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Éditorial - Protestants en Belgique

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6<br />

Coup<br />

de projecteur<br />

Jacques Ochs (1883-1971) naît à Nice<br />

dans une famille aisée dont le père<br />

est violoniste ; il devi<strong>en</strong>t Liégeois <strong>en</strong><br />

1893. P<strong>en</strong>dant ses études, il dessine<br />

et appr<strong>en</strong>d l’allemand et l’itali<strong>en</strong>. À<br />

l’Académie royale des Beaux-Arts de<br />

Liège, il reçoit la médaille de vermeil<br />

du gouvernem<strong>en</strong>t. Escrimeur de haut<br />

niveau, champion de <strong>Belgique</strong> <strong>en</strong> 1910,<br />

il obti<strong>en</strong>t une médaille d’or aux Jeux<br />

Olympiques de Stockholm <strong>en</strong> 1912<br />

et participe brillamm<strong>en</strong>t aux Jeuxinteralliés<br />

organisés par l’YMCA <strong>en</strong><br />

1919. Volontaire <strong>en</strong> 1915, il est blessé<br />

<strong>en</strong> 1917, repr<strong>en</strong>d du service et finit la<br />

guerre comme capitaine aviateur.<br />

Après le conflit il travaille à nouveau<br />

pour le Journal de Liège, La Nation<br />

belge et Pourquoi-Pas ? dont il réalisera<br />

hebdomadairem<strong>en</strong>t la caricature<br />

de couverture. Maîtrisant l’art du<br />

portrait, il expose à Anvers, Bruxelles,<br />

Gand et Paris. Accédant <strong>en</strong> 1937 à la<br />

direction de l’Académie royale des<br />

Beaux-Arts de la Cité ard<strong>en</strong>te, il est<br />

aussi conservateur du Musée des<br />

Beaux-Arts de Liège.<br />

En 1939, avec l’Échevin des Beaux-<br />

Arts, il achète à Lucerne des œuvres<br />

jugées « décad<strong>en</strong>tes » par le Führer.<br />

Il croquera Hitler <strong>en</strong> un dessin aux<br />

mains sanglantes. Le 17 novembre<br />

1940, déclaré <strong>en</strong>nemi du Reich, il séjourne<br />

15 mois à Bre<strong>en</strong>donck. Obligé<br />

de dessiner pour le chef du camp,<br />

P. Schmidt, il constituera un dossier<br />

accablant. Libéré, puis condamné à<br />

mort <strong>en</strong> juillet 1944, il sera sauvé par<br />

la Libération.<br />

Élu membre de l’Académie Royale des<br />

Sci<strong>en</strong>ces, des Lettres et des Beaux-<br />

Arts de <strong>Belgique</strong>, il offre à Jean Rey<br />

le portrait posthume de son père le<br />

pasteur Arnold Rey. Il s’éteint à Liège<br />

<strong>en</strong> 1971.<br />

Paul Neuhuys (1897-1989) est le fils d’un<br />

industriel anversois et d’une Suissesse<br />

alémanique, qui avait voulu être diaconesse.<br />

Dès seize ans, il publie son<br />

premier recueil de poèmes La Source<br />

et l’Infini, sanctionné par son r<strong>en</strong>voi<br />

de l’Athénée royal d’Anvers. Autour<br />

de Marie Gevers, un groupe, dont il<br />

fait partie, édite la revue clandestine<br />

Le Melon bleu. En 1917, Max Elskamp<br />

préface son Loin du Tumulte. Après<br />

la Grande Guerre, il fréqu<strong>en</strong>te La<br />

Sorbonne de 1920 à 1921. Rev<strong>en</strong>u à<br />

Anvers, il publie son premier recueil<br />

important de poésie Le Canari et la<br />

Cerise et un essai Poètes d’aujourd’hui.<br />

L’ori<strong>en</strong>tation actuelle de la consci<strong>en</strong>ce<br />

lyrique. Le 31 décembre 1924, il épouse<br />

C. Nyss<strong>en</strong>s. La bénédiction nuptiale<br />

est prononcée par le pasteur William<br />

Thomas de l’Eglise méthodiste d’Anvers.<br />

C’est alors qu’il a finalisé son<br />

style personnel tout pétri d’humour,<br />

de musicalité et de liberté. Les principales<br />

revues littéraires Le Disque<br />

vert, La Bataille littéraire et Sélection<br />

compt<strong>en</strong>t sur sa collaboration. À<br />

Anvers, il publie régulièrem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>touré<br />

de l’amitié de Frans Hell<strong>en</strong>s,<br />

Michel De Ghelderode et Géo Norge.<br />

En 1932, repr<strong>en</strong>ant les éditions Ça ira,<br />

il publie Joost<strong>en</strong>s, Norge, Collinet<br />

et Dumont. P<strong>en</strong>dant les années 30, il<br />

s’impose une forme plus classique,<br />

composant même des alexandrins. Il<br />

signe des essais comme Trilogie néerlandaise,<br />

Ruusbroeck, Erasme, Gezelle<br />

et, <strong>en</strong> 1938, Le XVI me siècle et Marnix de<br />

Sainte-Aldegonde. P<strong>en</strong>dant les années<br />

40, il retourne à son style des années<br />

ggMosaïque N° 5

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