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news - Saria Bio-Industries AG & Co. KG

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M N ° 2 O C T O B R E 2 0 0 6 · L E M A G A Z I N E D E S A R I A B I O - I N D U S T R I E S<br />

<strong>news</strong><br />

N U M E R O S P E C I A L « B I O D I E S E L » N U M E R O S P E C I A L « B I O D I E S E L »<br />

www.saria.com<br />

Le biodiesel – un carburant de<br />

qualité issu de matières premières<br />

renouvelables


2<br />

SARIA<strong>news</strong>


S O M M A I R E<br />

E D I T O R I A L<br />

Editorial du Jean-Louis Hurel 4<br />

Editorial du Dr. Kurt Stoffel 5<br />

S E C T E U R D ’ A C T I V I T E<br />

La société « ecoMotion »<br />

Evolution de la société ecoMotion – un projet à risques 6<br />

Structure et organisation du groupe ecoMotion 11<br />

T O I L E D E F O N D<br />

Que sont les biocarburants ? 12<br />

Evolution du biodiesel en Europe et dans le monde 15<br />

E U R O P E<br />

L’environnement réglementaire européen<br />

L’évolution du prix du pétrole – un facteur clé 17<br />

Les directives de l’Union européenne 17<br />

Les conditions d’investissements dans l’Union européenne 19<br />

U S I N E S<br />

ecoMotion – Usines et projets<br />

Usine de Sternberg 21<br />

PHOTOTHEQUE 22<br />

Usines de Lünen, Malchin et Barcelone 24<br />

Projets en France, en Espagne (Madrid) et au Danemark (Løsning) 25<br />

P R O D U I T S<br />

Produits EM<strong>AG</strong> et EMG 26<br />

S O L U T I O N S<br />

ecoMotion innove – le système « bio-fuel » permet une utilisation du biodiesel ecoMotion pendant toute l’année 28<br />

M A R C H E S<br />

Utilisation du biodiesel : les clients et le marché du biodiesel – une estimation générale du marché 30<br />

Groupe de clients : les distributeurs de carburants 31<br />

Groupe de clients : les groupes pétroliers 32<br />

Groupe de clients : le groupe RETHMANN 33<br />

P A R T E N A R I A T<br />

Les partenaires et les associations européennes<br />

Danemark : ecoMotion détient une part de 10 % dans la société DAKA <strong>Bio</strong>diesel a.m.b.a. 35<br />

Espagne : ecoMotion coopère avec le groupe Garnova 36<br />

ecoMotion est membre des associations EBB et VDB 37<br />

E C O M O T I O N E T L A R E C H E R C H E<br />

Elaboration d’un écobilan 38<br />

Recherches sur le comportement à la combustion 39<br />

Mémoire sur le thème du biodiesel 39<br />

P E R S O N N E S<br />

Qui fait quoi chez ecoMotion ? – portrait de quelques personnes 40<br />

I N T E R V I E W<br />

Stratégie et orientation commerciale – une interview avec le Dr. Kurt Stoffel et Axel Becker 42<br />

3<br />

SARIA<strong>news</strong>


E D I T O R I A L<br />

Jean-Louis Hurel,<br />

membre du <strong>Co</strong>mité<br />

Directeur,<br />

PDG SARIA France<br />

4<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Chers collaborateurs,<br />

Chères collaboratrices,<br />

Le groupe SARIA poursuit ses développements.<br />

Une nouvelle organisation,<br />

nommée ECOMOTION, a vu le<br />

jour ces derniers mois pour encadrer<br />

les activités et les projets de notre<br />

groupe dans le domaine des biocarburants.<br />

A court terme maintenant,<br />

c’est-à-dire dans les deux années à<br />

venir, ECOMOTION produira 400 000<br />

tonnes de biocarburants en Europe.<br />

Pour SARIA, le fait d’avoir été retenue<br />

par le Ministère de l’Agriculture français<br />

dans plusieurs appels à projets<br />

lancés à la fin de l’année 2005 et en<br />

2006 constitue une étape importante.<br />

Les nombreuses réunions tenues<br />

avant le lancement de l’appel à projets<br />

ont abouti favorablement à l’intégration<br />

des biocarburants d’origine<br />

animale dans les axes de développement<br />

envisagés par les gouvernements<br />

Raffarin et Villepin.<br />

La graisse animale devenait ainsi,<br />

grâce à l’obstination de notre groupe,<br />

une matière première acceptable pour<br />

la production et la distribution des<br />

biocarburants à l’instar des autres<br />

produits végétaux.<br />

« ecoMotion – un secteur d’activité européen<br />

du groupe SARIA possédant une position<br />

compétitive convaincante et de bonnes<br />

chances d’expansion au sein d’un marché des<br />

biocarburants en plein développement »<br />

Pour SARIA France, le fait d’obtenir<br />

un agrément pour la production de<br />

37 900 tonnes de biocarburants constitue<br />

une réelle opportunité de diversification<br />

des activités, permettant<br />

ainsi de compenser partiellement<br />

l’insatisfaction liée à la baisse des<br />

tonnages et du chiffre d’affaires.<br />

Cette opportunité touche également<br />

l’ensemble de la filière viande puisqu’elle<br />

permet ainsi une meilleure<br />

valorisation des graisses de cuisson.<br />

Cet élément revêt un caractère assez<br />

symbolique puisque c’est un des premiers<br />

retours en valorisation des<br />

graisses obtenues à partir des viandes<br />

de ruminants. Qui plus est, ce<br />

projet s’inscrit également dans une<br />

démarche d’amélioration de notre<br />

image puisqu’il conforte notre caractère<br />

de spécialiste de l’environnement<br />

et insère notre action dans le<br />

cadre du développement durable.<br />

Nous ne sommes pas au bout de nos<br />

peines puisque l’essentiel reste à faire.<br />

SARIA France pourra, toutefois,<br />

bénéficier de la grande expérience du<br />

groupe dans ce domaine d’activité et,<br />

ainsi, construire la future unité de<br />

production française dans un délai<br />

que nous souhaitons court.<br />

Les produits déjà fabriqués par notre<br />

usine de Malchin prouvent que la<br />

nature des matières premières n’entrave<br />

pas la qualité des produits finis<br />

et tous les éléments de la norme à<br />

l’exception des critères de température<br />

sont respectés. Nos concurrents ne<br />

s’y sont d’ailleurs pas trompés puisque<br />

d’autres projets ont, depuis, fait<br />

l’objet d’une sélection par les Pouvoirs<br />

Publics. Il nous reste à profiter<br />

de notre expérience et de l’avance de<br />

quelques mois dont nous disposons.<br />

Souhaitons beaucoup de succès au<br />

groupe ECOMOTION Europe ! Il dispose<br />

de beaucoup d’atouts mais encore<br />

faut-il que les Pouvoirs Publics<br />

poursuivent leur soutien à cette<br />

filière.<br />

Bien cordialement à tous<br />

Jean-Louis HUREL


Nous avons placé récemment la<br />

phrase ci-contre en tête d’un exposé<br />

sur nos activités de biodiesel.<br />

Cette phrase résume très bien la<br />

branche d’activité relativement récente<br />

au sein de laquelle nous opérons,<br />

à savoir les biocarburants. Cette<br />

description correspond aussi à la manière<br />

dont les informations du secteur<br />

des biocarburants sont communiquées<br />

ces derniers temps.<br />

La prise de conscience de la limite<br />

des réserves de pétrole, les efforts<br />

d’indépendance à l’égard des producteurs<br />

de pétrole, la nécessité de réduire<br />

les émissions de CO2 afi n de<br />

protéger l’atmosphère terrestre, la<br />

transformation des agriculteurs en «<br />

énergéticiens » et bien entendu l’augmentation<br />

considérable du prix du<br />

pétrole ont ouvert une grande porte<br />

au développement des biocarburants.<br />

Et la plupart d’entre nous pense que<br />

le succès du secteur des biocarburants<br />

est assuré. Toutefois, ceux qui<br />

sont quotidiennement confrontés aux<br />

conditions réglementaires réelles,<br />

aux désirs des clients et aux exigences<br />

de production savent pertinemment<br />

qu’une telle affi rmation est loin<br />

de la réalité.<br />

Il est vrai qu’au cours des dernières<br />

années les conditions réglementaires<br />

relatives à la production du biodiesel<br />

ont été plutôt favorables dans les<br />

différents pays européens. L’Union<br />

européenne a également envoyé des<br />

signaux positifs en vue de renforcer<br />

les objectifs relatifs à l’utilisation des<br />

biocarburants. Mais tout ceci ne doit<br />

pas faire oublier le fait que le secteur<br />

des biocarburants exige tout d’abord<br />

des efforts et des investissements importants<br />

en matière de recherche et<br />

développement ainsi que la mobilisation<br />

de capitaux, notamment pour la<br />

construction d’usines de production.<br />

Si l’on veut rentabiliser de telles dépenses<br />

d’investissement, il est clair<br />

que les considérations à court terme<br />

et les situations très conjoncturelles<br />

(comme par exemple l’augmentation<br />

actuelle du prix du pétrole) ne suffi -<br />

sent pas.<br />

Le débat politique concernant la détermination<br />

des principales conditions<br />

réglementaires relatives à l’utilisation<br />

et la commercialisation des<br />

bio carburants devrait en tenir compte.<br />

La relation entre SARIA et le bio-<br />

diesel peut s’expliquer rapidement. A<br />

la fi n des années 1990, SARIA s’est<br />

demandée de quelle manière elle<br />

pourrait générer une meilleure valeur<br />

ajoutée des graisses animales, l’un<br />

des deux principaux produits issus<br />

du traitement des sous-produits animaux.<br />

C’est à partir de ces réfl exions<br />

que l’activité de biodiesel est apparue.<br />

La mise en service de l’installation<br />

de biodiesel de Malchin en 2001<br />

a constitué une étape importante.<br />

Cette installation était en mesure de<br />

transformer cette fois des graisses<br />

animales en biodiesel, à la différence<br />

de la majorité des installations de<br />

biodiesel existant à l’époque, qui ne<br />

fonctionnaient qu’avec des huiles végétales.<br />

Depuis, le secteur d’activité<br />

de SARIA relatif au « biodiesel » dispose,<br />

rien qu’en Allemagne, de trois<br />

installations de biodiesel, capables de<br />

traiter aussi bien des huiles végétales<br />

que des graisses animales et dont la<br />

capacité annuelle totale est de<br />

212 000 tonnes. « ecoMotion » est le<br />

nom de marque et la société-mère de<br />

ce nouveau secteur d’activité. En collaboration<br />

avec un partenaire espagnol,<br />

ecoMotion détient en outre des<br />

parts dans une installation de biodiesel<br />

à Barcelone, dont la capacité<br />

vient d’être élargie de 6 000 à 31 000<br />

tonnes par an. D’autres projets en<br />

France, en Espagne et en Autriche<br />

sont actuellement en préparation.<br />

Ces nouveaux sites débuteront leur<br />

production en 2008. Au Danemark,<br />

ecoMotion et la société DAKA<br />

a.m.b.a. ont donné le premier coup<br />

de pioche pour la construction d’une<br />

installation de biodiesel d’une capacité<br />

de 50 000 tonnes par an. A l’issue<br />

de ces projets, le groupe SARIA<br />

aura investi environ 125 millions<br />

d’euros pour la production européenne<br />

de biodiesel et disposera avec ses<br />

partenaires d’une capacité annuelle<br />

d’environ 450 000 tonnes.<br />

Cette édition spéciale de SARIA<br />

News, réalisée dans le cadre de<br />

l’inauguration de notre nouvelle usine<br />

de Lünen, est entièrement consacrée<br />

au « biodiesel ». Sans entrer<br />

dans des détails trop techniques,<br />

nous désirons donner un aperçu du<br />

domaine dans lequel nous travaillons<br />

et expliquer, à cette occasion, les origines<br />

et le développement actuel<br />

d’ecoMotion ainsi que nos projets<br />

d’avenir. Nous serions heureux si, à<br />

la lecture de ce numéro, vous constatiez<br />

que la phrase citée au début de<br />

cet éditorial ne refl ète pas uniquement<br />

une prétention ambitieuse,<br />

mais montre également que nous<br />

avons déjà réalisé une bonne partie<br />

du chemin afi n de devenir l’un des<br />

principaux acteurs du marché européen<br />

des biocarburants.<br />

Axel Becker, co-gérant d’ecoMotion,<br />

et toute l’équipe de la société se joignent<br />

à moi pour vous souhaiter<br />

beaucoup de plaisir à la lecture de ce<br />

numéro !<br />

Dr. Kurt Stoffel<br />

Membre du conseil d’administration<br />

et responsable des activités de biodiesel<br />

Le Dr. Kurt Stoffel<br />

Membre du conseil<br />

d’administration<br />

responsable des activités<br />

de biodiesel<br />

5<br />

SARIA<strong>news</strong>


S E C T E U R D ’ A C T I V I T E<br />

6<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

La société « ecoMotion »<br />

Un projet à risques


Phase 1<br />

2000–2001<br />

La crise de l’ESB et ses<br />

conséquences<br />

■ Novembre 2000 : premier<br />

cas d’ESB en Allemagne<br />

■ Décembre 2000 : interdiction<br />

des graisses et farines<br />

animales dans l’alimentation<br />

des animaux en Allemagne<br />

■ Premier janvier 2001 :<br />

élargissement de l’interdiction<br />

à l’ensemble de l’Union<br />

européenne<br />

Evolution de la société ecoMotion au sein de SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong><br />

