Batimag 20 AVEC COUVERTURE

RENAISSANCE
WAGRAM
Christian de Portzamparc Architecte
Implanté à la place de l'ancien théâtre de l'Empire, cette
réalisation réinterprète les codes architecturaux du
modèle haussmannien formant traditionnellement un
front bâti le long des rues.
Pour Christian de Portzamparc, il s'agissait de répondre
à plusieurs problématiques, réaliser un bâtiment
remarquable le long de cette Avenue, ouvrir le cœur de
l'ilot en créant une large ouverture sur l'Avenue
permettant ainsi d'exhumer la Salle Wagram jusqu'ici
invisible et permettre la création d'un jardin en cœur
d'Ilot. Le long de cette avenue très linéaire, rigide et peu
ouverte sur la rue où il n'y a pas de profondeur d'îlot
perceptible et où les façades s'alignent très planes,
lisses, il était beau d'animer.
Ainsi, le thème du bow window permet d'ouvrir les vues
des chambres vers la place des Ternes et l'Arc de
Triomphe. Ces bow-windows créent des ondulations
faites en façades de verres monoblocs bombées : un
exploit technique dans la fabrication, l'irrégularité des
courbes et contrecourbes, forment une tresse d'oriels
qui fait écho à la typologie ondulante de l'Hôtel
Céramique signé Lavirotte juste en face. Il y a également
dans la géométrie de cette façade une volonté de
rompre avec la monotonie de cette avenue et
d'apporter un confort visuel pour les occupants.
Ainsi, le fait de créer des ondulations permet, bien
qu'étant inscrit dans la limite de propriété, d'offrir aux
chambres des perspectives, vers l'Etoile d'un côté et vers
les Ternes de l'autre côté. Si l'on avait réalisé un
bâtiment qui reprenait un vocabulaire très minéral avec
des ouvertures même larges cela ne permettait pas
d'offrir ces perspectives latérales qui étaient une des
intentions majeures de Christian de Portzamparc.
Ce travail sur le verre initié avec la tour LVMH à New-
York, permet de trouver un principe de texture avec un
sablage qui permet de voir sans être vu ou du moins de
limiter la vue de l'extérieur vers l'intérieur pour
préserver l'intimité. Ce procédé, réalisé à partir de
sérigraphies, provient d'un principe élémentaire : plus
une façade est blanche moins elle reflète
l'environnement.