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Joseph Cardijn. Au nom des jeunes ouvriers

Joseph Cardijn, le fondateur de la JOC, naît en 1882 dans une famille ouvrière et passe une grande partie de son enfance et de son adolescence à Hal en Belgique. Il devient prêtre en 1906. Convaincu de la valeur de chaque jeune ouvrier et ouvrière qui, dit-il, valent « plus que tout l’or du monde », il va consacrer sa vie à leur cause, créant la JOC en 1925. Le mouvement connaîtra une expansion croissante et au moment de sa mort, en 1967, sera répandu sur tous les continents. De Pie XI à Paul VI, tous les papes ont soutenu l’action de Cardijn qui sera créé cardinal en 1965, deux ans avant sa mort. Cinquante années ont passé depuis son décès. S’ils ne sont pas enga- gés dans le mouvement social-chrétien, peu de nos contemporains ont entendu parler de lui. Il était donc important de faire découvrir ou redécouvrir l’itinéraire de cet homme dont l’action a marqué la vie de plusieurs générations.

Joseph Cardijn, le fondateur de la JOC, naît en 1882 dans une famille ouvrière et passe une grande partie de son enfance et de son adolescence à Hal en Belgique. Il devient prêtre en 1906. Convaincu de la valeur de chaque jeune ouvrier et ouvrière qui, dit-il, valent « plus que tout l’or du monde », il va consacrer sa vie à leur cause, créant la JOC en 1925. Le mouvement connaîtra une expansion croissante et au moment de sa mort, en 1967, sera répandu sur tous les continents.
De Pie XI à Paul VI, tous les papes ont soutenu l’action de Cardijn qui sera créé cardinal en 1965, deux ans avant sa mort.
Cinquante années ont passé depuis son décès. S’ils ne sont pas enga- gés dans le mouvement social-chrétien, peu de nos contemporains ont entendu parler de lui. Il était donc important de faire découvrir ou redécouvrir l’itinéraire de cet homme dont l’action a marqué la vie de plusieurs générations.

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introduction<br />

Même si les historiens ont calculé que le salaire d’un<br />

mineur a augmenté de plus de soixante pourcents entre<br />

la moitié du dix-neuvième siècle et les années 1870 à 1880<br />

et que cette croissance a dépassé celle du coût de la vie, le<br />

salaire de départ était tellement insignifiant — car uniquement<br />

régulé par la loi de l’offre et de la demande — qu’au<br />

début <strong>des</strong> années 1880, l’ouvrier recevait encore un salaire<br />

inférieur à celui qu’il aurait été juste de lui donner.<br />

Considérons la situation de l’ouvrier vers le milieu du<br />

dix-neuvième siècle. Comme le constatait à l’époque un<br />

chef d’entreprise de la région d’Alost, les <strong>ouvriers</strong> ne gagnaient<br />

pas assez pour vivre et trop pour mourir : ils ne<br />

pouvaient pas faire vivre leur famille décemment. En plus,<br />

certains patrons appliquaient le truck-system : une partie du<br />

salaire <strong>des</strong> <strong>ouvriers</strong> était payée en argent, l’autre consistait<br />

en bons avec lesquels ils devaient payer leurs achats dans<br />

les magasins liés à l’usine. Ensuite, les <strong>ouvriers</strong> travaillaient<br />

jusqu’à douze à quatorze heures par jour, sans compter les<br />

trajets entre le domicile et l’usine, parfois fort longs, d’autant<br />

qu’ils étaient généralement effectués à pied. En outre,<br />

ils étaient soumis, sans beaucoup de protection, à l’arbitraire<br />

patronal. Que survienne un accident ou une maladie<br />

et ils se retrouvaient sans aide aucune, réduits à la misère.<br />

De plus, ils étaient privés du droit de vote aux élections et<br />

du droit de s’associer, quelle que soit l’action envisagée.<br />

<strong>Au</strong>cune protection particulière n’était accordée, ni aux<br />

femmes, ni même aux enfants, quelquefois mis au travail<br />

dès l’âge de six ans pour aider leurs parents à boucler leur<br />

budget. Tous étaient susceptibles de devoir travailler la nuit<br />

et soumis aux mêmes horaires. L’obligation du « livret de<br />

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