Phase 2<br />

2001–2003<br />

Phase de développement et<br />

de test<br />

■ 2001 : achèvement de<br />

l’installation de biodiesel<br />

de Malchin (12 000 tonnes<br />

d’EMG par an)<br />

■ Développement de réservoirs<br />

spéciaux pour les succursales<br />

du groupe RETHMANN afi n<br />

de pouvoir mélanger l’EMG<br />

au diesel normal – la fl otte<br />

de véhicules du groupe<br />

RETHMANN devient l’un<br />

des principaux clients de<br />

biodiesel<br />

■ Projets de recherche sur<br />

la qualité du carburant, le<br />

comportement à la combustion<br />

et l’écobilan, en coopération<br />

avec des instituts<br />

spécialisés et des fabricants<br />

de moteurs<br />

Phase 3<br />

2004–2006<br />

Création de la marque<br />

« eco- Motion »<br />

■ Etablissement de l’activité<br />

de biodiesel en tant que<br />

société autonome, sous le<br />

nom « ecoMotion »<br />

■ Développement et extension<br />

des compétences commerciales<br />

et technologiques<br />

■ Développement du système<br />

« bio-fuel » (système à double<br />

réservoir)<br />

■ Décision d’internationaliser<br />

les activités : France, Espagne,<br />

Autriche, Danemark<br />

Phase 4<br />

2007 ff<br />

Développement du réseau de<br />

production et de vente<br />

■ Développement du réseau<br />

européen de production et<br />

de vente avec construction<br />

et mise en service d’unités<br />

de biodiesel en Espagne, en<br />

France, en Autriche et au<br />

Danemark<br />

■ Elargissement de ces unités<br />

en fonction de l’évolution<br />

du marché<br />

■ Expansion dans d’autres pays<br />

7<br />

SARIA<strong>news</strong>


S E C T E U R D ’ A C T I V I T E<br />

Installation de<br />

biodiesel de Malchin<br />

8<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Phase 1<br />

La crise de l’ESB et ses conséquences<br />

(2000 – 2001)<br />

C’est le 24 novembre 2000 que le<br />

premier cas d’ESB (encéphalopathie<br />

spongiforme bovine) a été identifi é<br />

en Allemagne sur une vache du fermier<br />

Peter Lorenz, dans le village de<br />

Hörsten (Schleswig-Holstein). Ce<br />

n’était que le prélude à une modifi -<br />

cation profonde qui allait affecter le<br />

marché européen de la viande et de<br />

l’agriculture ainsi que les entreprises<br />

d’élimination et de traitement des<br />

sous-produits animaux.<br />

Une semaine plus tard, la loi du 2<br />

décembre 2000 suspendait l’utilisation<br />

des graisses et farines animales<br />

dans l’alimentation des animaux. A<br />

partir du premier janvier 2001, l’UE<br />

interrompait à son tour l’utilisation<br />

de ces produits pour toute l’Europe.<br />

La conséquence immédiate de ces<br />

décisions a été la constitution d’énormes<br />

stocks de farines et de graisses<br />

animales et la recherche effrénée de<br />

capacités de combustion (comme par<br />

exemple au sein des centrales électriques<br />

ou des cimenteries).<br />

Le problème de l’ESB préoccupait<br />

déjà l’Europe depuis le milieu des<br />

années 1980 et l’Union européenne<br />

avait édicté, en 1994, une interdiction<br />

totale des farines animales dans<br />

l’alimentation des ruminants. Depuis<br />

2001, le marché de l’alimentation<br />

animale est également fermé aux<br />

porcs et aux volailles dans toute<br />

l’Europe.<br />

Avant même cette interdiction,<br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> avait déjà<br />

réfl échi aux possibilités d’utilisation<br />

des graisses issues des déchets<br />

d’abattoirs.<br />

Outre l’emploi encore autorisé des<br />

graisses animales dans certains secteurs,<br />

comme le secteur oléochimique<br />

par exemple (production d’acides<br />

gras en tant que matière de base<br />

pour les produits nettoyants, les savons,<br />

la glycérine, etc.), les farines et<br />

graisses animales pouvaient également<br />

être utilisées comme combustible<br />

pour fournir de l’énergie dans les<br />

usines de production du groupe. C’est<br />

ainsi que les chaudières et les brûleurs<br />

ont peu à peu été modernisés<br />

dans les installations d’élimination<br />

de cadavres d’animaux.<br />

Ayant à l’esprit les expériences réalisées<br />

en matière de production de<br />

biodiesel (que ce soit à partir de matières<br />

premières végétales – comme<br />

<strong>Co</strong>mment tout a commencé ...<br />

18 novembre 1998, Floride, Etats-<br />

Unis<br />

Manfred Gellner et Klemens Rethmann<br />

se rendent au <strong>Co</strong>ngrès américain<br />

de transformation des sous-produits<br />

animaux (Rendering <strong>Co</strong>ngress).<br />

Ils y rencontrent par hasard deux<br />

Autrichiens, Messieurs Hammer et<br />

Gössler. Ceux-ci viennent de mettre<br />

en place dans le Kentucky une petite<br />

installation de biodiesel qui utilise<br />

principalement des huiles de friture.<br />

Les deux Autrichiens essayent de<br />

convaincre les deux membres du conseil<br />

d’administration de SARIA. Ceuxci<br />

se montrent d’abord sceptiques.<br />

Alimenter des poids lourds à partir de<br />

graisses animales, est-ce que cela<br />

peut vraiment fonctionner ? Et est-ce<br />

que le calcul des coûts indiqué par les<br />

deux Autrichiens est exact ?


l’huile de colza – ou bien d’huiles<br />

usagées – comme les huiles de friture),<br />

SARIA est alors passée à l’étape<br />

suivante et a commencé, en coopération<br />

avec le constructeur d’unités de<br />

<strong>Bio</strong>diesel autrichien BDI (<strong>Bio</strong>-Diesel-<br />

International, Graz), à planifi er une<br />

installation à Malchin (Mecklembourg-Poméranie<br />

occidentale) afi n<br />

de produire du biodiesel à partir de<br />

graisses animales.<br />

Phase 2<br />

Phase 2<br />

Phase de développement et de test<br />

(2001 – 2003)<br />

C’est le 5 octobre 2001 que l’installation<br />

de Malchin, d’une valeur de 10<br />

millions d’euros, a pu enfi n être offi -<br />

ciellement inaugurée. Après une phase<br />

de démarrage de plusieurs semaines,<br />

cette installation complexe pro-<br />

L’entretien fi nit sur une vague promesse<br />

de prise de contact.<br />

De retour en Allemagne, le Dr. Eberhard<br />

Schmidt est mis au courant de<br />

la rencontre. Ce Directeur Technique,<br />

membre du conseil d’administration,<br />

connaît sur le bout des doigts les différents<br />

composants de graisse et<br />

même, pour la plupart, la date de leur<br />

découverte.<br />

Il a en effet dirigé pendant des années<br />

le service de recherche et développement<br />

de l’usine de détergents de<br />

Genthin – une usine qui produisait<br />

des lessives.<br />

Au grand étonnement de ses deux<br />

collègues commerciaux, le technicien<br />

leur dit que l’histoire du biodiesel est<br />

du « réchauffé ». Il connaît bien ce<br />

duit désormais 12 000 tonnes de<br />

biodiesel par an (ester méthylique de<br />

graisse ou EMG). Il s’agissait à l’époque<br />

d’une entreprise fort risquée, car<br />

mis à part l’utilisation du biodiesel<br />

dans les véhicules de REMONDIS et<br />

de SARIA, aucun autre acheteur<br />

n’était en vue. C’est à Norbert Rethmann<br />

que l’on doit l’initiative de la<br />

construction de l’installation de production<br />

de biodiesel à Malchin. Ce<br />

visionnaire a ainsi ouvert de nouvelles<br />

voies dans le domaine de la transformation<br />

des graisses animales en<br />

Europe.<br />

Par la suite, la faculté d’économie<br />

agricole et de génie technologique de<br />

l’Université de Rostock, sous la direction<br />

du professeur F. Tack, a élaboré<br />

un premier écobilan sur la production<br />

de biodiesel à partir de graisses animales<br />

et en a analysé les effets sur<br />

l’environnement. Sous la direction du<br />

thème et a déjà discuté avec les deux<br />

Autrichiens. Du point de vue technique,<br />

cela ne pose pas de problème.<br />

Les diffi cultés se situent en réalité au<br />

niveau des règles allemandes... !!<br />

En sa qualité de Président du conseil<br />

d’administration de l’usine d’équarrissage<br />

de Tulln, Norbert Rethmann rencontre<br />

ensuite les constructeurs<br />

autrichiens. A peine est-il revenu à<br />

Tulln qu’il demande au Dr. Schmidt,<br />

de s’occuper en détail du projet. En<br />

coopération avec Heiner Linder, le<br />

projet est mis en route.<br />

Quelques mois plus tard, le Directeur<br />

fi nancier du groupe, Monsieur Lohmann,<br />

et le responsable fi nancier,<br />

Monsieur le Dr. Grimm, se retrouvent<br />

en compagnie des techniciens au Ministère<br />

allemand des fi nances pour<br />

professeur Egon Hassel, l’Université<br />

de Rostock a également comparé le<br />

comportement à la combustion de<br />

l’ester méthylique de graisse (EMG)<br />

ou ester méthylique d’huile animale<br />

(EMHA) avec celui de l’ester méthylique<br />

de colza et du diesel conventionnel.<br />

Les recherches effectuées par les<br />

constructeurs de véhicules MAN et<br />

Daimler-Chrysler au sujet du comportement<br />

thermique de l’ester méthylique<br />

de graisse (EMG) et de ses<br />

conséquences sur les moteurs ont<br />

donné des résultats positifs et conduit<br />

à une validation générale du biodiesel<br />

pour les moteurs de ces fabricants.<br />

Ces analyses montrent que le biodiesel<br />

issu de graisses animales est largement<br />

supérieur au diesel conventionnel<br />

et même sur certains points<br />

au biodiesel issu d’huiles végétales.<br />

clarifi er la question suivante : « Un<br />

carburant produit à partir de graisses<br />

animales est-il du biodiesel ? ». Quelques<br />

temps après, la réponse écrite<br />

arrive : « Les graisses animales étant<br />

des matières premières renouvelables,<br />

le diesel fabriqué à partir de ce produit<br />

est du biodiesel ».<br />

Enfi n, les choses peuvent vraiment<br />

commencer. Linder se rend aux Etats-<br />

Unis, examine la technologie qui y est<br />

utilisée, assiste à la première production<br />

de biodiesel à partir des graisses<br />

animales de SARIA en Autriche et<br />

veille à ce que ce carburant soit testé<br />

dans un camion à Selm. Du point de<br />

vue technique, il n’y a plus aucun<br />

problème, si bien que rien ne s’oppose<br />

pour céder à la pression de Norbert<br />

Rethmann. La première pierre est<br />

alors posée à Malchin. K.R.<br />

9<br />

SARIA<strong>news</strong>


S E C T E U R D ’ A C T I V I T E<br />

10<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Création d’ecoMotion – élargissement<br />

du secteur d’activité (2004 – 2006)<br />

L’ester méthylique de graisse (EMG)<br />

a jusqu’à présent été utilisé sans<br />

incident sous le nom de marque «<br />

biodiesel ecoMotion » dans environ<br />

3 000 véhicules du groupe RETHMANN<br />

ainsi que dans de nombreuses autres<br />

sociétés de transport. Cela a amené la<br />

direction de la société à continuer<br />

d’investir dans le développement des<br />

capacités de production.<br />

C’est ainsi qu’à la fi n de l’année<br />

2005, toutes les activités de biodiesel<br />

du groupe SARIA ont été regroupées<br />

dans la nouvelle société ecoMotion<br />

GmbH, permettant ainsi de développer<br />

des compétences commerciales<br />

et technologiques autonomes.<br />

Afi n de traiter correctement le thème<br />

de la « résistance de l’EMG aux basses<br />

températures », le système « biofuel<br />

» (ou système à double réservoir)<br />

a été développé. Ce système a depuis<br />

été intégré dans plus de 1 500 véhi-<br />

cules du groupe RETHMANN et a<br />

rendu possible l’utilisation d’ecoMotion<br />

pendant toute l’année, en tant<br />

que carburant B100 c’est-à-dire sans<br />

ajouter de diesel fossile.<br />

Phase 3 Phase 4<br />

La direction a ensuite décidé d’internationaliser<br />

les activités de biodiesel<br />

en participant avec succès à des appels<br />

d’offres en France et en signant<br />

des accords de coopération en Espagne,<br />

en Autriche et au Danemark.<br />

En Allemagne, les nouvelles installations<br />

de production de Sternberg<br />

(Mecklembourg-Poméranie occidentale)<br />

et de Lünen (Rhénanie-du-<br />

Nord-Westphalie) permettront de<br />

produire au début de l’année 2007<br />

environ 62 000 tonnes d’EMG et<br />

150 000 tonnes d’EMC (ester méthylique<br />

de colza). D’autres installations<br />

en Europe s’y ajouteront et sont déjà<br />

en préparation.<br />

C’est ainsi que d’un projet incertain<br />

à l’origine, une société autonome<br />

s’est développée au sein de SARIA et<br />

réalisera dès 2007 un chiffre d’affaires<br />

d’environ 200 millions d’euro.<br />

« Au cours de la courte histoire d’ecoMotion, nous avons déjà<br />

réalisé de nombreuses choses. Et nous avons devant nous toute une<br />

série de projets ambitieux qui requerront encore beaucoup de<br />

travail de la part de l’équipe d’ecoMotion, mais qui feront pro gres -<br />

ser la société en avant, sans aucun doute possible »<br />

– Axel Becker, gérant d’ecoMotion GmbH –<br />

Développement du réseau de<br />

production et de vente (2007 ss.)<br />

Le développement du réseau européen<br />

de production et de vente<br />

(construction et mise en service<br />

d’installations de biodiesel en Espagne,<br />

en Autriche et au Danemark)<br />

déterminera l’avenir proche de la<br />

société. ●<br />

Lorsque nos installations actuelles et futures<br />

ainsi que les installations des partenaires<br />

produiront à plein régime, ecoMotion fabriquera<br />

450 000 tonnes de biodiesel par an (chiffre<br />

prévu pour fi n 2009)<br />

Inauguration de l’installation<br />

de biodiesel de Sternberg :<br />

le Dr. Harald Ringstorff,<br />

Ministre-président du<br />

Mecklembourg-Poméranie<br />

occidentale, salue Norbert<br />

Rethmann. Au milieu : Axel<br />

Becker, gérant d’ecoMotion


Structure et organisation d’ecoMotion<br />

dans le groupe RETHMANN<br />

ecoMotion GmbH est l’une des fi liales détenues à 100 % par la société FiveQ GmbH & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong>,<br />

laquelle regroupe toutes les entreprises de transformation des matières premières de<br />

catégorie 3 de SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong>. Les gérants de la société ecoMotion GmbH<br />

sont le Dr. Kurt Stoffel et Axel Becker.<br />

La structure organisationnelle peut être représentée comme suit :<br />

REMONDIS <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Usine de Malchin<br />

