Je trouve dommage voire inquiétant que<br />

le directeur suppléant/responsable politique<br />

et communication de l’<strong>ASMAC</strong> sortant<br />

n’ait pas fait preuve d’une réflexion<br />

plus poussée en écrivant cet article sur<br />

l’emprise croissante de l’économie sur la<br />

santé. Fermer les yeux sur l’importance<br />

croissante de l’économie dans la santé<br />

signifie fermer les yeux sur la réalité. Cela<br />

comporte le risque de se retrouver horsjeu<br />

en tant qu’interlocuteur sérieux. A<br />

une époque où la marge de manœuvre<br />

financière dans le domaine de la santé<br />

rétrécit de plus en plus, l’économie de la<br />

santé doit être un outil très important,<br />

même s’il ne s’agit pas du seul, pour la<br />

prise de décision.<br />

Je partage l’avis de M. van der Heiden sur<br />

le fait qu’il y a bien des décisions économiques<br />

dans le système de santé suisse qui<br />

ne nous mèneront pas au but ou qui sont<br />

même contreproductives. Par exemple la<br />

distinction dans le financement des prestations<br />

stationnaires et ambulatoires, qui<br />

entraîne avant tout un déplacement des<br />

charges financières mais pas une réduction<br />

des coûts.<br />

Les principes essentiels de l’économie de<br />

la santé sont la création de possibilités<br />

d’accès égales pour tous les patients aux<br />

prestations médicales, la mise à disposition<br />

de prestations médicales de qualité<br />

équivalente pour tous les patients et le<br />

développement d’un système de santé finançable<br />

à long terme – une médecine à<br />

deux vitesses, comme l’affirme M. van der<br />

Heiden, ne correspond pas aux bons principes<br />

de l’économie de la santé. Mais pour<br />

établir les principes de base d’une bonne<br />

économie de la santé cités précédemment,<br />

il faut une discussion sur la valeur d’une<br />

«année vécue sans qualité de vie». Car<br />

chaque décision en faveur d’une méthode<br />

de traitement (éventuellement onéreuse)<br />

s’accompagne de coûts d’opportunité,<br />

c’est-à-dire qu’il faut renoncer à une prestation<br />

pour en financer une autre (étant<br />

donné que l’ensemble des moyens à disposition<br />

pour financer le système de santé<br />

ne change pas). Cette discussion est déjà<br />

menée dans de nombreux pays. C’est une<br />

discussion très controversée qui exige un<br />

esprit de compromis de tous les acteurs du<br />

système de santé.<br />

Il reste à espérer que le nouveau responsable<br />

politique et communication de l’AS-<br />

MAC présentera une approche plus différenciée<br />

et réfléchie sur le thème de l’économie<br />

de la santé, afin de défendre au<br />

mieux les intérêts des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique suisses<br />

plutôt que de leur nuire.<br />

Alexander Joeris,<br />

D r méd., MSc Economie de la santé<br />

12 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


Zum 15. Mal<br />

16. September <strong>2017</strong> – Hotel Seeburg Luzern<br />

www.deraerzteball.ch<br />

Eleganz trifft Herzlichkeit<br />

Zum 15. Mal sind Tanzbegeisterte aller beruflicher Orientierung zur Gala «Der Ärzteball» am<br />

16. September <strong>2017</strong> im Hotel Seeburg in Luzern eingeladen. Die Gäste geniessen Eleganz, Herzlichkeit,<br />

ein Sechs-Gang-Diner mit ausgesuchten Weinen und stimmigen Sound bis in die frühen Morgenstunden.<br />

Die Charity geht an die Ruedi Lüthy Foundation.<br />

Le 15e Gala «Le Bal des Médecins» se déroulera le 16 september <strong>2017</strong> à l’hôtel Seeburg de Lucerne.<br />

Dans un cadre élégant et festif, les invités savoureront un dîner gastronomique accompagné de<br />

vins sélectionnés et d’une ambiance musicale incitant à danser jusqu’à l’aurore. Sont invités toutes<br />

les passionnées et tous les passionnés de danse de tous horizons professionnels. L’engagement caritatif<br />

revient à «Ruedi Lüthy Foundation».<br />

Chiropraktor | medizinische Diagnose | manuelle Behandlung<br />

Charity


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

ISFM Award: un engagement<br />

exceptionnel pour la formation<br />

postgraduée<br />

L’un de vos anciens formateurs a-t-il fait preuve d’un engagement exemplaire au cours de votre<br />

formation postgraduée? Ses compétences didactiques particulières vous ont-elles permis de réaliser<br />

des progrès réjouissants? Alors n’hésitez pas à le nommer pour l’ISFM Award et à récompenser ainsi<br />

son engagement exceptionnel en faveur de la formation postgraduée des médecins.<br />

Dr Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />

Dr Raphael Stolz, vice-président de l’Institut suisse pour la formation médicale postgraduée et continue (ISFM)<br />

M. Sc. Nadja Jenni, collaboratrice scientifique FMH/ISFM<br />

<strong>No</strong>us avons le plaisir de publier pour la<br />

quatrième fois la mise au concours de<br />

l’ISFM Award. Les nombreuses personnes<br />

nommées et l’écho positif que nous avons<br />

reçu confirment la pertinence et le<br />

bien-fondé de cette récompense. La remise<br />

de ce prix est devenue un événement fixe<br />

dans l’agenda de l’ISFM.<br />

La responsabilité que portent les médecins-cadres<br />

en matière de formation<br />

postgraduée constitue un des principes<br />

fondamentaux du transfert de connaissances<br />

et de compétences aux jeunes médecins.<br />

Or cette tâche ne peut guère être<br />

définie par le seul cahier des charges,<br />

l’engagement personnel et l’enthousiasme<br />

jouent un rôle bien plus important. Dans<br />

le domaine médical, les charges qui<br />

pèsent sur les médecins sont nombreuses<br />

<strong>No</strong>mmez sans attendre des<br />

responsables de la formation!<br />

L’ISFM Award permet d’exprimer une reconnaissance<br />

appuyée aux responsables de la formation postgraduée<br />

particulièrement engagés et compétents. Un ancien formateur<br />

vous a-t-il laissé une impression durable? Alors<br />

nommez-le pour l’ISFM Award.<br />

<strong>No</strong>us vous prions de renvoyer le formulaire de nomination<br />

sous forme électronique à l’adresse siwf@fmh.ch<br />

avec la mention «ISFM Award – pour un engagement<br />

exceptionnel en faveur de la formation postgraduée».<br />

Délai d’envoi: 6 août <strong>2017</strong>.<br />

Vous trouverez d’autres informations sur www.siwf.ch. Si<br />

vous avez des questions, adressez-vous à siwf@fmh.ch<br />

ou au 031 359 11 11.<br />

et les ressources en matière de temps et de<br />

moyens à disposition se réduisent sans<br />

cesse. Il est donc important que les formateurs<br />

particulièrement actifs et motivés<br />

soient reconnus. C’est pourquoi l’ISFM<br />

entend donner la possibilité aux jeunes<br />

médecins de témoigner leur reconnaissance<br />

aux formateurs qui se distinguent<br />

par leur engagement extraordinaire sans<br />

pour autant établir un classement.<br />

<strong>No</strong>mination par les anciens<br />

médecins-assistant(e)s<br />

Pour être nommés à l’ISFM Award, les<br />

médecins doivent participer activement à<br />

la formation médicale postgraduée. Il<br />

s’agit notamment de médecins-cadres<br />

engagés personnellement en faveur de la<br />

formation des futurs spécialistes, considérés<br />

comme particulièrement compétents<br />

et faisant preuve d’initiative dans la manière<br />

de transmettre les connaissances et<br />

aptitudes. Pour nommer un confrère, il<br />

faut être médecin en formation postgraduée<br />

ou avoir obtenu un titre de spécialiste<br />

il y a moins d’un an. Pour qu’une nomination<br />

soit valable, elle doit être déposée<br />

conjointement par deux personnes et exprimer<br />

une reconnaissance personnelle<br />

pour la qualité de la formation dispensée<br />

par le formateur et pour son engagement.<br />

Afin qu’il ne résulte ni avantage ni conflit<br />

en raison du processus de nomination,<br />

vous ne pouvez nommer que les responsables<br />

de la formation postgraduée chez<br />

lesquels vous ne travaillez plus. Les noms<br />

des personnes qui ont déposé une nomination<br />

ne seront ni publiés, ni communiqués<br />

aux nominés. Aucun classement des<br />

personnes nommées ne sera établi.<br />

Déposez votre nomination<br />

sans attendre!<br />

Pour nommer quelqu’un, vous pouvez<br />

télécharger le formulaire prévu à cet effet<br />

sur www.siwf.ch ➝ ISFM ➝ Formation<br />

postgraduée ➝ Généralités ➝ ISFM<br />

Award ((http://www.fmh.ch/fr/formation-isfm/formation-postgraduee/generalites/isfm-award.html))<br />

et le renvoyer<br />

dûment rempli d’ici le 6 août <strong>2017</strong> sous<br />

forme électronique à l’adresse suivante:<br />

siwf@fmh.ch.<br />

La direction de l’ISFM contrôlera si la nomination<br />

est correcte du point de vue<br />

formel et validera ensuite chaque nomination.<br />

Tous les médecins correctement nommés<br />

recevront un acte de reconnaissance et un<br />

cadeau en récompense de leur engagement<br />

pour la formation postgraduée. Ils<br />

seront cités nommément (après accord)<br />

sur le site web de l’ISFM (www.siwf.ch) et<br />

lors du Symposium MedEd du 20 septembre<br />

<strong>2017</strong>.<br />

■<br />

Correspondance:<br />

Institut suisse pour la formation<br />

médicale postgraduée et<br />

continue<br />

FMH Elfenstrasse 18<br />

Case postale 300<br />

CH-3000 Berne 15<br />

Tél. 031 359 11 11<br />

siwf@fmh.ch<br />

14 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Feedback-Pool<br />

Une contribution modeste, mais<br />

utile pour une formation<br />

post-graduée et continue de<br />

bonne qualité<br />

Pour une activité ayant trait à la formation médicale postgraduée<br />

et continue, il est très utile de pouvoir sonder régulièrement<br />

l’avis des membres sur un sujet précis. C’est pour ça que<br />

le Feedback-Pool a été mis en place. Faites partie et permettez<br />

à l’<strong>ASMAC</strong> d’élargir quelque peu son horizon dans le ressort<br />

Formation postgraduée et d’appuyer plus largement ses réflexions.<br />

Plus d’informations sur www.asmac.ch et inscription par<br />

e-mail à l’adresse bertschi@asmac.ch.<br />

Ton expérience compte!<br />

Les visites sont un instrument pour vérifier et garantir la qualité<br />

de la formation postgraduée dans les établissements de<br />

formation postgraduée. Une équipe de visiteurs composée de<br />

représentants de l’ISFM, de la société de discipline médicale<br />

correspondante et de l’<strong>ASMAC</strong>, visitent une clinique; le concept<br />

et les conditions de formation postgraduée peuvent ainsi être<br />

vérifiés sur place. L’objectif est de détecter et de mettre à profit<br />

les éventuels potentiels d’amélioration, le tout dans le sens<br />

d’un feed-back constructif et positif.<br />

Les médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique qui souhaitent<br />

accompagner des visites pour l’<strong>ASMAC</strong> sont priés de<br />

s’annoncer chez Béatrice Bertschi, notre gestionnaire pour la<br />

formation postgraduée et les visites à l’<strong>ASMAC</strong> (bertschi@<br />

asmac.ch).<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

15


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Eh oui, c’est possible<br />

Pour Felix Kurth, médecin-cadre, le travail à temps partiel fait partie du quotidien depuis des<br />

années. Grâce à la loi sur le travail, son engagement initialement fixé à 60% s’est soudain avéré<br />

correspondre à un taux d’occupation de 80%, ce qui lui a permis de bénéficier d’une augmentation<br />

de salaire conséquente. Le modèle qu’il a développé permet aujourd’hui à trois chef(fe)s de<br />

clinique de travailler à un taux d’occupation réduit.<br />

Felix Kurth, coprésident de la section de Soleure<br />

Il y a plus de 16 ans, je découvris une annonce:<br />

cherchons chef(fe) de clinique en<br />

médecine pour un «petit hôpital en périphérie<br />

de la ville». Cela n’avait rien d’exceptionnel<br />

en soi, en revanche le taux<br />

d’occupation de 60% prévu pour ce poste<br />

était, lui, très surprenant. A l’époque, je<br />

travaillais à plein temps et au début de ce<br />

siècle, cela signifiait toujours travailler<br />

environ 70 heures par semaine.<br />

A ce moment-là, ma femme et moi prévoyions<br />

de fonder une famille. Mon père<br />

étant aussi médecin, j’avais vécu à quel<br />

point un médecin très occupé peut être<br />

éloigné de sa famille. C’est pourquoi j’étais<br />

vite arrivé à la conclusion, qu’une fois le<br />

moment venu, je voudrais avoir le temps<br />

de m’occuper de mes enfants.<br />

Cette annonce représentait donc une lueur<br />

d’espoir pour moi. Je postulai et obtins le<br />

poste. L’année suivante, mon premier enfant<br />

vint au monde, ce qui me permit de<br />

profiter pleinement de ces moments particuliers.<br />

Une loi et ses<br />

conséquences<br />

A l’époque, il n’existait pas de limitation<br />

légale de la durée de travail. D’après mon<br />

contrat, elle se «conformait aux besoins<br />

de l’hôpital». En signant ce contrat, j’avais<br />

un sentiment bizarre. En effet, il n’était<br />

pas possible de prévoir à quoi correspondraient<br />

les 60% selon les besoins de l’hôpital.<br />

Préalablement à l’assujettissement des<br />

médecins à la loi sur le travail, la durée de<br />

travail fut finalement fixée à 55 heures par<br />

semaine. Cela s’accompagna de conséquences<br />

notables pour moi: pour la première<br />

fois, la durée de travail était saisie.<br />

Comme je devais accomplir un service de<br />

nuit un week-end sur trois et une nuit sur<br />

trois et que la durée de travail de jour était<br />

normalement de dix à onze heures, on<br />

constata soudain que je travaillais au<br />

moins 80 et non pas 60% d’une semaine<br />

à 55 heures.<br />

Mon poste fut donc revalorisé à 80%, ce<br />

qui signifiait que je touchais un salaire de<br />

80% et non plus seulement de 60% pour le<br />

même travail. Cela équivalait à une augmentation<br />

de salaire de 33%!<br />

C’est déjà pour cette seule raison que je me<br />

sentais redevable vis-à-vis de l’<strong>ASMAC</strong>. En<br />

effet, sans cette pression constante et les<br />

longues négociations, je n’aurais probablement<br />

jamais eu le privilège de pouvoir<br />

profiter d’horaires de travail réglementés.<br />

Aujourd’hui, j’ai souvent l’impression que<br />

les jeunes médecins ne savent plus à quel<br />

point l’<strong>ASMAC</strong> est importante pour défendre<br />

leurs intérêts. Ils semblent oublier<br />

tout ce qui a été atteint depuis lors et qui<br />

dépendait et dépend toujours de l’engagement<br />

des médecins pour de bonnes conditions<br />

de travail. Cela prouve que l’on peut<br />

obtenir des résultats, même s’il faut parfois<br />

se montrer très persévérant.<br />

La naissance d’un<br />

nouveau modèle<br />

Jusqu’en 2005, nous avons introduit progressivement<br />

la semaine de 50 heures et<br />

ensuite de 48 heures dans notre hôpital.<br />

Parallèlement, le volume et l’intensité du<br />

travail ont augmenté au fil du temps. Le<br />

nombre de postes a été revu à la hausse.<br />

Dès 2014, nous sommes passés à 240%<br />

pour les chef(fe)s de clinique, ce qui nous<br />

a incités à revoir notre organisation du<br />

travail.<br />

Comme je disposais de bonnes connaissances<br />

de la loi sur le travail et dans l’élaboration<br />

d’horaires de service en ma qualité<br />

de président de la section <strong>ASMAC</strong>, on<br />

me laissa la liberté de développer un modèle<br />

de travail entièrement nouveau. Ainsi,<br />

notre système inédit, qui répartit la<br />

charge de travail sur plus de personnes, vit<br />

le jour.<br />

<strong>No</strong>s 240% pour les chef(fe)s de clinique<br />

sont répartis sur trois postes à 80%. Le<br />

médecin-chef(fe) travaille à 100%, ce qui<br />

permet de répartir le service de piquet sur<br />

quatre personnes. Il y a toujours deux<br />

chef(fe)s de clinique qui sont présents et<br />

ils ont chacun un jour de congé pendant<br />

la semaine. Pendant ce temps, le troisième<br />

chef(fe) de clinique a congé (sauf pendant<br />

environ huit semaines par année lorsque<br />

le chef(fe) est en vacances ou absent pour<br />

d’autres raisons). Il en résulte donc 14 à<br />

15 semaines de congé par année pour<br />

chacun en travaillant quatre jours par<br />

semaine avec un service du week-end<br />

toutes les quatre semaines.<br />

Pour moi, membre actif de l’<strong>ASMAC</strong>, outre<br />

la division du travail novatrice, un autre<br />

point est important: cette répartition du<br />

travail permet de respecter sans problème<br />

la loi sur le travail.<br />

Les embûches<br />

Je suis convaincu que nous avons développé<br />

un excellent système. Néanmoins,<br />

il présente certaines embûches: il faut être<br />

flexible et en mesure d’accomplir de longues<br />

journées de travail. Il n’est parfois<br />

pas simple de répartir les vacances, notamment<br />

si vous avez plusieurs enfants<br />

en âge de scolarité. Les jours où un des<br />

deux chef(fe)s de clinique a congé, l’autre<br />

est seul. Il doit donc pouvoir pleinement<br />

remplacer le collègue absent. De plus, à<br />

la fin du service, il faut prendre le temps<br />

de transmettre soigneusement les informations<br />

orales et écrites, ce qui ne représente,<br />

avec la routine, pas un vrai problème.<br />

16 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Une solution convaincante<br />

Au début, il n’a pas été facile de trouver les<br />

médecins disposés à travailler à 80%.<br />

J’avoue que je ne sais pas ce qui retient les<br />

collègues de travailler ainsi. S’agit-il du<br />

salaire moins élevé, de devoir se justifier de<br />

ne pas travailler à plein temps ou de la difficulté<br />

d’organiser son temps libre? Finalement,<br />

nous avons constitué une équipe de<br />

médecins et lancé l’expérience. Malgré le<br />

scepticisme initial du chef(fe) et les incertitudes,<br />

le changement a très bien fonctionné.<br />

Les avantages l’emportent clairement.<br />

Une durée d’engagement réduite augmente<br />

la motivation au travail, les semaines libres<br />

donnent de l’énergie et ouvrent de nouvelles<br />

perspectives. A partir de la fin de l’été <strong>2017</strong>,<br />

nous pourrons occuper un poste de chef(fe)<br />

de clinique supplémentaire à 80% grâce à<br />

l’augmentation (nécessaire) du nombre de<br />

postes. La charge de travail sera donc répartie<br />

sur cinq personnes, ce qui rendra le<br />

modèle encore plus attrayant. Entre-temps,<br />

les chef(fe)s de clinique sont tellement satisfaits<br />

de notre modèle, qu’aucun d’eux ne<br />

voudrait revenir à un engagement à plein<br />

temps. <br />

■<br />

<strong>No</strong>us nous engageons à vous créer un meilleur<br />

environnement de travail.<br />

INTERIOR - CABINET - MEDICAL<br />

Häubi AG<br />

d’architecture et d’aménagement<br />

Werkstrasse 29, 3250 Lyss, 032 385 33 11<br />

info@haeubi.ch | www.haeubi.ch | www.urindurchreiche.ch<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

17


FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL<br />

Kompetenz<br />

vermitteln<br />

Exklusive Seminare, die Sie weiterbringen<br />

Fundierte und auf die individuellen Bedürfnisse<br />

zugeschnittene Beratungsleistungen sind seit jeher<br />

wesentliche Grundwerte des MEDISERVICE VSAO.<br />

Als Dienstleistungs organisation richten wir unser Leistungsspektrum<br />

konsequent auf die persönliche Berufs- und<br />

Lebenssituation von Medizinern aus. Für spezielle Fragestellungen<br />

arbeiten wir seit vielen Jahren erfolgreich mit<br />

ausgesuchten externen Partnerunternehmen zusammen,<br />

die aufgrund ihrer täglichen Arbeit und dem daraus resultierenden<br />

Erfahrungshorizont als echte Experten ihres Genres<br />

gelten dürfen. Wir empfehlen Ihnen folgende Seminare zu<br />

aktuellen Fragestellungen in den Bereichen Vermögensanlage,<br />

Vorsorge, Steuern sowie der Praxis-Treuhand.<br />

Rund um die<br />

betriebliche Praxis:<br />

Effiziente Buchhaltung in der Arztpraxis<br />

– Verschenken Sie kein Geld!<br />

Basel Mi. 25. Apr. 2018 19.00 – 20.30 Uhr<br />

Bern Do. 26. Apr. 2018 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Do. 05. Apr. 2018 16.00 – 17.30 Uhr<br />

Zürich Do. 12. Apr. 2018 16.00 – 17.30 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Chancen der Umwandlung einer<br />

Arztpraxis in eine Kapitalgesellschaft<br />

Basel Do. 15. Feb. 2018 17.30 – 19.00 Uhr<br />

Bern Mi. 14. Feb. 2018 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Do. 01. Mär. 2018 17.30 – 19.00 Uhr<br />

Zürich Do. 22. Feb. 2018 17.30 – 19.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Die erfolgreiche Praxisabgabe<br />

Zürich Do. 30. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 16.00 – 18.00 Uhr<br />

