SakMag édition 003

SakMag est un magazine qui se consacre à l'art comorien et à sa culture tout en restant ouvert sur le monde extérieur et au tendance du moment. c'est un magazine 100% gratuit à télécharger en ligne. Pour ce 3eme numéro SakMag rencontre le chanteur Bastos et vous fait découvrir d'autres artistes comoriens et bien d'autres choses... SakMag est un magazine qui se consacre à l'art comorien et à sa culture tout en restant ouvert sur le monde extérieur et au tendance du moment. c'est un magazine 100% gratuit à télécharger en ligne. Pour ce 3eme numéro SakMag rencontre le chanteur Bastos et vous fait découvrir d'autres artistes comoriens et bien d'autres choses...

Édition <strong>003</strong><br />

Magazine d’Art et Culture<br />

Avril<br />

SAKARA Magazine<br />

Sakmag<br />

Page facebook : Sakara<br />

Mail : sakaraevent@gmail.com<br />

2017<br />

Slam à Mbangani<br />

Interview BASTOS<br />

ACTIVITÉS DU MOIS<br />

01


04<br />

SAKARA NEWS<br />

TALENT DU MOIS<br />

06<br />

08<br />

COUP DE COEUR<br />

ILES DE LA LUNE<br />

11<br />

16<br />

INTERVIEW DU MOIS<br />

TENDANCE GEEK<br />

19<br />

24<br />

NA HASSI CONSTAT<br />

JE VIENS DE LÀ<br />

27<br />

02


32<br />

ESPACE PUB<br />

ACTIVITÉS DU MOIS<br />

34<br />

36<br />

J’AI DÉMÉNAGÉ AU CAMEROUN<br />

03


SAKARA<br />

EWS<br />

NSlam à Mbangani<br />

Animer des ateliers de slam avec les enfants de CM1 de Mbangani pour<br />

aider dans leur apprentissage, tout en s’amusant. Cela a débuté par une<br />

initiation à la poésie comorienne et la performance oratoire. Le but étant<br />

de montrer qu’il y a d’autres moyens de jouer avec les mots et que manier<br />

les mots n’est pas seulement un travail scolaire.<br />

04


Mélanger l’utile à l’agréable. L’objectif étant que chaque élève puisse avoir<br />

son propre texte, écrit grâce à ses efforts et un livre offert par l’association<br />

Sakara.<br />

05


TALENT DU<br />

OIS<br />

MClown / Yax<br />

Ben Ali Djamaldine Toybou<br />

le Clown Bavard<br />

Il dit être entré dans le théâtre par<br />

hasard, mais ce qui est sur, ce n’est<br />

pas le hasard qui a fait de lui le premier<br />

prix du talent de la Francophonie.<br />

Une performance unique dans<br />

le genre, du clowning avec un jeu de<br />

feu et de cracha de feu. Il a réussi à<br />

allier une performance dangereuse<br />

avec les bêtises d’un clown drôle et<br />

bien habile.<br />

Page fb: Le Clown Bavard<br />

06


Yassine Mohamed Dhoifir<br />

Yax Leader<br />

Performance de chant, de beat box,<br />

et de rap avec un texte poignant,<br />

tout cela accompagnés à la guitare<br />

Yax Leader est sans conteste un vrai<br />

show man, une performance qui lui<br />

a valu la deuxième place du talent<br />

de la francophonie et le prestigieux<br />

Prix du jury.<br />

Page fb: Yax<br />

07


COUP DE<br />

OEUR<br />

CStreet Mangavu<br />

C’est certains jeunes côtoyant<br />

le CCAC-Mavuna (Centre de<br />

Création Artistique et Culturel)<br />

investissent les rues de Moroni pour<br />

nous faire partager leur passion et<br />

leur art.<br />

08


C’est de tous les styles (Break Dance, News Style et Krump) en Battle, en<br />

session ou encore en Freestyle.<br />

09


L’idée étant de faire connaître leur art et de le ramener au cœur du<br />

public, ce qui fut un succès. De nombreuses personnes s’arrêtent pour<br />

voir et suivrent leur parcours dans toute la ville.<br />

10


ILES DE<br />

A LUNE<br />

LPhotos Sakara «Ino»<br />

Ino jeune photographe en devenir capture l’instant et nous fait une<br />

découverte du pays à sa façon.<br />

L’envol n’est qu’un instant<br />

Maintenant, je ne suis qu’un souvenir<br />

11


1997 fut ma fin<br />

A l’époque, j’étais un emblème<br />

12


Et dans ce vide<br />

Je suis spectateur de ma chute<br />

13


Plus rien ne va<br />

Les commandes me lâchent<br />

14


Je n’ai plus d’espoir<br />

La chute permanente<br />

15


INTERVIEW<br />

U MOIS<br />

DB a s t o s<br />

Fahad Faisoil Ali, de son surnom « Bastos », est un jeune chanteur<br />

originaire des Comores, plus précisément de la ville de Ntsaouéni. C’est<br />

lors de ses études universitaires, au Maroc, qu’il fonde avec quelques amis<br />

