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ON Magazine - Guide photo 2017

A l'essai : compacts experts, hybrides, photophones, reflex, appareils instantanés. Avec : Asus, Canon, Fujifilm, Huawei Honor, Kodak, Lomography, Nikon, Olympus, Panasonic, Pentax, Sony...

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Avec : Asus, Canon, Fujifilm, Huawei Honor, Kodak, Lomography, Nikon, Olympus, Panasonic, Pentax, Sony...

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Edition <strong>2017</strong>/2<br />

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GUIDE <strong>2017</strong><br />

PHOTO


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3 <strong>ON</strong>-Mag / <strong>Guide</strong> casques et écouteurs <strong>2017</strong><br />

SOMMAIRE<br />

LES COMPACTS EXPERTS<br />

p. 4 : Sélection de nouveautés<br />

p. 6 : Canon Powershot G9X mark II<br />

p. 8 : Panasonic Lumix DMC-LX15<br />

LES HYBRIDES<br />

p. 10 : Sélection de nouveautés<br />

p. 12 : Fujifilm X-E2S<br />

p. 14 : Fujifilm X-T2<br />

p. 16 : Olympus Pen-F<br />

p. 18 : Sony Alpha 6500<br />

LES PHOTOPH<strong>ON</strong>ES<br />

LES APPAREILS PHOTO<br />

INSTANTANÉS<br />

p. 36 : Sélection de nouveautés<br />

p. 38 : Fujifilm Instax Mini 70<br />

p. 40 : Fujifilm Instax Share SP-2<br />

p .42 : Lomo Instant Automat<br />

p. 44 : Lomo Instant Wide<br />

ALBUM PHOTO<br />

p. 46 : Christophe Forest<br />

p. 50 : Grain de lumière<br />

p. 54 : Road trip to Beijing<br />

p. 60 : Jour de marché à Hué<br />

p. 20 : Sélection de nouveautés<br />

p. 22 : Asus ZenPhone 3<br />

p. 24 : Huawei Honor 6X<br />

p. 26 : Kodak Ektra<br />

LES REFLEX<br />

p. 28 : Sélection de nouveautés<br />

p. 30 : Nikon D500<br />

p. 32 : Pentax K70<br />

p. 34 : Sony Alpha 99 II<br />

Ce magazine vous est offert par <strong>ON</strong>-Mag.fr.<br />

Vous avez le droit de le consulter, l’imprimer, le diffuser, le redistribuer dans son intégralité sans<br />

restriction. Cependant, tout découpage, tout retrait et toute modification sont interdits sauf<br />

autorisation préalable de notre part.<br />

On participé à ce numéro :<br />

Communication : Manuel Courbo (régie Catset), mcourbo@gmail.com, 06 61 09 14 46<br />

Rédacteurs et <strong>photo</strong>graphes : Chrisophe Forest, Luc Halard, Nicanor Haon, Pierre Stemmelin,


4 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

COMPACTS EXPERTS<br />

Les appareils <strong>photo</strong>s compacts se caractérisent par leur encombrement restreint,<br />

leur facilité d’usage et leur prix contenu comparé aux hybrides et aux reflex. C’est<br />

avant tout l’appareil <strong>photo</strong> que l’on peut facilement emporter partout avec soi,<br />

dans une poche de veste et parfois même de pantalon.<br />

Les appareils <strong>photo</strong> compacts se destinent à un public amateur ou averti, la plupart possèdent<br />

les modes PASM ainsi que des modes automatiques qui gèrent tous les paramètres de manière<br />

intelligente. En vidéo ils proposent des fonctionnalités simples et efficaces qui les rendent<br />

attractifs pour les youtubeurs. En fonction des modèles l’écran peut être tactile ou non,<br />

inclinable ou pas et certains réussissent à intégrer un viseur électronique. Ils disposent tous d’une<br />

connectivité Wifi qui permet d’uploader les <strong>photo</strong>s sur smartphone.<br />

La compacité se paie avec des capteurs de petite taille et des formules optiques plus limitées que<br />

sur des appareils <strong>photo</strong>s à optiques interchangeables. Ils subissent très fortement la concurrence<br />

des smartphones dont la qualité d’image s’améliore d’année en année. Heureusement Sony a<br />

créé une véritable révolution en 2012 avec le Sony RX100 en intégrant un capteur d’une taille<br />

de 1 pouce dans un compact, permettant de distancer techniquement les smartphones et de<br />

relancer l’intérêt pour les compacts. Sony est resté pendant plusieurs années seul sur ce créneau<br />

des compacts experts, sortant chaque année un nouvel héritier, avant d’être rejoint par Canon en<br />

2014 avec le G7X, qui a étoffé sa gamme ensuite avec le G5X et les G9X, suivi par Panasonic en<br />

2016 avec le LX15, remisant les autres constructeurs dans l’ombre. Nikon pensait entrer dans la<br />

danse avec des appareils audacieux ayant des formules optiques inédites comme le Nikon DL 18-<br />

50. Malheureusement les coûts de développements ont explosé et Nikon a annoncé début <strong>2017</strong><br />

l’abandon du projet.<br />

Nous ne présenterons dans ce guide que des compacts experts possédant des capteurs de 1<br />

pouce, les autres ne nous semblant plus vraiment pertinents en raison des progrès réalisés par les<br />

smartphones.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

5<br />

Canon G7X Mark II<br />

Un zoom long et lumineux<br />

Véritable concurrent des RX100, il hérite d’un zoom<br />

24-100 mm plus long mais tout aussi lumineux<br />

(f/1,8-2,8) qui constitue son véritable point fort.<br />

Son capteur de 20 Mpx dispose d’une sensibilité<br />

légèrement en retrait. Il est dépourvu de viseur<br />

numérique, mais équipé d’un écran tactile et mobile<br />

sur 2 axes. Moins prétentieux et plus orienté grand<br />

public que le Sony RX100 V il se contente de filmer<br />

en Full HD. Son prix en conséquence est beaucoup<br />

plus attractif. Prix : 600 €<br />

Canon G5X<br />

Le compact expert abouti<br />

Le Canon G5X possède la même<br />

architecture que le G7X, même zoom,<br />

même capteur, mais s’adresse à un<br />

public plus expert, avec un boitier<br />

plus solide, un viseur électronique,<br />

un écran tactile sur rotule et une<br />

ergonomie limpide qui ravira les<br />

plus exigeants. Son mode vidéo<br />

est également plus complet avec<br />

la possibilité de débrayer les<br />

réglages. Fort de ces améliorations<br />

il prend malheureusement un peu<br />

d’embonpoint et ne se glisse pas dans<br />

toutes les poches. Prix : 750 €<br />

Sony RX100 V<br />

Le compact qui ralentit le temps !<br />

Le Sony RX100 V est un véritable bolide miniature<br />

qui tient dans la poche, équipé d’un objectif Zeiss<br />

24-70 mm F1.8 - 2.8, d’un capteur de 20 Mpx, d’un<br />

écran orientable à 180° et d’un viseur escamotable.<br />

Il met le paquet sur la vitesse, avec une mise au<br />

point rapide, une rafale extrêmement nerveuse qui<br />

monte à 24 images par seconde en conservant le suivi<br />

automatique du sujet. Mais le clou du spectacle vient<br />

de ses capacités en vidéo. Non content de filmer en<br />

4K, le RX100 V possède un mode super ralenti, capable<br />

d’enregistrer en 1000 images par secondes. Avec des<br />

vidéos ralenties 40 fois, Sony propose à l’amateur<br />

éclairé un nouveau champ à explorer, jusque là réservé<br />

aux professionnels, mais à un prix corsé. Prix : 1200 €


6 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

CAN<strong>ON</strong><br />

G9X Mark II<br />

Le Canon G9X Mark II est un minuscule appareil compact expert, destiné aux<br />

amateurs. Il ne lésine pourtant pas sur la qualité de l’électronique embarquée<br />

avec son capteur de 1 pouce et sa rafale qui monte à 8 images par seconde.<br />

500 €<br />

Le plus petit compact doté d’un capteur de<br />

un pouce<br />

Le G9X mark II est le plus petit des compacts<br />

experts de Canon à posséder un capteur de<br />

un pouce. Vraiment miniature, il peut se glisser<br />

facilement dans une poche, même celle d’un jean.<br />

La finition est extrêmement soignée et propre mais<br />

la construction dénote quelques petites économies,<br />

mêlant judicieusement métal et plastique. Il est<br />

possible que le flash ou que la trappe de la batterie<br />

de construction un peu légère faiblissent en premier<br />

si leur usage se montre un peu intensif. Le similicuir<br />

qui confère une si jolie robe au G9X Mark II fait<br />

vraiment plastique dès qu’on le regarde d’un peu<br />

près. Néanmoins, l’esthétique reste très luxueuse et<br />

séduisante pour un appareil à ce prix.<br />

Un zoom moins performant mais<br />

ultra compact<br />

Le Canon G9X mark II est orienté plus grand public<br />

que ses deux grands frères, le G7XII et le G5X, il<br />

s’en différencie par l’absence d’écran orientable<br />

et de viseur, mais il dispose cependant bien d’un<br />

flash rétractable. Son zoom, 28-84 mm f/2-4.9 pour<br />

des raisons de compacité, est plus restreint et<br />

moins lumineux. Si la construction du boitier est<br />

plus légère et le zoom plus restreint, Canon ne<br />

lésine pas en revanche sur l’électronique. Le G9X<br />

mark II possède le même capteur de 20 Mpx que<br />

ses grands frères et de la toute dernière version<br />

du processeur d’image de Canon, le DIGIC 7 qui<br />

permet de <strong>photo</strong>graphier en RAW et en JPEG avec<br />

une cadence de rafale qui monte à 8 ips, et de<br />

filmer en Full HD à 50 ips.<br />

Un ergonomie tactile déroutante au début,<br />

mais très efficace<br />

L’ergonomie a été intelligemment pensée pour<br />

convenir à un boitier de toute petite taille. Elle est<br />

assurée par le duo de l’écran tactile et de la bague<br />

crantée autours de l’objectif. Nous étions un peu<br />

sceptiques au départ sur cette innovation, mais<br />

force est de constater qu’elle se révèle sur le terrain<br />

particulièrement pertinente. En mode automatique<br />

la bague crantée donne la possibilité de zoomer par<br />

pallier et de sélectionner les focales désirées : 24<br />

mm, 35 mm, 50 mm ou 85 mm.<br />

Après sélection d’un des modes PASM avec l’unique<br />

molette située sur le capot, différents paramètres<br />

peuvent être choisis (ouverture, vitesse, sensibilité<br />

ISO…) puis ajustés depuis la bague crantée de<br />

l’objectif. Le zoom se réalise alors grâce à la petite<br />

gâchette située autour du déclencheur. C’est simple<br />

et efficace, d’autant plus que les réglages essentiels<br />

tombent naturellement sous le pouce droit. Les<br />

amateurs s’y retrouveront sans trop de souci tandis<br />

que les utilisateurs experts pourront peaufiner leur<br />

réglage sans s’énerver malgré la toute petite taille<br />

de l’appareil <strong>photo</strong>.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

7<br />

Fiable et réactif sauf au téléobjectif<br />

Le G9X mark II s’est montré efficace à l’usage.<br />

La mise au point sur l’écran tactile se fait tout<br />

naturellement. Si elle est rapide et plutôt fiable<br />

au grand angle, il lui arrive par contre facilement<br />

de pomper au téléobjectif (lorsque l’on zoome)<br />

où elle se trouve clairement beaucoup moins à<br />

l’aise. C’est la seule véritable déception que nous<br />

avons rencontrée avec ce petit joujou. En mode<br />

automatique, le boitier délivre des images propres,<br />

mais peut être un peu trop neutre, sans véritable<br />

caractère.<br />

Des vidéos sans fioritures<br />

Le mode vidéo est très simple d’usage. Seule la<br />

correction d’exposition est accessible. La gâchette<br />

de zoom devient beaucoup plus lente et progressive<br />

ce qui la rend particulièrement adaptée à la<br />

réalisation de vidéo. La 4K n’aurait pas été de refus,<br />

on devra malheureusement se contenter de Full HD<br />

à 50 ips<br />

Enfin, le G9X est équipé des dernières technologies<br />

sans fil avec le Wifi, le NFC, et le Bluetooth pour<br />

télécharger les <strong>photo</strong>s et piloter le boitier grâce à<br />

l’application Canon Camera Connect qui se bonifie<br />

avec le temps. Elle permet notamment de gérer<br />

les différents réglages ainsi que le collimateur<br />

d’autofocus.<br />

Conclusion<br />

Spécifications<br />

•Type : compact expert<br />

•Capteur : 1 pouce de 20 Mpx<br />

•Ecran : 7,5 cm de 1 Mpx tactile<br />

•Pas de viseur<br />

•Sensibilité : 125 - 12800 ISO<br />

•Rafale : jusqu’à 8 ips sur 21 RAW<br />

•Vidéo : Full HD 50 ips<br />

•Obturateur : 1/2000s<br />

•Connectivité : GPS, Wifi, NFC<br />

•Dimensions : 57.9 x 98 x 31.3 mm<br />

•Poids : 206 g<br />

•Prix : 500 €<br />

Le Canon G9X mark II est le plus petit compact<br />

de sa catégorie. Pour y parvenir il ne sacrifie que<br />

son zoom, un peu court et moins lumineux que ce<br />

que l’on trouve sur les autres compacts experts.<br />

Son interface mêlant tactile et roue codeuse est<br />

réussie et efficace. A l’aise en <strong>photo</strong> et en vidéo, il<br />

comblera la plupart des amateurs sans pour autant<br />

rebuter les utilisateurs plus chevronnés. Rapide et<br />

efficace, seul la mise au point au téléobjectif est un<br />

peu décevante.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


8 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

PANAS<strong>ON</strong>IC<br />

Lumix DMC-LX15<br />

Le LX15 est le premier appareil <strong>photo</strong> compact de Panasonic à intégrer<br />

un capteur d’une taille de 1 pouce (13,2 x 8,8 mm). Il se positionne sur le<br />

créneau occupé par la série des G7X de Canon et la série des Sony RX100<br />

qui ont déjà fait leur preuve. Ne déméritant pas face à la concurrence, avec<br />

des caractéristiques techniques au niveau et des fonctions sympathiques,<br />

il n’arrive cependant pas, malgré son arrivée tardive, à s’en démarquer<br />

suffisamment pour s’imposer.<br />

650 €<br />

Le Panasonic LX15, de type compact expert, est un<br />

joli boitier aux finitions métalliques qui respirent<br />

la qualité, même si au niveau de la robustesse<br />

il n’est pas aussi bien que les modèles de chez<br />

Sony ou Canon. Cet appareil <strong>photo</strong> est doté d’un<br />

écran tactile qui pivote sur un axe, mais dépourvu<br />

de viseur. L’ergonomie, un mélange de molettes,<br />

d’écran tactile et de boutons paramétrables est<br />

déconcertante au premier abord. Bien que non<br />

intuitive et légèrement agaçante elle se révèle<br />

néanmoins parfois efficace notamment en vidéo.<br />

Un zoom un peu court mais très lumineux<br />

Panasonic a choisi comme Sony un objectif<br />

lumineux (f/1.4-2.8) pour équipé le LX15. La plage<br />

focale de 24 à 70 mm, soit un zoom 3x, est un peu<br />

courte à notre goût. Le Canon G7XII par exemple<br />

fait mieux dans ce domaine avec un zoom 4x (24 à<br />

105 mm). Le gain en luminosité ne nous semble pas<br />

compenser la perte des longues focales. Quand au<br />

gain en place sur la taille du boîtier, il ne se voit pas<br />

puisque l’encombrement s’avère le même que pour<br />

le Canon G7X.<br />

Un compact plus doué en vidéo qu’en <strong>photo</strong><br />

Le Panasonic LX15 possède un capteur de 20 Mpx,<br />

il s’aligne en cela parfaitement sur la concurrence.<br />

Les images fixes en JPEG délivrées sont<br />

particulièrement propres et neutres, même si elles<br />

peuvent manquer un peu de piqué sur les bords à<br />

grande ouverture. La stabilisation électronique sur<br />

5 axes est un atout indéniable pour la vidéo avec<br />

au final moins de tremblements visibles et une<br />

meilleure qualité d’image comparé au Canon G7XII<br />

qui n’est équipé que d’une stabilisation optique.<br />

Le Panasonic fait sur ce point jeu égal avec les


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

9<br />

meilleurs Sony RX100.<br />

Pour la <strong>photo</strong>, le Panasonic Lumix LX15 ne se<br />

démarque au final que par la présence des modes<br />

Post Focus (sélection de la mise au point après coup<br />

parmi une rafale d’images) et Rafale 4K (extraction<br />

d’une <strong>photo</strong> de 8 Mpx dans une rafale à 30 ips) qui<br />

bien que sympathiques sont un peu gadget.<br />

Conclusion<br />

Le Panasonic Lumix DMC-LX15 est un boitier<br />

homogène et réussi, mais qui manque un peu de<br />

personnalité. Il vient s’intercaler entre la série des<br />

G7X de Canon et celle des Sony RX100 (dont le<br />

RX100 III proposé à un tarif similaire).<br />

Si, par rapport au Canon G7X mark II, il possède<br />

une stabilisation électronique sur 5 axes plutôt<br />

qu’une stabilisation optique, et plus de fonctions<br />

intégrées et qu’il est un peu plus à l’aise en vidéo,<br />

il convainc moins en <strong>photo</strong>. Cela à cause de son<br />

ergonomie un peu alambiquée et de son zoom qui<br />

est plus restreint.<br />

Comparé au Sony RX100 III, il a le mérite d’intégrer<br />

les fonctions 4K et post focus. Il est un peu plus<br />

encombrant, mais constitue une bonne alternative.<br />

Par contre, il est totalement largué comparé aux<br />

derniers modèles de Sony (RX100 IV et RX100 V)<br />

offrant dans un gabarit similaire un viseur optique<br />

et des rafales démentielles pour un prix il est vrai<br />

bien supérieur (respectivement 870 € et 1200 €).<br />

Spécifications<br />

•Type : compact expert<br />

•Capteur : 20 Mpx, 1 pouce, BSI CMOS<br />

•Sensibilité : 80 - 12800 ISO<br />

•Rafale : 10 ips<br />

•Vidéo : 4K à 30 ips<br />

•Stabilisation électronique 5 axes<br />

•Ecran : tactile orientable<br />

•Pas de viseur<br />

•Connectivité : Wifi, USB<br />

•Dimensions : 60 x 105.5 x 42 mm<br />

•Prix : 650 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


10 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

HYBRIDES<br />

Les appareils <strong>photo</strong> hybrides sont des appareils <strong>photo</strong>s à optiques<br />

interchangeables qui marient performance et compacité. Ils possèdent les mêmes<br />

types de capteurs que ceux présents dans les reflex. Sony reste cependant le seul<br />

constructeur à proposer des hybrides avec un capteur full frame, Fujifilm et Canon<br />

utilisent des capteurs au format APS-C et Olympus et Panasonic ont recours à des<br />

capteurs au format micro 4/3.<br />

Le système de visée des appareils <strong>photo</strong> hybrides n’utilise pas de miroir, ce qui les oppose<br />

par définition aux reflex. Affranchis de la contrainte d’un bloc optique volumineux ils peuvent<br />

ainsi gagner en compacité. C’est pour cela qu’on les appelle parfois «compacts à optique<br />

interchangeable». La visée se fait soit par l’écran arrière, soit grâce à un viseur électronique. Le<br />

viseur électronique, considéré par certain comme moins agréable à l’usage, à le mérite d’offrir un<br />

aperçu de l’image finale, ce qui simplifie la vie aux <strong>photo</strong>graphes amateurs grâce à un feedback<br />

en temps réel des réglages.<br />

La qualité d’image des hybrides n’a plus rien à envier à celle des reflex. Ils réussissent parfois<br />

même à les surpasser en vidéo avec la présence de la 4K sur les derniers modèles ou dans la<br />

cadence des rafales de <strong>photo</strong>s grâce à leur obturateur électronique. L’autofocus, longtemps<br />