Bern Do. 26. Apr. 2018 16.00 – 18.00 Uhr<br />

Anmeldung und Informationen unter: www.praxisabgabe.ch<br />

Rund um Vorsorge,<br />

Vermögen und Steuern:<br />

Das Pensionskassen-Dilemma:<br />

Reicht meine Rente noch?<br />

Basel Di. 17. Okt. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Di. 05. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Di. 29. Aug. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Zürich Do. 24. Aug. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Pensionierungsplanung für Mediziner<br />

Basel Do. 23. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 16.00 – 17.30 Uhr<br />

Bern Do. 16. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 16.00 – 17.30 Uhr<br />

Zürich Do. 30. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Steuertipps für Berufseinsteiger<br />

Basel Di. 14. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Di. 14. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 19.00 – 20.30 Uhr<br />

St. Gallen Di. 14. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Zürich Di. 14. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Di. 24. April 2018 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Vorsorge, Vermögen, Steuern<br />

für Ärztinnen – von Frau zu Frau<br />

Basel Mi. 18. Okt. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.30 Uhr<br />

Bern Di. 12. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.30 Uhr<br />

St. Gallen Di. 07. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.30 Uhr<br />

Zürich Mi. 13. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.30 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Nachlassplanung für<br />

Medizinerinnen und Mediziner<br />

Basel Do. 07. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Mi. 06. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Do. 21. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Zürich Do. 14. Sep. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Vorsorgefallen im Konkubinat<br />

Basel Mi. 29. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Do. 30. <strong>No</strong>v. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Di. 05. Dez. <strong>2017</strong> 19.00 – 20.30 Uhr<br />

Zürich Do. 07. Dez. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Ade Helvetica –<br />

Wegzug nach Deutschland<br />

Basel Do. 17. Aug. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Bern Mi. 16. Aug. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Di. 29. Aug. <strong>2017</strong> 16.00 – 17.30 Uhr<br />

Zürich Do. 31. Aug. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

St. Gallen Di. 12. Dez. <strong>2017</strong> 18.30 – 20.00 Uhr<br />

Anmeldung & Informationen unter: www.academix.ch/veranstaltungen<br />

Alle aktuellen Veranstaltungen finden<br />

Sie im Internet unter der Adresse:<br />

www.medisem.ch<br />

18 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


11. Ausgabe – 11 ème édition<br />

Der Laufbahn-Kongress<br />

für angehende und junge Ärztinnen und Ärzte<br />

Le congrès de carrière<br />

pour les futurs et jeunes médecins<br />

<strong>2017</strong><br />

register now!<br />

shutterstock.com/Alex Malikov<br />

Samstag, 4. <strong>No</strong>vember<br />

Stade de Suisse<br />

Papiermühlestrasse 71 • 3014 Bern<br />

Alle Referate werden<br />

simultan übersetzt (DE/FR)<br />

Samedi, le 4 novembre<br />

Stade de Suisse<br />

Papiermühlestrasse 71 • 3014 Berne<br />

Traduction simultanée<br />

des exposés (ALL./FR.)<br />

esetz ist Gesetz!<br />

ind doch<br />

-republi<br />

Verband<br />

Associ<br />

Ass<br />

Assistenz- und Oberä


MEDIfuture<br />

Sammeln Sie einen Tag lang hilfreiche Informationen<br />

für Ihre berufliche Zukunft. Gewinnen Sie<br />

während den Referaten spannende Einblicke in<br />

den medizinischen Alltag unterschiedlichster<br />

Fachpersonen und erfahren Sie was die Ärzteschaft<br />

aktuell bewegt. Nutzen Sie die Gelegenheit<br />

in der Ausstellung wertvolle Kontakte mit<br />

unseren Sponsoren und Ausstellern zu knüpfen!<br />

MEDIfuture<br />

Récoltez pendant une journée des informations<br />

utiles pour votre avenir professionnel. Assistez<br />

à nos exposés pour en savoir plus sur le travail<br />

quotidien des spécialistes et découvrez les<br />

sujets qui passionnent les médecins aujourd’hui.<br />

Profitez de l’exposition pour nouer des contacts<br />

utiles avec nos sponsors et exposants.<br />

Themen:<br />

Domaines:<br />

Laufbahnplanung<br />

Gesundheitspolitik<br />

Arbeitsplatz Ausland<br />

Arbeitsplatz Praxis<br />

Arbeitsplatz Klinik<br />

Planning de carrière<br />

Politique de santé<br />

Travailler à l’étranger<br />

Travailler en cabinet<br />

Travailler à l’hôpital<br />

www.medifuture.ch


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION BERNE<br />

Assemblée<br />

générale <strong>2017</strong><br />

du 27 avril <strong>2017</strong><br />

L’assemblée générale annuelle s’est déroulée<br />

le 27 avril <strong>2017</strong> au Restaurant Altes<br />

Tramdepot. Outre la partie statutaire et<br />

informative, la réunion a aussi permis<br />

aux participants de se retrouver dans une<br />

ambiance décontractée.<br />

<strong>No</strong>ra Bienz a été réélue comme présidente<br />

sous les applaudissements de l’assemblée.<br />

Elle préside l’<strong>ASMAC</strong> Berne depuis l’assemblée<br />

générale 2015 et dirige notre section<br />

avec plaisir et engagement.<br />

Quatre membres du comité ont démissionné:<br />

Lea Attias, Michelle Grämiger, Eva<br />

Maria Moser Schaub et Angelica Ramseyer.<br />

<strong>No</strong>us les remercions vivement pour<br />

leur collaboration au comité!<br />

Anna Meister, Valentine Mercier et Anne<br />

Lafranchi ont été nouvellement élues.<br />

<strong>No</strong>us nous réjouissons de collaborer avec<br />

elles et constatons avec satisfaction qu’il y<br />

Tombola <strong>2017</strong><br />

a toujours suffisamment de membres intéressés<br />

à travailler au comité. Vous trouverez<br />

la liste actuelle des membres du<br />

comité sur notre site www.vsao-bern.ch.<br />

Rosmarie Glauser a informé les membres<br />

sur la CCT 2018. Vous trouverez des informations<br />

détaillées à ce sujet dans la deuxième<br />

partie de l’article. L’engagement de<br />

Rosmarie Glauser pour l’<strong>ASMAC</strong> Berne<br />

prend fin avec la signature de la convention<br />

collective de travail 2018. <strong>No</strong>us lui<br />

avons remis un bouquet de fleurs afin de<br />

la remercier pour son précieux travail.<br />

L’assemblée a pris congé d’elle sous les<br />

applaudissements.<br />

Benjamin Hess a présenté le projet relatif<br />

au travail à temps partiel. La planification<br />

du projet est actuellement en cours. Le<br />

centre des urgences de l’Hôpital de l’Ile est<br />

la première clinique à avoir accepté d’y<br />

participer. L’objectif est également de trouver<br />

un hôpital régional prêt à collaborer.<br />

<strong>No</strong>us vous informerons de la suite du projet<br />

dans le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>.<br />

Comme chaque année, le souper a été<br />

suivi de la tombola. Et ceux qui ont manqué<br />

la tombola de cette année peuvent<br />

noter la date de la prochaine assemblée<br />

générale: elle aura lieu le 26 avril 2018.<br />

Convention<br />

collective de<br />

travail 2018<br />

La convention collective de travail 2018 a<br />

été signée et présentée aux médias le 5<br />

avril <strong>2017</strong>. 18 000 collaborateurs et collaboratrices<br />

lui seront assujettis dès le 1er<br />

janvier 2018. Ils profiteront ainsi tous de<br />

conditions de travail progressistes.<br />

Beaucoup de choses restent inchangées.<br />

Pour les médecins, ce sont les améliorations<br />

suivantes qui sont à relever:<br />

• Maternité: Meilleure protection pour<br />

les employées avec contrats à durée déterminée.<br />

Si l’échéance du contrat<br />

tombe dans la période de la<br />

COACHING<br />

Profession de<br />

médecin & famille /vie privée<br />

Conseil téléphonique:<br />

044 462 71 23 • info@und-online.ch<br />

Comment puis-je concilier famille, loisirs et profession? Comment puis-je reprendre mon travail après mon congé<br />

maternité? Comment puis-je surmonter les défis quotidiens? L’<strong>ASMAC</strong> propose à ses membres les réponses et<br />

solutions à ces questions, et à bien d’autres encore, dans le cadre d’un coaching gratuit. Le conseil téléphonique<br />

est assuré par le Bureau UND. Vous trouverez plus de détails au sujet de cette offre de conseil de l’<strong>ASMAC</strong> sur<br />

notre site web www2.asmac.ch, dans la rubrique Profession de médecin & famille/vie privée.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

21


<strong>ASMAC</strong><br />

grossesse ou du congé maternité,<br />

le contrat peut être prolongé<br />

jusqu’au terme de ce dernier. Si<br />

l’échéance du contrat tombe<br />

dans la période après la 30 e<br />

semaine de grossesse, le contrat est prolongé<br />

dans tous les cas de figure. Dans<br />

l’Insel Gruppe, le contrat continue<br />

d’être prolongé, indépendamment de la<br />

semaine de grossesse.<br />

• Vacances des médecins-assistant(e)s:<br />

Les médecins-assistant(e)s<br />

avec des contrats à durée déterminée<br />

doivent prendre leurs vacances pendant<br />

la durée de l’engagement. Un versement<br />

en espèces n’est possible qu’avec l’accord<br />

des médecins-assistant(e)s.<br />

• Pauses payées: La réglementation a<br />

été formulée de façon plus claire et<br />

Page de garde de la CCT 2018<br />

compréhensible. Elle ne devrait donc<br />

plus susciter de discussions.<br />

• Durée de travail: La durée de travail<br />

des médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique reste inchangée.<br />

Cependant, il est désormais clairement<br />

défini que cinq, respectivement sept<br />

jours de vacances supplémentaires<br />

(jusqu’à présent jours de compensation)<br />

sont accordés pour la durée de<br />

travail plus élevée.<br />

L’introduction du nouveau modèle<br />

de salaire pour tous les collaborateurs<br />

représente le principal<br />

changement. Au lieu des 30 classes de<br />

traitement et 80 échelons de traitement,<br />

un système plus simple de bande salariale<br />

servira désormais de base à la<br />

rémunération. Il y aura 18 bandes salariales,<br />

la numérotation des classes de<br />

traitement jusqu’ici en vigueur sera reprise.<br />

La classe de traitement 21 deviendra<br />

donc la bande salariale 21. Les montants<br />

minimaux et maximaux valables correspondent<br />

aux classes de traitement en vigueur<br />

jusqu’ici. Les salaires actuels seront<br />

transférés sans modification dans le nouveau<br />

système. L’augmentation de salaire<br />

ne sera plus accordée par échelons, mais<br />

s’orientera selon la courbe de tendance.<br />

Cette courbe résulte du résumé de tous les<br />

salaires d’une fonction donnée dans une<br />

entreprise donnée.<br />

Le classement s’effectue selon les critères<br />

fixés dans la CCT. Outre l’expérience,<br />

l’âge et la performance, il sera aussi procédé<br />

à une comparaison salariale interne<br />

et externe. Il sera donc d’autant plus important<br />

de bien négocier son salaire d’entrée.<br />

L’évolution des salaires s’effectue<br />

comme jusqu’ici de façon générale ou<br />

individuelle. Les critères pour l’évolution<br />

du salaire personnelle sont fixés dans la<br />

CCT (performance et comportement, expérience<br />

professionnelle et âge, position<br />

dans la bande salariale). Comme jusqu’à<br />

présent, les pourcentages à disposition<br />

pour l’évolution des salaires seront fixés<br />

dans le cadre de négociations annuelles<br />

avec les associations du personnel. Les<br />

médecins-assistant(e)s recevront à l’avenir<br />

aussi une augmentation de salaire fixe<br />

de 3% pendant les six premières années de<br />

la formation postgraduée.<br />

<strong>No</strong>us nous efforçons d’obtenir une application<br />

transparente du nouveau système<br />

salarial et assistons nos membres pour<br />

toutes les questions concernant le classement<br />

et l’évolution des salaires. Les collaborateurs<br />

et collaboratrices assujettis à la<br />

CCT trouveront de plus amples informations<br />

dans la brochure d’information distribuée<br />

par l’employeur.<br />

Si vous avez des questions concernant la<br />

CCT 2018 ou le droit du travail, nous y<br />

répondons volontiers. Vous pouvez nous<br />

atteindre par téléphone (031 381 39 39)<br />

ou e-mail (junker@vsao.ch). ■<br />

Janine Junker, avocate,<br />

codirectrice de la section Berne<br />

22 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION NEUCHÂTEL<br />

L’Hôpital<br />

neuchâtelois en<br />

eaux troubles<br />

Plusieurs mois après la votation sur l’initiative<br />

pour deux hôpitaux sûrs, autonomes<br />

et complémentaires, le HNE navigue<br />

toujours en eaux troubles, sur une<br />

mer houleuse. Loin de se dégager, l’horizon<br />

demeure nuageux. En effet, dans la<br />

tempête de réactions et d’inquiétudes<br />

déclenchées par la victoire de l’initiative,<br />

de nombreuses questions se posent sur<br />

l’avenir du HNE. Or, les réponses<br />

manquent. Mais le groupe de travail<br />

chargé de fixer le cap vient justement<br />

d’être nommé. Composé essentiellement<br />

de représentants politiques, il comprendra<br />

aussi plusieurs médecins, dont notamment<br />

les présidents de Médecins de<br />

famille Neuchâtel et de la Société neuchâteloise<br />

de médecine. Par contre, la demande<br />

de l’AMINE d’intégrer ce groupe<br />

n’a pas été prise en considération, malgré<br />

le soutien des autres sociétés médicales.<br />

Fait particulièrement étonnant, aucun<br />

membre du HNE ne fera activement partie<br />

du groupe de travail. Il est donc question<br />

de repenser le HNE sans réellement<br />

impliquer le HNE. Cela s’avère de mauvais<br />

augure. Ce groupe saura-t-il concevoir<br />

avec sagesse les hôpitaux de demain<br />

sans disposer d’une assise hospitalière? Le<br />

HNE n’est pas sorti du brouillard.<br />

En parallèle, l’AMINE demeure en contact<br />

avec la direction du HNE. Une récente<br />

entrevue a mis en évidence les efforts accomplis<br />

par le HNE pour réduire les<br />

heures supplémentaires, ainsi des projets<br />

visant à diminuer la charge administrative<br />

de nos membres. Toutefois, la direction<br />

du HNE a confirmé sa position de<br />

non-respect de la loi sur le travail pour des<br />

raisons financières et estime que les médecins<br />

doivent l’accepter. Si l’AMINE comprend<br />

la difficulté d’appliquer la loi avec<br />

un budget restreint, elle ne saurait accepter<br />

que les finances difficiles servent systématiquement<br />

d’excuses pour négliger la<br />

loi. <strong>No</strong>us rappelons au passage que la loi<br />

sur le travail n’est pas une liste de recommandations,<br />

mais un ensemble de règles<br />

précises devant être appliquées dans tous<br />

les cas, sans aucune excuse possible. Pire<br />

encore, la direction a décidé d’abandonner<br />

la nouvelle CCT, pourtant pratiquement<br />

terminée. Le HNE préfère ainsi continuer<br />

à imposer unilatéralement ses conditions<br />

de travail d’un autre âge sous forme de<br />

statut, plutôt que de conclure les négociations<br />

amorcées il y a plusieurs années.<br />

<strong>No</strong>tre long travail d’amélioration de la<br />

CCT passe donc à la poubelle. Les conséquences<br />

sur les conditions de travail de<br />

nos membres sont clairement négatives.<br />

Mais toutes les nouvelles ne sont pas mauvaises.<br />

<strong>No</strong>tre assemblée générale supplémentaire<br />

de mars a permis de discuter en<br />

profondeur de la position de l’AMINE par<br />

rapport à l’initiative et par rapport aux<br />

déclarations du HNE, avec les actions à<br />

entreprendre. De plus, quatre nouveaux<br />

membres ont été élus: Chloé Frund, Amaniel<br />

Kefleyesus, David Michely et Matteo<br />

Vecchio. <strong>No</strong>us remercions aussi beaucoup<br />

les membres actifs et anciens qui nous ont<br />

quittés: Ben Kratz, Sandra Monnier, Annette<br />

Mettler et Audrey D’Andrea.<br />

Ainsi, c’est avec du sang neuf que l’AMINE<br />

s’embarque pour la suite de l’année. Gageons<br />

que l’énergie des nouveaux et l’expérience<br />

des anciens nous feront traverser<br />

toutes les tempêtes!<br />

■<br />

Olivier Clerc<br />

Président du comité de l’AMINE<br />

Vous cherchez une place<br />

de crèche – l’<strong>ASMAC</strong> vous apporte son soutien<br />

Si vous cherchez une place de crèche pour votre enfant, n’oubliez pas que depuis 2011, votre association vous<br />

apporte son soutien pour cette tâche importante. Une demande au moyen du formulaire en ligne auprès de l’<strong>ASMAC</strong><br />

suffit, et vous recevrez des informations relatives à des places disponibles dans la région de votre choix ainsi que les données<br />

de contact correspondantes des crèches. Vous trouverez d’autres informations importantes et le formulaire dans<br />

la nouvelle rubrique Profession de médecin et famille sur le site web de l’<strong>ASMAC</strong> www.asmac.ch.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

23


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION TESSIN<br />

Une année de<br />

nouveautés<br />

Pour la section Tessin de l’<strong>ASMAC</strong>, l’année<br />

2016 a été très chargée, mais aussi très<br />

productive.<br />

Il y a d’une part eu les affaires courantes:<br />

• la promotion de la culture médicale,<br />

• le conseil de collègues confrontés à des<br />

problèmes au travail,<br />

• la poursuite de notre campagne pour<br />

endiguer les heures supplémentaires et<br />

améliorer la qualité de vie des médecins<br />

et donc la qualité de traitement à<br />

l’avantage des patients.<br />

D’autre part, le renouvellement de la<br />

convention collective de travail avec l’Ente<br />

Ospedaliero Cantonale (EOC) nous a fortement<br />

sollicités. Les membres du comité<br />

se sont attelés à cette tâche avec beaucoup<br />

d’énergie, sachant bien que l’avenir apportera<br />

des défis sociaux et professionnels<br />

considérables pour notre canton. En effet,<br />

l’étape pour la fondation d’une faculté de<br />

médecine a été franchie et les premières<br />

études de Master en médecine débuteront<br />

en 2020.<br />

Lors de la formulation de la convention<br />

actuelle, nous avons prêté une attention<br />

particulière à protéger les intérêts des collègues<br />

qui ont des obligations familiales.<br />

<strong>No</strong>tre principal interlocuteur pour les négociations,<br />

l’Ente Ospedaliero Cantonale,<br />

s’est montré disposé à entrer en matière<br />

sur des propositions d’amélioration dans<br />

ce domaine. Les nombreuses réunions se<br />

sont déroulées dans un climat positif, ce<br />

qui a encouragé le dialogue. <strong>No</strong>us avons<br />

pu négocier en tant que partenaires sur<br />

un pied d’égalité. Il y avait plus de points<br />

de recoupement que de divergences.<br />

<strong>No</strong>us tenons à souligner que nous avons<br />

– et c’est une première en Suisse – conclu<br />

une convention collective de travail (CCT)<br />

qui remplace la convention standard précédente.<br />

Ainsi, la convention s’applique<br />

obligatoirement à tous les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique de<br />

l’EOC, ce qui ne laisse aucune marge de<br />

manœuvre pour des interprétations divergentes<br />

et empêche d’éventuels souscontrats<br />

illégaux dans certains services,<br />

chose que nous avons hélas observée dans<br />

le passé.<br />

La conclusion de la CCT s’accompagne de<br />

la mise en place d’une commission paritaire<br />

à laquelle appartiendront les<br />

membres de notre section <strong>ASMAC</strong> et de<br />

l’EOC. Elle traitera d’éventuels problèmes<br />

et cherchera des solutions correspondantes.<br />

De plus, elle sera chargée de discuter<br />

de possibles difficultés dans la mise<br />

en œuvre de la nouvelle convention.<br />

Famille et profession<br />

Pour encourager la vie sociale et de famille,<br />

nous attachons une importance<br />

toute particulière à la planification des<br />

services pour les médecins avec obligations<br />

familiales. Cela concerne tous ceux<br />

qui ont des enfants en âge de scolarité ou<br />

prennent en charge des proches nécessitant<br />

des soins.<br />

Depuis cette année, il existe par ailleurs<br />

un droit à un congé maternité de 18 semaines<br />

et de 16 semaines lors de l’adoption<br />

d’un enfant.<br />

Le thème central de la famille et des obligations<br />

familiales se voit donc accorder<br />

une plus grande importance, tant en ce<br />

qui concerne le droit au congé que le droit<br />

au retour dans la profession après la maternité,<br />

notamment par le biais de postes<br />

à temps partiel.<br />

La nouvelle convention, qui est d’ailleurs<br />

en totale conformité avec la loi sur le travail,<br />

prévoit un système uniforme pour la<br />

saisie du temps de travail qui est rempli<br />

par le médecin concerné. Ce système<br />

simple utilisé sur tous les sites permet de<br />

mieux régler les heures de travail supplémentaires<br />

et les services de piquet ainsi<br />

que les pauses et périodes de repos.<br />

<strong>No</strong>us remercions nos membres pour leur<br />

soutien. <strong>No</strong>us remercions notre principal<br />

partenaire, l’EOC, d’avoir reconnu le bénéfice<br />

que nos revendications apportent à<br />

la collectivité et entendu notre demande.<br />

<strong>No</strong>us espérons que cet instrument pour<br />

régler les obligations de chacun pourra<br />

maintenant être rapidement et efficacement<br />

mis en œuvre.<br />

<strong>No</strong>uveau président<br />

L’assemblée générale à laquelle le responsable<br />

RH de l’EOC, Piero Luraschi, a<br />

également participé, s’est déroulée à la<br />

fin de l’année. A cette occasion, nous<br />

avons présenté la nouvelle convention<br />

collective de travail pour les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique<br />