le groupe Africa United, en 2006.<br />

Présentez-nous le groupe.<br />

Le groupe Africa United est un véritable melting pot d’artistes composé<br />

de comorien, d’ivoirien, de marocain, de congolais et de djiboutien.<br />

Nous sommes 6 hommes de nationalité différente mais qui partageons la<br />

même passion pour la musique.<br />

16


Et quel style musical adoptez-vous ?<br />

Notre base musicale est le reggae. A cela, nous mélangeons des sonorités<br />

de jazz, blues, rock et africaines. Cette diversité est le puits de notre<br />

créativité. Bien sûr, j’ai aussi un répertoire de musique avec des rythmes<br />

comoriens.<br />

Aimez-vous ce que vous faites ?<br />

C’est ma profession et j’en suis fier. Je vis de ma musique et il y a énormément<br />

d’opportunités au Maroc dans ce domaine pour se faire connaître.<br />

Nous participons à beaucoup de festival au Maroc et dans d’autres pays<br />

comme la Côte d’Ivoire ou l’Espagne. Nous jouons également dans des<br />

hôtels et des pub, ce qui aide à développer davantage l’image du groupe.<br />

Pensez-vous que les musiciens ont un rôle social à jouer aux Comores ?<br />

On retrouve la musique dans toutes les sociétés. Autant la société<br />

influence l’artiste engagé, autant l’artiste influence la société. Cela dépend<br />

de la situation dans laquelle se trouve la société. L’artiste influence notamment<br />

les jeunes et joue un rôle dans leur socialisation de manière plus<br />

ou moins importante. Il apporte une réponse aux crises sociétales qu’ils<br />

traversent. Alors oui, les musiciens ont un rôle social à jouer.<br />

Comment voyez-vous l’avenir de la musique aux Comores ?<br />

Très prometteur bien que je pense que l’on devrait élargir davantage<br />

son champ d’action dans les villages et pas qu’elle reste uniquement centrer<br />

à la capitale. Je pense que chaque ville, village et quartier devraient avoir<br />

un accès à cette culture.<br />

17


Dans ce contexte d’extrémisme et d’intolérance dans lequel nous vivons,<br />

la musique doit s’imposer comme une nécessité, une urgence. Elle doit<br />

devenir une réalité quotidienne plutôt qu’un passe-temps.<br />

Quel serait votre rêve ?<br />

Je rêve de partager une scène avec Tiken Jah ou Alpha Blondy, ou<br />

pourquoi pas collaborer avec eux sur un projet. Mais mon plus grand rêve<br />

est de faire une tournée aux Comores.<br />

Qu’est ce qui le rend difficile à réaliser ?<br />

Le manque de contact aux Comores. Etant à la fois le chanteur et le<br />

manager du groupe, je n’arrive pas à trouver des contacts pour organiser<br />

cela. Cependant, j’ai bon espoir qu’en Avril, lors du festival Abi Reggae à<br />

Abidjan (le plus grand festival de reggae en Afrique), je puisse trouver des<br />

contacts et pouvoir organiser cette tournée pour Juillet.<br />

Un dernier mot ?<br />

Je remercie toutes les personnes qui nous suivent et qui croient en<br />

nous. Et pour ceux qui ne nous connaissent pas encore,<br />

je les invite à visiter notre page facebook «Africa.United.4 peace» et aller<br />

voir nos vidéos.<br />

Pour ceux qui veulent nous écouter, ils peuvent aller sur:<br />

soundcloud.com/fahad-bastos<br />

18


INSTANT<br />

EEK<br />

Gles 7 mercenaires<br />

Salut tout le monde!! Tout d’abord merci à tous ceux qui prendront<br />

la peine de lire cette rubrique. J’adore les films, les mangas et les jeux<br />

vidéo et j’adore aussi parler et je me suis dit « si je parlais aux gens de ce<br />

