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LG_197

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Artisanat<br />

L’éleveur et la bête<br />

Dans le petit village de Kahler, la ferme familiale Jean-Claude Risch ne passe pas inaperçue.<br />

Avec ses 240 hectares de terres et ses 165 vaches, le domaine paraît infini et les bêtes<br />

semblent paisibles et heureuses. C’est dans ce cadre idyllique que Jean-Claude Risch,<br />

propriétaire de l’exploitation, nous retrace l’historique de la ferme et nous en explique le<br />

fonctionnement général.<br />

“<br />

Se concentrer sur<br />

le perfectionnement de son<br />

élevage est parfois plus<br />

productif que d’essayer<br />

de l’agrandir et d’étendre<br />

la surface de ses terres à<br />

tout prix<br />

”<br />

Pouvez-vous nous décrire votre exploitation?<br />

La ferme existe depuis 1846; lorsque mon<br />

père l’a reprise, nous possédions des vaches<br />

laitières, et ce, jusqu’en <strong>197</strong>6. Il possédait<br />

également des vaches allaitantes charolaises<br />

croisées blanc-bleu. En <strong>197</strong>2, la race limousine<br />

a été importée de France et l’année suivante,<br />

il s’est lui aussi lancé dans l’élevage de<br />

cette race si bien qu’en <strong>197</strong>6, nous nous<br />

sommes tournés de plus en plus vers celle-ci<br />

et nous avons complètement arrêté la production<br />

de lait. Nos bêtes sont aujourd’hui<br />

inscrites à l’Herd-Book chez Convis, ce qui<br />

garantit leur appartenance à la race limousine<br />

grâce à un système de pesée et de pointage<br />

qui aide à déterminer la morphologie et<br />

les aptitudes fonctionnelles des animaux.<br />

Personnellement, j’ai suivi une formation très<br />

stricte au lycée agricole de Ciney et j’ai<br />

ensuite fini ma formation à Ettelbruck.<br />

Aujourd’hui, je travaille avec mon père,<br />

même si je fais parfois appel à des saisonniers<br />

et à des stagiaires. Le métier est assez imprévisible<br />

car il dépend des animaux; je dois<br />

gérer les vêlages, nourrir le bétail, procéder<br />

au paillage et au contrôle des bêtes. Par<br />

contre, nous ne procédons pas à l’abattage<br />

dans la ferme, ni à la commercialisation de la<br />

viande. Avant de les remettre à l’abattoir,<br />

nous fouillons les vaches pour nous assurer<br />

qu’elles ne sont pas pleines. Les boucheries<br />

du terroir peuvent passer commande et<br />

l’abattoir leur livre alors directement la<br />

viande. Par ailleurs, nous nous occupons<br />

également de vendre la génétique de la race<br />

limousine pure avec nos taureaux de reproduction.<br />

Je considère mon métier davantage comme<br />

un hobby que comme une occupation professionnelle.<br />

La profession a des avantages et<br />

des inconvénients, comme toutes les autres,<br />

mais mon métier nécessite une véritable<br />

vocation.<br />

Quels dispositifs mettez-vous en place<br />

pour garantir la qualité de la viande?<br />

En plus de l’élevage, la ferme possède 140<br />

hectares de surface herbagère et 100 hectares<br />

de céréales de blé, d’orge et de colza et<br />

la plus grande partie de cette production est<br />

utilisée pour nourrir le bétail. En effet, bien<br />

que nous soyons obligés de nous procurer<br />

certains compléments alimentaires, nous<br />

essayons d’en acheter le moins possible de<br />

pouvoir suivre de près l’alimentation de nos<br />

vaches. Nous produisons également notre<br />

propre paille.<br />

Dans un souci de qualité, je sélectionne personnellement<br />

mes bêtes en fonction de leur<br />

caractère. Je ne destine que les génisses qui<br />

ont un caractère facile à l’élevage. Les bêtes<br />

60<br />

<strong>LG</strong> - Avril 2017

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