à la traine chez les hybrides est enfin arrivé au niveau de celui des reflex. Leur autonomie par<br />

contre est généralement beaucoup plus restreinte, en raison du viseur électronique et de l’écran<br />

arrière qui consomment en permanence et d’une batterie de capacité restreinte afin d’en limiter<br />

l’encombrement. Leur parc optique, qui n’a que quelques années derrière lui, n’est pas toujours<br />

arrivé à maturité, particulièrement chez Sony et Canon alors qu’Olympus et Fujifilm s’en tirent<br />

beaucoup mieux.


Panasonic Lumix GX800<br />

Un hybride, vintage fashion victime,<br />

ultra compact qui filme en 4K<br />

<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

Le petit dernier de Panasonic est un hybride minuscule<br />

construit autours d’un capteur au format micro 4/3 de<br />

16 Mpx. Destiné à un public amateur avec un design<br />

minimaliste et ses habillages à la fois néo-rétro et très<br />

fashion, son ergonomie épurée permet d’accéder facilement<br />

aux fonctions intégrées qui le démarque de ses concurrents : la vidéo<br />

4K, le post focus et le focus stacking (l’appareil réalise une rafale ultra rapide<br />

de <strong>photo</strong>s en 8 Mpx et permet soit d’en extraire la meilleure image, soit de choisir a<br />

posteriori le sujet de la mise au point ou encore d’en combiner les images pour en maximiser<br />

la profondeur de champs). Le Panasonic Lumix DMC-GX800 est disponible dans différents<br />

habillages, avec une finition en similicuir orange, rose ou rouge qui le rend très sexy, faisant de lui<br />

un petit accessoire de mode à emporter partout avec soi autour du cou. Prix 550 €.<br />

11<br />

Sony Alpha 7 Mark II<br />

Que reste-t-il aux reflex ?<br />

Les ingénieurs de Sony ont réalisé un véritable<br />

exploit en logeant un capteur plein format<br />

stabilisé 5 axes dans un boitier en alliage de<br />

magnésium extrêmement compact. Sony ne fait<br />

pas les choses à moitié avec un viseur spacieux<br />

et un écran basculant large et bien défini mais<br />

surtout avec un capteur plein format de 24 Mpx<br />

qui délivre une qualité d’image exceptionnelle<br />

qui n’a rien à envier à celle des meilleurs reflex.<br />

Le Sony A7 II filme en Full HD jusqu’à 60 ips<br />

avec un rendu vidéo, particulièrement plaisant<br />

qui satisfera les amateurs les plus exigeants.<br />

L’autonomie, maigre, qui peine à dépasser les<br />

200 déclenchements est le seul véritable défaut<br />

de cet appareil <strong>photo</strong> hybride qui rivalise sans<br />

peine avec les meilleurs reflex. Prix : 1800 €<br />

Fujifilm XT-20<br />

Un appareil <strong>photo</strong> hybride miniature<br />

qui a tout d’un grand<br />

Avec des caractéristiques techniques très proches du<br />

vaisseau amiral de la marque le XT-2 dans un boitier<br />

bien plus compact, mais avec toujours une ergonomie<br />

reposant sur de nombreuses molettes réparties sur le<br />

capot le XT-20 a tout pour plaire. Doté d’un capteur<br />

APS-C de 24 Mpx, de la vidéo 4K, d’un autofocus<br />

réactif et précis, d’un écran enfin tactile et d’un look<br />

vintage ravageur, le XT-20 est clairement notre petit<br />

chouchou. Les râleurs argueront qu’il lui manque la<br />

stabilisation. Prix : 900 €.


12 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

FUJIFILM<br />

X-E2S<br />

Le Fujifilm X-E2S est un appareil <strong>photo</strong><br />

hybride particulièrement accessible,<br />

que ce soit par son prix ou par son<br />

ergonomie. Il ne brille certes pas par<br />

sa fiche technique avec son capteur<br />

de 16 Mpx qui date un peu et son<br />

autofocus un peu paresseux, mais<br />

s’avère agréable à l’usage et<br />

propose un rapport qualité/prix<br />

particulièrement intéressant<br />

au <strong>photo</strong>graphe prêt à le<br />

pousser un peu dans ses<br />

retranchements.<br />

700 €<br />

Un look retro inspiré des appareils <strong>photo</strong>s<br />

télémétriques<br />

Le X-E2S se situe dans le milieu de gamme de la<br />

série X de Fujifilm constituée d’appareils <strong>photo</strong><br />

hybrides intégrant un capteur APS-C. Il se situe juste<br />

en dessous du XT-1, il possède donc un capteur et<br />

une électronique d’une génération plus ancienne<br />

que le XT-2. Son look rétro sympathique s’inspire<br />

des appareils <strong>photo</strong> télémétriques avec un viseur<br />

situé dans le coin gauche.<br />

Le Fujifilm X-E2S est un boitier léger et robuste,<br />

bien que non tropicalisé. Les finitions sont un cran<br />

sous celles du XT-2 mais son ergonomie, également<br />

légèrement simplifiée, le rend plus facile d’accès,<br />

bien que sa prise en main souffre un peu de<br />

l’absence d’une véritable poignée.<br />

Fidèle aux habitudes de la série X de Fujifilm,<br />

l’appareil possède plusieurs molettes sur le<br />

capot pour régler vitesse et corriger l’exposition.<br />

L’ouverture s’ajuste depuis la bague de l’objectif.<br />

La prise en main est quasi immédiate et il est facile<br />

au <strong>photo</strong>graphe averti de trouver ses marques.<br />

L’interface est relativement simple avec juste ce<br />

qu’il faut de boutons pour accéder aux réglages<br />

essentiels sans se perdre dans des menus sans fin<br />

pour ce qui concerne les réglages pour la <strong>photo</strong><br />

(car pour pour les réglages vidéo c’est une autre<br />

histoire).<br />

Viseur électronique et écran non tactile<br />

Pour cadrer ses compositions le <strong>photo</strong>graphe a le<br />

choix entre un viseur suffisamment confortable et<br />

réactif pour ne pas être frustrant et un écran arrière<br />

non tactile, plus décevant en termes de luminosité<br />

et de colorimétrie, qui s’avère cependant utile si<br />

l’appareil est posé sur un trépied ou pour bénéficier<br />

de la barre de réglage de niveau. Ce n’est certes<br />

pas ce qui se fait de mieux en la matière mais<br />

les sensations sont au rendez-vous et l’appareil<br />

se révéle très agréable à prendre en main. Seul<br />

véritable défaut, le temps de latence entre deux<br />

vues qui se paie au prix d’un viseur qui affiche<br />

quelques instants une image noire. Pas désastreux,<br />

mais certainement le plus grand défaut concernant<br />

la prise en main de l’appareil.<br />

Une conception technique qui date un peu<br />

mais un résultat plus qu’honorable<br />

Les performances du X-E2S sont en demi-teinte. Le<br />

boitier est en réalité une mise à jour logicielle du<br />

X-E2 qui date de début 2014. Le capteur X-Trans<br />

CMOS II de 16,3 Mpx est ici véritablement poussé<br />

au paroxysme de ses capacités. Couplé à son<br />

processeur EXR, il délivre cependant des images<br />

d’une belle qualité et supporte une montée dans les<br />

sensibilités élevées sans trop broncher. La qualité


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

13<br />

d’image reste au final tout à fait convenable pour<br />

<strong>2017</strong>.<br />

Il ne faut, par contre, pas trop en demander au<br />

système d’autofocus à détection de phase qui<br />

n’est à l’aise que sur des sujets immobiles sur<br />

lesquels il est particulièrement précis, mais qui<br />

montre rapidement ses limites sur des sujets en<br />

mouvements. Ce qui au final n’est pas étonnant vu<br />

que les innovations de 2016 portent justement sur la<br />

qualité du suivi de l’autofocus.<br />

On retrouve donc un appareil <strong>photo</strong> qui était au<br />

top en 2015, mais qui début <strong>2017</strong> se trouve un<br />

peu dépassé. Mais ces lacunes ne concernent que<br />

certains aspects de la <strong>photo</strong>graphie et l’amateur<br />

de <strong>photo</strong> calme et posée y trouvera parfaitement<br />

son compte. D’autant plus que le prix du boitier ne<br />

cesse de baisser et qu’il libère ainsi un budget à<br />

consacrer à une ou deux optiques fixes de qualité<br />

avec lesquelles l’amateur éclairé sera ravi de<br />

pouvoir s’amuser à pousser le Fujifilm X-E2S dans<br />

ses derniers retranchements.<br />

Un mode vidéo à la limite de l’anecdotique<br />

Le X-E2S a beau filmer en Full HD à 60p, la qualité<br />

du boitier en vidéo est décevante avec une qualité<br />

d’image très éloignée des standards actuels. Les<br />

vidéos manquent de détail et ont un peu tendance<br />

à saccader ou à créneler. L’ergonomie du mode<br />

vidéo est également en retrait, l’interface du<br />

boitier n’a clairement pas été pensée pour filmer.<br />

Il n’est par exemple pas possible de faire varier les<br />

paramètres au cours de l’enregistrement. Bref le<br />

X-E2S n’a clairement pas été conçu pour la vidéo.<br />

Les amateurs de vidéo et de capteur au format<br />

APS-C se tourneront vers d’autres boitiers, comme<br />

le Sony Alpha 6500 certes bien plus cher.<br />

Conclusion<br />

Le Fujifilm X-E2S est un boitier élégant, léger<br />

et agréable qui se marie parfaitement avec de<br />

petites optiques fixes formant alors un couple<br />

performant pour les <strong>photo</strong>graphes avertis. Il se<br />

montre également à l’aise avec un petit zoom<br />

trans-standard sans trop de prétention. Il se<br />

négocie actuellement à moins de 600 € sur internet<br />

ce qui le rend particulièrement attractif pour<br />

le <strong>photo</strong>graphe qui n’est pas intéressé par un<br />

autofocus dernier cri et qui ne voit dans la vidéo<br />

qu’une utilité accessoire.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> hybride<br />