à nos membres. De plus, nous avons élu<br />

notre nouveau président. Cette tâche a été<br />

confiée à Davide Giunzoni qui reprend<br />

donc le poste de Simone Ghisla. <strong>No</strong>us<br />

remercions Simone Ghisla pour le travail<br />

accompli et sa décision de rester membre<br />

du comité. Ce dernier a été réélu, mais<br />

reste pour l’essentiel inchangé dans sa<br />

composition. Les fonctions de vice-président,<br />

caissier et secrétaire continuent<br />

d’être assumées par les mêmes personnes.<br />

<strong>No</strong>us remercions <strong>No</strong>rman Horat,<br />

membre démissionnaire, pour sa précieuse<br />

collaboration au cours des dernières<br />

années. Finalement, nous aimerions<br />

souligner que nous poursuivrons la<br />

fructueuse collaboration avec notre avocate,<br />

Lorenza Pedrazzini Ghisla.<br />

Affaires courantes<br />

<strong>2017</strong> est l’année des défis! Après la conclusion<br />

des négociations pour la CCT, notre<br />

travail se focalise sur la présentation de la<br />

CCT sur tous les sites de l’EOC. Pour ce<br />

faire, nous organisons des rencontres, en<br />

accord avec les ressources humaines. Ce<br />

processus a déjà été entamé. Il nous permet<br />

de dialoguer avec tous les médecins-chef(fe)s<br />

et également avec les médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique.<br />

Une phase de monitorage pour surveiller<br />

la mise en œuvre de la CCT suivra. Elle<br />

permettra aussi d’identifier d’éventuels<br />

obstacles qui seront évalués et, si nécessaire,<br />

suivis d’une réaction ou d’une discussion<br />

au sein de la commission paritaire.<br />

L’extension de la convention aux<br />

nombreuses cliniques privées tessinoises,<br />

pour garantir des conditions de travail<br />

égales, représentera un défi. Un autre objectif<br />

est de renforcer le dialogue et les<br />

relations avec l’<strong>ASMAC</strong> CH. Pour y parvenir,<br />

nous allons participer aux différentes<br />

rencontres avec les membres, la présidence<br />

et les conseillers juridiques, un<br />

travail que nous avons déjà entamé en<br />

2016. A cela s’ajoute bien sûr notre engagement<br />

constant pour le respect des conditions<br />

de travail, non seulement pour imposer<br />

les revendications légales, mais<br />

aussi pour assurer une formation pré- et<br />

postgraduée de qualité. Dans ce sens, nous<br />

misons sur une future coopération avec le<br />

nouveau Master en médecine. ■<br />

Vito Fariello, membre du comité<br />

Davide Giunzioni, président de la<br />

section Tessin <strong>ASMAC</strong>T<br />

24 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

SECTION ZURICH<br />

Premier sondage<br />

en ligne<br />

Dans sa première newsletter <strong>2017</strong>, l’<strong>ASMAC</strong><br />

ZURICH a pour la première fois placé un<br />

sondage en ligne sur la question «Faut-il<br />

assouplir la loi sur le travail ou flexibiliser<br />

les horaires de travail?»<br />

56% des 4742 destinataires ont ouvert la<br />

newsletter, c’est-à-dire 2655 personnes.<br />

387 ont participé au sondage. 270 (68,9%)<br />

membres ont voté NON, 117 (29,8%) ont<br />

voté OUI, et 5 (3,1%) ont répondu JE NE<br />

SAIS PAS. Un tiers des membres ayant<br />

répondu au sondage sont donc favorables<br />

à la flexibilisation de la durée de travail.<br />

Pour l’<strong>ASMAC</strong> Zurich, il faut dès lors analyser<br />

plus en détail ce besoin. Il s’agit de<br />

déterminer dans quelle mesure ou dans<br />

quelles disciplines la loi sur le travail est<br />

trop rigide, tant au quotidien, pour la planification<br />

des services qu’en ce qui<br />

concerne la formation postgraduée et<br />

continue de nos membres. <strong>No</strong>us allons<br />

donc approfondir le sujet avec de futurs<br />

sondages. <strong>No</strong>us avons aussi commencé à<br />

saisir systématiquement les représentant(e)s<br />

des médecins-assistant(e)s et<br />

chef(fe)s de clinique des différents hôpitaux<br />

et cliniques pour pouvoir établir un<br />

contact avec la base et mieux évaluer les<br />

besoins de nos membres. Si vous êtes représentant(e)<br />

des médecins-assistant(e)s<br />

ou chef(fe)s de clinique, CONTAC-<br />

TEZ-NOUS!<br />

<strong>No</strong>tre direction va par ailleurs participer<br />

à un atelier consacré à l’analyse des horaires<br />

de service sous la conduite de Philipp<br />

Rahm. Au quotidien, la planification<br />

des services est une base importante pour<br />

de bonnes conditions de travail. <strong>No</strong>us<br />

sommes d’avis que ce ne sont pas seulement<br />

les administrations hospitalières<br />

qui doivent se familiariser avec le sujet,<br />

mais nous aussi, afin que nous puissions<br />

discuter d’éventuelles flexibilisations de<br />

la loi sur le travail. Il est également essentiel<br />

de sensibiliser les médecins-chef(fe)s<br />

sur le sujet. C’est pourquoi nous avons<br />

invité le comité de la société des médecins-chef(fe)s<br />

de Zurich à participer à<br />

l’atelier. <strong>No</strong>us avons déjà pu discuter dans<br />

un cadre informel du sujet et d’autres<br />

thèmes lors de deux séances tenues avec<br />

le président et le comité de la société des<br />

médecins-chef(fe)s de Zurich: il s’agissait<br />

aussi de la réduction des tâches administratives,<br />

de la collaboration dans le cadre<br />

des critères de formation pré- et postgraduée<br />

ainsi que de leur financement et du<br />

consensus entre les médecins et de<br />

l’image des médecins en général.<br />

En mai, les citoyens voteront sur la transformation<br />

de l’Hôpital cantonal de Winterthour<br />

et du service psychiatrique de<br />

Winterthur en sociétés anonymes. L’AS-<br />

MAC Zurich a entamé le dialogue avec les<br />

cliniques dans le cadre du partenariat<br />

social. Quant aux hôpitaux de la ville<br />

Waid et Triemli, ils ont lancé une stratégie<br />

hospitalière globale. Cette analyse conduira<br />

probablement dans les quatre ans à<br />

venir à l’établissement d’un hôpital de la<br />

ville avec deux sites et s’accompagnera<br />

éventuellement d’un changement de<br />

forme juridique et très certainement d’une<br />

révision de l’offre de prestations. L’<strong>ASMAC</strong><br />

Zurich est également engagée dans ce<br />

processus. Par ailleurs, des rencontres ont<br />

eu lieu avec le CEO et les responsables RH<br />

de l’Hôpital universitaire de Zurich. Elles<br />

nous ont permis de souligner notre volonté<br />

d’obtenir une amélioration des conditions<br />

de travail et une cinquième semaine<br />

de vacances.<br />

■<br />

Susanne Hasse, directrice, et<br />

Jana Siroka, présidente de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ZURICH<br />

SAVE THE DATE<br />

pour l’assemblée des délégués<br />

<strong>2017</strong><br />

avec buffet dînatoire.<br />

le mardi 3 octobre <strong>2017</strong><br />

à 19h30<br />

au restaurant UniTurm<br />

Agence matrimoniale<br />

Service Personalisé. Compétent. Sérieux<br />

Kathrin Grüneis se réjouira de vous rencontrer.<br />

Löwenstrasse 25, 8001 Zürich<br />

044 534 19 50<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

25


<strong>ASMAC</strong><br />

Valentine Gétaz Kunz,<br />

juriste de la section Valais<br />

J’ai été engagé par l’Hôpital<br />

X à compter du 1 er janvier<br />

<strong>2017</strong>, pour une année.<br />

Mon contrat prévoit qu’il<br />

prendra fin au plus tard le<br />

31 décembre <strong>2017</strong>, mais<br />

que les parties sont libres<br />

de se départir moyennant<br />

le respect d’un préavis d’un<br />

mois pour la fin d’un mois.<br />

Le 1 er avril <strong>2017</strong>, j’ai reçu<br />

une offre intéressante<br />

d’une clinique pour un<br />

poste à compter du 1 er septembre<br />

<strong>2017</strong>. Cette proposition<br />

me paraît intéressante<br />

car, en sus de<br />

meilleures conditions de<br />

travail, cette clinique a<br />

l’avantage de se situer à<br />

proximité de mon lieu de<br />

domicile. Je souhaiterais<br />

répondre favorablement à<br />

cette offre.<br />

• Comment m’y prendre<br />

avec mon employeur<br />

actuel?<br />

• Pourrais-je prendre mes<br />

vacances avant de quitter<br />

mon poste?<br />

Vous êtes lié par un contrat dit de durée<br />

maximale. Ce contrat présente la particularité<br />

de combiner des éléments du<br />

contrat de durée déterminée (il prend fin<br />

automatiquement à l’échéance fixée, sans<br />

que les parties n’aient à le résilier) et ceux<br />

du contrat de durée indéterminée (avant<br />

l’échéance, chaque partie peut librement<br />

se départir du contrat en respectant le délai<br />

de congé légal ou contractuel).<br />

Dans votre cas, vous pouvez mettre fin au<br />

contrat avant le 31 décembre <strong>2017</strong>, en respectant<br />

le délai contractuel de congé d’un<br />

mois. Puisque vous souhaitez débuter<br />

votre nouvelle activité le 1 er septembre<br />

<strong>2017</strong>, il faut résilier votre contrat<br />

pour le 31 août <strong>2017</strong>. Le mieux est<br />

d’envoyer une lettre recommandée (pour<br />

des questions de preuve), qui doit arriver<br />

avant le 31 juillet <strong>2017</strong> (la date de réception<br />

du congé fait foi). Vu le délai de garde<br />

de 7 jours d’un recommandé, la résiliation<br />

devrait être postée au plus tard le 23<br />

juillet <strong>2017</strong>, ce qui garantit qu’elle soit<br />

réputée reçue avant le 31 juillet <strong>2017</strong>. Vous<br />

pouvez également remettre au responsable<br />

RH une lettre de résiliation, avant le<br />

31 juillet <strong>2017</strong>, en lui demandant de bien<br />

vouloir la signer pour accord.<br />

Néanmoins, vu votre intention de prendre<br />

vos vacances avant le début du délai de<br />

congé, je vous invite à annoncer votre départ<br />

de manière anticipée, soit bien avant<br />

fin juillet <strong>2017</strong>. Cela donnera le temps<br />

nécessaire à votre employeur pour organiser<br />

votre remplacement dans le service.<br />

La règle veut que vous preniez vos vacances<br />

en nature avant la fin de votre<br />

contrat (art. 329d al. 2 CO). L’employeur<br />

fixe la date des vacances en tenant compte<br />

des désirs du travailleur dans la mesure<br />

compatible avec les intérêts de l’entreprise<br />

(art 329c al. 2 CO).<br />

L’annonce de votre départ un mois avant<br />

la fin du contrat pourrait amener votre<br />

employeur à refuser de vous accorder vos<br />

vacances en nature au motif qu’il aurait<br />

impérativement besoin de vous jusqu’à la<br />

fin de votre délai de congé. Si l’organisation<br />

de votre remplacement et du service<br />

ne permet pas que vous preniez vos vacances<br />

en nature, votre employeur devra<br />

vous verser, en lieu et place de vos vacances,<br />

une indemnité en espèces calculée<br />

au prorata.<br />

Ainsi, une annonce anticipée de votre départ<br />

augmente les chances que vos vacances<br />

puissent être prises avant votre<br />

départ, mais l’Hôpital aura tout de même<br />

le dernier mot.<br />

■<br />

26 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


<strong>ASMAC</strong><br />

-INSIDE<br />

Verband Schweizerischer Assistenz- und Oberärztinnen und -ärzte<br />

Association suisse des médecins-assistant(e)s et chef(fe)s de clinique<br />

Associazione svizzera dei medici assistenti e capiclinica<br />

Manuela<br />

Wasem<br />

Lieu de domicile: Thoune<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis septembre<br />

2016<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: vivante,<br />

compétente, ouverte<br />

Elle en emporte toujours au moins un,<br />

parfois deux. Aussi d’anciens modèles.<br />

Manuela Wasem, qui a suivi une formation<br />

de spécialiste en photographie, a l’habitude<br />

de bien régler son appareil selon le<br />

principe: le bon appareil de photo pour<br />

chaque situation. Par exemple, un ancien<br />

Canon A1 qui peut se ranger dans n’importe<br />

quel sac, ce qui n’est pas le cas d’un<br />

laboratoire photographique. C’est pourquoi<br />

il est installé chez ses parents. Rien<br />

de surprenant donc que Manuela possède<br />

plusieurs appareils de photo et que la photographie<br />

soit son passe-temps préféré.<br />

Au terme de sa scolarité obligatoire, elle a<br />

suivi l’école de commerce en français.<br />

Malgré cela, elle a décidé d’effectuer une<br />

seconde formation, vu que la photo fait<br />

partie de son quotidien depuis l’enfance.<br />

Mais c’est précisément pour ne pas perdre<br />

sa passion pour la photographie qu’elle a<br />

décidé de travailler dans un bureau.<br />

A l’<strong>ASMAC</strong>, elle assiste l’équipe service et<br />

projets dans toutes les questions concernant<br />

la gestion des membres, décharge<br />

la responsable du département dans la<br />

comptabilité et collabore à l’organisation<br />

du congrès MEDIfuture. Le contact avec<br />

les membres, la planification et l’organisation<br />

font partie de ses tâches préférées.<br />

Ce faisant, elle espère rendre service au<br />

plus grand nombre. Pour ce qui la<br />

concerne, elle souhaite être en bonne<br />

santé et avoir du plaisir dans ce qu’elle<br />

fait, quelle que soit sa tâche et son parcours.<br />

■<br />

Michel<br />

Clément<br />

Lieu de domicile: Berne<br />

A l’<strong>ASMAC</strong> depuis 2011; au<br />

Comité directeur depuis avril<br />

2016<br />

Lieu de travail et fonction à<br />

l’hôpital: chef de clinique en<br />

médecine interne au Centre hospitalier<br />

Bienne, dès juillet <strong>2017</strong><br />

à l’Hôpital cantonal d’Olten<br />

L’<strong>ASMAC</strong> en trois mots: simple,<br />

engagée, professionnelle<br />

Michel Clément siège depuis avril 2016 au<br />

Comité directeur. Il connaît bien le travail<br />

des organes. En effet, il est membre du comité<br />

de la section Soleure depuis 2013. Pour<br />

lui, collaborer à l’<strong>ASMAC</strong> signifie s’engager<br />

en faveur des intérêts des médecins-assistant(e)s<br />

et chef(fe)s de clinique. Pas seulement<br />

pour remédier aux problèmes, mais<br />

aussi afin d’optimiser les conditions de<br />

travail et promouvoir la formation postgraduée.<br />

En tant que membre de Comité directeur,<br />

il collabore dans le ressort cybersanté.<br />

De plus, il est délégué du groupe de travail<br />

cybersanté de la FMH et délégué suppléant<br />

à la Chambre médicale. L’<strong>ASMAC</strong> lui a permis<br />

d’acquérir des connaissances approfondies<br />

sur le droit du travail suisse, mais<br />

aussi dans d’autres domaines de politique<br />

professionnelle comme la clause du besoin<br />

ou le pilotage de la formation postgraduée.<br />

Grâce à son engagement dans les organes<br />

cités plus haut, il a pu établir d’excellents<br />

contacts avec des collègues d’autres sections<br />

et au sein de la FMH. Ce faisant, il place<br />

toujours la compatibilité entre profession et<br />

vie de famille au centre de son action et<br />

s’engage pour que cela devienne une évidence<br />

pour tous. En tant que père de famille<br />

et futur médecin de famille, il essaie de<br />

montrer l’exemple. Il consacre le peu de<br />

temps libre qui lui reste à la pratique du<br />

kung-fu vietnamien, à la lecture et à se<br />

ressourcer dans la nature. ■<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

27


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

28 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


«Je n’ai pleuré qu’une fois»<br />

Alexandra Stegmüller est devenue aveugle lorsqu’elle était enfant. Son naturel joyeux et sa foi<br />

l’aident à mener une vie autodéterminée. Elle a suivi deux formations, voyagé dans le monde,<br />

travaille à temps partiel et gère son ménage presque seule. Durant ses loisirs, elle va se promener<br />

avec son chien, bricole ou lit.<br />

Catherine Aeschbacher, rédactrice en chef du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>. Photos: Severin <strong>No</strong>wacki.<br />

L’accueil ne pourrait être plus chaleureux.<br />

Turok, le labrador âgé de 3 ans, remue sa<br />

queue avec enthousiasme et offre son jouet<br />

aux visiteurs. Alexandra Stegmüller, sa<br />

propriétaire, se tient debout en riant. L’atmosphère<br />

joyeuse ne suscite donc ni compassion<br />

ni préjugés, des sentiments qui<br />

nous envahissent parfois au regard d’une<br />

personne handicapée.<br />

A l’âge de 3 ans, on a diagnostiqué une<br />

rétinite pigmentaire chez Alexandra Stegmüller.<br />

Il fut vite établi que la fillette ne<br />

verrait les formes et les couleurs qu’à travers<br />

une mince ouverture en raison du<br />

rétrécissement du champ de vision. La<br />

maladie a progressé rapidement, au point<br />

qu’en quatrième année, Alexandra fut<br />

contrainte de passer de l’école primaire à<br />

l’école pour les aveugles. Cependant, elle<br />

est convaincue que tout cela n’a pas marqué<br />

négativement son enfance. Elle était<br />

une enfant joyeuse et optimiste qui aimait<br />

dessiner et bricoler et qui adorait les animaux.<br />

Vers 6 ans, sa mère lui expliqua<br />

qu’elle allait probablement devenir<br />

aveugle. «Dieu t’aime autant et a autant<br />

besoin de toi que de tous les autres êtres<br />

humains. Peut-être qu’un jour, tu pourras<br />

avoir un chien», lui dit alors sa mère. Ces<br />

deux phrases ont aidé Alexandra à accepter<br />

la maladie. Aujourd’hui, le fait d’être<br />

aveugle fait autant partie d’elle que sa<br />

peau ou ses cheveux blonds.<br />

Une pionnière<br />

Elle ne s’est pas laissé restreindre par la<br />

maladie. Après l’école obligatoire, elle a<br />

suivi une école de commerce et effectué<br />

son stage dans une entreprise normale.<br />

Elle était la première personne aveugle<br />

dans l’entreprise. Une première fut aussi<br />

l’inscription dans une école biblique. Accomplir<br />

ces études de théologie non universitaires<br />

ne fut pas toujours facile. Alors<br />

qu’elle a appris le grec ancien avec plaisir,<br />

l’hébreu a constitué un véritable défi.<br />

Dans cette situation, même l’ordinateur<br />

portable avec sortie vocale et ligne braille<br />

ont atteint leurs limites. Elle n’a pas été<br />

épargnée par les examens; les enseignants<br />

avaient élaboré un modèle adapté à l’étudiante<br />

aveugle. Depuis lors, Alexandra<br />

Stegmüller a prêché à diverses occasions.<br />

Actuellement, elle ne peut pas s’engager<br />

dans sa paroisse autant qu’elle le voudrait,<br />

par manque de temps.<br />

Les voyages en Argentine et au Cambodge<br />

aussi ont été un défi. Elle les a entrepris<br />

avec des membres de sa paroisse. «Je ne<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

