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LG 198

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MAI 2017 N°<strong>198</strong><br />

WWW.GEMENGEN.LU<br />

YVES REDING<br />

CEO<br />

EBRC<br />

POL GANTENBEIN<br />

UN ORGANISME<br />

AU SERVICE DE TOUS<br />

LYDIA MUTSCH<br />

OBJECTIF ÉGALITÉ<br />

JEAN ASSELBORN<br />

DES SOUVENIRS<br />

QUI FAÇONNENT


NOUVEAU SHOWROOM<br />

home & style<br />

1200 m 2 D’EXPOSITION<br />

CARRELAGE SALLE DE BAINS ALENTOURS FINITION D’INTÉRIEUR<br />

AVEC BATI C N’IMITEZ PAS, INNOVEZ<br />

BATI C Bertrange<br />

30, rue de l’Industrie<br />

L-8069 Bertrange<br />

Tél. 40 21 22-1<br />

HORAIRES D’OUVERTURE<br />

lundi - vendredi de 7h à 18h<br />

samedi de 8h à 17h<br />

www.bati-c.com


EBRC 20<br />

LETZEBUERGER GEMENGEN<br />

Publication éditée par Euro-Editions S.A.<br />

www.gemengen.lu<br />

Mouvement<br />

luxembourgeois<br />

pour la Qualité<br />

et l’Excellence<br />

PERFORMANCE<br />

DURABLE<br />

Société éditrice<br />

Euro-Editions S.A.<br />

24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange<br />

Régie publicitaire<br />

Julien Malherbe<br />

marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30<br />

Administration<br />

Lucia Ori<br />

Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19<br />

admin@euroeditions.lu<br />

Conception et réalisation graphique<br />

Sophie Glibert<br />

sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46-25<br />

Rédaction<br />

Julien Brun<br />

julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26<br />

Martina Cappuccio<br />

livinggreen@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26<br />

Photographie<br />

Marie De Decker, Rodolphe Lebois, Julien Duckers,<br />

Vincent Remy, Eric Devillet, Fanny Krackenberger<br />

Impression<br />

Imprimerie Centrale<br />

EDITO<br />

«Homo homini lupus est»<br />

Bon nombre d’inventions humaines ont été détournées de leur usage premier par les forces militaires<br />

dans le cadre de conflits armés. D’autres armes, en revanche, ont directement été créées<br />

par l’homme pour nuire. Les illustres «Little Boy» et «Fat Man» ont ainsi exterminé des milliers<br />

de civils à Hiroshima et Nagasaki. Si ces bombardements sont devenus le symbole de la fin de<br />

la Guerre, ils sont dans un même élan devenus le coup d’envoi de la course à l’armement qui<br />

s’en est suivie. L’Atoll de Bikini, île de rêve ravagée par les egos ou les peurs d’une superpuissance<br />

souhaitant être à tout prix la plus féroce sur l’échiquier de la violence mondiale, est aujourd’hui<br />

le musée des dégâts qu’a pu causer un bombardement thermonucléaire. A l’heure actuelle, les<br />

Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, le Royaume-Uni, l’Inde, le Pakistan, Israël et la Corée<br />

du Nord ont déclaré être en possession de cette arme tandis que plusieurs autres nations<br />

l’hébergent sur leur territoire ou font partie d’une alliance les concernant.<br />

Inodores. Invisibles. Mortelles. Plus insidieuses, les armes chimiques avaient déjà été utilisées<br />

pendant la Première Guerre mondiale et font actuellement leur grand retour sur le devant de<br />

la scène des horreurs perpétrées au nom de la guerre. Les images terrifiantes de la dernière<br />

attaque en date dont la responsabilité, prouvée par la France, est imputée au Régime de Bachar<br />

El-Assad parlent d’elles-mêmes; le regard vide et les pupilles dilatées des corps d’enfants, gisant<br />

morts, par dizaine ont laissé une marque indélébile dans les esprits. Malgré la signature par la<br />

Syrie de la convention sur l’interdiction des armes chimiques, ces attaques continuent d’être<br />

perpétrées; la violence humaine ne connaît donc aucune barrière éthique.<br />

Depuis le début du mois d’avril le ton monte entre Washington et Pyongyang. Le porte-avions<br />

américain s’est engagé dans la péninsule coréenne et les démonstrations de force de la Corée<br />

du Nord se multiplient, parfois maladroitement. Alors que l’Europe reste à l’écart de ces discussions,<br />

Donald Trump semble hésiter entre «s’occuper de la Corée du Nord» et «rencontrer Kim Jung-Un»,<br />

qu’il considère comme une personne «rationnelle», tandis que le dirigeant coréen insiste pour<br />

que la Chine assume son rôle d’allié et somme son homologue américain de faire marche<br />

arrière, sous peine de représailles. Les menaces proférées par les deux clans s’intensifient et la<br />

possibilité d’une guerre prend lentement forme.<br />

Une démonstration de force peut toujours en engendrer une autreet le lancement d’une bombe<br />

©Euro-Editions<br />

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Tous manuscrits, photos et<br />

documents envoyés à la rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord de leurs auteurs.<br />

Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs.<br />

Les prix figurant dans cette revue sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations dont<br />

l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour responsable.<br />

nucléaire pourrait déclencher une suite de réactions en chaîne capable de détruire le monde.<br />

Alors qu’une épée de Damoclès se balance lourdement au-dessus de sa tête, l’humanité toute<br />

entière retient son souffle et assiste, impuissante, à un enchaînement critique d’événements. MC


Georges Muller 26 Guy Loos 34 Pol Gantenbein 68<br />

SOMMAIRE<br />

FINANCE<br />

34 Guy Loos – LuxConnect<br />

«A la vitesse de la lumière»… ou presque<br />

12 Jean-Philippe Foury et Jeremy Spoidenne<br />

Fiduciaire Générale de Luxembourg<br />

Transparence, harmonisation et substance<br />

36 Nicolas Fedenko et Dieter Putzeys – KPMG<br />

Le robot au service de l’automatisation<br />

COVERSTORY<br />

STARTUP DU MOIS<br />

20 Yves Reding - EBRC<br />

La disruption ou paradis chimérique?<br />

44 Cédric Hozanne – Natural Security Alliance<br />

«NSA ou l’authentification au bout des doigts»<br />

ICT<br />

ARTISAN DU MOIS<br />

24 Gilles Adamski – Telindus<br />

Un seul partenaire<br />

pour une meilleure communication<br />

48 Miguel Carvalho – Carvalho Renovation<br />

Une petite entreprise qui a tout d’une grande<br />

26 Georges Muller – Cegecom<br />

BÂTIMENT & CONSTRUCTION<br />

Une plateforme de communication unifiée<br />

52 Magnus Koerfer – ADAPTH<br />

28 Fabrice Croiseaux - InTech<br />

Le «Design for All» générateur de durabilité<br />

Accompagnateur de projets


Lydia Mutsch 96 René Closter 98 Jean Asselborn 100<br />

SOMMAIRE<br />

MOBILITÉ<br />

60 Henri Hinterscheid – TICE<br />

Au service du citoyen<br />

82 Michel Malherbe et Luc Friedrich<br />

Commune de Mersch<br />

Une commune engagée et responsable<br />

WOMEN OF LUXEMBOURG<br />

DÉVELOPPEMENT DURABLE<br />

96 Lydia Mutsch, ministre de l’Egalité<br />

64 Änder Schanck – Oikopolis<br />

25 ans au service du bio<br />

des chances<br />

Objectif égalité<br />

68 Pol Gantenbein – Chambre d’Agriculture<br />

Un organisme au service de tous<br />

SOCIÉTÉ<br />

74 Michel Reckinger – Ama Mundu Technologies<br />

La révolution de l’économie circulaire<br />

98 René Closter – Luxembourg Air Rescue<br />

Un secours salutaire et sans frontières<br />

PACTE CLIMAT<br />

LA RENCONTRE DIPLOMATIQUE<br />

80 Henri Kox et Laurent Thiel<br />

Commune de Remich<br />

Comme un geste du terroir<br />

100 Jean Asselborn, ministre des Affaires<br />

étrangères et européennes<br />

Des souvenirs qui façonnent


La mobilité<br />

à votre goût.<br />

Informations et réservations<br />

✆ 266 511 (lu - ve 8.00 - 17.00) www.sales-lentz.lu


Index - Décideurs politiques & économiques<br />

Source photo: EBRC<br />

Source photo: LFF<br />

Jeremy<br />

Spoidenne 12<br />

Directeur<br />

Fiduciaire Générale de Luxembourg<br />

Jean-Philippe<br />

Foury 12<br />

Associé<br />

Fiduciaire Générale de Luxembourg<br />

Toshihiko<br />

Otsuka 14<br />

CEO<br />

Rakuten Europe Bank<br />

Yves<br />

Reding 20<br />

CEO<br />

EBRC<br />

560A, rue de Neudorf<br />

L-2220 Luxembourg<br />

560A, rue de Neudorf<br />

L-2220 Luxembourg<br />

5, rue Eugène Ruppert<br />

L-2453 Luxembourg<br />

Gilles<br />

Adamski 24<br />

Sales Operations General Manager<br />

Telindus<br />

Georges<br />

Muller 26<br />

Directeur<br />

Cegecom S.A.<br />

Fabrice<br />

Croiseaux 28<br />

Directeur général<br />

INTECH S.A.<br />

Carlo<br />

Harpes 30<br />

Fondateur et directeur<br />

itrust consulting<br />

81-83, route d'Arlon<br />

L-8009 Strassen<br />

3, rue Jean Piret<br />

B.P. 2708<br />

L-1027 Luxembourg<br />

208, Rue de Noertzange<br />

L-3670 Kayl<br />

55, rue Gabriel Lippmann<br />

L-6947 Niederanven<br />

Guy<br />

Loos 34<br />

Responsable «Fiber Network»<br />

LuxConnect<br />

Dieter<br />

Putzeys 36<br />

Senior Manager Advisory<br />

KPMG<br />

Nicolas<br />

Fedenko 36<br />

Senior Manager Advisory<br />

KPMG<br />

Cédric<br />

Jadoul 38<br />

Head of Digital Strategy<br />

Fujitsu Benelux<br />

4, rue A. Graham Bell<br />

L-3235 Bettembourg<br />

39, avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

39, avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

Parc d'Activités Capellen<br />

89C, rue Pafebruch<br />

L-8308 Capellen<br />

Cédric<br />

Hozanne 44<br />

CEO<br />

NS Alliance<br />

Miguel<br />

Carvalho 48<br />

Directeur général<br />

Carvalho Renovation<br />

Daniel<br />

Feyder 50<br />

Attaché de direction<br />

Magnus<br />

Koerfer 52<br />

Architecte et responsable CCNAB<br />

ADAPTH asbl<br />

5, montée du Herrenberg<br />

L-9243 Diekirch<br />

2, Zone d’Activité et Commerciale Haneboesch II<br />

L-4563 Differdange/ Niederkorn<br />

36, route de Longwy<br />

L-8080 Bertrange


“Avec Telindus, je peux facilement travailler avec mes clients<br />

dans le monde entier. Et qui dit plus facile, dit plus efficace!<br />

PIERRE • Architecte<br />

AVEC TELINDUS,<br />

MON BUSINESS<br />

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Votre business va gagner en efficacité grâce à des solutions qui correspondent et qui s’adaptent<br />

à ses besoins réels. Et c’est ça le vrai plus de Telindus.<br />

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Index - Décideurs politiques & économiques<br />

Source photo: Eurest<br />

Georges<br />

Carbon 58<br />

Directeur général<br />

Carbon G.<br />

Henri<br />

Hinterscheid 60<br />

Président<br />

TICE<br />

Änder<br />

Schanck 64<br />

Directeur<br />

OIKOPOLIS Groupe<br />

Jean-Marc<br />

Demerdjian 66<br />

Administrateur délégué<br />

Compass Group<br />

Rue de la Cimenterie<br />

L-1337 Luxembourg<br />

Boulevard Charles de Gaulle<br />

L-4083 Esch-sur-Alzette<br />

13, rue Gabriel Lippmann<br />

L-5365 Munsbach<br />

19, rue Léon Laval<br />

L-3372 Leudelange<br />

Pol<br />

Gantenbein 68<br />

Secrétaire général<br />

Chambre d’Agriculture<br />

Michel<br />

Reckinger 74<br />

Président<br />

Ama Mundu Technologies<br />

Nico<br />

Godart 78<br />

Directeur<br />

NATURGAS KIELEN<br />

Henri<br />

Kox 80<br />

Bourgmestre<br />

Remich<br />

261, route d’Arlon<br />

L-8011 Strassen<br />

Technoport – Hall 2A<br />

Rue du commerce<br />

L-3895 Foetz<br />

12, route Nationale<br />

L-8295 Kehlen<br />

Place de la Résistance<br />

B.P. 9 L-5501 Remich<br />

Laurent<br />

Thiel 80<br />

Ingénieur du service technique<br />

Remich<br />

Michel<br />

Malherbe 82<br />

Bourgmestre<br />

Luc<br />

Friedrich 82<br />

Conseiller climat<br />

Lydia<br />

Mutsch 96<br />

Ministre de l’Egalité des chances<br />

Place de la Résistance<br />

B.P. 9<br />

L-5501 Remich<br />

Château de Mersch<br />

Place St Michel<br />

L-7556 Mersch<br />

Château de Mersch<br />

Place St Michel<br />

L-7556 Mersch<br />

René<br />

Closter 98<br />

Président et fondateur<br />

Luxembourg Air Rescue<br />

Jean<br />

Asselborn 100<br />

Ministre des Affaires étrangères et européennes<br />

Ministre de l'Immigration et de l'Asile<br />

Luxembourg Airport - Gate E13<br />

B.P. 24<br />

L-5201 Sandweiler


OPEN<br />

for business<br />

ING Luxembourg, Société Anonyme – 26, Place de la Gare; L-2965 Luxembourg – R.C.S. Luxembourg B.6041<br />

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Nous sommes très fiers de la réussite des entreprises qui nous font<br />

confiance comme partenaire financier. Si, vous aussi, vous cherchez<br />

une banque qui vous donne les moyens de garder une longueur<br />

d’avance, contactez-nous au +352 44 99 4071.<br />

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Finance<br />

Transparence,<br />

harmonisation et substance<br />

La Fiduciaire Générale de Luxembourg fait bénéficier de ses expertises comptables, fiscales et<br />

de ses conseils en gestion les indépendants, les entreprises familiales, les PME, les collectivités<br />

du secteur public et les sociétés d’envergure importante ayant un ancrage local.<br />

Rencontre avec Jean-Philippe Foury et Jeremy Spoidenne, respectivement associé et directeur<br />

au sein de la FGL, qui reviennent sur l’impact des récentes modifications règlementaires.<br />

“<br />

Nous connaissons une<br />

augmentation de nos activités<br />

qui relèvent désormais<br />

plus de l’accompagnement<br />

et de l’expertise<br />

”<br />

La quête internationale, et peut-être<br />

plus particulièrement européenne, de<br />

la transparence est-elle à l’origine de la<br />

réforme fiscale et de la loi comptable?<br />

J-P F: Le Luxembourg faisant partie de<br />

l’Union européenne, la transparence lui était<br />

devenue inéluctable après la crise financière.<br />

D’autant plus qu’au-delà du cadre européen,<br />

les pressions internationales se faisaient de<br />

plus en plus fortes, et notamment avec le<br />

projet BEPS de l’OCDE.<br />

L’environnement de la Place luxembourgeoise<br />

s’est donc modifié et le gouvernement<br />

a multiplié les initiatives obligeant les<br />

sociétés à montrer une réalité économique<br />

sur le territoire. Et si l’augmentation de<br />

«substance» peut inciter certaines sociétés à<br />

se questionner sur le maintien d’une structure<br />

àLuxembourg, il pose aussi les bases<br />

d’une implantation plus substantielle de l’activité<br />

sur le territoire luxembourgeois.<br />

JS: En plus de la transparence et de la substance,<br />

il existe aussi une volonté d’harmonisation.<br />

La modification de la loi comptable<br />

de 2015 provient d’une directive européenne<br />

qui vise à alléger les contraintes<br />

administratives sur les petites sociétés mais<br />

aussi à établir un schéma plus standardisé au<br />

niveau de l’Union.<br />

Ces modifications permettent-elles à la<br />

Place de rester toujours aussi attractive?<br />

J-P F: La circulaire«Prix de Transfert» pousse les<br />

grands groupes internationaux à répondre<br />

d’une présence locale. Ce qui crée de facto<br />

une entreprise locale et génère son lot d’emplois,<br />

de constructions d’immeubles et d’arrivées<br />

de nouvelles compétences.<br />

J’ai toujours été impressionné par la compétitivité,<br />

la flexibilité et la réactivité avec lesquelles<br />

le Luxembourg répond à l’actualité.<br />

Alors, s’il est vrai qu’en tant que fiscalistes,<br />

nous nous attendions à une baisse plus<br />

conséquente de l’imposition des sociétés,<br />

nous nous réjouissons par ailleurs de l’arrivée<br />

de nouveaux acteurs.<br />

JS: La réforme fiscale laisse présager la volonté<br />

gouvernementale de rester compétitif puisque<br />

le taux d’imposition diminuera de 3% (de 21 à<br />

18%) d’ici 2018. On comprend aussi l’ambition<br />

12<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


de se positionner sur d’autres secteurs que la<br />

finance, comme les FinTechs, les BioTechs et<br />

l’espace. Pour ce faire, le pays a dû s’armer<br />

d’infrastructures comme des incubateurs et<br />

des centres de données, par exemple.<br />

Ressentez-vous déjà des changements<br />

au sein de vos activités et plus particulièrement<br />

un glissement des grands<br />

groupes internationaux vers les entreprises<br />

locales?<br />

J-P F: Il est encore trop tôt pour le dire.<br />

L’expertise comptable et fiscale de la FGL<br />

s’occupe essentiellement de petites et<br />

moyennes entreprises. Nous constatons<br />

néanmoins une évolution de notre métier.<br />

Nos clients nous demandent de gérer leur<br />

comptabilité et de leur prodiguer des<br />

conseils fiscaux mais aussi de plus en plus de<br />

leur trouver des locaux et même certains<br />

logiciels informatiques, par exemple. La fiscalité<br />

fait changer l’environnement et les fiscalistes<br />

sont dès lors des traits d’union avec<br />

les entreprises.<br />

Ce qui est certain, c’est que nous connaissons<br />

une augmentation de nos activités qui<br />

relèvent désormais plus de l’accompagnement<br />

et de l’expertise.<br />

Peut-on dire que vous accompagnez<br />

les entreprises dans la jungle des<br />

réglementations?<br />

JS: La loi comptable et la réforme fiscale ont été<br />

les sujets de nombreuses communications sur la<br />

Place, de sorte que celui qui voulait se renseigner,<br />

le pouvait. Il n’en est pas moins vrai que<br />

nous avons tenu des conférences d’informations<br />

spécifiques. Nous avons contacté nos<br />

clients et les avons renseignés quant aux changements<br />

qui les impacteraient. La préoccupation<br />

premièred’un entrepreneur dans une PME<br />

est de gérer son entreprise, notre rôle est de<br />

leur amener l’information financière, fiscale et<br />

réglementaire pour mener à bien cette mission.<br />

J-P F: Nous tenons à être proactifs devant les<br />

changements, et force est de constater qu’il<br />

n’y a jamais eu autant de modifications en si<br />

peu de temps. La Fiduciaire Générale de<br />

Luxembourg ala chance d’être une petite<br />

structure au sein d’un grand groupe, cela<br />

nous procure flexibilité et robustesse.<br />

Jeremy Spoidenne et Jean-Philippe Foury<br />

Fiduciaire Générale de Luxembourg<br />

560A, rue de Neudorf<br />

L-2220 Luxembourg<br />

Tél.: 266 123<br />

Fax: 266 123 333<br />

www.fgl.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

13


Finance<br />

Rakuten Europe:<br />

Why we chose Luxembourg<br />

In January, Japan’s Rakuten Europe Bank launched its new banking activities in<br />

Luxembourg. The e-commerce conglomerate and online financial services giant has<br />

joined the growing ranks of international groups that have chosen Luxembourg as the<br />

European hub for their banking operations.<br />

“<br />

We have 19 nationalities<br />

out of 50 staff, with a lot of<br />

expertise in their respective<br />

areas, so it's a fantastic<br />

place to recruit various<br />

professionals<br />

”<br />

Our first footprint was back in 2008 when<br />

we incorporated our first company, Rakuten<br />

Europe in Luxembourg. Through this entity<br />

we started to acquire businesses in the area<br />

of e-commerce and decided that it would be<br />

more efficient to centralize our payment services”,<br />

explains Toshihiko Otsuka, CEO of<br />

Rakuten Europe Bank.<br />

Rakuten Europe was awarded a payment<br />

institution license in 2014, joining the likes of<br />

Amazon, PayPal, eBay, and many other<br />

international tech leaders accessing<br />

European markets via Luxembourg in the e-<br />

commerce and e-payments space.<br />

“Luxembourg has a very rich FinTech community<br />

which helps us a lot”, adds Otsuka.<br />

“The financial regulator, the CSSF, was very<br />

supportive to us, very open minded and<br />

business friendly. The government also supported<br />

us a lot, so given FinTech is one of our<br />

main fields of business, it was a very natural<br />

move to upgrade our payments license to a<br />

full banking license so that we can provide<br />

our banking services to European nations as<br />

awhole”.<br />

Setting up the bank in Luxembourg<br />

Rakuten set about looking for larger premises<br />

in the city to accommodate its growing<br />

staff, many of whom travel across the border<br />

to work each day from Germany, France and<br />

Belgium. The company was also able to<br />

benefit from Luxembourg’s best-in-class ICT<br />

infrastructure, offering of the most modern<br />

data centre parks in Europe.<br />

“All the infrastructure in Luxembourg including<br />

the transportation is brilliant, and it makes<br />

it easy to manage a pan-European business<br />

here. We are renting two floors of office space,<br />

just in the middle of the centre of the city and<br />

that was not difficult to find,” adds Otsuka<br />

who was an original member of Rakuten Bank,<br />

one of the first on-line Banks in Japan in 2001.<br />

“Not only is Luxembourg in the heart of Europe<br />

but also what I like is the diversity within the<br />

community. Wehave 19 nationalities out of 50<br />

staff, with a lot of expertise in their respective<br />

areas, so it's a fantastic place to recruit various<br />

professionals. So, when it comes to our business<br />

case in Germany, we can leverage our German<br />

14<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Source photo: LFF<br />

resources for that, when it comes to Spain, we<br />

can use our Spanish resources, so the internationality<br />

makes us very flexible”.<br />

Obtaining the banking license<br />

Setting up a bank in Luxembourg offers<br />

many advantages. The banking license application<br />

process is relatively straightforward,<br />

and regular interactions with the financial<br />

regulator are encouraged throughout the<br />

process. The license enables the bank to<br />

enter the EU single market centrally from<br />

Luxembourg thanks to the “passport” and<br />

the “free provision of services” regulations.<br />

“The passporting of the license is relatively<br />

straightforward while having cross-border<br />

regulatory arrangements is not always easy.<br />

However the regulator is always open for<br />

discussion which is amazing to me. We have<br />

avery interactive dialogue - even when we<br />

propose something very new, they don't<br />

push it back. Rather, they look into it and<br />

start to discuss how to make things happen<br />

rather than rejecting it. The attitude is very<br />

positive, and that is helping us to expand our<br />

services”.<br />

Testing the market from Luxembourg<br />

Initially focusing on providing payment,<br />

deposit and loan services for merchants on<br />

the PriceMinister e-commerce platform in<br />

France, Rakuten Europe Bank plans to<br />

expand these services. It will act as the banking<br />

platform for the businesses that make<br />

up Rakuten's growing ecosystem in Europe,<br />

as well as offer banking services to new and<br />

high-growth FinTech businesses across the<br />

region.<br />

“We are testing the waters with France right<br />

now, with what kinds of services would be<br />

accepted or welcomed. Right now we are<br />

limiting our offer and services to that market,<br />

but going forward it can be extended to<br />

other countries, and also non-Rakuten merchants<br />

or SMEs, FinTech companies, and<br />

retail customers, so we are gradually trying<br />

to push our strategies forward”.<br />

Toshihiko Otsuka, CEO, Rakuten Europe Bank<br />

Vibrant FinTech Ecosystem<br />

With its vibrant ecosystem of financial institutions,<br />

technology companies, R&D centres,<br />

and a highly diversified and specialized<br />

economy, Luxembourg is a key FinTech hub<br />

in Europe. Otsuka hopes Rakuten can benefit<br />

from this dynamic, viewing FinTech companies<br />

less as upstart rivals and more as<br />

innovative, disruptive businesses from which<br />

they can learn, and partner.<br />

“I have met a lot of FinTech entrepreneurs since<br />

Imoved here two and a half years ago, and<br />

identified a lot of FinTech companies who are<br />

struggling to get basic banking services, so I<br />

think they are underserved. We want to partner<br />

and collaborate with them and have several projects<br />

in the pipeline”, says Otsuka who has now<br />

moved his family to make their home in<br />

Luxembourg. “I love the challenge of setting up<br />

anew bank because I can leverage my experience<br />

here in Europe. I also enjoy the culture<br />

and European atmosphere here in Luxembourg.<br />

Everything is perfect”, he concludes with a smile.<br />

Communiqué par Luxembourg For Finance<br />

(GM)<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

15


Finance<br />

What is driving the Asset<br />

Management world today?<br />

ALFI EAM conference - THE place to<br />

be for international Asset Managers<br />

The first edition of the ALFI European Asset Management (EAM) Conference took place<br />

in Luxembourg on March 21 and 22. The 600 participants from 25 countries very<br />

quickly recognized the event as THE place to be for international Asset Managers who<br />

wish to stay abreast of the most pressing issues currently facing the industry.<br />

“<br />

The uncertainty<br />

around Brexit is driving<br />

change, and UK firms<br />

will need to assess where<br />

they locate their European<br />

business post-Brexit<br />

”<br />

Brexit:<br />

no room for supervisory competition<br />

Brexit presents a problem for UK-based<br />

managers who passporttheir products across<br />

the EU27, and many are engaging with<br />

industry experts about how best to ensure<br />

continuity during this highly uncertain<br />

period. “The uncertainty around Brexit is driving<br />

change, and UK firms will need to<br />

assess where they locate their European<br />

business post-Brexit”, said Denise Voss,<br />

chairman of ALFI.<br />

The Commission de Surveillance du Secteur<br />

Financier (CSSF), the financial services regulator<br />

in Luxembourg, said it expects firms to<br />

have substance in the country in order to<br />

keep their passporting rights. “Within the EU<br />

regulatory framework, there is requirement<br />

for substance and letterbox entities are unacceptable.<br />

At the CSSF, we are mindful that<br />

entities authorized and supervised in<br />

Luxembourg are fully compliant with their<br />

substance obligations. EU rules do allow<br />

firms to delegate activities, but if organizations<br />

do this, there must be clear monitoring<br />

and risk oversight”, said Jean-Marc Goy,<br />

counsel of international affairs at the CSSF.<br />

Nonetheless, some believe certain jurisdictions<br />

are having a regulatory race to<br />

the bottom to attract market share, and<br />

this has been slapped down by the<br />

European Securities and Markets<br />

Authority (ESMA).<br />

“It is important for countries to make themselves<br />

look attractive for UK market participants<br />

but we cannot have a situation where<br />

there is regulatory and supervisory competition,<br />

as this could undermine cross-border<br />

standards and rules. This is an issue the<br />

ESMA board fully recognizes”, said Steven<br />

Maijoor, Chair of ESMA.<br />

Winning over the Millennials<br />

Challenges and opportunities<br />

Nearly all stakeholders in asset management<br />

are trying to identify ways in which to appeal<br />

to millennials, which applies to anyone born<br />

after <strong>198</strong>0.<br />

Millennials may have a sophisticated grasp<br />

of technological innovation, but the industry<br />

is mindful that many young people lack such<br />

competency around financial literacy.<br />

16<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


©ALFI<br />

Danny Dolan, managing director at China<br />

Post Global, acknowledged that young people<br />

had insufficient information on critical<br />

issues concerning personal finance including<br />

mortgages, pensions and savings. He added<br />

it was critical the industry lobbied governments<br />

to bring about better education on<br />

such matters.<br />

Others agreed: “Financial education is now<br />

part of the curriculum and increasingly so in<br />

the UK. If an individual buys a car, the dealership<br />

will provide a lot of information in a<br />

booklet, for example. Asset managers should<br />

do the same as many at present do not really<br />

put education tools on their websites”, said<br />

Amin Rajan, CEO at Create Research.<br />

This absence of financial knowledge is indicative<br />

in millennials’ return expectations.<br />

Courtney Waterman, head of EMEA marketing<br />

at Schroders, highlighted millennials<br />

typically had return expectations of 10.2%<br />

per annum compared to 8.4% for investors<br />

aged over 36. Given the current low interest<br />

rates, such return prospects look unrealistic.<br />

Fortunately, research by Schroders also<br />

found millennials to be very eager to learn<br />

about investing with 92% stating they wanted<br />

to better understand investments, compared<br />

to 75% of older investors.<br />

The rise of ESG<br />

Millennials and institutional investors<br />

are taking a keener interest in ESG<br />

Even with limited disposable income, millennials<br />

are quite ethical about what they invest<br />

in. A number of studies have indicated that<br />

young people want their fund managers to<br />

incorporate environmental, social and governance<br />

(ESG) issues into their strategies.<br />

Research by Schroders, found millennials<br />

were more likely to stick with a company<br />

which employed ESG, and would actively<br />

pull capital out of organizations whose ESG is<br />

found wanting. While some investors question<br />

the correlation between ESG and performance,<br />

72% of allocators surveyed by<br />

Morgan Stanley felt companies with good<br />

ESG records can achieve higher profitability<br />

and are better long-term investments.<br />

It is not just millennials taking a keener interest<br />

in ESG, but also institutional investors.<br />

“Asset management is becoming more<br />

equipped with ESG, and many institutional<br />

investors already make it a requirement for<br />

any capital allocation”, said Paul Carr, CEO<br />

and Conducting Officer at East Capital.<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