•Capteur : APS-C (25,1 × 16,7 mm) X Trans<br />

CMOS, 16 Mpx<br />

•Sensibilité : 200 à 6400 ISO (51200 en étendu)<br />

•Vidéo : Full HD à 60 ips<br />

•Autofocus : 49 collimateurs<br />

•Obturateur : 1/32000<br />

•Tropicalisation : non<br />

•Flash intégré : oui<br />

•Ecran : non tactile de 7,6 cm et 1 Mpx<br />

•Viseur électronique : oui 2,4 Mpx<br />

•Dimensions : 129 x 75 x37 mm (boîtier nu)<br />

•Poids : 350g (boîtier nu)<br />

•Prix : 700 € (boîtier nu)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


14 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

FUJIFILM<br />

X-T2<br />

Le Fujifilm X-T2 a passé une<br />

semaine entre nos mains. Le<br />

dernier né de la série d’appareil<br />

<strong>photo</strong> hybride Fuji X au look<br />

rétro filme en 4K et mitraille à 11<br />

images par seconde (ips). Il s’avère<br />

surtout aussi plaisant au regard<br />

qu’à l’usage.<br />

1700 €<br />

Le Fujifilm XT-2 est relativement compact et léger,<br />

son boitier possède une finition tout temps et<br />

permet une bonne prise en main. Au premier<br />

regard ce sont les barillets sur le capot du boitier<br />

qui sautent aux yeux : ils permettent d’accéder<br />

manuellement aux réglages essentiels, sans avoir<br />

à passer par un écran ou des menus alambiqués.<br />

La prise en main de l’appareil en est grandement<br />

simplifiée même si la multitude de chiffres<br />

apparents pourraient effrayer les néophytes. Qu’ils<br />

se rassurent, il suffit de sélectionner le «A» rouge<br />

sur le barillet de sensibilité, sur celui de vitesse, et<br />

de tourner la bague de réglage de l’ouverture qui<br />

se situe sur l’objectif sur le même «A» rouge pour<br />

que l’appareil prenne tous les réglages en charge<br />

en mode automatique. Ces réglages peuvent être<br />

débrayés selon les gouts et les habitudes de chacun<br />

en tournant les molettes pour régler ouverture,<br />

vitesse et sensibilité. Le barillet de correction<br />

d’exposition sur la gauche du capot vient compléter<br />

les réglages.<br />

Des barillets et des molettes à foison pour<br />

une prise en main à l’ancienne<br />

Sous les barillets deux autres molettes permettent<br />

d’accéder au paramétrage du mode de prise de<br />

vue et du type de mesure de lumière. En façade<br />

une dernière molette permet de sélectionner le<br />

type d’autofocus. Grâce à son viseur, le boitier<br />

peut donc être entièrement utilisé sans l’aide de<br />

l’écran arrière et sans passer par aucun menu,<br />

simplement en réglant les barillets et les molettes<br />

et en portant l’appareil <strong>photo</strong> à l’œil. Un retour aux<br />

sources bienvenu à l’ère ou les menus électroniques<br />

compliqués et le tactile prennent trop souvent le<br />

dessus. Après il est toujours possible de chipoter :<br />

les barillets ne sont pas assez fluides à notre goût ce<br />

qui est d’autant plus dommage puisqu’ils possèdent<br />

bien chacun un cran de sureté pour s’assurer qu’ils<br />

ne bougeront pas inopinément. Le boitier possède<br />

également un nouveau joystick pour sélectionner le<br />

collimateur autofocus désiré, qui se marie bien avec<br />

le bouton situé au dessus et qui permet de grossir<br />

10x afin de vérifier que la mise au point est correcte.<br />

Au demeurant elle l’est la plus part du temps même<br />

à très grande ouverture.<br />

Un viseur confortable mais un écran<br />

pas très mobile<br />

Le viseur électronique de 2 Mpx possède une<br />

couverture de 100% et grossissement de 0,77x. Il<br />

offre un confort de visée indéniable. Comparé à<br />

celui d’un reflex, les néophytes apprécieront de<br />

voir apparaitre le résultat de la <strong>photo</strong> en live, les<br />

experts de pouvoir y faire apparaitre à loisir un<br />

histogramme, une grille de composition ou une<br />

ligne indiquant l’inclinaison de l’appareil. L’écran<br />

orientable non tactile, sur charnière n’est par<br />

contre pas très pratique. Une rotule aurait été la<br />

bienvenue.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

15<br />

Un autofocus à toute épreuve<br />

L’appareil est très réactif et agréable à l’usage. La<br />

mise au point est rapide et précise, grâce à ses<br />

325 collimateurs d’autofocus. La rafale est très<br />

conséquente avec 8 ips en mode normal et 11 ips<br />

en mode boost. Le mode autofocus en continu est<br />

une petite merveille qui ravira tout <strong>photo</strong>graphe<br />

sportif ou animalier, même si sa configuration est<br />

réservée aux amateurs avertis. La sortie de veille par<br />

contre est un peu longue et on peut se retrouver<br />

avec un viseur noir pendant quelques instants. Un<br />

peu frustrant quand on porte l’appareil à la main et<br />

qu’il vient de se mettre en veille.<br />

Des images détaillées d’une très belle<br />

qualité<br />

une seconde batterie et de multiplier par deux<br />

l’autonomie que ce soit en mode vidéo ou en mode<br />

<strong>photo</strong>. L’encombrement du boitier par contre, l’une<br />

de ses grandes qualités par rapport aux reflex, en<br />

prend alors un coup sérieux.<br />

Conclusion<br />

Le Fujifilm X-T2 est un appareil <strong>photo</strong> qui nous<br />

a véritablement plu. C’est un bel objet, bien<br />

pensé et bien conçu, à l’aise dans presque tous<br />

les usages : portrait, paysage, reportage, <strong>photo</strong><br />

animalière ou sportive. Si sa conception invite<br />

à prendre son temps entre chaque <strong>photo</strong> et à<br />

peaufiner les réglages, il peut très facilement être<br />

réglé en tout automatique. Bref à l’usage c’est un<br />

vrai régal et un plaisir de la <strong>photo</strong>graphie retrouvé.<br />

Le capteur X Trans III au format APS-C de 24,3 Mpx<br />

dénué de filtre passe-bas délivre des images d’une<br />

très bonne qualité qui ne souffre pas la comparaison<br />

avec ceux des appareils <strong>photo</strong> reflex experts. La<br />

plage de sensibilité s’étend de 200 à 12800 ISO. Les<br />

images sont pleinement exploitables jusqu’à 6400<br />

iso. L’obturateur mécanique monte sans surprise au<br />

1/8000s et l’obturateur électronique au 1/32000s,<br />

de quoi faire face à toutes les situations, même en<br />

plein soleil à pleine ouverture.<br />

Des vidéos en 4K mais sans stabilisation<br />

du capteur<br />

Le XT-2 permet de réaliser des vidéos en 4K UHD<br />

avec facteur de recadrage de 1,17 pendant 10<br />

minutes, et 15 minutes en Full HD sans facteur<br />

de recadrage. Son capteur n’étant pas stabilisé,<br />

il part avec un handicap certain au regard de ses<br />

concurrents qui le sont (que ce soit chez Sony,<br />

Panasonic ou Olympus). Cependant le nombre<br />

de ses formats de sortie raviront ceux qui veulent<br />

s’adonner à l’étalonnage de leur vidéo. Quoi qu’il<br />

en soit de ses capacités en vidéo, le XT-2 nous<br />

semble cependant posséder une ergonomie qui<br />

l’oriente plus vers la <strong>photo</strong>. Le boitier possède en<br />

outre, un double emplacement pour les cartes SD,<br />

pour dupliquer les fichiers, pour enregistrer sur une<br />

carte en JPEG et sur l’autre en RAW. Le boitier peut<br />

être piloté en WiFi via un smartphone et les <strong>photo</strong>s<br />

téléchargées à distance. Pour finir un flash est livré<br />

en standard.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> hybride<br />

•Capteur : APS-C 24Mpx<br />

•Sensibilité : 200 - 12800 ISO<br />

•Obturateur : mécanique 1/8000 et<br />

électronique 1/32000<br />

•Rafale : jusqu’à 11 ips<br />

•Viseur : électronique Oled 2 Mpx<br />

•Ecran : orientable sur charnière non tactile<br />

•Vidéo : 4K à 30 i/s<br />

•Stabilisation : en fonction des objectifs<br />

•Prix : 1700 € boîtier nu, 2000 € avec optique XF18-<br />

55mm F2.8-4 R LM OIS, grip en option à 330 €<br />

Une autonomie handicapante<br />

Le seul véritable défaut du Fujifim XT2 réside dans<br />

son autonomie, qui frise l’anémie : entre 150 et<br />

250 <strong>photo</strong>s en fonction des paramètres utilisés :<br />

mode boost activé ou non, viseur seul allumé et<br />

écran arrière éteint, optique fixe légère ou gros<br />

zoom motorisé. Quoi qu’il en soit la batterie est<br />

à utiliser avec la plus grande parcimonie. Une<br />

deuxième batterie est à peu près indispensable. Un<br />

grip est disponible en option, permettant d’insérer<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


16 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

OLYMPUS<br />

Pen-F<br />

Avec l’Olympus Pen-F, les adeptes de la <strong>photo</strong> argentique retrouveront look<br />

et sensations d’antan dans un appareil <strong>photo</strong> luxueux et compact, stabilisé<br />

sur 5 axes, qui ne fait l’impasse que sur la vidéo 4K.<br />

1200 €<br />

L’appareil <strong>photo</strong> hybride qui voulait se faire<br />

passer pour un argentique<br />

L’Olympus Pen-F est un appareil <strong>photo</strong> à<br />

optique interchangeable, assez compact et léger<br />

embarquant un capteur au format micro 4/3. Sa<br />

qualité de construction exceptionnelle et son design<br />

vintage le feront facilement passer pour un appareil<br />

argentique. Petite déception tout de même, le<br />

boitier bien que d’une finition de grande qualité<br />

n’est pas tropicalisé.<br />

L’appareil <strong>photo</strong> étant dépourvu de poignée,<br />

les utilisateurs ayant de grande main pourront<br />

se tourner vers la poignée disponible en option.<br />

L’Olympus Pen-F dispose d’un écran «multitouch»<br />

monté sur rotule, d’un million de pixels, qui permet<br />

de réaliser tactilement la mise au point. Cet écran<br />

peut intelligemment se retourner et laisser alors<br />

apparaitre ses finitions en simili cuir, ce qui permet<br />

de le protéger et de faire ressembler encore plus<br />

l’appareil à un boitier argentique. L’Olympus Pen-F<br />

est également équipé d’un viseur électronique<br />

confortable de 2,36 millions de pixels. L’ergonomie<br />

est extrêmement soignée puisque le boîtier est<br />

aussi doté de nombreuses mollettes sur le capot<br />

permettant d’accéder aux principaux réglages.<br />

Un appareil plein de charme et des filtres<br />

numériques paramétrables<br />

Une dernière molette située en façade permet<br />

de switcher rapidement entre différents filtres<br />

colorimétriques, tous personnalisables via les menus<br />

: pratique et bien pensé pour les adeptes de filtres<br />

façon Instagram ! En jouant sur l’accessibilité des<br />

filtres, sur la possibilité de personnaliser les noirs et<br />

blancs, en adaptant le grain par exemple, Olympus<br />

cible les nostalgiques de l’argentique. Les menus<br />

par contre sont d’une organisation discutable,<br />

avec certaines fonctions difficilement accessibles.<br />

On a cependant apprécié les explications en<br />

surimpression sur l’écran des fonctions proposées.<br />

Une belle qualité d’image en <strong>photo</strong> et une<br />

réactivité honorable<br />

L’Olympus Pen-F intègre un capteur de 20 Mpx<br />

au format micro 4/3 (13 x 17,3 mm) dépourvu de<br />

filtre passe bas. Il offre une très bonne qualité<br />

d’image jusqu’à 3200 ISO. Son seul défaut lui vient<br />

de la taille de son capteur, trop petit pour obtenir<br />

facilement de magnifiques flous d’arrière plan. Les<br />

adeptes de la netteté au contraire apprécieront.<br />

Les filtres accessibles via la molette en façade<br />

permettent de s’amuser facilement et de donner<br />

de l’originalité à ses <strong>photo</strong>s sans avoir à passer par<br />

une fastidieuse étape de post traitement. L’appareil<br />

est globalement réactif, l’autofocus efficace<br />

même s’il faiblit légèrement en basse lumière.<br />

Le processeur d’image True Pic VII permet une<br />

cadence de rafale de 10 images par seconde (ips)<br />

des plus respectables. Elle chute à 5 ips lorsque le<br />

suivi de l’autofocus est activé. Le déclenchement<br />

peut être totalement silencieux grâce l’obturateur<br />

électronique. L’Olympus Pen-F propose un mode<br />

<strong>photo</strong> haute résolution de 50 Mpx intéressant.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

17<br />

Nécessitant la prise de plusieurs clichés successifs,<br />

il requiert cependant l’utilisation d’un trépied mais<br />

permet alors une qualité d’image exceptionnelle,<br />

d’une très grande définition et d’une excellente<br />

dynamique. L’appareil <strong>photo</strong> se montre alors<br />

parfaitement adapté à la <strong>photo</strong> d’objets ou aux<br />

paysages. Un flash amovible est livré avec le boitier.<br />

Une bonne ergonomie en vidéo mais un<br />

autofocus un peu à la traine<br />

L’Olympus Pen-F est équipé d’une stabilisation<br />

mécanique sur 5 axes particulièrement efficace,<br />

sans doute la plus efficace du marché, l’intégrer<br />

dans un si petit boitier relève en soi d’une véritable<br />

performance. L’appareil <strong>photo</strong> filme en Full HD à<br />

une cadence qui monte à 60p et offre une belle<br />

qualité d’image. Petite déception cependant, le<br />

Pen-F ne filme pas en 4K. En compensation, il<br />

s’avère très maniable et agréable à prendre en main<br />

lorsqu’il s’agit de filmer, sa légèreté et son écran<br />

sur rotule s’avèrent alors de véritables arguments<br />

en sa faveur. La mise au point en continu en vidéo<br />

est cependant encore largement améliorable, il<br />

n’est pas rare d’entendre la mise au point travailler,<br />

ce qui fait alors du bruit sur l’enregistrement. C’est<br />

d’autant plus handicapant que le boitier ne dispose<br />

pas de prise microphone ni de sortie casque.<br />

Une autonomie correcte pour sa gamme<br />

L’autonomie de la batterie de l’Olympus Pen-F<br />

dépassera difficilement les 300 déclenchements,<br />

ce qui est au final correct pour un appareil <strong>photo</strong><br />

hybride, mais un peu décevant quand même. Une<br />

seconde batterie dans la poche ne sera pas un luxe<br />

inutile pour partir en reportage.<br />

Un parc optique extrêmement fourni<br />

Le parc optique proposé par Olympus pour le Pen-F<br />

est particulièrement complet et homogène. Il se<br />

compose de nombreux objectifs dont plusieurs<br />

optiques fixes à f1.8. Compatible avec les optiques<br />

Panasonic, Samyang et Sigma au format micro 4/3,<br />

l’étendue du choix comblera les plus exigeants.<br />

D’autant plus que la compacité globale du couple<br />

boitier et objectif est des plus intéressante.<br />

Conclusion<br />

L’Olympus Pen-F est un boitier extrêmement<br />

séduisant qui se fera passer sans peine pour<br />

un appareil <strong>photo</strong> argentique. Ses molettes à<br />

profusion sur le capot, ses filtres accessibles en un<br />

clic, son écran qui se dissimule, tout est pensé pour<br />

procurer une expérience <strong>photo</strong>graphique néoretro,<br />

mariant aux joies du numérique la nostalgie<br />

de l’argentique. Et le résultat de ce point de vue<br />

est une totale réussite. Compact, silencieux et<br />

élégant, à la limite de l’accessoire de mode, mais<br />

privé d’une finition tout temps, il est parfaitement<br />

adapté pour une utilisation urbaine, mais risque de<br />

souffrir sous les tropiques. Disposant d’une belle<br />

qualité d’image, d’un parc optique extrêmement<br />

étendu, et d’une stabilisation mécanique, ses<br />

défauts lui viennent de la petite taille de son<br />

capteur qui vous privera de la joie des flous<br />

d’arrières plan faciles et de ses capacités en vidéo<br />

encore largement perfectibles.<br />

Spécifications<br />

•Type : Appareil <strong>photo</strong> hybride<br />

•Capteur : micro 4/3 CMOS 20 Mpx<br />

•Sensibilité : 200 - 25600 ISO<br />

•Rafale : 10 ips<br />

•Vidéo : Full HD à 60 ips<br />

•Stabilisation : mécanique 5 axes<br />

•Ecran : tactile, rotation sur 3 axes, 7,6 cm<br />

•Viseur : électronique 2 Mpx<br />

•Connectivité : WiFi<br />

•Dimensions : 125 x72 x 37 mm (boîtier nu)<br />

•Poids : 427 g (boîtier nu)<br />

•Prix : 1200 € (boîtier nu)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


18 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

α6500<br />

Le Sony Alpha 6500<br />

conserve un design et<br />

des caractéristiques<br />

proches de son<br />

prédécesseur l’Alpha<br />

6300, possédant<br />

un capteur APS-C<br />

performant en <strong>photo</strong><br />

comme en vidéo, et lui<br />

ajoutant la stabilisation<br />

sur 5 axes, ce qui<br />

confirme l’avancée en<br />

vidéo de Sony par rapport<br />

à la série X de Fujifilm.<br />

Les appareils <strong>photo</strong> de Sony sont toujours plus<br />

compacts que ceux de la concurrence. Le Sony<br />

α6500 ne déroge pas à la règle, puisque ses<br />

dimensions et son poids sont inférieurs au Fujifilm<br />

X-T2 son concurrent direct et qu’il s’offre même<br />

le luxe d’être aussi compact que l’Olympus Pen-F<br />

qui intègre pourtant un capteur de taille inférieure.<br />

La préhension du Sony α6500 est facilitée par<br />

une poignée très prononcée. L’ergonomie de cet<br />

hybride est très proche de celle du Sony α7 II,<br />

mais son boitier étant plus compact, il ne possède<br />

plus que trois touches programmables. Le viseur<br />

électronique d’une définition de 2,36 millions de<br />

pixels offre un confort de visé particulièrement<br />

agréable. L’écran tactile de 921 000 points permet<br />

de verrouiller la mise au point en touchant l’écran.<br />

WiFi et NFC sont intégrés à l’appareil <strong>photo</strong> afin de<br />

pouvoir le contrôler à distance ou d’en télécharger<br />

les <strong>photo</strong>s.<br />

Une interface qui manque de molettes et<br />

des menus toujours trop complexes<br />

La prise en main est pourtant à notre gout moins<br />

agréable que sur le Fuji XT-2 : malgré la profusion<br />

de boutons, presque tous situés sur la partie droite<br />

de l’appareil, les réglages sont moins accessibles<br />

et il est compliqué de modifier l’exposition ou la<br />

sensibilité une fois l’œil dans le viseur. Il manque à<br />

notre gout une molette supplémentaire à l’avant<br />

du boitier. Les menus hérités du Sony α99 II ont été<br />

améliorés par rapport à ceux du Sony α6300, mais ils<br />

restent relativement complexes et particulièrement<br />

1700 €<br />

fournis pour un appareil <strong>photo</strong> destiné non pas aux<br />

pros mais au grand public averti. On a le sentiment<br />

d’avoir entre les mains un appareil entre deux eaux,<br />

possédant un viseur électronique, mais toujours<br />

pensé pour être principalement utilisé avec l’écran<br />

arrière qui a le mérite d’être orientable, mais par<br />

lequel il faut passer pour effectuer ses réglages.<br />

C’est sans doute le prix à payer pour sa grande<br />

polyvalence.<br />

Une qualité d’image au top niveau<br />

Le Sony α6500 possède un capteur de 24.2 Mpx<br />

au format APS-C. La qualité des images est<br />

excellente, avec un rendu plus lissé que celui<br />

du Fuji X-T2 mais d’une qualité très similaire.<br />

Si le processeur BI<strong>ON</strong>Z optimise sensiblement<br />

les performances de la montée en ISO jusqu’à<br />

51200 ISO ainsi que le nombre de prise de vues<br />

en continu, les améliorations par rapport au Sony<br />

α6300 ne sont pas extraordinaires, mais suffisantes<br />

pour légèrement dépasser la qualité d’image du<br />

X-T2. Les obturateurs, mécanique et électronique,<br />

sont par contre limités au 1/4000 s. C’est un peu<br />

décevant, on espérait un passage au 1/8000s


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

19<br />

comme chez son concurrent. L’autofocus avec ses<br />

425 collimateurs, bien que très réactif est un cran<br />

en dessous de celui du X-T2. Seule la cadence des<br />

rafales est plus performante puisqu’elle monte à 11<br />

ips (image par seconde). A l’usage le Sony α6500<br />

s’est montré très agréable, avec une exposition<br />

très souvent juste même dans des conditions de<br />

lumières difficiles. S’il est moins ludique que le XT-2<br />

il se montre plus facile à piloter grâce à son mode<br />

intelligent qui prend tous les paramètres en main.<br />

Vidéo 4K et stabilisation sur 5 axes<br />

Les capacités vidéo du boitier sont particulièrement<br />

impressionnantes, et ne souffrent pas la<br />

comparaison avec le Fujifilm X-T2. Si le Sony α6500<br />

filme en 4K sans facteur de recadrage et propose<br />

une qualité d’image impressionnante comme son<br />

concurrent, la stabilisation mécanique sur 5 axes lui<br />

permet de se démarquer sans problème. En vidéo,<br />

les vibrations et tremblements sont véritablement<br />

absorbés, offrant un plus indéniable. Combinée<br />

aux très bonnes performances du mode vidéo<br />

4K, le résultat est de haute volée et permet ainsi<br />

au Sony α6500 de venir rogner sur les terres des<br />

professionnels. Le Sony α6500 possède en outre un<br />

mode vidéo slow motion qui permet de filmer en<br />

Full HD à 100 fps et de ralentir la vitesse quatre fois.<br />

L’autonomie de 250 vues environ bien que faiblarde<br />

en elle-même, est dans la norme des appareils<br />

<strong>photo</strong>s hybrides.<br />

Un parc optique un peu léger<br />

optiques essentielles sont cependant bien présentes<br />

et leur qualité permet de bien exploiter la définition<br />

du capteur.<br />

Conclusion<br />

Le Sony α6500 offre des très bonnes prestations<br />

en <strong>photo</strong> et en vidéo dans un appareil assez<br />

compact. Particulièrement polyvalent il est difficile<br />

de le mettre en défaut et il se révélera à l’aise dans<br />

toutes les usages, que ce soit la <strong>photo</strong> sportive<br />

avec un autofocus précis et réactif, ou le portait<br />

avec une très belle qualité d’image, ou encore la<br />

vidéo, domaine dans lequel il excelle. Ses petits<br />

défauts : un parc optique un peu limité et une prise<br />

en main encore améliorable. Le α6500 se destine à<br />

l’amateur qui cherche avant tout un appareil <strong>photo</strong><br />

polyvalent et compact offrant une belle qualité<br />

d’image que ce soit en <strong>photo</strong> ou en vidéo.<br />

Spécifications<br />

•Type : Appareil <strong>photo</strong> hybride à objectif interchangeable<br />

(monture type E)<br />

•Capteur : APS-C 24 Mpx<br />

•Sensibilité : 100-51200 ISO<br />

•Vidéo : 4K à 30 ips<br />

•Stabilisation : 5 axes<br />

•Viseur : électronique 2 Mpx<br />

•Ecran : tactile de 7,5 cm, 1 Mpx<br />

•Poids : 450 g (boîtier nu)<br />

•Prix : 1700 € (boîtier nu)<br />

Le Sony α6500 utilise des objectifs APS-C en<br />

monture E et accepte les objectifs plein format<br />

en monture E avec un facteur de conversion de<br />

1.5. Le parc optique, en modèles APS-C, n’est pas<br />

particulièrement fourni, et peu pourvu de références<br />

proposant de très grandes ouvertures. Pour les<br />

optiques fixes il faudra faire au mieux avec du<br />

f/1.8 et pour les zooms avec du f/4. C’est un peu<br />

frustrant, d’autant plus que les objectifs sont en<br />

général un peu plus volumineux que chez Fujifilm<br />

qui fait également mieux en terme d’ouverture. Les<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