29


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

suis pas si courageuse que ça», dit-elle en<br />

riant, «mais je voulais connaître d’autres<br />

pays. Les autres participants m’ont encouragée<br />

à me joindre à eux. Chaque jour, une<br />

autre personne était responsable de mon<br />

accompagnement. Ils se sont vraiment très<br />

bien occupés de moi.» Elle a d’ailleurs été<br />

surprise de ne pas devoir payer, en tant<br />

qu’aveugle, l’entrée pour accéder aux<br />

ruines des temples d’Angkor. Tout comme<br />

par la compréhension de son guide qui, sur<br />

demande du groupe, lui a permis, à titre<br />

exceptionnel, de toucher les ruines.<br />

Un canapé couleur cognac<br />

Alexandra Stegmüller n’a pas de photos de<br />

ses voyages. Elle conserve ses souvenirs<br />

dans sa très bonne mémoire. Les CD avec<br />

de la musique du Cambodge ou d’Argentine<br />

lui permettent de revivre les impressions<br />

d’alors. Malgré cela, les murs de son<br />

salon sont décorés avec quelques tableaux.<br />

Ceux-ci étant surtout destinés aux visiteurs<br />

pour qu’ils ne doivent pas regarder<br />

des murs vides. Alexandra Stegmüller a<br />

elle-même réalisé les illustrations d’écureuils,<br />

de canards ou d’oiseaux à l’aide de<br />

chablons. Elle est restée fidèle à ses passetemps<br />

préférés que sont le bricolage et la<br />

peinture. Elle fabrique des cartes à l’aide<br />

d’une poinçonneuse. Le papier destiné à<br />

ce travail est proprement rangé selon les<br />

couleurs dans des chemises transparentes.<br />

Un petit appareil l’aide à reconnaître les<br />

couleurs. Et comme au début de sa maladie,<br />

elle voyait de façon limitée, elle peut<br />

s’en souvenir et connaît généralement<br />

l’aspect des différents objets. La situation<br />

se corse lorsqu’il s’agit de nuances. Ainsi,<br />

lors de l’achat d’un nouveau canapé. Accompagnée<br />

d’une aide, elle chercha un<br />

nouveau canapé avec un fauteuil assorti.<br />

Il devait être confortable et facile à entretenir,<br />

pas trop sombre et lourd. Parmi les<br />

couleurs disponibles, il ne resta finalement<br />

que la couleur cognac comme variante<br />

possible. Sauf que ce terme ne lui<br />

disait rien. Mais la description «chaud et<br />

sympathique» produisit une image en<br />

elle.<br />

Qu’est-ce qui est synonyme de beauté pour<br />

Alexandra Stegmüller? Après une brève<br />

réflexion, elle répond: «Ce sont plutôt des<br />

sentiments ou des impressions sensorielles.<br />

Je trouve qu’un papier ou un tissu<br />

sont beaux, une gomme ou du bois<br />

mouillé moins par contre.» Une belle<br />

expérience fut aussi une excursion pour<br />

des malvoyants au zoo pour enfants de<br />

Rapperswil où l’on pouvait caresser un<br />

phoque ou une girafe. Mais en général,<br />

elle évite de trop palper les choses. «Certes,<br />

on peut toucher les racines, le tronc et les<br />

branches d’un arbre. Mais si l’on n’a jamais<br />

vu un arbre, cela reste tout de même<br />

abstrait.»<br />

Parfois, elle n’est pas sûre si les images<br />

qu’elle se remémore sont justes ou non.<br />

Lorsqu’en rêvant, elle retrouve la vision,<br />

elle ne sait pas si elle a vraiment vu le bus<br />

postal ou si elle ne l’a que reconnu au son.<br />

Aujourd’hui, elle attache plus d’importance<br />

à d’autres impressions. La voix, la<br />

posture et la présence d’une personne<br />

décident de la sympathie.<br />

Gérer le quotidien<br />

A 21 ans, Alexandra Stegmüller a emménagé<br />

dans son premier appartement – à<br />

l’époque un studio dans une maison locative<br />

dans laquelle habitaient aussi ses<br />

parents. Aujourd’hui, elle a pris ses distances.<br />

Dans la mesure du possible, elle<br />

gère elle-même son ménage. Une fois par<br />

semaine, une aide de l’AI vient lui apporter<br />

son assistance. Des amies la conseillent<br />

pour acheter ses vêtements. Elle effectue<br />

seule ses achats quotidiens. Son chien<br />

Turok la guide avec précision non seulement<br />

au magasin, mais aussi directement<br />

à l’information ou à la caisse où une caissière<br />

lui vient en aide.<br />

Les choses se compliquent lorsque les déroulements<br />

habituels sont dérangés, par<br />

exemple si la ligne de tram habituelle est<br />

interrompue. Dans ces cas, elle a besoin<br />

de l’assistance d’autrui. Mais elle souligne<br />

qu’il est rare qu’elle fasse de mauvaises<br />

expériences. La population est de mieux<br />

en mieux informée en ce qui concerne la<br />

façon d’aborder les personnes handicapées.<br />

«Etre aveugle n’est pas facile, il faut plus<br />

de temps, il faut s’organiser et se concentrer»,<br />

constate Alexandra Stegmüller. Bien<br />

qu’il n’y ait presque rien qui soit impossible,<br />

parfois, cela lui demande tout simplement<br />

un trop grand effort. Pour elle, le<br />

fait de si bien accepter sa cécité et d’avoir<br />

une si belle vie est un cadeau divin.<br />

«Beaucoup d’aveugles souffrent de leur<br />

situation, il ne faut pas l’oublier», souligne<br />

Alexandra Stegmüller. «Je n’ai pleuré<br />

qu’une fois. J’avais 12 ans. Je voulais<br />

peindre un arc-en-ciel et n’arrivais plus à<br />

dessiner les lignes. J’aimais pourtant tellement<br />

dessiner.»<br />

■<br />

30 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

31


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

Les arômes créés en laboratoire<br />

Le Coca-Cola doit être exempt de calories, mais ne pas avoir le goût d’édulcorants artificiels. Et une<br />

saucisse sans viande ne doit pas laisser une impression de carton. Pour que les aliments soient à<br />

notre goût, les spécialistes de la branche des arômes tentent de trouver le meilleur additif. Souvent,<br />

c’est aussi le talent et l’expérience des aromaticiens qui mènent au bon résultat.<br />

Jonas Günter, aromaticien, ingénieur en technologie alimentaire HES, Günter Aroma AG<br />

L’industrie des parfums et arômes est un<br />

secteur souvent sous-estimé. Le chiffre<br />

d’affaires de ce secteur a doublé au cours<br />

des 20 dernières années. Malgré les recoupements<br />

dans le domaine de la diversité<br />

de la matière première, il faut distinguer<br />

entre parfumerie et arômes.<br />

Le mot grec αρωμα (ároma) signifie à<br />

l’origine «épice». Dans le secteur alimentaire,<br />

on entend par arôme une préparation<br />

d’ingrédients aromatisants pour affiner<br />

le goût des aliments. Du point de vue<br />

chimique, l’arôme n’est pas une substance<br />

isolée, mais toujours un mélange complexe<br />

d’un grand nombre de substances<br />

isolées que l’on ne trouve généralement<br />

qu’en très faible quantité dans les aliments.<br />

Les arômes fabriqués par l’industrie des<br />

arômes sont hautement concentrés et principalement<br />

destinés à un usage dans la<br />

production alimentaire industrielle.<br />

Les arômes<br />

Pendant la première moitié du 19e siècle,<br />

le secteur des arômes a commencé à extraire<br />

des parties de plantes et à distiller<br />

des huiles essentielles qui sont depuis lors<br />

utilisées comme matières premières. Ce<br />

faisant, il était fortement lié à l’industrie<br />

pharmaceutique. Ce n’est que vers la fin<br />

du 19 e siècle que les matières premières<br />

chimiques simples ont été utilisées dans<br />

l’industrie des arômes. A l’époque, l’utilisation<br />

de ces matières premières était une<br />

nouveauté pour le secteur et le développement<br />

d’arômes simples par les pharmaciens<br />

et chimistes était de nature purement<br />

créative. Comparé à aujourd’hui, les<br />

arômes ainsi obtenus n’étaient pas à maturité<br />

et n’avaient pas grand-chose à voir<br />

avec le caractère d’aliments réels.<br />

L’introduction de la chromatographie gazeuse<br />

et de la spectrométrie de masse a été<br />

décisive pour le développement du secteur<br />

des arômes. Grâce à l’analyse des aliments,<br />

il était maintenant possible d’identifier<br />

les substances aromatiques volatiles<br />

qui pouvaient donc servir de base scientifique<br />

à la science des arômes.<br />

Si dans un aliment, un composé aromatique<br />

se distingue par une valeur aromatique<br />

particulièrement élevée, il est désigné<br />

comme arôme-clé. Les arômes-clés<br />

déterminent la majeure partie de la perception<br />

sensorielle d’un aliment. Par<br />

exemple, le composé aromatique coumarine<br />

dans l’aspérule possède la valeur<br />

aromatique la plus élevée, il est donc le<br />

principal responsable de son goût. Toutefois,<br />

ce goût typique ne peut pas être reconstitué<br />

avec une seule molécule aromatique,<br />

car la nature est bien plus complexe.<br />

De ce fait, les bons arômes semblables aux<br />

arômes naturels sont complexes et comprennent<br />

beaucoup de substances aromatiques<br />

différentes qui, si elles sont bien<br />

équilibrées, offrent au consommateur un<br />

goût harmonieux.<br />

La création est un art<br />

Outre l’examen analytique d’un aliment,<br />

la sensorique est un élément central dans<br />

le développement des arômes. Elle sert à<br />

décrire et évaluer les propriétés d’un aliment.<br />

Pour ce faire, on se sert non seulement<br />

de la perception visuelle, mais aussi<br />

du sens du toucher, de l’odorat, du goût et<br />

de l’ouïe. De plus, la sensorique opère une<br />

distinction nette entre examen objectif et<br />

examen subjectif. Les aptitudes sensorielles<br />

nécessaires à la description objective<br />

et reproductible d’aliments doivent<br />

être enseignées. L’examen sensoriel des<br />

aliments suit une méthode spécifique qui<br />

est équivalente à d’autres méthodes analytiques.<br />

Un examen descriptif permet d’établir le<br />

profil aromatique d’un arôme. Celui-ci<br />

sert de base pour l’imitation d’un arôme<br />

ou pour l’optimisation des arômes pendant<br />

la phase de développement.<br />

L’aromaticien dispose ainsi de différents<br />

moyens pour créer un arôme en laboratoire.<br />

Il développe des arômes pour l’industrie<br />

alimentaire. D’une part, l’analyse<br />

des aliments par la chromatographie<br />

gazeuse sert de base pour l’aromatisation.<br />

D’autre part, les aromaticiens expérimen-<br />

32 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

tés sont capables d’élaborer un arôme en<br />

laboratoire sur la seule base d’impressions<br />

sensorielles. Pour obtenir de bons résultats,<br />

il faut comprendre comment les interactions<br />

d’arômes complexes peuvent<br />

être ramenées à la matière première isolée.<br />

Pour y parvenir, il faut non seulement<br />

disposer d’une longue expérience, mais<br />

aussi savoir se montrer créatif. Pour être<br />

un bon aromaticien, il ne faut pas obligatoirement<br />

avoir une formation scientifique.<br />

La création d’arômes peut être<br />

considérée comme un art.<br />

Les arômes en vogue<br />

A l’heure actuelle, les tendances dans l’industrie<br />

alimentaire sont au naturel, à la<br />

faible teneur en calories et à l’abandon<br />

d’additifs. Ces critères influencent fortement<br />

le développement des produits. Pour<br />

que les aliments restent digestes malgré<br />

les exigences du consommateur d’aujourd’hui,<br />

la science des arômes occupe<br />

une place encore plus importante. Ainsi,<br />

la technologie des arômes joue un rôle<br />

essentiel dans les substituts de viande sans<br />

numéro E pour obtenir un goût agréable<br />

du produit.<br />

D’une manière générale, on peut dire que<br />

les arômes classiques, fruités qui permettent<br />

au consommateur de s’y retrouver<br />

sont appréciés et fréquemment utilisés.<br />

Les profils d’arômes à la mode sont souvent<br />

créés pour le développement d’aliments<br />

non conventionnels. Ainsi, les composants<br />

à la mode dans l’industrie alimentaire<br />

ont pour conséquence que l’on<br />

tente de renforcer ou masquer le goût<br />

propre des nouveaux composants par<br />

l’aromatisation. Les limonades sans glucides,<br />

qui ne sont sucrées qu’avec des<br />

édulcorants, nécessitent par exemple une<br />

aromatisation avec un large profil aromatique.<br />

Cela permet de masquer partiellement<br />

le goût indésirable des édulcorants.<br />

Comme le Coca-Cola possède déjà un<br />

profil aromatique plus complet qu’une<br />

limonade au citron, il convient mieux<br />

pour produire une boisson édulcorée.<br />

Le marché alimentaire en Europe occidentale<br />

va probablement continuer de<br />

croître dans le domaine des aliments fonctionnels<br />

et des compléments alimentaires.<br />

Le secteur des arômes continuera donc de<br />

jouer un rôle important à l’avenir. ■<br />

Günter Aroma AG<br />

L’entreprise Günter Aroma AG a été fondée en 1997. Elle fabrique des arômes et extraits<br />

pour l’industrie des boissons et alimentaire. L’entreprise s’est spécialisée sur les développements<br />

et applications professionnelles et novatrices d’arômes et de complexes<br />

d’extraits.<br />

<strong>No</strong>us sommes en mesure de proposer au client une large palette d’arômes naturels<br />

et synthétiques pour chaque application. <strong>No</strong>tre magasin en ligne offre un assortiment<br />

d’arômes pour le consommateur privé (www.aromen.ch).<br />

Günter Aroma AG, Reinacherstrasse 19, Beinwil am See / AG<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

33


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

34 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

L’implant cochléaire, un véritable<br />

chef d’œuvre<br />

L’implant cochléaire fête cette année un petit jubilé: il y a 40 ans, une première intervention de ce<br />

type a été effectuée à Zurich. Depuis lors, les appareils ont été fortement perfectionnés, tout comme<br />

le savoir qui les entoure. Le fait que des enfants nés sourds puissent acquérir le langage presque<br />

comme un enfant entendant et suivre un parcours scolaire normal s’apparente à une merveille.<br />

Thomas Linder, médecin-chef de la clinique de chirurgie ORL et maxillo-faciale, Hôpital cantonal de Lucerne<br />

L’ouïe nous permet d’acquérir la langue<br />

orale, elle nous protège contre les dangers,<br />

facilite notre orientation spatiale et nous<br />

offre plaisir et détente. Les enfants souffrant<br />

d’une surdité congénitale (1 naissance<br />

sur 1000) ne pourraient jamais<br />

acquérir de langue orale et pour les<br />

adultes atteints d’une perte de l’ouïe progressive,<br />

la vie devient de plus en plus<br />

difficile. L’intelligibilité de la parole est<br />

Illustration 1: Représentation schématique du<br />

processeur porté à l’extérieur et de l’implant avec<br />

les électrodes dans la cochlée (avec l’aimable<br />

autorisation de l’entreprise Cochlear)<br />

rapidement entravée, ce qui peut provoquer<br />

des problèmes de compréhension,<br />

notamment lorsqu’il y a du bruit de fond<br />

ou lors de discussions de groupe. Une fatigue<br />

accrue, une irritabilité et un isolement<br />

social en sont les conséquences.<br />

D’ailleurs plusieurs groupes de recherche<br />

se penchent actuellement sur la question<br />

de l’interaction entre la démence et un<br />

trouble auditif non traité.<br />

Viser directement le nerf<br />

Pour les troubles auditifs légers ou moyens,<br />

les appareils auditifs de différentes factures<br />

amplifient et compriment le signal<br />

acoustique par la chaîne des osselets dans<br />

l’oreille interne. Les implants auditifs fixés<br />

sur l’os transmettent les ondes acoustiques<br />

directement sur la cochlée. En cas de perte<br />

auditive aiguë ou de surdité, les cellules<br />

ciliées ne sont plus en mesure de transmettre<br />

les informations sous forme d’impulsions<br />

électriques groupées par le nerf<br />

cochléaire. Grâce à l’intégrité anatomique<br />

et fonctionnelle du nerf auditif, les implants<br />

cochléaires parviennent à transmettre<br />

les impulsions électriques directement<br />

sur le nerf auditif en contournant le<br />

conduit acoustique et les cellules ciliées. Il<br />

s’agit donc de pénétrer chirurgicalement<br />

dans l’oreille interne et de stimuler électriquement<br />

les cellules ganglionnaires<br />

dans la cochlée à différents endroits (fréquences)<br />

(illustration 1).<br />

Un exploit technique<br />

Le développement de l’implant cochléaire<br />

est considéré comme la plus grande avancée<br />

du siècle dernier dans l’ORL. Il y a 40<br />

ans, en 1977, le Prof. Ugo Fisch a pour la<br />

première fois inséré un implant cochléaire<br />

à un patient à l’Université de Zurich. Le<br />

Prof. <strong>No</strong>rbert Dillier, ingénieur audio, et<br />

son équipe de recherche avaient construit<br />

un implant à partir de composants obtenus<br />

aux Etats-Unis qui pouvait être programmé<br />

par une connexion cutanée et<br />

branché à un processeur externe. Les<br />

premiers implants cochléaires ne comprenaient<br />

que d’une à quatre électrodes de<br />

stimulation. Les appareils actuels sont<br />

composés d’une partie intérieure portée<br />

sous la peau et implantée chirurgicalement.<br />

Il s’agit d’un porteur d’électrodes<br />

multicanaux qui est introduit dans la<br />

cochlée par la fenêtre ronde. Puis, il y a<br />

une partie extérieure qui comprend<br />

un processeur vocal fixé par un aimant.<br />

Celui-ci sépare le signal utile du signal<br />

parasite au moyen d’un microphone,<br />

transmet l’information par la peau intacte<br />

(transmission transcutanée) et par 12 à<br />

22 électrodes finalement sur les cellules<br />

ganglionnaires de l’oreille interne.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

35


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

Espoir et déception<br />

Bien qu’au début, les implants étaient de<br />

nature expérimentale, les premiers patients<br />

pouvaient clairement percevoir des sons.<br />

L’espoir était, à juste titre, que tous les patients<br />

atteints d’un trouble auditif grave ou<br />

sourds (de naissance) puissent retrouver<br />

leur capacité auditive grâce à l’implant<br />

cochléaire. Cela s’avéra toutefois illusoire:<br />

le développement du langage se déroule<br />

dans les deux à quatre premières années<br />

après la naissance. Si le cerveau n’est pas<br />

ou insuffisamment stimulé pendant cette<br />

phase, il n’est ultérieurement plus en mesure<br />

de traiter des signaux (électriques)<br />

comme information. L’implant cochléaire<br />

n’est donc d’aucun secours pour les patients<br />

nés sourds et maintenant adolescents ou<br />

adultes. Il a d’abord fallu arriver à ce<br />

constat par la recherche et aussi contre<br />

beaucoup de résistances. Bientôt, on<br />

constata que deux groupes de patients<br />

étaient les candidats adéquats pour un traitement<br />

au moyen d’un implant cochléaire:<br />

• Les enfants nés sourds, à condition<br />

qu’ils puissent être implantés durant la<br />

première année de vie.<br />

• Les adultes ayant initialement eu un<br />

développement du langage normal avec<br />

une bonne capacité auditive, mais devenus<br />

sourds suite à des traumatismes<br />

ou des maladies.<br />

De la naissance jusqu’à<br />

un âge avancé<br />

Afin de détecter précocement les troubles<br />

auditifs congénitaux et de les traiter durant<br />

la période critique du développement du<br />

Illustration 2: Représentation des implantations<br />

annuelles dans la base de données CICH<br />

langage, le dépistage auditif général chez<br />

les nouveau-nés a été introduit à la fin du<br />

siècle dernier. Aujourd’hui, tous les nouveau-nés,<br />

même après une naissance à<br />

domicile, doivent être soumis à un test<br />

auditif au moyen d’oto-émissions acoustiques<br />

durant les premiers jours après la<br />

naissance. Un résultat négatif représente<br />

une grande difficulté pour les parents. C’est<br />

pourquoi, ces enfants sont soumis dans les<br />

jours ou semaines à venir à des mesures<br />

consécutives par l’intermédiaire d’une audiométrie<br />

du tronc cérébral dans des<br />

centres d’audiologie infantile. Si ces tests<br />

ne livrent pas non plus de réponses valides<br />

aux stimuli (clic et burst), les parents sont<br />

informés dans plusieurs entretiens de la<br />

nécessité d’un traitement par implant<br />

cochléaire. Dans ce processus, il est souvent<br />

fait appel à d’autres parents concernés. Six<br />

mois après la naissance, les mesures objectives<br />

sont répétées et les examens radiologiques<br />

nécessaires (IRM, TDM) complétés.<br />

A l’approche du premier anniversaire, on<br />

procède alors à l’implantation bilatérale<br />

simultanée et quatre semaines plus tard à<br />

la première adaptation du processeur.<br />

Grâce à la détection précoce, à l’implantation<br />

bilatérale et à une réadaptation<br />

intensive (soutien audiopédagogique), les<br />

enfants nés sourds peuvent avoir un développement<br />

du langage quasi normal et<br />

suivre une scolarité plus ou moins normale.<br />

C’est l’un des plus beaux résultats<br />

obtenus dans notre discipline.<br />

Inversement, il n’existe pas de limite d’âge<br />

pour la surdité postlinguistique. Etant<br />

donné que le cerveau a été judicieusement<br />

programmé pour le développement du<br />

langage, il peut, malgré les impressions<br />

acoustiques électroniques par l’implant,<br />

faire appel à sa mémoire auditive. Les<br />

patients plus âgés n’ont donc généralement<br />

pas besoin d’un entraînement auditif<br />

complexe pour pouvoir à nouveau<br />

communiquer normalement.<br />

La Suisse pionnière<br />

Après avoir collaboré très tôt au développement,<br />

l’équipe zurichoise a été complétée<br />

par quatre autres centres (Genève,<br />

Berne, Bâle et Hôpital cantonal de Lucerne)<br />

qui enregistrent déjà depuis le début<br />

la totalité des implantations réalisées<br />

(à ce jour, 3096 implantations documentées).<br />

Cette base de données suisse est<br />

unique au monde et permet de procéder à<br />

des analyses scientifiques de tous les patients<br />

sous couvert de l’anonymat. Actuellement,<br />

une étude multicentrique sur<br />

l’apprentissage de langues étrangères<br />

d’enfants sourds avec implant uni- ou<br />

bilatéral en scolarité normale est réalisée<br />

sous la direction de l’équipe lucernoise. Il<br />

y a 40 ans, personne n’aurait osé imaginer<br />

une telle chose. La Suisse a été le premier<br />

pays au monde à permettre le financement<br />

par l’assurance-invalidité des implants<br />

bilatéraux pour des enfants totalement<br />

sourds. Le succès évident justifie les<br />

coûts pour l’implant et l’opération d’environ<br />

CHF 50 000.– par côté.<br />

A l’Université de Zurich, la recherche porte<br />

sur le développement d’un implant<br />

cochléaire pouvant être implanté dans sa<br />

totalité, à Berne sur la possibilité de l’opération<br />

par chirurgie robotique, à Bâle sur<br />

la façon d’éviter la mort des cellules ciliées<br />

et à Genève sur la nanotechnologie pour<br />

recouvrir les implants dans l’interface<br />

avec la plaque terminale motrice. Et l’un<br />

des plus importants fabricants d’implants<br />

cochléaires a son siège en Suisse.<br />

Rétrospective et<br />

perspectives<br />

Chaque année, on procède à environ 200<br />

implantations dans les cinq cliniques suisses<br />

(illustration 2). Le fait de pouvoir rendre la<br />

capacité auditive à des enfants nés sourds ou<br />

à des personnes devenues sourdes à l’âge<br />

adulte, de leur permettre de communiquer,<br />

d’écouter de la musique est un exploit médical,<br />

technologique et industriel et le résultat<br />

de l’esprit novateur de toutes les parties impliquées.<br />

Si les implants de la rétine pour les<br />

patients aveugles en sont encore à un stade<br />

très précoce, on emploie des implants vestibulaires<br />

chez des patients souffrant de<br />

troubles de l’équilibre – sur la base de la<br />

technologie des implants cochléaires – à des<br />

fins de recherche, on traite aujourd’hui déjà<br />

des patients atteints d’une surdité unilatérale<br />

avec un implant cochléaire et de plus<br />

en plus souvent aussi des patients souffrant<br />

d’un trouble auditif moyen afin de sauvegarder<br />

une capacité auditive restante. Malgré<br />

la miniaturisation des processeurs, la<br />

recherche sur les implants invisibles et le<br />

développement de porteurs d’électrodes toujours<br />

plus performants, l’apprentissage du<br />

français pour les enfants sourds implantés<br />

de langue allemande reste le même défi que<br />

pour leurs camarades d’école qui entendent<br />

normalement. Mais c’est probablement un<br />

moindre mal.<br />

■<br />

36 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

37


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

Un sens mystérieux<br />

Les animaux entreprennent souvent de longues migrations, traversent les océans ou les continents.<br />