que j’aime » ? Donc voila !! Je vous parlerais de films, mais aussi mangas<br />

et jeux vidéo. Mais avant de commencer, sachez que tout ce que vous<br />

pourrez lire ici ne représente que mon humble avis ; SI JE DIS QUE JE<br />

N’APPRECIE PAS UN FILM, MANGA OU JEU VIDEO, CELA NE<br />

VEUT PAS DIRE QU’IL EST NUL. Je veux juste faire part de mon<br />

ressenti et j’espère que vous me ferez part des vôtres.<br />

Bienvenus dans mon monde...<br />

19


Cette fois, direction le Far-West. Attelez<br />

vos destriers, aiguisez vos lames, rechargez<br />

vos pistolets et vérifiez vos stocks de<br />

poudre à canon, parce qu’il va pleuvoir<br />

de l’hémoglobine et des bouts de corps<br />

à gogo. Bienvenue dans « les 7 mercenaires<br />

», ou « The Magnificent Seven »<br />

en version originale.<br />

L’industriel Bartholomew Bogue règne<br />

en maître sur la petite ville de Rose<br />

Creek. Pour mettre fin au despotisme<br />

de l’homme d’affaires, les habitants,<br />

désespérés, engagent sept hors-la-loi,<br />

chasseurs de primes, joueurs et tueurs<br />

à gages – Sam Chisolm, Josh Farraday,<br />

Goodnight Robicheaux, Jack Horne, Billy<br />

Rocks, Vasquez, et Red Harvest. Alors<br />

qu’ils se préparent pour ce qui s’annonce<br />

comme une confrontation sans pitié, ces<br />

sept mercenaires prennent conscience<br />

qu’ils se battent pour bien autre chose<br />

que l’argent…<br />

20


Tout d’abord, il est important de souligner<br />

que ce film est un remake d’un<br />

film des années 60 du même nom, qui<br />

était lui-même la relecture d’une œuvre<br />

japonaise intitulée « Les 7 samurais ».<br />

Malheureusement, je n’ai jamais vu ces<br />

versions donc je ne peux pas juger ce<br />

film par rapport aux anciens. Depuis<br />

un petit moment, les films de western<br />

ont retrouvé la côte, notamment grâce<br />

à Django Unchained, Les Huit Salopards,<br />

Jane Got A Gun (dont je parlerais<br />

dans une prochaine chronique) et bien<br />

d’autres. J’ai trouvé ce film très divertissant;<br />

le scénario est simple mais voulu<br />

; il n’y a rien de philosophique dans ce<br />

film, parce qu’il n’a pas été taillé pour la<br />

réflexion. La première chose qui m’a plu,<br />

c’est le casting ; le réalisateur a su trouver<br />

les bons acteurs ; ils sont vraiment<br />

excellents dans leur rôle.<br />

21


Le film est limpide et clair, malgré qu’à certains moments j’avais l’impression<br />

que le scénario trainait un peu des pieds ; je trouve les scènes<br />

d’action bien filmées, et la bataille finale est vraiment intense et prenante.<br />

Le reproche que je peux faire, c’est le traitement des 7 mercenaires. J’ai<br />

dit que les acteurs sont tous bons, mais certains sont mis en avant plus<br />

que d’autres, notamment Denzel Washington (sérieux il a quel âge maintenant<br />

??) et Chris Pratt. De plus, le passé des mercenaires n’est pas assez<br />

exploité ; on comprend que chacun d’entre eux a un passé jonché de bons<br />

et de mauvais choix, et même que certains d’entre eux se connaissent<br />

depuis longtemps, mais ce n’est pas assez expliqué, ce qui fait que leurs<br />

motivations ainsi que les liens qui les unissent entre eux et aussi à la<br />

population qu’ils veulent défendre peuvent paraitre un peu flous. Mais<br />

d’un autre coté, je comprends que si le réalisateur avait voulu détailler ces<br />

histoires, le film aurait été trop long. Le méchant, je le trouve trop caricatural<br />