20 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

PHOTOPH<strong>ON</strong>ES<br />

Avec un chiffre de ventes qui explose chaque année, les smartphones se posent en<br />

sérieux concurrent des appareils <strong>photo</strong>s compacts. Toujours avec nous, disposant<br />

d’une connectivité de rêve, les smartphones partent avec une longueur d’avance.<br />

A tel point que les <strong>photo</strong>s et les vidéos faites avec un smartphone envahissent les<br />

réseaux sociaux, souvent au détriment de la qualité.<br />

Leur handicap vient de la taille du capteur <strong>photo</strong>, largement inférieure à ce que l’on trouve sur les<br />

vrais bons appareils <strong>photo</strong>s, ce qui rend les flous d’arrière plan impossible à réaliser et réduisant la<br />

taille des pixels avec pour conséquence une montée en sensibilité difficile à maitriser. La présence<br />

d’une focale fixe pour des raisons d’encombrement vient également en limiter la polyvalence.<br />

L’interface entièrement tactile qui les rend si simple d’usage en mode automatique se transforme<br />

en véritable casse tête dès qu’il s’agit de paramétrer manuellement tous les réglages. Ceci<br />

étant dit, les grands constructeurs développent des solutions ingénieuses pour contourner ces<br />

difficultés et l’on voit apparaître des <strong>photo</strong>phones vraiment doués.<br />

L’intégration d’une stabilisation mécanique ou électronique du capteur, limite le temps de<br />

pose nécessaire pour obtenir une image nette et vient compenser la mauvaise montée en ISO.<br />

L’intégration de module <strong>photo</strong> à double capteur permet de son coté de pallier à l’absence<br />

de zoom en juxtaposant plusieurs focales fixes. Clou du spectacle, en utilisant d’ingénieux<br />

algorithmes traitant les données des différents capteurs, les constructeurs réussissent même à<br />

simuler du flou d’arrière plan de manière assez convaincante. Les appareils <strong>photo</strong>s compacts et<br />

les hybrides sont d’autant plus en danger que ces innovations, réservés aux smartphones haut de<br />

gamme l’année dernière commencent à percer cette année sur des appareils vendus à moins de<br />

250 €, comme la stabilisation sur l’Asus Zenphone 3 ou le double capteur <strong>photo</strong> sur l’Honor 6X.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

21<br />

Apple iPhone 7 plus<br />

Un double module <strong>photo</strong><br />

orienté téléobjectif<br />

Apple, rattrapé en <strong>photo</strong> par les smartphone LG et<br />

Samsung sort le grand jeu avec un smartphone doté<br />

de deux modules <strong>photo</strong>graphiques intégrant chacun<br />

un capteur de 12 Mpx. Le premier possède une<br />

longueur focale de 28 mm, le second une longueur<br />

focale de 56 mm. Le passage de l’un à l’autre<br />

équivaut à un zoom optique 2x. Le premier module<br />

reste privilégié avec un capteur un poil plus grand<br />

et une meilleure ouverture ainsi qu’une stabilisation<br />

optique. Un mode portrait permet également de<br />

simuler du flou d’arrière plan en utilisant les données<br />

issues des deux capteurs, mais son implémentation<br />

est pour l’instant décevante. Prix : 910 €<br />

Huawei P10<br />

Deux capteurs dont un monochrome<br />

et des algorithmes biens pensés<br />

Le Huawei P10 est issu de la deuxième génération de<br />

smartphones réalisés en collaboration avec Leica pourvus de<br />

deux capteurs dorsaux : le premier est un capteur couleur<br />

de 12 Mpx, le second est capteur monochrome de 20 Mpx.<br />

Les deux sont pourvus d’objectifs Leica 27 mm f2.2. La<br />

combinaison des informations issues des deux capteurs ouvre<br />

de nouvelles perspectives avec notamment, la détection<br />

faciale 3D et l’illumination dynamique : des algorithmes, qui<br />

croisent les données issues des deux capteurs, permettent de<br />

jouer finement sur la retouche de la couleur de la peau, sur la<br />

répartition des ombres en prenant en compte les informations<br />

tridimensionnelles du visage ou encore de simuler du flou<br />

d’arrière plan de manière très précise. Prix : 650 €.<br />

LG G6<br />

Double module <strong>photo</strong><br />

orienté grand angle<br />

Avec son écran IPS de 5,7 pouces, d’une définition de<br />

2880 x 1440 px, au format inédit de 18:9, qui occupe<br />

presque toute sa face avant, LG réussit à devancer<br />

Samsung sur son propre terrain. La grande particularité<br />

de LG G6 est de proposer deux modules <strong>photo</strong> de 13<br />

Mpx à l’arrière. Ils se différencient par l’angle de vision<br />

qu’ils proposent : le premier est un super grand-angle<br />

qui couvre un champs de 125° alors que le second<br />

est plus conventionnel avec un angle de prise de vue<br />

de 75°. Le capteur avant se contente d’une définition<br />

de 5 Mpx mais propose un angle de prise de vue de<br />

100°. En démultipliant les capteurs et les longueurs<br />

focales LG propose donc l’équivalent d’un zoom<br />

optique offrant trois positions, adapté à trois types de<br />

<strong>photo</strong>s différentes, le tout avec une qualité d’image<br />

quasi inégalée. Prix : 800 €.


22 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

ASUS<br />

370 €<br />

Zenfone 3<br />

Le marché des <strong>photo</strong>phones milieu de gamme est particulièrement disputé. Nombreux sont les<br />

fabricants à vanter les capacités de leurs smartphones en <strong>photo</strong> alors qu’elles se révèlent bien<br />

souvent décevantes. Asus réussit il à tirer son épingle du jeu avec son Zenfone 3 annoncé pour<br />

avoir mis le paquet sur la <strong>photo</strong> avec sa technologie Pixel Master 3.0 ?<br />

L’Asus Zenfone 3 est un téléphone de milieu de<br />

gamme propulsé par un processeur Snapdragon<br />

625 à octuple cœurs couplé à 4 Go de RAM. Le<br />

téléphone construit en verre et en métal aux<br />

finitions irréprochables tient bien dans la main. Le<br />

design, avec ses coins et ses bords arrondis est<br />

réussit bien que le capteur <strong>photo</strong> dépasse un peu<br />

à l’arrière. Les boutons et le lecteur d’empreintes<br />

digitales, fiable et réactif, tombent sous les<br />

doigts. L’écran, une dalle IPS Full HD d’une taille<br />

de 5,2 pouces, est particulièrement réussit : il est<br />

suffisamment lumineux pour assurer une bonne<br />

visibilité en toutes circonstances, le contraste est<br />

excellent, les couleurs justes et bien calibrées.<br />

L’autonomie, assurée par une batterie de 2600 mAh<br />

rechargeable via un port USB-C est par contre plus<br />

décentes avec deux jours d’autonomie maximum<br />

en utilisation standard. La recharge rapide est<br />

également présente, cinq minutes pour obtenir<br />

deux heures d’autonomie (un peu plus d’une heure<br />

pour une recharge complète). L’interface, Android<br />

version 6 Marshmallow recouvert de la surcouche<br />

Asus ZenUI, bien que surchargée de logiciels et<br />

de notifications reste fluide. Les 32 ou 64 Go de<br />

stockage, extensible par micro-SD, permettent de<br />

faire face à la plupart des usages.<br />

Un téléphone qui sonne correctement<br />

Coté audio, le Zenfone 3 est certifié Hi-Res Audio.<br />

A l’écoute, les performances de la sortie casque<br />

nous ont semblées plus qu’honnêtes. La restitution<br />

est juste, les timbres sont bien équilibrés, la scène<br />

sonore et ouverte et aérée. Sans agressivité,<br />

l’aigu est doux et détaillé. Le grave n’est pas très<br />

virulent, mais correctement exploré et propre. On<br />

apprécie tout particulièrement le registre medium,<br />

mélodieux, chantant et nuancé. La puissance de la<br />

sortie casque n’est pas très élevée mais raisonnable.<br />

Le haut parleur intégré à l’Asus Zenfone 3,<br />

particulièrement puissant, nous a paru également<br />

satisfaisant.<br />

La technologie <strong>photo</strong> PixelMaster 3.0<br />

mise en avant<br />

Asus vente les mérites de sa technologie<br />

PixelMaster 3.0 qui intègre un capteur Sony IMX298<br />

de 16 Mpx, une lentille Largan à six éléments<br />

qui ouvre à f/2, le système TriTech qui réalise le<br />

focus en 0,03 s en combinant trois technologies<br />

(laser, détection de phases et continu), un capteur<br />

correcteur de couleurs pour obtenir des couleurs


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

23<br />

réalistes, un stabilisateur optique de l’image à<br />

quatre axes pour empêcher les mouvements<br />

d’affecter la netteté des <strong>photo</strong>s en conditions de<br />

basse lumière et enfin un stabilisateur électronique<br />

à trois axes pour assurer la stabilité des vidéos.<br />

Des capacités <strong>photo</strong>s immédiatement<br />

concluantes<br />

Cette débauche de technologie est elle efficace<br />

ou relève-t-elle comme trop souvent de l’argument<br />

marketing ? Nous avons été très agréablement<br />

surpris par les capacités de l’Asus Zenfone 3<br />

en <strong>photo</strong>: la mise au point laser et l’autofocus<br />

à corrélation de phases sont particulièrement<br />

efficaces, assurant une mise au point rapide et<br />

fiable et une exposition juste. Les images sont<br />

contrastées, les couleurs vives mais agréables.<br />

En <strong>photo</strong> la stabilisation optique apporte un plus<br />

indéniable en basse lumière. Cependant un lissage<br />

important apparait dans les hautes sensibilités.<br />

L’appareil <strong>photo</strong> qui fonctionne très bien en mode<br />

automatique est entièrement débrayable : distance<br />

de mise au point, vitesse, ouverture, sensibilité<br />

peuvent tous être réglés manuellement. Un vrai plus<br />

pour avoir un peu de latitude lors de son usage.<br />

Un mode permet de produire des <strong>photo</strong>s de 65<br />

Mpx. Il nous a semblé anecdotique. Le mode HRD<br />

apporte un certain plus lors des <strong>photo</strong>s nocturnes,<br />

mais au prix d’un lissage des textures très marqué.<br />

Quelques filtres <strong>photo</strong>s sont présents, ils peuvent<br />

être appliqués nativement aux <strong>photo</strong>s.<br />

Quand l’appareil <strong>photo</strong> de façade de 8 Mpx est<br />

sélectionné, un mode Selfie avec ses réglages<br />

beauté s’active par défaut permettant en live, avant<br />

même la prise de vue, de régler couleur de la peau,<br />

agrandissement des yeux, creusement des joues…<br />

Superflu ou indispensable à vous de voir !<br />

Stabilisation électronique des vidéos<br />

L’Asus Zenfone 3 permet de filmer en ultra HD<br />

4K, en Full HD à 60 ou 30 images par seconde.<br />

La qualité de l’image est au rendez vous. La<br />

stabilisation électronique sans être révolutionnaire<br />

apporte un plus non négligeable, gommant les<br />

soubresauts et les vibrations, sans pour autant<br />

permettre d’avoir une image vraiment fixe en<br />

toutes circonstances. Le mode vidéo est également<br />

débrayable, cependant l’interface via l’écran tactile<br />

ne permet pas d’effectuer des réglages, de distance<br />

de mise au point par exemple, sans faire trembler<br />

le téléphone. Quoiqu’il en soit la qualité de l’image<br />

et l’apport de la stabilisation surprennent sur un<br />

téléphone de cette gamme. Les filtres <strong>photo</strong>s<br />

peuvent également s’appliquer nativement à la<br />

vidéo. Nous nous sommes beaucoup amusé avec<br />

le filtre «dessin» que nous avons trouvé à la fois<br />

ludique et graphique.<br />

Conclusion<br />

L’Asus Zenfone 3 est un <strong>photo</strong>phone équilibré,<br />

bien conçu avec un design agréable, une<br />

construction très soignée, un écran magnifique,<br />

une autonomie solide, un son des plus corrects, et<br />

un module <strong>photo</strong> qui nous a convaincu. On a beau<br />

chercher, l’Asus Zenphone 3 ne présente aucun<br />

gros défaut.<br />

Spécifications<br />

•Type : Smartphone Android<br />

•Processeur : Snapdragon 625 à octuple cœurs<br />

Ram : 4 Go<br />

•Stockage : 64 Go (existe aussi en 32 Go)<br />

•Taille écran : 5,2 pouces (ZE520KL) ou 5,5 pouces<br />

(ZE552KL)<br />

•Capteur <strong>photo</strong> : Sony 16 Mpx<br />

•Stabilisation : mécanique pour la <strong>photo</strong> et électronique<br />

pour la vidéo<br />

•Battterie : 2600 mAh<br />

•Connectique : USB-C<br />

•Sim : Mini Sim + Micro Sim ou Micro SD<br />

•Prix : 370 € (ZE520KL, 64 G4), 400 € (ZE552KL, 64 Go)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