12.000 t / a<br />

Usine de Lünen<br />

100.000 t / a<br />

Usine de Sternberg<br />

100.000 t / a<br />

R<br />

ecoMotion BDP<br />

Iberica S.L.<br />

Stock des Vallès S.A.<br />

Usine de Barcelone<br />

31.000 t / a<br />

ecoMotion BDP<br />

Usine de Madrid<br />

50.000 t / a<br />

<strong>Co</strong>llecte des graisses alimentaires<br />

usagées et des graisses de friture<br />

dans la région de Barcelone et de<br />

Madrid (Cavisa Recicla)<br />

RETHMANN <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong><br />

<strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

FiveQ GmbH & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

ecoMotion GmbH<br />

ecoMotion<br />

Austria<br />

ecoMotion<br />

France<br />

Rhenus <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

100 % 50 % 100 % 100 % 10 %<br />

58 %<br />

66 %<br />

100 %<br />

DAKA <strong>Bio</strong>diesel<br />

a.m.b.a.<br />

11<br />

SARIA<strong>news</strong>


T O I L E D E F O N D<br />

12<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Que sont les biocarburants ?<br />

<strong>Co</strong>nformément à la norme EN 14214, le biodiesel est généralement désigné par l’expression<br />

« ester méthylique d’acides gras » ou « EM<strong>AG</strong> » (en anglais : FAME pour Fatty Acid<br />

Methyl Ester), et ce, indépendamment de la matière première utilisée. Afi n de différencier<br />

les différents esters méthyliques (EM), on ajoute l’abréviation de la matière première de<br />

base utilisée.


EMC EMG EMGAU EMS EMP<br />

Ester méthylique<br />

de colza<br />

(à partir d’huile de<br />

colza)<br />

Ester méthylique<br />

de graisse<br />

(à partir de graisses)<br />

EM<strong>AG</strong><br />

(tous les biodiesels)<br />

Ester méthylique<br />

de graisses alimentaires<br />

usagées<br />

(à partir de graisses<br />

alimentaires)<br />

Ester méthylique<br />

de soja<br />

(à partir d’huile de<br />

soja)<br />

Ester méthylique<br />

de palme<br />

(à partir d’huile de<br />

palme)<br />

Répartition des<br />

types de biodiesel les<br />

plus courants (ester<br />

méthylique d’acides<br />

gras ou EM<strong>AG</strong><br />

13<br />

SARIA<strong>news</strong>


T O I L E D E F O N D<br />

Schéma 1<br />

Schéma 2<br />

Schéma 3<br />

Les produits issus de ce<br />

processus de transestérifi -<br />

cation sont :<br />

■ l’EM<strong>AG</strong> (utilisable en<br />

tant que biocarburant)<br />

■ la glycérine brute<br />

(utilisable dans l’industrie<br />

chimique en tant que<br />

matière première)<br />

■ le sulfate de potassium<br />

(avec utilisation d’un<br />

catalyseur KOH), utilisable<br />

en tant qu’engrais<br />

14<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Que se passe-t-il lors de<br />

l’estérifi cation des graisses ?<br />

Les huiles et les graisses peuvent être<br />

utilisées comme carburant pour les<br />

moteurs diesel, à condition d’être<br />

modifi ées chimiquement dans le<br />

cadre de la transestérifi cation. Leur<br />

structure chimique se compose de<br />

triglycérides, c’est-à-dire de trois<br />

acides gras à chaîne longue qui sont<br />

combinés à un alcool trivalent de<br />

glycérine (schéma 1). Si, au cours<br />

d’une réaction chimique appelée<br />

transestérifi cation, on remplace la<br />

glycérine trivalente par un alcool<br />

monovalent – le méthanol (schéma<br />

2) –, on obtient à la place du triglycéride<br />

trois esters alkyliques d’acides<br />

gras (schéma 3). Cette réaction ne se<br />

produit normalement qu’à des températures<br />

élevées, sous une pression<br />

importante. En utilisant un catalyseur<br />

approprié (KOH), la transestérifi<br />

cation peut cependant s’effectuer<br />

à température ambiante, sous une<br />

pression normale.<br />

ecoMotion utilise deux processus différents<br />

pour la production du biodiesel.<br />

Dans le cadre du processus «<br />

monofeed », la transestérifi cation du<br />

biodiesel s’effectue à partir d’huiles<br />

végétales, tandis que dans le processus<br />

« multifeed », le biodiesel est produit<br />

à partir de graisses animales. Le<br />

processus requiert des investissements<br />

considérables pour deux étapes<br />

supplémentaires : la pré-estérifi -<br />

cation et la distillation. La pré-estérifi<br />

cation sert à combiner les acides<br />

gras libres qui se rencontrent plus<br />

fréquemment dans les sous-produits<br />

animaux. Cette étape est nécessaire<br />

afi n d’empêcher une saponifi cation<br />

dans la suite du processus. En tant<br />

que processus de séparation, la distillation<br />

garantit que le produit fi ni<br />

présentera une grande pureté conformément<br />

à la norme de qualité européenne<br />

EN 14214. ●<br />

Schéma du processus de production du biodiesel<br />

H2SO4<br />

Matières premières<br />

Huiles végétales<br />

Méthanol<br />

H2SO4<br />

KOH<br />

Méthanol<br />

Méthanol<br />

Préparation des<br />

matières<br />

premières<br />

Mélange de méthyléthylcétone<br />

KOH+méthanol<br />

Transestérifi cation<br />

Ester méthylique<br />

Ester méthylique<br />

Ester méthylique<br />

Purifi cation<br />

Lavage<br />

Purifi cation<br />

fi nale<br />

Différence de production de l’EMG et de l’EMC<br />

Processus de production de<br />

biodiesel à partir d’huiles<br />

végétales<br />

Préparation de la<br />

phase de glycérine<br />

Glycérine brute<br />

Transestérifi -<br />

cation<br />

Séparation de<br />

phases<br />

Lavage du<br />

biodiesel<br />

Phase de<br />

glycérine<br />

KOH +<br />

méthanol<br />

Phase<br />

huileuse<br />

Phase de<br />

glycérine<br />

Phase de<br />

glycérine<br />

Méthanol + H2O<br />

Phase aqueuse<br />

(H2O, glycérine,<br />

savons)<br />

Estérifi cation et<br />

distillation : étapes<br />

supplémentaires<br />

du processus<br />

Processus de production<br />

de biodiesel « multifeed »<br />

Préparation de la<br />

phase de glycérine<br />

Glycérine brute<br />

Acidifi cation<br />

Neutralisation<br />

Déméthanolisation<br />

Récupération<br />

de méthanol<br />

Méthanol + H2O<br />

Un investissement supplémentaire permet de traiter<br />

les graisses animales et les graisses de friture<br />

<strong>Bio</strong>diesel<br />

Phase de glycérine<br />

Phase de glycérine<br />

Méthanol + H2O<br />

Estérifi cation<br />

Transestérifi -<br />

cation<br />

Séparation de<br />

phases<br />

Sulfate de<br />

potassium<br />

Glycérine<br />

brute<br />

Méthanol<br />

<strong>Bio</strong>diesel<br />

Déchets de distillation<br />

Lavage du<br />

biodiesel<br />

Distillation<br />

<strong>Bio</strong>diesel<br />

Déchets<br />

de fi ltrage<br />

H2O


Développement du biodiesel dans le monde, en Europe<br />

et en Allemagne<br />

La mobilité du monde dépend du Pétrole,<br />

une dépendance dont la plupart<br />

des pays désirent se libérer. Les estimations<br />

montrent que le besoin en<br />

carburant sera multiplié par deux<br />

d’ici 2050. Un tel besoin ne pourra<br />

pas être complètement couvert par le<br />

pétrole, si l’on considère l’épuisemen<br />

progressif de ses réserves en relation<br />

avec la forte augmentation des besoins<br />

de certains pays (Chine, Inde,<br />

etc.) et si l’on tient compte de la situation<br />

politique instable existant<br />

dans certains des pays producteurs.<br />

<strong>Bio</strong>diesel aus tierischen Fetten nach Destillation<br />

Que peut-on faire ?<br />

Différentes possibilités sont envisagées<br />

partout dans le monde pour diminuer<br />

la dépendance à l’égard des<br />

énergies fossiles, mais de nombreux<br />

efforts (comme par exemple le développement<br />

de moteurs de véhicules<br />

nécessitant une consommation de<br />

carburant moindre) se heurtent à des<br />

développements contraires, comme<br />

par exemple la croissance économique<br />

des pays émergents (Chine et<br />

Inde) ou bien encore les tendances<br />

du moment (véhicules plus grands et<br />

plus lourds).<br />

Les biocarburants peuvent contribuer<br />

en grande partie à réduire la dépendance<br />

à l’égard des carburants fossiles.<br />

Si l’on considère la répartition du<br />

biodiesel en Europe, on constate que<br />

la part du biodiesel au sein de la<br />

consommation totale de carburants<br />

est passée à 2,75 % en l’espace de<br />

quelques années. Mais un examen<br />

plus détaillé de la répartition des capacités<br />

en Europe et de leur dévelop-<br />

2.500<br />

2.000<br />

1.500<br />

1.000<br />

500<br />

Capacité de production de biodiesel des 25 pays de l’UE (en milliers de t)<br />

0<br />

3.000<br />

2.500<br />

1.500<br />

1.000<br />

500<br />

<strong>Co</strong>nsommation mondiale du carburant destiné au transport 1)<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

2000<br />

30<br />

2.000<br />

2.300<br />

420<br />

650<br />

250<br />

575<br />

2<br />

Danemark<br />

Allemagne<br />

France<br />

Grande-Bretagne<br />

Irlande<br />

Italie<br />

Autriche<br />

Pologne<br />

Suède<br />

Slovénie<br />

Espagne<br />

République tchèque<br />

Autres<br />

pement montre clairement que des<br />

différences considérables existent<br />

entre les différents pays de l’UE.<br />

Alors que des investissements signifi<br />

catifs ont été réalisés au cours de<br />

ces dernières années en Allemagne<br />

650<br />

600<br />

320<br />

140<br />

Production de biodiesel des 25 pays de l’UE (en milliers de t)<br />

0<br />

2010<br />

2020<br />

2030<br />

2040<br />

100<br />

1992<br />

1993<br />

1994<br />

1995<br />

1996<br />

1997<br />

1998<br />

1999<br />

2000<br />

2001<br />

8<br />

2050<br />

70<br />

70<br />

Total<br />

Autres 2)<br />

Huile lourde<br />

Kérosène, div.<br />

Diesel<br />

Essence<br />

63<br />

1.933<br />

2005<br />

2006<br />

900<br />

2.740<br />

2002<br />

2003<br />

2004<br />

2005<br />

afi n de développer les capacités en<br />

biodiesel, des pays comme le Danemark<br />

n’en sont encore qu’au tout début.<br />

Fin 2006, la capacité de production<br />

de biodiesel en UE est d’environ<br />

6 millions de tonnes. ●<br />

1) Tous types de transport<br />

2) GNC / GPL, éthanol,<br />

biodiesel et hydrogène<br />

Source : calculs du projet<br />

concernant la mobilité<br />

durable<br />

Source : année 2005 :<br />

UFOP ; année 2006 :<br />

Raps n° 1, 2006<br />

(24 ème année), p. 59,<br />

éd. Th. Mann GmbH &<br />

<strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Source : Association<br />

européenne du<br />

biodiesel – European<br />

<strong>Bio</strong>diesel Board<br />

(EBB), 06 / EurOberserver<br />

05 ; 2005<br />

15<br />

SARIA<strong>news</strong>


E U R O P E<br />

16<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

L’environnement réglementaire


L’évolution du prix du pétrole – un facteur clé<br />

L’évolution du prix du pétrole infl uence de manière décisive l’intérêt de produire du biodiesel, étant donné que le pétrole<br />

est la principale substance et le facteur-prix le plus important dans la production des carburants actuels. En tant que<br />

produit de substitution au diesel d’huile minérale (l’un des principaux produits issus de la transformation du pétrole dans<br />

les raffi neries de l’industrie pétrolière), le biodiesel doit également constituer une alternative en termes de prix, afi n de<br />

pouvoir s’établir durablement.<br />

L’instabilité politique qui règne<br />

depuis plusieurs années dans les<br />

régions en développement disposant<br />

de grosses réserves de pétrole a entraîné<br />

une augmentation importante<br />

du prix du pétrole. A côté de cela,<br />

des catastrophes naturelles (comme<br />

dernièrement le cyclone Katrina) ont<br />

également contribué à l’augmentation<br />

du prix du pétrole sur le marché.<br />

Enfi n, la demande mondiale de pétrole<br />

a connu une forte augmentation<br />

suite à la croissance économique<br />

des pays asiatiques.<br />

Au cours des derniers mois, on a pu<br />

régulièrement entendre que les capacités<br />

des raffi neries dans le monde ne<br />

suffi raient pas à produire une offre<br />

suffi sante pour couvrir la demande<br />

en carburants. L’évolution du prix du<br />

pétrole est en outre grandement infl<br />

uencée à court terme par les évenements<br />

et les spéculations qui agitent<br />

le marché du pétrole. Mais ce sont<br />

plutôt les faits qui compteront sur le<br />

moyen et le long terme. La limitation<br />

des ressources pétrolières, la pollution<br />

de l’environnement due à l’utili-<br />

80<br />

70<br />

60<br />

50<br />

40<br />

30<br />

20<br />

10<br />

0<br />

Les directives de l’UE<br />

Au début de l’année 2000, après un débat animé avec les<br />

Etats membres, l’Union européenne a créé les principales<br />

conditions-cadre relatives au développement des biocarburants<br />

dont fait partie le biodiesel. La conférence de Kyoto<br />

qui s’était tenue en 1997 avait nettement montré que la<br />

prise de mesures était nécessaire pour empêcher une forte<br />

augmentation des émissions polluantes de CO2, provoquée<br />

notamment par le secteur européen des transports.<br />

Modifi cations climatiques<br />

Evolution du rejet de CO2 dans les 25<br />

pays de l’UE (2000 – 2010) :<br />

Industrie . . . . . . . . . –70 millions t / a<br />

Production électrique. . 0 million t / a<br />

<strong>Co</strong>nsommation<br />

privée . . . . . . . . . . .+25 millions t / a<br />

Transport. . . . . . . .+140 millions t / a<br />

sation des carburants fossiles et la<br />

relation de dépendance vis-à-vis des<br />

pays exportateurs de pétrole sont<br />

autant de facteurs qui plaident sur<br />

le long terme pour une poursuite de<br />

l’augmentation du prix du pétrole<br />

ainsi que pour le renforcement de<br />

l’attrait économique des biocarburants,<br />

comme le biodiesel. ●<br />

Prix du pétrole de 1985 à 2006 (prix du baril en US $)<br />

Introduction<br />

du prix de<br />

valorisation<br />

(netback)<br />

1985<br />

1986<br />

19871988198919901991199219931994199519961997199819992000200120022003200420052006<br />