17


Brèves<br />

économiques<br />

MLQE,<br />

le management durable<br />

En plus de dresser le bilan de l’année écoulée,<br />

l’Assemblée Générale du MLQE, qui se tiendra<br />

cette année le 17 mai prochain, sera l’occasion<br />

de décerner le Prix Luxembourgeois de la<br />

Qualité et de l’Excellence. Ce concours permet<br />

aux participants de mesurer leur niveau d’excellence,<br />

grâce à une évaluation externe, neutre<br />

et objective par des professionnels du<br />

monde de la qualité, selon son secrétaire général<br />

Roger Ianizzi. Parallèlement, cette soirée<br />

présentera la quinzième édition du Guide<br />

Luxembourgeois pour la Qualité et l’Excellence,<br />

qui s‘intitulera cette année «Objectif Excellence:<br />

vers un nouveau paradigme?»<br />

Source:mlqe.lu<br />

________________________________________<br />

Movinga: baromètre européen<br />

des villes de l’après Brexit<br />

Movinga, une plateforme consacrée au<br />

déménagement en ligne en Europe, a classé<br />

les villes européennes les plus à même d’apporter<br />

une alternative à Londres. Ce baromètre<br />

européen classe les villes réunissant les<br />

conditions les plus avantageuses pour les<br />

professionnels de la finance. Les critères retenus<br />

dans ce baromètre sont le cadre d’affaires,<br />

les dépenses de base, la vie courante et<br />

la localisation par rapport à Londres.<br />

Le Luxembourg se positionne au quatrième<br />

rang dans le classement global derrière<br />

Dublin, Amsterdam et La Valette.<br />

Source: gouvernement.lu<br />

Technology, technology!<br />

Major consequences for the asset<br />

management community globally<br />

FinTech – whether it is robo-advisors or<br />

Blockchain – is going to have major consequences<br />

for the asset management community globally.<br />

Panellists recognized such technologies<br />

will have a positive impact in bringing about<br />

operational efficiencies to the funds’ industry,<br />

but also by enabling managers to attract younger,<br />

more technologically astute investors.<br />

“Robo-advice is evolving and addressing the<br />

issue around a lack of advice in parts of the<br />

market. Younger, tech savvy investors are<br />

enthusiastic adopters of robo-advice. We<br />

have seen young people in China increasingly<br />

buy funds through WeChat”, said Dolan. A<br />

report by Citi highlighted that robo-advisers –<br />

despite managing zero assets in 2012 – had<br />

grown to $14 billion by 2014, and the bank<br />

expected this to reach $5 trillion in a decade.<br />

However, there is still a strong belief that<br />

maintaining a human overlay in the fund<br />

selection process is critical. “I recognise that<br />

robo-advice is very important but it is also<br />

important to have human interaction once<br />

an investor has gone through the automated<br />

set-piece. There is a difference between<br />

actually making an investment and going<br />

through the questionnaire process”, commented<br />

Jeremy Soutter, global head of product<br />

development and management at<br />

Standard Life Investments.<br />

Artificial Intelligence (AI) and machine learning<br />

also featured heavily, and there is obvious<br />

concern among stakeholders about what this<br />

technology means for back and middle office<br />

processes and jobs. The last eight years has seen<br />

amajor increase in operational, legal and compliance<br />

roles at financial institutions, but it is precisely<br />

these professions that are vulnerable to AI.<br />

“One of the most crucial things the industry<br />

needs to do is to focus on human jobs at risk from<br />

AI, and identify ways in which we can incorporate<br />

them into the industry still”, said Voss.<br />

Active vs Passive<br />

What do clients want from their asset<br />

managers?<br />

Active managers are facing some chastening<br />

times. Passive funds are winning market<br />

share as investors seek low cost returns.<br />

“Liquidity has been pumped into the markets<br />

by Central Banks and this has led to<br />

asset values being overinflated leading to<br />

disconnect between valuations and fundamentals.<br />

This is putting active managers in a<br />

tricky space as the normal rules of investing<br />

no longer apply”, said Rajan.<br />

The surging equity rally – amplified by<br />

expected increased infrastructure spending<br />

and a focused growth agenda in the US –<br />

has also assisted passive products, but markets<br />

are cyclical and active managers should<br />

not be disregarded. “The world is cyclical. In<br />

1978, people predicted the death of equities<br />

yet beginning in <strong>198</strong>1 marked the longest<br />

equity bull market recorded”, added Rajan.<br />

As such, many acknowledge the key to successful<br />

return generation is to create balanced<br />

portfolios comprising active, passive and<br />

alternatives.<br />

To conclude...<br />

Flexibility is key to the long-term<br />

success<br />

The Luxembourg funds industry recognises<br />

clients are changing the way they allocate,<br />

whether that is through new technology, or<br />

amore principled approach to investing.<br />

The industry is now tailoring to these needs,<br />

and progress is beginning to be made. This is<br />

all occurring against a backdrop of regulation<br />

and geopolitical change, which the asset<br />

management industry is approaching pragmatically<br />

and intelligently.<br />

Communiqué par l’ALFI


IMPACT INVESTING<br />

CONFERENCE<br />

Addressing climate change and<br />

social development<br />

Chamber of Commerce, Luxembourg<br />

26 April 2017<br />

in association with


Coverstory<br />

La disruption ou<br />

un paradis chimérique?<br />

Le Grand-Duché est un environnement propice à l’éclosion des FinTechs de par son<br />

expertise des marchés financiers et son éco-système ICT. Alors que certaines d’entre<br />

elles réussissent à bousculer les habitudes des institutions financières, d’autres n’arrivent<br />

pas à installer un modèle d’affaires pérenne. Pour qu’une startup réussisse, il ne suffit pas<br />

qu’elle soit disruptive, encore faut-il qu’elle génère de l’innovation disruptive! En tant<br />

qu’acteur technologique, EBRC a déjà accompagné plus d’une trentaine de FinTechs.<br />

Son CEO, Yves Reding, nous livre sa vision du marché.<br />

Altérations et révolutions<br />

Yves Reding se souvient du temps de la démocratisation<br />

de l’informatique avec les premières<br />

technologies de rupture, telles la micro-informatique<br />

ou l’interface utilisateur conviviale<br />

Apple dans les années 80. «Les technologies<br />

digitales sont au cœur de la 3 e<br />

révolution<br />

industrielle. L’accélération technologique digitale<br />

que nous connaissons depuis lors est<br />

exponentielle. Cette 3 e révolution industrielle,<br />

celle d’un monde Smart, et cette 4 e révolution<br />

industrielle attendue d’ici la fin du siècle, sont<br />

nettement plus disruptives que les vagues précédentes,<br />

caractérisées par les technologies<br />

d’exploitation de la vapeur (1 re )et par la maîtrise<br />

de l’électricité (2 e )».<br />

Pour le CEO, il est temps de prendre conscience<br />

que la Technologie est devenue un système autonome<br />

qui conduit le monde. La domination technologique<br />

n’en est qu’à ses débuts et ce sont les<br />

générations futures qui hériteront des conséquences<br />

de nos actes, positives et négatives, prévues<br />

et imprévues, telle qu’une potentielle fusion<br />

homme-machine. L’idéologie technicienne aura<br />

un impact majeur sur les plans sociaux, économiques,<br />

culturels, moraux et humains.<br />

De la même façon que les fiacres équestres ont<br />

été remplacés par les automobiles, les technologies<br />

digitales amèneront leurs lots de transmutations.<br />

Les taxis supplantés par la voiture<br />

autonome, les opérations chirurgicales robotisées,<br />

les diagnostics médicaux algorithmiques,<br />

c’est pour 2025!<br />

Dans divers secteurs clés, c’est la Technologie<br />

qui donne la cadence de l’évolution humaine.<br />

Le monde est en voie d’être dominé par les<br />

algorithmes. Aujourd’hui déjà, il est, par exemple,<br />

de plus en plus difficile de trouver des informations<br />

objectives et neutres, qui ne soient pas<br />

influencées par des recherches antérieures ou<br />

par des profilages ou des analyses comportementales.<br />

Ainsi, la presse connait également<br />

une rupture qui pourrait mettre en péril ses<br />

fondements de liberté ou d’objectivité. Le journaliste<br />

de demain sera-t-il un robot ? Dès lors,<br />

comment éviter cet inéluctable glissement vers<br />

une société qui serait dominée par les algorithmes,<br />

le Big Data et l’intelligence artificielle?<br />

Yves Reding prône les contrepoids indépendants<br />

et les cadres législatifs pour les évolutions.<br />

Le règlement européen sur la protection<br />

des données (GDPR) démontre qu’il est possible<br />

de réguler, de mettre des garde-fous ou de<br />

remettre l’Homme au cœur du monde digital.<br />

Il est vital pour les démocraties de maîtriser la<br />

Technologie et ses impacts.<br />

«Disruption» versus «Innovation disruptive»<br />

L’accélération technologique pousse également<br />

notresociété vers de nouveaux business models<br />

disruptifs, innovants ou non. Si la disruption est<br />

toujours une bascule, elle ne génère pas forcément<br />

de l’innovation. Clayton Christensen<br />

(Harvard Business School) définit l’innovation<br />

disruptive selon cinq critères incontournables<br />

(«The Innovator’s Dilemma», 1997).<br />

1. L’accessibilité améliorée: le produit ou le<br />

service réservé jusqu’alors à une élite se<br />

démocratise et devient accessible pour de<br />

nouveaux clients.<br />

20<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


2. La simplification: le disrupteur cible un<br />

groupe réduit de nouveaux clients ou considérés<br />

comme non rentables, avec un service à<br />

moindre coût mais pas forcément plus efficace.<br />

3. De faibles marges: le disrupteur entre dans<br />

le marché par le bas de gamme, en améliorant<br />

continuellement le produit ou service<br />

tout en gardant une structure à bas coûts.<br />

4. La compétitivité: les nouveaux produits ou<br />

services lancés ne sont pas vus comme des<br />

menaces par les acteurs en place.<br />

5. L’accélération technologique: le produit ou<br />

service devient soudainement attractif grâce<br />

àune révolution technologique.<br />

marché abordable, que les hôtels n’ont pas<br />

vu comme une menace et cela via des applications<br />

technologiques qui améliorent le service.<br />

«Si les jeunes pousses FinTechs qui proposent<br />

des technologies financières sont disruptives<br />

dans le sens où elles proposent de<br />

nouveaux business models dans le secteur<br />

financier, une très faible minorité d’entre<br />

elles font réellement de l’innovation disruptive.<br />

D’un point de vue stratégique, une<br />

FinTech a intérêt à élaborer et à proposer un<br />

business model qui répondra le plus possible<br />

à ces cinq critères d’innovation disruptive,<br />

car cela lui permettra de se placer en position<br />

de quasi-monopole sur le marché».<br />

“<br />

Yves Reding<br />

La disruption<br />

doit être pilotée, elle doit<br />

être guidée par l’innovation<br />

et la création de valeur<br />

”<br />

Dès lors, si Tesla est réellement innovante<br />

dans son activité de batteries et de stockage<br />

d’énergie, pour ses véhicules électriques, elle<br />

n’invente pas de nouveaux produits, elle les<br />

améliore simplement. Tesla ne s’ouvre pas à<br />

de nouveaux marchés et ne cible que les<br />

clients existants du haut de gamme automobile.<br />

À l’inverse, Airbnb propose un nouveau<br />

Ànos FinTechs!<br />

Le Luxembourg a pour ambition d’accompagner<br />

les mutations du secteur financier au<br />

point que certains pensent que l’écosystème<br />

actuel sera, à terme, remplacé ou dominé par<br />

les FinTechs.<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

21


Coverstory<br />

“<br />

Pour accompagner<br />

cette disruption, il est vital<br />

pour le Luxembourg de se<br />

doter de compétences digitales<br />

de haut niveau ainsi que<br />

d’un écosystème ICT riche,<br />

de classe européenne<br />

”<br />

La banque d’hier et d’aujourd’hui, c’est<br />

encore un immeuble imposant, un lieu de<br />

dépôt sécurisé, muni de guichets où se rend<br />

le client. La banque du futur est une banque<br />

virtuelle, axée sur la mobilité, la connectivité,<br />

l’interopérabilité, le Big Data, les services<br />

personnalisés, voire l’abolition des frais bancaires.<br />

Les banques disposent d’un actif considérable,<br />

de la confiance du client et de l’accès<br />

àleurs données personnelles, qu’elles vont<br />

exploiter afin de les monétiser. Par une<br />

meilleure exploitation des données, elles<br />

pourront par exemple mettre des crédits<br />

aux enchères.<br />

Mais la seconde directive sur les services de<br />

paiement (DSP2) portant, entre autres, sur<br />

l’agrégation des données bancaires, ouvre<br />

également ces nouvelles opportunités aux<br />

FinTechs. La disruption dans le monde bancaireet<br />

financier, poussée par la Technologie,<br />

sera telle qu’il faudra réguler les FinTechs au<br />

niveau mondial afin de prévenir tout nouveau<br />

risque systémique économique.<br />

EBRC a soutenu plus d’une trentaine de<br />

FinTechs depuis 2011. Certaines ont dû<br />

abandonner. Elles n’étaient pas dans la disruption<br />

innovatrice. Le succès repose tant<br />

dans l’innovation du business model que sur<br />

l’innovation technologique. Par contre, être<br />

purement dans une logique «Technology<br />

Push», penser que seule l’innovation technologique<br />

va amener le succès est un leurre. Il<br />

est vital d’être en phase avec le marché et<br />

d’anticiper les besoins des clients («Market<br />

Pull»).<br />

Actuellement, EBRC met en œuvre le volet<br />

ICT d’une nouvelle banque mobile qui<br />

répond majoritairement aux cinq critères susmentionnés.<br />

D’ici la fin de l’année, un acteur<br />

européen avec 20 millions d’utilisateurs captifs<br />

potentiels leur proposera une technologie<br />

simplifiée, à faible coût, qui améliore l’accessibilité.<br />

La nécessité de piloter la disruption<br />

Le monde évolue très vite, tiré par la<br />

Technologie qui nous fascine et nous acceptons<br />

qu’elle mène la danse. La Technologie<br />

ne devrait rester qu’un outil, un moyen fantastique,<br />

non une finalité en soi. La place<br />

financière va connaître la disruption. Sera-telle<br />

innovante? Générera-t-elle de la valeur<br />

pour l’écosystème?<br />

Non seulement la disruption doit être pilotée,<br />

mais elle doit être guidée par l’innovation et<br />

la création de valeur. D’autre part, la<br />

Technologie et ses effets doivent être maîtrisés<br />

car elle est devenue autonome et n’est<br />

plus neutre.<br />

Bonne nouvelle pour la disruption FinTech: la<br />

Commission européenne devrait émettre des<br />

lignes directrices d’ici la fin de l’année 2017.<br />

Pour accompagner cette troisième révolution<br />

industrielle, la disruption pré-programmée<br />

du secteur financier, ainsi que pour maîtriser<br />

les technologies digitales, il est vital pour le<br />

Luxembourg de se doter de compétences<br />

digitales de haut niveau ainsi que d’un écosystème<br />

ICT riche, de classe européenne.<br />

Chaque FinTech est unique et fait progresser<br />

l’écosystème permettant l’émergence d’une<br />

industrie vivifiante. Cette expérience est<br />

partagée chez EBRC avec de nombreuses<br />

startups et clients dans le cadredu programme<br />

«Powered by EBRC».<br />

EBRC<br />

5Rue Eugène Ruppert<br />

L-2453 Luxembourg<br />

Tél.: 26 06 1<br />

www.ebrc.com<br />

22<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Trusted Services Europe<br />

Innovate & Conquer the European Market<br />

Trusted<br />

Advisory<br />

Services<br />

Trusted<br />

Managed<br />

Services<br />

Trusted<br />

Cloud<br />

Europe<br />

Trusted<br />

Security<br />

Europe<br />

Trusted<br />

Resilience<br />

Services<br />

Trusted<br />

Data Centre<br />

Services<br />

Cloud Provider of the Year 2016<br />

Managed Services Provider of the Year 2016<br />

IT Security Provider of the Year 2016<br />

Cloud Service Provider Europe<br />

Experience Trust


ICT<br />

Un seul partenaire pour<br />

une meilleure communication<br />

Forte de son expérience dans l’accompagnement des grandes entreprises sur le marché<br />

luxembourgeois, Telindus développe ses offres de manière à accompagner les PME<br />

tout au long de leur cycle de vie. L’entreprise s’impose alors comme un partenaire<br />

de confiance et un fournisseur global dans le domaine de la communication.<br />

Gilles Adamski, Sales Operations General Manager, revient avec nous sur les offres de<br />

Telindus destinées aux PME.<br />

“<br />

En adaptant nos offres<br />

ànos clients nous sommes<br />

devenus un provider global<br />

de communication et leur<br />

partenaire exclusif pour<br />

tous leurs besoins ICT<br />

”<br />

Quel accompagnement proposez-vous<br />

aux PME?<br />

Début 2017, nous avons procédé à un ajustement<br />

de notre organisation commerciale<br />

afin de couvrir encore mieux les besoins de<br />

l’ensemble de nos clients, quels que soient<br />

leur taille et leur secteur d’activité. Bien que<br />

nous ayons toujours collaboré avec les PME,<br />

aujourd’hui nous avons retravaillé nos offres,<br />

notamment cloud, afin qu’elles répondent au<br />

mieux à leurs besoins. Un réseau de partenaires<br />

est également chargé de vendre ces solutions<br />

adaptées afin de renforcer notre force<br />

de vente dans ce secteur.<br />

Nous avons complété notre offre existante en<br />

créant des solutions clé en main, telle que «PME<br />

in the cloud» qui permet à une petite société<br />

d’externaliser son infrastructure IT et d’accéder<br />

àl’ensemble de ses applications métier via notre<br />

cloud. En nous déléguant la gestion et l’évolution<br />

de leur infrastructure IT, elles peuvent se<br />

focaliser sur leur corps de métier.<br />

Avec cette solution, les PME bénéficient d’un<br />

service de cloud standardisé, sécurisé et<br />

hébergé à Luxembourgtout en se reposant sur<br />

un partenaire de confiance. Les PME bénéficient<br />

alors d’un espace de travail sécurisé, toujours<br />

connecté et accessible ainsi que d’une équipe<br />

mobile productive capable de communiquer à<br />

partir de n’importe quel appareil. Leurs données<br />

et la plupart de leurs applications sont<br />

intégrées à l’infrastructure Microsoft Azure,<br />

parfaitement adaptée au budget et aux<br />

besoins des PME, et hébergée à Luxembourg<br />

dans les data centers de Telindus. De plus, les<br />

PME peuvent garder contact en temps réel<br />

avec leurs clients et leurs équipes grâce aux<br />

fonctionnalités offertes par la collaboration et<br />

la communication unifiée.<br />

Quelles solutions proposez-vous aux PME<br />

concernant la protection de leurs données?<br />

Nous leur proposons un état des lieux de leur<br />

système d’information en fonction du niveau<br />

de sécurité attendu. Nous réalisons alors soit<br />

un audit de sécurité interne ou externe soit<br />

une analyse de risques. Nous offrons également<br />

des services d’accompagnement et de<br />

recommandation pour mettre en place les<br />

politiques de sécurité souhaitées par les<br />

clients. Nous pouvons par ailleurs effectuer<br />

l’installation et le suivi des équipements de<br />

sécurité comme par exemple les firewalls et<br />

les passerelles d’emails sécurisées.<br />

De même, nous pouvons leur apporter un<br />

accompagnement adapté à l’évolution de<br />

leur métier et une stratégie de cybersécurité<br />

se reposant sur leurs risques business propres.<br />

24<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Grâce à nos conseils en gouvernance et sécurité<br />

opérationnelle, les entreprises peuvent sensibiliser<br />

leurs collaborateurs aux bons comportements à<br />

adopter face aux menaces. Tous ces services<br />

sont disponibles sous la forme de packages et<br />

sont adaptés à la taille de l’entreprise.<br />

Et en matière de communication?<br />

Telindus propose sa solution cloud U-touch<br />

facile à installer avec des profils utilisateurs<br />

prédéfinis ou ajustables selon les besoins.<br />

C’est aussi la garantie d’une relation client<br />

qualitative avec notamment un standard professionnel<br />

qui assure un accueil performant.<br />

Enfin, U-touch met à disposition une gamme<br />

de téléphones et d’outils de collaboration<br />

comme la conférence audio, le web, la vidéo,<br />

la messagerie vocale,…De plus, pour les petites<br />

structures, Telindus propose une nouvelle<br />

solution: U-touch Edge, une version PME de<br />

notre U-touch accessible via internet avec un<br />

prix par utilisateur défiant toute concurrence.<br />

Au niveau de la téléphonie mobile, notre<br />

solution Flex représente le premier forfait<br />

mobile dont les packages s’adaptent automatiquement<br />

à la consommation des collaborateurs,<br />

permettant ainsi une simplification<br />

dans la gestion de leur flotte mobile. De plus,<br />

avec nos différentes offres, nos clients bénéficient<br />

des possibilités d’appels, de collaborations<br />

et d’accès aux informations depuis et vers<br />

l’Europe et la Suisse avec un tarif unique.<br />

Afin de faire de la mobilité un atout pour les<br />

entreprises, nous proposons également une<br />

solution de convergence fixe-mobile. En effet,<br />

chaque utilisateur possède souvent un grand<br />

nombre d’appareils, Fix-Mobile Unification<br />

(FMU) est une réponse efficace permettant de<br />

limiter ce dernier. Un mode privé ou business<br />

peut être choisi par l’utilisateur. De plus, toutes<br />

les fonctionnalités de la téléphonie d’entreprise<br />

sont étendues à la téléphonie mobile.<br />

Grâce au rapprochement entre Telindus et<br />

Tango, nous avons diversifié et adapté nos<br />

offres pour devenir un provider global de<br />

communication et leur partenaire exclusif<br />

pour tous leurs besoins ICT.<br />

Quelles sont vos compétences en<br />

matière de data centers?<br />

Nous opérons dans des data centers multitiers<br />

luxembourgeois. Ces derniers ont toutes<br />

les certifications nécessaires et respectent les<br />

exigences du PSF. Nous proposons aux entreprises<br />

un service de Housing (les clients externalisent<br />

leur salle IT dans nos data centers<br />

mais en restent les maîtres) qui leur permet de<br />

mieux sécuriser leurs infrastructures et leurs<br />

Gilles Adamski<br />

données. Nous avons également développé<br />

une offre de Hosting-Hybrid combinant la<br />

fourniture d’espace en data centers (housing)<br />

et des services IT gérés au travers d’une plateforme<br />

cloud U-Flex (hosting).<br />

Nos offres U-Flex et U-Cloud sont des modèles<br />

évolutifs qui s’adaptent à l’entreprise. Elles<br />

prennent en compte les besoins et investissements<br />

existants, et offrent la possibilité d’intégrer<br />

de nombreuses options, permettant<br />

ainsi aux clients de bénéficier d’une infrastructure<br />

dynamique, flexible et capable de<br />

suivre les fluctuations de leur entreprise.<br />

En matière de connectivité, nous proposons<br />

Explore, un réseau rapide, fiable et sécurisé.<br />

Une ligne Explore permet à l’entreprise<br />

d’accéder simultanément à internet, au réseau<br />

téléphonique et aux services U-Flex et U-Touch<br />

Telindus tout en bénéficiant de liaisons haut<br />

débit entre leurs différents sites nationaux et<br />

internationaux, et en garantissant la priorité<br />

au flux des données critiques.<br />

Telindus<br />

Route d'Arlon 81-83<br />

L-8009 Strassen<br />

Tél.: 450 915-1<br />

Fax: 450 911<br />

contact@telindus.lu<br />

www.telindus.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

25


ICT<br />

Une plateforme<br />

de communication unifiée<br />

Imaginez une solution 100% luxembourgeoise qui comprendrait l’installation de<br />

vos lignes téléphoniques, des forfaits adaptés aux besoins réels de votre entreprise<br />

ainsi que la fourniture et la gestion de vos équipements téléphoniques. En lançant<br />

EASY | COM, Cegecom vient de la rendre accessible tant aux grandes entreprises,<br />

qu’aux PME et administrations. Explications de Georges Muller, directeur de Cegecom.<br />

La communication unifiée est-elle en train de<br />

s’imposer définitivement dans les entreprises?<br />

La convergence croissante des équipements<br />

IT et télécoms, permet le développement de<br />

solutions qui simplifient la gestion des<br />

communications tout en les intégrant dans<br />

l’environnement de travail des collaborateurs.<br />

L’arrivée de technologies informatiques et de<br />

télécommunications toujours plus simples<br />

d’installation et d’utilisation, améliore les<br />

processus de travail des équipes.<br />

Concrètement, ces solutions de communications<br />

unifiées réunissent à la fois des fonctionnalités<br />

de télécommunications (téléphonie fixe et<br />

mobile, vidéoconférence, services voix) et de<br />

bureautique (email, fax, agendas électroniques,<br />

fichiers électroniques, gestion de documents…),<br />

le tout sur une seule et même plateforme<br />

virtuelle gérée à partir d’un ordinateur. Et ce,<br />

avec la possibilité d’y ajouter des services avancés<br />

de gestion et de comptabilisation des appels ou<br />

des solutions collaboratives performantes.<br />

Ces technologies facilitent le quotidien des<br />

collaborateurs et permettent une réduction<br />

des coûts de fonctionnement. Des perspectives<br />

qui ne peuvent donc que séduire les responsables<br />

informatiques.<br />

EASY | COM<br />

Pour répondre à ces tendances du marché et<br />

aux attentes de ses clients, Cegecom a donc<br />

décidé de lancer son propre service de communication<br />

unifiée. Une solution innovante, flexible,<br />

sécurisée et fiable qui s’inscrit dans la démarche<br />

de l’opérateur alternatif luxembourgeois<br />

d’accompagner les PME, les grandes entreprises<br />

et les administrations dans leurs défis d’affaires<br />

et de gestion. Cegecom complète ainsi son<br />

portefeuille de produits (Connectivité, Internet,<br />

Voix, Data center, Cloud).<br />

«Nos ressources et notre expertise vont bien<br />

au-delà de la planification, de la mise en<br />

place et de l’exploitation de solutions de<br />

télécommunications globales et sécurisées»,<br />

précise Georges Muller. Et d’ajouter que «la<br />

base des services Cegecom repose sur notre<br />

propre réseau ultra-moderne en fibre optique,<br />

relié aux centres de télécommunication<br />

européens».<br />

Simplicité d’installation et d’utilisation<br />

Pour l’installation, rien de plus simple: un port<br />

de connexion, l’activation d’une adresse IP<br />

individuelle, la livraison d’un appareil téléphonique;<br />

le tout opéré et fourni par Cegecom.<br />

Et pour l’utilisation, c’est tout aussi facile:<br />

muni de son numéro PIN, l’utilisateur accède<br />

immédiatement aux fonctionnalités de téléphonie<br />

et de communication depuis un ordinateur,<br />

quel que soit le lieu où il se trouve.<br />

Il ne possède qu’un seul numéro pour ses<br />

communications fixes et mobiles et peut<br />

ainsi administrer sa messagerie électronique,<br />

paramétrer sa boîte vocale, envoyer des fax,<br />

26<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


“<br />

EASY | COM est un<br />

service tout en un, simple<br />

d’utilisation, modulable<br />

et adapté aux besoins<br />

d’affaires de nos clients,<br />

quelle que soient leur taille<br />

et secteur d’activité<br />

”<br />

consulter, gérer et rediriger ses appels téléphoniques<br />

depuis son poste de travail.<br />

Des outils intégrés à ces solutions offrent des<br />

fonctionnalités supplémentaires, telles que le<br />

pilotage et le suivi des appels entrants, des<br />

fax et courriels; ou encore des options collaboratives<br />

avancées, comme la possibilité<br />

d’organiser et de prendre part àdes conférences<br />

web, audio ou vidéo.<br />

Un tableau de bord virtuel permet en outre,<br />

de visualiser et de gérer en temps réel les<br />

communications réalisées sur les différents<br />

sites de l’entreprise, ou de paramétrer des<br />

messages vocaux précisant les heures d’ouverture<br />

par exemple.<br />

par ailleurs le support et la maintenance<br />

24h/24 et 7j/7», poursuit le directeur de<br />

Cegecom.<br />

Georges Muller<br />

Une solution modulable et évolutive<br />

«EASY | COM est un service tout en un, simple<br />

d’utilisation, modulable et adapté aux<br />

besoins d’affaires de nos clients, quelle que<br />

soient leur taille et secteur d’activité», assure<br />

Georges Muller. Tout en leur permettant une<br />

meilleure maîtrise de leurs coûts, puisque les<br />

frais sont facturés en fonction du nombre de<br />

postes utilisés: «EASY | COM ne nécessite<br />

aucun investissement préalable pour nos<br />

clients qui n’ont plus besoin d’acheter ou de<br />

louer leur matériel, ni de recourir à un prestataire<br />

additionnel pour la gestion de leur<br />

ligne téléphonique: tout cela est pris en<br />

charge par nos équipes dédiées, qui assurent<br />

Toujours en termes de coûts, la solution est<br />

évolutive: «si nos clients ont besoin de postes<br />

téléphoniques supplémentaires, il nous<br />

suffit simplement d’installer de nouveaux<br />

ports de connexion. Ils n’ont plus besoin<br />

d’investir dans de telles infrastructures».<br />

Toujours à l’écoute des attentes de ces derniers,<br />

Cegecom reste fidèle à son leitmotiv<br />

«Connect your business to your future».<br />

Dans cette optique, l’opérateur alternatif de<br />

communications propose trois types de<br />

bouquets; S, M et L, avec des fonctionnalités<br />

adaptées aux besoins de ses clients. Chaque<br />

collaborateur a en outre le choix entre cinq<br />

appareils téléphoniques: quatre fixes et un<br />

mobile.<br />

http://www.cegecom.lu/voice/easy-com/<br />

Cegecom S.A.<br />

3, rue Jean Piret<br />

B.P. 2708<br />

L-1027 Luxembourg<br />

Tél : (+352) 26 499-1<br />

Fax : (+352) 26 499-699<br />

www.cegecom.lu<br />

info@cegecom.net<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

27


ICT<br />

Accompagnateur de projets<br />

Construire des solutions informatiques ouvertes et adaptées aux spécificités d’une entreprise,<br />

organisation ou administration en fonction de ses domaines d’activités, c’est tout le<br />

savoir-faire d’InTech. Interview de Fabrice Croiseaux qui en est le directeur général.<br />