Et arrivent avec précision à l’endroit visé. Comment y parviennent-ils? Les corps célestes leur servent<br />

de guides. Mais que se passe-t-il lorsque le ciel est nuageux? Dans ces cas, le sens magnétique sert<br />

de boussole fiable pour naviguer.<br />

Miriam Liedvogel, MPRG génomique du comportement, Institut Max Planck pour la biologie de l’évolution, Plön.<br />

Les grandes migrations sont un phénomène<br />

répandu dans tout le règne animal.<br />

Les représentants de la quasi-totalité des<br />

groupes taxonomiques accomplissent des<br />

migrations sous différentes formes. On<br />

entend par migration animale, un mouvement<br />

de masse généralement périodique<br />

coordonné dans le temps et dans<br />

l’orientation d’un ou plusieurs individus<br />

ou d’une population. La plupart du temps,<br />

il s’agit de mouvements pendulaires saisonniers<br />

entre la zone de reproduction et<br />

un quartier d’hiver. Souvent, ce sont d’immenses<br />

distances qui sont parcourues. Il<br />

n’est pas rare que les zones de reproduction<br />

et les quartiers d’hiver soient distants<br />

de plusieurs milliers de kilomètres, ou se<br />

trouvent sur différents continents.<br />

La précision avec laquelle les animaux<br />

parviennent à l’endroit voulu est particulièrement<br />

fascinante. C’est avec une<br />

grande précision qu’ils arrivent là où –<br />

quand il s’agit de jeunes animaux – ils ne<br />

se sont encore jamais rendus. Comment<br />

réussissent-ils?<br />

Percevoir le champ<br />

magnétique terrestre<br />

Pour accomplir leur périple, ils se servent<br />

de différents systèmes de référence pour<br />

s’orienter, comme par exemple les corps<br />

célestes tels les étoiles et le soleil. Les animaux<br />

qui se déplacent de jour peuvent<br />

utiliser le soleil, ceux qui se déplacent la<br />

nuit, les étoiles. Souvent, le ciel est nuageux.<br />

Aucun de ces systèmes de référence ne peut<br />

donc fournir des informations fiables.<br />

Le champ magnétique terrestre est un<br />

système de référence omniprésent et fiable<br />

qui permet aux animaux de se déplacer<br />

avec précision, même en cas de ciel nuageux.<br />

De nombreuses espèces animales<br />

sont capables de percevoir le champ magnétique<br />

terrestre et d’utiliser cette information<br />

comme une sorte de boussole intérieure<br />

pendant leurs longs voyages. Mais<br />

comment cela fonctionne-t-il? Les animaux<br />

possèdent-ils un sixième sens?<br />

Comment les insectes, les amphibiens, les<br />

poissons, les oiseaux et de nombreux<br />

mammifères perçoivent-ils le champ magnétique<br />

terrestre? Comment traduisent-ils<br />

cette information en données<br />

utiles dont ils peuvent se servir pendant<br />

leurs longues migrations?<br />

Une barre magnétique<br />

géante<br />

Pour mieux s’imaginer ce sens magnétique,<br />

il est important de comprendre le<br />

champ magnétique terrestre invisible.<br />

<strong>No</strong>us pouvons nous représenter le champ<br />

magnétique terrestre comme une barre<br />

magnétique géante dont l’axe s’étend plus<br />

ou moins le long de l’axe de rotation de la<br />

terre (entre le pôle <strong>No</strong>rd et le pôle Sud).<br />

Cette barre magnétique géante produit un<br />

champ magnétique dont les lignes de<br />

champ quittent la terre au sud, conduisent<br />

autour du globe, et y entrent à nouveau au<br />

nord. L’angle des lignes de champ par rapport<br />

à la surface de la Terre est de 90° aux<br />

pôles et devient symétrique sur les deux<br />

hémisphères en direction de l’équateur,<br />

jusqu’à ce qu’il soit horizontal par rapport<br />

à la surface de la Terre sur l’équateur.<br />

<strong>No</strong>us savons par des expériences réalisées<br />

sur des oiseaux migrateurs qu’ils utilisent<br />

une boussole d’inclinaison pour s’orienter.<br />

Cette boussole leur fournit des informations<br />

sur le parcours des lignes de champ<br />

et leur angle d’inclinaison par rapport à<br />

la surface de la Terre. L’oiseau en tire l’information<br />

pertinente «vers le pôle» (angle<br />

d’inclinaison croissant) ou «vers l’équateur»<br />

(angle d’inclinaison décroissant).<br />

La polarité des lignes de champ, c’est-àdire<br />

que le vecteur de champ magnétique<br />

pointe vers le haut (hémisphère Sud) ou<br />

vers le bas (hémisphère <strong>No</strong>rd), ne joue pas<br />

de rôle pour l’oiseau. L’oiseau ne distingue<br />

donc pas entre nord et sud, mais seulement<br />

entre vers l’équateur ou vers le pôle.<br />

L’intensité du champ magnétique, qui<br />

décline de façon symétrique des pôles vers<br />

38 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

l’équateur, peut fournir des informations<br />

importantes pour l’orientation.<br />

Un capteur inconnu<br />

Mais pour être en mesure d’utiliser le<br />

champ magnétique terrestre pour l’orientation,<br />

les oiseaux doivent pouvoir percevoir<br />

les lignes de champ. Comment fontils?<br />

Comme l’être humain ne peut ni sentir,<br />

voir, renifler, goûter, entendre ou palper le<br />

champ magnétique, il a de la peine à saisir<br />

le sens magnétique. A ce jour, on ne sait<br />

pas comment fonctionne le sens magnétique,<br />

ni ce qu’est le capteur. Peut-être que<br />

différents mécanismes complémentaires<br />

sont utilisés.<br />

Ce que nous pouvons par contre dire sur<br />

la base d’expériences sur le comportement<br />

sur des oiseaux, c’est que la boussole magnétique<br />

des oiseaux est sensible à la lumière.<br />

Outre l’intensité lumineuse, c’est<br />

aussi la longueur d’onde qui joue un rôle<br />

important. Si l’on présente à un oiseau de<br />

la lumière d’une longueur d’onde bleue à<br />

verte, il n’a aucune difficulté à s’orienter.<br />

Si par contre, on lui présente exclusivement<br />

de la lumière à ondes longues (p. ex.<br />

rouge ou jaune), l’oiseau ne peut plus<br />

percevoir le champ magnétique terrestre<br />

et s’en servir pour s’orienter. Ces résultats<br />

ne peuvent que difficilement être expliqués<br />

sans participation de l’œil de l’oiseau.<br />

tissus nerveux reste également non élucidée.<br />

En effet, elle est indispensable pour<br />

traduire l’information en signal neuronal<br />

qui peut ensuite être intégré sous forme<br />

d’information d’orientation dans le cerveau.<br />

Une série d’essais indiquent une<br />

participation du nerf trijumeau: les oiseaux<br />

avec un nerf trijumeau sectionné<br />

ne sont plus en mesure d’utiliser la boussole<br />

magnétique. Différents projets de recherche<br />

sont actuellement en cours sur le<br />

sujet.<br />

Une autre hypothèse, qui concorde avec<br />

les expériences de comportement sur la<br />

sensibilité à la lumière, suppose l’existence<br />

d’un capteur de champ magnétique<br />

dans l’œil. La base supposée du mécanisme<br />

du récepteur n’est pas biophysique,<br />

mais biochimique. Théoriquement, il est<br />

possible qu’une réaction biochimique déterminée<br />

(formation d’une paire de radicaux)<br />

constitue la condition au capteur de<br />

champ magnétique. Le résultat de cette<br />

paire de radicaux stable pour un bref instant<br />

dépend du spin (parallèle ou antiparallèle)<br />

des deux électrons non appariés<br />

impliqués dans la formation de la paire de<br />

radicaux. Le champ magnétique terrestre,<br />

mais notamment l’orientation de la molécule<br />

constituant la paire de radicaux<br />

peut déterminer lequel des deux états de<br />

spin prédomine. La seule molécule actuellement<br />

connue entrant en considération<br />

comme récepteur est le photorécepteur<br />

cryptochrome. Cette molécule est la seule<br />

qui soit exprimée dans l’œil et qui dispose<br />

des propriétés biochimiques nécessaires.<br />

Beaucoup de ces idées semblent mystérieuses<br />

et abstraites, mais sont toujours<br />

fascinantes. Et la solution au mystère du<br />

sens magnétique reste à trouver – le suspense<br />

demeure intact.<br />

■<br />

Deux hypothèses<br />

Deux hypothèses sérieuses sur la manière<br />

dont le sens magnétique pourrait fonctionner<br />

sont discutées depuis un certain<br />

temps déjà. Les deux sont étayées par des<br />

données théoriques et expérimentales. Les<br />

deux hypothèses ne s’opposent pas et<br />

pourraient même s’avérer complémentaires.<br />

Une preuve définitive de l’existence<br />

de l’un ou l’autre mécanisme fait cependant<br />

toujours défaut.<br />

Une hypothèse s’appuie sur l’existence de<br />

matière magnétique dans le corps qui doit<br />

être liée à des cellules nerveuses pour être<br />

capable de traduire l’information pertinente<br />

du capteur biominéral vers le niveau<br />

neuronal. Longtemps, on a supposé que<br />

cette matière magnétique se trouvait dans<br />

le bec. Il reste toutefois à élucider son emplacement<br />

précis. La connexion avec les<br />

Mensch und Technologie:<br />

Digitale Dynamik ohne Grenzen?<br />

H+ Kongress, 8. <strong>No</strong>vember <strong>2017</strong> in Bern<br />

Homme et technologie:<br />

la marche irrésistible du numérique?<br />

Congrès de H+, 8 novembre <strong>2017</strong> à Berne<br />

Referentin und Referenten /<br />

Oratrice et orateurs<br />

Dr. Stephan Sigrist, Think Tank W.I.R.E.<br />

Hacking Healthcare<br />

Dr. Monika Jänicke, <strong>No</strong>vartis Pharma Schweiz<br />

Digital Leadership<br />

Bart De Witte, IBM Deutschland<br />

Watson kann es besser:<br />

Digitalisierung hilft heilen<br />

Fathi Derder, Conseiller national Vaud<br />

Santé personnalisée:<br />

quelle place pour la Suisse?<br />

Knowledge Lounges<br />

Gastgeber / Hôtes<br />

Bonus Sponsoren / Sponsors<br />

SAVE THE DATE<br />

Frühbucherpreis<br />

bis 15.9.<strong>2017</strong><br />

Tarif promotionnel jusqu’au<br />

15.9.<strong>2017</strong><br />

www.hplus-kongress.ch<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

39


POINT DE MIRE ▶ SENS<br />

40 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


<strong>No</strong>us sommes le trait d’union.<br />

Le réseau MediData permet un échange efficace des informations et<br />

optimise les processus dans le domaine de la santé publique. Venez découvrir<br />

ses avantages. <strong>No</strong>us vous les présentons sur www.medidata.ch<br />

ou à l’occasion d’un entretien personnel. Contactez-nous facilement et<br />

sans engagement sur www.medidata.ch/callback.<br />

Pour en savoir plus www.medidata.ch


PERSPECTIVES<br />

SÉRIE DISCIPLINES MÉDICALES: ACTUALITÉS EN NEUROPÉDIATRIE –<br />

LA SCLÉROSE EN PLAQUES PÉDIATRIQUE<br />

Une petite différence qui fait le poids<br />

Que l’on parle d’une sclérose en plaques pédiatrique ou adulte, il s’agit, pour autant que nous<br />

sachions, de la même maladie. Malgré cela, il existe d’importantes différences qui influencent<br />

notamment le traitement et le suivi. Si la SEP survient chez les enfants ou adolescents, les poussées<br />

sont souvent plus fréquentes et les troubles cognitifs sont plus marqués. A cela viennent s’ajouter<br />

les répercussions sur le projet de vie.<br />

Dr méd. Sandra Bigi, MD MSc, service de neuropédiatrie, Clinique universitaire pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne;<br />

Barbara Kohler, MSc, service de neuropédiatrie, Clinique universitaire pédiatrique, Hôpital de l’Ile Berne<br />

La sclérose en plaques (SEP) chez l’enfant<br />

et l’adolescent est une maladie très rare,<br />

mais un diagnostic grave pour les patients<br />

concernés et leurs familles. Les patients<br />

adolescents atteints de SEP qui sont sur le<br />

point de gagner leur indépendance sont<br />

soudain contraints de faire face au diagnostic<br />

d’une maladie inflammatoire-chronique<br />

du système nerveux central.<br />

Dans le suivi de ces patients, il faut<br />

prêter une attention toute particulière au<br />

fait que la sclérose en plaques pédiatrique<br />

expose un cerveau en développement à<br />

une réaction inflammatoire-chronique.<br />

Epidémiologie<br />

En Suisse, plus de 10 000 personnes<br />

souffrent de sclérose en plaques, c’est-àdire<br />

qu’environ un habitant sur 700 est<br />

touché par la maladie. Environ 3 à 5%de<br />

tous les patients subissent leur première<br />

poussée avant l’âge de 18 ans, moins de<br />

1% est âgé de moins de 10 ans. Dans la<br />

population adolescente, les filles sont 4,5<br />

fois plus touchées que les garçons. Avant<br />

la puberté, la répartition des sexes est à<br />

peu près égale. Malgré des décennies de<br />

recherche active, l’étiologie de la SEP n’a<br />

pas pu être totalement élucidée. On suppose<br />

qu’il s’agit d’une genèse multifactorielle.<br />

Une grande importance est accordée<br />

aux prédispositions génétiques et aux<br />

facteurs environnementaux dans la genèse<br />

de la sclérose en plaques. Le diagnostic<br />

de la SEP est associé, entre autres, à un<br />

faible taux de vitamine D, à une infection<br />

EBV (virus d’Epstein-Barr) passée et à la<br />

détection de HLA-DRB1*1501. Les maladies<br />

infantiles ou les infections virales<br />

générales telles que le parvovirus ou l’infection<br />

CMV n’ont pas pu être associées à<br />

un risque accru de développer une sclérose<br />

en plaques.<br />

Illustration: Adolescente de 15 ans<br />

avec SEP connue et nouvelle poussée<br />

sensible dans la région des<br />

extrémités droites. Coupe sagittale<br />

en T2w de la CVC (a) avec lésions<br />

hyperintenses au niveau C2 (flèche<br />

en haut) et C3/4 (flèche en bas)<br />

dorsal médian, à droite paramédian<br />

avec corrélation du résultat<br />

dans l’image axiale T2w; exemplaire<br />

pour le niveau C3/4 (b). La<br />

lésion au niveau C3/4 présente une<br />

accumulation avec rehaussement<br />

du produit de contraste, indicatif<br />

d’une activité inflammatoire<br />

(flèche) sur la coupe sagittale T1w<br />

avec contraste (c). Image complémentaire<br />

axiale en T2w du crâne<br />

(d) avec des lésions hyperintenses<br />

multiples connues T2. Les lésions<br />

(juxta-) corticales (flèche) et périventriculaires<br />

(tête de la flèche)<br />

sont typiques pour la sclérose en<br />

plaques.<br />

a<br />

c<br />

b<br />

d<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

43


PERSPECTIVES<br />

Pediatric MS (any of the following)<br />

• Two or more clinically isolated syndromes (CIS) separated by more than 30 days involving more<br />

than one area of CNS.<br />

• One CIS associated with MRI findings consistent with criteria of dissemination in space (DIS) and<br />

in which a follow-up MRI shows at least one new lesion consistent with dissemination in time<br />

(DIT) criteria.<br />

• One ADEM attack followed by 1 CIS 3 or more months after symptom onset that is associated with<br />

new MRI findings consistent with criteria for DIS.<br />

• A CIS whose MRI findings are consistent with criteria for DIS and DIT (at least 1 T2 lesion in at<br />

least 2 of 4 areas: spinal cord, infratentorial, juxtacortical, and periventricular [DIS] associated<br />

with a simultaneous presence of asymptomatic gadolinium-enhancing and non-enhancing lesions<br />

[DIT] if the patient is >12 years old).<br />

Tableau: Définition de la sclérose en plaques pédiatrique selon l’IPMSSG*<br />

* Krupp LB et al; International Pediatric Multiple Sclerosis Study Group criteria for pediatric multiple sclerosis and immune-mediated<br />

central nervous system demyelinating disorders: revisions to the 2007 definitions. Mult Scler 2013; 19:<br />