(t / a = tonnes par an)<br />

Seconde guerre<br />

du Golfe<br />

Crise fi nancière en Asie<br />

Troisième guerre<br />

du Golfe<br />

11 septembre 2001<br />

Cyclone Katrina<br />

Il a également clairement été établi<br />

que seuls des importateurs pourraient<br />

couvrir le besoin énergétique croissant,<br />

si aucune contre-mesure n’était<br />

engagée. Or, la dépendance à l’égard<br />

des importateurs est tout particulièrement<br />

prononcée dans le domaine<br />

pétrolier.<br />

17<br />

SARIA<strong>news</strong>


E U R O P E<br />

*Objectifs de l’UE<br />

*Scénario pour l’UE des 25<br />

en 2010<br />

Source : EBB, rapport<br />

annuel 2004 – 2005, p. 38<br />

*Situation au mois d’août<br />

2005<br />

Source : EBB, rapport<br />

annuel 2004 – 2005<br />

18<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Anteil in %<br />

100 %<br />

80 %<br />

60 %<br />

40 %<br />

20 %<br />

0 %<br />

7,00<br />

6,00<br />

5,00<br />

4,00<br />

3,00<br />

2,00<br />

1,00<br />

Part des biocarburants dans la consommation totale de carburants *<br />

0<br />

30 000<br />

25 000<br />

20 000<br />

15 000<br />

10 000<br />

5 000<br />

0<br />

0,80<br />

0,70<br />

0,60<br />

0,50<br />

0,40<br />

0,30<br />

0,20<br />

0,10<br />

0,00<br />

Importation des sources d’énergie en 2010<br />

2,00<br />

2005<br />

<strong>Co</strong>mbustibles<br />

solides<br />

1400<br />

Production<br />

2003<br />

37 %<br />

63 %<br />

2,75<br />

2006<br />

Gaz naturel<br />

3,50<br />

2007<br />

61 %<br />

39 %<br />

Mélange de biocarburant pour une production à hauteur de 5,75 %*<br />

4,25<br />

2008<br />

6 275<br />

23 184 18 547<br />

100 % biodiesel 80 % biodiesel<br />

20 % bioéthanol<br />

Taxe sur le diesel dans les 25 pays de l’UE*<br />

GB<br />

D F<br />

Pétrole<br />

81 %<br />

19 %<br />

5,00<br />

2009<br />

15 688<br />

11592<br />

42 % biodiesel<br />

58 % bioéthanol<br />

Production<br />

de l’UE<br />

Importations<br />

5,75<br />

2010<br />

(en milliers de tonnes)<br />

<strong>Bio</strong>éthanol<br />

<strong>Bio</strong>diesel<br />

I NL DK IR S SK SF H B A CZ PSLO E LMAL ESTLITGRCYP PL LV<br />

Garantie de l’approvisionnement<br />

en énergie<br />

Importations énergétiques de l’UE<br />

des 25 :<br />

2000 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48 %<br />

2010 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55 %<br />

2020 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 %<br />

2030 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70 %<br />

La préoccupation centrale de l’UE<br />

était également de stimuler le développement<br />

de l’agriculture et de l’exploitation<br />

forestière dans les régions<br />

rurales afi n de créer les conditions<br />

d’une croissance économique dans<br />

les zones qui ne pouvaient pas profi -<br />

ter directement du développement<br />

industriel.<br />

Les principales directives régissant la<br />

politique de l’UE et des Etats membres<br />

en matière de biocarburants essayent<br />

de tenir compte au plus près<br />

de ces objectifs majeurs :<br />

■ Réduire la dépendance vis-à-vis<br />

des pays producteurs<br />

■ Garantir l’approvisionnement en<br />

énergie<br />

■ Réduire les rejets de CO2<br />

■ Promouvoir le développement des<br />

régions rurales en favorisant la<br />

création de nouveaux marchés<br />

pour les produits agricoles et forestiers<br />

des pays de l’UE.<br />

Pour 2010, l’objectif de production a<br />

été fi xé à 5,75 % de la consommation<br />

totale de carburants et tous les<br />

Etats membres se sont engagés à présenter<br />

un rapport annuel sur les progrès<br />

réalisés en matière d’introduction<br />

des biocarburants au sein de<br />

leurs pays. Dans cette directive<br />

2003/30/CE, l’UE a consciemment<br />

laissé en suspens la question de savoir<br />

par quel type de biocarburant<br />

l’objectif doit être réalisé. Au moment<br />

de son adoption, le biodiesel et<br />

le bioéthanol étaient les deux seules<br />

alternatives qui pouvaient être retenues,<br />

du fait que ces carburants<br />

étaient suffi samment développés<br />

pour pouvoir être commercialisés.


En raison de la valeur énergétique<br />

différente fi xée pour le biodiesel<br />

(0,81) et pour le bioéthanol (0,6) par<br />

rapport aux produits de substitution<br />

(diesel d’huile minérale et essence),<br />

différents scénarii étaient envisageables.<br />

5,75 % de la consommation totale<br />

de carburants correspondent à<br />

23,2 millions de tonnes de biodiesel<br />

(pour une réalisation complète de<br />

l’ob jectif par ce carburant) ou bien à<br />

11,6 millions de tonnes de biodiesel<br />

et à 15,7 millions de tonnes de bioéthanol<br />

(pour une réalisation de l’objectif<br />

à parts égales par les deux carburants).<br />

Ces chiffres étaient connus<br />

lors de l’adoption de cette directive<br />

de l’UE. Il était donc également clair<br />

que des efforts considérables seraient<br />

nécessaires afi n d’amener la production<br />

actuelle de biodiesel à ce niveau<br />

– production qui, en 2003, plafonnait<br />

à 400 000 tonnes au sein de l’UE.<br />

La directive 2003/96/CE restructurant<br />

le cadre communautaire de<br />

taxation des produits énergétiques<br />

et de l’électricité fi xe les réglementations<br />

au sein desquelles les Etats<br />

membres de l’UE peuvent prévoir des<br />

avantages fi scaux pour promouvoir<br />

les biocarburants. Il fallait en effet<br />

prendre en compte à l’époque le fait<br />

que la taxation des carburants était<br />

fort différente selon les pays de l’UE.<br />

C’est ainsi que le Royaume-Uni se<br />

retrouve en tête avec une taxation<br />

du diesel à 68 centimes d’euro par litre,<br />

tandis que la Lettonie ne taxe le<br />

diesel qu’à hauteur de 23,6 centimes<br />

d’euro le litre.<br />

La création d’incitations directes grâce<br />

à des allégements fi scaux pour les<br />

biocarburants ainsi que les obligations<br />

de mélange imposées aux carburants<br />

introduits sur le marché sont<br />

les principaux instruments qui, aux<br />

termes de cette directive 2003/96/CE,<br />

doivent aider à réaliser d’ici 2010<br />

l’objectif ambitieux de 5,75 % fi xé<br />

dans la directive 2003/30/CE. ●<br />

<strong>Co</strong>nditions d’investissement dans l’UE<br />

Les directives de l’UE infl uencent considérablement le développement des biocarburants<br />

au sein de l’UE. Elles ne fi xent cependant qu’une partie des conditions-cadre.<br />

Pour ceux qui veulent produire du biodiesel et créer ainsi les<br />

capacités nécessaires, il est indispensable d’examiner en détail non seulement<br />

le cadre réglementaire, mais également la situation des matières premières, de<br />

la concurrence et des débouchés au sein des pays dans lesquels ils désirent<br />

investir.<br />

Dans le cadre d’une telle analyse, il<br />

est intéressant de noter que les principaux<br />

paramètres qui infl uencent<br />

la décision d’investissement et la<br />

conception concrète du projet peuvent<br />

complètement diverger d’un<br />

pays à l’autre. On peut ainsi constater<br />

une nette différence entre les<br />

pays de l’UE en matière de développement<br />

des capacités (véritable refl et<br />

du « niveau de développement du<br />

biodiesel ») ou bien encore en matière<br />

de taxation du diesel d’huile<br />

minérale.<br />

La société ecoMotion a étudié en<br />

détail les conditions des pays dans<br />

lesquels elle désirait investir et a<br />

examiné les principaux paramètres<br />

requis avant d’intégrer l’ensemble de<br />

ces données dans la conception concrète<br />

de ses projets d’investissement.<br />

C’est ainsi que dans le marché des<br />

matières premières pour la production<br />

de biodiesel, les graisses alimentaires<br />

usagées jouent un rôle fort<br />

différent en Espagne et en France.<br />

En matière de débouchés, la France<br />

se distingue nettement de l’Allemagne<br />

par le fait que l’industrie pétrolière<br />

est le principal client de biodiesel<br />

et qu’un marché des carburants<br />

purs (B100) pour les véhicules de<br />

transport ou le secteur automobile<br />

(« stations-services de biodiesel »)<br />

n’existe pratiquement pas dans ce<br />

pays. En revanche, ce segment du<br />

marché a énormément infl<br />

uencé le développement du<br />

biodiesel en Allemagne et en<br />

constitue le principal débouché.<br />

L’Autriche s’est engagée plus tard que<br />

l’Allemagne ou la France dans l’utilisation<br />

durable des biocarburants,<br />

mais a fi nalement établi avant même<br />

l’Allemagne des règles claires pour le<br />

marché des carburants B5 (mélange<br />

de diesel d’huile minérale et de biodiesel).<br />

Pendant longtemps, le Danemark<br />

n’a pas voulu s’intéresser aux<br />

biocarburants. Mais depuis que<br />

Bruxelles a fait part de son opinion<br />

sur la politique danoise au moyen de<br />

ses fameuses « lettres bleues », le Danemark<br />

semble réviser de manière<br />

notable sa politique en matière de<br />

biocarburants. Le projet de coopération<br />

entre les sociétés DAKA et eco-<br />

Motion est ainsi offi ciellement salué.<br />

On peut donc s’attendre à ce que là<br />

aussi les conditions-cadre soient mises<br />

en place pour une production<br />

performante de biodiesel, en parallèle<br />

à notre projet d’investissement commun.<br />

ecoMotion sait combien il est important<br />

d’examiner continuellement les<br />

modifi cations des principaux paramètres<br />

requis, étant donné que ceuxci<br />

conditionnent en grande partie le<br />

succès de sa stratégie européenne<br />

d’expansion. ●<br />

Matières premières<br />

Cadre<br />

réglemenatire<br />

Production de<br />

biodiesel<br />

Structure du marché /<br />

concurrence<br />

Le cadre réglementaire<br />

infl uence les décisions<br />

d’investissement dans le<br />

domaine de la production<br />

de biodiesel<br />

Débouchés /<br />

clients<br />

19<br />

SARIA<strong>news</strong>


U S I N E S<br />

20<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

ecoMotion –<br />

Usines et projets


Anlage Sternberg<br />

Usine de Sternberg<br />

(avec huilerie et production de glycérine)<br />

Chaîne de production complète,<br />

des semences jusqu’au biodiesel et<br />

à la glycérine pharmaceutique<br />

Maître de l’ouvrage :<br />

ecoMotion GmbH<br />

Matière de base : graines de colza<br />

170 000 tonnes par an<br />

(principalement en provenance de<br />

Mecklembourg-Poméranie occidentale)<br />

Matière de base : huiles végétales<br />

30 000 tonnes par an (achat)<br />

Production de tourteau de colza :<br />

100 000 tonnes par an (pour l’industrie<br />

de l’alimentation animale)<br />

Production de biodiesel :<br />

100 000 tonnes par an (pour les véhicules<br />

de la société et d’autres entreprises<br />

de transport ; mélange avec du<br />

diesel d’huile minérale)<br />

Production de glycérine :<br />

11 000 tonnes par an<br />

Montant des investissements :<br />

32 millions d’euro<br />

Principaux installateurs de l’usine :<br />

CIMBRIA-SKET, Magdeburg<br />

Westfalia Separator, Oelde<br />

Helmut Peters Bau, Hambourg<br />

Suite page 24<br />

21<br />

SARIA<strong>news</strong>


I M P R E S S I O N S<br />

Chargement de biodiesel<br />

dans l’usine de Sternberg<br />

REMONDIS utilise<br />

également les énergies<br />

renouvelables : centrale<br />

biomasse de Lünen<br />

22<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Transestérification, production de glycérine et<br />

traitement des eaux à Sternberg<br />

Presses pour graines de colza dans l’huilerie de l’usine de Sternberg<br />

<strong>Co</strong>nditionnement des graines de colza (réchauffement) à Sternberg<br />