24 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

HUAWEI<br />

Honor 6X<br />

La série Honor, low cost de la marque<br />

Huawei, frappe à nouveau fort avec un<br />

<strong>photo</strong>phone doté d’un double module<br />

<strong>photo</strong> qui permet de récupérer les<br />

informations de distance de mise au<br />

point afin de gérer du flou d’arrière plan<br />

comme sur un reflex, le tout à un prix<br />

de lancement de 250 € explosant la<br />

concurrence. Alors est-il enfin possible de<br />

réaliser des portraits dignes de ce nom<br />

avec un smartphone sans y consacrer le<br />

même budget que pour un reflex ?<br />

La révolution du rapport qualité/prix en marche<br />

Après un Honor 5X très réussi, ce n’est pas<br />

vraiement une surprise, les caractéristiques<br />

techniques du Honor 6X sont encore une fois<br />

remarquables pour sa gamme de prix, avec un<br />

écran full HD de 5.5 pouces, un processeur octocoeur<br />

Kirin 655, 3 ou 4 Go de RAM et 32 ou 64 Go<br />

de stockage selon le prix, un lecteur d’empreinte<br />

digitale et le fameux double module <strong>photo</strong> arrière.<br />

L’écran offre un bon contraste, une bonne<br />

luminosité et peut être utilisé en extérieur en toute<br />

circonstance. Sa colorimétrie est juste. Les finitions<br />

du smartphone sont également très bonnes et<br />

sa coque en métal lui confère une sensation de<br />

solidité indéniable. L’Honor 6X s’est montré réactif<br />

en toute circonstance, sans bug ou ralentissement<br />

intempestif. Android 6 est aux commandes avec la<br />

surcouche EMUI 4.1 propre à la marque. Comme<br />

chez la plupart des constructeurs chinois, le tirroir<br />

d’application est absent, les icones se retrouvent<br />

comme sur iOs sur l’écran d’accueil. L’interface<br />

plutôt épurée est simple et agréable d’usage.<br />

Le lecteur d’empreinte digitale situé au dos du<br />

smartphone, juste sous le double module <strong>photo</strong><br />

est fiable et réactif. Les premiers jours les doigts<br />

traineront facilement sur l’optique avant de trouver<br />

tout naturellement leur chemin. Ce bouton tactile<br />

est par ailleurs configurable pour remplir d’autres<br />

fonctions comme déclencher ou lancer des<br />

applications.<br />

L’appareil, un peu grand pour être pris d’une<br />

seul main, dispose cependant d’un mode «une<br />

main» qui rétrécit la zone d’affichage. Quelques<br />

applications sont préinstallées, elles sont pour la<br />

plupart désinstalables, sauf celles de la suite Google<br />

qui encombreront comme d’habitude la mémoire<br />

du smartphone. Les 32 Go de stockage permettent<br />

de faire passer la pilule sans trop de problème.<br />

Au registre des bonnes surprises, lorsqu’une carte<br />

SIM Free Mobile est installée, elle se configure<br />

toute seule sans problème et se connecte<br />

automatiquement aux réseaux Free Wifi Secure<br />

disponibles. Les amateurs de forfait Free à 2€ seront<br />

ravis de pouvoir se connecter automatiquement,<br />

gratuitement et sans peine un peu partout en wifi.<br />

Cerise sur la gâteau : un double capteur<br />

<strong>photo</strong> qui fait le boulot<br />

Mais l’Honor 6X ne s’arrête pas en si bon chemin.<br />

Les smartphones d’entrée de gamme sont légions<br />

et plusieurs proposent des caractéristiques proches<br />

pour un prix similaire. Pour se démarquer Huawei<br />

envoie donc du lourd avec un double module <strong>photo</strong><br />

qui vend du rêve avec la promesse de flous d’arrière<br />

plan dignes des <strong>photo</strong>graphes professionnels : la<br />

caméra principale de 12 Mpx acquiert l’image tandis


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

25<br />

que la caméra secondaire de 2 Mpx fournit des<br />

informations de profondeur de champ permettant<br />

ainsi de gérer artificiellement un joli bokeh. Sur le<br />

papier c’est impressionnant puisque les doubles<br />

modules <strong>photo</strong>s étaient jusqu’à présent réservés<br />

aux smartphones haut de gamme. Avant d’avoir<br />

testé, on était en droit de douter des performances<br />

vu la gamme de prix et l’on redoutait de se<br />

retrouver avec un capteur au rabais. Que nenni ! Le<br />

module <strong>photo</strong> fait parfaitement le boulot. Il suffit<br />

de choisir le mode approprié, de sélectionner la<br />

mise au point puis de déclencher. Une fois la <strong>photo</strong><br />

enregistrée il est possible de sélectionner le lieu de<br />

la mise au point et l’intensité du flou. Le résultat est<br />

tout simplement bluffant pour un smartphone. J’en<br />

ai discuté avec des collègues <strong>photo</strong>graphes, on est<br />

tous d’accord, çà fait peur tellement c’est bon ! En<br />

ce qui concerne la qualité du flou, l’Honor 6X est<br />

un tueur d’appareil reflex (et de <strong>photo</strong>graphe pro).<br />

Surtout à ce prix. Alors certes il y a une différence<br />

et l’œil averti la voit. Le flou se propage de manière<br />

un peu bizarre et manque un peu de crémeux.<br />

Il y a parfois des aberrations dans la profondeur<br />

de champs avec des zones nettes alors qu’elles<br />

devraient être floues. Mais pour le commun des<br />

mortels la nuance est ténue et les pros voient leur<br />

pré carré se rétrécir encore un peu. Heureusement<br />

l’autofocus est loin d’être au niveau et les appareils<br />

<strong>photo</strong> reflex conservent encore une avance<br />

considérable sur ce point. L’Honor 6X n’est pas<br />

très rapide pour réaliser sa mise au point et n’est<br />

vraiment pas à l’aise avec les sujets mobiles. Il est<br />

bien entendu aussi possible de prendre des <strong>photo</strong>s<br />

sans se servir du mode bokeh. La qualité de l’image<br />

est également au rendez vous avec un rendu des<br />

couleurs juste et une mise au point précise, mais<br />

toujours un peu lente. La montée en sensibilité,<br />

pour les <strong>photo</strong>s en basse lumière, n‘est pas<br />

exceptionnelle mais tout à fait décente. Les outils<br />

pour retoucher les images sont simples et efficaces,<br />

permettant de les booster en quelques secondes.<br />

Des performances audio décevantes<br />

Il reste un domaine que nous n’avons pas encore<br />

exploré, les performances audio du Honor 6X. Et là<br />

c’est la déception. Non pas que les performances<br />

soient vraiment mauvaises, mais elles sont tout juste<br />

moyennes : la prise casque est décevante, avec une<br />

puissance limitée, une plage dynamique restreinte<br />

et en conséquence une distorsion qui arrive vite<br />

quand on pousse le volume. Le haut-parleur intégré<br />

n’a rien d’exceptionnel non plus.<br />

Conclusion<br />

L’Honor 6X, dans la droite lignée de ses<br />

prédécesseurs, est un smartphone bien pensé et<br />

performant. Son double module <strong>photo</strong> arrière fait<br />

véritablement la différence. Il permet de simuler<br />

efficacement du flou d’arrière plan. Il y a certes<br />

encore des progrès à faire sur la rapidité de<br />

l’autofocus et la montée en sensibilité, mais le saut<br />

qualitatif procuré par la présence d’un beau bokeh<br />

les font vite oublier. Un très bon smartphone donc,<br />

avec un module <strong>photo</strong> qui nous a bluffé, mais avec<br />

une partie audio un peu bâclée, et ça chez <strong>ON</strong><br />

Mag ça nous fâche un peu. Mais pas assez pour ne<br />

pas lui décerner notre coup de cœur.<br />

Spécifications<br />

•Type : Smartphone sous Android 6.0<br />

•Ecran : 5,5 pouces Full HD<br />

•Puce : Kirin 655 8 cœurs dont 4 Cortex A53<br />

2,1 Ghz et 4 A53 à 1,7 Ghz et Mali T830 MP2<br />

•Mémoire vive : 3 Go<br />

•Stockage : 32 Go<br />

•Capteur Photo arrière : double module 12<br />

Mpx couleur + 2 Mpx monochrome<br />

•Optique : équivalent 28 mm<br />

•Capteur <strong>photo</strong> avant : 8 Mpx<br />

•Batterie : 3340 mAh non amovible<br />

•Connectivité : Wifi 802.11a/b/g/n Bluettoth 4.0<br />

•Dimensions : 151 x 76,2 x 8,2 mm<br />

•Poids : 162 g<br />

•Prix : 250 €<br />

250 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Performances<br />

Autonomie


26 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

KODAK<br />

Ektra<br />

Smartphone séduisant<br />

qui se ferait bien passer<br />

pour un appareil <strong>photo</strong><br />

vintage, le Kodak Ektra<br />

promet beaucoup avec son<br />

capteur <strong>photo</strong> stabilisé<br />

de 21 Mpx. Si son look<br />

nous a tout de suite tapé<br />

dans l’œil, qu’en est il<br />

véritablement de ses<br />

performances en <strong>photo</strong> ?<br />

500 €<br />

Un smartphone qui ressemble à un appareil<br />

<strong>photo</strong> compact<br />

Conçu sous licence par le Groupe Bullit, le Kodak<br />

Ektra s’impose dès le premier regard par sa taille<br />

surdimensionnée pour un smartphone possédant un<br />

écran de 5 pouces. Il semble juste énorme et cette<br />

impression est renforcée par sa tranche épaisse en<br />

aluminium qui lui confère une indéniable impression<br />

de robustesse. Vu de face, c’est donc une brique<br />

épaisse difficile à manier d’une seule main.<br />

De dos, c’est un appareil <strong>photo</strong> au look élégant<br />

qui, en revanche, fait forte impression : une optique<br />

circulaire proéminente, des finitions simili-cuir<br />

marquées du logo Kodak, un bouton physique de<br />

déclenchement des clichés à double niveau de<br />

pression sur la tranche, et une poignée légèrement<br />

dessinée pour améliorer la prise en main.<br />

Des caractéristiques techniques un peu juste<br />

au regard du prix<br />

Coté smartphone pur, le Kodak Ektra possède des<br />

caractéristiques le situant dans le ventre mou du<br />

moyen de gamme : il est propulsé par une puce<br />

Helio X20 à 10 cœurs épaulée par 3 Go de mémoire<br />

vive et un iGPU Mali-T880. L’écran IPS de 5 pouces<br />

Full HD, d’une qualité honorable, mais décevant<br />

pour la gamme de prix, semble un peu perdu sur la<br />

face avant qui déborde allègrement tout autours. Le<br />

stockage assuré par 32 Go de mémoire interne peut<br />

être étendu par l’ajout d’une carte microSD. Enfin<br />

le Kodak Ektra est alimenté par une grosse batterie<br />

de 3 000 mAh. L’interface est assurée par Android<br />

6.0 qui fait tourner le smartphone sans aucun<br />

ralentissement. Aucune surcouche n’est présente,<br />

et presque aucune application n’est préinstallée<br />

hormis quelques unes spécifiques à Kodak, un<br />

point fort à notre goût : rien de superflu ne vient<br />

inutilement occuper la mémoire du Kodak Ektra.<br />

Une interface <strong>photo</strong> réussie<br />

L’interface de l’appli <strong>photo</strong> est agréable et très<br />

bien pensée. Le déclencheur physique tombe<br />

facilement sous les doigts, pourvu d’une double<br />

course il permet de réaliser la mise au point puis<br />

déclencher. Une roue codeuse en surimpression<br />

donne la possibilité de choisir le mode <strong>photo</strong><br />

désiré : tout automatique pour ne rien avoir à<br />

gérer, manuel afin de débrayer totalement les<br />

automatismes, mais aussi Paysage, Portrait, Macro,<br />

Sport, Nuit (autant de variantes du mode auto).<br />

Le mode Panorama a la particularité d’utiliser<br />

le téléphone à la verticale. Il s’avère très facile<br />

d’utilisation mais délivre des images peu définies<br />

qui n’exploitent pas toute la définition du capteur<br />

puisqu’elles ne font que 4 Mpx. Le mode Bokeh<br />

pour simuler du flou d’arrière plan sur des objets<br />

situés à moins de 30 cm n’est pas particulièrement<br />

convaincant et ne peut être comparé avec ce<br />

que proposent les smartphone à double capteur.<br />

Enfin le mode vidéo permet de filmer sans trop<br />

de problème jusqu’en 4K même si l’image s’avère<br />

moins fluide qu’en Full HD. La stabilisation du<br />

capteur fait correctement son job.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

27<br />

Une qualité d’image décevante<br />

La définition gargantuesque de 21 Mpx du capteur<br />

est à double tranchant : il délivre une image<br />

définie qui permet de recadrer allègrement dans<br />

les <strong>photo</strong>s, mais qui s’avère très bruitée en basses<br />

lumières. Les couleurs des images s’avèrent<br />

également un peu trop saturées à notre gout, avec<br />

des dérives colorimétriques. L’autofocus à détection<br />

de phase n’a pas brillé lors de nos essais, il ne s’est<br />

montré ni véritablement rapide, ni particulièrement<br />

fiable, avec pas mal d’images floues en raison d’une<br />

mise au point assez approximative.<br />

Le capteur avant de 13 Mpx ne se démarque de la<br />

concurrence que par sa définition. En définitive, le<br />

Kodak Ektra ne brille pas particulièrement par ses<br />

qualités <strong>photo</strong>, d’autant plus qu’il se met à chauffer<br />

rapidement dès qu’on lui demande des taches un<br />

peu ardues.<br />

Des applications Kodak sympathiques<br />

Le Kodak Ektra a cependant le mérite de posséder<br />

quelques applications qui contribuent à forger<br />

son identité. L’application Kodak Super 8 permet<br />

d’appliquer après coup sur les vidéos des filtres afin<br />

de simuler les différents films Kodak : Ektachrome,<br />

Tri X, Kodachrome... Elle donne ainsi la possibilité<br />

de conférer un caractère certain aux vidéos et ravira<br />

les nostalgiques du rendu et des imperfections<br />

des anciens films. L’application Prints permet de<br />

commander des tirages sur du véritable papier<br />

Kodak livrés à domicile en une dizaine de jours.<br />

Enfin le logiciel de retouche <strong>photo</strong> (gratuit mais<br />

très performant), Snapseed, est nativement inclus<br />

sur le Smartphone et accessible directement via<br />

l’application <strong>photo</strong>. Rien d’incontournable au final,<br />

mais autant de petites attentions qui peuvent<br />

toucher au cœur les nostalgiques de la marque.<br />

Le Kodak Ektra, un accessoire de mode ?<br />

Des étuis en cuir véritables sont disponibles pour<br />

le Kodak Ektra. Il jouent délibérément sur le coté<br />

accessoire de mode du smartphone. Les finitions<br />

soignées sont au rendez-vous et donnent au<br />

smartphone un coté très chic. L’étui bandoulière est<br />

bien pensé et laisse apparents microphone et hautparleur.<br />

Il permet de téléphoner une fois débarrassé<br />

de sa couverture. Au final ce qui caractérise le<br />

plus le Kodak Ektra c’est son apparence : un bel<br />

objet qui met en avant l’identité Kodak et permet<br />

de se la jouer <strong>photo</strong>graphe derrière un appareil<br />

qui ressemble à un compact mais n’en a pas les<br />

caractéristiques techniques.<br />

Conclusion<br />

Le Kodak Ektra est atteint du syndrome Canada<br />

Dry : il ressemble à un appareil <strong>photo</strong> compact, se<br />

prend en main comme un appareil <strong>photo</strong> compact,<br />

mais n’en a pas les qualités. Loin d’être un mauvais<br />

smartphone, ou un mauvais appareil <strong>photo</strong>, il<br />

est cependant décevant sur les deux tableaux :<br />

en tant que smartphone il est particulièrement<br />

encombrant et cher, en tant qu’appareil <strong>photo</strong> il<br />

reste derrière ses concurrents directs. Au final seul<br />

les personnes en quête d’un nouvel accessoire<br />

de mode et les nostalgiques de la marque seront<br />

heureux de retrouver en lui un objet avec une<br />

identité propre.<br />

Spécifications<br />

•Type : Smarphone sous Android 6.0 Marshmallow<br />

Capteur <strong>photo</strong> avant : 21 Mpx stabilisé f/2<br />

Capteur <strong>photo</strong> arrière : 13 Mpx<br />

Dimensions : 148 x 73 x 14 mm<br />

Poids : 163g<br />

Ecran : IPS 5 pouces Full HD<br />

Puces : Mediatek Helio X20 et ARM Mali T880<br />

Mémoire vive : 3Go<br />

Mémoire interne : 32 Go extensible<br />

Batterie : 3000 mAh<br />

Connectique : USB-C, NFC, Bluetooth, Wifi<br />

Prix : 500 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Performances<br />

Vidéo


28 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

REFLEX<br />

Les appareils <strong>photo</strong>s reflex tiennent leur nom de leur mode de visée : un miroir<br />

réfléchit vers le verre de visée l’image en provenance de l’objectif et se relève<br />

brièvement lors de la prise de vue, afin de laisser la lumière atteindre le capteur.<br />

Présents sur le marché depuis plus de 60 ans, la pellicule à été remplacée dans les années 2000<br />

par des capteurs numériques. Les grands constructeurs historiques, Canon, Nikon ont parfois<br />

tendance à se reposer sur leur laurier et peuvent prendre du retard sur les dernières innovations<br />

techniques, notamment sur la stabilisation mécanique du capteur ou la 4K, contrairement à Sony<br />

qui est plus novateur, mais dont les inventions ne rencontrent pas toujours le succès escompté.<br />

Les appareils <strong>photo</strong> reflex sont particulièrement fiables et réactifs, avec un déclenchement rapide<br />

et une grande autonomie. L’entrée de gamme peut être très accessible (350€ pour le Canon<br />

1300D) et haut de gamme peut atteindre des prix astronomiques (6900€ pour le Nikon D5).<br />

Canon 1300D<br />

Entrer dans l’univers du<br />

reflex à peu de frais<br />

Entrée de gamme par excellence, le Canon<br />

1300D est tout indiqué pour ceux qui veulent<br />

faire leurs premier pas dans l’univers du reflex<br />

sans pour autant se ruiner. Avec son capteur<br />

APS-C de 18 Mpx, une sensibilité qui monte<br />

à 6400 ISO et une qualité de construction au<br />

rendez vous, il assure l’essentiel et propose des<br />

prestations introuvables ailleurs pour ce prix.<br />

Seule la vidéo qui se contente de Full HD à 30<br />

ips sans autofocus plombe un peu le tableau.<br />

Prix : 350 €.


Canon 77D<br />

Un reflex expert abouti<br />

Doté d’un capteur APS-C de 24 Mpx et<br />

de la technologie Dual Focus qui permet<br />

de réaliser une mise au point efficace et<br />

rapide en mode LiveView, d’une rafale qui<br />

monte à 6 ips en Raw sur 25 images, et<br />

d’une sensibilité qui monte à 25600 ISO,<br />

le Canon 77D offre de bonnes prestations<br />

pour un reflex orienté expert. D’autant<br />

plus qu’il bénéficie d’une stabilisation<br />

électronique du capteur en vidéo, une<br />

première chez Canon. Prix : 1000 € en kit<br />

avec l’objectif EF-S 18-55 mm IS f/4-5,6 IS<br />

STM<br />

<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

29<br />

Pentax K-1<br />

La qualité de l’image et<br />

l’ergonomie avant tout<br />

Avec son capteur de 36,4 Mpx plein format, sa<br />

sensibilité qui s’élève jusqu’à 204 800 ISO et<br />

une stabilisation 5 axes le Pentax K-1 offre des<br />

images d’une qualité exceptionnelle. L’ergonomie<br />

bien pensée et la construction tropicalisée font<br />

également partie de ses atouts. Seul son autofocus<br />

et ses performances en vidéo sont un peu en<br />

retrait. Idéal pour des <strong>photo</strong>s de paysage ou des<br />

portraits, il satisfera moins les adeptes de vidéo<br />

avec l’absence de 4K et d’autofocus en continu.<br />

Prix : 2100 €.<br />

Nikon D5<br />

Pour les pros et les<br />

plus fortunés<br />

Tout simplement le meilleur reflex sur<br />

le marché (avec le Canon 1DX mark<br />

II), il atteint des sensibilités hors du<br />

commun avec des images exploitables<br />

jusqu’à 204 800 ISO, une rafale de 14<br />

images par seconde sur 200 <strong>photo</strong>s qui<br />

le transforme en véritable mitraillette à<br />

cliché, qui ne manque pas sa cible grâce<br />

à ses 153 collimateurs d’autofocus. Le<br />

tout dans un boitier extrêmement solide.<br />

Tout cela à un poids (1,4 kg quand<br />

même) et un prix : 6900 €.