1261–1267<br />

Diagnostic et évolution<br />

Le diagnostic d’une sclérose en plaques<br />

chez l’enfant ou l’adolescent est un diagnostic<br />

d’exclusion et se fonde sur la combinaison<br />

de résultats cliniques, d’imagerie<br />

et de laboratoire (notamment du liquide<br />

céphalorachidien). Une dissémination<br />

temporelle et spatiale est décisive dans<br />

l’établissement du diagnostic. C’est-à-dire<br />

qu’il faut trouver plusieurs lésions inflammatoires<br />

touchant plus d’une région du<br />

système nerveux central (voir illustration).<br />

Le «international pediatric MS study<br />

group» (IPMSSG) a adapté la définition<br />

de la sclérose en plaques pédiatrique<br />

pour la dernière fois en 2013 (voir tableau).<br />

La première poussée se manifeste<br />

souvent par un déficit neurologique monofocal,<br />

par exemple sous forme d’une<br />

névrite optique. Les plus jeunes enfants<br />

(


PERSPECTIVES<br />

d’assurer un suivi étroit par des neuropsychologues<br />

cliniques pendant le<br />

traitement des patients pédiatriques.<br />

<strong>No</strong>tamment pour informer les patients<br />

fortement atteints des options thérapeutiques<br />

et des mesures d’allègement.<br />

Beaucoup de patients se trouvent dans<br />

une phase d’orientation professionnelle.<br />

Ils doivent donc aussi être conseillés sur<br />

la manière de compenser les éventuels<br />

inconvénients résultant de la maladie.<br />

De plus, il est recommandé de proposer<br />

un accompagnement psychothérapeutique<br />

aux patients pour les aider à gérer<br />

la maladie.<br />

■<br />

Références<br />

Bigi S et al; Pediatric Multiple Sclerosis. <strong>Journal</strong><br />

of Child Neurology 27(11) 1378–1383<br />

Renoux C et al; Natural history of multiple sclerosis<br />

with childhood onset. N Engl J Med;<br />

2007, 356 (25): 2603–2613.<br />

Krupp LB et al; International Pediatric Multiple<br />

Sclerosis Study Group criteria for pediatric<br />

multiple sclerosis and immune-mediated<br />

central nervous system demyelinating disorders:<br />

revisions to the 2007 definitions. Mult<br />

Scler 2013; 19: 1261–1267<br />

Banwell B et al; Incidence of acquired demyelination<br />

of the CNS in Canadian children.<br />

Neurology; 2009 Jan 20; 72(3): 232–9<br />

Gorman MP et al; (2009) Increased relapse rate<br />

in pediatric-onset compared with adult-onset<br />

multiple sclerosis. Arch Neurol 2009; 66 (1):<br />

54–59.<br />

doi:10.1001/archneurol.2008.505<br />

Bigi S et al; 2010 McDonald criteria in a pediatric<br />

cohort: is positivity at onset associated with a<br />

more aggressive multiple sclerosis course?<br />

Mult Scler. 2013 Sep; 19(10): 1359–62<br />

Amato MP et al; Pediatric multiple sclerosis –<br />

Cognition and Mood. Neurology; 2016;87<br />

(Suppl 2): S82–S87<br />

Ghezzi A et al; Pediatric multiple sclerosis –<br />

Conventional first-line treatment and general<br />

management. Neurology; 2016; 87 (Suppl 2):<br />

S97–S102<br />

Chitnis T et al; Pediatric multiple sclerosis – Escalation<br />

and emerging treatments. Neurology;<br />

2016, 87: S103–S109<br />

Les meilleurs<br />

pronostics pour<br />

votre carrière.<br />

De la fin des études à la retraite : grâce à l’Assurance<br />

des Médecins Suisses, les médecins bénéficient des<br />

meilleures solutions de prévoyance et d’une couverture<br />

du risque optimale à chaque étape de leur vie.<br />

Faites le check-up épargne : va-cooperative.ch<br />

Couverture du risque<br />

Prévoyance<br />

N o RZ_Ins_VSAO_Diplom_178x133_f.indd 1 24.04.15 09:53<br />

3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> 45


PERSPECTIVES<br />

AUS DER «PRAXIS» * : SCHMERZSPRECHSTUNDE DER LINDENHOFGRUPPE, LINDENHOFSPITAL, BERN<br />

Schmerztherapie bei<br />

multimorbiden Patienten<br />

Pain Management in the Multimorbid Patient<br />

Andreas Siegenthaler<br />

Einführung<br />

Der Praktiker sieht sich in seinem klinischen<br />

Alltag täglich mit allen Arten von<br />

chronischen Schmerzen konfrontiert.<br />

Gerade bei multimorbiden geriatrischen<br />

Patienten führt spätestens der Einsatz von<br />

zentral wirksamen Analgetika zu Fragezeichen<br />

in Bezug auf Verschlechterung<br />

der kognitiven Leistung, Erhöhung des<br />

Sturzrisikos sowie Interaktionen im Zusammenhang<br />

mit einer möglichen Polypharmazie.<br />

Der folgende Artikel soll dem<br />

Kliniker als Hilfestellung im Einsatz der<br />

verschiedenen Analgetika dienen. Zudem<br />

sollen auch einige Aspekte der interventionellen<br />

Schmerztherapie beleuchtet werden.<br />

Dies ist eine Disziplin, in der gerade<br />

die letzten fünf bis zehn Jahre deutliche<br />

Fortschritte in der wissenschaftlichen Evidenz<br />

in Bezug auf die Wirksamkeit einiger<br />

Interventionen zu verzeichnen waren und<br />

die eine hochwirksame Therapie der ersten<br />

Wahl beim multimorbiden Patienten<br />

mit chronischen Schmerzen darstellen<br />

kann.<br />

Analgetika beim<br />

geriatrischen Patienten,<br />

eine Evidenzlücke<br />

Im hohen Alter kommt es zu relevanten<br />

Veränderungen der Körperzusammensetzung<br />

(z.B. prozentuale Zunahme des Fettanteils<br />

mit entsprechender Zunahme des<br />

Verteilungsvolumens fettlöslicher Analgetika),<br />

aber auch Veränderungen der Resorption<br />

und des Metabolismus. Hinzu<br />

* Der Artikel erschien ursprünglich in der «Praxis» (2015;<br />

104 (22): 1211 – 1216). VSAO-Mitglieder können die<br />

«Praxis» zu äusserst günstigen Konditionen abonnieren.<br />

Details s. unter www.hogrefe.ch/downloads/vsao.<br />

Im Artikel verwendete Abkürzungen:<br />

NSAID: <strong>No</strong>n-steroidal antiinflammatory drugs<br />

kommt häufig eine Polypharmazie mit<br />

unerwünschten Arzneimittelnebenwirkungen,<br />

die durch Interaktionen der einzelnen<br />

Wirkstoffe entstehen.<br />

Diese Veränderungen führen zwangsläufig<br />

zu einer extremen Heterogenität dieser<br />

Patientenpopulation mit schwierig vorhersehbarem<br />

Wirkungs-Nebenwirkungsprofil,<br />

sodass aktuelle Richtlinien in der Regel<br />

einen «start low, go slow»-Ansatz der<br />

Analgetikaeinstellung empfehlen [1]. Die<br />

Realität scheint aber gerade bei geriatrischen<br />

Patienten eher einem «start low,<br />

stay slow»-Ansatz zu entsprechen [2], mit<br />

der häufigen Folge der inadäquaten Analgesie.<br />

Betagte und vor allem multimorbide<br />

Patienten werden kaum je in Studien<br />

eingeschlossen. In einem Review-Artikel,<br />

der 83 klinische Studien über einfache<br />

Analgetika bei über 10 000 Patienten untersuchte,<br />

waren lediglich 2,3% der untersuchten<br />

Patienten älter als 65 Jahre, kein<br />

einziger war 85 oder älter [3]. Man muss<br />

sich schon fragen, inwieweit die aus den<br />

meisten publizierten Studien gewonnenen<br />

Erkenntnisse überhaupt auf diese stetig<br />

wachsende Patientengruppe der betagten<br />

und multimorbiden Patienten übertragen<br />

werden können.<br />

Das Problem der<br />

kognitiven Funktion<br />

Mit zunehmendem kognitivem Abbau<br />

werden weniger Analgetika verschrieben,<br />

und demenzkranke Patienten klagen wesentlich<br />

weniger über Schmerzen als Menschen<br />

mit normaler kognitiver Funktion<br />

[4]. Die Schmerzprozessierung bei diesen<br />

Patienten ändert sich aber trotz Demenz<br />

vermutlich weniger als angenommen. So<br />

konnte mittels funktionellem MRI gezeigt<br />

werden, dass Menschen mit Alzheimer<br />

genau gleiche Schmerzschwellen aufweisen<br />

wie gleichaltrige Kontrollpersonen [5].<br />

Eine wesentliche und gerade bei Analgetika<br />

nicht zu unterschätzende therapeutische<br />

Komponente ist der Plazeboeffekt.<br />

Benedetti untersuchte den Plazeboeffekt<br />

mit einer sichtbaren und versteckten Lidocain-Applikation<br />

unmittelbar vor einer<br />

venösen Punktion [6]. Am Anfang rapportierten<br />

Patienten mit mildem Alzheimer<br />

(Mini Mental Status = 24) eine mittlere<br />

Reduktion auf der Schmerzskala von<br />

63/100, wenn Lidocain sichtbar verabreicht<br />

wurde, aber nur 22/100 eine Reduktion,<br />

wenn das Lidocain versteckt verabreicht<br />

wurde. Diese Differenz kann als<br />

relevante Plazeboantwort betrachtet werden.<br />

Als der Versuch ein Jahr später wiederholt<br />

wurde, hatte sich die Alzheimer-<br />

Erkrankung bei allen Testpersonen verschlechtert<br />

(mittlerer Mini Mental Status<br />

= 15,6). Der Unterschied in der<br />

Schmerzreduktion nach der offenen Lidocain-Applikation<br />

war nun viel kleiner<br />

(40/100) verglichen zur versteckten Applikation<br />

(23/100). Diese Studie zeigt, dass<br />

demenzkranke Menschen eine verminderte<br />

Plazeboantwort auf Analgetika aufweisen<br />

können, sodass die üblichen Medikamentendosierungen<br />

bei diesen Menschen<br />

weniger wirksam sein könnten als<br />

in der Allgemeinbevölkerung. Diese Beobachtung<br />

führt ebenfalls zu einer kritischen<br />

Beurteilung des «start low and go<br />

slow»-Ansatzes.<br />

Paracetamol, Metamizol<br />

und NSAID/Coxibe<br />

Paracetamol<br />

Paracetamol ist das am häufigsten verschriebene<br />

Analgetikum überhaupt und<br />

galt bisher als sicher. Die verschiedenen<br />

pharmakologischen Eliminationswege<br />

dieser Substanz wurden extensiv untersucht,<br />

wobei gezeigt werden konnte, dass<br />

die Elimination einer Einmaldosis von<br />

1000 mg im hohen Alter wesentlich variabler<br />

wird und deutlich abnehmen kann<br />

[7]. Die Frage der Sicherheit wurde in<br />

letzter Zeit vermehrt kritisch aufgegriffen<br />

46 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

und gipfelt in einem kürzlich erschienenen<br />

Review [8], der in verschiedenen Kohortenstudien<br />

eine dosisabhängige Zunahme<br />

der Mortalität sowie von kardiovaskulären,<br />

renalen und gastrointestinalen<br />

Ereignissen zeigte. Zudem muss man<br />

die Effektivität dieser Substanz als Analgetikum<br />

überhaupt in Frage stellen. Eine der<br />

häufigsten Indikationen der Verschreibung<br />

von Paracetamol ist der chronische<br />

Rückenschmerz, wobei hier Paracetamol<br />

unwirksam ist; und auch bei der Behandlung<br />

von Arthroseschmerzen ist der Effekt<br />

nur kurzfristig und zwar statistisch signifikant,<br />

aber klinisch nicht relevant [9].<br />

NSAID und Coxibe<br />

Keine Intervention ist risikofrei, das gilt<br />

vor allem für die Substanzgruppe der<br />

NSAID (non-steroidal antiinflammatory<br />

drugs) und Coxibe. Eine exzellente Übersicht<br />

zu diesem Thema liefert die Metaanalyse<br />

der CNT-Collaboration («Coxib<br />

and traditional NSAID Trialists Collaboration»),<br />

welche die Ergebnisse von insgesamt<br />

600 Studien bei über 300 000 Patienten<br />

zusammenfasst [10]. Zusammengefasst<br />

führte der regelmässige Einsatz<br />

von (hohen Dosen) von allen untersuchten<br />

NSAID und Coxiben zu einer Erhöhung<br />

der kardiovaskulären Mortalität.<br />

Naproxen zeigte keinen negativen Einfluss<br />

auf die kardiovaskuläre Mortalität, es war<br />

aber auch kein Aspirin-ähnlicher protektiver<br />

Effekt (wie früher teilweise vermutet)<br />

zu beobachten. Alle untersuchten NSAID<br />

(inkl. Naproxen) sowie Coxibe verdoppeln<br />

das Risiko einer Dekompensation einer<br />

Herzinsuffizienz und erhöhen das Risiko<br />

gastrointestinaler Ereignisse. Um dem<br />

Leser eine Grössenordnung dieser unerwünschten<br />

Ereignisse zu bieten, lässt sich<br />

aus dieser Studie folgende Schätzung ableiten:<br />

Für ein Individuum mit einem<br />

moderaten kardiovaskulären und gastrointestinalen<br />

Ausgangsrisiko würde im<br />

Zeitraum einer zehnjährigen NSAID- oder<br />

Coxib-Therapie die Wahrscheinlichkeit bis<br />

zu 19% betragen, mindestens eine kardiovaskuläre<br />

oder gastrointestinale Komplikation<br />

zu erleiden. Nicht berücksichtigt in<br />

diesem Zusammenhang ist die gleichzeitige<br />

Einnahme von Aspirin, was gerade im<br />

multimorbiden Patientensegment eher die<br />

Regel als die Ausnahme darstellt. Der<br />

Plättchenaggregationshemmende Effekt<br />

von Acetylsalicylsäure wird insbesondere<br />

durch Ibuprofen und Naproxen gehemmt,<br />

während Coxibe und Diclofenac dies nicht<br />

tun [11,12]. Dies muss unbedingt bedacht<br />

werden: So erhöht zwar Naproxen die kardiovaskuläre<br />

Mortalität nicht, das gilt<br />

aber nur bei Patienten ohne Acetylsalicylsäure!<br />

Bei gleichzeitiger Aspirin ® -<br />

Einnahme sollten daher Coxibe oder<br />

Diclofenac zum Einsatz kommen. Falls in<br />

diesem Setting unbedingt an Ibuprofen<br />

festgehalten werden möchte, sollte dieses<br />

erst 45 min nach Aspirin ® -Einnahme<br />

verabreicht werden.<br />

Und auch bei den NSAID und Coxiben<br />

sind kritische Fragen betreffend Wirksamkeit<br />

erlaubt. Die häufigste Einnahme erfolgt<br />

wie beim Paracetamol bei Patienten<br />

mit chronischen Rückenschmerzen, wo es<br />

kaum Evidenz für einen besseren Nutzen<br />

als unter Plazebo gibt. Ein weiterer häufiger<br />

Einsatz ist bei Arthroseschmerzen.<br />

Hier sollte unbedingt bedacht werden,<br />

dass der (entzündliche) Arthroseschmerz<br />

in aller Regel schubförmig verläuft, was<br />

sich auch in einer auf die Schübe bezogene<br />

Medikamentenverschreibung niederschlagen<br />

sollte.<br />

Metamizol<br />

Metamizol ist ein seit 1922 verfügbares<br />

Analgetikum und Antipyretikum, das<br />

nach Bekanntwerden der seltenen Agranulozytose<br />

u.a. in den USA nicht mehr<br />

zugelassen ist, während es in den meisten<br />

europäischen Ländern eine breite Anwendung<br />

findet (z.B. in Bulgarien sogar als<br />

OTC-Arzneimittel!). In der Schweiz hat<br />

sich die Häufigkeit der Metamizol-Verschreibung<br />

in den letzten zehn Jahren<br />

sogar verachtfacht.<br />

Aufgrund der fehlenden zentralnervösen<br />

Effekte sowie der kaum vorhandenen negativen<br />

Beeinflussung der Nierenfunktion<br />

eignet sich Metamizol hervorragend für<br />

die Behandlung von Schmerzen beim<br />

multimorbiden Patienten, auch wenn es<br />

in der Literatur kaum verwertbare Daten<br />

zum Einsatz von Metamizol im Rahmen<br />

der Multimorbidität gibt. Dennoch sollten<br />

einige kritische Gedanken erlaubt sein. So<br />

zeigen neuere Studien ebenfalls eine Antagonisierung<br />

des thrombozytenaggregationshemmenden<br />

Effektes von Acetylsalicylsäure<br />

durch Metamizol, ähnlich wie<br />

bei den NSAID [13]. Inwieweit diese potenziell<br />

sehr wichtige Interaktion überhaupt<br />

eine klinische Relevanz aufweist, ist völlig<br />

unbekannt, immerhin lässt sie sich wie<br />

bei Ibuprofen durch die zeitlich versetzte<br />

Einnahme von Metamizol und Aspirin ®<br />

umgehen.<br />

Die gefürchtete Agranulozytose tritt je<br />

nach Literaturangabe mit einer Häufung<br />

von 1:1500 bis 1:1 Mio auf, wobei die Letalität<br />

bei ca. 5% liegt. Somit ist das Risiko,<br />

an einer Metamizol-induzierten Agranulozytose<br />

zu versterben kleiner als das Risiko<br />

eines kardiovaskulären Todesfalles<br />

bedingt durch ein NSAR [14].<br />

Opiate<br />

Multimorbide und betagte Patienten stellen<br />

bei der Schmerztherapie mit Opiaten<br />

eine grosse Herausforderung dar. Das Alter<br />

ist ein signifikanter Prädiktor für opiatassoziierte<br />

Probleme: Über 60-jährige Patienten<br />

haben ein bis zu achtfach erhöhtes<br />

Risiko, eine Atemdepression, einen Sturz<br />

oder gar Frakturen zu erleiden [15]. Es<br />

darf aber nicht vergessen werden, dass<br />

auch inadäquat behandelte Schmerzen<br />

per se als Risikofaktor für Stürze gelten,<br />

insbesondere bei hoher Intensität sowie<br />

wenn zwei oder mehr Körperregionen betroffen<br />

sind [16]. Im Folgenden werden die<br />

am häufigsten in der Schweiz verschriebenen<br />

Opiate kurz besprochen, insbesondere<br />

mit Fokus auf den Einsatz beim<br />

multimorbiden Patienten.<br />

Morphin<br />

Morphin ist das Standardopiat, mit dem<br />

alle anderen Opiate verglichen werden.<br />

Kein anderes Opiat wurde dermassen extensiv<br />

studiert. Der Abbau erfolgt hauptsächlich<br />

durch Glukuronidierung zu zwei<br />

aktiven Metaboliten, dem Morphin-3-Glukuronid<br />

sowie Morphin-6-Glukuronid.<br />

Das Morphin-6-Glukuronid hat eine<br />

enorm hohe Affinität am μ-Opiatrezeptor,<br />

penetriert einfach die Blut-Hirn-Schranke<br />

und weist etwa die doppelte analgetische<br />

Potenz zum Morphin auf. Das Morphin-<br />

3-Glukuronid penetriert ebenfalls die<br />

Blut-Hirn-Schranke, weist aber lediglich<br />

eine geringe Affinität am μ-Opiatrezeptor<br />

auf. Man geht davon aus, dass dieses für<br />

die neurotoxischen Effekte des Morphins<br />

verantwortlich ist. Da beide genannten<br />

Metaboliten renal ausgeschieden werden,<br />

stellt die bei multimorbiden Patienten<br />

häufig verminderte Nierenfunktion ein<br />

Risiko für unerwünschte Wirkungen dar.<br />

Aber auch bei normaler Nierenfunktion<br />

führt die längerfristige Einnahme von<br />

Morphin bei betagten Patienten oft zu<br />

unvorhersehbaren Problemen, da die Konjugation<br />

im hohen Alter ebenfalls deutlich<br />

nachlässt. Der Autor möchte aber klar<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

47


PERSPECTIVES<br />

betonen, dass die hier erwähnten Bedenken<br />

bezüglich Einsatz von Morphin bei<br />

multimorbiden Patienten lediglich den<br />

langfristigen Einsatz bei chronischen<br />

Schmerzen betreffen. Morphin ist und<br />

bleibt das internistische <strong>No</strong>tfallanalgetikum,<br />

unabhängig von den oben erwähnten<br />

Bedenken. Kein anderes Opiat verfügt<br />

bei intravenöser Verabreichung über einen<br />

ähnlich starken anxiolytischen sowie (gerade<br />

bei kardialen <strong>No</strong>tfällen erwünschten)<br />

Histamin-bedingten vasodilatierenden<br />

Effekt.<br />

Fentanyl<br />

Fentanyl ist ein semisynthetisches, hochgradig<br />

lipophiles Opiat mit sehr hohem<br />

hepatischem First-Pass-Effekt. Entsprechend<br />

erfolgt die Aufnahme nicht peroral,<br />

sondern transdermal oder buccal/submukosal.<br />

Fentanyl wird CYP3A4-abhängig<br />

zum inaktiven <strong>No</strong>rfentanyl metabolisiert,<br />

das renal ausgeschieden wird. Es gibt wenig<br />

Daten über den Einsatz von Fentanyl<br />

bei multimorbiden betagten Patienten.<br />

Die wenigen vorliegenden Arbeiten vergleichen<br />

höchstens den kurzfristigen Einsatz<br />

von intravenös verabreichtem Fentanyl<br />

zwischen gesunden jungen und älteren<br />

Probanden, teilweise mit sehr widersprüchlichen<br />

Resultaten. Angesichts der<br />

Tatsache der hohen Lipophilität muss<br />

aber gerade bei geriatrischen Patienten<br />

aufgrund ihres prozentual erhöhten Körperfettanteils<br />

von einer Zunahme des<br />

Verteilungsvolumens ausgegangen werden,<br />

mit den entsprechenden negativen<br />

Folgen der Substanzakkumulation. Dies<br />

sollte z.B. bei Stürzen oder Verschlechterung<br />

der kognitiven Funktion unter laufender<br />

Fentanyl-Therapie bedacht werden.<br />

Oxycodon<br />

Oxycodon ist eines der am häufigsten benutzten<br />

Opiate, wobei die Beliebtheit nicht<br />

zuletzt auch seit der erhältlichen Kombinationstherapie<br />

mit Naloxon aufgrund<br />

der besseren gastrointestinalen Verträglichkeit<br />

gestiegen ist. Da es ein günstiges<br />

pharmakologisches Profil aufweist (wenig<br />

Interaktionen, kaum Bedarf der Dosisanpassung<br />

bei Niereninsuffizienz) kann es<br />

gut bei betagten multimorbiden Patienten<br />

eingesetzt werden. Oxycodon wird<br />

CYP3A4- resp. C2D6-abhängig zu den<br />

aktiven Substanzen <strong>No</strong>roxycodon resp.<br />

Oxymorphon demethyliert. Dennoch stellt<br />

das eigentliche Oxycodon die aktivste (v.a.<br />

betreffend Analgesie) Substanz dar, und<br />

es konnte gezeigt werden, dass der Abbau<br />

von Oxycodon bei gesunden hochbetagten<br />

Patienten um bis zu 80% verlangsamt ist,<br />

was einer Steigerung der Empfindlichkeit<br />

gegenüber dieser Substanz gleichkommt<br />

– mit der <strong>No</strong>twendigkeit der Dosisreduktion<br />

bei diesen Patienten [17].<br />

Buprenorphin<br />

Buprenorphin ist ein gemischter Opiat-<br />

Agonist/Antagonist und weist ein günstiges<br />

pharmakologisches Profil auf. Insbesondere<br />

ist es bei Niereninsuffizienz bes-<br />

MÉDECINE<br />

INTERNE GÉNÉRALE<br />

29 novembre – 2 décembre <strong>2017</strong><br />

32 crédits SSMIG pour la formation<br />

continue essentielle MIG<br />

MÉDECINE INTERNE<br />

7 – 11 novembre <strong>2017</strong><br />

40 crédits SSMIG pour la formation<br />

continue essentielle MIG<br />

Update Refresher<br />

GYNÉCOLOGIE<br />

7 – 8 novembre <strong>2017</strong><br />

14 h<br />

PSYCHIATRIE ET<br />

PSYCHOTHÉRAPIE<br />

9 – 11 novembre <strong>2017</strong><br />

21 h<br />

Localité<br />

Centre de Congrès Beaulieu, Lausanne<br />

Information / Inscription<br />

tél. 041 567 29 80 | fax 041 567 29 81<br />

info@fomf.ch | www.fomf.ch


PERSPECTIVES<br />

tens einsetzbar. Der Einsatz erfolgt entweder<br />

transdermal (Basisanalgesie) oder als<br />

Sublingualtablette (Durchbruchanalgesie),<br />

wobei das Matrixpflaster bei sehr betagten<br />

Patienten problemlos geteilt werden<br />

kann und mit einem Viertel (allenfalls<br />

sogar einem Achtel) des schwächsten<br />

Pflasters begonnen werden kann, um die<br />

Patienten mit einer niedrigen Dosierung<br />

langsam an das Opiat zu gewöhnen. Buprenorphin<br />

weist im Vergleich zu den<br />

herkömmlichen Opiaten einige Besonderheiten<br />

auf. Aufgrund seiner extrem hohen<br />

Rezeptoraffinität sollte wenn möglich<br />

vermieden werden, konventionelle μ-Rezeptor-Agonisten<br />

(z.B. Morphin) mit Buprenorphin<br />

zu kombinieren, da diese<br />

kaum an den Rezeptor gelangen. Dies<br />

sollte vor elektiven (insbesondere schmerzhaften)<br />

Operationen bedacht werden, und<br />

in planbaren Situationen sollte möglichst<br />

eine Opiatrotation auf einen konventionellen<br />

μ-Agonisten präoperativ erfolgen. Bei<br />

<strong>No</strong>tfalloperationen kann das Buprenorphin-Pflaster<br />

ruhig belassen werden und<br />

die Phase der zusätzlichen Schmerzen<br />

kann entweder mittels hoher Dosen Fentanyl<br />

oder Hydromorphon (beides hochpotente<br />

Opiate, die Buprenorphin einigermassen<br />

am Rezeptor konkurrieren können)<br />

überbrückt werden.<br />

Hydromorphon<br />

Ein halbsynthetisches Morphinderivat<br />

ohne aktive Metaboliten. Exzellente Verträglichkeit<br />

im multimorbiden Setting<br />

sowie insbesondere bei Niereninsuffizienz.<br />

Tapentadol<br />

Eine neuere Substanz mit dualem Wirkmechanismus.<br />

Einerseits ist Tapentadol<br />

ein Agonist am μ-Opioidrezeptor, andererseits<br />

wirkt es als selektiver <strong>No</strong>radrenalin-<br />

Wiederaufnahmehemmer. Gerade bei<br />

neuropathischen Schmerzen könnte es<br />

deshalb Vorteile gegenüber den konventionellen<br />

μ-Agonisten bieten. Obwohl es<br />

kaum systematische Daten zu Tapentadol<br />

im multimorbiden Setting gibt und gerade<br />

bei schwerer Niereninsuffizienz Angaben<br />

fehlen, ist aufgrund der inaktiven<br />

Metaboliten bei leichter bis mittelschwerer<br />

Niereninsuffizienz keine Dosisanpassung<br />

notwendig, und auch das Interaktionspotenzial<br />

mit anderen Substanzen ist gering.<br />

Tramadol und Codein<br />

Diese beiden schwachen Opioide sind zwar<br />

sehr beliebt, spielen aber im multimorbiden<br />

Setting respektive bei hochbetagten<br />

Menschen mit kognitiven Problemen eine<br />

sekundäre Rolle. Es handelt sich dabei um<br />

Abb. 1: Links ist eine diagnostische Fazetten-Nervenblockade (Medial branch Block)<br />

eines lumbalen Fazettengelenks unter Durchleuchtungskontrolle dargestellt. Es wurde<br />

etwas Kontrastmittel appliziert, um die korrekte Medikamentenausbreitung zu prüfen.<br />

