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Ferme verticale Dragonfly à New York<br />

Villes flottantes Lilypad au large de Monaco<br />

siècles est un projet audacieux. Les coups de<br />

ne sera plus assurée via des matériaux énergivo-<br />

œufs, poisson et viande. L’énergie nécessaire à<br />

crayon de Callebaut visent à sortir la capitale<br />

res comme l’acier et le béton mais par du bois et<br />

la structure proviendrait de panneaux solaires<br />

française de son modèle actuel qui l’oblige à<br />

du bambou qui peuvent au contraire stocker du<br />

et de trois grandes éoliennes. Les employés<br />

importer ses richesses naturelles et à exporter<br />

CO2.«Après avoir construit les villes sur la nature,<br />

vivraient au sein de la structure qui compterait<br />

ses déchets. Si la vision est futuriste, elle est<br />

il s’agit dorénavant de penser à rapatrier la<br />

aussi des appartements, des crèches, des<br />

néanmoins réaliste puisque des pays émer-<br />

nature au cœur des villes», déclare Vincent<br />

bureaux, des cinémas et des restaurants.<br />

geants ont déjà entrepris cette «révolution éco-<br />

Callebaut. C’est pourquoi il pense les quartiers<br />

logique» (Taiwan, Abu-Dhabi, Singapour, …).<br />

comme des forêts, les bâtiments comme des<br />

Autre projet de laboratoire: les villes flottantes<br />

Reste aux pays occidentaux, qui sont à l’origine<br />

arbres et que son inspiration est biomorphique,<br />

«Lilypads» qui pourraient accueillir les réfugiés<br />

du dérèglement climatique, d’emboîter le pas.<br />

bionique et biomimétique.<br />

climatiques à l’horizon 2050. Une société<br />

nomade vivant dans une structure flexible et<br />

Les villes intelligentes<br />

Comme un Voyage extraordinaire dans les<br />

romans de Jules Vernes, l’architecture de<br />

robuste inspirée des feuilles de nénuphars<br />

géantes d’Amazonie.<br />

Vincent Callebaut unit les structures, les<br />

Les mégalopoles européennes reposent sur<br />

matériaux et les formes à la fonction.<br />

Enfin, l’architecte visionnaire signe une tour à<br />

un modèle hérité de l’ère industrielle où les<br />

géométrie spiralée qui prend forme actuelle-<br />

«Villes tentaculaires»* ont couché leur béton<br />

sur la nature. Passer de villes grises aux villes<br />

Projets et réalisations<br />

ment à Taiwan. La Tour «Tao Zhu Yin Yuan»<br />

àTaipei est une révolution morphologique de<br />

vertes, d’un système d’importation à celui de<br />

20 étages décalés (chacun de 4,5°), soit un<br />

production, c’est abandonner l’économie<br />

Partant du constat que la Terre comptera quel-<br />

angle de 90° entre le premier et le dernier.<br />

linéaire (extraire, fabriquer, consommer et<br />

ques 9 milliards d’individus en 2050, dont 75%<br />

Ce qui offreune cascade de jardins suspendus<br />

jeter) pour adopter une économie circulaire.<br />

qui vivront en ville, Vincent Callebaut a travaillé<br />

à ciel ouvert et une personnalisation de<br />

sur un projet de ferme verticale. «Dragonfly»<br />

chaque appartement tournés plein Sud en<br />

Les villes du Vieux Continent, historiquement<br />

est un modèle agricole au cœur même des<br />

journée et plein Nord en soirée. Le dernier<br />

couchées, prendraient de la hauteur pour devenir<br />

des cités verticales et végétales. Les bâtiments<br />

les plus anciens, inertes, connectés aux réseaux,<br />

coexisteraient et seraient alimentés par de<br />

grands immeubles qui produiraient plus d’énergie<br />

qu’ils n’en consomment. Leur construction<br />

villes qui pourrait assurer leur autosuffisance<br />

alimentaire. Une grande serre bioclimatique<br />

centrale, inspirée des ailes de libellules pour leur<br />

grande plasticité, renfermerait des champs<br />

verticaux cultivables. Une véritable ferme<br />

prendrait place à la base et donnerait laitage,<br />

étage est un grand jardin réservé aux habitants<br />

qui est recouvert d’une pergola photovoltaïque.<br />

Au sein d’une forêt urbaine de 23.000 arbres,<br />

arbustes et plantes, la tour à Taipei absorbera<br />

130 tonnes de CO 2 par an dans l’atmosphère.<br />

Une promesse pour l’avenir.<br />

JuB<br />

Source photos: Vincent Callebaut Architectures<br />

*Recueil de poésie d’Émile Verhaeren, «Les Villes tentaculaires», publié en 1895<br />

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