30 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

NIK<strong>ON</strong><br />

D500<br />

Le D500 est un<br />

appareil <strong>photo</strong> reflex<br />

survitaminé, véritable<br />

mitraillette à <strong>photo</strong><br />

qui atteint des<br />

sensibilités inédites<br />

pour un boitier au<br />

format APS-C.<br />

2300 €<br />

Un reflex au top taillé pour la <strong>photo</strong><br />

sportive<br />

Le Nikon D500 est construit autours d’un châssis<br />

métallique renforcé par des pièces en fibre de<br />

carbone et en alliage de magnésium. Grâce à<br />

ses finitions tout temps pour les joints, trappes et<br />

molettes, vous pourrez sans hésitation l’emporter<br />

en tous lieux et en toutes circonstances avec vous.<br />

Nouveauté des plus appréciable, le boitier dispose<br />

d’une fonction d’illumination de l’appareil qui<br />

rétroéclaire les différentes touches lorsque l’écran<br />

sur le capot est allumé, afin de pouvoir l’utiliser<br />

simplement dans l’obscurité (enfin celles du coté<br />

gauche du boitier, pour celles du coté droit ce sera<br />

pour une prochaine fois).<br />

L’ergonomie du boiter, assez complexe, inspirée<br />

de celle du Nikon D5, le vaisseau amiral du<br />

constructeur est plutôt destinée aux professionnels.<br />

Les Nikonistes trouveront cependant facilement<br />

leur marque. Un stick pour régler le collimateur de<br />

mise au point fait son apparition, et en simplifie<br />

grandement la sélection. Une innovation bienvenue<br />

au regard de la destination du reflex. L’écran<br />

tactile de 8 cm est inclinable, ce qui sera précieux<br />

lors de l’utilisation du boitier sur un trépied. Les<br />

commandes tactiles permettent de définir le point<br />

d’autofocus, d’appuyer sur le déclencheur ou de<br />

mesurer la balance des blancs ponctuelle sur une<br />

zone particulière du cadre. Un petit plus, qui vient<br />

intelligemment compléter le viseur optique large et<br />

confortable. En bref un boitier à l’ergonomie bien<br />

pensée, agréable à prendre en main qui répond à sa<br />

destination : la <strong>photo</strong> animalière et sportive.<br />

Un autofocus et une rafale digne des pros<br />

Le Nikon est destiné à capter des sujets en<br />

mouvements rapides. Il hérite du processeur<br />

Exspeed 5 qui équipe le D5, le vaisseau amiral de<br />

la marque. Il intègre en conséquence un système<br />

d’autofocus à 153 points de nouvelle génération<br />

qui se montre très efficace. La rafale monte sans<br />

sourciller à 10 images par seconde (ips) avec<br />

l’autofocus en continu et permet d’enchainer<br />

jusqu’à 200 images en RAW lors d’une seule prise<br />

de vue en rafale soit 20 secondes de prise de vue<br />

en continu. Une véritable mitraillette que l’on<br />

prend plaisir à entendre chanter ! De quoi être sur<br />

d’attraper la bonne image en toute circonstance. Il<br />

faudra par contre s’armer de patience lors du tri des<br />

<strong>photo</strong>s…<br />

Une qualité d’image inédite pour un reflex<br />

au format APS-C<br />

Le capteur au format APS-C de 21 millions de pixels<br />

couvre une plage standard de sensibilité de 100 à<br />

51 200 ISO et se révèle parfaitement exploitable sur<br />

toute cette plage. La plage de sensibilité étendue<br />

qui monte à des hauteurs astronomiques de 1<br />

640 000 ISO est même partiellement exploitable.<br />

L’image est parfaite à 800 ISO et à 102 400 ISO, le<br />

grain et le lissage restent contenus et les couleurs<br />

décentes. Il faut attendre 204 800 ISO pour que<br />

l’image se dégrade vraiment. Du jamais vu pour


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

31<br />

un capteur au format APS-C ! La sensibilité de<br />

l’autofocus, qui atteint -4 IL dans la zone centrale<br />

et -3 IL dans les autres permet de réaliser une mise<br />

au point même en très faible condition lumineuse.<br />

Autofocus de qualité, rafale au top, sensibilité<br />

incroyable : la sainte trinité de la <strong>photo</strong> animalière et<br />

sportive se trouve réunie dans ce Nikon D500.<br />

La 4K oui mais avec un facteur de recadrage<br />

Le Nikon D500 n’a pas non plus trop à rougir de ses<br />

performances en vidéo avec sa capacité à filmer<br />

en 4K/UHD pendant 30 minutes et sa réduction<br />

de vibration électronique lors de l’enregistrement<br />

de vidéos Full HD qui réduit les effets de bougé.<br />

Les vidéos 4K/UHD peuvent être enregistrées<br />

sur la carte mémoire ou via la sortie HDMI sans<br />

compression en 8 bits 4:2:2 YCrCb. Le boitier est en<br />

outre doté d’une entrée microphone et d’une sortie<br />

casque. Le rêve éveillé s’arrête lorsqu’on réalise que<br />

le boitier n’utilise qu’une partie de son capteur pour<br />

filmer et capte avec un facteur de recadrage de 1,5.<br />

Si c’est un réel inconvénient lors de l’utilisation d’un<br />

grand angle, cela peut cependant s’avérer utile pour<br />

filmer un sujet distant au téléobjectif en augmentant<br />

la portée.<br />

Une autonomie digne d’un reflex<br />

Avec plus de 1000 <strong>photo</strong>s d’autonomie, le boitier<br />

ne vous lâchera pas en plein safari. On est très loin<br />

de l’autonomie limitée à 200 ou 300 <strong>photo</strong>s d’un<br />

appareil hybride. Tant mieux car avec sa rafale<br />

démoniaque Le Nikon D500 avale les <strong>photo</strong>s à un<br />

rythme dingue.<br />

Un parc optique considérable<br />

Le D500 est compatible avec toute la gamme des<br />

objectifs DX. Il est également compatible avec<br />

les objectifs FX pour lesquels il faudra prendre en<br />

compte un facteur multiplicateur de longueur focale<br />

de 1.5 particulièrement pratique pour démultiplier<br />

l’effet d’un zoom.<br />

Une application dédiée sur smartphone<br />

Le D500 est le premier appareil <strong>photo</strong> reflex<br />

numérique Nikon compatible avec l’application<br />

SnapBridge qui permet de récupérer les <strong>photo</strong>s ou<br />

de piloter le reflex à distance. L’application permet<br />

également de mettre à jour l’heure, de récupérer<br />

les données GPS pour géolocaliser les <strong>photo</strong>s,<br />

de leur intégrer copyright et légende et enfin de<br />

mettre facilement à jour le firmware de l’appareil.<br />

Une application qui a tardée à voir le jour, mais qui<br />

s’avère pratique et bien pensée.<br />

Conclusion<br />

Le Nikon D500 est un boitier équilibré et très bien<br />

pensé qui fait parfaitement ce pour quoi il est<br />

conçu : de la <strong>photo</strong> sportive ou animalière. Avec un<br />

boitier tropicalisé, un autofocus précis, une rafale<br />

démoniaque, une qualité d’image irréprochable<br />

même dans les plus hautes sensibilités et son<br />

autonomie conséquente, il n’y a aucune ombre à<br />

son tableau.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> reflex<br />

•Capteur : CMOS APS-C 21 Mpx<br />

•Sensibilité : 100 - 102 400 ISO<br />

•Rafale : 10 ips<br />

•Vidéo : 4K 30 ips<br />

•Stabilisation mécanique : non<br />

•Ecran : 8 cm, 2,4 Mpx, tactile<br />

•Viseur : optique 100%<br />

•Connectivité : WiFi, GPS, NFC<br />

•Tropicalisation : oui<br />

•Dimensions : 115 x 147 x 810 mm (boîtier nu)<br />

•Poids : 860 g (boîtier nu)<br />

•Prix : 2300 € (boîtier nu)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


32 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

PENTAX<br />

K70<br />

Pentax, l’éternel<br />

oublié du duel entre<br />

Canon et Nikon taille<br />

son propre chemin<br />

avec un reflex qui se<br />

distingue à plus d’un<br />

titre : tropicalisation<br />

du boitier, stabilisation<br />

du capteur, sensibilité<br />

qui atteint des sommets,<br />

pixel shift… et cela pour<br />

un prix très attractif.<br />

700 €<br />

Un reflex APS-C tropicalisé<br />

La construction du Pentax K70 séduit dès le premier<br />

regard. Son boitier est tropicalisé, résistant à la<br />

poussière, au ruissèlement et au froid grâce à 100<br />

joints d’étanchéité répartis sur le reflex. Il est donc<br />

conçu pour vous accompagner dans vos randonnées<br />

et vos voyages à l’autre bout du monde avec la<br />

garantie que l’humidité n’en viendra pas à bout ou<br />

que le froid ne le mettra pas hors d’usage. Pentax<br />

ne fait pas les choses à moitié puisque le zoom 18-<br />

135mm 3.5-5.6 livré en kit est également tropicalisé.<br />

C’est le premier caractère distinctif du K70, et pas<br />

des moindres car la tropicalisation est chez ses<br />

concurrents toujours réservée à des modèles haut<br />

de gamme. Ses concurrents directs, les Nikon D5500<br />

et Canon 760D, en sont dépourvus.<br />

Une prise en main aux petits oignions<br />

L’ergonomie du Pentax K70 est facile d’accès et bien<br />

pensée avec un barillet sur le capot pour choisir<br />

les modes d’exposition et une double molette<br />

pour les réglages : c’est conventionnel et efficace.<br />

Les menus sont également relativement simples<br />

et lisibles, et la navigation via les touches situées<br />

à l’arrière assez évidente. Le viseur optique qui<br />

offre une couverture de 100 % et un grossissement<br />

de 0,64x est agréable et l’écran de 7,5 cm monté<br />

sur rotule est pratique. Il peut se retourner pour<br />

se cacher contre le boitier ce qui est toujours le<br />

bienvenu, surtout pour les baroudeurs. Il est non<br />

tactile mais on s’en moque un peu, les reflex c’est<br />

fait pour prendre des <strong>photo</strong>s avec le viseur avant<br />

tout. Et pour la vidéo me direz vous, c’est bien<br />

pratique un écran tactile pour faire la mise au point<br />

non ? Et bien Pentax a pensé à tout, avec une<br />

application dédiée qui permet de piloter le boitier<br />

à distance et de réaliser la mise au point via l’écran<br />

d’un smartphone. Très pratique dès que l’appareil<br />

est posé sur un trépied, que ce soit en <strong>photo</strong> ou en<br />

vidéo. On se demande même pourquoi personne<br />

n’y avait pensé avant.Ce n’est pas le seul point sur<br />

lequel Pentax est en avance sur la prise en main :<br />

en plus des modes d’exposition PASM habituels,<br />

deux autres modes sont présents, le mode Sv<br />

et le mode Tav. Le premier donne la priorité à la<br />

sensibilité ISO, le second permet de régler vitesse<br />

et ouverture et de laisser au boitier le calcul de la<br />

sensibilité adéquate. C’est un peu technique, mais<br />

les <strong>photo</strong>graphes avertis apprécieront le premier<br />

mode Sv qui permet de pousser la qualité d’image<br />

dans ses retranchements et le mode Tav qui permet<br />

de réaliser certaines <strong>photo</strong>s sans trop se prendre<br />

la tête avec les réglages. Enfin Pentax a également<br />

intégré une touche verte sur le capot qui réinitialise<br />

les paramètres de prise de vue. Autant de petites<br />

attentions simples, mais qui changent la vie (sans<br />

aucune exagération de notre part) que l’on aimerait<br />

retrouver chez les autres constructeurs. Encore<br />

un point marqué par Pentax dans son match avec<br />

Nikon et Canon.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

33<br />

Une qualité d’image<br />

irréprochable<br />

La qualité d’image délivrée par le<br />

capteur APS-C de 24 Mpx est de haute<br />

volée, avec des images exploitables<br />

sans problème jusqu’à 6400 ISO. La<br />

stabilisation mécanique du capteur,<br />

doublée par celle de l’optique en<br />

kit offre des résultats convaincants.<br />

Le Pentax K70 se montre ainsi<br />

particulièrement à l’aise dans les<br />

conditions de lumière difficile.<br />

Le K70 intègre en outre une fonction<br />

Pixel Shift, dont le principe consiste à réaliser<br />

plusieurs images avec d’infimes déplacements du<br />

capteur afin d’acquérir une <strong>photo</strong> avec des détails<br />

plus nets mais au prix d’un temps de traitement de<br />

plus de 5 secondes. Son mode de fonctionnement,<br />

qui nécessite l’acquisition d’une série de clichés, le<br />

destine aux sujets parfaitement immobiles comme<br />

les natures mortes, le packshot ou, à la rigueur,<br />

quand les conditions sont bonnes, la <strong>photo</strong> de<br />

paysage.<br />

Autofocus à la traine et vidéo<br />

un peu décevante<br />

Le module d’autofocus SAFOX X du K70 ne dispose<br />

que de 11 points d’autofocus, dont 9 en croix.<br />

C’est relativement peu, ce qui le destine plus à<br />

la <strong>photo</strong> de portrait ou de paysage qu’à la <strong>photo</strong><br />

animalière ou sportive. L’autofocus en mode reflex<br />

est décent mais à la traine comparé à ce que fait<br />

la concurrence. L’autofocus hybride à détection de<br />

contraste et à corrélation de phase, implémenté<br />

pour la première fois sur un reflex APS-C Pentax,<br />

était très attendu. Il se montre malheureusement<br />

un peu décevant. Censé garantir un bon suivi du<br />

sujet en vidéo, il lui arrive un peu trop facilement de<br />

patiner. C’est d’autant plus dommage que le Pentax<br />

K70 est stabilisé, possède une prise microphone et<br />

une sortie HDMI.<br />

Conclusion<br />

Le Pentax K70 se distingue par ses finitions<br />

tropicalisées, son ergonomie très bien pensée et sa<br />

qualité d’image au top niveau. Par contre au niveau<br />

de la réactivité de l’autofocus cela coince un peu,<br />

que ce soit en <strong>photo</strong> ou en vidéo. Moins nerveux<br />

que le Nikon D5500 ou le Canon 760D, mais<br />

mieux pensé, plus résistant et stabilisé, le Pentax<br />

K70 offre une alternative plaisante à la course en<br />

avant sans fin que se livre les deux autres grands<br />

constructeurs.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> reflex<br />

•Capteur : APS-C de 24,4 Mpx<br />

•Monture : K-AF2<br />

•Viseur : optique 0,64x, couverture de champ<br />

de 100%<br />

•Sensibilité : 104 000 ISO<br />

•Vidéo : Full HD à 60 ips<br />

•Stabilisation : mécanique du capteur<br />

•Flash : intégré<br />

•Dimensions : 93 x 125,5 x 74 mm (boîtier nu)<br />

•Poids : 688 g (boîtier nu)<br />

•Prix : 700 € nu, 1000 € en kit avec le<br />

zoom 18-135 f/3.5-5.6<br />

Parc optique et autonomie en retrait<br />

Le parc optique Pentax quoique tout à fait<br />

honorable est un peu plus restreint que chez<br />

Canon ou Nikon. Il intègre des optiques pancake<br />

intéressantes qui ont le mérite de limiter fortement<br />

l’encombrement du boitier. L’autonomie d’environ<br />

500 vues est également en retrait par rapport à la<br />

concurrence. C’est gênant pour un boitier censé<br />

accompagner les baroudeurs dans leurs périples au<br />

bout du monde.<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo


34 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

S<strong>ON</strong>Y<br />

3600 €<br />

α99 II<br />

Vaisseau amiral des appareils <strong>photo</strong> chez Sony, qui<br />

répond toujours présent quand il s’agit d’innover,<br />

le Sony Alpha 99 mark II intègre une technologie<br />

de mise au point ingénieuse inédite, un capteur<br />

gargantuesque de 42 Mpx, et un processeur capable<br />

d’enchainer les rafales à 12 ips sans tousser. Le reflex<br />

polyvalent idéal pour les amateurs de <strong>photo</strong> sportive<br />

et animalière ? Oui mais il y a un hic : un parc optique<br />

un peu famélique et proche de l’agonie.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> reflex<br />

•Capteur : full frame de 42,4 Mpx<br />

•Sensibilité : 102400 ISO<br />

•Rafale : 12 ips<br />

•Vidéo : 4K<br />

•Stabilisation : 5 axes<br />

•Ecran : rotation sur 3 axes<br />

•Viseur : OLED, 0,78x<br />

•Connectivité : WiFi, NFC<br />

•Dimensions : 143 x 104 x 76 mm (boîtier nu)<br />

•Poids : 849 g (boîtier nu)<br />

•Prix : 3600 € (boîtier nu)<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Vidéo<br />