Filtre à charbon activé pour la glycérine à Sternberg


Champ de colza prêt à être moissonné <strong>Co</strong>sses de colza ouvertes avec graines de colza Les énergies renouvelables chez SARIA-ReFood :<br />

usine de biogaz à Kogel<br />

Raffinage physique de l’huile de colza pressée à Sternberg<br />

Cuves pour ReFood dans la nouvelle usine de biogaz de ReFood à Schwallungen<br />

Usine de biogaz de ReFood en construction<br />

à Schwallunge<br />

Usine de biogaz de ReFood en construction<br />

à Genthi<br />

Enfilade de drapeaux lors de l’inauguration de<br />

l’usine de Sternberg<br />

23<br />

SARIA<strong>news</strong>


U S I N E S<br />

Suite de la page 21<br />

24<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Usine de Lünen<br />

Usine « multifeed » de seconde génération<br />

qui peut aussi bien traiter les<br />

huiles végétales que les graisses animales.<br />

Maître de l’ouvrage :<br />

ecoMotion GmbH<br />

Matière de base : huiles végétales et<br />

graisses animales :<br />

100 000 tonnes par an<br />

Production de biodiesel (par an) :<br />

100 000 tonnes<br />

Production de glycérine (par an) :<br />

10 000 tonnes<br />

Montant des investissements :<br />

24 millions d’euros<br />

Principaux installateurs de l’usine:<br />

<strong>Bio</strong>diesel International, Graz<br />

Helmut Peters Bau, Hambourg<br />

Usine de Malchin<br />

Usine « multifeed » de biodiesel pour<br />

le traitement des graisses animales,<br />

des huiles de friture et des huiles<br />

végétales<br />

Production de biodiesel (par an) :<br />

12 000 tonnes<br />

Démarrage de la production :<br />

2001<br />

Montant des investissements :<br />

10 millions d’euros<br />

Principaux installateurs de l’usine :<br />

<strong>Bio</strong>diesel International, Graz<br />

Helmut Peters Bau, Hambourg<br />

Montage de la colonne de distillation<br />

dans la nouvelle installation de Lünen<br />

Usinede Lünen (en septembre 2006)<br />

Usine de Malchin<br />

Usine de Barcelone<br />

Usine « multifeed » de biodiesel pour<br />

le traitement des graisses animales,<br />

des huiles de friture et des huiles<br />

végétales<br />

Capacité (par an) :<br />

6 000 tonnes<br />

Démarrage de la production :<br />

2001<br />

Extension de l’usine (par an) :<br />

31 000 tonnes<br />

Mise en service de la nouvelle capacité :<br />

Septembre 2006<br />

Installateur de l’usine:<br />

<strong>Bio</strong>diesel International, Graz


Projet en France<br />

Usine « multifeed » de biodiesel<br />

pour le traitement des graisses animales,<br />

des huiles de friture et des<br />

huiles végétales<br />

Capacité (par an) :<br />

50 000 tonnes<br />

<strong>Co</strong>nstruction :<br />

2007<br />

Démarrage de la production :<br />

2008<br />

Projet au Danemark (Løsning)<br />

Usine « multifeed » de biodiesel pour<br />

le traitement des graisses animales,<br />

des huiles de friture et des huiles<br />

végétales<br />

Capacité (par an) :<br />

55 000 tonnes<br />

<strong>Co</strong>nstruction :<br />

2007<br />

Démarrage de la production :<br />

2008<br />

Fournisseur de l’installation :<br />

<strong>Bio</strong>diesel International, Graz<br />

Plans de l’usine de biodiesel de Løsning<br />

Usine de biodiesel de Stocks del Vallès<br />

Inauguration de l’usine de biodiesel<br />

de Sternberg le 15 mai 2006<br />

Projet en Espagne (Madrid)<br />

Usine « multifeed » de biodiesel<br />

pour le traitement des graisses animales,<br />

des huiles de friture et des<br />

huiles végétales<br />

Capacité (par an) :<br />

50 000 tonnes<br />

<strong>Co</strong>nstruction :<br />

2007<br />

Démarrage de la production :<br />

2008<br />

Transport de<br />

biodiesel de l’usine de<br />

Malchin<br />

25<br />

SARIA<strong>news</strong>


P R O D U I T S<br />

26<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Tableau des données produits<br />

Paramètres Unités Procédure Valeur Valeur Valeurde<br />

contrôle EMG du EM<strong>AG</strong> du limite DIN<br />

biodiesel biodiesel EN 14214<br />

Teneur en ester % (m/m) pr EN 14103 97,0 98,2 min. 96,5<br />

Densité à 15 °C kg/m 3 EN ISO 3675 876 881 860 - 900<br />

Viscosité cinématique mm2 à 40 °C<br />

/s EN ISO 3104 4,54 4,297 3,5 - 5,0<br />

Point d’éclair selon un<br />

appareil en coupe fermée l<br />

de Pensky-Martens<br />

°C ISO/CD 3679 > 140 140 min. 120<br />

Teneur en soufre mg/kg EN 24260 1,6 4,8 max. 10<br />

Résidu de coke CCR % (m/m) EN ISO 10370 0,01 0,01 max. 0,3<br />

Facilité d’infl ammation<br />

(indice de cétane)<br />

EN ISO 5165 61 56,3 min. 51,0<br />

Cendre % (m/m) ISO 3987 < 0,001 < 0,001 max. 0,02<br />

Teneur en eau mg/kg EN ISO 12937 110 151 max. 500<br />

Pollution totale mg/kg EN 12662 10 12 max. 24<br />

Effet de corrosion sur<br />

le cuivre<br />

(3 h à 50 °C)<br />

degré de corr. EN ISO 2160 1 1 max. 1<br />

Stabilité à l’oxydation h pr EN 14112 9,0 8,0 min. 6,0<br />

Indice d’acidité mg KOH/g pr EN 14104 0,3 0,3 max. 0,5<br />

Indice d’iode pr EN 14111 70 93 max. 120<br />

Teneur en ester méthylique<br />

d’acide linolénique<br />

% (m/m) pr EN 14103 10,5 9 max. 12<br />

Teneur en ester méthylique<br />

d’acides gras avec plus<br />

de 3 liaisons doubles<br />

% (m/m) < 1 < 1 max. 1<br />

Teneur en méthanol % (m/m) pr EN 14110 < 0,02 < 0,02 max. 0,02<br />

Teneur en monoglycérine % (m/m) pr EN 14105 0,13 0,315 max. 0,8<br />

Teneur en diglycéride % (m/m) pr EN 14105 0 0,045 max. 0,2<br />

Teneur en triglycéride % (m/m) pr EN 14105 0 0,005 max. 0,2<br />

Teneur en glycérine<br />

libre<br />

% (m/m) pr EN 14105 0,003 0,006 max. 0,02<br />

Teneur totale en<br />

glycérine<br />

% (m/m) pr EN 14105 0,04 0,09 max. 0,25<br />

Teneur en métaux<br />

alcalins<br />

mg/kg pr EN 14108 1,6 1,8 max. 5<br />

Teneur en base<br />

alcalinoterreuse<br />

mg/kg pr EN 14538 < 0,5 < 0,5 max. 5<br />

Teneur en phosphore mg/kg pr EN 14107 < 1 < 1 max. 10


Produits – EM<strong>AG</strong> et EMG<br />

ecoMotion fabrique deux produits dans ses installations : l’EM<strong>AG</strong> et l’EMG. Ces deux produits<br />

remplissent l’intégralité des exigences de la norme européenne sur le biodiesel (norme<br />

EN 14214) et présentent même des caractéristiques qui, parfois, dépassent largement ces<br />

exigences.<br />

Le carburant ecoMotion se caractérise<br />

en outre par d’autres avantages :<br />

■ ecoMotion peut être utilisé dans<br />

presque tous les véhicules diesel<br />

■ ecoMotion peut facilement être mélangé<br />

à du biodiesel de colza ou du<br />

diesel d’huile minérale<br />

■ L’utilisation d’ecoMotion permet de<br />

réduire l’usure du moteur<br />

■ La formation de particules de suie<br />

est nettement plus faible que pour<br />

le diesel d’huile minéral<br />

La résistance aux basses températures<br />

constitue régulièrement un défi pour<br />

le biodiesel. En ce qui concerne le colza,<br />

des additifs permettent d’obtenir<br />

une bonne fl uidité à des températures<br />

faibles. De tels additifs n’ont cependant<br />

pas encore été développés pour<br />

les autres matières premières. ecoMotion<br />

a solutionné le problème de la résistance<br />

aux basses températures.<br />

D’une part, l’ester méthylique de<br />

graisse peut être coupé avec du biodiesel<br />

de colza. Une fl uidité suffi sante<br />

est alors garantie pendant pratiquement<br />

toute l’année. Le système « biofuel<br />

» (cf. page 29) permet ainsi d’utiliser<br />

en permanence l’ester méthylique<br />

de graisse, y compris pendant l’hiver.<br />

Mais on peut également mélanger<br />

l’ester méthylique de graisse avec du<br />

diesel minéral afi n de pouvoir utiliser<br />

le biodiesel pendant l’hiver. D’un point<br />

de vue technique, le problème de la<br />

résistance aux basses températures est<br />

donc résolu, bien qu’il constitue toujours<br />

un défi au niveau politique.<br />

■ Les émissions de monoxyde de carbone<br />

sont nettement plus faibles<br />

que pour le diesel d’huile minérale<br />

■ ecoMotion se situe à la fi n d’un<br />

circuit important : les matièrespremières<br />

énergétiques sont transformées<br />

en énergie particulièrement<br />

utile.<br />

■ ecoMotion préserve les ressources<br />

énergétiques primaires. ●<br />

Laboratoire moderne dans l’installation de<br />

production de biodiesel de Sternberg<br />

La résistance aux basses températures – un problème ?<br />

Le biodiesel et les normes légales ?<br />

L’histoire du biodiesel est étroitement<br />

liée à la question de la normalisation.<br />

Afi n que les fabricants de véhicules<br />

puissent valider l’emploi du biodiesel,<br />

il a fallu, tout d’abord, défi nir ce que<br />

recouvrait ce carburant. A cet égard,<br />

on s’est inspiré des paramètres du biodiesel<br />

de colza. Lorsque cette norme<br />

allemande relative au biodiesel de colza<br />

a été étendue au niveau européen,<br />

on a tout de même vite constaté<br />

qu’une seule norme pour l’ensemble<br />

des pays de l’UE n’était pas suffi sante.<br />

Il est clair que l’hiver est nettement<br />

plus froid en Laponie qu’en Sicile.<br />

C’est pourquoi, la norme EN 14214 se<br />

distingue en deux parties : une qualité<br />

et une application. Toutes les différentes<br />

sortes de biodiesel d’ecoMotion<br />

(y compris le biodiesel produit à partir<br />

de graisses) remplissent sans problème<br />

l’ensemble des paramètres de qualité<br />

(cf. Fiche technique page 26). La partie<br />

consacrée à l’application du biodiesel<br />

défi nira plusieurs classes de résistance<br />

aux basses températures. A<br />

cet égard, chaque Etat membre européen<br />

peut choisir lui-même les valeurs<br />

de résistance qui doivent être remplies<br />

dans son pays. Cela est d’autant plus<br />

important lorsque le biodiesel doit<br />

être vendu à des consommateurs inexpérimentés<br />

dans des stations-service.<br />

Mais si le biodiesel est destiné à de<br />

grosses entreprises (sociétés disposant<br />

d’une fl otte de véhicules par exemple)<br />

ou bien s’il est destiné à être mélangé<br />

à un autre carburant, le problème de<br />

la résistance aux basses températures<br />

ne se pose plus, bien au contraire. Si<br />

la résistance du biodiesel aux basses<br />

températures est obtenue grâce à des<br />

additifs, une interaction peut même<br />

avoir lieu avec les additifs employés<br />

dans le diesel minéral. C’est pour cette<br />

raison que le <strong>Co</strong>mité européen de<br />

normalisation (CEN) a informé les<br />

Etats membres de l’UE cette année<br />

que la question de la résistance aux<br />

basses températures ne jouerait plus<br />

aucun rôle lors de la prochaine révision<br />

de la norme européenne ●<br />

27<br />

SARIA<strong>news</strong>


S O L U T I O N S<br />

28<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

ecoMotion innove<br />

Le système « bio-fuel »


Le système « bio-fuel » permet une utilisation du<br />

biodiesel ecoMotion pendant toute l’année<br />

La fl otte de véhicules des sociétés SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong>, REMONDIS et Rhenus (qui appartiennent<br />

toutes au groupe RETHMANN) comprend environ 7 500 véhicules utilitaires répartis<br />

dans le monde entier. Plus de 3 000 d’entre eux utilisent désormais le biodiesel ecoMotion.<br />