Comment est née l’entreprise?<br />

InTech a été fondée en 1995 par trois dirigeants<br />

originaires de la Grande Région qui souhaitaient<br />

mettre leur expérience au service de la Place.<br />

Nous étions alors actifs dans le secteur de la sidérurgie<br />

qui était à ce moment-là, un fort consommateur<br />

d’expertise IT et pour lequel nous avons<br />

développé des logiciels informatiques comme<br />

par exemple une place de marchés en ligne.<br />

Dès nos débuts, notre vocation a été de faire du<br />

service informatique en se différenciant par une<br />

approche relationnelle et humaine. Vingt ans plus<br />

tard et une centaine de collaborateurs en plus,<br />

nous avons gardé cette dimension humaine qui<br />

fait désormais partie intégrante de l’ADN de l’entreprise.<br />

C’est peut-être la raison pour laquelle<br />

nous sommes primés pour la deuxième année<br />

consécutive par le label «Great Place to Work».<br />

Comment définir votre métier et quelles<br />

sont vos activités?<br />

Notre cœur de métier est le développement<br />

d’applications spécifiques, qui représente 80%<br />

de notre chiffre d’affaires. Nous devons rester<br />

attentifs aux évolutions des différents marchés<br />

et à l’écoute des besoins de nos clients qui<br />

évoluent en même temps que les technologies<br />

digitales trouvent leurs applications dans tous<br />

les secteurs d’activité: secteur financier, industriel,<br />

administratif, des services et de la santé.<br />

Développer le projet d’un client, ne peut<br />

aboutir réellement sans qu’on l’accompagne<br />

tout au long de l’aventure. C’est pourquoi,<br />

nous avons développé des savoir-faire dans<br />

l’analyse, le conseil, l’audit, l’architecture IT<br />

ou la formation spécifique. Comme par exemple<br />

celles que nous animons actuellement à<br />

propos de la Blockchain pour de nombreux<br />

clients au Luxembourg ou en France.<br />

Devez-vous prévoir les modernités<br />

technologiques?<br />

Notre ambition presque quotidienne est de<br />

détecter les technologies qui auront des<br />

impacts importants pour les clients de la<br />

Place. Nos collaborateurs sont dès lors très<br />

attentifs à ce qui se passe sur les marchés et<br />

entretiennent des relations étroites avec des<br />

entreprises du monde entier et, notamment,<br />

celles de la Silicon Valley.<br />

Nous repérons, testons et investissons pour<br />

généraliser l’adoption et améliorer l’utilisation<br />

des technologies de demain. Nous avions, il y a<br />

quatreans, le pressentiment que la technologie<br />

Blockchain était porteuse de ruptures potentielles<br />

dans certaines activités; alors même que les<br />

craintes de l’époque tournaient autour de l’utilisation<br />

du Bitcoin sur les marchés noirs, nous<br />

avons néanmoins commencé à nous y intéresser,<br />

ce qui aujourd’hui nous donne une avance<br />

considérable dans ce domaine.<br />

Qui sont vos clients?<br />

Nous travaillons essentiellement sur des projets<br />

spécifiques qui nécessitent des budgets<br />

conséquents. Nos clients sont dès lors des<br />

grands comptes qui utilisent la technologie<br />

pour se différencier de la concurrence.<br />

Nous travaillons avec le secteur financier et<br />

le marché public. Nous développons par<br />

exemple la partie transactionnelle du portail<br />

Guichet.lu, mais aussi d’autres applications<br />

du Centre des Technologies de l’Information<br />

de l’Etat Luxembourgeois.<br />

Nous travaillons aussi avec un certain<br />

nombre de startups qui ont une idée, une<br />

proposition de valeur innovante mais dont<br />

les fondateurs n’ont pas forcément l’expertise<br />

technique. Nous les aidons alors à atteindre<br />

la maturité technologique nécessaire pour la<br />

commercialisation de leurs produits.<br />

Comment se porte InTech depuis<br />

que POST Luxembourg est entrée au<br />

capital?<br />

POST Luxembourg est entrée au capital<br />

d’InTech, il y a deux ans, pour en devenir<br />

l’unique actionnaire. Ce rachat est une<br />

grande complémentarité tant pour le<br />

positionnement technologique que les<br />

services et les conseils numériques.<br />

28<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Fabrice Croiseaux<br />

La capacité à développer du logiciel spécifique<br />

pour se différencier des concurrents est<br />

de plus en plus un facteur clé de succès pour<br />

toute entreprise. Comme le dit Andreessen<br />

Horowitz, «Software is eating the world». Il<br />

était naturel que POST s’intéresse à InTech<br />

en tant que levier sur ce domaine. Nous<br />

apportons un savoir-faire technologique<br />

reconnu tandis que le groupe POST nous fait<br />

profiter de sa stabilité, de son expertise dans<br />

des domaines connexes (Telecom, Cloud,<br />

Logistique,…) et de son rayonnement. Les<br />

clients étrangers potentiels sont rassurés<br />

quant à la pérennité de l’entreprise, dès lors<br />

qu’on leur dit que nous sommes une filiale<br />

de la poste luxembourgeoise. Cela assoit une<br />

crédibilité et donne un poids qui pèse dans la<br />

signature des contrats.<br />

Quelles évolutions pour demain?<br />

Nous constatons que les grands comptes<br />

sont actuellement confrontés à certaines difficultés<br />

qui leur sont propres au vu de leur<br />

taille, de leur modèle commercial datant mais<br />

aussi des contraintes réglementaires. La<br />

concurrence générée par les technologies<br />

numériques dépasse le simple cadre des<br />

FinTechs et touche presque tous les secteurs<br />

d’activités. Tout l’enjeu pour ces grands<br />

comptes est donc de trouver une nouvelle<br />

flexibilité et agilité. Cela relève moins de la<br />

compétence que de la culture d’entreprise, et<br />

il est toujours très difficile de changer de<br />

nature. InTech peut accompagner ses clients<br />

dans ce défi en leur insufflant les bonnes<br />

innovations.<br />

“<br />

InTech accompagne<br />

ses clients en accélérant<br />

l’intégration des innovations<br />

technologiques<br />

”<br />

INTECH S.A.<br />

208 Rue de Noertzange<br />

L-3670 Kayl<br />

Tél.: 53 11 53 1<br />

Fax: 53 15 93<br />

info@Intech.lu<br />

www.Intech.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

29


ICT<br />

Protéger les données<br />

àcaractère personnel,<br />

une priorité à échelle européenne<br />

Le parlement européen a publié une réglementation, applicable dès le 28 avril 2018 aux<br />

Etats membres, qui impose à toute organisation traitant des données à caractère personnel<br />

de nommer un Délégué à la Protection des Données (DPD ou Data Protection Officer).<br />

Experte dans le domaine de la sécurité informatique, itrust consulting aide ses clients à protéger<br />

leurs informations contre toute divulgation, manipulation ou indisponibilité. Carlo Harpes,<br />

fondateur et directeur, revient avec nous sur les implications de cette réglementation.<br />

“<br />

Àla vue des écarts<br />

que nous observons, le<br />

28 avril 2018, jour de<br />

mise en conformité légalement<br />

requise, c’est<br />

demain<br />

”<br />

Quel est le rôle d’un DPD?<br />

La réglementation européenne oblige les<br />

entreprises à créer ce poste au sein de leur<br />

équipe ou bien à l’externaliser. Celui-ci a deux<br />

missions essentielles; d’un côté il se positionne<br />

en tant qu’avocat des clients pour défendre<br />

leurs intérêts et leurs données, de l’autre il a un<br />

droit de regard sur le traitement de celles-ci et<br />

peut alerter la direction en cas de mauvaise<br />

gestion. Comme un fou du roi, le délégué peut<br />

tout voir et montrer les défaillances aux dirigeants,<br />

sans que ceux-ci ne soient obligés de<br />

l’écouter. Ilreste donc impartial et peut toujours<br />

prendre le parti des clients. Pour résoudre<br />

le problème de la protection des données il<br />

faudrait toutefois définir une gouvernance qui<br />

inclut une délégation de responsabilités et une<br />

gestion adéquate assurant que toutes les exigences<br />

de cette régulation soient respectées.<br />

similaires à celui du CIO ou du CFO; le RSI<br />

garantit qu’au sein de son entreprise, les exigences<br />

quant à la protection des données soient correctement<br />

implémentées et les risques compris.<br />

Le RSI collabore avec le DPD qui pourra lui<br />

apporter des précisions sur le cadre légal et la<br />

jurisprudence; il assiste aussi les responsables<br />

informatiques pour parer les risques de cybersécurité<br />

et les responsables métier qui sont<br />

eux en contact avec les clients et connaissent<br />

leurs attentes. Mais surtout, il définit et<br />

orchestreun système de gestion de la sécurité<br />

qui assure que chaque personne de l’organisation,<br />

dans son domaine d’activité, respecte<br />

les exigences de protection et réduit les risques<br />

dès que c’est économiquement justifiable.<br />

Il assiste également les chefs de projet<br />

pour implémenter les principes de protection<br />

par défaut et de protection dès la conception,<br />

en tant que membre responsable du projet.<br />

Que devraient donc mettre en place les<br />

organisations en complément de la création<br />

de ce poste?<br />

Qu’est-ce que le cadre légal européen<br />

achangé dans la pratique?<br />

Les organisations devraient également nommer<br />

un Responsable, ou délégué, de la Sécurité de<br />

l’Information (RSI). Ce poste a des attributions<br />

La loi luxembourgeoise de 2002 misait sur<br />

des démarches administratives lourdes et des<br />

contrôles de la CNPD en cas de réclamations<br />

30<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


ou de pannes visibles, mais aussi longtemps<br />

que ce régulateur n’intervenait pas, les organismes<br />

ne se mobilisaient pas si elles disposaient<br />

d’une autorisation de traitement. Avec<br />

la nouvelle réglementation, l’organisation<br />

doit démontrer en cas de procès qu’elle a respecté<br />

la loi et mis en œuvre une gestion formelle<br />

des risques, non seulement pour limiter<br />

des conséquences indésirables pour elle, mais<br />

aussi dans l’intérêt des droits de ses clients.<br />

Avec la publication de la réglementation<br />

européenne 2016/679 et ses pénalités qui<br />

visent surtout les entreprises privées, on ne<br />

peut plus nier l’importance économique de la<br />

protection des données. Cependant, certains<br />

aspects pratiques de cette réglementation<br />

dépendent encore de précisions qui devraient<br />

être apportées au niveau national, et celles-ci<br />

n’ont pas encoreété établies au Luxembourg.<br />

Quelle aide peut apporter itrust<br />

consulting aux organismes?<br />

Nous aidons les entreprises à documenter<br />

leurs conformités. En fonction de la situation<br />

de chaque organisme, nous proposons une<br />

formation à la gestion de la sécurité et à la<br />

protection des données, un système de<br />

gestion documenté et éprouvé auprès de<br />

multiples clients issus des secteurs public et<br />

privé ainsi qu’une analyse d’écart et une<br />

appréciation des risques encourus par l’organisation<br />

et les clients endommagés en cas<br />

d’incident. Nous continuons ensuite à prioritiser,<br />

planifier, et budgétiser les mesures de<br />

sécurité qui s’imposent. Grâce à nos outils et<br />

notre expérience, nous pouvons les implémenter<br />

plus efficacement que le personnel<br />

interne qui se voit confronté pour la première<br />

fois à cet ensemble d’exigences. Nos méthodes<br />

sont surtout éprouvées auprès d’entités<br />

ayant des ressources limitées et en interne où<br />

nous gérons la pseudonymisation des identifiants<br />

des élèves participant aux épreuves<br />

standardisées au Luxembourg, et ceci, bien<br />

sûr, sans pouvoir accéder aux résultats sensibles<br />

de ces épreuves.<br />

Finalement, nous pouvons mettre à disposition<br />

du personnel qualifié externe sur un<br />

poste de DPO, d’auditeur interne, ou même<br />

de RSI. Nous pouvons gérer ces fonctions<br />

entièrement ou assister les personnes déjà<br />

nommées avec les compétences de toute<br />

notre équipe. Cette formule, appelée<br />

Security as a Service, définit à l’avance la quantité<br />

de travail, les méthodes, responsabilités,<br />

Carlo Harpes<br />

objectifs et prestations, tout en permettant<br />

de recourir en cas de besoin ou de dégâts à<br />

la disponibilité de toute l’équipe d’itrust<br />

consulting.<br />

Notre atout principal est une analyse de risque<br />

efficace. Nous avons aussi récemment<br />

fait évoluer notre outil web d’analyse de risques,<br />

appelé TRICK Service, en y ajoutant les<br />

fonctions nécessaires à la protection des<br />

données. L’outil supporte à la fois des<br />

niveaux de conformité ou de risque que des<br />

notions financières.<br />

Au niveau de la cybersécurité, nous soulignons<br />

également l’utilité de la réalisation de<br />

tests réguliers, surtout dans le domaine de<br />

l’ingénierie sociale. Nous préconisons par<br />

exemple de réaliser plusieurs fois par an des<br />

campagnes de sensibilisation auprès du personnel<br />

ou de réaliser des tests réguliers pour<br />

le maintenir en alerte.<br />

itrust consulting<br />

55 Rue Gabriel Lippmann<br />

L- 6947 Niederanven<br />

Tél.: 26 17 62 12<br />

www.itrust.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

31


ICT<br />

Pour une bonne hygiène informatique<br />

Selon l’étude réalisée conjointement par FEDIL-ICT et EY, intitulée «2016 Luxembourg<br />

Cyber security study», 69% des entreprises sondées basées au Luxembourg reconnaissent<br />

la nécessité de consacrer davantage d’investissements à la cybersécurité. Les entreprises<br />

éprouvent le besoin non seulement d’investir dans ce domaine plus qu’elles ne le font<br />

actuellement, mais également d’apprendre à l’utiliser le plus efficacement possible pour<br />

en tirer le maximum d’avantages.<br />

“<br />

La cybersécurité<br />

est devenue une problématique<br />

essentielle des<br />

conseils d’administration,<br />

qui ne doit plus relever<br />

du seul département informatique<br />

”<br />

Photo de presse<br />

La cybersécurité est devenue une problématique<br />

essentielle des conseils d’administration, qui<br />

ne doit plus relever du seul département<br />

informatique. Le management a un rôle à<br />

jouer dans ce domaine. En outre, les acteurs<br />

du monde des entreprises doivent comprendre<br />

et soutenir les initiatives visant à protéger<br />

leurs organisations des cyber-attaques ainsi<br />

qu’à répondre à de potentielles intrusions.<br />

Le 7 avril, jour de présentation de la seconde<br />

étude sur la cybersécurité au Luxembourg<br />

réalisée par FEDIL ICT en partenariat avec<br />

EY Luxembourg, est sans conteste un jour à<br />

marquer d’une pierre blanche dans l’agenda<br />

des CEOs, CFOs et CIOs.<br />

Cette étude, réalisée en collaboration avec des<br />

prestataires de services essentiels du pays, avait<br />

pour but la définition de 50 règles d’«hygiène»<br />

en matière de cybersécurité basées sur le partage<br />

d’expérience, les nouvelles exigences définies<br />

par les réglementations de l’Union européenne,<br />

incluant les nouvelles règles générales en matière<br />

de protection des données («GDPR») ou encore<br />

la Directive NIS, tout en étant alignées sur<br />

l’objectif 6 de la «Stratégie II en matière de<br />

cybersécurité nationale» (mise en places de<br />

normes, certificats, marques et cadres de<br />

référence pour les exigences en matière d’infrastructures<br />

gouvernementales et critiques).<br />

Comme le précise la note informative publiée<br />

par FEDIL-ICT en mars 2016, l’étroite collaboration<br />

de tous les acteurs essentiels du pays<br />

a résulté en la définition d’un cadre de<br />

sécurité clair, flexible et pratique.<br />

L’édition 2016 de l’étude en matière de cybersécurité<br />

réalisée par FEDIL-ICT en collaboration<br />

avec EY Luxembourg a facilité l’introduction<br />

du premier corpus national de règles d’«hygiène»<br />

en matière de cybersécurité. Son but est de<br />

soutenir le gouvernement luxembourgeois et<br />

les autres agences de sécurité nationale afin de<br />

maintenir la dynamique de la cybersécurité<br />

dans ses aspects pratiques et de la positionner<br />

comme un sujet de priorité absolue, particulièrement<br />

quand il s’agit de maintenir l’attractivité<br />

et la compétitivité du Luxembourg comme<br />

localisation de choix pour les entreprises y<br />

conduisant déjà leurs activités ou ayant l’intention<br />

d’y conduire leurs opérations dans le secteur<br />

des technologies de l’information et de la<br />

communication. Mais plus encore, ce corpus<br />

national de règles d’«hygiène» en matière de<br />

cybersécurité a pour but de soutenir les entreprises<br />

au quotidien, en mettant notamment à<br />

leur disposition de nouvelles règles facilitant la<br />

mise en place d’un écosystème de cybersécurité<br />

performant.<br />

Les discussions préalables qui se sont tenues<br />

avec le ministère de l’Economie et le ministère<br />

des Communications et des Médias font<br />

partie de cette étude, et ouvrent de nouvelles<br />

perspectives prometteuses dans le cadre de<br />

l’initiative Digital Lëtzebuerg.<br />

L’étude est disponible sur<br />

https://go.ey.com/2p8ECK7<br />

FEDIL-ICT / EY / <strong>LG</strong><br />

32<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


As a Start-up,<br />

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EYnovation TM helps innovative<br />

entrepreneurs grow from local to global.<br />

EYnovation.lu<br />

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© 2017 Ernst & Young S.A. All Rights Reserved. ED none


ICT<br />

«A la vitesse de la lumière»…<br />

ou presque<br />

L’opérateur de centres de données LuxConnect déploie son propre réseau de fibres optiques<br />

àtravers tout le pays et vers les régions limitrophes. Dans cette tâche, il s'associe à<br />

d'autres fournisseurs d'infrastructures avec le double objectif de réduire les coûts de<br />

pose tout en augmentant considérablement la vitesse de déploiement – un concept<br />

innovant dans le déploiement d’infrastructures. Rencontre avec Guy Loos, responsable<br />

«Fiber Network» de LuxConnect.<br />

Un mot sur vos débuts à LuxConnect…<br />

Il faut remonter en 2007 lorsque tout était<br />

encore à faire. Nous dessinions alors le<br />

réseau dans le but d’interconnecter tous les<br />

centres de données du pays. Nous avons<br />

commencé à tracer nos liaisons le long des<br />

autoroutes et des chemins de fer mais il a<br />

fallu rapidement trouver d’autres infrastructures<br />

capables d’accueillir nos fibres.<br />

Quelles sont les activités de votre équipe?<br />

Nous effectuons la planification des futures<br />

liaisons à l’écoute permanente de nos clients et<br />

en étroite collaboration avec eux. Une fois le<br />

projet défini, nous gérons la pose, la livraison, la<br />

maintenance tant préventive que curative, ainsi<br />

que les dépannages [heureusement rarissimes]<br />

de la fibre noire. Tout cela en ayant recours à un<br />

réseau de sous-traitants et partenaires de<br />

confiance. Nous sommes sept personnes au<br />

sein du département, dont des gestionnaires de<br />

projets, des spécialistes IT,une commissionnaire<br />

et une équipe avant-vente et vente. Un élément<br />

indispensable de notre travail presque «bénédictin»<br />

est la tenue rigoureuse de la documentation<br />

du réseau. Nous travaillons avec tous les<br />

opérateurs présents au Luxembourg et il est<br />

essentiel de savoir «ce qui est à qui» dans les<br />

gaines et tuyaux. C’est une fonction essentielle<br />

entièrement gérée en interne.<br />

Parlez-nous de votre réseau…<br />

LuxConnect ne pose que de la fibre en dorsale<br />

ou «backbone», c’est-à-dire de la fibre de<br />

pur transport qui n’aboutit pas chez le client<br />

final. Le raccordement du client final est la<br />

mission d’autres opérateurs. Au 1 er mars 2017,<br />

nous avions posé et documenté 1.232 km de<br />

fibre optique. Il s’agit là de la longueur des<br />

câbles posés. Sachant qu’un câble contient<br />

de multiples brins de fibres, le chiffre est<br />

encore plus impressionnant, évidemment.<br />

Un câble standard est composé de 144 fibres et<br />

pour les longues distances nous en utilisons 288.<br />

Bref, vous pouvez partir aisément sur presqu’un<br />

quart de million de kilomètres de fibres<br />

LuxConnect posées en dix ans d’existence de<br />

la société.<br />

La spécificité de LuxConnect est que notre<br />

fibre reliant le client à nos data centers est<br />

dépourvue de connecteurs. Lorsque deux<br />

fibres doivent être reliées entre elles, nous<br />

utilisons exclusivement des soudures afin de<br />

répondre aux besoins sécuritaires de nos<br />

clients.<br />

La surveillance technique de notre réseau se<br />

fait via un système combinant laser et équipement<br />

de mesure actif en permanence.<br />

Cela nous permet de détecter le moindre<br />

problème. Nous n’avons à ce jour, jamais<br />

dépassé les délais annoncés à nos clients, ni<br />

afortiori la garantie de niveau de service sur<br />

laquelle nous nous sommes engagés.<br />

De plus, comme le meilleur réseau ne vaut<br />

rien s’il n’est pas interconnecté, nous avons<br />

poussé les interconnections tant avec les opérateurs<br />

nationaux que vers les grands centres<br />

IT de l’étranger: une quinzaine de points de<br />

présence aux frontières de l’Allemagne, de la<br />

France et de la Belgique qui donnent accès<br />

aux nœuds ICT de Francfort, Amsterdam,<br />

Paris, Bruxelles, Londres,…<br />

Qui sont vos clients?<br />

Nos clients sont les opérateurs nationaux et<br />

étrangers présents au Luxembourg. Nous<br />

sommes «carriers’ carrier» - terme technique<br />

qui signifie que nous sommes grossiste de<br />

grossistes, mettant à disposition le «grand<br />

tuyau» via lequel notre client, opérateur ou<br />

prestataire, fournit un service à un client qui<br />

peut lui-même être soit opérateur ou prestataire<br />

soit client final. Dans un autre registre,<br />

LuxConnect coopère avec les instances<br />

publiques luxembourgeoises en fournissant<br />

le «backbone» pour des services critiques par<br />

exemple.<br />

C’est notamment grâce aux communes, aux<br />

syndicats de communes et aux opérateurs<br />

luxembourgeois que nous avons pu développer<br />

il y a dix ans déjà, un modèle de déploiement<br />

de fibre novateur – qui s’est retrouvé à<br />

la base d’une directive européenne sur le<br />

déploiement accéléré du ultra-haut débit:<br />

34<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


une commune, par exemple, qui nous permet<br />

de passer notre câble dans ses tuyaux vides<br />

sur son territoire reçoit en contrepartie des<br />

fibres optiques afin qu’elle puisse, par exemple<br />

relier entre eux ses bâtiments administratifs.<br />

Ce «capital-fibre» permet ainsi à une commune<br />

de développer des idées innovantes.<br />

Atitre d’exemple, la commune de Roeser,<br />

qui a pu bénéficier de fibres en échange des<br />

tuyaux que nous avons utilisés, peut<br />

aujourd’hui centraliser son informatique<br />

dans un data center commercial à proximité<br />

en bénéficiant d’une connexion à ses<br />

serveurs via la fibre qui lui a été fournie en<br />

échange. Des modèles de coopération et<br />

d’échange similaires existent avec une vingtaine<br />

de communes du pays.<br />

C’est un échange gagnant-gagnant que<br />

nous proposons à tous ceux qui peuvent<br />

mettre à disposition des tuyaux. Les syndicats<br />

de communes, les opérateurs du secteur<br />

de l’énergie, de l’eau, des eaux usées, du<br />

gaz, etc. sont très intéressés par ce modèle<br />

de coopération. Je dois avouer que nous ne<br />

sommes pas peu fiers de ce que ce modèle<br />

que nous pratiquons, comme je l’ai dit auparavant<br />

depuis le début des activités de<br />

LuxConnect, ait été repris au niveau européen<br />

comme standard dans une directive qui<br />

aété transposée en droit luxembourgeois le<br />

mois passé. Nous essayons d’utiliser au<br />

maximum les infrastructures déjà existantes<br />

et parfois même des infrastructures figurant<br />

sur des plans déjà plus que jaunis!<br />

Si je vous comprends bien, vous êtes<br />

quelque part un «trusted provider»<br />

pour une panoplie d’opérateurs et<br />

d’agents, privés et publics qui recherchent<br />

la sécurité avant tout?<br />

C’est bien cela, car pour nous la fibre est le<br />

moyen de permettre à nos clients de développer<br />

leurs business model dans un environnement<br />

sécurisé que ces clients soient grands<br />

ou petits. Nous avons une veine de «startups»<br />

dans la maison car nous nous rappelons<br />

de nos débuts où nous étions une poignée<br />

de quatre ou cinq en tout avec une mission<br />

quasi-impossible. Aujourd’hui, au-delà des<br />

liaisons fibre optique, nous offrons à nos<br />

clients de l’hébergement haut de gamme<br />

dans un de nos centres de données. Notre<br />

rôle est de fournir l’infrastructure afin que les<br />

serveurs de nos clients ainsi que le client de<br />

nos clients se sentent chez LuxConnect<br />

comme dans un hôtel cinq étoiles.<br />

“<br />

Presqu’un quart de<br />

million de kilomètres de<br />

fibres LuxConnect posées<br />

en dix ans<br />

”<br />

Guy Loos<br />

LuxConnect<br />

4, rue A. Graham Bell<br />

L-3235 Bettembourg<br />

Tél.: 276 168 24 • Fax: 276 168 99<br />

Corporate Communication:<br />

christine.deridder@luxconnect.lu<br />

www.luxconnect.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

35


ICT<br />

Le robot au service de l’automatisation<br />

Dans le milieu de l’industrie, le travail manuel et répétitif s’est progressivement robotisé<br />

si bien qu’aujourd’hui, les robots ont remplacé les travailleurs dans un certain périmètre<br />

de tâches. La Robotic Process Automation (RPA) a permis de transposer cette automatisation<br />

des activités vers d’autres secteurs tels que le secteur bancaire ou des assurances qui y<br />

trouveront de nombreuses opportunités. Nicolas Fedenko, Senior Manager Advisory et<br />

Dieter Putzeys Senior Manager Advisory chez KPMG nous présentent le fonctionnement<br />

de cette nouvelle technologie.<br />

“<br />

La RPA permet<br />

d’accélérer les processus et<br />

de participer à la croissance<br />

de l’activité d’une entreprise;<br />

en grandissant, elle devra<br />

donc employer davantage<br />

de personnel<br />

”<br />

Qu’est-ce que la RPA?<br />

NF: La RPA est un ensemble d’applications<br />

qui permet d’automatiser un enchaînement<br />

de plusieurs tâches électroniques qui étaient<br />

auparavant exécutées manuellement par des<br />

humains. Ces applications permettent d’interagir<br />

avec un système d’information au<br />

travers de l’interface utilisateur à l’aide d’un<br />

identifiant et d’un mot de passe. La RPA<br />

reproduit alors exactement les mêmes<br />

actions qu’un utilisateur.<br />

DP: C’est effectivement ce que nous appelons<br />

le niveau un de la RPA (il y en a trois au total).<br />

En somme, une liste de tâches successives extrêmement<br />

précises et détaillées sont données au<br />

robot. Les entreprises possèdent en général de<br />

nombreux systèmes coûteux et difficiles à modifier,<br />

la RPA se superpose aux systèmes existants<br />

puisque le robot permet d’interagir avec les différents<br />

systèmes sans les altérer.<br />

Concrètement, comment peut-elle être<br />

mise en place?<br />

DP: Pour automatiser un processus, celui-ci doit<br />

êtreconnu de A à Z, si des parties du processus<br />

ne sont pas maîtrisées, il est alors impossible de<br />

les automatiser. De nouveaux rôles vont alors se<br />

créer dans l’organisation pour pouvoir gérer<br />

l’emploi du temps des robots, qui eux travailleront<br />

sans interruption pendant 24 heures. Ceci<br />

sera uniquement possible s’ils ne rencontrent<br />

pas un problème qu’ils ne peuvent pas gérer<br />

sans une intervention humaine et si les systèmes<br />

informatiques et logiciels sont disponibles.<br />

NF: Par ailleurs, la gouvernance de l’entreprise<br />

va devoir être adaptée car au sein d’une même<br />

équipe, il y aura des travailleurs humains et des<br />

robots. L’attribution de la gestion des RPAàun<br />

service ou l’autre est une question qui fait<br />

encore débat et dont la réponse peut varier<br />

d’une entreprise à l’autre.<br />

NF: La RPA permet de ne pas avoir à modifier<br />

les systèmes en place dans l’entreprise<br />

puisqu’elle crée un nouveau système permettant<br />

de connecter tous les autres. Pour que l’utilisation<br />

d’une RPA soit justifiée dans une<br />

entreprise, il faut donc qu’elle travaille avec<br />

plusieurs systèmes, qu’elle utilise des données<br />

électroniques et qu’un certain nombre de<br />

tâches soient manuelles et répétitives afin de<br />

pouvoir se prêter à une automatisation.<br />

Quels sont les avantages de la RPA?<br />

DP: Puisque le robot prendra en charge toutes<br />

les tâches répétitives, les employés pourront se<br />

consacrer à des tâches plus stimulantes. De<br />

plus, le robot permettra d’accélérer les processus<br />

et donc de participer à la croissance de l’activité<br />

d’une entreprise; en grandissant, elle<br />

devra donc employer davantage de personnel.<br />

36<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


NF: En matière de qualité, le travail fourni sera<br />

également plus performant et le taux d’erreur<br />

sera réduit. De plus, la sécurité sera améliorée<br />

dans la mesureoù le robot garantit une utilisation<br />

normée et standard des données. La gestion<br />

des robots est aussi très sécurisée<br />

puisqu’elle est interne à l’entreprise et que très<br />

peu de personnes y ont accès.<br />

Combien de temps faudrait-il à une<br />

entreprise pour intégrer la RPA dans sa<br />

structure?<br />

NF: Les entreprises passent en général par<br />

une étape de Proof of Concept (POC) lors<br />

de laquelle nous analysons pendant une à<br />

deux semaines les besoins de l’entreprise et<br />

déterminons avec eux quels processus vont<br />

être choisis pour être automatisés dans la<br />

version de démonstration. Nous installons<br />

ensuite le software dans leur environnement<br />

informatique, nous documentons le<br />

processus à automatiser et nous paramétrons<br />

le robot. Nous considérons donc que<br />

nous avons besoin de six à huit semaines<br />

pour aller jusqu’au bout de la création du<br />

POC ainsi que de la réalisation d’un<br />

business case.<br />

DP: Ensuite, les employés pourraient suivre<br />

une formation de deux à trois semaines et être<br />

capables de programmer une automatisation;<br />

nous n’en sommes qu’au début de la RPA et à<br />

l’heure actuelle, nous ne connaissons pas d’entreprise<br />

ayant créé un département spécifique<br />

dans leur organisation dédié à la gestion des<br />

processus automatisés. A terme, elles pourront<br />

également décider d’externaliser cette compétence<br />

en comptant sur des cabinets tels que<br />

KPMG qui ont déjà la compétence et l’expérience<br />

liée à cette technologie.<br />

Qu’en est-il des RPA de niveau deux et<br />

trois?<br />

NF: La RPA de niveau un est une automatisation<br />

basique qui s’applique à des cas où les<br />

données à traiter son structurées. C’est un bon<br />

moyen pour les entreprises de faire un pas vers<br />

l’automatisation, mais à terme, la plupart des<br />

entreprises se dirigeront sans doute vers une<br />

RPA de niveau deux ou trois, technologies qui<br />

embrassent l’intelligence artificielle. Par exemple,<br />

avec le «machine learning», le logiciel<br />

opérera en toile de fond, analysera les actions<br />

de l’utilisateur, les modélisera, les reproduira et<br />

les automatisera. Lorsqu’il rencontrera un<br />

Dieter Putzeys et Nicolas Fedenko<br />

problème, le robot sera aussi en mesure de le<br />

résoudre tout seul, sans avoir besoin d’être<br />

reparamétré manuellement.<br />

DP: Pour le moment il n’y a encore que peu<br />

d’utilisation concrète des RPA de niveau deux<br />

et trois, ces softwares ne sont pas encore complètement<br />

matures et sont moins faciles à<br />

implémenter. Si la frontière entre les deux<br />

technologies est assez fine, nous savons qu’ils<br />

permettront de traiter des données non structurées,<br />

comme l’identification et l’utilisation de<br />

mots ou expressions localisées au sein d’un<br />

texte libre par exemple. Si l’utilisation de cette<br />

technologie reste assez limitée à l’heure<br />

actuelle, son développement avance très rapidement<br />

et il est possible qu’au début de l’année<br />

prochaine, de telles solutions soient<br />

déployées par différentes entreprises.<br />

KPMG<br />

39, Avenue John F. Kennedy<br />

L-1855 Luxembourg<br />

Tél.: 22 51 51 1<br />

Fax: 22 51 71<br />

info@kpmg.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

37


ICT<br />

Fujitsu investit dans l’intelligence<br />

artificielle en Europe<br />

Le groupe Fujitsu a annoncé début mars dernier un investissement de 50 millions d’euros<br />

pour soutenir la transformation digitale en Europe. Cet investissement fait place à l’ouverture<br />

d’un centre d’excellence sur l’Intelligence Artificielle (IA) au sein de l’incubateur<br />

de l’Ecole Polytechnique, le «Drahi X-Novation center» au cœur de Paris-Saclay.<br />

