JOURNAL ASMAC No 5 - Octobre 2015

PERSPECTIVES
Une autre étude sur 339 femmes postménopausiques
relative à la qualité de vie,
aux symptômes vasomoteurs et au sommeil
a montré, comme pour l’étude susmentionnée,
des effets positifs similaires
pour un dosage équivalent (Caan et al.
2014 et Ensrud et al. 2015).
Dans une étude croisée, les patientes après
un cancer du sein ont préféré la venlafaxine
par rapport à la gabapentine. Les
deux substances ont réduit d’un tiers la
fréquence des évènements vasomoteurs. Le
profil d’effets indésirables de la venlafaxine
était toutefois plus favorable que celui de la
gabapentine, raison pour laquelle 68%
donneraient la préférence à la venlafaxine
par rapport à la gabapentine (Bordeleau et
al. 2010). La venlafaxine a provoqué des
malaises, de la constipation et une perte
d’appétit, alors que la gabapentine était
plus souvent associée à des vertiges et à une
augmentation de l’appétit.
ISRS
Parmi les alternatives au traitement hormonal,
les inhibiteurs de la recapture de
la sérotonine (ISRS) ont été le mieux étudiés.
Paroxétine, escitalopram, citalopram
et sertraline réduisent la fréquence et
l’ampleur des bouffées de chaleur.
Dans un ERC, un traitement sur huit semaines
avec 10–20 mg d’escitalopram a
entraîné une réduction significative des
bouffées de chaleur et une amélioration
de la qualité de vie par rapport au placebo
(Carpenter et al. 2012). La paroxétine à la
faible dose de 7,5 mg/jour a été autorisée
en 2013 par la FDA pour le traitement des
troubles vasomoteurs. Les effets indésirables
étaient: céphalées, épuisement et
malaise. L’étude d’autorisation a été réalisée
sur près de 1200 femmes (Simon et
al. 2013). Par rapport au placebo, la paroxétine
était significativement plus efficace
pour réduire la fréquence et l’ampleur
des bouffées de chaleur.
Clonidine
Les agonistes alpha-2, principalement la
clonidine, peuvent aussi être employés pour
traiter les bouffées de chaleur. La clonidine
est admise pour ce traitement dans certains
pays. Elle permet de réduire la survenance
de bouffées de chaleur après une prise de
trois mois. Ainsi, Boekhout et al. (2011) ont
montré que les bouffées de chaleur avaient
baissé de manière significative par rapport
au placebo après douze semaines de traitement
avec 0,1 mg de clonidine.
Conclusion
Avec les ISRS et ISRN, on dispose de
groupes de substance qui ont démontré
dans plusieurs ERC leur efficacité par
rapport au placebo pour réduire les bouffées
de chaleur. La FDA a également autorisé
la paroxétine à faible dose pour
cette indication. Ils représentent donc des
alternatives par rapport au traitement
hormonal.
■
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