Une partie du biodiesel produit dans<br />

les installations de SARIA se compose<br />

d’EMG (ester méthylique de graisse)<br />

obtenu à partir de graisses animales.<br />

L’EMG remplit toutes les exigences<br />

de la norme DIN EN 14214 sur le<br />

biodiesel – à l’exception de la résistance<br />

aux basses températures. Mais<br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> a su à nouveau<br />

faire preuve de créativité pour résoudre<br />

ce problème.<br />

C’est ainsi que la société Wüllhorst<br />

Fahrzeugbau (Selm) a peu à peu modernisé<br />

tous les véhicules de SARIA<br />

ainsi que les poids lourds de la plupart<br />

des succursales de REMONDIS<br />

en y ajoutant un nouveau système de<br />

réservoirs à biodiesel développé en<br />

commun par Wüllhorst et SARIA<br />

(voir encadré ci-dessous). Ce système<br />

permet aux véhicules concernés de<br />

rouler pendant toute l’année en utilisant<br />

à 95 % l’EMG d’ecoMotion. ●<br />

Le système « bio-fuel » (SBF)<br />

Le système « bio-fuel » vise à moderniser<br />

les véhicules afi n de permettre à<br />

ces derniers d’utiliser pendant toute<br />

l’année la plus grande quantité possible<br />

d’EMG (ester méthylique de graisse)<br />

et de créer ainsi une plus-value<br />

optimale pour l’ensemble de la société<br />

ainsi que pour chacune des succursales.<br />

Le SBF permet d’utiliser l’EMG à<br />

95 % dans les véhicules modernisés,<br />

et ce, pendant toute l’année !<br />

La différence par rapport aux systèmes<br />

traditionnels tient dans l’installation<br />

d’un second « petit » réservoir de carburant<br />

sur le véhicule. Le « gros » réservoir<br />

contient de l’EMG, tandis que<br />

l’autre réservoir est rempli de diesel<br />

normal ou d’EMC (ester méthylique de<br />

colza). Le véhicule démarre tout<br />

d’abord en utilisant le diesel ou l’EMC<br />

contenus dans le « petit » réservoir.<br />

L’eau de refroidissement réchauffée<br />

par la température du moteur est introduite<br />

via une conduite isolée dans<br />

une spirale de chauffage située dans<br />

le « gros » réservoir où elle réchauffe<br />

une certaine quantité d’EMG à plus de<br />

dix degrés Celsius.<br />

Lorsque le véhicule s’arrête pour la<br />

nuit, le système est à nouveau « rincé<br />

» avec du diesel normal ou de l’EMC,<br />

si bien que le véhicule peut redémarrer<br />

sans problème le lendemain, quelle<br />

que soit la température. ●<br />

Une solution novatrice :<br />

le système à double<br />

réservoir (système<br />

« bio-fuel ») permet<br />

d’utiliser sans problème le<br />

biodiesel B 100 pendant<br />

toute l’année, y compris<br />

pendant l’hiver<br />

29<br />

SARIA<strong>news</strong>


M A R C H É S<br />

30<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Les clients du biodiesel<br />

Au cours de la présentation du cadre réglementaire, il a été clairement souligné que les débouchés du biodiesel présentent<br />

une structure différente en Europe. A cet égard, les grands groupes pétroliers, les petites et moyennes entreprises<br />

de l’industrie pétrolière, les sociétés de transport ainsi que les entreprises de commerce d’huiles minérales ont une importance<br />

très différente selon les pays de l’UE. Dans les pays où elle opère, la société ecoMotion s’adapte directement à la<br />

structure des débouchés. Les petites et moyennes entreprises, opérant dans le commerce des huiles minérales, constituent<br />

des partenaires importants pour ecoMotion dans les pays où le marché des carburants B100 est bien développé<br />

(Ex : l’Allemagne) ou bien où les produits B10 à B100 destinés aux véhicules de transport permettent de pénétrer le<br />

marché du biodiesel (Ex : En Espagne).<br />

A titre d’exemple, parmi une longue liste de sociétés<br />

pétrolières qui collaborent étroitement avec ecoMotion,<br />

on retiendra les trois entreprises suivantes :


Les distributeurs de carburants<br />

Wilhelm Hoyer <strong>KG</strong><br />

La société Hoyer <strong>KG</strong> est l’une des<br />

plus grandes entreprises de commerce<br />

d’huiles minérales dans le nord et<br />

l’est de l’Allemagne. L’entreprise<br />

existe depuis trois générations et est<br />

actuellement dirigée par Wilhelm<br />

Hoyer. Les 500 employés travaillant<br />

dans 40 sites assurent proximité et<br />

satisfaction aux clients.<br />

Les principaux domaines suivants<br />

sont desservis :<br />

■ Production et vente de<br />

lubrifi ants<br />

■ Vente de carburants minéraux<br />

et biologiques<br />

■ Vente de gaz liquides et<br />

techniques<br />

■ Vente de fi oul<br />

Depuis 2005, ecoMotion et Hoyer<br />

travaillent ensemble avec succès<br />

dans le domaine du biodiesel. eco-<br />

Motion livre à Hoyer du biodiesel<br />

Westfalen <strong>AG</strong><br />

La société Westfalen <strong>AG</strong> a été créée<br />

en 1923 sous le nom de « Sauerstoffwerke<br />

<strong>AG</strong> ». Elle s’est tout<br />

d’abord occupée de la production<br />

d’oxygène pour les soudures et les<br />

découpes dans le domaine de la<br />

technique gazière automobile inventée<br />

en 1903. C’est en 1998 que la<br />

raison sociale est transformée en<br />

« Westfalen <strong>AG</strong> ».<br />

Août 2002 : Westfalen <strong>AG</strong> achète<br />

une quarantaine de stations-service<br />

à la société Shell & DEA Oil, sise à<br />

Hambourg. Les stations-service<br />

sont alors transformées entre<br />

l’automne 2002 et le printemps<br />

2003 pour être adaptées à la marque<br />

Westfalen. Westfalen <strong>AG</strong><br />

échange en outre des points de dis-<br />

et continuera à développer cette<br />

excellente collaboration à l’avenir.<br />

La station-service commune (eco-<br />

Motion / Hoyer) située sur le site de<br />

production de Sternberg constitue<br />

un bon exemple de ce partenariat.<br />

Le biodiesel joue également chez<br />

Hoyer un rôle non négligeable.<br />

Hoyer a été en 1999 l’un des pionniers<br />

dans ce domaine et vend<br />

aujourd’hui le biodiesel dans le<br />

commerce ainsi que dans plus de<br />

100 stations-service. Un autre<br />

exemple de cette bonne coopération<br />

s’exprime par le fait que le groupe<br />

RETHMANN achète de grandes<br />

quantités de lubrifi ant à Hoyer. ●<br />

tribution autoroutiers avec Totalfi<br />

naelf. En avril 2006, Westfalen<br />

<strong>AG</strong> reprend et intègre au sein de<br />

sa société 37 stations-service «<br />

Markant » qui appartenaient jusqu’à<br />

présent à la société Kuwait<br />

Petroleum (Dt.) GmbH.<br />

Les domaines d’activité de Westfalen<br />

<strong>AG</strong> couvrent aujourd’hui les<br />

gaz techniques, les gaz Westfalen<br />

(gaz liquides) et les stations-service.<br />

Avec ses 250 points de distribution,<br />

Westfalen <strong>AG</strong> exploite le plus grand<br />

réseau indépendant de stations-service<br />

de marque en Allemagne. ●<br />

Petromiralles S.A.<br />

Petromiralles est une entreprise<br />

familiale espagnole créée en 1967.<br />

Elle fait partie des plus grandes<br />

sociétés indépendantes de carburant<br />

en Espagne et s’est spécialisée<br />

dans la vente de lubrifi ants et<br />

de carburants. Actuellement, l’entreprise<br />

détient son propre réseau<br />

de stations-service en Catalogne<br />

et au Pays Basque et est en train<br />

d’élargir son réseau de vente dans<br />

toute l’Espagne.<br />

Principaux clients : stations-service,<br />

sociétés de transport et personnes<br />

privées.<br />

Selon Josep M. Torrent, le directeur<br />

de Petromiralles, « l’entreprise<br />

a été la première en 2003 à lancer<br />

le biodiesel sur le marché<br />

espagnol. Il s’agissait du biodiesel<br />

BDP en provenance de Stocks del<br />

Vallès. Notre position de pionnier<br />

dans ce domaine nous a aidé à<br />

générer une augmentation considérable<br />

de nos ventes.<br />

Aujourd’hui, nous vendons du<br />

B10 dans nos propres points de<br />

distribution ainsi que dans 60<br />

stations-service indépendantes.<br />

<strong>Co</strong>mpte tenu de l’augmentation de<br />

la capacité du site de Stocks del<br />

Vallès et de la future production<br />

de biodiesel ecoMotion BDP à<br />

Madrid, nous prévoyons d’introduire<br />

le B100 dans nos stationsservice.<br />

Nous considérons que<br />

cette activité a un très bon avenir<br />

devant elle et serions heureux<br />

d’approfondir notre coopération<br />

avec ecoMotion. Nous sommes<br />

ainsi prêts à élaborer une stratégie<br />

commune pour le marché<br />

espagnol » ●<br />

31<br />

SARIA<strong>news</strong>


M A R C H É S<br />

32<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Les groupes pétroliers (obligation de mélange)<br />

<strong>Co</strong>ntrairement à d’autres pays, les marchés français et autrichiens sont essentiellement couverts<br />

par les grands groupes pétroliers. En raison des obligations de mélange imposées dans<br />

ces pays, ces groupes sont les principaux clients de biodiesel.<br />

Les plus grands groupes pétroliers multinationaux<br />

pour le chiffre d’affaires : chiffres de 2003,<br />

pour la quantité extraite et les réserves sûres : chiffres de 2003<br />

ExxonMobil<br />

(en Europe Esso)<br />

Chiffre d’affaires 246,7 milliards US $<br />

Bénéfi ces 21,5 milliards US $<br />

Quantité extraite 219,6 millions tep 1<br />

Réserves sûres 3.066 millions tep<br />

Engagement mondial dans 200<br />

pays et régions<br />

Shell<br />

Chiffre d’affaires 269,1 milliards US $<br />

Bénéfi ces 12,7 milliards US $<br />

Quantité extraite 204,2 millions tep<br />

Réserves sûres 2.708,9 millions tep<br />

Engagement mondial dans 145 pays<br />

BP<br />

Chiffre d’affaires 232,6 milliards US $<br />

Bénéfi ces 16,4 milliards US $<br />

Quantité extraite 179,8 millions tep<br />

Réserves sûres 2.460,9 millions tep<br />

Engagement mondial dans 100 pays<br />

Chevron Texaco<br />

Chiffre d’affaires 120,0 milliards US $<br />

Bénéfi ces 7,2 milliards US $<br />

Quantité extraite 135,5 millions tep<br />

Réserves sûres 1.680,3 millions tep<br />

Engagement mondial dans plus<br />

de 180 pays<br />

Total<br />

Chiffre d’affaires 117,6 milliards US $<br />

Bénéfi ces 7,9 milliards US $<br />

Quantité extraite 123,5 millions tep<br />

Réserves sûres 1.568,4 millions tep<br />

Engagement mondial dans plus<br />

de 120 pays<br />

millions tep = millions de tonnes équivalent pétrole (pétrole et gaz)<br />

Source : rappots des différents groupes<br />

Les 5 plus grands groupes pétroliers en Allemagne<br />

pour le chiffre d’affaires et le nombre<br />

de stations-service : chiffres de 2002<br />

BP via les stations-service Aral<br />

Chiffre d’affaires 40,28 milliards d’euro<br />

Nombre de stations-service 2.636<br />

Shell (avec ses propres stations-service)<br />

Chiffre<br />

d’affaires env. 35 milliards d’euro<br />

Nombre de stations-service 2.146<br />

Esso (Esso est la fi liale européenne du<br />

groupe ExxonMobil)<br />

Chiffre d’affaires 12,6 milliards d’euro<br />

Nombre de stations-service 1.351<br />

Total (avec ses propres stations-service)<br />

Chiffre d’affaires 8,26 milliards d’euro<br />

Nombre de stations-service 1.054<br />

<strong>Co</strong>noco via la marque Jet<br />

Chiffre d’affaires 4,97 milliards d’euro<br />

Nombre de stations-service 732<br />

L’objectif est de réduire la dépendance vis-à-vis des carburants d’huile<br />

minérale. Le biodiesel ecoMotion constitue une partie de la solution.


Le groupe RETHMANN<br />

A côté des autres partenaires commerciaux d’ecoMotion, le groupe RETHMANN a été<br />

l’un des principaux clients d’ecoMotion lors de sa création. Mais il le sera également dans<br />

l’avenir. Trois mille véhicules du groupe utilisent actuellement le biodiesel ecoMotion.<br />

Le volume de vente réalisé au sein<br />

des trois grandes sociétés de<br />

RETHMANN (REMONDIS, Rhenus et<br />

SARIA), ainsi que la satisfaction de<br />

ces clients internes par rapport à la<br />

qualité des produits et des services<br />

d’ecoMotion, constituent un soutien<br />

important pour la démarche de<br />

commercialisation d’ecoMotion<br />

auprès des clients externes.<br />

Au sein du groupe RETHMANN, ce<br />

sont désormais plus de 3 000 véhicules<br />

qui roulent à l’EMG ou à l’EMHV<br />

d’ecoMotion. Plus de 1 500 poids<br />

lourds ont été modernisés avec le<br />

SBF (système « bio-fuel ») et peuvent<br />

ainsi utiliser toute l’année l’EMG<br />

d’ecoMotion.<br />

Rien que dans le secteur B to B de<br />

l’usine de REMONDIS à Lippewerk,<br />

les chances d’une augmentation des<br />

ventes du biodiesel d’ecoMotion<br />

semblent très bonnes. Tous les ans,<br />

plusieurs milliers de poids lourds<br />

livrent du matériel aux usines de<br />

recyclage de Lippewerk (comme les<br />

déchets électriques, électroniques,<br />

plastiques et biologiques, les gravats,<br />

les rebuts métalliques, le plâtre ou<br />

le bois usagé) et prennent en charge<br />

les produits fabriqués par le site.<br />

Quant aux nombreuses sociétés de<br />

transport, elles sont soit des clients<br />

actuels soit potentiels d’ecoMotion.<br />

REMONDIS <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Albert Schlieker-Steens, directeur<br />

de l’usine centrale de REMONDIS à<br />

Selm, évoque le biodiesel en des<br />

termes positifs :<br />

« Nous utilisons ecoMotion depuis<br />

2001. Les réserves que nous avions<br />

formulées au départ ont été balayées<br />

dès les premières utilisations.<br />

Nous sommes très contents de ce<br />

carburant et compterons encore à<br />

l’avenir sur la bonne qualité d’eco-<br />

Motion ».<br />

Rhenus <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Au départ sceptique et depuis convaincu,<br />