Interview avec Cédric Jadoul, head of Digital Strategy, Fujitsu Benelux.<br />

Pourquoi cet investissement conséquent<br />

dans l’IA en Europe?<br />

«Zinrai» tel est le nom de la plateforme<br />

d’Intelligence Artificielle de Fujitsu intégrant<br />

différentes briques technologiques autour de<br />

concepts plus futuristes les uns que les autres<br />

tels le deep learning, la reconnaissance<br />

d’émotions et de comportement, la prédiction,<br />

etc.<br />

Fujitsu considère l’IA comme la technologie<br />

dans laquelle il faut investir massivement<br />

pour répondre aux attentes des<br />

clients souhaitant disposer d’outils performants<br />

et autonomes au niveau décisionnel<br />

permettant ainsi aux métiers d’être plus<br />

efficaces.<br />

Cette plateforme déjà utilisée et déployée<br />

au Japon offre à Fujitsu la légitimité d’entrer<br />

en force sur le marché européen avec une<br />

base solide et des références clients déjà<br />

éprouvées. L’objectif de cet investissement<br />

est donc de disposer d’un ancrage européen<br />

en collaborant avec des acteurs locaux<br />

(centres de recherche et startups) en ligne<br />

avec les problématiques et les enjeux du<br />

marché.<br />

“<br />

Fujitsu considère<br />

l’IA comme la technologie<br />

dans laquelle il faut investir<br />

massivement<br />

”<br />

Un centre d’excellence déjà en action<br />

Dans les faits, cet investissement s’est matérialisé<br />

par l'ouverture en mars dernier, d'un<br />

centre d'excellence au sein du Drahi X-<br />

Novation Center, l'incubateur de l'Ecole<br />

polytechnique de Paris-Saclay.<br />

En collaboration étroite avec les équipes de<br />

recherche et de développement commercial<br />

du groupe Fujitsu, la nouvelle structure s'attachera<br />

à développer des solutions dans l'IoT,<br />

le cloud, la cybersécurité et, surtout, l'intelligence<br />

artificielle. Des startups ont d’ailleurs<br />

été identifiées dans le domaine pour travailler<br />

en étroite collaboration avec ce centre.<br />

Il y a par exemple une équipe qui travaille sur<br />

un bandeau pour les personnes diabétiques,<br />

une autre travaille sur le traitement du langage<br />

naturel pour les interactions homme-machine.<br />

Comment cet investissement va-t-il soutenir<br />

la transformation digitale des clients?<br />

Cette approche permet de développer, industrialiser<br />

et mettre en place de nouvelles offres<br />

stratégiques de solutions répondant aux exigences<br />

sans cesse croissantes liées aux défis<br />

du monde qui nous entoure (automatisation,<br />

rapidité de prise de décision, recherche, etc.).<br />

L’intelligence artificielle est une technologie<br />

dont le champ d’application est transverse<br />

aux différents métiers et par une approche<br />

“human-centric”, Fujitsu souhaite être au<br />

plus proche des besoins réels du terrain.<br />

Fujitsu Technology Solutions (Luxembourg) SA<br />

Parc d'Activités Capellen<br />

89C rue Pafebruch • L-8308 Capellen<br />

Tél.: 26 099 -1<br />

Visit our solutions website:<br />

http://www.fujitsu-solutions.lu<br />

38<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Cédric Jadoul


ICT<br />

L’ICT ou quand le digital<br />

devient une cause nationale<br />

Xavier Bettel


Apartir de la semaine prochaine, l’ICT Spring posera ses valises au Luxembourg pendant<br />

deux jours. Plus de 5.000 personnalités du monde digital se donnent rendez-vous<br />

pour échanger et débattre sur les évolutions technologiques<br />

et leur impact. L’importance de l’évènement est telle<br />

que le premier ministre Xavier Bettel y assistera.<br />

“<br />

Le projet ICT Seed Fund permettra d’améliorer les<br />

conditions de démarrage pour les startups innovantes<br />

dans un secteur clé<br />

”<br />

Le Luxembourg redouble d’efforts pour Des efforts récompensés, mais<br />

faciliter le passage à l’ère digitale. En d’autres sont encore àfournir<br />

effet, les technologies de l’information et<br />

de la communication créent des opportunités<br />

d’affaires sans précédents.<br />

Les efforts de l’Etat luxembourgeois, commencent<br />

à porter leurs fruits. Selon l’indice<br />

«Digital Transformation Enablers Index»<br />

Le défi majeur consiste à faire en sorte (DTEI 2017) et sur une échelle de de 0 à 100,<br />

que ces opportunités soient captées par le Luxembourg se classe à la 6 e<br />

place<br />

les entreprises industrielles et de services<br />

afin que la digitalisation puisse jouer un<br />

rôle de levier, générer la croissance et<br />

créer des emplois.<br />

européenne avec un total de 67 points.<br />

Le Grand-Duché offre notamment des infrastructures<br />

digitales de haute qualité. Il est<br />

également très avancé dans l’investissement<br />

et l’accès au financement, ainsi qu’en<br />

Pour encourager toutes les initiatives matière de e-leadership.<br />

dans ce domaine, un fond d’amorçage a<br />

été créé. Son objectif premier est d’investir<br />

Néanmoins, et selon le même rapport, la<br />

dans des startups actives dans le fragilité du pays réside dans le faible niveau<br />

domaine de l’ICT.<br />

de l’intégration de la technologie digitale<br />

ainsi que dans le changement de l’environnement<br />

Le projet ICT Seed Fund permettra d’intensifier<br />

les efforts en matière de diversification<br />

économique et d’améliorer les<br />

conditions de démarrage pour les startups<br />

innovantes dans un secteur clé.<br />

des startups en relation avec la<br />

transformation digitale. D’autre part, le<br />

Luxembourg n’est pas en phase avec les<br />

autres Etats membres de l’Union européenne<br />

concernant l’intégration de la technologie<br />

et des startups dans le domaine de<br />

Acet effet, L’Etat s’est associé à des partenaires<br />

privés pour créer cet ICT Fund<br />

l’ICT. Les performances sont 5 à 8% moins<br />

élevées par rapport à la moyenne de l’UE.<br />

doté de plus de 19 millions d’euros afin<br />

de soutenir les jeunes entreprises.<br />

Sources: SIP, <strong>LG</strong>, ictspring.com, RH


La parole à l’opposition<br />

Existe-t-il un déni démocratique au Luxembourg?<br />

Le multiple déni démocratique<br />

Certains le pensent.<br />

Nous ne le pensons pas.<br />

Vous avez dit déni démocratique?<br />

déi Lénk revendique aussi bien aux niveaux communal<br />

que national et européen un renouvellement démocratique.<br />

Au Luxembourg en particulier, vu la situation<br />

démographique, le déni démocratique saute aux yeux.<br />

Le «non» écrasant au référendum pour le droit de vote<br />

des étrangers en juin 2015 n’a rien changé au fait que<br />

presque la moitié de la population ne pourra pas participer<br />

aux élections législatives. De même, ceux et celles<br />

qui participent aux élections communales et qui composent<br />

les listes de candidats ne sont pas représentatifs<br />

de la composition de la population. Et cela sous plusieurs<br />

aspects: outre la non-représentation des différentes<br />

nationalités, il faut prendre en compte la sousreprésentation<br />

des femmes et des jeunes ainsi qu’un<br />

manque de diversité en matière de classes sociales.<br />

Néanmoins, le sens d’une démocratie vivante ne se<br />

réduit pas à la participation des citoyens aux élections,<br />

mais comprend aussi la manière dont les institutions<br />

fonctionnent. La participation des citoyens aux débats<br />

publics et à la prise de décision sur les questions qui les<br />

concernent est presque inexistante au Luxembourg. déi<br />

Lénk veut combler ce défaut, parce que c’est seulement<br />

à travers de nouveaux modes de participation<br />

citoyenne que la politique peut être transformée et<br />

peut être réellement mise au service des citoyens. Dans<br />

les institutions au sein desquelles les résidents évoluent<br />

tous les jours, c’est-à-dire dans nos écoles, dans les<br />

entreprises, les services publics, etc., une pratique<br />

démocratique devrait être de mise. Dans les domaines<br />

de l’économie et de l’entreprise, il existe de multiples<br />

exemples d’économie solidaire qui devraient inspirer les<br />

entrepreneurs et le législateur.<br />

Finalement, le fait que le Luxembourg soit une<br />

monarchie constitutionnelle et non pas une république<br />

pose en lui-même déjà la question de la démocratie de<br />

son système politique.<br />

Si déni démocratique au Luxembourg il y avait, il y<br />

aurait déni démocratique quasiment partout dans le<br />

monde. Il existe en effet très peu de pays où le droit de<br />

vote aux élections communales, législatives et européennes<br />

soit aussi ouvert qu’au Luxembourg: la participation<br />

aux élections communales est ouverte à tous<br />

les non-Luxembourgeois, citoyens européens ou d’un<br />

pays tiers après cinq années de résidence au<br />

Luxembourg. En 2011, le droit de vote passif a été<br />

étendu à l’ensemble des étrangers, qui pourront dès<br />

lors activement s’impliquer dans la vie politique locale.<br />

De même, depuis 2013, les ressortissants d’autres Etats<br />

membres de l’Union européenne établis au<br />

Luxembourg peuvent participer comme électeur et<br />

candidat à l’élection des membres «luxembourgeois»<br />

du Parlement européen, et ce, sans aucune condition<br />

quant à la durée de résidence.<br />

Ce qui existe, c’est non un déficit démocratique, mais<br />

un déficit de participation aux communales et aux<br />

européennes.<br />

Quant aux élections nationales: on ne peut pas qualifier<br />

de déni démocratique le fait d’attendre de ceux qui<br />

auront le droit de vote de se sentir assez concernés par<br />

le pays pour en adopter la nationalité. D’ailleurs,<br />

l’accessibilité à la nationalité luxembourgeoise a été,<br />

avec l’introduction du droit du sol, profondément<br />

simplifiée. De plus, depuis 2008, les étrangers voulant<br />

devenir luxembourgeois ne sont plus obligés de<br />

renoncer à leur nationalité d’origine. C’est le principe<br />

de la double, voire multiple, nationalité. Ceux qui font<br />

ce choix ont tous les droits, mais héritent également de<br />

tous les devoirs associés à la possession de la nationalité<br />

luxembourgeoise, dont l’obligation de voter, qui<br />

pour nous constitue un devoir civique.<br />

“Déni démocratique” constitue en quelque sorte l’insulte<br />

suprême en démocratie. Le terme a surgi dans le<br />

camp du oui, en plein désespoir référendaire en 2015,<br />

au moment où le résultat négatif ne faisait plus grand<br />

doute. L’ADR refuse de voir un déni démocratique dans<br />

notre système électoral qui est ouvert au plus grand<br />

nombre au niveau communal et européen. A ce niveau,<br />

le Luxembourg va plus loin que la plupart des autres<br />

pays de l’Union européenne. Quant au droit de vote<br />

aux élections législatives, les résidents étrangers en profitent<br />

dans leur pays d’origine et ne sont donc nullement<br />

victimes d’un déni démocratique.<br />

Mais le Grand-Duché n’est pas la démocratie parfaite<br />

dans le meilleur des mondes. L’ADR a identifié certaines<br />

lacunes, sans vouloir les qualifier de dénis de démocratie.<br />

L’accès direct des citoyens à la Cour constitutionnelle<br />

n’est pas donné. L’ADR souhaiterait cette forme de<br />

contrôle démocratique élargie, notamment pour des<br />

questions que le Conseil d’Etat élude dans ses avis, l’aspect<br />

constitutionnel et démocratique d’un quota pour<br />

femmes sur les listes électorales par exemple.<br />

Autre contrainte démocratique: notre système électoral<br />

comprend des inégalités. Selon les circonscriptions, un<br />

candidat a besoin de plus de voix ou d’une plus grande<br />

part des voix pour obtenir un siège à la Chambre des<br />

députés. Cette injustice, née de la volonté de représenter<br />

équitablement les circonscriptions moins peuplées,<br />

peut être corrigée par une circonscription électorale<br />

unique pour le pays.<br />

Sur un autre plan, notre parti revendique depuis longtemps<br />

le référendum sur initiative populaire.<br />

Enfin, le pluralisme médiatique tel qu’il se présente<br />

dans son orientation centre-gauche, ne donne pas toujours<br />

suffisamment de place aux petits partis dépourvus<br />

de “presse amie”.<br />

Somme toute, à votre formule interrogative provocatrice,<br />

il convient de répondre par un non énergique<br />

mais nuancé.<br />

Réponse de déi Lénk<br />

Réponse du CSV<br />

Réponse du Groupe politique ADR<br />

42<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


FinTech Awards<br />

Luxembourg<br />

Powered by<br />

Start-ups from over 25 countries have applied for<br />

the Fintech Awards Luxembourg. Join us on<br />

28 June to meet the cream of the crop!<br />

Grand Final and Awards Ceremony @ KPMG Plage<br />

In the presence of the Luxembourg Prime Minister Xavier Bettel<br />

and Luxembourg Finance Minister Pierre Gramegna<br />

©Paperjam/Anna Katina<br />

In partnership with


Startup du mois<br />

“NSA ou l’authentification<br />

du bout des doigts”<br />

Cédric Hozanne<br />

Source photo: EBRC<br />

Valider une transaction, de manière sécurisée, à l’aide de<br />

ses empreintes digitales, c’est une des possibilités offertes<br />

aujourd’hui par la solution d’authentification développée<br />

par Natural Security Alliance. La solution, hébergée et<br />

opérée au Luxembourg par EBRC, propose une expérience<br />

utilisateur simple et sécurisée pour accéder à de multiples<br />

services comme le paiement, l’authentification en ligne<br />

ou encore le contrôle d’accès.<br />

Profil<br />

Natural Security Alliance a été créée dans le<br />

but de promouvoir et de développer une<br />

solution d’authentification unique, simple et<br />

très sécurisée, reposant sur la biométrie des<br />

utilisateurs et sur leur smartphone.<br />

L’association rassemble des acteurs et des<br />

métiers de différents horizons – banques, commerçants,<br />

industries – et de diverses envergures.<br />

La solution Natural Security assureune authentification<br />

forte des utilisateurs pour, par exemple,<br />

effectuer un paiement. «L’enjeu pour nos<br />

membres est de pouvoir s’appuyer sur une solution<br />

unique leur permettant de proposer à leurs<br />

clients une ergonomie à la fois simple d’utilisation<br />

au quotidien et fortement sécurisée», précise<br />

Cédric Hozanne, CEO de NS Alliance.<br />

Solution<br />

L’enjeu a été de développer une solution<br />

extrêmement sécurisée et toutefois simple<br />

d’utilisation, en recourant à des données très<br />

sensibles que sont les données biométriques<br />

des utilisateurs. «Il n’y aucune base de<br />

données biométriques centralisée. Avec<br />

notre solution, chacun garde la maîtrise de<br />

ses données biométriques stockées de<br />

manière très sécurisée dans son smartphone,<br />

àtravers une application spécifique. Il suffit à<br />

la personne qui souhaite payer de poser son<br />

doigt sur le terminal biométrique, disposé<br />

chez le commerçant, et cela sans même<br />

devoir manipuler son smartphone», poursuit<br />

Cédric Hozanne. «La correspondance est<br />

alors effectuée entre l’empreinte recueillie<br />

sur le lecteur biométrique et celle conservée<br />

dans le smartphone de l’utilisateur».<br />

Il a fallu plus de six années de recherche et<br />

de développement à Natural Security<br />

Alliance pour mettreau point cette technologie,<br />

qui fonctionne aussi bien dans le monde<br />

physique que sur internet, et qui répond à<br />

toutes les exigences réglementaires en<br />

vigueur, en matière de protection des données,<br />

de sécurité et d’authentification forte.<br />

Proposée en mode SaaS, la solution est<br />

déployée et opérée par les équipes d’EBRC.<br />

«Cela nous garantit un haut niveau de disponibilité<br />

pour toute utilisation à travers<br />

l’Europe», continue Cédric Hozanne.<br />

Déploiements<br />

La solution d’authentification Natural<br />

Security est aujourd’hui en phase de lancement<br />

commercial. Dans la région lilloise,<br />

deux sites sont déjà équipés: L’EDHEC<br />

Business School de Lille, et le siège de la banque<br />

ONEY, qui totalisent déjà depuis le<br />

début d’année plus de 1.500 transactions.<br />

«L’intérêt de l’ergonomie mains-libres Natural<br />

Security réside principalement dans la fluidification<br />

du passage en caisse. Il n’y a plus d’appréhension<br />

liée aux files d’attente ou à la manipulation de son<br />

smartphone», poursuit Cédric Hozanne.<br />

Plusieurs acteurs de l’Alliance, composée<br />

notamment de grands noms comme<br />

Auchan, BNP Paribas, Oney Bank, Crédit<br />

Agricole, Carrefour banque, Safran Morpho,<br />

Natixis Paiement, Crédit Mutuel et bien<br />

d’autres, envisagent de recourir à la solution<br />

pour proposer une expérience utilisateur<br />

améliorée à leurs clients, dans le domaine<br />

des paiements mais également pour l’accès à<br />

des services en ligne.<br />

Communiqué par EBRC<br />

44<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


THINK LOCALLY, ACT GLOBALLY<br />

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Journée luxembourgeoise<br />

de la propriété intellectuelle<br />

La 10 e Journée luxembourgeoise de la propriété intellectuelle s’est tenue le 26 avril 2017<br />

àlaChambre de commerce sur le thème «Propriété intellectuelle et entrepreneuriat».<br />

Organisée par l’Institut de la Propriété Intellectuelle Luxembourg (IPIL G.I.E.) et dix<br />

partenaires, sur une initiative de l’Office de la propriété intellectuelle du ministère de<br />

l’Economie, cette manifestation a une nouvelle fois réuni de nombreux intéressés.<br />

Plus de 200 personnes inscrites ont pu entrer en<br />

contact avec les exposants issus de divers secteurs<br />

d’activité liés à la propriété intellectuelle. La présence<br />

d’institutions nationales et européennes, de<br />

sociétés d’auteur, de conseils en propriété industrielle,<br />

du Barreau de Luxembourg, ou encore<br />

d’incubateurs, reflétait l’importance croissante<br />

prise par ce domaine ainsi que son dynamisme.<br />

Acetitre, différents sujets d’intérêt pour les entreprises<br />

et startups luxembourgeoises furent abordés<br />

lors de la traditionnelle conférence, présidée par<br />

Yves Reboul, professeur à l’Université de<br />

Strasbourg et directeur de la Section française du<br />

Centre d’Études Internationales de la Propriété<br />

Intellectuelle (CEIPI).<br />

Dans son discours d’ouverture, Mario Grotz,<br />

chargé de la direction générale recherche, propriété<br />

intellectuelle et nouvelles technologies au<br />

ministère de l’Economie, a insisté sur l’importance<br />

croissante de la propriété intellectuelle sur<br />

l’économie. Il a également rappelé les nombreux<br />

chantiers législatifs récemment traités par<br />

l’Office de la Propriété Intellectuelle du ministère<br />

de l’Economie au niveau national et européen,<br />

ainsi que les activités mises en place par l’Institut<br />

de la Propriété Intellectuelle Luxembourg afin<br />

notamment d’informer, de sensibiliser et de former<br />

en matière de propriété intellectuelle, ainsi<br />

que de présenter le rôle fédérateur de l’IPIL.<br />

En complément de ces observations,<br />

Wawrzyniec Perschke, Policy Officer à la DG<br />

Growth – Unit for Intellectual Property de la<br />

Commission européenne, a exposé divers<br />

moyens visant soutenir les startups et PME face<br />

aux questions de propriété intellectuelle, par<br />

exemple, en leur apportant une meilleure<br />

connaissance de ces droits et des outils relatifs à<br />

leur mise en œuvre. En suivant, Diego De Biasio,<br />

CEO de Technoport, a présenté la variété d’activités<br />

de Technoport et de son FabLab, et a offert<br />

des exemples concrets d’inclusion de raisonnements<br />

et de stratégies de propriété intellectuelle<br />

dans les domaines créatifs.<br />

Deux thèmes d’avenir se sont alors succédés.<br />

Tout d’abord, l’impression 3D a été à l’honneur.<br />

David Humphries MBE, Head of Research<br />

Development au United Kingdom Intellectual<br />

Property Office, a informé l’audience des recherches<br />

commandées par l’office au sujet de cette<br />

nouvelle forme d’impression, et a dressé un état<br />

des lieux sur son impact actuel et ses perspectives<br />

d’avenir. Ensuite, les regards se sont tournés<br />

vers la technologie blockchain. Alexandra Poch,<br />

Head of IP in the Digital World à l’Observatoire<br />

européen des atteintes aux droits de propriété<br />

intellectuelle, office de l’Union européenne pour<br />

la propriété intellectuelle, est intervenue sur les<br />

rapports entre la technologie blockchain et la<br />

propriété intellectuelle. A ce titre, elle a offert un<br />

tour d’horizon des nombreuses implications de<br />

cette évolution technologique. La présentation<br />

de Yrjo Raivio, examinateur brevet au Finnish<br />

Patent and Registration Office, laquelle a été<br />

retransmise, s’est quant à elle intéressée à la<br />

question du traitement de cette technologie par<br />

le droit des brevets.<br />

Le public a encore eu l’occasion d’entrer en discussion<br />

avec les orateurs, avant que la journée ne<br />

soit clôturée par les mots conclusifs et de remerciement<br />

de Lex Kaufhold, chargé de la direction<br />

de l’Office de la propriété intellectuelle.<br />

Communiqué par<br />

l’Institut de la Propriété Intellectuelle GIE<br />

46<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Artisan du mois<br />

Une petite entreprise<br />

qui a tout d’une grande<br />

Miguel Carvalho<br />

La fougue de la jeunesse et la sagesse de la maturité se<br />

conjuguent à merveille chez ce jeune entrepreneur. Il a le<br />

talent qui sied à ses ambitions, le courage et l’énergie en<br />

prime. Rencontre avec Miguel Carvalho.<br />

“<br />

Il a en lui,<br />

et ce depuis toujours,<br />

la volonté de devenir<br />

indépendant et de créer<br />

sa propre marque<br />

”<br />

Miguel Carvalho a le sourire du jeune<br />

entrepreneur passionné qui sait parfaitement<br />

où il va. Maçon de formation, il est<br />

aujourd’hui à la tête d’une petite entreprise<br />

qui a tout d’une grande: le savoirfaire,<br />

la reconnaissance et le conseil précieux.<br />

Soucieux du travail bien fait, lui et<br />

ses 25 salariés forment une équipe soudée<br />

et redoutablement efficace. Le talent ne<br />

tient jamais du hasard: Miguel Carvalho<br />

est le maître d’œuvre de Carvalho<br />

Renovation, il connaît chacun de ses<br />

employés et les a méticuleusement choisis<br />

selon leurs compétences. Créer et diriger<br />

une entreprise spécialisée dans l’aménagement,<br />

la rénovation et la construction de<br />

bâtiments ne s’improvise pas. Le chemin à<br />

parcourir demande beaucoup de courage<br />

et d’obstination.<br />

Si Miguel Carvalho dit avoir suivi un parcours<br />

“classique“ (apprentissage de maçon, chef<br />

d’équipe au sein d’une entreprise luxembourgeoise,<br />

brevet de maîtrise), il a aussi en<br />

lui, et ce depuis toujours, la volonté de devenir<br />

indépendant et de «créer sa propre marque».<br />

Il oublie de nous dire, mais on le<br />

devine aisément en l’écoutant, que rien de<br />

grand ne s’accomplit sans passion: le jeune<br />

chef d’entreprise aime son métier et c’est la<br />

raison pour laquelle il est aujourd’hui<br />

reconnu par la profession.<br />

Même s’il n’envisage pas de prospérer plus<br />

que de raison, cette reconnaissance lui<br />

donne la chance de voir son entreprise grandir<br />

plus vite qu’il ne l’envisageait (depuis sa<br />

création, Carvalho Renovation recrute tous<br />

les mois un nouvel employé). La recette de<br />

Miguel Carvalho Da Costa? – l’ingéniosité et<br />

le sérieux, une oreille attentive aux désirs de<br />

ses clients et le conseil compétent.<br />

Spécialisée dans les travaux de rénovation et<br />

d’assainissement des bâtiments, l’entreprise<br />

est composée de six équipes œuvrant sur<br />

tout le territoire luxembourgeois.<br />

Les clients de Carvalho Renovation sont soucieux<br />

de la qualité des matériaux employés à<br />

la transformation de leurs biens immobiliers:<br />

de plus en plus informés et attentifs à la préservation<br />

des ressources énergétiques, ils<br />

font majoritairement le choix de matériaux<br />

écologiques et performants. L’entreprise<br />

Carvalho Renovation construit des maisons<br />

passives avec virtuosité et relève chaque jour<br />

le pari de faire d’une vieille bâtisse fatiguée<br />

un palais confortable et chatoyant. MCh<br />

48<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


adapth<br />

centre de compétence national pour l'accessibilité des bâtiments<br />

Conseil en Design for All<br />

bâtiments, espaces et voirie<br />

accessibles et utilisables par tous<br />

Auffindestreifen*<br />

Richtungsfeld*<br />

Bordstein 6cm*<br />

Sperrfeld*<br />

Nullabsenkung*<br />

(c) ADAPTH<br />

*Signalétique podotactile au passage pour piétons selon la norme DIN 32984<br />

36 route de Longwy<br />

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T 43 95 58 - 1<br />

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www.adapth.lu<br />

Le ccnab est soutenu par le


Bâtiment & construction<br />

Une fenêtre de conforts<br />

Spécialiste dans la fabrication et la pose de fenêtres, châssis et volets en PVC et aluminium,<br />

Wako est une entreprise professionnelle rayonnante. Avec ses 85 années au compteur, la<br />

compagnie est loin d’être un ancêtre puisqu’elle s’adapte constamment à l’ère du temps.<br />

