JOURNAL ASMAC No 5 - Octobre 2015

FORMATION POSTGRADUÉE / CONDITIONS DE TRAVAIL
Dans notre institut, les DOCE sont généralement
réalisés spontanément et sans
préparation dans le quotidien clinique
normal. Il ne s’agit pas d’un examen et ils
ne sont pas perçus ainsi. L’objectif est
d’établir un état des lieux réaliste des performances
cliniques du médecin-assistant.
En principe, nous voulons que les
médecins-assistant(e)s initient leur réalisation.
Ils sont tenus d’effectuer au moins
deux DOCE par semestre d’évaluation. Les
résultats des EMiT sont pris en compte
dans les entretiens d’évaluation semestriels.
Afin de pouvoir contrôler les progrès dans
la formation postgraduée et l’utilisation
correcte des différentes techniques et aptitudes
d’anesthésiologie, nous employons
encore d’autres instruments d’évaluation
en plus des DOCE: les médecins-assistant(e)s
tiennent un carnet d’attestation
dans lequel ils documentent le genre et le
nombre de mesures effectuées. Si un médecin-assistant
ou un médecin-cadre
formateur sont d’avis que le médecin-assistant
présente suffisamment d’assurance
et d’autonomie dans l’activité correspondante,
on procède à un test de validation.
Outre l’activité manuelle à proprement
parler, nous évaluons également le savoir
relatif à l’anatomie, la physiologie et la
pharmacologie ainsi que la gestion du
patient et l’interaction au sein de l’équipe.
Outre l’attestation du nombre minimal de
techniques effectuées, la réussite de l’examen
est une condition pour une activité
autonome sans supervision immédiate
par un médecin-cadre (p. ex. dans une
clinique extérieure).
d’obtenir un rapprochement progressif de
la perception de soi et de celle du formateur
(autoévaluation réaliste dans différentes
situations).
Les médecins-assistant(e)s expérimentés
aussi profitent d’une évaluation des techniques
qu’ils maîtrisent, étant donné qu’il
peut en résulter des recommandations
utiles pour l’optimisation. De plus, elle
permet un échange sur les différentes façons
de procéder. Nous voulons que les
médecins-assistant(e)s expérimentés analysent
régulièrement leurs actes d’un œil
critique.
Comme déjà indiqué plus haut, les EMiT
permettent un état des lieux et ne représentent
pas une évaluation au sens d’un
examen. C’est pourquoi elles peuvent et
doivent être réalisées sans préavis dans le
cadre du quotidien clinique normal. Cela
signifie aussi qu’elles peuvent être réalisées
par chaque formateur et qu’elles ne
requièrent aucune préparation particulière.
Elles offrent aussi au médecin-assistant
la possibilité d’obtenir une évaluation
réaliste de ses propres forces et faiblesses
et une mise en évidence des possibilités
d’amélioration.
Les évaluations ne doivent pas se limiter
à l’aptitude soumise à l’évaluation, mais
peuvent aussi servir de base pour poser
des questions sur les connaissances théoriques.
Elles permettent également d’évaluer
l’interaction avec le patient. L’évaluation
par les différents formateurs produit
une image globale des capacités et aptitudes
du médecin-assistant. La condition
à cela est l’existence d’un certain consensus
sur la manière dont une activité clinique
définie doit être effectuée correctement.
Les EMiT peuvent améliorer la collaboration
entre le médecin-cadre et le médecin-assistant
du fait que les situations d’enseignement
sont perçues plus consciemment.
Possibilités et avantages
Les EMiT offrent la possibilité de feedback
réguliers, formalisés et structurés
sur les activités observées du médecin-assistant.
Ce faisant, des objectifs d’apprentissage
concrets, élargis sont élaborés et
fixés, ce qui donne un caractère plus
contraignant à la formation postgraduée,
autant pour le médecin-assistant que
pour le médecin formateur. Pour le médecin-assistant,
cela présente l’avantage
que le formateur prend le temps nécessaire
pour une évaluation personnelle et
un feed-back détaillé.
Un point décisif concerne la possibilité de
l’autoévaluation par le médecin-assistant
et la discussion de divergences dans la
perception par l’observateur. L’objectif est
N o 5 Octobre 2015
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