Ulli Wendland, conducteur<br />

chez Rhenus, nous parle du<br />

biodiesel :<br />

« Au début, j’ai accueilli avec scepticisme<br />

l’utilisation du biodiesel, car qui<br />

aimerait conduire un 40 tonnes avec<br />

de l’huile de friture“ ?. Mais après un<br />

an et demi d’expérience avec ecoMotion,<br />

je dois bien avouer que le camion<br />

roule toujours aussi bien, sans consommation<br />

excédentaire ».<br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Wilhelm Jäger, conducteur chez<br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong>, est lui aussi<br />

satisfait :<br />

« Je roule depuis plus de deux ans<br />

avec l’EMG et n’ai pu constater<br />

aucune perte de rendement ».<br />

33<br />

SARIA<strong>news</strong>


P A R T E N A R I A T S<br />

Premier coup de pioche<br />

pour la construction de la<br />

nouvelle installation de<br />

biodiesel de DAKA<br />

<strong>Bio</strong>diesel a.m.b.a. à Løsning<br />

(Danemark<br />

34<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Les partenaires<br />

et les associations européennes


Danemark : ecoMotion détient une part de 10 %<br />

dans la société DAKA <strong>Bio</strong>diesel a.m.b.a.<br />

Au Danemark, ecoMotion a pris une participation de 10 % dans la société DAKA <strong>Bio</strong>diesel<br />

a.m.b.a. qui est en train de construire une usine « approvisionnement mixte » à Løsning<br />

(Dänemark). Le premier coup de pioche de cette installation d’une capacité annuelle de<br />

55 000 tonnes vient tout juste d’être donné.<br />

La production de biodiesel ne commencera<br />

qu’au début de l’année<br />

2008. La société DAKA a.m.b.a. qui<br />

détient 90 % des parts de cette installation<br />

opère principalement au Danemark<br />

(mais également en Suède)<br />

dans le domaine de l’élimination et<br />

la valorisation des coproduits animaux.<br />

Alors que DAKA pourra essentiellement<br />

profi ter de l’expérience d’eco-<br />

Motion en matière de conception et<br />

de construction d’installations de<br />

biodiesel, l’accès de l’entreprise danoise<br />

aux pays nordiques de l’UE<br />

s’avère particulièrement intéressant<br />

pour ecoMotion. ●<br />

Des perspectives positives<br />

« Nous attendons beaucoup de cette<br />

nouvelle installation qui répond à la<br />

volonté des pays européens de réduire<br />

la dépendance vis-à-vis des carburants<br />

fossiles. Nous nous réjouissons<br />

de collaborer sur ce projet avec notre<br />

collègue allemand (ecoMotion), nos<br />

deux sociétés étant persuadées que la<br />

coopération dans ce domaine est très<br />

importante.<br />

Grâce à la bonne expérience d’ecoMotion<br />

dans le domaine de la production<br />

de biodiesel à partir de graisses animales<br />

et de matières premières, nous<br />

sommes sûrs que ce partenariat sera<br />

profi table aux deux sociétés. Nous<br />

avons déjà énormément bénéfi cié de<br />

l’expérience et de l’aide de SARIA et<br />

de son personnel lors de la planifi cation<br />

de la nouvelle installation de biodiesel<br />

».<br />

Per Frandsen,<br />

Président de<br />

DAKA a.m.b.a. à<br />

l’occasion du premier<br />

coup de pioche<br />

à Løsning<br />

L’usine de traitement de<br />

DAKA à Løsning se trouve<br />

à proximité directe du<br />

nouveau site de production<br />

de biodiesel<br />

35<br />

SARIA<strong>news</strong>


P A R T E N A R I A T S<br />

36<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Espagne :<br />

ecoMotion coopère avec le groupe Garnova<br />

ecoMotion s’est décidée à ne pas développer seule le secteur du biodiesel en Espagne, mais à<br />

faire avancer les activités dans ce domaine en coopération avec le groupe Garnova.<br />

Garnova mène en Catalogne d’importantes<br />

activités dans le domaine<br />

des sous-produits animaux et exploite<br />

à Barcelone depuis 2002 une usine<br />

« approvisionnement mixte » de biodiesel,<br />

d’une capacité annuelle de<br />

6 000 tonnes. Cette installation ressemble<br />

fortement à celle d’ecoMotion<br />

à Malchin du point de vue de la<br />

technique de production.<br />

La capacité de cette usine est en<br />

train d’être élargie à 31 000 tonnes.<br />

La « joint-venture » (détenue à 50 %<br />

par chacune des sociétés partenaires)<br />

va en outre construire une installation<br />

« multifeed » de biodiesel à<br />

Madrid dont la production devrait<br />

normalement commencer dès 2008.<br />

Les deux partenaires désirent également<br />

développer la collecte des huiles<br />

alimentaires usagées au sein de<br />

cette région, de la même manière que<br />

ce qui est déjà pratiqué dans la région<br />

catalane. Une telle activité leur<br />

permettra ainsi de s’assurer un accès<br />

direct à cette source essentielle de<br />

matières premières en Espagne. ●<br />

La capacité de l’installation de Stocks del Vallès à<br />

Barcelone va être élargie à 31 000 tonnes par an<br />

Stocks del Vallès<br />

« Stocks del Vallès a été la première<br />

installation en Europe à produire du<br />

biodiesel exclusivement à partir d’huiles<br />

alimentaires usagées. Actuellement,<br />

nous sommes en train d’élargir<br />

notre capacité à 31 000 tonnes par an.<br />

Nous produisons du biodiesel à partir<br />

de toutes sortes de graisses et d’huiles.<br />

Depuis 2006, Stocks del Vallès<br />

ainsi que les entreprises de collecte<br />

d’huiles alimentaires usagées de Rocsa<br />

et de Cavisa Recicla (toutes ces sociétés<br />

se situant en Catalogne) coopèrent<br />

avec ecoMotion. Nous nous attaquons<br />

en outre à la construction d’une nouvelle<br />

installation de biodiesel à Madrid,<br />

d’une capacité annuelle de<br />

50 000 tonnes par an. Notre expérience<br />

dans les circuits de distribution du<br />

biodiesel et dans l’acquisition de matières<br />

premières nous garantit de réa-<br />

liser avec succès l’objectif que nous<br />

nous sommes fi xés, à savoir conserver<br />

notre statut de référence sur le marché<br />

espagnol dans le domaine de la<br />

production et de la commercialisation<br />

du biodiesel issu des huiles alimentaires<br />

usagées et des graisses ani -<br />

males ».<br />

Joan Vila,<br />

Membre dirigeant du conseil<br />

d’administration du groupe<br />

GARNOVA RENOVABLES


ecoMotion est membre des associations EBB et VDB<br />

Depuis 2005, ecoMotion est membre de l’« European <strong>Bio</strong>diesel Board » (EBB – Association<br />

européenne de l’industrie du biodiesel) ainsi que du « Verband der Deutschen <strong>Bio</strong>kraftstoffindustrie<br />

e.V. » (VDB – Association de l’industrie allemande des biocarburants).<br />

L’EBB est une organisation à but non<br />

lucratif qui a été fondée en janvier<br />

1997. Elle défend les intérêts de ses<br />

membres (des associations nationales<br />

et des producteurs individuels de biodiesel)<br />

face aux grandes institutions<br />

de l’UE et aux autres organisations<br />

internationales.<br />

Dans le domaine des principaux thèmes<br />

du biodiesel, l’EBB et son Secrétaire<br />

général, Raffaello Garofalo, ont<br />

réussi à exercer une infl uence signifi<br />

cative au niveau de la politique et<br />

de l’administration européennes, leur<br />

permettant ainsi de participer activement<br />

à l’élaboration des conditionscadre<br />

sur le biodiesel.<br />

Depuis qu’elle est membre de l’EBB,<br />

la société ecoMotion a pu directement<br />

profi ter du travail de cette as-<br />

sociation européenne dans le cadre<br />

de son expansion internationale et<br />

de l’examen indispensable des conditions<br />

européennes et nationales relatives<br />

au biodiesel.<br />

En tant qu’association économique, le<br />

VDB défend les intérêts des producteurs<br />

allemands de biocarburant au<br />

niveau national et européen.<br />

L’association a été fondée en 2001 à<br />

Berlin et représente actuellement 27<br />

membres dans toute l’Allemagne,<br />

dont 23 sont des producteurs de biodiesel<br />

qui disposent à eux seuls de<br />

pratiquement toutes les capacités de<br />

production en Allemagne (environ<br />

deux millions de tonnes en 2005).<br />

Depuis le mois de mai 2005, le VDB<br />

défend également les intérêts de<br />

deux exploitants d’installations de<br />

bioéthanol.<br />

L’objectif du VDB est de défendre les<br />

intérêts des producteurs allemands de<br />

biocarburant au niveau national et<br />

européen : selon le VDB, les biocarburants<br />

devraient être encore mieux<br />

considérés par les décideurs politiques,<br />

étant donné qu’il s’agit de<br />

carburants de pointe compétitifs qui<br />

préservent l’environnement et les<br />

ressources. La mission centrale du<br />

VDB au niveau national est de concevoir<br />

les prochaines stratégies de<br />

commercialisation ainsi que les conditions-cadre<br />

axées sur la concurrence.<br />

Au niveau européen, le VDB s’engage<br />

pour une mise en œuvre pratique<br />

des deux directives de la <strong>Co</strong>mmission<br />

européenne sur la promotion des<br />

biocarburants. ●<br />

37<br />

SARIA<strong>news</strong>


E C O M O T I O N E T L A R E C H E R C H E<br />

38<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

ecoMotion et la recherche<br />

Elaboration d’un écobilan<br />

Dès le moment où SARIA et ecoMotion se sont engagées dans le projet de fabrication de biodiesel à partir de graisses et<br />

d’huiles animales ou végétales, l’appui de la recherche scientifi que a été sollicité. Peu après la mise en service de l’installation<br />

de biodiesel de Malchin, ecoMotion a chargé le professeur F. Tack de la faculté d’économie agricole et de génie<br />

technologique de l’Université de Rostock d’élaborer un écobilan sur la production de biodiesel à partir de graisses animales<br />

et d’en analyser les effets sur l’environnement.<br />

En tant que base méthodologique<br />

pour l’écobilan, la série de programmes<br />

UMBERTO® (qui comporte des<br />

bases de données éprouvées) a été<br />

utilisée pour analyser les entrées et<br />

sorties au sein du processus de production<br />

des carburants et lubrifi ants<br />

issus des matières premières fossiles<br />

ou organiques. C’est ainsi que des<br />

écobilans ont pu être établis pour le<br />

diesel fossile, l’EMC et l’EMG (avec<br />

deux variantes), sur la base d’une<br />

méthode comparative et de banques<br />

de données.<br />

Les effets sur l’environnement ont<br />

été analysés sur la base des catégories<br />

suivantes : la consommation des<br />

ressources (pour les ressources énergétiques<br />

non renouvelables et les<br />

ressources minérales), l’effet de serre,<br />

le potentiel d’acidifi cation, l’eutrophisation,<br />

la pollution photo-oxydante<br />

(« photosmog ») ainsi que la<br />

toxicité humaine et écologique.<br />

Des indications quantitatives utiles<br />

ont ainsi pu être obtenues pour chaque<br />

catégorie. Le transport d’une<br />

tonne de marchandises sur 100 km a<br />

Effets sur l’environnement des lignes de production EMG / EMC<br />

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servi de référence pour la mesure de<br />

chaque carburant. Une attention particulière<br />

a été apportée à la comparaison<br />

des lignes de production ainsi<br />

étudiées.<br />

C’est presque sans exception qu’en<br />

matière de respect de l’environnement,<br />

la production d’EMG est à chaque<br />

fois meilleure que les produits de<br />

référence. Des effets positifs sur l’en-<br />

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vironnement sont notamment obtenus<br />

grâce à la substitution des énergies<br />

non renouvelables ainsi qu’à la<br />

réduction des équivalents de CO2 et<br />

de SO2 (préservation de l’environnement).<br />

En ce qui concerne les autres<br />

catégories testées, les écarts sont<br />

moins importants, mais les dangers<br />

de pollution et de dépassement des<br />

valeurs-limites sont au moins<br />

exclus. ●


Résumé : le biodiesel ecoMotion produit à partir de matières premières animales est avantageux du point de<br />

vue écologique et économique<br />

L’écobilan montre que le processus de<br />

production de l’EMG (ester méthylique<br />

de graisse ou biodiesel produit à partir<br />

de matières premières animales) donne<br />

dans presque tous les domaines<br />

écologiques de meilleurs résultats que<br />

les diesels fossiles conventionnels et<br />

que le biodiesel de colza (EMC = ester<br />

méthylique de colza). La production<br />

d’EMC présente les avantages suivants :<br />

■ consommation plus faible de ressources<br />

minérales et de ressources<br />

énergétiques non renouvelables<br />

■ rejet plus faible de gaz à effets de<br />

serre, comme le dioxyde de carbone,<br />

le méthane et l’oxyde d’azote<br />

■ formation plus faible de photo-oxydants<br />

(hydrocarbures volatiles) qui<br />

favorisent le photosmog (pollution<br />

photo-oxydante)<br />

■ potentiel d’eutrophisation plus faible<br />

(surfertilisation des eaux et des sols<br />

par des nitrates et de l’oxyde d’azote)<br />

■ rejet plus faible de dioxyde de soufre,<br />

d’oxyde d’azote et d’ammoniac<br />

qui contribuent à l’acidifi cation des<br />

eaux et des sols.<br />

Recherches sur le comportement à la combustion<br />

Afi n d’assurer à moyen terme la possibilité de commercialiser le carburant EMG pour les véhicules d’autres entreprises,<br />

l’institut des machines à piston et des moteurs à combustion de l’Université de Rostock a comparé le comportement à la<br />