Une ergonomie complexe mais bien pensée<br />

Le Sony α99 II est le nouveau reflex haut de<br />

gamme équipé de la monture A de Sony. Le boitier<br />

entièrement en aluminium est tropicalisé. En main,<br />

surtout lorsqu’il est équipé d’une optique, il s’avère<br />

particulièrement lourd et imposant. Il se distingue<br />

des reflex des autres constructeurs par l’utilisation<br />

en guise de viseur d’une dalle numérique Oled<br />

en lieu et place du traditionnel viseur optique.<br />

Technologie superflue qui grève l’autonomie pour<br />

certains, il ravira l’amateur qui pourra s’assurer de<br />

l’exactitude de ses réglages de par le rendu de<br />

l’image dans le viseur.<br />

L’écran tactile est mobile sur 3 axes mais avec<br />

une rotule vers le bas plutôt que sur la gauche.<br />

Il peut se retourner et être ainsi protégé contre<br />

le boitier. L’ergonomie basée sur des molettes<br />

à profusion sur le capot, des touches en veux tu<br />

en voilà dont certaines paramétrables, est très<br />

complexe au premier abord, avec une multitude de<br />

fonctions et de raccourcis à apprivoiser, et un écran<br />

vite surchargé d’informations. Des progrès dans<br />

l’organisation des menus ont cependant été réalisés<br />

depuis le premier α99. De quoi ravir le <strong>photo</strong>graphe<br />

expert mais aussi de quoi effrayer l’amateur en<br />

quête d’une ergonomie simplifiée.<br />

Un reflex plein format, monstrueux<br />

techniquement<br />

En parcourant la fiche technique on reconnait la<br />

touche du constructeur : le petit plus présent nul par<br />

ailleurs. Pour le Sony α99 II il s’agit de la technologie<br />

d’autofocus TMT (technologie à miroir translucide)<br />

basée sur les points d’intersection de deux capteurs<br />

à détection phase. Les informations issues des 79<br />

points du capteur dédié uniquement à l’autofocus<br />

sont croisées avec celles issues des 299 points du<br />

capteur dédié à la <strong>photo</strong>. Le résultat : une capacité<br />

inégalée à réaliser une mise au point précise et<br />

rapide sur des sujets en mouvement. Le corolaire de<br />

l’absence de miroir mobile : une mise au point en<br />

continu et une image nette dans le viseur quelques<br />

soient les circonstances.<br />

Idéal pour la <strong>photo</strong> sportive ou animalière<br />

Le capteur BSI CMOS dénué de filtre passe-bas<br />

du Sony Alpha 99 mark II délivre des <strong>photo</strong>s d’une<br />

définition de 42,4 Mpx. Il permet de recadrer<br />

allègrement dans les <strong>photo</strong>s, un avantage non<br />

négligeable pour la <strong>photo</strong> animalière. Les rafales qui<br />

montent à 12 ips, ou à 8 ips en conservant la mise<br />

au point en continu entre chaque <strong>photo</strong>, permettent<br />

d’assurer la capture de la bonne image. La<br />

sensibilité de 102400 ISO, couplée à la stabilisation<br />

5 axes est un autre atout de poids pour ce type de<br />

<strong>photo</strong> : en condition de lumière difficile et mêmes<br />

aux longues focales il est possible d’obtenir des<br />

<strong>photo</strong>s nettes et sans trop de grain. L’appareil<br />

ravira donc les fans de <strong>photo</strong> animalière habitués<br />

à la <strong>photo</strong> au téléobjectif, le matin aux premières<br />

heures ou dans des sous-bois. Il s’avère également<br />

particulièrement polyvalent avec son capteur plein<br />

format à la définition monstre et sa qualité d’image<br />

irréprochable qui raviront n’importe quel amateur<br />

de <strong>photo</strong> de studio.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

35<br />

Des vidéos au niveau des professionnels<br />

Le Sony α99 II se montre particulièrement à l’aise<br />

en vidéo avec l’enregistrement en 4K en interne au<br />

format XAVC-S, un débit montant à 100 Mb/s, la<br />

possibilité de filmer en accéléré ou ralenti avec un<br />

mode ralenti 4x et accéléré 50x. Pour permettre un<br />

post traitement de niveau professionnel le boitier<br />

possède une sortie HDMI non compressée, et gère<br />

les courbes gamma S-Log 2 et 3. La stabilisation 5<br />

axes en vidéo est un véritable atout en la faveur du<br />

Sony comparé aux reflex pro Canon et Nikon qui<br />

font l’impasse sur ce point.<br />

Un parc optique à l’agonie ?<br />

Les amateurs trouverons sans doute l’optique qu’il<br />

leur faut, les objectifs incontournables sont présents,<br />

mais le choix est limité et les constructeurs tiers<br />

n’ont pas investi dans la monture A. Les optiques<br />

fixes sont représentées, mais avec un seul modèle<br />

possible par distance focale. Pour les amateurs de<br />

<strong>photo</strong> sportive et animalière le zoom Sony 70-400<br />

est disponible au prix raisonnable de 2000 € Les<br />

autres téléobjectifs ont des prix stratosphériques<br />

: plus de 7000 € pour le Sony 300 mm et plus de<br />

13000 € pour le Sony 500 mm ! Et pour l’instant<br />

aucune nouvelle optique n’est en développement.<br />

De quoi refroidir un peu. C’est d’autant plus<br />

dommage que le Sony α99 II possède un obturateur<br />

garanti jusqu’à 300000 déclenchements ce qui lui<br />

confère une durée de vie des plus honorables.<br />

Quoiqu’il en soit, la sortie du Sony α99 II est une<br />

bonne nouvelle pour tous les <strong>photo</strong>graphes équipés<br />

d’optiques en monture A, elle vient apporter un<br />

peu d’air à une monture que beaucoup pensaient<br />

presque moribonde.<br />

Des caractéristiques techniques trop proches<br />

des hybrides plein format de Sony<br />

La gamme des reflex plein format de Sony reste<br />

en retrait par rapport à ses appareils hybrides<br />

plein format qui ont bien plus la cote, comme<br />

le Sony α7R II et dont elle reste trop proche :<br />

même capteur, même viseur électronique, même<br />

stabilisation et même modes vidéo. La différence<br />

tient dans la technologie d’autofocus inédite et du<br />

format du boitier dont la résistance, l’autonomie et<br />

l’encombrement sont bien supérieurs. Des arguments<br />

pas forcément pertinents pour les amateurs.<br />

Conclusion<br />

Le Sony α99 II se destine à un public de pros,<br />

technophiles, polyvalents, adeptes de <strong>photo</strong> de<br />

sport et nature, avec un boitier résistant capable<br />

de clichés très définis et détaillés, même en cas<br />

d’objets bougeant rapidement et par mauvaise<br />

luminosité. Techniquement il tient sans problème<br />

la comparaison avec les reflex plein format de<br />

chez Canon et Nikon et les distance même en<br />

vidéo. Son parc optique beaucoup plus restreint<br />

joue par contre en sa défaveur. Son viseur<br />

numérique peut être un atout pour les amateurs<br />

et les inconditionnels de ce type de visée, ou,<br />

au contraire rédhibitoire pour les <strong>photo</strong>graphes<br />

habitués à la visée optique.


36 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

APPAREILS PHOTO<br />

INSTANTANÉS<br />

A l’ère du tout numérique, et après une décennie qui les a vus remisés au grenier, les<br />

appareils <strong>photo</strong>s instantanés (façon Polaroid) ont de nouveau la cote. C’est le retour de<br />

la <strong>photo</strong> ludique plutôt que technique, et le plaisir de se retrouver en quelques minutes<br />

avec un tirage entre les mains plutôt que d’accumuler des <strong>photo</strong>s sur un disque dur.<br />

Impossible Project produit des films compatibles avec les anciens appareils Polaroid, soit au<br />

format de 88 x 107 mm avec une zone d’image de 79 mm x 79 mm. Le développement, un peu<br />

long, se fait en 10 minutes mais c’est indéniablement le papier le plus qualitatif et le plus cher sur<br />

le marché (15 à 20 € les 10 clichés)<br />

Fujifilm produit les Instax Mini (7 à 10 € les 10) au format 86 x 54 mm soit la taille d’une carte de<br />

crédit avec une zone d’image mesurant 61 x 46 mm et un développement en 3 à 5 minutes. La<br />

marque propose également les films Instax Wide (10 à 12 € les 10), au format 86 x 108 mm, soit<br />

deux fois plus large que l’Instax Mini avec une zone d’image de 62 x 99 mm. Les films Fujifilm sont<br />

utilisés par de nombreux constructeur, comme Lomography, ou Leica et bien entendu Fujifilm.<br />

Zink, dernier arrivé sur le marché avec sa technologie d’impression par sublimation thermique,<br />

proposera bientôt plusieurs formats en fonction des constructeurs. Les recharges de papier sont<br />

annoncées comme les moins chères et auront le mérite de pouvoir être autocollantes.<br />

Polaroid d’occasion<br />

Pour les véritables nostalgiques<br />

Disponibles uniquement en occasion, de nombreux modèles<br />

sont toujours en circulation (compter de 30 à 150 €). Ils se<br />

dénichent facilement sur internet ou dans des brocantes.<br />

Certains modèles peuvent se montrer relativement onéreux.<br />

Les modèles les plus anciens sont presque dépourvus<br />

d’électronique et de mesure de lumière. L’exposition peut<br />

donc se révéler un peu aléatoire. Des appareils pour les<br />

nostalgiques, les experts, ou pour le style !


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

37<br />

Polaroid Pop<br />

Pour des polaroids à partir<br />

de votre smartphone<br />

Pour ses 80 ans, Polaroid marie un appareil <strong>photo</strong> numérique<br />

et une imprimante. Le résultat : des <strong>photo</strong>s numériques<br />

imprimées au format Polaroid traditionnel grâce à la<br />

technologie d’impression sans encre Zink. Fidèle à la tradition<br />

des Polaroid, Le Pop est extrêmement simple d’usage. Un<br />

bouton pour déclencher, un écran tactile de 4 pouces pour<br />

visualiser les <strong>photo</strong>s et choisir les filtres et c’est tout. Le<br />

capteur de 20 Mpx est également capable filmer en Full HD.<br />

L’appareil intègre un flash, un lecteur de cartes SD et une<br />

connexion WiFi pour exporter les <strong>photo</strong>s vers un smartphone,<br />

ou, plus sympa, pour imprimer les <strong>photo</strong>s présentes sur le<br />

smartphone. Disponible courant <strong>2017</strong>.<br />

Leica Sofort<br />

Un fujifilm de luxe<br />

Avec ses finitions au choix orange, blanc<br />

ou menthe, le dernier né de la famille Leica<br />

est un beau boitier métallique. Il est le seul<br />

appareil <strong>photo</strong> instantané à posséder un<br />

viseur avec compensation des parallaxes,<br />

permettant des cadrages assurés. Pour le<br />

reste, ses caractéristiques techniques sont<br />

étrangement similaires à celles de l’Instax<br />

Mini Néo-classique de Fujifilm. Son prix<br />

par contre ne l’est pas. A réserver aux<br />

plus fortunés ou aux inconditionnels<br />

de la marque. Prix : 280 €.<br />

InstantFlex TL70<br />

Le Rolleiflex chinois<br />

Il reprend le design des appareils Rolleiflex<br />

mais modernise ses fonctionnalités. Plus<br />

compact que le boitier original dont il s’inspire<br />

il en conserve heureusement son viseur<br />

poitrine si caractéristique. Le boitier intègre un<br />

posemètre, pour mesurer la lumière ambiante<br />

et ajuster l’exposition, qui est débrayable.<br />

Un appareil avec beaucoup de caractère, à<br />

réserver aux courageux qui oseront l’importer<br />

de Chine. Prix : 300 €.


38 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

FUJIFILM<br />

Instax Mini 70<br />

Le Fujifilm Instax Mini 70 est un appareil <strong>photo</strong> instantané (façon<br />

Polaroid) utilisant des films au format Instax Mini qui se démarque avec<br />

pour argument choc la réalisation facile des selfies grâce à son petit<br />

miroir situé en façade. Est-ce suffisant pour convaincre ?<br />

Le Fujifilm Instax Mini 70 est livré dans une petite<br />

boite dans lequel se trouve également un jeu<br />

de pellicules et un manuel d’utilisation. C’est<br />

minimaliste et moins excitant que le packaging<br />

des Lomo Instant. L’Instax Mini 70 est relativement<br />

compact pour un appareil <strong>photo</strong> instantané<br />

et possède un design moderne disponible en<br />

nombreux coloris. Les plastiques sont un peu cheap,<br />

le boitier n’a l’air ni particulièrement robuste ni<br />

particulièrement fragile. Destiné aux adultes et aux<br />

adolescents, son utilisation s’avère enfantine.<br />

Un bouton de déclenchement pas<br />

toujours pratique<br />

Quatre boutons sont disposés en ligne à l’arrière<br />

de l’appareil : le premier permet d’allumer et<br />

d’éteindre l’appareil, le second de choisir entre<br />

différents modes (Auto, Macro, Paysage, Flash forcé,<br />

Hi Key) le troisième permet d’activer le retardateur,<br />

et le dernier permet d’activer le mode selfie. Enfin<br />

un dernier bouton, étrangement placé en façade<br />

plutôt que sur le dessus du capot, permet de<br />

déclencher les <strong>photo</strong>s. Son positionnement ne<br />

s’avère pas très pratique lors d’une utilisation de<br />

l’appareil à l’horizontale, mais parfaitement situé<br />

pour réaliser des selfies.<br />

Un appareil tout automatique non<br />

débrayable<br />

L’Instax Mini 70 intégre un capteur de lumière<br />

qui mesure la lumière disponible et ajuste<br />

automatiquement flash, vitesse d’exposition<br />

et ouverture en conséquence. Le flash n’est<br />

malheureusement pas débrayable et se déclenche<br />

intempestivement, même en mode paysage.<br />

Le viseur est très étriqué, mais pas plus que<br />

sur le Lomo Instant Automat. Il ne corrige pas<br />

les parallaxes, la visée en gros plan en est<br />

véritablement affectée. En voulant réaliser une<br />

<strong>photo</strong> de 3 croissants posés sur une table en macro,<br />

un seul croissant figurait sur la <strong>photo</strong>, passablement<br />

floue par ailleurs.


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

39<br />

Un miroir pour les selfies<br />

Un petit miroir, qui fait la particularité du Fujifilm Inxtax<br />

Mini 70, est intelligemment placé en façade, juste sur<br />

le bord de l’objectif, pour faciliter la prise de selfies et<br />

permet de les composer sans trop se planter. Vu sa taille<br />

réduite, on n’y voit pas grand-chose, si ce n’est que<br />

l’image est déformée mais il permet au final de cadrer très<br />

convenablement les selfies.<br />

Précisons aussi que, l’Instax Mini 70 ne se prend facilement<br />

en main qu’à la verticale que ce soit dans un usage<br />

conventionnel ou pour les selfies. A l’horizontale le<br />

déclencheur ne tombe pas vraiment sous les doigts. Pire il<br />

est facile de les laisser trainer devant le flash ou le viseur.<br />

Pas très pratique, surtout pour les enfants.<br />

Conclusion<br />

L’appareil s’est révélé facile à utiliser et fiable à l’usage<br />

avec des <strong>photo</strong>s nettes et correctement exposées la plus<br />

part du temps. Le flash non débrayable joue par contre en<br />

sa défaveur. Parfaitement adapté pour les selfies, l’Instax<br />

Mini 70 est handicapé par la position du déclencheur dans<br />

des usages plus conventionnels. Agréable d’utilisation,<br />

fiable, mais sans véritable charme ou la possibilité de<br />

donner libre court à sa créativité, il n’a pour originalité<br />

que la possibilité de composer des selfies, pour laquelle il<br />

sacrifie sa prise en main.<br />

130 €<br />

Spécifications<br />

•Type : Appareil <strong>photo</strong> instantané<br />

•Objectif : f = 60 mm, 1:12.7<br />

•Vitesse d’obturation : 1/2 s - 1/400 sec<br />

•Film : Instax Mini (pellicule de 5,4 x 8,6 cm,<br />

image de 6,1 x 4,6 cm)<br />

•Poids : 280 g<br />

•Dimensions : 99 x 114 x 53 mm<br />

•Prix : 130 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Autonomie


40 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

FUJIFILM<br />

190 €<br />

Instax Share SP-2<br />

La Fujifilm Instax Share SP-2 imprime les <strong>photo</strong>s prises depuis un smartphone sur des<br />

films Instax Mini (comme des petits polaroids) grâce à une application dédiée. Elle<br />

s’avère être une alternative intéressante aux appareils <strong>photo</strong>s instantanés grâce à sa<br />

simplicité d’utilisation et à la possibilité de visualiser les <strong>photo</strong>s avant de les imprimer.<br />