Daniel Feyder, attaché de direction, revient sur les innovations qui sont au service du<br />

développement durable et adaptées à toutes les bourses.<br />

“<br />

Un service complet<br />

alliant à la fois la sécurité,<br />

le respect des normes<br />

énergétiques, un service<br />

de pose de qualité et une<br />

véritable réactivité<br />

”<br />

Que propose Wako pour renforcer<br />

l’isolation thermique et réduire les<br />

consommations énergétiques?<br />

La première des choses à prendre en compte,<br />

c’est l’étanchéité et l’isolation thermique des<br />

fenêtres ainsi que des portes d’entrée et de<br />

garage. Nos fenêtres et portes répondent<br />

aux meilleures normes en vigueur. En PVC,<br />

par exemple, même le profilé qu’on utilise en<br />

standard peut être utilisé pour des maisons à<br />

basse consommation d’énergie et passives.<br />

L’habitation idéale garde la chaleur en hiver<br />

et reste fraîche en été; Wako offre une large<br />

gamme de protections solaires qui va des<br />

stores extérieurs à lamelles ou écrans motorisés<br />

aux stores intérieurs.<br />

Le conseil est-il primordial pour la<br />

satisfaction du client?<br />

Nous opérons autant sur les nouvelles<br />

constructions que sur les rénovations. Dans<br />

le premier cas, c’est l’architecte qui définit les<br />

installations à réaliser. Dans le cas d’une<br />

rénovation, il s’agit d’établir au préalable un<br />

état des lieux et d’étudier les possibilités en<br />

fonction des différents budgets. Bien souvent,<br />

notre travail se combine avec une<br />

rénovation plus importante qui comporte le<br />

remplacement d’une chaudière ou des travaux<br />

de façade par exemple. Dans ce cas, le<br />

client est avisé par un conseiller énergétique<br />

que nous consultons aussi.<br />

Nous sommes des artisans certifiés en maisons<br />

passives et notre service technique est<br />

dès lors instruit en la matière. Si un particulier<br />

est intéressé, l’un de nos quatretechnicocommerciaux<br />

se rend sur place et le conseille<br />

de façon adaptée à ses besoins. Sur le terrain,<br />

en voyant le bâtiment à équiper, nous<br />

pouvons orienter la personne vers tel ou tel<br />

produit, la guider en matière de sécurité ou<br />

d’harmonie de sa façade.<br />

La qualité reste-t-elle la meilleure des<br />

publicités?<br />

Notre but est tout simplement que le client ne<br />

remarque pas que nous soyons passés par son<br />

domicile… excepté qu’il possède de nouvelles<br />

fenêtres et portes évidemment! Travailler dans<br />

des lieux habités est tout un art que nous pratiquons<br />

depuis longtemps: nous savons protéger<br />

les biens de nos clients, et réaliser un travail<br />

sur-mesure, de la façon la plus propre possible.<br />

L’un de nos grands atouts face à la concurrence,<br />

c’est la fabrication de nos produits à<br />

Luxembourg. Nous travaillons d’ailleurs avec<br />

la marque Schüco, que nous produisons dans<br />

nos ateliers et qui est une référence pour les<br />

fenêtres en aluminium et en PVC.<br />

50<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Le «Made in Luxembourg» est-il un<br />

gage de qualité et peut-être même de<br />

sécurité pour vos clients?<br />

Fabriquer à Luxembourg est un atout non<br />

seulement en termes de RSE mais aussi pour<br />

la qualité, la rapidité de production et la<br />

réactivité en cas de problème. Notre service<br />

après-vente est optimal car la plupart des<br />

autres entreprises ne produisent pas ellesmêmes<br />

et ont forcément des problèmes par<br />

en assurer le suivi. Chez Wako, nous sommes<br />

très réactifs en cas de problème: nous<br />

essayons d’intervenir dans la journée en cas<br />

d’urgence et dans un délai d’une semaine<br />

dans les autres cas. Et cela est possible parce<br />

que nous avons toutes les pièces en stock et<br />

que nous pouvons fabriquer à la minute.<br />

D’autant plus que nous sommes compétitifs<br />

sur le marché puisque les promoteurs multiplient<br />

leurs commandes chez nous. Notre<br />

rapport qualité-prix est le meilleur du marché!<br />

Nous offrons donc à nos clients un service<br />

complet alliant à la fois la sécurité, le respect<br />

des normes énergétiques, un service de pose<br />

de qualité et une véritable réactivité par rapport<br />

aux besoins des consommateurs et aux<br />

exigences du marché.<br />

Daniel Feyder<br />

2, Zone d’Activité et<br />

Commerciale Haneboesch II<br />

L-4563 Differdange / Niederkorn<br />

Tél.: 58 80 65<br />

Fax: 58 35 33<br />

www.wako.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

51


Bâtiment & construction<br />

Le «Design for All»*<br />

générateur de durabilité<br />

Le ministère de la Famille vient de sortir une brochure: l'habitation adaptable, l'accessibilité<br />

durable. La partie "technique" a été confiée à l'ADAPTH, le Centre de Compétence National<br />

pour l'Accessibilité des Bâtiments (CCNAB). La brochure est disponible auprès du ministère<br />

ou par téléchargement sur le site de l'ADAPTH. Rencontre avec Magnus Koerfer, architecte<br />

et responsable CCNAB.<br />

52<br />

“<br />

Enfance, jeunesse,<br />

grossesse, maladie, troisième<br />

âge, handicap, tant de stations<br />

différentes au cours d’une vie,<br />

tant de besoins différents<br />

”<br />

Pourquoi avoir créé une telle brochure<br />

et qui en est le public cible?<br />

Le régime des aides PRIMe House du ministère<br />

du Développement durable et des<br />

Infrastructures pour la construction de nouveaux<br />

En complément à la nouvelle loi sur l'accessibilité<br />

des bâtiments ouverts au public et des logements est basé sur une quaran-<br />

taine de critères du système de certification<br />

habitations collectives, il est vite apparu qu'il LENOZ (Lëtzebuerger Nohaltegkeets<br />

fallait sensibiliser les futurs propriétaires de Zertifizéierung fir Wunngebaier) dont<br />

maisons unifamiliales aux concepts du design<br />

for all.<br />

notamment la conception universelle.<br />

La certification LENOZ fait partie du programme<br />

gouvernemental et veut promouvoir<br />

La brochure souligne que nous changeons<br />

tout au long de notre vie et nos besoins la durabilité des logements et instaurer<br />

une transparence du marché immobilier.<br />

changent avec nous. Un autre phénomène<br />

noté est que la population vieillit et la plupart<br />

des personnes espèrent pouvoir rester<br />

dans leur domicile pendant toute leur vie.<br />

Pour répondre à tous ces défis, il importe<br />

Quelle solution existe-t-il quand il<br />

n'est pas possible de construire un<br />

logement directement adapté?<br />

de concevoir des logements qui s'adaptent<br />

aux besoins évolutifs de leurs occupants.<br />

Le logement adaptable permet d’anticiper<br />

l’évolution des besoins des propriétaires et<br />

d’ainsi effectuer les transformations nécessaires<br />

sans devoir s’engager dans des travaux<br />

Pouvez-vous résumer le contenu de la<br />

brochure en quelques mots?<br />

de gros œuvre. De telles transformations<br />

deviennent indispensables à la naissance<br />

d’un enfant, au départ ou à l'accueil d’un<br />

Le message que nous voulons faire passer est<br />

qu'il s'agit de bien planifier aujourd’hui pour<br />

anticiper les besoins de demain.<br />

membre de famille, au moment du vieillissement<br />

des habitants, etc…<br />

L’adaptabilité permet de se limiter, en cas de<br />

besoin, à des travaux légers, sans toucher à<br />

la structure porteuse, sans modifier les espaces<br />

Est-ce qu'il y a du nouveau concernant<br />

les aides financières de l'Etat?<br />

communs et les réseaux techniques, sans<br />

diminuer le nombre de pièces principales.<br />

*On entend par "Design for All" la conception de produits, d’équipements, de programmes et de services qui puissent être<br />

utilisés par tous, dans toute la mesure possible, sans nécessiter ni adaptation ni conception spéciale.


Comment déclencher ce changement d'approche<br />

lors d'une nouvelle construction?<br />

Ce que nous conseillons aux futurs propriétaires<br />

c’est de regarder autour d’eux, d’observer<br />

le quotidien des autres et d’en tirer<br />

leurs propres conclusions. Pensez aux personnes<br />

autour de vous qui ont un bébé, un<br />

enfant en bas âge, à vos parents, à vos voisins…<br />

Réfléchissez aux problèmes auxquels<br />

toutes ces personnes doivent faire face.<br />

Problèmes de place, de sécurité, organisationnels,<br />

de transport, etc.<br />

Ensuite mettez-vous dans leur situation et<br />

posez-vous les mêmes questions dans les différents<br />

scénarios de votre quotidien. Qu’estce<br />

qui risquerait de changer si ma vue baissait<br />

et si j’avais du mal à lire sans lunettes, si mon<br />

ouïe baissait, si je devais utiliser une canne ou<br />

des béquilles, un fauteuil roulant? Cette<br />

auto-analyse permet d’établir toute une liste<br />

d’éléments auxquels il faudra réfléchir.<br />

N’hésitez pas à consulter un maximum de<br />

sources d’informations, car un logement<br />

constitue un investissement pour toute une<br />

vie et il est important d’augmenter au maximum<br />

les chances que cet investissement<br />

vous procure du confort et du bien-être à<br />

toutes les étapes de votre vie.<br />

Et le «Design for All» là-dedans?<br />

Beaucoup ne réalisent pas qu'ils ne construisent<br />

qu'une fois dans leur vie. Le concept du<br />

«Design for all» permet de combiner les besoins<br />

actuels et futurs des habitants d’un logement<br />

avec les idées novatrices, l’expertise et le savoirfaire<br />

des spécialistes de la construction.<br />

Les stratégies du «Design for all» permettent<br />

de créer, dès le stade de la conception, des<br />

produits et solutions utilisables par le plus<br />

grand nombre, des maisons permettant à ses<br />

habitants, moyennant des adaptations<br />

mineures, de se déplacer et d’évoluer sans<br />

barrières artificielles et sans contraintes<br />

quelle que soit leur situation ou leur âge.<br />

La brochure a ainsi pour but de permettre<br />

aux futurs propriétaires de logements de<br />

mieux appréhender les questions cruciales<br />

liées à la construction d’un logement convenant<br />

à leurs besoins actuels et futurs.<br />

Magnus Koerfer<br />

ADAPTH asbl<br />

36 route de Longwy<br />

L-8080 Bertrange<br />

Tél.: 43 95 58 - 1<br />

www.adapth.lu<br />

53


Bâtiment & construction<br />

Net genuch Schutz fir al Bausubstanz?<br />

Viru kuerzem hunn zwou Hausdemolitiounen hei am Land fir vill Oprou gesuergt.<br />

Bei der enger handelt et sech em en 200 Joer alen Bauerenhaff zu Keespelt. Déi aaner<br />

Demolitioun, déi nach em läschte Moment gestoppt konnt ginn, betrëfft en deelweis<br />

iwwert 200 Joer alen Bauerenhaff zu Heinerscheid an der Gemeng Klierf.<br />

Xavier Bettel<br />

Den 200 Joer alen Bauernhaff zu Keespelt<br />

stoung, éier en ofgerappt ginn ass, op der<br />

Lëscht vum “inventaire supplémentaire”<br />

deen vum “Services des sites et monuments<br />

nationaux” opgestallt gëllt. D´Gesetz gesäit<br />

vir, dass de Kulturminister 30 Deeg virum<br />

Aleeden vun den Demolitiounsaarbeschten<br />

bei engem Gebei dat am Inventaire steet,<br />

informéiert muss ginn. Dat ass am Fall<br />

Keespelt och passéiert an den Kulturminister<br />

Xavier Bettel huet de Besetzer an enger<br />

Correspondenz souguer matgedeelt, dass<br />

hien d’Ofrappen vun esou engem denkmalwürdegen<br />

Gebei net géiff genehmegen.<br />

Dësen Avis vum Kulturminister schéngt<br />

d’Besëtzer vum Gebei awer wéineg beandrockt<br />

ze hunn, well den Bauernhaff ass<br />

trotz allem ofgerappt ginn. D’Fro déi sech<br />

an deem Zesummenhang stellt an déi och<br />

vum LSAP Députéierten Franz Fayot an<br />

enger opgeworf ginn ass, ass op den Statut<br />

vum “inventaire supplémentaire” iwwerhaapt<br />

en Notzen huet, wann d’Gebeier déi<br />

drop stinn einfach esou ofgerappt kënne<br />

ginn. Den Jochen Zenthöfer, Vizepräsident<br />

vum “Sauvegarde du Patrimoine”, argumentéiert<br />

ähnlech andeems hien sech freet<br />

op déi ronn 700 Gebeier déi vum Inventaire<br />

erfaasst gi sinn, iwwerhaapt nach geschützt<br />

sinn. Fir deenen Heiser e bëssere Schutz ze<br />

garantéieren plädéiert den Jochen<br />

Zenthöfer dofier den “inventaire supplémentaire”<br />

ofzeschafen an all den Heiser<br />

den Statut vum “Monument national” ze<br />

ginn.<br />

Am Fall vun Heinerscheid, handelt et sech em<br />

zwee Gebeier déi an de Joeren 1792 and 1852<br />

gebaut gi sinn an déi de Besetzer mat<br />

Genehmegung vunn der Gemeng ofrappen<br />

loosse wollt fir Neibauten op dem Terrain ze<br />

erriichten. Dës Ëntscheedung huet awer esou<br />

héich Wëllen vun Entsetzen duerch d’Land<br />

geschloen, dass den Kulturministère a läschter<br />

Minute d’Prozedur ageleet huet fir déi zwee<br />

Gebeier ënnert Denkmalschutz ze setzen. Mee<br />

den Schutz vunn deenen zwee Heiser riskéiert<br />

vunn nëmmen kuerzer Dauer ze sinn, well den<br />

Entrepreneur deen den Terrain mat den zwee<br />

Heiser kaf huet fir en neit Familijenhaus drop ze<br />

eriichten huet schon juristesch Mosnahmen ergraf<br />

fir dem Kulturministère seng Entscheedung<br />

d’Heiser ënner Denkmalschutz ze setzen unzefechten.<br />

Den Entrepreneur kéint och gutt<br />

Chancen hunn en eventuellen Prozess ze gewannen<br />

well d’Heiser bis viru kuerzem net ënner<br />

Denkmalschutz stungen an den Buergemeeschter<br />

schonn säin Accord fir d’Demolitioun ginn hat.<br />

D’Schicksal vunn deenen zwee historesche<br />

Gebeier bleiwt dofier bis op weideres ongewëss.<br />

Och wann d’Affär zu Keespelt keen gutt Enn<br />

geholl huet an déi zu Heinerscheid riskéiert<br />

en ähnlech Ausgang ze hunn, sou hunn se<br />

awer d’Bevölkerung an d’Politik opgemescht<br />

an souwuel d’Problematik wéi och<br />

d’Wichtegkeet vum Bauteschutz herviergehuewen.<br />

Ausserdem, hunn dës zwou Affären<br />

et däitlech gemaach, dass de Bauteschutz zu<br />

Lëtzebuerg nach duerchaus ausbaufäheg ass.<br />

Christiane Zeimet<br />

54<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Parce qu’il n’y a rien de mieux<br />

que de se sentir chez soi dans<br />

une atmosphère douillette,<br />

nous fabriquons et posons des<br />

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construction.<br />

La menuiserie extérieure, c’est WAKO


LA CONSTRUCTION AU SERVICE DU CITOYEN<br />

OBERKORN, 11 RUE PASTEUR, COMMERCIALISATION : AVRIL 2017<br />

LE FONDS DU LOGEMENT<br />

74, Mühlenweg - L-2155 Luxembourg | Tél. 26 26 44 1 | Fax 22 31 31<br />

info@fondsdulogement.lu | www.fondsdulogement.lu


Brèves économiques<br />

Ministère des Finances:<br />

développer la finance verte<br />

Lors d’une visite de travail à Washington,<br />

Pierre Gramegna, ministre des Finances, a<br />

assisté à la cérémonie de lancement du<br />

“Green Cornerstone Bond Fund”, mis en<br />

place par une filiale de la Banque<br />

mondiale, avec l’objectif de financer des<br />

projets liés à la lutte contre le réchauffement<br />

climatique en Afrique, Amérique<br />

latine, Europe de l’Est et Asie centrale.<br />

Le Fonds est domicilié à Luxembourg.<br />

Le ministre des Finances a souligné le rôle<br />

de la Bourse de Luxembourg et du<br />

«Luxembourg Green Exchange» pour le<br />

développement de la finance verte au<br />

niveau mondial, en mettant les compétences<br />

de la place financière luxembourgeoise au<br />

service de la lutte contre le réchauffement<br />

climatique.<br />

Source: gouvernement.lu<br />

Cargolux:<br />

Elu meilleur transporteur aérien<br />

de marchandises en Europe<br />

Une fois encore, Cargolux S.A. se distingue<br />

en recevant le prix «Best All Cargo Airlines»<br />

décerné par le magazine britannique Air<br />

Cargo News, lors d’une cérémonie à Londres.<br />

Ce prix récompense la haute qualité de service<br />

à la clientèle et l’expertise de la compagnie<br />

dans le domaine de la logistique<br />

aérienne. Malgré la concurrence, Cargolux,<br />

fleuron luxembourgeois du transport aérien<br />

de marchandises est leader européen incontestable<br />

du secteur, et se classe sixième au<br />

rang mondial en matière de volume.<br />

Source: Cargolux<br />

©Copyright photo: eu2005.lu/Cargolux/Patrick Jeanne<br />

Lease Plan:<br />

vers une nouvelle stratégie<br />

Le groupe, leader mondial en matière de gestion<br />

de flottes automobiles a dévoilé sa nouvelle<br />

stratégie et ses nouvelles ambitions pour<br />

le marché luxembourgeois. En plus du changement<br />

de l’identité visuelle du groupe, la<br />

nouvelle équipe de direction a élaboré un<br />

plan stratégique pour les trois prochaines<br />

années, visant à mettre en place une croissance<br />

durable par rapport aux nouveaux défis<br />

du secteur automobile. Le groupe compte<br />

également se positionner comme un acteur<br />

incontournable de la nouvelle mobilité et de<br />

la voiture propre. En pratique, des synergies<br />

ont été créées entre différents pays. C’est le<br />

cas du Luxembourg et de la Belgique qui<br />

fusionnent en une seule entité. Lease Plan<br />

assure qu’il n’y aura pas de suppression<br />

d’emplois.<br />

Source: Lease Plan


Mobilité<br />

L’alliance de la passion<br />

et de la tradition<br />

Carbon G. soufflera cette année ses dix bougies et c’est également le 90 e anniversaire de<br />

l’affaire familiale. A cette occasion, Georges Carbon revient avec nous sur les<br />

services phares de l’entreprise et sur son engagement RSE à travers la présentation de<br />

son partenariat avec le label LUCIE, équivalent au label ESR luxembourgeois.<br />

Parlez-nous de l’évolution de votre<br />

entreprise.<br />

En 1927, mon arrière-grand-père a lancé une<br />

société de transport à Saeul qui proposait un<br />

service de navettes entre Arlon et Mersch. A sa<br />

mort, ses quatrefrères ont repris son activité et<br />

ont été les pionniers des transports publics<br />

luxembourgeois en reliant des villes telles que<br />

Wiltz ou Luxembourg-Ville. C’est après la<br />

guerre que mon grand-père et ses frères se<br />

sont chacun mis à leur propre compte.<br />

J’ai personnellement redémarré en 2007 en<br />

tant qu’indépendant et sans soutien financier<br />

de l’Etat avec le projet Novabus, proposant<br />

un service de transport pour personnes<br />

à mobilité réduite. En 2008, j’ai réussi à<br />

démontrer aux ministres en fonction de<br />

l’époque l’importance du projet et la<br />

demande qu’il y avait dans ce domaine<br />

grâce à l’adoption d’une directive européenne<br />

qui a imposé à chaque pays d’assurer<br />

la mobilité des personnes à mobilité<br />

réduite. Aujourd’hui, entre 7et 12% de la<br />

population européenne sont des personnes<br />

à besoins spécifiques, et nous proposons<br />

d’assurer leur mobilité.<br />

Parlez-nous de vos taxis-ambulances.<br />

Nos clients sont aussi des patients car ils ont<br />

tous un besoin spécifique. Nous avons<br />

l’agrément de la CNS pour faire du transport<br />

en taxis-ambulance en position assise. Nos<br />

mini-bus possèdent de très larges portes et<br />

sont équipés d’une rampe d’accès, de mains<br />

courantes, d’escaliers escamotables,…<br />

Prochainement, nous prévoyons de lancer<br />

également un système de taxis-ambulances en<br />

position couchée, en aménageant nos véhicules<br />

de manière à pouvoir y installer un brancard.<br />

Comment sont formés vos chauffeurs?<br />

La qualité de notreservice dépend essentiellement<br />

de nos chauffeurs et de leur motivation.<br />

A ce niveau, nous veillons à assurer leur<br />

savoir-faire grâce à nos formations régulières.<br />

Dernièrement nous avons effectué des formations<br />

concernant la qualité du service fourni<br />

au client, l’éco-conduite et la relation entre le<br />

chauffeur et les clients de tous nos services.<br />

Nous essayons de valoriser ce métier et de responsabiliser<br />

les chauffeurs car la plupart du<br />

temps ils sont seuls avec les clients. Ils doivent<br />

donc bien connaîtreles routes qu’ils empruntent<br />

pour mettre en confiance les passagers et doivent<br />

pouvoir résister à des situations de stress<br />

sans jamais rien laisser transparaître. Tout en respectant<br />

le code de la route, ils doivent avoir un<br />

contact parfait avec le client et rassurer ceux qui<br />

sont en situation de handicap suite à un accident<br />

de la route. Les personnes transportées ont<br />

souvent conduit par le passé et observent donc<br />

attentivement les gestes du chauffeur pour voir<br />

s’ils peuvent lui faire confiance.<br />

Vous avez également développé une<br />

activité événementielle. En quoi<br />

consiste-t-elle aujourd’hui?<br />

Cette activité a été construite autour de nos<br />

bus historiques. En tant que véritable passionné<br />

d’automobile, j’ai personnellement<br />

collectionné toutes les pièces que nous avons<br />

aujourd’hui. La saison pour nos événements<br />

s’étend du mois de mars à début novembre,<br />

si la météo le permet. Avec ce service, pour<br />

lequel nous avons reçu le label “Made in<br />

Luxembourg”, nous proposons aux plus âgés<br />

de renouer avec l’époque de nos véhicules<br />

anciens et aux plus jeunes de la découvrir.<br />

58<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Ainsi avec ces véhicules historiques, nous<br />

proposons des petits voyages et excursions<br />

dans un concept de tourisme doux à travers<br />

le Luxembourg. Pour ces bus, nous comptons<br />

trois partenariats principaux; en premier<br />

lieu, nous collaborons régulièrement avec<br />

l’Office du Tourisme de Luxembourg-Ville<br />

(LCTO) ainsi que celui de la région<br />

Mullerthal dans le cadre de l’organisation de<br />

tours organisés avec nos bus anciens. Enfin,<br />

nous sommes en partenariat avec<br />

l’Automobile Club de Luxembourg (ACL)<br />

grâce auquel nous avons pu organiser des<br />

visites dans la capitale avec un guide pour les<br />

membres de l’ACL. Par ailleurs, nous participons<br />

à l’événement Goodwood Revival en<br />

Angleterre. Lorsque les clients atterrissent sur<br />

place, nous les prenons en charge à l’aéroport<br />

avec nos véhicules d’époque.<br />

Nous avons également des véhicules de<br />

“catering” intégré dans notre concept «Au<br />

bon marché» utilisés dans le cadre de fêtes et<br />

qui proposent du crémant et une bière produits<br />

au Luxembourg. Nous avons deux<br />

fournisseurs pour ces produits dont la responsabilité<br />

environnementale et sociale vont<br />

de pair avec notre philosophie.<br />

Qu’est-ce que le label LUCIE pour lequel<br />

vous avez débuté les démarches d’audit?<br />

Le label LUCIE est un équivalent du label<br />

ESR luxembourgeois remis par l’INDR. Au<br />

mois de juin 2016, nous avons reçu le label<br />

ESR et nous nous sommes alors penchés<br />

sur les démarches à accomplir pour également<br />

obtenir ce label français. Nous avons<br />

été la première société sur un total de<br />

20 entreprises luxembourgeoises à adhérer<br />

àcette proposition de partenariat faite par<br />

l’INDR qui s’était mise en relation avec le<br />

label LUCIE.<br />

Ce partenariat nous permet d’être en<br />

relation avec une communauté à l’extérieur<br />

des frontières luxembourgeoises; c’est<br />

également une bonne manière de rester en<br />

connexion avec l’INDR car nous apprécions<br />

l’échange d’expérience et d’information<br />

que nous obtenons grâce à eux de la part<br />

d’autres entreprises plus grandes œuvrant<br />

dans notre secteur. Actuellement, nous<br />

n’en sommes encore qu’au stade d’autoévaluation<br />

et cela nous permet de revoir<br />

notre stratégie, de la remettre en question<br />

et de l’approfondir.<br />

“<br />

Entre 7 et 12%<br />

de la population européenne<br />

sont des personnes<br />

à besoins spécifiques, et<br />

nous proposons d’assurer<br />

leur mobilité<br />

”<br />

Georges Carbon<br />

Carbon G.<br />

Rue de la Cimenterie<br />

L-1337 Luxembourg<br />

Tél.: 27 48 99 07<br />

Fax: 27 48 99 08<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

59


Mobilité<br />

Au service du citoyen<br />

Al’écoute de ses usagers, le syndicat pour le Transport Intercommunal de personnes<br />

dans le Canton d’Esch-sur-Alzette, ou TICE, peut se vanter de sa réactivité lorsqu’il<br />

s’agit de mettre en pratique des actions visant à favoriser la mobilité dans sa région.<br />

Ainsi, au cours de ces cinq dernières années, le syndicat a augmenté de plus de 20%<br />

sa capacité kilométrique ainsi que sa capacité de flotte et de personnel. Rencontre avec<br />

Henri Hinterscheid échevin de la Ville d’Esch-sur-Alzette et président du TICE.<br />

“<br />

Nous ne cherchons<br />

pas à retirer un bénéfice<br />

commercial de nos actions,<br />

nous désirons avant tout<br />

assurer la mobilité des<br />

usagers dans nos municipalités<br />

”<br />

Quelles ont été les mesures phares<br />

récemment prises par le TICE?<br />

Ces dernières années, Belval est devenue un<br />

moteur économique pour la région et dans<br />

une démarche commune avec l’Etat, le TICE<br />

acréé un réseau de transports en commun<br />

efficace pour pouvoir la desservir. Nous<br />

avons alors collaboré avec les CFL pour<br />

mettre en place à proximité de l'Université<br />

un noyau d’intermodalité supplémentaire, à<br />

l’image de la gare centrale d’Esch, afin<br />

d’encourager le recours aux transports en<br />

commun plutôt qu’à la voiture individuelle.<br />

Aujourd’hui, Esch-Centre et Belval sont<br />

reliées de manière exemplaire par plusieurs<br />

opérateurs et trois lignes du TICE.<br />

Par ailleurs, une nouvelle ligne a été mise en<br />

place dans le cadre de la fusion de<br />

Bascharage et de Clemency pour relier cette<br />

dernière à Esch en passanr par Bascharage,<br />

Sanem et Belval. Sur cette ligne, nous<br />

essayons de connecter au maximum les institutions<br />

à caractère régional de nos municipalités.<br />

Nous avons conçu nos lignes de manière à<br />

pouvoir suivre son itinéraire en n’effectuant<br />

au maximum qu’un changement de<br />

bus.<br />

Le TICE est également appelé à assurer la<br />

centrale de gestion des transports en commun<br />

pour la région Sud-Ouest. La planification<br />

nationale prévoit quatre pôles de gestion<br />

pour les opérateurs de transports en commun,<br />

dont le nôtre. Notre mission est simple, nous<br />

devons gérer tous les bus qui circulent dans<br />

notre région dès qu’ils y entrent et passer le<br />

relais de cette gestion à un autre responsable<br />

quand ils en sortent.<br />

Quel impact a aujourd’hui votre flotte<br />

sur l’environnement?<br />

Il y a trois ans, nous avons analysé les émissions<br />

de nos bus ayant un moteur EURO VI<br />

alimenté au gaz naturel; aujourd’hui, 52 de<br />

nos 131 bus fonctionnent sur base de ce système.<br />

Le gaz qui les alimente provient du<br />

centre de biométhanisation à proximité<br />

d’Esch-sur-Alzette, le Minett-Kompost, traitant<br />

les déchets organiques et produisant du<br />

biogaz à partir de ceux-ci. Nous collaborons<br />

par ailleurs très étroitement avec SudGaz<br />

pour faire évoluer les techniques qui régissent<br />

ces bus. Pour le moment, nous sommes<br />

dans l’attente que l'industrie arrive à rendre<br />

leurs moteurs plus puissants pour qu’ils<br />

puissent assurer la traction de véhicules<br />

lourds, tels que les bus articulés.<br />

60<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Pour aller plus loin dans notre démarche, il<br />

faudrait avoir recours aux bus électriques,<br />

cependant cette technologie n’en est qu’à<br />

ses débuts et nous attendons d’abord un<br />

retour sur les projets pilotes, surtout concernant<br />

les différentes possibilités de recharge,<br />

avant d’investir à notre tour.<br />

Le 9 décembre dernier, vous avez mis<br />

en place l’initiative «Late night bus».<br />

Quels sont vos premiers retours par<br />

rapport à celle-ci?<br />

En collaboration avec Prosud et en accord<br />

avec le ministère du Développement Durable<br />

et des Infrastructures (MDDI), nous avons<br />

élaboré un projet pilote de deux ans concernant<br />

des transports nocturnes. De cette façon,<br />

nos bus circulent sur notre réseau tous les<br />

vendredis, samedis et veilles de jours fériés<br />

entre une et cinq heures du matin, à raison<br />

d’une fois par heure. Ceux-ci desservent tous<br />

les centres d’intérêts de la région, pour<br />

permettre aux personnes sortant de nuit<br />

dans le sud du pays de rejoindre leur domicile<br />

en bus. Cette offre est aussi combinée à celle<br />

des CFL pour les trains de nuit, une intermodalité<br />

est donc également envisageable de<br />

nuit pour les voyageurs.<br />

Nous avons un retour très positif de la part<br />

des usagers; aujourd’hui une moyenne de<br />

301 passagers par nuit recourent à nos services<br />

et lors d’événements spéciaux tels que la<br />

Saint Silvestre, nous avons connu un pic de<br />

plus de 500 passagers par nuit. Avec l’arrivée<br />

du printemps, nous pensons que cette fréquentation<br />

va encore augmenter. En favorisant<br />

l’usage des transports en commun, nous<br />

œuvrons en faveur de la sécurité routière et<br />

offrons une alternative sécurisée aux adeptes<br />

de la vie nocturne. La première évaluation du<br />

projet aura lieu en fin d’année 2017, mais<br />

nous sommes très confiants au vu des chiffres<br />

que nous récoltons sur le terrain en<br />

matière de fréquentation. Il est toutefois<br />

important de souligner que nous ne cherchons<br />

pas à retirer un bénéfice commercial<br />

de nos actions, nous désirons avant tout<br />

assurer la mobilité des usagers dans nos<br />

municipalités, c’est là tout notre bénéfice.<br />

Et pour l’avenir?<br />

Nous travaillons actuellement en collaboration<br />

avec le MDDI sur le projet «Minettstram<br />

op Pneuen» visant à mettre en place des Bus<br />

à Haut Niveau de Service (BHNS) dans la<br />

région. Pour le moment, le gouvernement<br />

réalise une étude stratégique à laquelle nous<br />

sommes associés en tant qu’opérateur régional.<br />

Le BHNS suivrait le tracé des anciennes<br />

Henri Hinterscheid<br />

lignes de tramway qui parcourraient notre<br />

région selon deux axes: du Nord au Sud en<br />

reliant Luxembourg-Ville à la France et d’Est<br />

en Ouest en traversant les municipalités du<br />

Sud, de Dudelange à Rodange. Le BHNS<br />

aurait une vitesse de croisière élevée et possèderait<br />

des corridors de circulation qui<br />

seraient exclusivement réservés aux bus. Il<br />

est impératif que nous trouvions des solutions<br />

favorisant sa mise en place pour désengorger<br />

les routes luxembourgeoises…<br />

TICE<br />

Boulevard Charles de Gaulle<br />

L-4083 Esch-sur-Alzette<br />

Tél.: 57 42 32-1<br />

Fax: 55 03 05<br />

www.tice.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

61


Brèves ministérielles<br />

Nicolas Schmit, ministre du Travail, de l'Emploi et de l’Economie sociale et solidaire<br />