(oui c’est moi le vilain monsieur blanc qui viens tout vous prendre<br />

et si vous n’êtes pas contents je m’en fous BWAHAHAHA !!!).<br />

22


On peut y voir une sorte de métaphore sur le capitalisme moderne,<br />

mais j’ai beaucoup de mal à le prendre au sérieux. L’autre personne que<br />

j’ai un peu de mal à prendre au sérieux, c’est Haley Bennett, et c’est dommage<br />

parce que c’est LE seul personnage féminin du film. Elle joue bien,<br />

mais je la trouve trop en retrait, et j’ai trouvé cela bizarre ; étant donné<br />

que le film commence avec elle je m’attendais à ce qu’elle soit plus<br />

présente dans l’histoire, qu’elle y occupe une place beaucoup plus importante,<br />

mais non. Enfin, il existe un problème, qui n’en est pas vraiment<br />

un pour certains, mais dans mon cas cela m’a trotté dans la tête durant<br />

tout le film : la diversité de races des héros. Aujourd’hui dans un film,<br />

on essaye de représenter le maximum de communautés possibles et c’est<br />

compréhensible ; mais pour un western, voir un noir qui bosse pour le<br />

gouvernement, qui fait équipe avec un mexicain, un asiatique, un indien<br />

et un tueur d’indien, des blancs qui lui obéissent et que tout se passe bien<br />

entre eux, cela peut être déroutant pour un film qui se déroule à cette<br />

époque. C’est juste un détail futile pour certains, mais pour moi cela<br />

représente un anachronisme vraiment dérangeant. Sinon il y a un autre<br />

point que j’aime bien, mais cela concerne la fin du film, et je ne voudrais<br />

pas gâcher le plaisir de ceux qui auraient envie de le voir, donc je ne dirais<br />

rien. En bref, malgré quelques petits défauts ici et là, « Les 7 mercenaires<br />

» reste un bon film fun et divertissant, à regarder un samedi après-midi,<br />

mais pas en famille, certaines scènes d’action pouvant choquer les plus<br />

jeunes spectateurs (le film a été noté « déconseillé aux moins de 13 ans »<br />

aux Etats-Unis...et « tous publics » en France ; faudra qu’on m’explique ce<br />