Im Anschluss erfolgt die Verabreichung eines Lokalanästhetikums.<br />

Sofern der Patient danach schmerzfrei ist und die Dauer der Schmerzfreiheit mit der<br />

Wirkdauer des verabreichten Lokalanästhetikums kongruent ist, erfolgt die rechts im Bild<br />

dargestellte Thermokoagulation. Dabei wird die Thermokoagulationselektrode in einem<br />

etwas anderen Winkel eingeführt, damit der Fazetten-Nerv auf einer möglichst langen<br />

Strecke verödet wird. So ist erst nach etwa einem Jahr mit einer Nervenregeneration zu<br />

rechnen. Sollten nach einem Jahr die Schmerzen wieder auftreten, kann der Eingriff<br />

problemlos wiederholt werden.<br />

unwirksame Prodrugs, die CYP2D6-abhängig<br />

in die aktiven Substanzen metabolisiert<br />

werden müssen. Dieser Schritt ist<br />

einerseits pharmakogenetisch variabel,<br />

andererseits bestehen Interaktionen durch<br />

andere, häufig eingesetzte Medikamente,<br />

sodass gerade bei Polypharmazie äusserst<br />

variable Effekte zu beobachten sind. Zudem<br />

sind die oben erwähnten potenten<br />

Opiate mittlerweile in dermassen tiefen<br />

Dosierungen verfügbar, dass die Klasse der<br />

schwachen Opiate hier kaum noch Vorteile<br />

bietet.<br />

Methadon<br />

«Methadone: an effective, safe drug of first<br />

choice for pain management in frail older<br />

adults». Dies ist der etwas provokative Titel<br />

eines wirklich lesenswerten Artikels<br />

von Gallagher [18], wobei man sich schon<br />

streiten kann, ob es sich wirklich um ein<br />

Analgetikum der «ersten Wahl» handelt.<br />

Methadon ist ein Razemat (Levo- und<br />

Dextromethadon) und weist einige pharmakologische<br />

Besonderheiten auf. Insbesondere<br />

die antagonistische Wirkung am<br />

NMDA-Rezeptor könnte dazu beitragen,<br />

dass dieser Substanz eine antihyperalgetische<br />

Wirkung sowie eine geringere<br />

Toleranz entwicklung zugesprochen wird<br />

als herkömmlichen Opiaten, auch wenn<br />

es diesbezüglich kaum gute klinische<br />

Studien gibt. Sehr nützlich ist zudem der<br />

Umstand, dass Methadon neben der gastrointestinalen<br />

Route auch rektal und<br />

sogar buccal verabreicht werden kann.<br />

Das ermöglicht auch beim terminalen<br />

Patienten mit Schluckstörungen eine adäquate<br />

Substanzzufuhr.<br />

Methadon wird CYP2D6- sowie CYP3A4-<br />

abhängig in inaktive Metaboliten abgebaut,<br />

die renal ausgeschieden werden (bei<br />

Niereninsuffizienz hauptsächlich fäkal,<br />

sodass die Substanz auch bei Niereninsuffizienz<br />

verabreicht werden kann). Die sehr<br />

variable Halbwertszeit macht aber das<br />

Eintitrieren schwierig, da es ca. eine Woche<br />

dauert, bis unter fixer Dosierung der<br />

maximale Plasmaspiegel erreicht wird.<br />

Auch darf die Verlängerung der QT-Zeit<br />

nicht unterschätzt werden, die vorwiegend<br />

durch Dextromethadon induziert wird. In<br />

diesem Zusammenhang ist der demnächst<br />

in der Schweiz geplante Vertrieb<br />

von Levomethadon sehr willkommen.<br />

Obwohl die Substanz gerade bei Pa tienten<br />

mit eingeschränkter kognitiver Funktion<br />

deutliche Vorteile aufweisen könnte, sollte<br />

die Verschreibung bei Schmerzpatienten<br />

50 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

nur durch Kollegen mit entsprechender<br />

Erfahrung erfolgen (insbesondere aufgrund<br />

der unvorhersehbaren Zeit bis zum<br />

Eintreten des steady state).<br />

Interventionelle<br />

Schmerztherapie<br />

In den letzten Jahren wurde eine Vielzahl<br />

von qualitativ hochstehenden Arbeiten<br />

Zusammenfassung<br />

Keine Therapie ohne Risiken. Das gilt insbesondere bei<br />

der pharmakologischen Schmerztherapie von multimorbiden<br />

Patienten. Im folgenden Artikel sollen klinisch<br />

relevante Fragen wie z.B. der Einsatz von Opiaten bei<br />

ko gnitiv beeinträchtigten Patienten oder Entscheidungshilfen<br />

bei der Auswahl der verschiedenen NSAID/Coxiben<br />

bei Patienten mit oder ohne Aspirin geboten werden. Die<br />

Vor- und Nachteile der am häufigsten verschriebenen<br />

Analgetika werden beleuchtet. Es kommen auch kurz die<br />

sinnvollsten interventionellen schmerztherapeutischen<br />

Verfahren beim multimorbiden Patienten zur Sprache.<br />

Schlüsselwörter: Schmerztherapie – multimorbid<br />

– betagt – geriatrisch<br />

Abstract<br />

<strong>No</strong> treatment without risks. This is particularly true in<br />

the pharmacologic pain management of multimorbid<br />

patients. This article is meant to address some of the most<br />

relevant clinical questions, such as the use of opioids in<br />

the cognitively impaired patient or the well-known interactions<br />

between NSAID and aspirin. The advantages and<br />

disadvantages of the most frequently prescribed analgesics<br />

are highlighted. Furthermore, the most useful interventional<br />

techniques in the multimorbid patient are<br />

discussed.<br />

Key words: pain management – multimorbid – elderly<br />

– frail<br />

Résumé<br />

Aucun traitement n'est sans risques. Cela est particulièrement<br />

le cas pour le traitement pharmacologique analgésique<br />

des patients polymorbides. Cet article est destiné<br />

à répondre à certaines des questions cliniques les plus<br />

pertinentes, telles que l'utilisation d'opioïdes chez le patient<br />

ayant une déficience cognitive ou les interactions<br />

connues entre les AINS et l'aspirine. Les avantages et les<br />

inconvénients des analgésiques les plus fréquemment<br />

prescrits sont mis en évidence. En outre, les techniques<br />

d'intervention les plus utiles chez les patients polymorbides<br />

sont discutés.<br />

Mots-clés: traitement des douleurs – polymorbide –<br />

patient gériatrique<br />

publiziert, welche die Wirksamkeit verschiedener<br />

minimal-invasiver schmerztherapeutischer<br />

Interventionen bei chronischen,<br />

nicht-onkologischen Schmerzen<br />

belegen. Während der Nutzen von intraartikulären<br />

(z.B. Fazettengelenke) oder<br />

epiduralen Steroidinfiltrationen im chronischen<br />

Setting bescheiden ist (im akuten<br />

bis subakuten Setting ist die Wirksamkeit<br />

belegt), zeigt die Denervation der lumbalen<br />

und zervikalen Fazettengelenke mittels<br />

Thermokoagulation der sensiblen<br />

gelenkversorgenden Nerven (medial<br />

branches) beim korrekt selektionierten<br />

Patienten eine während etwa einem Jahr<br />

anhaltende Schmerzlinderung. Diese ist<br />

bei Regeneration der Nerven mit entsprechender<br />

Reinnervation der Gelenke problemlos<br />

und kann mit derselben Erfolgswahrscheinlichkeit<br />

wiederholt werden<br />

[19] (Abb. 1). Die gleiche Überlegung gilt<br />

seit Neuerem auch für das Iliosakralgelenk,<br />

dessen sensible Innervation aufgrund<br />

der Grösse des Gelenks etwas ausgedehnter<br />

ist (Ramus dorsalis L5, Rami<br />

laterales S1 bis S3). Die Prävalenz von<br />

Fazetten- und ISG-Schmerzen ist gerade<br />

bei betagten Patienten mit Rückenschmerzen<br />

sehr hoch und es lohnt sich,<br />

vor Beginn einer pharmakologischen<br />

Schmerztherapie die interventionellen<br />

Möglichkeiten mit einem Schmerzspezialisten<br />

abzuklären. Es muss aber klar betont<br />

werden, dass die Diagnose von Fazettenschmerzen<br />

nicht radiologisch gestellt<br />

werden kann (z.B. aufgrund einer ausgeprägten<br />

Arthrose im MR-Bild). Die<br />

Schmerzen korrelieren in keiner Art und<br />

Weise mit dem Ausmass der degenerativen<br />

Veränderungen im MRT. Die Diagnosestellung<br />

erfolgt nur interventionell mittels<br />

Blockade der Fazettennerven [20]. ■<br />

Korrespondenzadresse<br />

PD Dr. med. A. Siegenthaler<br />

Schmerzsprechstunde der<br />

Lindenhofgruppe<br />

Lindenhofspital<br />

Postfach<br />

3001 Bern<br />

andisiegenthaler@gmail.com<br />

Interessenskonflikt: Der Autor erklärt, dass kein<br />

Interessenskonflikt besteht.<br />

Manuskript eingereicht: 31.5.2015, revidierte<br />

Fassung angenommen: 5.8.2015<br />

Bibliografie<br />

1. American Geriatrics Society Panel on the<br />

Pharmacological Management of Persistent<br />

Pain in Older Persons: Pharmacological<br />

management of persistent pain in older persons.<br />

J Am Geriatr Soc 2009; 57: 1331–1346.<br />

2. Hanlon JT, Backonja M, Weiner D, Argoff C:<br />

Evolving pharmacological management of<br />

persistent pain in older persons. Pain Med<br />

2009; 10: 959–961.<br />

3. Rochon PA, Fortin PR, Dear KB, Minaker KL,<br />

Chalmers TC: Reporting of age data in clinical<br />

trials of arthritis. Deficiencies and solutions.<br />

Arch Intern Med 1993; 153: 243–248.<br />

4. Horgas AL, Tsai PF: Analgesic drug prescription<br />

and use in cognitively impaired nursing<br />

home residents. Nurs Res 1998; 47: 235–242.<br />

5. Cole LJ, Farrell MJ, Duff EP, Barber JB, Egan<br />

GF, Gibson SJ: Pain sensitivity and fMRI<br />

pain-related brain activity in Alzheimer's<br />

disease. Brain 2006; 129 :2957–2965.<br />

6. Benedetti F, Arduino C, Costa S, et al.: Loss<br />

of expectation-related mechanisms in<br />

Alzheimer's disease makes analgesic therapies<br />

less effective. Pain 2006; 121: 133–144.<br />

7. Ellmers SE, Parker LRC, <strong>No</strong>tarianni LJ, Jones<br />

RW: Excretion of paracetamol in fit and frail<br />

elderly people [Abstract]. Proceedings of the<br />

British Pharmaceutical Society 1990;<br />

596P–597P.<br />

8. Roberts E, Delgado Nunes V, Buckner S., et<br />

al.: Paracetamol: not as safe as we thought?<br />

A systematic literature review of observational<br />

studies. Ann Rheum Dis 2015 2015 Mar 2;<br />

Epub ahead of print.<br />

9. Machado GC, Maher CG, Ferreira PH, et al.:<br />

Efficacy and safety of paracetamol for spinal<br />

pain and osteoarthritis: systematic review<br />

and meta-analysis of randomised placebo<br />

controlled trials. BMJ 2015; 350: h1225.<br />

10. Bhala N, Emberson J, Merhi A, et al.: Vascular<br />

and upper gastrointestinal effects of<br />

non-steroidal anti-inflammatory drugs:<br />

meta-analyses of individual participant data<br />

from randomised trials. Lancet 2013; 382:<br />

769–779.<br />

11. Schuijt MP, Huntjens-Fleuren HW, de Metz<br />

M, Vollaard EJ: The interaction of ibuprofen<br />

and diclofenac with aspirin in healthy volunteers.<br />

Br J Pharmacol 2009; 157: 931–934.<br />

12. Meek IL, Vonkeman HE, Kasemier J, Movig<br />

KL, van de Laar MA: Interference of NSAIDs<br />

with the thrombocyte inhibitory effect of<br />

aspirin: a placebo-controlled, ex vivo, serial<br />

placebo-controlled serial crossover study.<br />

Eur J Clin Pharmacol 2013; 69: 365–371.<br />

13. Polzin A, Richter S, Schrör K, et al.: Prevention<br />

of dipyrone (metamizole) induced inhibition<br />

of aspirin antiplatelet effects.<br />

Thromb Haemost 2015; 114: 87–95.<br />

14. Liechti M: Pharmakologie von Schmerzmitteln<br />

für die Praxis – Teil 1: Paracetamol,<br />

NSAR und Metamizol. Schweiz Med Forum<br />

2014; 14: 437–440.<br />

15. Cepeda MS, Farrar JT, Baumgarten M, et al.:<br />

Side effects of opioids during short-term administration:<br />

effect of age, gender and race.<br />

Clin PharmacolTher 2003; 74: 102–112.<br />

16. Leveille SG, Jones RN, Kiely DK, et al.: Chronic<br />

musculoskeletal pain and the occurrence<br />

of falls in an older population. JAMA 2009;<br />

302: 2214–2221.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

51


PERSPECTIVES<br />

Key messages<br />

• Bei der pharmakologischen Schmerztherapie von betagten, multimorbiden Patienten wird ein «start<br />

low, go slow»-Ansatz empfohlen, die Realität entspricht aber eher einem «start low, stay slow»-Ansatz<br />

mit der häufigen Folge einer inadäquaten Analgesie.<br />

• Die routinemässige Verschreibung von Paracetamol sollte angesichts der wachsenden Sicherheitsbedenken<br />

sowie praktisch fehlender Wirkung kritisch hinterfragt werden.<br />

• Der Einsatz der Prodrugs Codein und Tramadol wird beim multimorbiden Patienten angesichts der<br />

variablen Wirkung nicht empfohlen.<br />

• Die interventionelle Schmerztherapie hat einen gewaltigen Evidenzsprung erfahren. Gerade die im<br />

hohen Alter sehr häufig vorhandenen Fazetten gelenks- sowie ISG-Schmerzen können durch Thermokoagulation<br />

der sensiblen Gelenksnerven anhaltend gebessert werden, wodurch unter Umständen<br />

eine pharmakologische Schmerztherapie vermieden werden kann.<br />

Lernfragen<br />

1. Welche der folgenden Angaben treffen für Methadon zu? (Mehrfachauswahl, mehrere richtige Antworten)<br />

a) Es handelt sich um ein Razemat.<br />

b) Es führt zu keiner Veränderung der QT-Zeit.<br />

c) Es wird bei rektaler Gabe resorbiert.<br />

d) Es ist bei Patienten mit Niereninsuffizienz geeignet.<br />

e) Es weist eine kurze Plasmahalbwertszeit von höchstens fünf Stunden auf.<br />

17. Liukas A, Kuusniemi K, Aantaa R, et al.:<br />

Plasma concentrations of oral oxycodone<br />

are greatly increased in the elderly. Clin<br />

PharmacolTher 2008; 84: 462–467.<br />

18. Gallagher R: Methadone: an effective, safe<br />

drug of first choice for pain management in<br />

frail older adults. Pain Med 2009; 10: 319–<br />

326.<br />

19. Bogduk N, Dreyfuss P, Govind J: A narrative<br />

review of lumbar medial branch neuro tomy<br />

for the treatment of back pain. Pain Med<br />

2009; 10: 1035–1045.<br />

20. Bogduk N: Degenerative joint disease of the<br />

spine. Radiol Clin <strong>No</strong>rth Am 2012; 50: 613–<br />

628.<br />

2. Welche der folgenden Angaben treffen auf Fazettengelenksschmerzen zu? (Mehrfachauswahl,<br />

mehrere richtige Antworten)<br />

a) Die Steroidinfiltration der Fazettengelenke ist bei chronischen Schmerzen wirksam.<br />

b) Die Steroidinfiltration der Fazettengelenke ist bei akuten Schmerzen wirksam.<br />

c) Die Diagnose von Fazettenschmerzen wird durch das MRT gestellt.<br />

d) Die Diagnose von Fazettenschmerzen wird durch Fazetten-Nervenblockaden gestellt.<br />

e) Die Behandlung von chronischen Fazettenschmerzen ist die Thermoablation der Fazettennerven.<br />

Antworten zu den Lernfragen<br />

1. Antworten a), c) und e) sind richtig.<br />

2. Antworten b), d) und e) sind richtig.<br />

52 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


PERSPECTIVES<br />

L’objet choisi<br />

La maison des singes<br />

Prof. Iris Ritzmann, historienne de la médecine, Zurich<br />

Pour une fois, l’objet choisi n’est pas un<br />

objet d’exposition, mais une maison en<br />

ruines, la Casa Amarilla, la maison jaune.<br />

Elle est située à proximité de la ville de<br />

Puerto de la Cruz sur l’île de Ténériffe aux<br />

Canaries. Celui qui se risquera malgré les<br />

écriteaux et clôtures dissuasifs sur le terrain<br />

sauvage entourant cette ruine se<br />

verra chassé par des grands chiens de<br />

garde.<br />

Quelle histoire se cache derrière cette bâtisse?<br />

En 1912, l’Académie royale des<br />

sciences de Prusse soutint un projet visant<br />

à explorer les limites entre l’homme et<br />

l’animal. Une année plus tard, l’académie<br />

installa dans la Casa Amarilla la première<br />

station de recherche sur les anthropoïdes<br />

au monde. Le psychologue Wolfgang<br />

Köhler en prit la direction. Il est aujourd’hui<br />

surtout connu pour être le fondateur<br />

de la psychologie de la forme. Il<br />

effectua des essais sur l’apprentissage des<br />

singes qui ont attiré l’attention du monde<br />

entier et se sont avérés déterminants pour<br />

la psychologie, la recherche comportementale<br />

et l’anthropologie. En 1918, Wolfgang<br />

Köhler quitta la Casa Amarilla et la<br />

maison changea de propriétaire.<br />

Peu après son départ, il abandonna les<br />

expériences qu’il avait entamées à la Casa<br />

Amarilla. Cette décision était probablement<br />

le résultat d’un courant de recherche<br />

raciste auquel appartenaient différents<br />

scientifiques et notamment le sexologue<br />

Hermann Rohleder. L’objectif était de<br />

trouver le lien manquant entre le singe et<br />

l’homme. Ce qui s’apparente à un mauvais<br />

roman de science-fiction fut effectivement<br />

tenté à l’époque: un croisement<br />

entre un singe femelle et des hommes<br />

noirs. Rohleder prévoyait de poursuivre ses<br />

expériences à la station de recherche de<br />

Ténériffe, ce qui avait probablement précipité<br />

le retour à Berlin de Wolfgang<br />

Köhler.<br />

La Casa Amarilla pourrait documenter<br />

cette histoire. Depuis des décennies, différentes<br />

personnalités influentes comme<br />

Jane Goodall s’engagent pour la sauvegarde<br />

de la maison et sa transformation<br />

en musée. Jusqu’ici sans succès. Bien<br />

qu’elle soit protégée, le toit a été détruit par<br />

des machines depuis l’intérieur en 1994.<br />

On suppose que les propriétaires voulaient<br />

construire un complexe touristique et accélérer<br />

le déclin du bâtiment. Les autorités<br />

locales ne sont pas intervenues. En août<br />

2008, un incendie a détruit les parties en<br />

bois des façades, les balcons et l’aménagement<br />

intérieur. Depuis lors, les murs<br />

doivent être soutenus par des tiges. Personne<br />

ne sait donc jusqu’à quand cet objet<br />

intéressant restera en place avant qu’il ne<br />

s’effondre définitivement.<br />

Pour y accéder, il suffit d’aller depuis le<br />

Jardin Botanico de Puerto de la Cruz vers<br />

l’ouest sur la Calle Retama jusqu’à l’Iglesia<br />

<strong>No</strong>stra Seniora de la Paz. Là, un petit<br />

chemin de campagne bifurque, et après<br />

200 m, on atteint la Casa Amarilla.<br />

L’adresse exacte est la suivante: Paseo del<br />

Acebuche 1.<br />

Casa Amarilla en février <strong>2017</strong>,<br />

photo: ir.<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

53


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

BOÎTE<br />

AUX LETTRES<br />

Corinne Simon, juriste, droit des contrats,<br />

AXA-ARAG Protection juridique SA<br />

Lorsque j’achète des souvenirs à l’étranger, à quoi dois-je veiller pour<br />

éviter toute mauvaise surprise à la douane?<br />

Au 1 er juillet 2014, de nouvelles dispositions simplifiées sont entrées en vigueur pour les<br />

marchandises importées en Suisse par des particuliers. Des droits de douane spécifiques<br />

doivent toujours être payés pw our les articles à base de tabac, les boissons alcoolisées et<br />

certaines denrées alimentaires. Pour toutes les autres marchandises à partir d’un montant<br />

total de 300 francs par personne, vous ne devez vous acquitter que de la TVA. Les<br />

achats cumulés peuvent être répartis entre des personnes voyageant ensemble. Les articles<br />

individuels – comme un sac à main d’une valeur de 500 francs – sont toujours soumis<br />

aux taxes.<br />

Attention aux contrefaçons<br />

Une prudence particulière est de mise en cas de bonnes affaires sur de prétendus produits<br />

de luxe. Lorsque de coûteux articles de marque vous sont proposés à l’étranger à des prix<br />

défiant toute concurrence, soyez sur vos gardes, car les contrefaçons font l’objet d’une<br />

interdiction générale d’importation et d’exportation.<br />

Une personne arrêtée à la douane avec des marchandises contrefaites est passible de<br />

sanctions et risque d’être doublement punie. Tout d’abord, les produits concernés peuvent<br />