Renforcer la coopération<br />

transfrontalière<br />

et interterritoriale au Benelux<br />

Réuni le 24 avril, le Conseil de gouvernement<br />

a adopté le projet de loi apportant son<br />

approbation à la convention Benelux de coopération<br />

transfrontalière et interterritoriale<br />

faite à La Haye en 2014.<br />

La nouvelle convention vise à moderniser,<br />

renforcer et innover la coopération transfrontalière<br />

et interterritoriale existante.<br />

Cette coopération peut prendre la forme<br />

d’un Groupement Benelux de coopération,<br />

d’un accord administratif de coopération ou<br />

d’un organe commun de coopération transfrontalière<br />

ou interterritoriale.<br />

Source: gouvernement.lu<br />

________________________________________<br />

Baisse significative du taux de<br />

chômage<br />

Le nombre de demandeurs d’emploi résidents<br />

disponibles inscrits à l’ADEM a baissé<br />

de 5,3% par rapport à l’année dernière. Le<br />

taux de chômage s’établit à 6% de la population<br />

active, c’est à dire 0,5% en dessous du<br />

niveau de mars 2016.<br />

La baisse est généralisée et profite aussi aux<br />

demandeurs d’emploi plus vulnérables comme<br />

les demandeurs d’emploi peu qualifiés ou<br />

ayant des problèmes de santé, ainsi que les personnes<br />

inscrites depuis au moins douze mois.<br />

Emergency.lu: un savoir-faire<br />

au service de l’humanitaire<br />

Emergency.lu est une plateforme mobile de<br />

télécommunication par satellite dont l’objectif<br />

est de rétablir les moyens de communication<br />

après une catastrophe naturelle et de<br />

soutenir les efforts de coordination des organisations<br />

humanitaires sur le terrain.<br />

Cette structure aété initiée en partenariat<br />

public-privé entre le gouvernement luxembourgeois<br />

et trois entreprises privées: SES<br />

techcom Services, HITEC Luxembourg et<br />

Luxembourg Air Ambulance SA.<br />

Ministère de la Santé:<br />

vanter les mérites<br />

de la vaccination<br />

Dans le cadre de la semaine européenne de<br />

la vaccination célébrée la dernière semaine<br />

du mois d’avril, le ministère de la Santé a<br />

lancé une campagne d’information et de<br />

sensibilisation afin de rappeler l’importance<br />

de la vaccination.<br />

Moyennant un envoi élargi d’affiches et de<br />

dépliants aux médecins, hôpitaux, crèches,<br />

communes, pharmacies, écoles et lycées, le<br />

ministère vise également à lutter contre les<br />

préjugés et les fausses informations visant à<br />

saboter la confiance en cet outil essentiel de<br />

prévention.<br />

Source: adem.lu<br />

Source: gouvernement.lu<br />

Source: santé.lu


Maer fuere MaM TICe_<br />

an daer?<br />

• TICe goes green!_ Maer fuere CO2 neutral<br />

an ëmweltfrëndlech mat BIOGAS!<br />

• app To daTe_ mat Echtzeitinfo vum TICE-Netz<br />

• “nueTsBus”_Maer offréieren een “NUETSBUS”<br />

während dem Weekend<br />

Méi Informatiounen op WWW.TICE.LU


Développement durable<br />

25 ans au service du bio<br />

Le grossiste Biogros créé en 1992, a vite été victime de son propre succès. En plus du<br />

premier magasin Naturata, de nombreux points de vente à Luxembourg se sont montrés<br />

intéressés par la qualité de leurs produits. Retour sur 25 ans de succès avec Änder Schanck,<br />

directeur de BIOGROS et du groupe Oikopolis.<br />

Pouvez-vous nous présenter le groupe?<br />

C’est un projet qui prend source en <strong>198</strong>8 avec<br />

l’association agricole «BIOG» qui regroupe des<br />

cultivateurs biologiques et biodynamiques du<br />

Luxembourg. Au fil des années, nous avons<br />

réussi à construire une économie structurée et<br />

axée sur la collaboration. Nous avons implanté<br />

notre premier magasin «NATURATA» au<br />

Rollingergrund à Luxembourg-Ville et à ce<br />

jour, nous en comptons neuf dont trois boutiques<br />

fermières sur tout le territoire national.<br />

Outre les boutiques fermières susmentionnées,<br />

le groupe OIKOPOLIS compte six<br />

«NATURATA Bio Marchés» et un magasin en<br />

ligne «NATURATA Bio@home». A quoi<br />

s’ajoute BIOGROS SA, dont la tâche de grossiste<br />

consiste à aller chercher les denrées<br />

chez les producteurs afin d’approvisionner<br />

nos magasins. OIKOPOLIS Participations SA<br />

regroupe à la fois des cultivateurs, des<br />

collaborateurs mais aussi des clients qui<br />

participent à son capital, qui sont donc les<br />

propriétaires du groupe. Notre valeur guide<br />

est de proposer des produits biologiques qui<br />

sont dans la mesure du possible locaux.<br />

«BIOG» est également une marque…<br />

Oui, une marque sous laquelle nous vendons<br />

nos propres produits. Je prends pour exemple<br />

notre laiterie à Bascharage, avec laquelle<br />

nous proposons du lait 100% luxembourgeois,<br />

distribué uniquement au Luxembourg<br />

avec «frësch Bio-Vollmëllech» et «frësch Bio-<br />

Mëllech 1,5% Fett».<br />

Nos dix producteurs doivent répondre aux<br />

normes biologiques. Ils sont donc certifiés<br />

Bio au niveau européen, mais aussi selon les<br />

critères plus strictes de Bio-Lëtzebuerg. La<br />

chaîne de valeur comprenant l’herbe, les<br />

vaches laitières, la production, le transport et<br />

les consommateurs forme un circuit fermé<br />

qui peut être considéré comme une icône de<br />

l’exploitation biologique.<br />

Si vous vous inscrivez dans l’économie<br />

circulaire, vous importez néanmoins<br />

les produits que ne donne pas notre<br />

territoire…<br />

L’association agricole de nos débuts formait<br />

l’ambition de ne distribuer que des produits<br />

issus de l’agriculture biologique luxembourgeoise.<br />

Nous nous sommes néanmoins, vite<br />

rendus à l’évidence qu’il serait très difficile<br />

d’être rentable avec des camionnettes à moitié<br />

vide.<br />

Si nous favorisons les produits de l’agriculture<br />

biologique nationale et régionale, le<br />

Luxembourg reste trop petit pour répondre à<br />

la demande. Nous avons donc besoin d’importer<br />

des produits bios de l’étranger quand<br />

ceux-ci ne sont pas disponibles en quantité<br />

suffisante ou qu’ils ne peuvent pas être cultivés<br />

dans nos régions. L’importation de ces<br />

produits se fait alors par BIOGROS SA.<br />

De même, nous veillons à n’exporter que<br />

l’excédent de notre lait bio car nous souhaitons<br />

d’abord servir le marché régional.<br />

Quant à la structure circulaire de notre cycle<br />

de production, elle s’inspire des idéaux de<br />

l’agriculture biologique qui influencent notre<br />

aspiration vers l’économie durable.<br />

Que signifie pour vous une économie<br />

responsable…<br />

Dans la chaîne de valeur ajoutée de l’économie<br />

de marché standard, chacun cherche à<br />

optimiser son domaine d’achat et la pression<br />

est toujours mise sur le producteur. Voilà<br />

pourquoi nous réunissons les différents<br />

acteurs autour d’une même table afin de<br />

favoriser le dialogue entre les producteurs,<br />

les consommateurs, le détaillant, le grossiste<br />

et la laiterie. Chacun des participants peut<br />

protéger et défendre ses propres intérêts<br />

mais étant à l’écoute des autres, il peut avoir<br />

connaissance de la situation globale. Dès<br />

lors, chaque perspective individuelle se relativise.<br />

Notre objectif est la transformation et<br />

la commercialisation des produits de nos<br />

membres agricoles et les prix corrects sont<br />

obtenus moyennant une coopération entre<br />

les différents acteurs.<br />

Nous sommes également les premiers à<br />

Luxembourg à nous soumettre aux audits de<br />

«Gemeinwohl Ökonomie» (ndlr: l’économie<br />

du bien-être commun). Ces audits vérifient à<br />

la fois les finances mais également les<br />

aspects sociaux et environnementaux relatifs<br />

àla RSE ainsi que les fonds et les produits<br />

avec lesquels nous travaillons. Nous y avons<br />

reçu l’un des meilleurs scores (720/1000)<br />

d’autant plus que nous sommes un groupe<br />

dont les activités sont très diversifiées.<br />

64<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Änder Schanck<br />

“<br />

Notre valeur guide est<br />

de proposer des produits<br />

biologiques qui sont dans<br />

la mesure du possible<br />

locaux<br />

”<br />

L’avenir sera bio ou ne sera pas?<br />

Un producteur bio est contrôlé une fois par<br />

an ce qui n’est pas du tout le cas pour l’agriculture<br />

standard; le label bio est donc le plus<br />

contrôlé du marché. Après trois déménagements<br />

de BIOGROS vers des locaux toujours<br />

plus grands, une centaine de points de distribution<br />

dans le pays et plus de 300 d’employés<br />

dans notre groupe, dont 100 dans<br />

BIOGROS nous pouvons dire que le<br />

consommateur est de plus en plus intéressé<br />

par ce qu’il achète. Le fait que presque toutes<br />

les grandes surfaces du pays proposent<br />

des rayons bio en sont un signe. Néanmoins,<br />

la perspective d’une production agricole<br />

100% biologique à l’horizon 2050, telle que<br />

prédite par l’étude Rifkin, n’est pas réaliste.<br />

S’il est positif de garder cet objectif en<br />

mémoire, il faut tout de même savoir que<br />

nous ne sommes encore qu’au début d’une<br />

réflexion collective. Un peu comme dans<br />

l’agriculture, une idée qui pousse trop vite<br />

est malade. Prenons donc le temps nécessaire<br />

àl’élaboration d’une réflexion sociétale<br />

profonde.<br />

OIKOPOLIS Groupe<br />

13, rue Gabriel Lippmann<br />

L-5365 Munsbach<br />

Tél.: 26 15 19 200<br />

Fax: 26 15 19 201<br />

www.oikopolis.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

65


Développement durable<br />

Une expérience mondiale, mais<br />

avant tout un engagement local<br />

Depuis sa création, Eurest Luxembourg n’a cessé d’évoluer pour satisfaire des clients<br />

issus de secteurs très différents. Faisant partie du Groupe Compass, l’entreprise offre<br />

un service de restauration concédée aux solutions multiples. Jean-Marc Demerdjian,<br />

administrateur délégué de Compass Group Luxembourg, nous démontre comment un<br />

fort ancrage national permet de séduire clients et consommateurs.<br />

Parlez-nous en quelques mots de votre<br />

entreprise.<br />

Eurest Luxembourg a été créée en <strong>198</strong>2, et a<br />

rejoint le Groupe Compass en 1996. D’une<br />

entreprise de restauration, la société s’est<br />

muée en un groupe multiservices employant<br />

1.700 personnes au Grand-Duché de<br />

Luxembourg et œuvrant dans la restauration<br />

et la distribution automatique, le nettoyage<br />

et les services de support, ainsi que dans le<br />

secteur des soins et de la santé.<br />

Notre philosophie n’est toutefois pas de<br />

grandir à tout prix mais de développer des<br />

services qui sont complémentaires afin de<br />

mieux répondre aux besoins de nos clients.<br />

Nous gérons aujourd’hui 60 restaurants et<br />

livrons plus de 120 crèches, ce qui représente<br />

environ 20.000 repas servis chaque jour.<br />

Qui sont vos clients?<br />

Nos clients sont issus de plusieurs secteurs.<br />

Nous travaillons par exemple avec les institutions<br />

européennes, les établissements financiers,<br />

firmes de conseil et industries.<br />

Au niveau scolaire, nous collaborons avec<br />

tous les niveaux depuis la crèche jusqu’à<br />

l’Université. Nous avons développé pour les<br />

crèches des solutions adaptées en termes de<br />

diététique et de sécurité alimentaire qui font<br />

d’Eurest une véritable référence dans ce<br />

domaine.<br />

Dans le secteur des soins et de la santé, nos<br />

clients sont les seniors se trouvant en établissements<br />

de soins ou à domicile et dans le<br />

milieu des transports, nous exploitons deux<br />

restaurants d’autoroutes, à Capellen et à<br />

Wasserbillig.<br />

Enfin, nous proposons notre service traiteur<br />

«Rosell» pour les évènements privés ou professionnels,<br />

et avons inauguré notre premier<br />

restaurant gastronomique «La Brimbelle» à<br />

Kehlen en 2016. Avec une telle palette de<br />

clients, nous devons veiller à ce que les repas<br />

que nous servons soient adaptés au secteur<br />

concerné. Nos chefs sont souvent issus<br />

d’établissements renommés, et sont fiers<br />

d‘exercer leurs talents au sein des institutions<br />

avec lesquelles nous collaborons.<br />

Selon quels principes sont conçus vos<br />

menus?<br />

Nos menus sont d’abord conçus dans le respect<br />

de l’équilibre alimentaire et de la<br />

variété. Ils tiennent compte aussi du profil<br />

et de la culture de nos clients, de leur environnement<br />

de travail et de la saisonnalité.<br />

Nous privilégions les produits frais, crus et<br />

cuisinés sur place, une méthode souvent<br />

oubliée ailleurs en Europe.<br />

La traçabilité est une condition absolue pour<br />

assurer la sécurité alimentaire. Elle doit être<br />

garantie par tous nos fournisseurs et nous la<br />

testons régulièrement.<br />

De plus, en 2011 nous avons signé une charte<br />

avec Biogros Naturata visant à promouvoir les<br />

produits bios dans nos menus. Depuis lors,<br />

nous proposons systématiquement une<br />

gamme bio de crudités, fruits et légumes ainsi<br />

que certaines viandes dans nos buffets. Nous<br />

avons par ailleurs certifié de nombreuses<br />

zones de commerce équitable par nos achats<br />

de fruits, de produits chocolatés ou de café.<br />

Dans la mesure du possible, nous privilégions<br />

l’achat de produits du terroir. Par exemple,<br />

notre bœuf provient des bouchers locaux<br />

EMO et Artisal, certains de nos produits laitiers,<br />

panification, farine et pommes-de-terre<br />

proviennent également du Luxembourg.<br />

Qui se charge d’établir les menus?<br />

Nos chefs établissent une trame de menus qui<br />

allie les saveurs préférées de notre clientèle<br />

avec les exigences nutritionnelles du ministère<br />

de la Santé. Quelques retouches peuvent<br />

66<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Source photo: Eurest<br />

être apportées par nos diététiciennes pour<br />

assurer un équilibre parfait à nos plats.<br />

Certains restaurants sont pourvus d’un responsable<br />

qualité et diététique à temps plein.<br />

Comment procédez-vous pour réduire<br />

votre impact sur l’environnement?<br />

Au-delà des bonnes pratiques environnementales<br />

déjà citées, nous utilisons des poissons<br />

de la filière MSC afin de respecter les<br />

espèces protégées et de valoriser la pêche<br />

durable. Nous avons certifié le premier restaurant<br />

«MSC» au Luxembourg en 2015.<br />

Enfin nous privilégions les circuits courts<br />

en consommant local: viande, pomme de<br />

terre, porc, pain, laitages, moutarderie…<br />

Nous avons d’ailleurs signé la charte «Sou<br />

schmaacht Lëtzebuerg», en partenariat avec<br />

la Chambre d’Agriculture. Nous travaillons<br />

aussi avec les distributeurs nationaux car ils<br />

sont plus proches, plus rapides, et plus «responsables»<br />

pour l’environnement. L’économie<br />

Luxembourgeoise fait vivre notre entreprise,<br />

nous devons donc la faire vivre également.<br />

Comment évolue la restauration collective<br />

en 2017?<br />

“<br />

Avec 60 restaurants et<br />

plus de 120 crèches livrées,<br />

nous servons environ 20.000<br />

repas par jour<br />

Jean-Marc Demerdjian<br />

”<br />

De plus, en trois ans, nous avons réduit le<br />

gaspillage alimentaire de 25% avec notre<br />

programme Trim Trax. En mesurant la quantité<br />

de déchets en fin de service, nous avons<br />

amélioré la planification de la production et<br />

avons eu un impact sur le comportement des<br />

consommateurs. Ce programme a d’ailleurs<br />

été récompensé par un Green Award en<br />

2014. Le reliquat de déchets alimentaires<br />

est transformé en énergie grâce à la biométhanisation.<br />

Dans notre vocabulaire le terme de «collectivité»<br />

a quasiment disparu. Il s’agit d’une restauration<br />

concédée qui propose à nos convives<br />

une quantité d’innovations et un choix<br />

varié, du «healthy food» au «street food» en<br />

passant par l’exotisme et l’incontournable plat<br />

du jour. La digitalisation commence à émerger<br />

chez nos plus jeunes clients et dans nos propositions,<br />

cependant, mais sans vouloir rater<br />

cette opportunité, je suis partisan d’une restauration<br />

«concrète» qui exhale ses saveurs.<br />

Eurest<br />

19, rue Léon Laval<br />

L-3372 Leudelange<br />

Tél.: 26 37 31 1<br />

Fax: 26 37 31 551<br />

service.commercial@eurest.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

67


Développement durable<br />

Un organisme<br />

au service de tous<br />

Entre la préservation de l’eau et de la nature et un projet de formation continue en<br />

milieu rural, il existe a priori une nette distance. C’est celle que sait parcourir avec<br />

allégresse la Chambre d’Agriculture. Rencontre avec Pol Gantenbein, secrétaire général.<br />

Il convient<br />

aujourd’hui de trouver<br />

des méthodes de culture<br />

alternatives<br />

“<br />

”<br />

Les activités du Conseil Agricole<br />

Depuis vingt ans, Pol Gantenbein travaille à<br />

la Chambre d’Agriculture du Luxembourg. Il<br />

en est le secrétaire général et sait mettre du<br />

cœur à l’ouvrage. Lorsqu’on l’interroge sur<br />

les activités du Conseil Agricole, il insiste<br />

d’emblée sur la nécessité de sensibiliser les<br />

agriculteurs à la protection des eaux et de la<br />

nature. Depuis plus de deux décennies, la<br />

Chambre d’Agriculture met tout en œuvre<br />

pour concilier la pratique agricole et la protection<br />

de l’environnement. L’une ne devant<br />

pas s’améliorer au détriment de l’autre. Les<br />

précieux conseils adressés aux agriculteurs<br />

sortent tout droit du chapeau des sept ingénieurs<br />

et deux techniciens qui se rendent sur<br />

les exploitations agricoles: ils effectuent, et<br />

c’est leur première tâche, un état des lieux<br />

des exploitations. Ce diagnostic doit leur<br />

permettre d’apporter des réponses adaptées<br />

et efficaces aux problèmes rencontrés par les<br />

agriculteurs afin qu’ils puissent devenir les<br />

principaux agents de la préservation de l’espace<br />

naturel. Les efforts qui doivent être faits sont<br />

aussi récurrents que célèbres: une agriculture<br />

raisonnable est celle qui parvient à limiter<br />

l’utilisation de produits phytosanitaires et de<br />

fertilisants azotés qui peuvent avoir des<br />

conséquences indésirables sur l’environnement.<br />

Les recommandations apportées par les<br />

conseillers agricoles concernant la régulation<br />

des intrants dans la production agricole ont<br />

déjà permis d’observer une baisse considérable<br />

de la teneur en nitrates de l’eau.<br />

Il convient aujourd’hui, nous dit Pol<br />

Gantenbein, de «trouver des méthodes de<br />

culture alternatives», et c’est la raison pour<br />

laquelle la Chambre d’Agriculture se penche<br />

actuellement sur la possibilité d’utiliser le<br />

chanvre resp. le miscanthus («herbe à<br />

éléphant») pour l’isolation thermique des<br />

nouveaux bâtiments. Ces cultures peuvent<br />

être cultivées sans produits phytopharmaceutiques<br />

et leur besoin en azote est<br />

très modeste. Ces cultures permettent de<br />

confectionner des matériaux qui, à l’image<br />

de leurs matières premières, sont eux aussi<br />

peu polluants.<br />

Le projet Landakademie<br />

Si Pol Gantenbein est le secrétaire général<br />

d’une «chambre d’agriculture», on peut légitimement<br />

s’étonner de l’entendreparler de la<br />

formation continue dans des domaines aussi<br />

variés que celui de la culture, du loisir, de<br />

l’informatique ou d’internet. On peut légitimement<br />

s’étonner, mais on a tort. En effet,<br />

c’est à l’initiative de la Chambre d’Agriculture<br />

-et avec le soutien financier du ministère de<br />

68<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


l'Agriculture - qu’est né le projet Landakademie,<br />

un projet de formation continue en milieu<br />

rural. Le principe est simple: il s’agit d’offrir<br />

aux habitants de communes éloignées des<br />

grands centres de formation, la possibilité de<br />

suivre des cours leur permettant d’acquérir<br />

ou de perfectionner un savoir. Laplupart des<br />

communes partenaires sont localisées dans le<br />

nord et le centre du territoire luxembourgeois.<br />

La participation financière des communes<br />

collaborant au projet est de l’ordre d’un euro<br />

par habitant, et cet investissement porte<br />

aujourd’hui largement ses fruits. En dix ans,<br />

la participation de la population s’est considérablement<br />

accrue et a permis de redynamiser<br />

ces régions trop souvent oubliées. Ainsi<br />

des «élèves», jeunes et moins jeunes, prennent<br />

régulièrement les chemins d’une école qui<br />

ressemble davantage à ce que l’on appelle<br />

une “Université Populaire“. Les enseignements<br />

proposés sont aussi variés que pointus,<br />

aussi sérieux que ludiques et sont toujours<br />

suivis avec beaucoup d’enthousiasme<br />

(ici, rien n’est imposé: on suit une formation<br />

parce qu’on le veut, et non parce qu’on<br />

le doit – ce qui fait toute la différence).<br />

Les formations proposées dans le cadre du<br />

projet Landakademie sont dispensées par des<br />

formateurs agréés ou non, et durent plus ou<br />

moins longtemps (un enseignement sur la<br />

typologie des images pieuse de Notre-Dame<br />

de Luxembourg ne vous prendra qu’un<br />

après-midi, alors que celui qui porte sur l’utilisation<br />

de Powerpoint vous demandera deux<br />

mois d’assiduité).<br />

Pol Gantenbein renonce, tant elles sont<br />

nombreuses, à énumérer toutes les formations<br />

proposées sur le territoire, mais insiste<br />

sur celles qui concernent l’apprentissage des<br />

langues. En effet, cet enseignement lui est<br />

cher car il constitue «un outil important pour<br />

l’intégration des étrangers» - on sait combien<br />

l’apprentissage d’une langue est à la<br />

base de tout lien tissé, qu’il favorise non seulement<br />

l’intégration sociale mais aussi l’intégration<br />

professionnelle de toutes et de tous.<br />

Si les formations suivies dans le cadredu projet<br />

Landakademie ne sont pas toutes qualifiantes<br />

(elles ne délivrent aucun diplôme),<br />

celles qui concernent l’apprentissage des langues<br />

permettent à chacun d’obtenir un certificat<br />

officiel (ces formations ont la particularité<br />

de bénéficier d’un subventionnement du<br />

ministère de l’Education Nationale – ce qui<br />

n’est pas le cas pour les autres formations).<br />

Pol Gantenbein<br />

Chambre d’Agriculture<br />

261, Route d’Arlon<br />

L-8011 Strassen<br />

Tél: 31 38 76-1<br />

Fax: 31 38 75<br />

info@lwk.lu<br />

www.lwk.lu<br />

www.landakademie.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

69


Développement durable<br />

Au service de l’agriculture biologique<br />

L’Etat luxembourgeois n’a de cesse d’encourager les initiatives en faveur de l’agriculture<br />

biologique, respectueuse des ressources naturelles. Le Bio-Agrar-Präis s’inscrit incontestablement<br />

dans cette démarche. Il vise à récompenser de bonnes pratiques dans le milieu de l’agriculture<br />

biologique. Ce prix de 4.000 euros est destiné aux personnes, organisations et entreprises,<br />

qui sont actives dans le secteur de la production, la transformation, le commerce et la<br />

recherche, ou qui apportent un appui particulier à l’agriculture biologique.<br />

Fernand Etgen, ministre de l'Agriculture, de la<br />

Viticulture et de la Protection des consommateurs<br />

“<br />

exemplaires d’exploitations biologiques<br />

”<br />

S’inscrivant dans le cadre du plan d’action<br />

national de la promotion de l’agriculture biologique,<br />

organisé par l’administration des<br />

services techniques de l’agriculture, sous la<br />

tutelle du ministère de l’Agriculture, de la<br />

Viticulture et de la Protection des consommateurs,<br />

le prix est divisé cette année en<br />

deux catégories: prix du public et prix du<br />

jury.<br />

Le dossier de candidature s’adresse aussi<br />

bien aux agriculteurs biologiques qu’aux<br />

transformateurs, distributeurs et organisations<br />

actifs dans le secteur de l’agriculture<br />

biologique.<br />

Le jury recherche des actions innovantes et<br />

exemplaires d’exploitations biologiques, qui<br />

contribuent au développement de ce type<br />

d’agriculture.<br />

Dans la catégorie agriculture biologique, les<br />

participants peuvent poser leur candidature<br />

dans des domaines tels que, la production<br />

végétale, l’élevage et le bien-être animal, la<br />

transformation des produits de l’exploitation,<br />

la commercialisation, la protection de la<br />

nature et des ressources et enfin le concept<br />

intégral de l’exploitation agricole.<br />

Le jury recherche des actions innovantes et<br />

Un projet innovant ou exemplaire<br />

Les conditions de participation sont claires.<br />

Le travail avec des produits biologiques d’origine<br />

luxembourgeoise est obligatoire. Tous les<br />

producteurs biologiques, notamment les viticulteurs,<br />

fruiticulteurs et maraîchers, ainsi que<br />

les transformateurs inscrits auprès d’un organisme<br />

de contrôle de l’agriculture biologique<br />

sont conviés à participer au Bio-Agrar-Präis<br />

2017. Les distributeurs, commerçants et organisations<br />

qui travaillent dans le domaine de<br />

l’agriculture biologique, mais qui ne sont pas<br />

soumis à une obligation de contrôle, sont également<br />

encouragés à poser leur candidature.<br />

Les dossiers de candidature sont disponibles à<br />

l’administration des services techniques et de<br />

l’agriculture. La date de clôture des candidatures<br />

est fixée au plus tardau21 mai prochain. Le jury<br />

n’exclut pas les anciens gagnants, mais à la seule<br />

condition de présenter un nouveau projet. En<br />

revanche, les exploitations agricoles en première<br />

année de reconversion vers l’agriculture biologique<br />

ne sont pas admises. Enfin, le jury se garde<br />

le droit de demander aux trois finalistes les bilans<br />

ou les plans business de leur projet, tout cela<br />

dans un souci de transparence et d’équité.<br />

Source: bioinfo@asta.etat.lu<br />

70<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Produit du terroir<br />

Lëtzebuerger Rëndfleesch<br />

Eng Passioun, e Genoss!<br />

La viande d’origine de qualité 100% luxembourgeoise<br />

garantie de la fourche à la fourchette!<br />

www.produitduterroir.lu


Développement durable<br />

L’éco-sac toujours<br />

plus respectueux de l’environnement<br />

Lancée en 2004, l’opération éco-sac poursuit son avancée en faveur de l’environnement.<br />

Depuis 2016, VALORLUX compense les émissions en CO 2 résultant de tous ses éco-sacs.<br />

De plus, le consommateur peut échanger gratuitement son éco-sac abîmé auprès des<br />

magasins partenaires ou, s’il n’en a plus l’usage, le déposer au parc de recyclage.<br />

“<br />

Depuis le début<br />

de l’opération, environ<br />

560 millions de sacs de<br />

caisse à usage unique ont<br />

pu être épargnés, ce qui<br />

représente une économie<br />

de 4.891,5 tonnes de<br />

plastique ou de 10.879.100<br />

litres de pétrole<br />

”<br />

Lancement<br />

En janvier 2004, VALORLUX a lancé l’opération<br />

«éco-sac» en étroite collaboration avec le ministère<br />

de l’Environnement et l’Administration de<br />

l’Environnement ainsi que la Confédération<br />

Luxembourgeoise du Commerce (clc).<br />

Objectif et résultats<br />

Cette action vise à éviter autant que possible le<br />

recours aux sacs de caisse jetables et à épargner<br />

nos ressources naturelles. Depuis le début de<br />

l’opération, environ 560 millions de sacs de<br />

caisse à usage unique ont pu être épargnés, ce<br />

qui représente une économie de 4.891,5 tonnes<br />

de plastique ou de 10.879.100 litres de pétrole.<br />

Evolution<br />

L’éco-sac a été mis en vente dès 2004 en supplément<br />

des sacs de caisse jetables gratuits. En 2007,<br />

la distribution gratuite des sacs de caisse jetables<br />

apris fin et un sac de dépannage commun vendu<br />

au prix de trois cents a été introduit. En 2008, un<br />

format plus petit de l’éco-sac, davantage adapté<br />

aux courses d’appoint, a été mis sur le marché.<br />

En 2012, la Commission européenne a désigné<br />

le projet «éco-sac» comme un exemple<br />

de bonne pratique dans le domaine de la<br />

prévention des déchets parmi 30 autres projets<br />

de différents pays du monde.<br />

Aujourd’hui, l’éco-sac peut être acheté dans<br />

plus de 200 points de vente, soit dans la majorité<br />

des supermarchés luxembourgeois, mais<br />

aussi dans des boulangeries, épiceries, magasins<br />

de bricolage ou d’autres commerces.<br />

Actualité<br />

Depuis 2016, les grands éco-sacs sont fabriqués<br />

à partir de PP recyclé et recyclable et,<br />

depuis avril 2017, les petits éco-sacs le sont<br />

également. VALORLUX compense les émissions<br />

de CO 2 résultant de la production et du<br />

transport de tous les éco-sacs via la fondation<br />

MyClimate qui soutient des projets de protection<br />

climatique de haute qualité. L’étiquette<br />

désormais apposée à l’intérieur des nouveaux<br />

modèles atteste de cette démarche.<br />

En cas de détérioration, le consommateur peut<br />

échanger gratuitement ses éco-sacs auprès des<br />

magasins partenaires ou les déposer auprès<br />

d’un parc de recyclage, s’il n’en a plus l’usage.<br />

VALORLUX<br />

22 rue de l’industrie, L-8399 Windhof<br />

Tél.: 37 00 06-1<br />

message@valorlux.lu<br />

www.prevention-valorlux.lu<br />

72<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


ALWAYS THERE WHEN YOU NEED US<br />

Toujours là pour vous<br />

Solutions de restauration<br />

Services de nettoyage<br />

Soins et santé<br />

19, rue Léon Laval L-3372 Leudelange | (+352) 26 37 31 1 | www.compass-group.lu


Développement durable<br />

La révolution de l’économie circulaire<br />

Imaginez une technologie qui permettrait de séparer tous les éléments du lisier pour en<br />

extraire une eau de très haute qualité, et aussi des engrais, des combustibles.<br />