système de classification).<br />

23


NA HASSI<br />

ONSTAT<br />

« Parce que le cœur est la meilleure des<br />

mémoires » souffle Dokou dans Oxymore, un des<br />

titres qu’on m’a fait découvrir dans les coulisses du<br />

Salon du Livre dans l’archipel des îles de la lune.<br />

Permettez-moi donc de revenir sur cette semaine<br />

de rencontres, car jamais les mots « partage » et<br />

« solidarité» ne m’ont semblé aussi réels, aussi<br />

palpables, aussi tangibles. Jamais LA FORCE ne<br />

m’a parue aussi vitale et évidente. Une lettre de<br />

noblesse écrite à cœur ouvert attribuée à ceux<br />

ayant le cœur sur la main. Parce que « quand le<br />

cœur n’y est pas, les mains sont moins habiles »<br />

rappelle le proverbe chinois.<br />

L’art a le pouvoir de nous rassembler, autour<br />

d’une table à mabawa comme d’une table ronde,<br />

dans un hôtel de luxe de Moroni comme dans<br />

une école primaire de Mbangani, dans un Centre<br />

de création culturelle à Mavuna comme dans une<br />

Alliance française à Mutsamudu. Il n’y a donc pas<br />

d’endroit où l’art n’est pas, car il est omniprésent,<br />

il est présence même. Il suffit de mettre du cœur<br />

à l’ouvrage et il se dévoile. Entre découverte de<br />

soi et des autres, expression de soi et des autres,<br />

appréciation de soi et des autres, il nous maintient<br />

en équilibre et en éveil. L’ART EST EN NOUS, il<br />

nous reste à découvrir son visage.<br />

CQuand ART rime avec POUVOIR<br />

24


L’art a le pouvoir de nous surprendre,<br />

à travers un concert poétique, une lecture<br />

dansée, une soirée conte ou une soirée tout<br />

court. Entre les mélodies d’une guitare et<br />

les ondulations de voix, les mouvements<br />

d’une danse new style et les rythmes d’un<br />

beatbox, les rires dans un stand up ou le<br />

silence dans un conte, l’art nous expose<br />

à une contemplation constante, à une<br />

surprise sans fin. Que ce soit dans la bonne<br />

humeur ou dans un moment de stress,<br />

au travail ou pendant la pause-cigarette,<br />

chaque instant est un prétexte d’échanges.<br />

L’ART EST POUR NOUS, il nous reste à<br />

ouvrir notre cœur.<br />

25


L’art a le pouvoir de nous marquer à<br />

vie, grâce aux rencontres avec les lecteurs,<br />

aux séances de dédicace avec les écrivains,<br />

aux portraits-minutes avec les illustrateurs<br />

ou encore aux déjeuners avec les animateurs<br />

culturels. Entre les ventes et les dons<br />

de livres, les ateliers et les formations, les<br />

visites de stands et les quizz divers, il y a<br />

mille et une façons de faire de l’art. L’ART<br />

C’EST NOUS, il nous reste à choisir comment<br />

nous apportons notre contribution,<br />

car « il suffit d’embarquer avec des gens,<br />

rien qu’un petit radeau, et tu te seras jamais<br />

senti aussi fort » chante Féfé dans «<br />

Aussi fort », un autre titre phare dans les<br />

coulisses du Salon du Livre 2017 aux Comores.<br />

26


JE VIENS<br />

E LA<br />

DAmirdine Wirdane Bacar<br />

Chorégraphe, interprète<br />

et professeur<br />

de dancehall<br />

Une star du dancehall<br />

malgache très sollicitée<br />

par les jeunes de<br />

Tana<br />

27


D’origine comorienne et malgache,<br />

Amired figure comme une<br />

référence dans le dancehall malgache.<br />

Déjà tout jeune, il faisait<br />

de la danse traditionnelle comorienne,<br />

plus tard, il a fait du hiphop,<br />

du modern jazz, de la house,<br />

de la danse africaine ou encore de<br />

la danse contemporaine. Après<br />

dix années de danse hip-hop,<br />

c’est dans le dancehall qu’il se dit<br />

plus libre, comme il le définit : «<br />

Le monde du dancehall est différent<br />

de celui du hip-hop, c’est une<br />

toute autre façon de vivre, une<br />

autre dimension qui me procure<br />

plus de liberté ». Cette danse qu’il<br />

affectionne tant est avant tout un<br />

genre musical de la même famille<br />

que le reggae, mais en étant un<br />

peu plus électronique.<br />

Originaire de Moroni, Amirdine<br />

Wirdane Bacar s’est installé à<br />

Antananarivo en 2010, il a immigré<br />

pour les mêmes raisons<br />

que la plupart des jeunes comoriens,<br />

poursuivre ses études. Aujourd’hui,<br />

loin d’avoir dévié de cet<br />

objectif, à 27 ans, Amired effectue<br />

des études de Commerce, mais<br />

surtout, il a une passion pour la<br />

danse qui l’a amené au-devant des<br />

projecteurs jusqu’à être très sollicité<br />

par des jeunes malgaches.<br />

28


En d’autres termes, la forme évoluée du reggae<br />

qui enflamme les danseurs. Un genre de danse qui<br />

vient de loin dans lequel Amired se sent très à l’aise,<br />

qu’il pratique maintenant depuis deux ans et avec un<br />

style que plus d’un lui envie. Il donne des cours dans<br />

des écoles de danse, des établissements scolaires, des<br />

universités, ou encore à la demande d’entreprises,<br />

d’organisations non-gouvernementales ou simplement<br />

pour des jeunes passionnés qui l’ont vu à l’œuvre<br />

et qui souhaitent s’imprégner de son monde. La danse<br />

est pour lui un mode d’expression ainsi qu’un moyen<br />

d’évasion. Par ailleurs, il lui arrive également de partager<br />

avec des jeunes de Majunga. Il danse surtout sur<br />

les sons de Vibes Kartel, Mavado, Alkaline, Aidonia,<br />

Elephant Man ou encore sur du Mister Wacky qui<br />

figure parmi les old school de ce style. Amired ne<br />

danse pas principalement pour enseigner, ni pour les<br />

compétitions même s’il en a remporté quelques-uns<br />

à l’exemple du Comores Hip-Hop Dayz (en duo), du<br />

Hype session ou encore du Madagascar Just Dancehall<br />

(en duo). Il danse avant tout pour se perfectionner<br />

dans son art et le résultat est là, un style particulier<br />

et un niveau incontestable. Il voit également la<br />

danse comme un amusement, un partage, tant pour<br />

lui de par ses rencontres avec d’autres danseurs, que<br />

pour les jeunes pour qui il enseigne.<br />

29


« Imposer son style »<br />

C’est à force de travail qu’Amired a pu se distinguer de n’importe quel<br />

autre passionné de danse. Loin de se mettre la pression, il a toutefois<br />

enchaîné, stages et ateliers, sans compter les battles et le visionnage de<br />

vidéos de danse, c’est aussi à force de se mélanger aux autres danseurs qu’il<br />