La <strong>photo</strong> instantanée a incontestablement le vent<br />

en poupe. Elle permet d’avoir en quelques minutes<br />

un tirage entre les mains. Le résultat est toujours un<br />

peu une surprise, cela fait partie du jeu, mais parfois<br />

les <strong>photo</strong>s ratées s’enchainement. L’Instax Share<br />

SP-2 propose une alternative intéressante : prendre<br />

une <strong>photo</strong> avec son smartphone ou avec un appareil<br />

Fuji compatible, vérifier qu’elle est réussie, le cas<br />

échéant la retoucher rapidement, puis l’imprimer<br />

en quelques minutes. L’Instax Share SP-2 est en<br />

effet suffisamment compacte pour être emportée<br />

partout facilement avec soi : elle ne prend pas plus<br />

de place qu’un appareil <strong>photo</strong> instantané classique<br />

et fonctionne sur batterie.<br />

Des <strong>photo</strong>s imprimées en 10 secondes<br />

L’imprimante au design minimaliste et élégant<br />

affiche l’état de la batterie grâce à une diode de<br />

couleur et le nombre de <strong>photo</strong>s restantes dans la<br />

cartouche de film. Seuls deux boutons ornent son<br />

boitier : l’un pour allumer l’imprimante, l’autre pour<br />

relancer une impression. Equipée d’une batterie<br />

rechargeable via un port micro-USB. Elle s’ouvre<br />

facilement et permet alors d’insérer des films Instax<br />

Mini. Une fois l’impression lancée, la <strong>photo</strong> met à<br />

peine 10 secondes à sortir. L’autonomie d’une petite<br />

centaine de <strong>photo</strong>s, permet de se ruiner avant de<br />

venir à bout de la batterie (le jeu de films pour 10<br />

clichés coûte 10/12 €).<br />

Une application très facile d’accès<br />

L’application sur smartphone, très intuitive, est<br />

facile d’utilisation. Elle se connecte en quelques<br />

instants à l’imprimante puis permet de choisir en<br />

quelques clics la <strong>photo</strong> à imprimer. Il est possible<br />

d’appliquer des cadres, de mettre votre <strong>photo</strong> en<br />

format carré, d’y ajouter du texte, des numéros, la<br />

date ou le lieu… et même de créer des montages<br />

pour imprimer plusieurs images sur un seul tirage,<br />

ou encore d’utiliser la fonction split qui permet au<br />

contraire d’imprimer une image en deux morceaux.<br />

L’application a aussi le mérite d’être compatible


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

41<br />

avec les appareils <strong>photo</strong> Fujifilm équipés du Wifi (la<br />

liste est longue : X-Pro2, X-T2, X-T1, X-T10, X-E2S,<br />

X-E2, X-M1, X-A3, X-A2, X-A1, X100T, XQ2, XQ1,<br />

X70, X30, FinePix F1000EXR).<br />

Une qualité d’image limitée mais séduisante<br />

La fiche technique de l’Instax Share SP-2 indique<br />

que l’impression se fait en 800x600 pixels à une<br />

résolution de 320 dpi. Devant de tels chiffres<br />

il y a de quoi s’inquiéter. Cependant la qualité<br />

d’image quoique un peu décevante est loin<br />

d’être catastrophique : certes le résultat manque<br />

de détails, les blancs sont facilement brulés,<br />

les noirs vite bouchés et la colorimétrie un peu<br />

approximative. Bref une dynamique loin d’être<br />

exceptionnelle et un piqué tout relatif. Mais le<br />

format de l’impression de la taille d’une carte de<br />

crédit joue clairement en la faveur de l’imprimante :<br />

l’image est si petite que le manque de qualité n’est<br />

pas vraiment flagrant. Au final ce n’est pas si mal<br />

pour imprimer des <strong>photo</strong>s issues d’un smartphone<br />

ou des médias sociaux qui à la base ne sont pas<br />

toujours de bonne qualité. Les utilisateurs d’un<br />

appareil <strong>photo</strong> Fuji XT-2 par contre seront peut être<br />

un peu déçus du résultat. Il n’en reste pas moins<br />

que l’imprimante par son tout petit gabarit peut<br />

s’avérer un allié de poids quand il s’agit d’offrir un<br />

souvenir sur papier d’une <strong>photo</strong> réalisée lors d’un<br />

mariage ou d’un anniversaire.<br />

Conclusion<br />

La Fujifilm Instax Share SP-2 s’est révélée simple<br />

à prendre en mains, avec un design minimaliste et<br />

compact ainsi qu’une application pour smartphone<br />

réussie, à l’usage évident. La qualité d’impression<br />

un peu décevante, particulièrement si elle est<br />

utilisée avec un appareil <strong>photo</strong> hybride de la<br />

marque, est à relativiser si l’imprimante est utilisée<br />

avec un smartphone. Le coût de cette imprimante<br />

<strong>photo</strong> de poche par contre reste relativement<br />

conséquent à l’achat puis à l’usage.<br />

L’Instax Share SP-2 est un produit novateur<br />

et plaisant à utiliser qui à le mérite de faire le<br />

pont entre la <strong>photo</strong> numérique et les appareils<br />

instantanés, en mariant habillement les avantages<br />

des uns et des autres : il offre le plaisir assez inédit<br />

de pouvoir sélectionner la meilleure image d’une<br />

série et de l’imprimer à n’importe quel endroit<br />

en quelques instants. Les nomades adeptes du<br />

numériques et de l’instantané seront ravis. Ceux<br />

qui recherchent avant tout la qualité et la finesse<br />

d’impression se tourneront vers d’autres solutions<br />

plus encombrantes.<br />

Spécifications<br />

•Type : imprimante <strong>photo</strong> de poche<br />

•Film : Instax Mini, 86 x 54 mm<br />

•Format compatible : Jpeg et Png, de 800 x<br />

600 p, à 320 dpi<br />

•Temps d’impression : 10 secondes<br />

•Autonomie : environ 100 tirages<br />

•Dimensions : 89.5 mm × 131.8 mm × 40 mm<br />

•Poids : 250 g sans batterie ni film<br />

•Prix : 190 €<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Qualité d’image<br />

Ergonomie<br />

Autonomie


42 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

LOMO<br />

180 €<br />

Instant Automat<br />

Le Lomo Instant Automat est le dernier né des<br />

appareils <strong>photo</strong> instantanés de Lomography<br />

pour films au format Instax Mini de Fujifilm. Avec<br />

son look symathique, sa prise en main facile,<br />

son réglage d’exposition automatique et ses<br />

accessoires ludiques il vient se poser comme<br />

une nouvelle référence de la <strong>photo</strong> instantanée<br />

en mariant intelligemment simplicité d’usage et<br />

potentiel créatif.<br />

Devant la boite, impossible de le nier, l’excitation<br />

monte. Après un déballage rapide, l’appareil <strong>photo</strong><br />

fait son apparition autours d’un joli packaging qui<br />

comprend divers compléments optiques qui attisent<br />

la curiosité. Egalement présents dans la boite, un<br />

joli petit paquet qui contient des accessoires pour<br />

coller les <strong>photo</strong>s, les aimanter ou les exposer sur<br />

des trépieds en carton cheap. Un dernier petit<br />

paquet contient un jeu de cartes des 7 familles...<br />

Indéniablement, dès l’ouverture de la boite, le Lomo<br />

Instant Automat se démarque des autres appareils<br />

<strong>photo</strong>s instantanés, avec une revendication<br />

marquée pour le fun.<br />

Un joli packaging et de nombreux<br />

compléments optiques et accessoires<br />

L’appareil plutôt léger se prend très facilement<br />

en main. Il est tout en plastique, sans être d’une<br />

grande solidité, il n’en est pas pour autant fragile<br />

et inspire plutôt confiance. Son look vintage un<br />

peu improbable le démarque des autres appareils<br />

du genre et lui permet de susciter une certaine<br />

curiosité. Il est fort probable que son aspect<br />

extérieur prenne vite les rides du temps, lui<br />

conférant assez rapidement un aspect encore un<br />

peu plus vintage.<br />

Une prise en main facile<br />

Pour l’utilisation le Lomo Instant Automat s’utilise<br />

aussi bien en vertical ou à l’horizontale, sa prise<br />

en main s’avère adaptée et pratique quelque soit<br />

l’orientation choisie. Une bague autour de l’objectif<br />

permet de l’allumer et de choisir la distance de mise<br />

au point : gros plan, plan américain, paysage. Si les<br />

icones qui symbolisent le type cadrage permettent<br />

de s’y retrouver facilement, et rendent l’utilisation<br />

de l’appareil très intuitive, certaines fonctions<br />

demandent un peu de pratique : il faut regarder<br />

la face avant de l’appareil pour régler la distance<br />

de mise au point, puis le retourner pour prendre<br />

la <strong>photo</strong>. A l’arrière du boitier, se trouvent quatre<br />

petits boutons surmontés de diodes lumineuses : un<br />

pour activer ou désactiver le flash, le second pour<br />

les expositions multiples, le troisième pour modifier<br />

l’exposition manuellement, et le dernier pour les<br />

poses lentes.<br />

Une exposition fiable et des images nettes<br />

Le viseur est un peu décevant : petit et étriqué<br />

il mettra votre vue à rude épreuve. Il permet<br />

cependant de composer l’image sans trop de<br />

problème. Il suffit alors d’appuyer sur le déclencheur


<strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

43<br />

et le Lomo Instant Automat ajuste automatiquement<br />

la vitesse d’obturation, l’ouverture et le<br />

déclenchement du flash. La <strong>photo</strong> sort en quelques<br />

secondes, puis met quelques minutes à apparaitre<br />

pendant lesquelles l’excitation est à son comble.<br />

Le Lomo Instant Automat s’est montré relativement<br />

fiable à l’usage tant sur la netteté des images que<br />

sur leur exposition, toutes proportions gardées<br />

naturellement puisqu’il s’agit de <strong>photo</strong> instantané<br />

(donc à la définition très limitée naturellement)<br />

Poses lentes, multiexposition, et<br />

compléments optiques pour libérer sa<br />

créativité<br />

Ce sont les compléments optiques qui se sont<br />

avérés les plus drôle à utiliser : un objectif fisheye,<br />

un 21mm, un pour les gros plans ou la macro, un<br />

splitzer pour «couper l’image en deux» et jouer avec<br />

les expositions multiples, ainsi que des gélatines<br />

et un bouchon objectif télécommande. Le viseur<br />

ne prenant pas en compte le complément optique<br />

utilisé, les compositions se font un peu à l’aveugle,<br />

augmentant l’incertitude du résultat. Si ce n’est pas<br />

trop gênant pour le fisheye et la macro, l’image<br />

étant au final toujours nette même si le cadrage<br />

est incertain, c’est un peu plus compliqué avec<br />

le complément macro avec une mise au point au<br />

petit bonheur la chance et de nombreuses <strong>photo</strong>s<br />

floues à prévoir. Le splitzer qui permet de n’exposer<br />

qu’une partie de l’image à la fois et de composer<br />

l’image en plusieurs prises est ludique. Il donne<br />

la possibilité de faire jouer son imagination mais<br />

promet un sacré gâchis de pellicule. Les radins et les<br />

écolos peuvent s’abstenir, les créatifs au contraire<br />

seront ravis.<br />

Conclusion<br />

Le Lomo Instant Automat s’est montré très<br />

agréable à l’usage. Son look sympathique créé<br />

son petit effet et attise la curiosité. Sa prise en<br />

main enfantine permet de se concentrer sur<br />

le coté ludique de la <strong>photo</strong>graphie. Le boitier<br />

s’est révélé fort fiable pour un usage de <strong>photo</strong><br />

instantané classique. Son vrai plus est de proposer<br />

des compléments optiques et un mode de<br />

multi exposition créatifs mais aux résultats plus<br />

aléatoires qui demanderont un certain temps<br />

d’expérimentation et de nombreuses <strong>photo</strong>s<br />

gâchées pour arriver à un résultat pertinent. En<br />

résumé, le Lomo Instant Automat est un appareil/<br />

jouet fiable et facile d’utilisation qui permet<br />

également de donner libre cours à son imagination.<br />

A noter : Le Lomo Instant Automat est disponible<br />

au prix de 150 € sans compléments optiques (ce qui<br />

fait perdre beaucoup de l’intérêt de l’appareil) ou à<br />

180 € avec les compléments optiques (c’est l’offre<br />

que nous recommandons)<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> instantané<br />

•Pellicule : films Instax Mini (taille d’image de<br />

62 x 46 mm)<br />

•Objectif : 60 mm f/8, f/22 (équivalent 35 mm)<br />

•Flash intégré et viseur optique<br />

•Dimensions : 118,9 x 93,6 x 60 mm<br />

•Batterie : 2 piles CR2<br />

•Accessoires : cache objectif télécommande<br />

plus compléments optiques (voir texte)<br />

•Prix : 150 € seul et 180 € avec les complément<br />

optiques<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Fonctions


44 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

LOMO<br />

Instant Wide<br />

Véritable mammouth fait de plastique et<br />

de simili-cuir, le Lomo Instant Wide ne<br />

peut passer inaperçu avec son design rétro<br />

sympathique et un peu improbable. Grand<br />

frère du Lomo Instant Automat, il utilise des<br />

films instantanés d’une taille deux fois plus<br />

grande. Son originalité : être le seul appareil<br />

<strong>photo</strong> instantané utilisant des films de grande<br />

taille à être débrayable et à disposer de<br />

compléments optiques.<br />

Un (très) gros boitier en plastique (cheap)<br />

En dépit de ses plastiques un peu cheap, le Lomo<br />

Instant Wide est en quelque sorte le roi des<br />

appareils instantanés. Il est gros, très gros même,<br />

mais il est livré avec une optique équivalent à un<br />

35 mm qui dispose de nombreux compléments<br />

astucieux, inédits jusque là dans l’univers de<br />

l’appareil <strong>photo</strong> instantané : son viseur standard<br />

peut être remplacé par un modèle grand angle<br />

associé à son complément optique ultra-grandangle.<br />

Une optique additionnelle macro est<br />

également disponible, ainsi que des gélatines de<br />

couleur à placer sur le flash, un spitzer pour explorer<br />

l’univers des expositions multiples et un bouchon<br />

d’objectif qui sert également de télécommande.<br />

Une prise synchro flash et un petit miroir en façade<br />

pour les Selfies viennent compléter le tout. Le<br />

240 €<br />

boitier que nous avons eu entre les mains avait<br />

déjà bien vécu et nous a permis de mesurer les<br />

ravages du temps sur le boitier. Les revêtements<br />

qui prennent facilement la poussière ont pris un<br />

réel coup de vieux et plus gênant, la porte arrière<br />

montrait déjà un peu de jeu. Quoiqu’il en soit<br />

le Lomo Instant Wide est le seul appareil <strong>photo</strong><br />

instantané débrayable à utiliser des films Fuji Color<br />

Instax Mide (86 x 108mm), qui sont deux fois plus<br />

grands que les Color Instax Mini (62 x 46mm).<br />

Prise en main et réglages<br />

C’est en effet par le nombre de ses modes<br />

d’expositions que cet appareil se distingue, puisqu’il<br />

dispose en plus d’un mode exposition automatique<br />

(A), qui ajuste seul vitesse et ouverture de manière<br />

fiable, d’un mode pose longue (B), d’un mode<br />

pose fixe (1/30 s), d’un mode exposition multiple<br />

(MX), et d’un flash débrayable permettant une<br />

approche ludique et créative de la <strong>photo</strong>, peu


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fréquente sur les appareils <strong>photo</strong>s instantanés. Les<br />

boutons de réglages situés à l’arrière pour gérer<br />

l’exposition ne sont pas particulièrement explicites<br />

mais l’appareil se prend facilement en main et le<br />

pli est vite pris. Le déclencheur en façade tombe<br />

bien sous les doigts, se révèle également pratique<br />

pour les selfies. Sa construction n’inspire par contre<br />

pas particulièrement confiance et il faut parfois s’y<br />

reprendre à plusieurs fois pour réussir à déclencher.<br />

Un appareil ludique qui incite à la créativité<br />

Le Lomo Instant Wide propose de repenser<br />

l’approche héritée des appareils <strong>photo</strong>s numériques<br />

: au lieu de shooter d’abord et réfléchir ensuite (un<br />

peu comme la police américaine), l’appareil incite au<br />

contraire à imaginer et construire la <strong>photo</strong> que l’on<br />

veut réaliser, à prendre un temps de réflexion pour<br />

se demander ce que l’on va pouvoir faire d’original<br />

avec. Alors certes, cela demande un certain temps<br />

d’adaptation, au début il y a des ratés inévitables,<br />

les réglages ont beau être simples on oublie parfois<br />

de modifier la distance de mise au point puisque<br />

le viseur ne nous donne aucune indication sur le<br />

sujet, ou on oublie de modifier le réglage du flash<br />

et chaque erreur se paie au prix fort d’une <strong>photo</strong><br />

ratée qui vient s’empiler sur les précédentes (coût :<br />

de 0,8 à 2 € par cliché). Mais on prend vite le pli et<br />

chaque nouvelle tentative réussie est une véritable<br />

récompense, dont on peut savourer le résultat en<br />

quelques secondes. L’usage de la multiexposition,<br />

difficile à dompter, procure une grande satisfaction<br />

quand un essai se révèle couronné de succès et<br />

délivre une <strong>photo</strong> originale et cerise sur la gâteau,<br />

non reproductible, la rendant unique en son genre.<br />

Le Lomo Instant Wide est en quelque sorte une<br />

porte d’entrée pour découvrir sans trop d’effort les<br />

perspectives offertes par la <strong>photo</strong> argentique.<br />

Conclusion<br />

Le Lomo Instant Wide est un appareil <strong>photo</strong><br />

ludique et agréable à utiliser. Son ergonomie a<br />

été bien pensée, ses deux viseurs amovibles et<br />

ses compléments optiques sont un réel plus. Ils<br />

offrent une réelle marge de manœuvre pour se<br />

monter inventif et s’amuser. L’exposition s’est<br />

montrée fiable et les images suffisamment définies.<br />

La qualité de construction du boitier et sa taille se<br />

sont montrés plus décevants, on aurait pu attendre<br />

un petit effort de ce coté au regard du prix de<br />

l’appareil <strong>photo</strong>. Il comblera largement ceux qui<br />

veulent expérimenter, donner du poids et du sens<br />

à chacune de leurs <strong>photo</strong>s, mais frustrera sans<br />

doute ceux qui confondent un peu trop appareil<br />

<strong>photo</strong> et mitraillette.<br />

Spécifications<br />

•Type : appareil <strong>photo</strong> instantané<br />

•Format de film : Fujifilm Instax Wide Film<br />

86 x 108mm<br />

•Longueur focale : 90 mm<br />

(équivalent à un 35mm)<br />

•Ouverture: f/8, f/22<br />

•Vitesse : entre 8 s et 1/250 s<br />

•Mécanisme d’éjection motorisé<br />

•Expositions multiples<br />

•Flash intégré débrayable<br />

•Distance de mise au point minimale : 0,6 m<br />

•Télécommande : infrarouge<br />

•Batterie d’alimentation : 4 piles AA (4 x 1.5V)<br />

•Prix : 240 € avec ses compléments optiques<br />

Notre avis<br />

Construction<br />

Photo<br />

Ergonomie<br />

Fonctions


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ALBUM PHOTO<br />

Christophe Forest<br />

www.facebook.com/InterieurBretagne


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50 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

Grain de lumière<br />

graindelumiere.com


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54 <strong>ON</strong> mag - Spécial <strong>photo</strong> <strong>2017</strong><br />

Road trip to Beijing<br />

silk-road-women.org


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Jour de marché à Hué<br />

<strong>photo</strong>graphe-reportage.fr


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<strong>ON</strong> mag c’est aussi...

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