Cette technologie serait peu gourmande en énergie et tiendrait dans la remorque d’un<br />

camion, ce qui la rendrait mobile. C’est une startup luxembourgeoise qui a réalisé cette<br />

folle ambition; explications de Michel Reckinger, président de Ama Mundu Technologies.<br />

“<br />

Nous sommes<br />

les premiers à proposer<br />

une technologie à la fois<br />

plus performante que les<br />

systèmes actuels mais<br />

aussi à moindre coût<br />

”<br />

En quoi votre démarche est-elle innovante?<br />

Nous avons dès le début, intégré la problématique<br />

de l’économie d’énergie à celles de<br />

l’eau et des matières (des domaines qui ne<br />

vont malheureusement pas toujours ensemble).<br />

Avec peu d’énergie, notre technologie<br />

permet de trier les matières qui sont<br />

aujourd’hui présentes dans les rejets liquides<br />

d’unités de production de biogaz, dans les<br />

eaux usées ou dans les déjections animales.<br />

En les séparant, chacun de ces éléments peut<br />

être recyclé, trouver un second usage ou<br />

retourner dans son cycle naturel. En commençant<br />

par extraire et récupérer de l’eau<br />

pure, nous avons enfin trouvé un moyen<br />

simple de trier des liquides!<br />

Comment cela fonctionne-t-il?<br />

Nous extrayons les 60 à 90% d’eau que<br />

composent les déjections animales (le lisier)<br />

et les liquides qui sont issus des usines de<br />

biogaz ou de décharges. Nous commençons<br />

d’abord par un processus de séparation de la<br />

matière sèche solide. Les déchets liquides<br />

passent ensuite dans un procédé de nanofiltration<br />

qui donne un premier engrais, riche<br />

en phosphoreet en azote; il peut en plus être<br />

déshydraté par évaporation sous vide selon<br />

un nouveau procédé mis au point par le Pr<br />

Delfosse au LIST. Enfin, nous utilisons l’osmose<br />

inverse pour en extraire l’eau purifiée<br />

H 2O. L’osmose inverse est un procédé connu<br />

mais habituellement utilisé à plus de 30 bar<br />

alors que nous n’en utilisons que 10. Cette<br />

baisse de pression (et donc de consommation<br />

d’énergie) est possible grâce aux différents<br />

procédés réalisés en amont. Les petits<br />

restes que l’on ne peut pas valoriser sont<br />

alors détruits ou rendus inertes.<br />

Quels sont les avantages de ce procédé<br />

comparés à ceux d’une station d’épuration<br />

classique?<br />

L’innovation réside dans le changement de<br />

paradigme, il ne s’agit ni d’un traitement des<br />

eaux usées, ni d’une dépollution mais bien<br />

de la récupération d’une eau purifiée, d’engrais<br />

ou de combustibles renouvelables, par<br />

des procédés de fractionnement et de filtrage.<br />

Et notre équipement (voir photo) prend trois<br />

fois moins de place. Notre unité de la taille<br />

d’un container suffit à équiper une usine biogaz<br />

de 1,5 mégawatt qui n’aura plus besoin<br />

d’épandre le digestat brut dans les champs.<br />

Une version adaptée aux eaux usées municipales<br />

suffit aussi pour un peu moins de 1.000<br />

habitants.<br />

Nous pouvons par exemple intervenir en<br />

complément d’une station d’épuration qui<br />

serait insuffisante en capacité ou en qualité<br />

de rejet, et ce sans couler aucun béton.<br />

Notre station a des résultats de qualité bien<br />

supérieurs répondant aux normes à venir, et<br />

c’est aussi une solution moins onéreuse.<br />

74<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Michel Reckinger


Développement durable<br />

Qui sont vos clients potentiels?<br />

Les producteurs de biogaz, les éleveurs, les<br />

stations d’épuration municipales, les exploitants<br />

mais aussi les promoteurs de bâtiments<br />

durables, l’hôtellerie, etc. Nous pouvons être<br />

actifs partout où il est question des eaux<br />

usées ou de rejets liquides.<br />

Beaucoup de professionnels du secteur pensent<br />

que les besoins en eau changeront d’ici<br />

les 30 ans à venir. En allant de plus en plus<br />

vers les bâtiments durables et autonomes, il<br />

faudra inévitablement se poser la question<br />

relation à l’eau qui changera, moins notre<br />

façon de l’utiliser.<br />

Comment s’est passée l’année 2016?<br />

En début d’année 2016, nous étions encore<br />

àunstade d’essai et nos bons résultats nous<br />

ont permis de participer à la foire<br />

d’Ettelbruck au mois de juillet qui a constitué<br />

le lancement commercial d’Ama Mundu<br />

Technologies pour le secteur du biogaz. Par<br />

ailleurs notre startup a été retenue pour réa-<br />

“<br />

Huit mois après<br />

le lancement commercial,<br />

notre startup a gagné ses<br />

premières commandes dans<br />

les secteurs de la production<br />

de biogaz et des stations<br />

d’épurations avancées<br />

”<br />

de la réutilisation de l’eau et donc de son sys-<br />

liser une première station d’épuration inno-<br />

tème de filtrage.<br />

vante (NeoSTEP, 1500 EH), elle a construit et<br />

mis en service en Belgique une unité de recyclage<br />

simultané d’eau et d’énergie. Notre<br />

D’où le terme de révolution. Comment<br />

première unité mobile a permis une présence<br />

cette technologie peut-elle se dévelop-<br />

àplusieurs manifestations et des démonstra-<br />

per à l’avenir?<br />

tions sur plusieurs sites.<br />

La question des pressions toujours plus<br />

constantes que nous exerçons sur nos res-<br />

Quelles sont les prochaines étapes?<br />

sources naturelles en eau, et qui seront de<br />

plus en plus précieuses à l’avenir, se pose<br />

Nous allons prendre grand soin de nos pre-<br />

déjà. L’eau prélevée dans le milieu naturel<br />

mières unités industrielles afin d’y apporter<br />

servira d’abord aux usages nobles, et après<br />

des améliorations et notre objectif pour la fin<br />

une ou plusieurs préparations au recyclage,<br />

2018 est de définir des équipements de série.<br />

elle servira à l’arrosage, pour les toilettes et<br />

Nous accentuons notre développement<br />

pour alimenter une chaudière par exemple.<br />

technique et notre action commerciale grâce<br />

Après ces usages successifs, elle retrouvera le<br />

à la mise en service d’une seconde unité<br />

chemin des canalisations, de la station<br />

mobile de capacité 0,5 tonne/heure.<br />

d’épuration et enfin de la nature.<br />

Nous avons aussi pris part à un deuxième<br />

Cette solution écologique, serait également<br />

projet de recherche appelé “Persephone“<br />

une issue économique car aujourd’hui, les<br />

dans lequel nous travaillons en collaboration<br />

deux tiers du prix de l’eau proviennent des<br />

avec les instituts et les agriculteurs de la<br />

moyens de son acheminement. D’ici 2050, le<br />

Grande Région et des Pays-Bas. Nous pre-<br />

Luxembourg comptera plus d’un million<br />

nons en compte les très bonnes suggestions<br />

d’habitants et ce doublement de la popula-<br />

des agriculteurs dans le but d’obtenir des<br />

tion sera autant de tuyaux d’approvisionne-<br />

engrais facilement réutilisables.<br />

ment à poser, puis à entretenir.<br />

Le recyclage limiterait les approvisionnements<br />

d’eau par immeubles, quartiers, ou du<br />

moins par zones et le système centralisé<br />

serait soulagé par des systèmes décentralisés.<br />

Le coût de remplacement du réseau serait<br />

bien moindre et la responsabilité des<br />

consommateurs bien plus grande; c’est notre<br />

Nous travaillons activement avec le ministère<br />

de l’Economie qui nous cofinance mais aussi<br />

avec celui de l’Agriculture et celui de<br />

l’Environnement qui sont naturellement intéressés<br />

par l’émergence de solutions fiables et<br />

àbas coûts qui résoudraient les problèmes<br />

d’épandage et leur impact sur les nappes<br />

phréatiques.<br />

Ama Mundu Technologies<br />

Technoport – Hall 2A<br />

Rue du commerce<br />

L-3895 Foetz<br />

Tél.: 26 17 51 32<br />

info@ama-mundu.com<br />

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Source photos des installations :AMA Mundu Technologies<br />

76<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


GARE ROUTIÈRE<br />

DAT NEIT AUSHÄNKSCHËLD ZU RÉIMECH<br />

Ouverture Oktober 2017<br />

visitremich.lu<br />

LIKE „VISIT REMICH“<br />

ON FACEBOOK


Développement durable<br />

Le concept écologique<br />

global du gaz vert<br />

Entre Quatre-Vents et Kopstal, la station de biogaz Naturgas Kielen accueille les communes,<br />

les cuisines de particuliers ou de cantines, les entreprises du secteur agro-alimentaire<br />

et tout autre client potentiel, soucieux de revaloriser ses déchets organiques plutôt que<br />

de les éliminer. Explications du directeur des lieux, Nico Godart.<br />

“<br />

Le biogaz obtenu à partir<br />

des matières organiques<br />

fermentées est ensuite<br />

purifié afin de devenir du<br />

biométhane<br />

”<br />

Processus pour une très haute qualité<br />

Fondée en 2004 par une coopérative agricole<br />

de plusieurs agriculteurs, Naturgas Kielen est<br />

une centrale biogaz innovante qui injecte du<br />

biométhane dans le réseau de gaz naturel<br />

grand-ducal existant. L’installation fait fermenter<br />

des matières organiques: des produits<br />

et sous-produits agricoles tels que du fumier<br />

et du lisier, ainsi que des déchets organiques<br />

qui viennent des villes ou bien de l’industrie<br />

alimentaire et fourragère. «Nous pouvons<br />

traiter les déchets alimentaires périmés de<br />

restauration, de cantines d’école, de garderies<br />

ou bien de cafétérias d’entreprise, mais<br />

également les déchets des collectes de poubelles<br />

organiques de plusieurs communes et<br />

syndicats intercommunaux ainsi que la tonte<br />

de gazon. Si une entreprise ou une commune<br />

désire revaloriser ses déchets, c’est un excellent<br />

moyen de s’y prendre», explique Nico<br />

Godart.<br />

Ce sont des bactéries qui, dans des cuves<br />

digestives, transforment la matièreorganique<br />

en biogaz. Ce processus biologique requiert<br />

des contrôles et des analyses réguliers pour<br />

que la transformation se déroule correctement;<br />

«bien entendu après la séparation des<br />

matières inertes non-organiques des matière<br />

premières», précise le directeur.<br />

Le biogaz obtenu à partir des matières organiques<br />

fermentées est ensuite purifié afin de<br />

devenir du biométhane, un “gaz vert“ de<br />

très haute qualité. «Par rapport à la cogénération,<br />

l’avantage du biométhane est qu’il<br />

peut être transformé n’importe où, en n’importe<br />

quelle énergie; soit thermique pour<br />

chauffer les bâtiments, cinétique pour permettre<br />

aux voitures de rouler, ou électrique<br />

et ceci sans avoir de pertes». Actuellement,<br />

Naturgas Kielen injecte ce biométhane dans<br />

le réseau national de gaz, c’est-à-dire dans la<br />

même conduite que le gaz naturel qui est<br />

une source d’énergie fossile, car ils sont de<br />

même qualité.<br />

Les déchets sont donc transformés en énergie<br />

renouvelable et les dépôts laissés après l’opération<br />

de fermentation sont ensuite répandus<br />

sur les champs. Les surfaces agricoles bénéficient<br />

ainsi des nutriments restants. C’est un<br />

concept écologique global qui contribue à<br />

l’économie circulaire. Rien n’est donc superflu<br />

dans ce processus très écologique.<br />

«J’aimerais préciser qu’une des grandes forces<br />

de notre installation réside dans le fait<br />

que nous avons trois grandes chaînes d’introduction<br />

pour trois gros types de produits différents.<br />

Cela va du lisier agricole aux éléments<br />

solides comme le fumier mais aussi les<br />

déchets organiques (gazon ou produits<br />

agroalimentaires). En tant que propriétaires,<br />

exploitants et fournisseurs, nous pouvons<br />

faire preuve d’une grande flexibilité en nous<br />

adaptant à la demande, en augmentant la<br />

production de l’une ou en baissant celle de<br />

l’autre».<br />

78<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Nico Godart<br />

Causalité d’une société de consommation<br />

débridée<br />

Nos sociétés modernes fonctionnent sur un<br />

modèle de consommation dans lequel on<br />

préfère remplacer un appareil défectueux<br />

plutôt que de le faire réparer. C’est un fait<br />

qui vaut pour les appareils électro-ménagers<br />

mais aussi, «et c’est peut-être encore<br />

plus choquant», pour les aliments. Ainsi sur<br />

le même modèle, le consommateur jettera<br />

un produit dont la date de péremption est<br />

dépassée sans même l’avoir préalablement<br />

gouté ou du moins senti. Cette perte de<br />

bon sens se retrouve devant les étalages de<br />

fruits où le consommateur palpe et fouille<br />

pour trouver la perle rare, la pèche la plus<br />

juteuse, la plus belle, celle qui a été la<br />

moins manipulée par d’autres (ce qui a<br />

pourtant déjà été fait cent fois dans la<br />

même journée). Ainsi un grand nombre de<br />

fruits encore bons à la consommation sont<br />

jetés, faute d’avoir trouvé acheteurs ou<br />

parce qu’ils ont tout simplement été abîmés.<br />

Le gaspillage alimentaire est le résultat d’un<br />

grand nombre de mauvaises habitudes, et en<br />

attendant que le consommateur prenne<br />

conscience que seul son portefeuille est le<br />

véritable maître, la loi tente de prendre les<br />

devants en limitant le gaspillage industriel. À<br />

l’heure actuelle, la législation incite les entreprises<br />

à recycler leurs déchets sans pour<br />

autant en être une obligation.<br />

Les entreprises ont des déchets dus à des<br />

défauts de fabrication qui, sans détériorer<br />

leurs valeurs réelles, les rendent pourtant<br />

inconsommables mais le premier des facteurs<br />

reste de loin les habitudes des consommateurs.<br />

«C’est ce qui devrait être notre ambition<br />

commune», conclut Nico Godart.<br />

NATURGAS KIELEN s.c.<br />

12, Route Nationale<br />

L-8295 Kehlen<br />

Tél.: 26 30 38<br />

Fax: 26 30 38-39<br />

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<strong>LG</strong> - Mai 2017 79


Henri Kox<br />

Comme un geste du terroir<br />

Adossée à la Moselle et ornée de ses vignobles, Remich offre un panorama sublime aux<br />

nombreux touristes qui viennent lui rendre visite. Consciente que sa nature magnifiante<br />

doit être préservée, la commune fait partie du Pacte Climat et en est certifiée à 53%.<br />

Son bourgmestre depuis 2009, Henri Kox et Laurent Thiel qui est l’ingénieur du service<br />

technique depuis 2012 ne cachent pas leur ambition: «Nous visons les 75% et c’est possible».<br />

Parlez-nous du programme Interreg?<br />

HK: Il vise à promouvoir la coopération<br />

entre les régions européennes au bénéfice<br />

du développement économique et de la<br />

gestion de l’environnement mais aussi pour<br />

trouver des solutions communes dans les<br />

domaines du développement urbain, rural et<br />

côtier.<br />

Les quatre régions que sont la Lorraine, la<br />

Belgique orientale, la Rhénanie-Palatinat<br />

et le Luxembourg travaillent dans une<br />

coopération transnationale pour une<br />

inter-connectivité énergétique. Certaines<br />

villes de la Grande Région comme<br />

Metz, Trèves ou Remich tendent vers<br />

l’autosuffisance énergétique mais aussi à<br />

l’inter-connectivité virtuelle des réseaux<br />

énergétiques.<br />

D’où proviendrait cette énergie renouvelable?<br />

LT: Il s’agit dans un premier temps de limiter<br />

le gaspillage énergétique, puis d’être plus<br />

efficient et enfin de produire l’énergie via les<br />

éoliennes, l’hydro production ou encore les<br />

panneaux photovoltaïques par exemple.<br />

Si Trèves et sa région sont déjà très en avance<br />

dans la production d’énergie verte, il sera très<br />

difficile pour Remich de produire 100% de<br />

l’énergie qu’elle consomme. Nous avons réalisé<br />

des études et connaissons le potentiel de<br />

notre petite commune aux 3.600 habitants.<br />

Quelles sont les actions de Remich?<br />

LT: Nous relevons mensuellement, via notre logiciel<br />

informatique «EnerCoach», les consommations de<br />

nos bâtiments communaux. La comptabilité des<br />

données est indispensable pour que nous puissions<br />

prendre les décisions les plus efficaces.<br />

Remich a déjà une centrale à cogénération<br />

qui alimente tout un réseau de chaleur, ainsi<br />

que des chauffages à base de copeaux ou de<br />

granulés de bois. Nous venons aussi de transformer<br />

l’immeuble de la gare routière avec<br />

l’objectif qu’il devienne autosuffisant grâce à<br />

des panneaux photovoltaïques et hybrides,<br />

son isolation thermique et sa pompe à chaleur<br />

sol/eau voir l’intégration de batteries<br />

pour le stockage de l’énergie électrique.<br />

Nous allons prochainement construire une<br />

centrale de gazéification du bois à base de<br />

granulés pour alimenter le réseau de chaleur<br />

et se substituer ainsi à la cogénération gaz.<br />

En plus il faudra encore plus miser sur la production<br />

solaire photovoltaïque ou thermique<br />

80<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


sur nos toits. Enfin, nous étudions les possibilités<br />

d’alimenter uniquement par des énergies<br />

renouvelables la zone de développement<br />

«Gewännchen et Um Juck» présentant<br />

une surface de 22 hectares.<br />

HK: Nous sommes dans l’optique de rechercher<br />

une efficacité à la fois dans la production<br />

et dans la consommation. Je prends pour<br />

exemple la production d’électricité via les panneaux<br />

photovoltaïques: si tous les toits de<br />

Remich en étaient équipés, il y aurait un surplus<br />

de production en été. Dans cette hypothèse,<br />

nous réinjecterions ce surplus d’énergie<br />

dans le réseau afin que d’autres puissent en<br />

bénéficier ou même le stocker dans des réservoirs<br />

saisonniers. Ainsi, nous aussi nous pourrions<br />

en cas de besoin, importer la production<br />

d’autres villes. Échanger nos idées et créer des<br />

projets communs en matière de développement<br />

durable, voilà tout l’intérêt d’Interreg.<br />

Et pour ce qui est de la mobilité, Remich<br />

est-elle encore le théâtre des embouteillages<br />

aux heures de pointes?<br />

HK: C’est en effet un grand problème puisque<br />

nous ne connaissons pas moins de 15.000<br />

passages quotidiens, rien que sur l’axe principal<br />

qui rejoint l’Allemagne. Nous militons afin<br />

que les camions ne puissent plus passer par<br />

Remich et qu’ils restent sur l’autoroute A13.<br />

Un autre objectif est la création des places de<br />

stationnement P+R, et dans la mesure du<br />

possible, du côté allemand et français. Le but<br />

étant que les frontaliers puissent, au plus<br />

près du lieu de leur résidence, emprunter les<br />

transports en commun. Nous avons déjà une<br />

ligne de bus qui dessert le Kirchberg et sur<br />

laquelle un bus passe toutes les 30 minutes.<br />

Nous investissons aussi dans un parc automobile<br />

électrique; aussi, nous étudions la possibilité<br />

d’une acquisition d’un minibus électrique qui<br />

devrait être alimenté par trois éoliennes verticales.<br />

Enfin, nous équipons notre éclairage public<br />

par du LED, via des capteurs qui augment ou<br />

descendent l’intensité lumineuse de 20% qui<br />

sont autant d’économies d’énergie.<br />

Comment est la qualité de vie à<br />

Remich?<br />

HK: Nous faisons tout pour qu’elle soit la plus<br />

agréable possible. Nous allouons déjà des<br />

subventions communales pour les habitants<br />

qui souhaitent rénover leur maison et améliorer<br />

leur isolation ou même acquérir une<br />

pompe à chaleur par exemple. Mais je souhaite<br />

aller plus loin et réintroduire de la verdure<br />

en ville. Nous réfléchissons par exemple<br />

aux moyens à mettre en œuvre afin que les<br />

particuliers optent pour des plantes grimpantes<br />

sur leur façade. Nous avons déjà abandonné<br />

les pesticides pour l’entretien des<br />

Laurent Thiel<br />

espaces verts de la ville et continuons à sensibiliser<br />

nos domaines viticoles qui produisent<br />

deux millions de litres de vin par an à Remich.<br />

Vos actions pour un développement<br />

durable sont-ils aussi un message contre<br />

la centrale nucléairede Cattenom et plus<br />

largement vers les autorités françaises?<br />

HK: J’ai pu avoir une discussion avec Claude<br />

Bartelone, le président français de l’Assemblée<br />

nationale lors de sa récente visite au<br />

Luxembourg. Nous lui avons fait part de nos<br />

préoccupations et de notre désaccord avec la<br />

politique énergétique pro-nucléaire.<br />

La France avance l’argument de sa souveraineté<br />

énergétique mais un accident grave<br />

anéantirait notre souveraineté nationale.<br />

Cattenom et les villages alentours bénéficient<br />

tellement de la centrale nucléaire qu’ils<br />

sont malheureusement que peu ouverts aux<br />

solutions durables qui existent.<br />

Nous avons une vision pour un développement<br />

durable sans énergie nucléaire pour<br />

Remich et plus largement pour la Grande<br />

Région; il suffit d’y mettrede la bonne volonté.<br />

Remich<br />

Hôtel de Ville • Place de la Résistance<br />

B.P. 9 • L-5501 Remich<br />

Tél.: 236921 • Fax: 236922 - 27<br />

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<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

81


Pacte climat<br />

Une commune<br />

engagée et responsable<br />

Labélisée à 50% dans le Pacte Climat, la commune de Mersch est pleine d’idées<br />

innovantes et redoutablement efficaces. Rencontre avec Michel Malherbe, bourgmestre<br />

de Mersch et Luc Friedrich, conseiller climat.<br />

“<br />

Il suffit parfois<br />

de changer de toutes<br />

petites choses<br />

”<br />

Une population au cœur d’un projet<br />

environnemental<br />

La commune de Mersch n’a pas attendu janvier<br />

2013 et sa souscription au Pacte Climat<br />

pour se soucier d’écologie. Le conseiller climat,<br />

Luc Friedrich, en poste depuis 2011, a travaillé<br />

sans relâche pour donner à Mersch la touche<br />

qui aurait pu lui manquer: celle d’une commune<br />

responsable, aussi verte et économe que<br />

possible. Mener une politique de restructuration<br />

ou de transformation afin de diminuer la<br />

consommation énergétique d’une commune<br />

de 9.200 habitants, n’est pas une mince affaire<br />

-Luc Friedrich et Michel Malherbe en savent<br />

quelque chose. Si vous leur demandez quelles<br />

ont été les premières mesures prises par la<br />

commune, ils commenceront par vous parler<br />

avec enthousiasme (et ils ont raison) des écoliers<br />

qui contribuent à leur manière à la gestion<br />

des déchets: un vendredi par an, des centaines<br />

d’enfants se livrent à une véritable opération<br />

de nettoyage des chemins ruraux et forestiers<br />

de la commune, des chemins repris et du centre-ville<br />

de Mersch. Les différentes associations<br />

de la commune du centre en font de même un<br />

samedi par an. Le bilan? En seulement deux<br />

petites journées, on a pu débarrasser les forêts<br />

de presque toutes ses immondices. C’est un<br />

fait avéré, les petits ruisseaux font les grandes<br />

rivières.<br />

S’il n’y a pas de petites actions lorsqu’on parle<br />

d’écologie, la seconde installation photovoltaïque<br />

en copropriété réalisée en 2013 en fut<br />

une grande. Ce projet a en effet donné à chaque<br />

citoyen la possibilité de profiter de l’énergie<br />

solaire en achetant une part de l’installation.<br />

Encore une fois, c’est une opération<br />

concluante: on observe depuis lors, une<br />

réduction de 32 tonnes de CO 2 par année.<br />

S’engager dans le Pacte Climat, c’est aussi<br />

sensibiliser la population, souvent de bonne<br />

volonté mais parfois trop peu avisée des<br />

améliorations auxquelles elle pourrait<br />

elle-même contribuer. La convention passée<br />

avec MyEnergy joue notamment ce rôle dans<br />

la commune de Mersch: un Infopoint<br />

MyEnergy a été installé dans l’annexe du<br />

château et des conseillers peuvent se rendre<br />

chez les particuliers pour les aider à réduire<br />

leur consommation énergétique. La commune<br />

soutient d’autre part financièrement<br />

ses habitants lorsqu’ils souhaitent opter pour<br />

une utilisation rationnelle et durable de<br />

l’énergie au sein de leur foyer: des subventions<br />

leur sont en effet accordées pour l’installation<br />

d’une infrastructure de collecte des<br />

eaux de pluie, pour l’installation de capteurs<br />

solaires thermiques ou encore pour l’achat<br />

d’appareils électroménagers à basse<br />

consommation d’énergie.<br />

82<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


Michel Malherbe et Luc Friedrich<br />

Les défis importants<br />

La commune a eu par ailleurs à relever de<br />

grands défis: lorsqu’un risque d’érosion des<br />

sols a été constaté, il était devenu impératif<br />

d’encourager les agriculteurs à utiliser une<br />

technique de travail du sol innovante: celle<br />

du Strip-till. Cette technique de «labour en<br />

bande» fut subventionnée par la commune<br />

pour inciter les agriculteurs à l’utiliser. Les<br />

résultats furent doublements réjouissants:<br />

non seulement les agriculteurs sont parvenus<br />

à surmonter leurs réticences envers cette<br />

nouvelle technologie, mais ils se la sont<br />

appropriée au point de continuer à l’appliquer<br />

alors même qu’ils ne touchaient plus de<br />

subventions (il avait été convenu avec les<br />

agriculteurs que les subventions leur seraient<br />

accordées pendant deux années).<br />

système de ventilation et celui de l’apport en<br />

eau supplémentaire ou en effectuant de<br />

petits travaux tel que le changement de<br />

pompe, on réalise une économie considérable<br />

(on observe aujourd’hui une réduction d’environ<br />

15% du coût d’énergie). Des travaux<br />

beaucoup plus complexes ont dû en revanche<br />

être effectués pour la rénovation de bâtiments<br />

anciens situés au cœur des villages:<br />

la volonté de ne pas les détruire a nécessité<br />

un véritable travail d’assainissement (ils<br />

présentent en effet les défauts des vieilles<br />

constructions: manque d’isolation, chaudières<br />

archaïques, fenêtres vétustes). Les travaux<br />

d’assainissement et l’installation photovoltaïque<br />

sur les toits ont ainsi permis de donner une<br />

seconde vie aux anciennes écoles des villages<br />

transformées en salles des fêtes disponibles à<br />

la location par les habitants.<br />

Si Michel Malherbe et Luc Friedrich disent<br />

posséder «la plus belle piscine de la grande<br />

région», ils ont aussi à se soucier des dépenses<br />

énergétiques qu’elle engendre. Le centre<br />

aquatique Krounebierg pourrait en effet<br />

devenir une installation particulièrement<br />

énergivore si l’on ne se montrait pas attentifs.<br />

«Il suffit parfois de changer de toutes petites<br />

choses» pour réduire la consommation<br />

d’énergie, nous dit Michel Malherbe. La<br />

preuve en est qu’en optimisant simplement le<br />

Le travail de Michel Malherbe et Luc<br />

Friedrich ne s’arrête pas là. Ils sont en effet<br />

tous deux particulièrement attentifs à la<br />

mobilité. Si des efforts ont été faits pour<br />

améliorer et sécuriser les pistes cyclables, la<br />

commune de Mersch a également su rendre<br />

le Flexibus indispensable aux habitants: pour<br />

seulement deux euros, chaque résident peut<br />

se rendre d’un endroit de la commune à un<br />

autre et laisser sa voiture au garage. 3.700<br />

personnes l’utilisent chaque mois. MCh<br />

Château de Mersch<br />

Place St Michel<br />

L–7556 Mersch<br />

Tél.: 32 50 23-1<br />

Fax: 32 80 13<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

83


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Le oui l’emporte largement<br />