être confisqués et détruits. Ensuite, la douane informe les titulaires des droits sur les<br />

marques, qui peuvent faire valoir vis-à-vis du fautif des prétentions en dommages-intérêts<br />

élevées. Même si, dans la pratique, celles-ci sont généralement inapplicables d’un<br />

point de vue juridique, nous vous recommandons de renoncer aux marchandises qui<br />

vous paraissent suspectes. Il s’agit surtout de sacs à main, de vêtements, de montres, de<br />

bijoux et d’articles électroniques. Les plus touchés sont les voyageurs revenant de Turquie,<br />

de divers Etats de l’UE et de Chine.<br />

Denrées alimentaires: ouvrez l’œil!<br />

Si vous souhaitez surprendre vos proches avec des délices exotiques, renseignez-vous<br />

bien sur l’origine et les contenus avant de les introduire en Suisse. A défaut, le contrôle<br />

à la douane risque de vous laisser un arrière-goût amer. L’importation de denrées alimentaires<br />

d’origine animale en provenance d’Etats n’appartenant pas à l’UE est en<br />

principe interdite. En ce qui concerne les denrées alimentaires d’origine animale provenant<br />

d’Etats de l’UE, vous devrez vous acquitter de redevances si les quantités suivantes<br />

sont dépassées:<br />

• Viande, préparations à base de viande (hors gibier): 1 kg. Droits de douane<br />

pour les quantités excédentaires: CHF 17.– par kg<br />

• Beurre, crème: 1 kg/l. Droits de douane pour les quantités excédentaires:<br />

CHF 16.– par kg/l<br />

• Huiles, graisses, margarine: 5 kg. Droits de douane pour les quantités<br />

excédentaires: CHF 2.– par kg/l<br />

Mieux vaut prévenir que guérir<br />

Contrairement à ce qui est généralement admis, l’importation de marchandises illégales<br />

n’est pas un délit mineur. Avant votre voyage, prenez connaissance des dispositions en<br />

vigueur. Méfiez-vous des articles de marque à prix cassés et, en cas de doute, adressez-vous<br />

aux instances responsables. Pour les marchandises d’origine animale ou végétale<br />

notamment, il est impératif de se renseigner sur les dispositions relatives à la<br />

protection des espèces. Bien s’informer au préalable peut vous épargner bien des frustrations.<br />

■<br />

AXA-ARAG propose aux membres de MEDISERVICE une assurance de protection<br />

juridique à des conditions très avantageuses. Vous avez d’autres questions? N’hésitez<br />

pas à vous adresser à votre interlocuteur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone<br />

au 031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@mediservice-asmac.ch.<br />

54 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Appli santé à l’essai<br />

«Sleep Better» est le nom d’une appli conçue pour améliorer nos habitudes de sommeil. Elle<br />

enregistre les différentes phases du sommeil, les bruits ainsi que les mouvements et les analyse.<br />

Sandro Weber, gestionnaire de projet Evolution numérique du marché chez Sanitas, l’a testée<br />

pour nous. Il nous livre son expérience.<br />

Sandro Weber, gestionnaire de projet Evolution numérique du marché chez Sanitas<br />

S’endormir facilement, passer une bonne<br />

nuit et se réveiller en pleine forme: cela ne<br />

fonctionne pas toujours. Mais pourquoi?<br />

L’appli Sleep Better transforme mon<br />

smartphone en laboratoire du sommeil.<br />

Elle doit m’aider à suivre mes cycles de<br />

sommeil et à améliorer la qualité de mes<br />

nuits.<br />

Comment fonctionne-t-telle? Les capteurs<br />

intégrés dans mon smartphone enregistrent<br />

mes cycles de sommeil en fonction<br />

des bruits et des mouvements que je fais<br />

pendant la nuit. Je lance l’appli et règle le<br />

réveil intelligent qui doit me réveiller pendant<br />

ma phase de sommeil la plus légère.<br />

Je peux également personnaliser la sonnerie<br />

et son volume.<br />

J’indique à l’appli que j’ai pratiqué une<br />

activité physique, consommé davantage<br />

de caféine que d’eau et pris mon repas du<br />

soir relativement tard. Toutes ces informations<br />

m’aident à découvrir dans quelle<br />

mesure mes activités quotidiennes influent<br />

sur la qualité de mes nuits.<br />

J’appuie sur «Départ» et pose le smartphone<br />

à côté de mon oreiller. Le lendemain,<br />

je me réveille au son de la mélodie Journée<br />

radieuse que j’avais choisie. Je me sens bien<br />

et en pleine forme. L’analyse me conforte<br />

dans ma sensation de bien-être et m’in-<br />

Die neue<br />

Urindurchreiche von Häubi AG aus Lyss<br />

Die Häubi AG aus Lyss BE hat für die Ärzte eine neue Urindurchreiche entwickelt die hygienisch aus dem Material Corian®<br />

gefertigt ist. Die neuartige designgeschützte Urindurchreiche ist ein Rondell, dass ohne die herkömmlichen beidseitigen<br />

Türli auskommt und dadurch der Patientenschutz jederzeit gewährt ist, denn man kann nie von einer auf die andere Seite<br />

durchsehen. Diese bestechende Idee kann auch von der Patiententoilette in den Korridor eingesetzt werden, da jederzeit<br />

der Patientenschutz wie auch der Brandschutz gewährt ist. Her gestellt als zertifizierter DuPont TM Corian® Partner in der<br />

hauseigenen Schreinerei der Häubi AG.<br />

Ausführung:<br />

• Aussenrahmen mit Zylinder-Box und Zylinder in<br />

DuPont TM Corian® Glacier White<br />

• Platz für alle handelsüblichen Urinprobebecher<br />

(max. 9 Becher 125 ml)<br />

• Garantiert immer einseitig geschlossen<br />

• Platzsparend (keine Türöffnungen)<br />

• Reinigungsfreundlich<br />

• Erreichbarkeit (Durch das drehen ist der Becher jeweils<br />

vorne, kein «durch die Wand greifen»)<br />

• Optional mit Arretierung<br />

• Wandstärke variabel von 120 mm bis 240 mm (Spezialtiefen<br />

bis 340 mm auf Anfrage möglich)<br />

• Wandöffnung 320 mm x 320 mm<br />

• Geeignet im Brandschutzbereich<br />

INTERIOR | PRAXIS | DENTAL | INNENARCHITEKTUR | CORIAN®<br />

www.purino®.ch | www.buerogestaltung.ch | www.meinmoebel.ch | www.modent.ch | www.urindurchreiche.ch<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

55


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

dique que j’ai été réveillé pendant 10 minutes,<br />

eu une phase de sommeil léger pendant<br />

45 minutes et dormi d’un sommeil<br />

profond pendant 6 heures et 20 minutes.<br />

L’efficacité de mon sommeil est de 98%!<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> et Sanitas entretiennent<br />

une collaboration fructueuse depuis de nombreuses années.<br />

En tant que membres de MEDISERVICE VSAO-<br />

<strong>ASMAC</strong>, vous bénéficiez de conditions avantageuses lors<br />

de la conclusion d’une assurance auprès de Sanitas.<br />

<strong>No</strong>s solutions d’assurance attractives vous intéressent?<br />

Contactez MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> par téléphone au<br />

031 350 44 22, ou par e-mail à l’adresse suivante: info@<br />

mediservice-asmac.ch.<br />

Je peux saisir la qualité de mes rêves en<br />

sélectionnant l’une des trois icônes correspondantes.<br />

Je pourrais aussi saisir une<br />

note relative à mes rêves, mais je fais partie<br />

de ceux qui ne s’en rappellent pas.<br />

Conclusion: l’appli Sleep Better effectue un<br />

excellent travail d’analyse. Elle permet de<br />

résumer facilement, et sans appareil supplémentaire,<br />

les habitudes de sommeil et<br />

d’améliorer la qualité de son sommeil. Car<br />

les meilleures journées commencent à tête<br />

reposée!<br />

■<br />

Mon point de vue:<br />

+ Utilisation simple<br />

+ Affichage graphique de la fonction statistique<br />

+ Le réveil intelligent trouve le moment<br />

du réveil idéal<br />

+ Belle fonction dédiée à la qualité des<br />

rêves et aux commentaires sur ces derniers<br />

+ Frais et dispo au réveil!<br />

– Mon smartphone est tombé quelques<br />

fois de mon lit (aucun dégât à signaler,<br />

heureusement!).<br />

L’appli est disponible pour iOS et Android.<br />

Photo: Pierre-Yves Massot. Espace publicitaire offert.<br />

Du rire et du rêve pour nos enfants hospitalisés<br />

Grâce à vos dons, les enfants hospitalisés reçoivent<br />

chaque semaine la visite des docteurs Rêves.<br />

Merci pour votre soutien.<br />

CCP 10-61645-5 | theodora.org<br />

VSAO<strong>Journal</strong>_178x133_CH-F-D.indd 1 11.04.17 16:15<br />

56 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Le <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong> devient encore<br />

plus mobile<br />

Marc Schällebaum, directeur MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Depuis plusieurs années, il existe, outre la<br />

version imprimée du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>, également<br />

une version en ligne (www.journal-asmac.ch)<br />

avec des archives au format<br />

PDF remontant jusqu’à 2007. L’accès<br />

au numéro actuel et aux archives sera mis<br />

à jour dès la mi-mai, notamment pour<br />

tenir compte de la tendance à la lecture<br />

sur des appareils mobiles.<br />

Pour les responsables du <strong>Journal</strong> <strong>ASMAC</strong>,<br />

l’outil Yumpu utilisé à cet effet satisfait aux<br />

désirs et attentes des lecteurs en ligne et<br />

justifie un changement de la solution exploitée<br />

actuellement. Le tout reste intégré<br />

au site web du <strong>Journal</strong> et vous permet d’accéder<br />

directement, sans installer d’application,<br />

au numéro actuel et aux archives.<br />

L’utilisation est intuitive et facile: un simple<br />

clic de souris ou mouvement des doigts<br />

vous permet de tourner les pages, d’agrandir<br />

ou de réduire la taille du texte, d’accéder<br />

à un site web externe par un lien ou de<br />

lancer une recherche selon des mots-clés<br />

dans le numéro souhaité.<br />

Cette mise à jour complète l’édition imprimée,<br />

l’objectif n’étant pas de la remplacer.<br />

<strong>No</strong>us savons par des sondages que<br />

nous avons réalisés au cours des dernières<br />

années que le <strong>Journal</strong> reste très<br />

apprécié dans son édition sur papier. <strong>No</strong>us<br />

n’allons donc rien y changer dans les années<br />

à venir. <strong>No</strong>us vous souhaitons bonne<br />

lecture et une agréable exploration de la<br />

version en ligne du <strong>Journal</strong>. <strong>No</strong>us restons<br />

bien sûr à votre disposition pour toute<br />

question.<br />

■<br />

Résilier les assurances complémentaires?<br />

Si vous avez conclu une assurance complémentaire auprès de votre caisse-maladie (assurance des soins/hôpital mi-privé ou<br />

privé) et envisagez de changer d’assureur, vous devez tenir compte des délais de résiliation. Contrairement à l’assurance de base,<br />

ce sont des délais plus longs qui s’appliquent. Généralement, ils sont de trois à six mois. Toutefois, les assureurs-maladie encouragent<br />

de plus en plus souvent la conclusion de contrats de plusieurs années. Il faut donc procéder à temps à la vérification de ses assurances<br />

complémentaires. Une résiliation est à tout moment possible sous respect du délai de résiliation convenu.<br />

Contrairement à l’assurance de base, les prestations dans l’assurance complémentaire diffèrent d’une caisse-maladie à l’autre.<br />

Dans l’assurance complémentaire, les caisses-maladie peuvent calculer les primes conformément au risque, c’est-à-dire les échelonner<br />

en fonction de l’âge et du sexe. Elles peuvent donc formuler des réserves ou refuser une proposition d’assurance. Il est donc<br />

déconseillé de résilier l’assurance complémentaire existante sans avoir une confirmation d’admission du futur assureur en main.<br />

<strong>No</strong>us collaborons avec différents assureurs-maladie et pouvons vous soumettre des offres attrayantes grâce à nos contrats collectifs.<br />

Vous pouvez vous adresser à MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> pour tout renseignement complémentaire. Tél.: 031 350 44 22, info@<br />

mediservice-asmac.ch<br />

N o 3 Juin <strong>2017</strong><br />

VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong><br />

57


IMPRESSUM<br />

ADRESSES DE CONTACT DES SECTIONS<br />

N o 3 • 36 e année • <strong>juin</strong> <strong>2017</strong><br />

Editeur<br />

AG<br />

VSAO Sektion Aargau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong><br />

Bahnhofplatz 10A, case postale, 3001 Berne<br />

Téléphone 031 350 44 88, fax 031 350 44 89<br />

journal@asmac.ch, journal@vsao.ch<br />

www.asmac.ch, www.vsao.ch<br />

Sur mandat de l’<strong>ASMAC</strong><br />

Rédaction<br />

Catherine Aeschbacher (rédactrice en chef),<br />

Franziska Holzner-Arnold, Kerstin Jost, Lukas<br />

Staub, Denis Uffer, Jan Vontobel, Anna Wang,<br />

Sophie Yammine<br />

Comité directeur<br />

Daniel Schröpfer (président), Anja Zyska Cherix<br />

(vice-présidente), Angelo Barrile (vice-président),<br />

<strong>No</strong>ra Bienz, Christoph Bosshard, Michel Clément,<br />

Marc Oliver Eich (swimsa), Karin Etter, Lars<br />

Frauchiger, Marius Grädel-Suter, Dina-Maria Jakob,<br />

Gert Printzen, Miodrag Savic, Hervé Spechbach<br />

Impression et expédition<br />

Stämpfli AG, Wölflistrasse 1, CH-3001 Bern<br />

Téléphone +41 31 300 66 66, info@staempfli.com<br />

www.staempfli.com<br />

BL/BS<br />

BE<br />

VSAO Sektion beider Basel,<br />

Geschäftsleiterin und Sekretariat: lic. iur. Claudia von Wartburg, Advokatin,<br />

Hauptstrasse 104, 4102 Binningen, téléphone 061 421 05 95,<br />

Fax 061 421 25 60, sekretariat@vsao-basel.ch, www.vsao-basel.ch<br />

VSAO Sektion Bern, Geschäftsführung: Janine Junker, Gerhard Hauser,<br />

Schwarztorstrasse 7, 3007 Berne, téléphone 031 381 39 39,<br />

fax 031 381 82 41, bern@asmac.ch, www.vsao-bern.ch<br />

FR <strong>ASMAC</strong> section fribourgeoise, Gabriela Kaufmann-Hostettler, Wattenwylweg 21,<br />

3006 Bern, tél. 031 332 41 10, fax 031 332 41 12, info@gkaufmann.ch<br />

GE Associations des Médecins d’Institutions de Genève, case postale 23,<br />

Rue Gabrielle-Perret-Gentil 4, 1211 Genève 14, amig@amig.ch, www.amig.ch<br />

GR<br />

JU<br />

VSAO Sektion Graubünden, 7000 Chur, Samuel B. Nadig, lic. iur. HSG,<br />

RA Geschäftsführer/Sektionsjurist, Tel. 078 880 81 64, info@vsao-gr.ch,<br />

www.vsao-gr.ch<br />

<strong>ASMAC</strong> Jura c/o Jonathan Garessus, 6, chemin des Fontaines, 2800 Delémont,<br />

jonathan.garessus@gmail.com<br />

NE <strong>ASMAC</strong> section neuchâteloise, Joël Vuilleumier, avocat, Rue du Musée 6,<br />

Case postale 2247, 2001 Neuchâtel, tél. 032 725 10 11, vuilleumier@valegal.ch<br />

SG/AI/AR VSAO Sektion St.Gallen-Appenzell, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

Maquette<br />

Tom Wegner<br />

Annonces<br />

Zürichsee Werbe AG, Fachmedien, Markus Haas<br />

Laubisrütistrasse 44, 8712 Stäfa<br />

Telefon 044 928 56 53<br />

E-Mail vsao@fachmedien.ch<br />

SO<br />

TI<br />

VSAO Sektion Solothurn, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

<strong>ASMAC</strong>T, Associazione Medici Assistenti e Capiclinica Ticinesi,<br />

Avv. Lorenza Pedrazzini, c/o Ordine dei Medici del Cantone Ticino,<br />

Via Cantonale-Stabile Qi, 6805 Mezzovico-Vira,<br />

tél. 091 930 63 00, fax 091 930 63 01, lorenza.pedrazzini@gmail.com<br />

Tirage<br />

Exemplaires imprimés: 22 193<br />

Certification des tirages par la REMP/FRP 2016:<br />

21 702 exemplaires<br />

Fréquence de parution: 6 numéros par année<br />

L’abonnement est inclus dans la contribution<br />

annuelle pour les membres de l’<strong>ASMAC</strong><br />

ISSN 1422-2086<br />

L’édition n o 4/<strong>2017</strong> paraîtra en août <strong>2017</strong>.<br />

Sujet: Identité<br />

© <strong>2017</strong> by <strong>ASMAC</strong>, 3001 Berne<br />

Printed in Switzerland<br />

Label de qualité Q-publication<br />

de l’association média suisses<br />

TG<br />

VD<br />

VS<br />

VSAO Sektion Thurgau, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ASMAV, case postale 9, 1011 Lausanne-CHUV,<br />

asmav@asmav.ch, www.asmav.ch<br />

ASMAVal, p.a. Maître Valentine Gétaz Kunz,<br />

Ruelle du Temple 4, CP 20, 1096 Cully, contact@asmaval.ch<br />

Suisse centrale (LU, ZG, SZ, GL, OW, NW, UR)<br />

VSAO Sektion Zentralschweiz, Geschäftsstelle: lic. iur. Eric Vultier,<br />

Auf der Mauer 2, 8001 Zurich, vultier@schai-vultier.ch,<br />

téléphone 044 250 43 23, fax 044 250 43 20<br />

ZH VSAO ZURICH, avocate Susanne Hasse, Rämistrasse 31,<br />

case postale 160, 8024 Zurich, téléphone 044 941 46 78, info@vsao-zh.ch<br />

58 VSAO JOURNAL <strong>ASMAC</strong> N o 3 Juin <strong>2017</strong>


Une protection<br />

complète pour les<br />

médecins itinérants<br />

Visites à domicile, transports d’urgence, trajets domicile-travail:<br />

la diversité de vos déplacements impose une protection particulière. C’est pourquoi Allianz Suisse a<br />

créé MediDRIVE, une assurance véhicules à moteur spécialement conçue pour répondre aux besoins<br />

des membres de MEDISERVICE VSAO-<strong>ASMAC</strong> dans le cadre de leur activité professionnelle.<br />

MediDRIVE:<br />

votre protection tout-en-un sur mesure<br />

Un sinistre lors d’une intervention? Votre bonus n’en pâtit pas, et<br />

vous n’avez pas non plus besoin de payer de franchise. Même en<br />

cas de faute grave ou de retrait de permis, votre assurance automobile<br />

vous protège. Le petit plus: un nettoyage auto au cas où<br />

vous en auriez besoin après une intervention.<br />

Quand la prudence est récompensée<br />

Votre métier vous sensibilise aux conséquences des accidents de<br />

la circulation. Vous roulez donc prudemment, et vous y gagnez.<br />

En l’absence de sinistre, votre prime diminue au fil des ans.<br />

Résultat: votre bonus peut aisément grimper à 70%, en responsabilité<br />

civile comme en casco complète.<br />

Votre couverture en un coup d’œil<br />

› Responsabilité civile et casco: accidents lors<br />

des trajets domicile-travail, des visites à domicile<br />

ou des transports d’urgence<br />

› Protection du bonus en cas de<br />

déplacement professionnel<br />

› Ni réduction de prestations ni recours en cas<br />

de faute grave<br />

› Pas de franchise en cas de déplacement<br />

professionnel<br />

› Mallette médicale de secours assurée<br />

contre le vol<br />

› Dépannage 24 heures sur 24<br />

N’hésitez pas à nous demander conseil, afin de pouvoir compter pleinement, le moment venu,<br />

sur les prestations d’Allianz Suisse. Informez-vous dès à présent sur nos solutions d’assurance<br />

attractives.<br />

Contactez-nous via contrats.faveur@allianz.ch ou l’un de nos conseillers<br />

en assurances (voir sur www.allianz.ch) pour une offre individuelle.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!