a pu évoluer. Plusieurs heures qui lui permettent aujourd’hui d’imaginer<br />

facilement des chorégraphies, ou encore de « Travailler son inspiration<br />

par rapport à la musique ». Au final, cela lui permet de s’imposer quel<br />

que soit le genre de musique. D’autre part, s’il enseigne ce n’est pas sans<br />

avoir bénéficié d’une formation pédagogique en 2013, laquelle a précédé<br />

une tournée culturelle orchestrée dans les Alliances françaises, en vue de<br />

promouvoir la culture urbaine. Il a fait partie d›un groupe qui a donné<br />

des cours à des jeunes dans les Alliances de Morondava, d’Ambositra et<br />

d’Antananarivo.<br />

30


« Un grand danseur, ce n’est pas celui qui sait danser,<br />

mais celui qui aime et qui respecte son art »<br />

Loin de se ranger du côté de ceux qui désignent la danse comme « leur vie<br />

», « leur raison de vivre », ou encore leur gagne-pain. Amired admet que<br />

la danse prend une grande place dans la sienne sans pour autant affirmer<br />

que c’est cela qui lui permettra d’évoluer : « À Madagascar, comme aux<br />

Comores, on ne peut pas vivre de la danse ». Même si certains danseurs<br />

malgaches bénéficient de davantage de popularité de par leur présence<br />

dans des émissions télévisées ou encore dans des clips, cela ne suffit pas<br />

pour autant pour lancer une carrière professionnelle digne de ce nom.<br />

Toujours est-il que dans la danse comme dans le chant ainsi que dans<br />

d’autres disciplines artistiques, les artistes sont généralement amenés à<br />

changer de style ou encore de personnalité pour pouvoir plaire au grand<br />

public. C’est certainement l’amour pour son art qui l’a amené à se faire<br />

connaître sans que cette popularité n’ait changé sa vision de la danse. Pour<br />

finir, Amired affirme qu’il donnera toujours de son temps pour la danse :<br />

« Il n’y a pas un moment qui nous interdit de vivre notre passion ».<br />

Niry Ravoninahidraibe<br />

31


Affiche<br />

Dépliant<br />

Prospectus<br />

Cartes de Visites<br />

Carte de vœux<br />

Web design<br />

Template<br />

Logo<br />

Fresque numérique<br />

P Sakara<br />

ESPACE<br />

UB<br />

Pub<br />

Banderole<br />

Tag illustré<br />

Scénographie<br />

Site Web<br />

Montages Vidéos<br />

Couverture Vidéos<br />

Couverture Photos<br />

Scéance Photos<br />

Pour vos conceptions visuelles (Affiche,<br />

Logo, fresque murale, flyers...)<br />

Faites appel à Sakara SARL<br />

sakaraevent@gmail.com<br />

Quand vos idées deviennent conception.<br />

CONTACTS<br />

Page facebook : Sakara<br />

Mail : sakaraevent@gmail.com<br />

32


Désormais, vous pouvez vous procurer<br />

votre carte d’adhésion du<br />

Ccac-Mavuna 2017.<br />

Et bien sûr, pour ceux qui<br />

souhaitent faire un don, il y a la carte<br />

d’adhésion donateur.<br />

Merci de soutenir le Ccac-Mavuna<br />

et aussi la Culture en vous adhérant.<br />

Nous vous accueillerons comme il se doit.<br />

1000fc : Élèves et étudiants<br />

5000fc : Particulier / Artistes<br />

25000fc : Associations / compagnies<br />

structures<br />

500Fc si plastification<br />

33


SCÈNE LIBRE<br />

American Corner<br />

18h00<br />

01<br />

02<br />

Prestation Slam<br />

MBENI<br />

16h00<br />

Podium Slam<br />

Place de l’independance<br />

19h00<br />

03<br />

08<br />

Tout en haut du<br />

Monde<br />

Alliance Française<br />

Samedi 8 avril à 16h<br />

Pimpim Tché<br />

Alliance Française<br />

Samedi 8 avril à 19h<br />

08<br />

34


Concert<br />

DaMost Wanted<br />

Itsandra Beach<br />

09 Avril 2017<br />

09<br />

15<br />

Le Roi et l’oiseau<br />

Alliance Française<br />

Samedi 15 avril à 16h<br />

L’œil du Cyclone<br />

Alliance Française<br />

Samedi 15 avril à 19h<br />

15<br />

22<br />

Théâtre<br />

Radjadji Boto<br />

Alliance Française<br />

22 avril à 20h30<br />

00<br />

35


36

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