Une commune estampillée Fairtrade<br />

Lex Delles<br />

Joseph Schoellen<br />

Romain Osweiler<br />

Jean-Pierre Klein<br />

Mondorf-les-Bains sera la ville de départ de la<br />

quatrième étape du Tour de France 2017, le<br />

4juillet prochain. Après le départ de Mondorfles-Bains,<br />

les coureurs prendront la direction de<br />

Burmelange, Remerschen et Schengen, avant<br />

de passer la frontière vers le France. Malgré le<br />

coût de l’organisation d’un tel événement,<br />

la commune reste confiante quant aux<br />

retombées économique et médiatique non<br />

seulement sur la ville mais sur toute la région.<br />

Pour rappel, Mondorf-les-Bains a vu naître et<br />

grandir les deux champions cyclistes, les frères<br />

Andy et Fränk Schleck.<br />

Source: Mondorf-les-bains.lu<br />

________________________________________<br />

Les habitants des communes de Mompach et<br />

de Rosport se sont largement prononcés en<br />

faveur de la fusion des deux communes.<br />

Rosport a dit oui à plus de 80% alors que ce<br />

chiffre a atteint 65% à Mompach. Ce résultat<br />

positif est dû à tout le travail effectué en amont<br />

par les élus locaux des deux communes, qui<br />

assurent que les subventions de la fusion seront<br />

utilisées judicieusement et que le budget de la<br />

nouvelle commune sera à l’équilibre dès 2023.<br />

Les villages conserveront leurs noms, leurs<br />

associations et leurs identités respectives. La<br />

fusion prendra effet le mois de janvier 2018.<br />

Source: mompach-rosport.lu<br />

________________________________________<br />

Après son adhésion au Pacte Climat et sa décision<br />

de ne plus utiliser de pesticides dans les<br />

espaces verts publics, la commune de Steinsel<br />

persiste et signe en devenant une commune<br />

“Fairtrade”. Une “Fairtrade Gemeng” est une<br />

commune qui soutient le commerce équitable<br />

et les petits producteurs dévalorisés du Sud.<br />

Penser globalement, agir localement, selon<br />

cette devise, une commune Fairtrade contribue<br />

àson échelle à un monde socialement et économiquement<br />

plus juste grâce aux avantages<br />

du commerce équitable. Dans ce registre, les<br />

communes ont certainement un rôle à jouer.<br />

Source: steinsel.lu<br />

________________________________________<br />

Remich<br />

Marche gourmande et Télévie<br />

Redange/Attert<br />

Des nouvelles infrastructures<br />

Grevenmacher<br />

Des grands travaux de réaménagement<br />

Henri Kox<br />

Henri Mausen<br />

Léon Gloden<br />

Comme tous les ans à la même période, la<br />

marche gourmande organisée par la commune<br />

de Remich s’est déroulée le 22 avril. Pas moins<br />

de six pauses gourmandes dans les caves viticoles<br />

de Remich ont régalé les papilles des participants.<br />

Le départ était prévu à la Place F.<br />

Kontz-Platz. Les frais de participation s’élevaient<br />

à 40 euros. La totalité des recettes a<br />

intégralement été reversée au Télévie, Centre<br />

de promesse de dons Remich, une manière<br />

originale de joindre l’utile à l’agréable.<br />

Source: remich.lu<br />

La construction d’un nouveau centre d’incendie et<br />

de secours, ainsi qu’un hall technique communal<br />

vient de débuter dans la commune de<br />

Redange/Attert. Cette nouvelle structure regroupera<br />

les constructions sur un même terrain avec<br />

deux accès distincts adaptés aux besoins opérationnels<br />

récents. Le regroupement de toutes ces activités<br />

sur un site central permettra la création de<br />

synergies ainsi qu’une réduction des frais de fonctionnement<br />

au niveau des infrastructures publiques<br />

selon Henri Mausen, bourgmestre de la commune.<br />

Source: redange-attert.lu<br />

Depuis quelques années, la ville de Grevenmacher<br />

s’est lancée dans de grands travaux de réaménagement.<br />

Après le hall sportif, la dernièretranche<br />

de réhabilitation de la place du Marché<br />

vient de commencer. En revanche, les travaux<br />

préliminaires pour le chantier de la route du vin<br />

sont achevés. Le renouvellement des infrastructures<br />

souterraines, le raccordement à la station<br />

d’épuration et l’aménagement d’une piste<br />

cyclable pourront bel et bien commencer. La fin<br />

des travaux est prévue pour la fin mai 2018.<br />

Source: grevenmacher.lu


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<strong>LG</strong> met à l’honneur des personnalités<br />

actives au Luxembourg<br />

Nous avons eu le grand plaisir et l’honneur de remettre notre trophée récompensant la personnalité<br />

figurant en 1 e page de couverture de notre magazine du mois de mars (<strong>LG</strong> 196) à Pierre Mangers, associé<br />

et leader secteur public EY Luxembourg . Nous avons également remis le trophée de la personnalité féminine<br />

du mois de mars à Léa Linster, Bocuse d’Or et chef étoilé au Guide Michelin. Ces trophées visent à récompenser<br />

le parcours et l’investissement d’acteurs luxembourgeois œuvrant dans différents secteurs d’activités.<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

1. Pierre Mangers, associé et leader secteur public EY Luxembourg et<br />

Julien Malherbe, responsable de la régie publicitaire de <strong>LG</strong> magazine<br />

2. Pierre Mangers, associé et leader secteur public EY Luxembourg<br />

3. Léa Linster et Julien Brun, rédacteur de <strong>LG</strong> magazine<br />

4. Léa Linster et l’équipe de <strong>LG</strong> magazine


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La Sécurité<br />

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Implémentation d’un système de gestion de la sécurité de l’information (SMSI) :<br />

• étendre un SMSI à la gestion de la protection de données à caractère personnel,<br />

• réaliser des audits internes ou audits des clients, des audits techniques, des<br />

tests de pénétration et des attaques d’ingénierie sociale,<br />

• assurer le rôle de délégué à la protection des données,<br />

• assister dans la gestion d’une crise ou d’une cyberattaque.<br />

Implémentation spécifique dans le secteur public et pour les services<br />

essentiels :<br />

• implémenter le SMSI de l’État luxembourgeois,<br />

• assurer le rôle de DSI ou DSSI selon la politique de sécurité de l’État<br />

luxembourgeois.<br />

Utilisation de TRICK Service, un outil d’appréciation de risque made in<br />

Luxembourg, pour :<br />

• justifier les dépenses en sécurité,<br />

• établir les écarts et documenter le suivi des exigences,<br />

• établir une vue d’ensemble des scénarios de risque,<br />

• établir votre analyse d’impact relative à la protection des données, ou<br />

• préparer une certification ISO/IEC 27001.<br />

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luxembourgeois<br />

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et l’Excellence<br />

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FORUM QUALITÉ<br />

La commune, un écosystème<br />

au service de la qualité de vie<br />

26 septembre 2017<br />

Luxembourg<br />

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ACTIONS POSITIVES EN FAVEUR<br />

DE L’ÉGALITÉ DES FEMMES ET DES HOMMES<br />

DANS LES ENTREPRISES DU SECTEUR PRIVÉ<br />

ENCOURAGEZ<br />

L’ÉGALITÉ DES CHANCES<br />

DANS VOTRE ENTREPRISE<br />

Promouvoir l’égalité entre femmes et hommes constitue aujourd’hui un atout majeur<br />

pour l’entreprise en quête d’une meilleure qualité du travail, d’une motivation accrue<br />

du personnel, ainsi que d’une meilleure performance et compétitivité.<br />

Dans cette optique le ministère de l’Égalité des chances propose aux entreprises un<br />

programme de financement et de soutien qui leur permet d’améliorer l’environnement<br />

de travail au niveau de l’égalité entre femmes et hommes.<br />

LE PROGRAMME DES ACTIONS POSITIVES :<br />

• Une enquête de satisfaction en interne qui<br />

porte sur l’égalité de traitement des femmes et<br />

des hommes sous différents aspects dont<br />

notamment l’organisation de travail<br />

• l’évolution de carrière<br />

• la prise de décision<br />

• la conciliation de la vie<br />

professionnelle et privée<br />

L’entreprise ayant participé avec succès au programme peut obtenir un agrément<br />

ministériel et l’Award Actions Positives du ministère de l’Égalité des chances.<br />

L’ENTREPRISE PARTICIPANTE DOIT METTRE<br />

EN PLACE UN PLAN EN TROIS POINTS :<br />

L’ÉGALITÉ<br />

DE TRAITEMENT<br />

DES FEMMES ET<br />

DES HOMMES<br />

L’ÉGALITÉ<br />

DES FEMMES ET<br />

DES HOMMES<br />

DANS LA PRISE<br />

DE DÉCISION<br />

L’ÉGALITÉ<br />

DES FEMMES ET<br />

DES HOMMES DANS<br />

LA CONCILIATION<br />

ENTRE VIE<br />

PROFESSIONNELLE<br />

ET VIE PRIVÉE<br />

INFORMATION:<br />

Ministère de l’Égalité des chances • actionspositives@mega.etat.lu<br />

Tél.: +352 247-85814 • Fax: +352 24 18 86<br />

Découvrez plusieurs projets de bonnes<br />

pratiques d’entreprises participantes sous :<br />

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Panorama politique des communes de l’Est<br />

Beaufort<br />

Bech<br />

Berdorf<br />

Betzdorf<br />

Biwer<br />

Camille<br />

Hoffmann<br />

Camille<br />

Kohn<br />

Ernest<br />

Walerius<br />

Edgard<br />

Arendt<br />

Déi Greng<br />

Nicolas<br />

Soisson<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Coalition au pouvoir<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Bous<br />

Consdorf<br />

Dalheim<br />

Echternach<br />

Flaxweiler<br />

Jos<br />

Johanns<br />

André<br />

Poorters<br />

Joseph<br />

Heisbourg<br />

Yves<br />

Wengler<br />

CSV<br />

Théo<br />

Weirich<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Coalition au pouvoir<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Grevenmacher<br />

Junglinster<br />

Lenningen<br />

Manternach<br />

Mertert<br />

Léon<br />

Gloden<br />

CSV<br />

Romain<br />

Reitz<br />

CSV<br />

Arnold<br />

Rippinger<br />

Henri<br />

Frank<br />

Gust<br />

Stefanetti<br />

LSAP<br />

Coalition au pouvoir<br />

Coalition au pouvoir<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Coalition au pouvoir<br />

Mompach<br />

Mondorf-les-Bains<br />

Remich<br />

Rosport<br />

Schengen<br />

Joseph<br />

Schoellen<br />

Lex<br />

Delles<br />

DP<br />

Henri<br />

Kox<br />

Déi Greng<br />

Romain<br />

Osweiler<br />

Ben<br />

Homan<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Coalition au pouvoir<br />

Coalition au pouvoir<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Stadtbredimus<br />

Walbillig<br />

Waldbredimus<br />

Wormeldange<br />

Marco<br />

Albert<br />

Jean-Luc<br />

Schleich<br />

Louis<br />

Oberhag<br />

Jean<br />

Beining<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles<br />

Scrutin majoritaire basé<br />

sur des candidatures<br />

individuelles


Women of Luxembourg<br />

Objectif égalité<br />

Alors que la campagne «Votez égalité» bat son plein, il est important que les femmes<br />

prennent conscience qu’il ne faut pas forcément posséder un profil spécialisé pour entrer<br />

en politique. Lydia Mutsch, ministre de l’Egalité des chances, revient avec nous sur les<br />

actions les plus récentes du gouvernement visant à garantir une meilleure représentation<br />

des femmes au niveau politique et dans les postes de décision du secteur privé.<br />

“<br />

L’inégalité salariale<br />

est de 8,6% en défaveur<br />

des femmes. Ce pourcentage<br />

est relativement bas<br />

mais nous visons l’égalité<br />

parfaite<br />

”<br />

Qu’est-ce que le programme des actions<br />

positives?<br />

C’est un programme de soutien et de financement<br />

pour les entreprises qui leur offre le<br />

moyen de réaliser une enquête de satisfaction<br />

auprès de leurs employés selon trois<br />

axes prioritaires: l’égalité de traitement entre<br />

hommes et femmes, la conciliation de la vie<br />

professionnelle et privée pour les deux genres,<br />

et l’égalité entre hommes et femmes<br />

dans les processus de prise de décisions.<br />

Cette enquête est anonyme et ses résultats<br />

sont repris sous la forme d’un rapport rédigé<br />

par un expert. Celui-ci réalise des projections,<br />

en fonction des améliorations qui semblent<br />

s’imposer suite à l’étude, sur base desquelles<br />

l’entreprise sera obligée de présenter un plan<br />

d’action pour réduire les inégalités dans son<br />

équipe en se basant sur les trois axes<br />

prioritaires précédemment évoqués. Un comité<br />

composé de plusieurs experts provenant de<br />

différents départements ministériels est<br />

ensuite chargé de réaliser une évaluation<br />

externe pour estimer les progrès accomplis et<br />

examiner les mesures prises par l’entreprise.<br />

Si leur avis est positif, alors l’entreprise reçoit<br />

un agrément ministériel et une aide financière.<br />

Depuis 2016, un véritable trophée en<br />

matière d’égalité des chances est remis aux<br />

entreprises ayant exécuté la totalité de leur<br />

plan d’action dans un délai de deux ans.<br />

Quels outils avez-vous créés pour aider<br />

les entreprises à combattre les inégalités<br />

en leur sein?<br />

Actuellement, 23% des postes dans les<br />

conseils d’administration sont occupés par des<br />

femmes, 27% des entreprises ont une femme<br />

àleur tête et seulement 5% des entreprises<br />

dans lesquelles l’Etat possède des participations<br />

directes sont dirigées par des femmes.<br />

L’égalité de la représentation des femmes<br />

dans des postes à décision est aujourd’hui une<br />

priorité pour le gouvernement; nous voulons<br />

d’ailleurs arriver à un taux de 40% de représentation<br />

des femmes à des postes de décision<br />

dans des entreprises dans lesquelles l’Etat possède<br />

des participations directes et dans les<br />

administrations publiques d’ici 2019.<br />

Quand la barre des 50 entreprises partenaires<br />

a été franchie, nous avons voulu créer un<br />

réseau d’actions positives pour faciliter leurs<br />

échanges et leur collaboration. Grâce à une<br />

plateforme en ligne, les bonnes pratiques<br />

peuvent être facilement échangées et d’autres<br />

modes de rencontre peuvent être organisés<br />

pour que les entreprises déjà engagées<br />

puissent encourager celles qui débutent.<br />

Nous mettons par ailleurs à disposition de<br />

toute entreprise dont l’effectif comprend plus<br />

de 50 employés le Logib-Lux, un logiciel créé<br />

en Suisse et adapté à la situation luxembour-<br />

96<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


geoise permettant de mesurer les inégalités<br />

salariales entre les employés d’une même<br />

entreprise. Au Luxembourg cette inégalité est<br />

de 8,6% en défaveur des femmes. Bien que ce<br />

pourcentage soit assez bas en comparaison<br />

d’autres pays, nous aimerions atteindre l’égalité<br />

parfaite. Pour y parvenir, l’inégalité salariale<br />

aété élevée au rang d’infraction le 15 décembre<br />

dernier et toute entreprise ne respectant<br />

pas cette nouvelle loi est passible d’une<br />

amende. Le Logib-Lux permet de saisir des<br />

données, d’analyser les résultats et d’obtenir<br />

un rapport. Ensuite des pistes d’action sont<br />

proposées et le logiciel réalise également des<br />

calculs d’impact de celles-ci. Cet outil est complet<br />

et performant et tient compte de critères<br />

tels que le salaire, la qualification et le poste<br />

occupé. Il peut être utilisé sans obligation de<br />

participer au programme des actions positives.<br />

Parlez-nous de la campagne «Votez<br />

égalité».<br />

La campagne possède trois phases. Nous<br />

avons démarré la première en 2016 en informant<br />

le public du nombre de femmes présentes<br />

dans les collèges échevinaux et communaux.<br />

En effet, parmi les 105 communes,<br />

seules 13 femmes sont bourgmestres; sur<br />

231 mandats au niveau échevinal, on ne<br />

retrouve que 45 femmes et 194 seulement<br />

sont présentes dans les collèges communaux<br />

sur un total de 789 conseillers.<br />

Au cours de la deuxième phase, nous avons<br />

incité les femmes à poser leur candidature<br />

aux élections communales de 2017. Pour<br />

cela, nous avons d’abord réalisé des sondages<br />

qui ont révélé que si les femmes ne se<br />

destinaient pas davantage à une carrière<br />

politique, c’est parce qu’elles manquaient<br />

généralement de confiance en elles. Elles<br />

disent ne pas comprendre assez bien tous les<br />

aspects du métier et toutes les subtilités de la<br />

vie politique. Nous avons alors organisé, en<br />

collaboration avec le Syvicol (Syndicat des<br />

Villes et Communes luxembourgeoises), des<br />

réunions d’informations régionales sous la<br />

forme de World cafés réunissant des femmes<br />

déjà engagées en politique au niveau communal.<br />

D’autres femmes envisageant d’embrasser<br />

une carrière politique ont alors pu<br />

leur poser des questions concrètes sur les<br />

Lydia Mutsch<br />

aspects pratiques de leur métier; les potentielles<br />

candidates ont ainsi pu être rassurées<br />

sur l’ampleur de la tâche à accomplir.<br />

La troisième et dernière phase visera quant à<br />

elle à diffuser des témoignages de femmes<br />

engagées en politique ou de personnages<br />

publics importants pour inciter les citoyens à<br />

voter autant pour les hommes que pour les<br />

femmes afin d’avoir une meilleure mixité au<br />

sein des conseils communaux. A la veille des<br />

élections communales, les partis nous affirment<br />

vouloir présenter des listes plus mixtes<br />

et équilibrées aux prochaines élections.<br />

Toutefois nous avons conscience que même<br />

une liste paritaire ne garantirait pas une<br />

représentation égale par la suite, d’où l’importance<br />

de la dernière phase de notre campagne.<br />

Ministère de l’Egalité des chances<br />

6A, bd F. D. Roosevelt<br />

L-2921 Luxembourg<br />

Tél.: 247-85806<br />

Fax: 24 18 86<br />

www.mega.public.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

97


Société<br />

Un secours salutaire<br />

et sans frontières<br />

Depuis 29 ans, Luxembourg Air Rescue (L.A.R.), sauve quotidiennement des vies aux quatre<br />

coins de la planète. De Togo à Paris, pour une crise cardiaque ou une transplantation, toute<br />

l’équipe de L.A.R. se mobilise pour venir en aide aux personnes en détresse, si bien que cela<br />

semble presque devenu normal au Luxembourg... Pourtant, René Closter, président et<br />

fondateur de l’organisation privée et humanitaire, souligne l’ampleur de la tâche quotidienne<br />

de son personnel et l’importance de l’existence d’un tel service pour le pays.<br />

Présentez-nous l’organisation en quelques<br />

mots.<br />

Nos 170 employés, de tous horizons, effectuent<br />

chaque année près de 3.000 missions<br />

par an, et ce, à travers 82 pays différents<br />

répartis sur les cinq continents. Cela<br />

demande un grand travail de préparation et<br />

une organisation très spéciale gérée par<br />

notre centrale opérationnelle 24h/24.<br />

Pendant les vols, la centrale reste en contact<br />

permanent avec les pilotes, les hôpitaux avec<br />

lesquels nous traitons et les familles des personnes<br />

prises en charge.<br />

Au niveau mondial, pour les rapatriements<br />

nous sommes parmi les seuls à avoir des<br />

avions équipés comme de véritables stations<br />

de soins intensifs, pourvues de deux brancards<br />

nous permettant de transporter deux<br />

patients à la fois, et à être agréés pour le<br />

transport de nouveaux nés prématurés grâce<br />

ànos deux couveuses et nos pédiatres.<br />

Nous mettons un point d’honneur à proposer<br />

un service «bed to bed» à nos patients.<br />

En effet, notre équipe prend en charge une<br />

personne dans un lit d’hôpital, l’examine, la<br />

stabilise et l’emmène jusqu’à l’avion.<br />

Ensuite, ils la déposent dans son lit d’hôpital,<br />

grâce à notre transport en ambulance, où<br />

elle sera à nouveau prise en charge.<br />

Le capital humain de l’entreprise est ce qui<br />

fait la valeur de nos services; les membres de<br />

notre équipe s’investissent énormément<br />

dans ce projet qui est bien plus qu’un travail,<br />

c’est un véritable investissement personnel.<br />

Quels sont vos services principaux?<br />

Notre rôle principal au Luxembourg est d’exporter<br />

les hôpitaux en assurant un service<br />

SAMU héliporté. Entre le lever et le coucher<br />

du soleil, nous garantissons pour n’importe<br />

quelle urgence une prise en charge dans les<br />

dix minutes partout au Luxembourg, grâce à<br />

nos hélicoptères situés à Luxembourg-Ville et<br />

àEttelbruck. Il faut noter que la plupart de<br />

nos transports sont des urgences.<br />

Un de nos hélicoptères, stationnant à l’aéroport<br />

du Findel, est entièrement dédié à la<br />

couverture des régions de Rhénanie-<br />

Palatinat et de la Sarre. Un de nos médecins<br />

est donc dédié à ce service et part en mission<br />

dans ces régions dès qu’une urgence est<br />

signalée. Cette activité représente à elle seule<br />

plus de 1.000 missions par an. En venant en<br />

aide à nos pays voisins, nous agissons en tant<br />

qu’ambassadeurs du Luxembourg et nous<br />

participons à la création d’une véritable solidarité<br />

entre les pays d’Europe. Lors d’une<br />

intervention en Allemagne, une dame m’a<br />

d’ailleurs un jour dit: «l’Europe vit donc vraiment»<br />

et cela m’a beaucoup touché.<br />

En tant que transporteur d’organes exclusif<br />

en France, nous organisons et exécutons, en<br />

collaboration avec un partenaire à Lyon,<br />

environ 1.300 transports d’organes par an ce<br />

qui signifie que nous sauvons entre trois et<br />

quatre vies par jour en France. Pour ces opérations,<br />

nous ne disposons que de trois heures<br />

pour transporter l’organe à partir du<br />

moment où il a été prélevé, tout va donc très<br />

vite. Hier encore nous avons été chercher un<br />

cœur à Marseille qui devait être greffé à Lille.<br />

A partir du moment où l’équipe médicale<br />

avait prélevé le cœur, nous avions moins de<br />

trois heures pour la ramener dans leur salle<br />

d’opération à Lille.<br />

En cas de catastrophe survenant dans le<br />

monde, nous sommes aussi contactés par le<br />

gouvernement luxembourgeois ou l’ONU<br />

pour que nous nous rendions sur place avec<br />

98<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


notre équipe dans le cadre d’une mission<br />

humanitaire. Nous sommes également en partenariat<br />

avec l’OTAN qui nous aide dans les<br />

démarches organisationnelles lors de nos missions<br />

de sauvetage dans des zones à risque.<br />

Parlez-nous de vos formations.<br />

Un budget annuel d’un million d’euros est<br />

alloué à la formation. Nous formons notrepersonnel<br />

grâce à un simulateur capable de mettre<br />

en scène n’importe quelle urgence médicale.<br />

Dernièrement nous avons également<br />

envoyé une équipe en Israël pour réapprendre<br />

la médecine de guerre car malheureusement<br />

nous vivons en des temps mouvementés et<br />

nous pourrions en avoir besoin. Par ailleurs,<br />

nos équipes suivent en permanence une formation<br />

continue car les techniques médicales<br />

ne cessent d’évoluer et c’est un métier dans<br />

lequel on ne cesse jamais d’apprendre. Il n’y a<br />

pas deux urgences qui se ressemblent et nous<br />

devons être parés à toute éventualité.<br />

Nous formons également le «cabin crew» de<br />

Luxair et les médecins et infirmiers des<br />

armées belge et hollandaise. Tous reçoivent<br />

alors une formation théorique, et les<br />

médecins sont même envoyés en mission sur<br />

le terrain pour qu’ils puissent mettre en<br />

application cet enseignement. La durée de la<br />

formation dépendra alors de leurs prérequis<br />

et compétences de base.<br />

D’où tirez-vous votre financement?<br />

Au total, 62% de la population luxembourgeoise<br />

fait partie de nos 184.000 membres<br />

actuels. Leurs cotisations servent à faire opérer<br />

nos hélicoptères au Luxembourg et leur<br />

assurent un rapatriement gratuit en cas de<br />

problème. Nous nous occupons également<br />

des rapatriements pour les sociétés d’assurance<br />

et d’assistance du monde entier, ce qui<br />

constitue la plus grande part de notre métier<br />

et de nos revenus.<br />

Les autres sources de revenus sont les transports<br />

d’organes, les formations, le pilotage<br />

de l’hélicoptèrede la police et les maintenances<br />

d’appareils que nous effectuons nousmêmes.<br />

L’Etat nous verse quant à lui une<br />

contribution de 665.000 euros par an. Au<br />

total, un budget annuel de 33 millions est<br />

nécessaire au bon fonctionnement de l’organisation.<br />

“<br />

René Closter<br />

Nous agissons<br />

en tant qu’ambassadeurs<br />

du Luxembourg et nous<br />

participons à la création<br />

d’une véritable solidarité<br />

entre les pays d’Europe<br />

”<br />

Luxembourg Airport - Gate E13<br />

B.P. 24 L-5201 Sandweiler<br />

www.lar.lu<br />

Tél.: 48 90 06<br />

Fax: 40 25 63<br />

info@lar.lu<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017<br />

99


La rencontre diplomatique<br />

Des souvenirs qui façonnent<br />

Nées de leur insouciance, les vérités qui sortent de la bouche des enfants se fraient parfois<br />

un chemin à travers les années pour devenir des convictions. Se plonger dans l’époque où<br />

elles se sont formées permet de mieux les apprécier et donc de les comprendre.<br />

Jean Asselborn fait partie de cette génération<br />

des années cinquante qui a grandi aux<br />

lendemains de la Seconde Guerre mondiale.<br />

La lenteur des chevaux ardennais labourant<br />

encore les terres cultivables était voisine de la<br />

rapidité des évolutions industrielles et le bruit<br />

des automobiles frappant les pavés du pont<br />

Adolphe allait bientôt devenir le sifflement<br />

bétonné du pont Grande-Duchesse Charlotte.<br />

C’était un temps où le parfum des<br />

«Mettwurst» grillées aux devantures des<br />

boucheries embaumait les ruelles de la Ville<br />

et où la bière des cafés du Sud nettoyait les<br />

gosiers des ouvriers sortant des usines.<br />

C’était un Luxembourg aujourd’hui oublié,<br />

où les stigmates de la guerre côtoyaient<br />

encore les promesses d’un avenir meilleur.<br />

Le père Asselborn était, comme son père<br />

avant lui, ouvrier. La famille ne possédait pas<br />

de voiture, ne partait jamais en vacances et<br />

vivait dans une maison qui appartenait à<br />

l’usine de Differdange. De ce passé,<br />

«modeste et non pas misérable», Jean<br />

Asselborn en garde les souvenirs d’une<br />

enfance heureuse et sans peurs.<br />

Dans la chaleur du mois de<br />

juillet 1958, les enfants en culottes<br />

courtes jouent au ballon sur les<br />

routes avant de se presser autour du<br />

poste de radio pour écouter les commentateurs<br />

du Tour de France. Les saillies<br />

oratoires de Guy Kédia et de<br />

Jean Bobet content les<br />

exploits de Charly Gaul qui allait remporter le<br />

Tour et par la même, le cœur de tous les<br />

Luxembourgeois. Léger, robuste, gardant un<br />

rythme soutenu, jamais en danseuse mais<br />

toujours comme solidement accroché au guidon,<br />

l’Ange de la montagne est un redoutable<br />

grimpeur. Charly Gaul n’est pas seulement<br />

une célébrité qui fait rêver les gamins et<br />

rougir les demoiselles, il est aussi et d’abord,


Jean Asselborn


La rencontre diplomatique<br />

“<br />

C’était un Luxembourg<br />

aujourd’hui oublié, où<br />

les stigmates de la guerre<br />

côtoyaient encore les<br />

promesses d’un avenir<br />

meilleur<br />

”<br />

une icône à laquelle les Luxembourgeois<br />

peuvent se raccrocher, c’est le héros d’une<br />

fierté nationale ensevelie jusqu’alors par les<br />

horreurs de la guerre.<br />

Un mois plus tard, Jean découvre la télévision.<br />

L’image animée vient de faire son apparition<br />

dans un café de Steinfort àl’occasion de la<br />

Coupe du Monde de Football qui se passe en<br />

Suède. Le petit de neuf ans découvre sur un<br />

écran de très mauvaise qualité, les exploits<br />

d’un jeune joueur brésilien qui deviendra<br />

champion du monde et par la suite, le meilleur<br />

joueur de tous les temps… Pelé.<br />

Les populations ouvrières de l’époque scrutaient<br />

le monde à travers quelques fenêtres<br />

médiatiques, comme toutes chargées d’espoirs.<br />

Et que de progrès… 1947: Allocation<br />

familiale de naissance. 1948: Droit au travail,<br />

sécurité sociale, protection de santé, repos<br />

des travailleurs et garantie des libertés syndicales.<br />

1953: Grève de 24 heures dans l'industrie<br />

sidérurgique pour la réduction des<br />

heures de travail de 56 à 48 heures par<br />

semaine. 1958: Manifestation rassemblant<br />

20.000 ouvriers. Jean Asselborn agrandi à<br />

une époque où les Lorrains, les Wallons, les<br />

Luxembourgeois et les Italiens venus en<br />

nombre étaient par-delà les frontières, unis<br />

de par leurs conditions sociales.<br />

Lorsqu’il quitte le lycée pour travailler à<br />

l’usine, il voit la fonte liquide sortir des hauts<br />

fourneaux manquant à chaque instant de<br />

meurtrir les gueules noires suintantes des<br />

ouvriers. Comment cela ne pourrait-il pas<br />

marquer l’esprit et forger des convictions?<br />

Il rentre à l’administration communale de<br />

Steinfort en 1968, où il tombe sur un Bréard de<br />

mathématique laissé nonchalamment par une<br />

jeune fille qui passait son bac en cours du soir.<br />

Il s’en éprend d’intérêts (pour le livre) et<br />

découvrela nouvelle réforme des mathématiques<br />

modernes qui se différenciait de l'arithmétique<br />

apprise sur les bancs de l’école. Lui aussi<br />

passe son diplôme de fin d’études secondaires<br />

en cours du soir et devient rédacteur puis,<br />

administrateur de l’Hôpital de Steinfort.<br />

Il intègre ensuite la faculté de droit de<br />

l’Université de Nancy, dirigée alors par Jack<br />

Lang. Il y fait une licence puis une maîtrise<br />

tout en étant salarié. Il enchaîne les allersretours<br />

entre Luxembourg et Nancy et<br />

compte sur la solidarité des Luxembourgeois<br />

de sa classe pour lui photocopier les cours<br />

manqués. Il passe ses nuits à avaler du droit<br />

en fumant cigarettes sur cigarettes et décroche<br />

son diplôme en <strong>198</strong>1, date de l’élection<br />

du premier président socialiste en France.<br />

Rentré au PS à 23 ans, Jean Asselborn ne se<br />

considère pas pour autant dans l’avantgarde<br />

soixante-huitarde. Reconnaissant l’importance<br />

du vent de liberté qui soufflait sur<br />

le conservatisme de l’époque, partageant des<br />

convictions comme la libéralisation des<br />

médias, l’abolition de la peine de mort et<br />

l’avancée des conditions sociales, il n’était<br />

pourtant pas un révolutionnaire actif. À cette<br />

époque, il devait d’abord s’arracher à sa<br />

propre condition sociale. Depuis treize ans,<br />

il conduit la voix de Luxembourg sur la scène<br />

internationale avec des qualités analogues à<br />

celles du héros de son enfance. Solidement<br />

attaché à ce qui l’a façonné, il instaure non<br />

sans humour une certaine légèreté dans ses<br />

relations et garde encore à 68 ans le rythme<br />

soutenu de ses déplacements à travers le<br />

monde (comme en témoignent les 900 kilomètres<br />

avalés la semaine de notre entretien).<br />

Le ministère des Affaires étrangères aura su<br />

garder l’arme qui lui permet de mener ses<br />

insurrections, la volonté.<br />

JuB<br />

102<br />

<strong>LG</strong> - Mai 2017


2017


© SNCI / Photo Christof Weber / rosedeclaire

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