combustion de l’EMG avec celui de l’EMC et du diesel conventionnel.<br />

Les essais ont porté sur les points suivants<br />

:<br />

1. la puissance du moteur<br />

2. la consommation en carburant<br />

3. les substances polluantes des gaz<br />

d’échappement<br />

4. les particules de fumée<br />

Mémoire de doctorat sur le thème du biodiesel<br />

Lorsqu’il fut décidé au cours de l’année 2000 de construire à Malchin une installation de production de biodiesel à partir<br />

de graisses animales, Heinrich Linder, ingénieur agricole travaillant dans le service d’études de SARIA, a été chargé de<br />

planifi er, d’exécuter, de surveiller et de mettre en œuvre le projet.<br />

Au cours de ce travail, l’Université de<br />

Rostock a été intégrée dans le projet<br />

afi n d’élaborer un premier écobilan<br />

(cf. page 38). Heinrich Linder, qui<br />

étudiait de plus en plus le thème du<br />

biodiesel, a alors commencé à recueillir<br />

systématiquement ses expériences<br />

afi n de rédiger un mémoire<br />

de doctorat.<br />

C’est ainsi qu’il a écrit un mémoire<br />

en vue d’obtenir le titre de docteur<br />

en agriculture (Doctor agriculturae<br />

ou Dr. agr.). Son mémoire rédigé en<br />

allemand s’intitule : « Aspects de la<br />

production et de l’utilisation du biodiesel<br />

issu de graisses animales<br />

(EMG), avec une analyse particulière<br />

des effets écologiques ». Fin 2005,<br />

Linder remet son mémoire à la facul-<br />

Résultat :<br />

L’utilisation d’EMG dans les moteurs<br />

diesel est en grande partie comparable<br />

à l’EMC, sauf que dans le cadre<br />

de l’EMG la charge en particules des<br />

gaz d’échappement ainsi que les<br />

émissions de monoxyde de carbone<br />

té de sciences agricoles et environnementales<br />

de l’Université de Rostock.<br />

Voici ce que l’on peut notamment<br />

lire en quatrième de couverture : « A<br />

côté de l’huile de colza essentiellement<br />

utilisée en Allemagne, l’emploi<br />

de graisses animales pour la production<br />

de biodiesel constitue un nouveau<br />

potentiel de matières premières<br />

dans le cadre de la directive européenne<br />

sur les biocarburants.<br />

L’objectif de cet ouvrage consiste à<br />

mieux faire connaître la décision prise<br />

au niveau européen d’utiliser du<br />

biodiesel à base de graisses animales<br />

(EMG) en complément au biodiesel<br />

de colza (EMC). Il est ainsi destiné<br />

non seulement aux utilisateurs de<br />

sont inférieures aux valeurs relevées<br />

pour l’EMC. ●<br />

carburant, mais également aux fabricants<br />

de véhicules et à l’industrie pétrolière<br />

qui ont besoin de biodiesel<br />

en tant que substance de mélange.<br />

A cet effet, l’auteur a mené des recherches<br />

sur les caractéristiques des<br />

matières premières, sur la production<br />

d’EMG, sur l’amélioration de la résistance<br />

aux basses températures, sur<br />

les écobilans et sur l’utilisation du<br />

biodiesel en tant que carburant pour<br />

moteur. Les résultats obtenus au sujet<br />

de l’EMG sont systématiquement<br />

comparés avec les résultats déjà connus<br />

sur l’EMC, et ce, aussi bien au<br />

niveau des applications techniques<br />

que des effets écologiques ».<br />

Heinrich Linder a obtenu son titre de<br />

docteur le 14 septembre 2006. ●<br />

Par rapport au diesel<br />

d’huile minérale,<br />

ecoMotion présente de<br />

meilleurs résultats au<br />

niveau des gaz d’échappement<br />

et diminue ainsi la<br />

charge polluante<br />

Le Dr. Heinrich Linder<br />

avec des échantillons de<br />

biodiesel<br />

39<br />

SARIA<strong>news</strong>


P E R S O N N E S<br />

40<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Qui fait quoi chez ecoMotion ?<br />

ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

Burkhard<br />

Althaus<br />

Jörg<br />

Binnewies<br />

Jorge<br />

Galindo<br />

Melanie<br />

Klipker<br />

Ingénieur diplômé en chimie,<br />

Burkhard Althaus (40 ans) est le directeur<br />

d’exploitation technique du<br />

service consacré aux énergies renouvelables.<br />

Depuis 1994, il a assumé<br />

différentes fonctions chez SARIA. Il<br />

a ainsi été directeur d’exploitation, a<br />

dirigé le système de management<br />

qualité de l’usine de Marl (Allema-<br />

Jörg Binnewies (42 ans) a débuté en<br />

1992 chez SARIA en tant que responsable<br />

de site à Dörnten (Liebenburg).<br />

Par la suite, il s’est retrouvé<br />

à Mützel (Genthin) où il a occupé<br />

le poste de directeur de production.<br />

Lors de la mise en route des activités<br />

de l’installation d’équarrissage en<br />

1999 à Malchin, il s’est vu confi er la<br />

Jorge Galindo (26 ans) est Espagnol<br />

et diplômé en sciences de l’environnement.<br />

Il a débuté chez SARIA en<br />

avril 2005. Sa première activité concernait<br />

la coordination des projets<br />

techniques sur le site de Dimargrasa<br />

(Espagne). Auparavant, Monsieur Galindo<br />

a été stagiaire chez REMONDIS<br />

Medison avant d’occuper par la suite<br />

le poste de directeur d’exploitation<br />

chez Medison à Olching (Bavière).<br />

Mélanie Klipker (29 ans) a tout<br />

d’abord suivi une formation d’employée<br />

de banque au sein d’une caisse<br />

de crédit mutuel avant d’étudier<br />

par la suite les sciences économiques<br />

à l’Université de Bochum (Ruhr) en<br />

se spécialisant dans le contrôle de<br />

gestion et la recherche opérationnel-<br />

gne) et a supervisé les sites de production<br />

en France, en tant qu’ingénieur<br />

de projet du service d’études. Il<br />

accorde une attention particulière à<br />

la construction et la mise en service<br />

optimales des installations de biodiesel<br />

actuelles et futures.<br />

direction de l’exploitation de ce nouveau<br />

site. Il a ensuite assuré la direction<br />

de la production de la nouvelle<br />

installation de biodiesel. Depuis<br />

2005, il est le directeur technique de<br />

l’installation de Sternberg, poste qu’il<br />

assume également depuis 2006 au<br />

sein de la nouvelle installation de<br />

biodiesel de Lünen.<br />

Selon Galindo, « j’assure le suivi des<br />

projets techniques avec le soutien<br />

du service d’études. Je m’occupe<br />

notamment des nouveaux travaux<br />

de construction du site (nouveaux<br />

bâtiments administratifs et sociaux<br />

et halls de matières premières), des<br />

différentes procédures d’autorisation<br />

ainsi que des travaux préparatoires<br />

de la future installation espagnole de<br />

biodiesel ».<br />

le. En 2004, elle a débuté chez<br />

SARIA dans le service du contrôle de<br />

gestion, à l’élaboration des « business<br />

plan » des projets pour le biodiesel.<br />

Depuis le mois de septembre 2006,<br />

elle est responsable commerciale<br />

chez ecoMotion GmbH à Lünen.


ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

ecoMotion<br />

Samuel<br />

Léchevin<br />

Jens<br />

Quand<br />

Ralf<br />

Schmidt<br />

Reinhard<br />

Willmer<br />

Samuel Léchevin (30 ans) était auparavant<br />

responsable du montage et de<br />

la mise en service des installations de<br />

Sidel et TetraPak – Alfa Laval. Au<br />

mois de mai 2001, cet ingénieur diplômé<br />

est entré chez SARIA au sein<br />

de la Direction technique en tant<br />

Jens Quandt (27 ans) a commencé sa<br />

formation de gestion d’entreprise<br />

chez RETHMANN à Selm, le 1er août<br />

1998. Son principal domaine d’activité<br />

entre l’été 1999 et la fi n de sa<br />

formation en 2001 a concerné le<br />

contrôle de gestion. De janvier 2002<br />

à septembre 2005, il a travaillé en<br />

Ralf Schmidt (46 ans) est depuis octobre<br />

2005, directeur commercial<br />

d’ecoMotion. Il a commencé sa carrière<br />

chez Dow Chemical. Avant de<br />

passer chez ecoMotion, il a été directeur<br />

des exportations de SULO UT.<br />

Ses collègues d’ecoMotion lui ont<br />

toujours offert aide et assistance, si<br />

bien qu’il a pu s’intégrer sans problème<br />

dans ses nouvelles fonctions. Ses<br />

Reinhard Willmer (40 ans) est mécanicien<br />

automobile et diplômé en gestion.<br />

Il suit depuis 2001 la question<br />

du biodiesel au sein du groupe, ayant<br />

été l’un des seuls à lutter pour imposer<br />

cette idée au début. Originellement,<br />

sa principale activité était de<br />

faire accepter l’ester méthylique de<br />

graisse au sein du groupe RETHMANN<br />

et de veiller à ce que le groupe utilise<br />

ce carburant. Ses connaissances à la<br />

qu’ingénieur-projets pour les sites de<br />

production en France. Selon Samuel<br />

Léchevin, « c’est une grande chance<br />

pour moi que d’appartenir à l’équipe<br />

d’ecoMotion et de pouvoir y travailler<br />

afi n de développer un nouveau<br />

marché pour SARIA ».<br />

tant que responsable fi nancier dans<br />

une grande entreprise agricole du<br />

Mecklembourg. Depuis octobre 2005,<br />

il travaille chez ecoMotion GmbH où<br />

il occupe la fonction de responsable<br />

commercial pour l’usine de biodiesel<br />

à Sternberg.<br />

principales activités concernent la<br />

mise en place et le développement de<br />

la vente au niveau national et international.<br />

« Nous avons aujourd’hui<br />

des contacts avec presque tous les<br />

grands acteurs, connaissons les commerçants<br />

régionaux et essayons de<br />

gagner de grosses sociétés de transport<br />

parmi nos clients ».<br />

fois commerciales et techniques l’ont<br />

beaucoup aidé à cet égard. L’une de ses<br />

principales fonctions au cours des derniers<br />

mois a été la modernisation des<br />

véhicules au moyen du système SBF.<br />

Ce travail ayant été désormais accompli,<br />

d’autres activités intéressantes lui<br />

seront confi ées. <strong>Co</strong>mme le dit Willmer,<br />

« je travaille dans un environnement<br />

passionnant. De nombreuses choses<br />

ont bougé et je pense que ce secteur<br />

d’activité va connaître un fort développement<br />

».<br />

41<br />

SARIA<strong>news</strong>


I N T E R V I E W<br />

Axel Becker, gérant<br />

d’ecoMotion GmbH,<br />

considère avec<br />

optimisme l’avenir du<br />

biodiesel (ici : lors du<br />

test de démarrage de la<br />

nouvelle installation de<br />

biodiesel à Lünen)<br />

42<br />

SARIA<strong>news</strong><br />

Stratégie et orientation commerciale<br />

Interview<br />

Une interview avec<br />

Dr. Kurt Stoffel<br />

et<br />

Axel Becker<br />

SARIA <strong>news</strong>:<br />

Monsieur Stoffel, vous faites partie<br />

du directoire de SARIA où vous êtes<br />

responsable d’ecoMotion, une société<br />

relativement jeune. Qu’est-ce qui<br />

vous plaît dans cette fonction ?<br />

Dr. Stoffel :<br />

L’attrait consiste à créer une toute<br />

nouvelle société pour SARIA. Tout<br />

comme les activités historiques de<br />

SARIA, celles d’ecoMotion ont une<br />

nature fondamentalement européenne.<br />

Malheureusement, le cadre réglementaire<br />

applicable à ecoMotion (et<br />

à SARIA) est souvent déterminé par<br />

des considérations politiques. Dans<br />

ce cadre, ecoMotion s’intègre très<br />

bien à notre activité principale. Nous<br />

pouvons vraiment réaliser une bonne<br />

croissance.<br />

SARIA <strong>news</strong> :<br />

Monsieur Stoffel et Monsieur Becker,<br />

quels sont vos objectifs pour ecoMotion<br />

d’ici 2009 ?<br />

Dr. Stoffel :<br />

ecoMotion doit se développer au<br />

niveau européen comme un acteur<br />

signi fi catifs du marché des biocarburants.<br />

En utilisant les graisses animales<br />

comme matières premières pour le<br />

biodiesel, nous avons la prétention<br />

d’infl uencer le marché global des biocarburants<br />

et d’être le leader de la<br />

pro d uction à partir de graisse animale.<br />

A. Becker :<br />

Avec les projets relatifs au biodiesel,<br />

nous construisons parmi les plus<br />

grandes usines de SARIA. De même,<br />

il n’y a pratiquement pas de plus<br />

grand projet que celui-ci au niveau<br />

de l’ensemble du groupe RETH-<br />

MANN. Les chantiers sont soumis à<br />

une forte pression en termes de délais.<br />

Toutes les usines sont des sites<br />

complètement neufs. A chaque fois,<br />

il faut y former et diriger de nouvelles<br />

équipes. Je crois que réussir à<br />

concevoir ce processus à un niveau<br />

international est un objectif bien suffi<br />

sant.<br />

SARIA <strong>news</strong> :<br />

Quelles chances voyez-vous pour le<br />

biodiesel issu des graisses animales ?<br />

Dr. Stoffel :<br />

Dans son plan d’action concernant<br />

les biomasses et les biocarburants,<br />

l’UE requiert expressément une intensifi<br />

cation de l’utilisation des coproduits<br />

animaux. L’utilisation de<br />

graisses animales en tant que matière<br />

première du biodiesel est soutenue et<br />

reconnue partout dans le monde.


Notre biodiesel fabriqué à partir de<br />

graisses animales satisfait à tous les<br />

critères des biocarburants de la seconde<br />

génération. Tandis que les<br />

autres en sont encore au niveau de la<br />

recherche, nous produisons déjà notre<br />

biodiesel. D’un point de vue objectif,<br />

tous les arguments plaident en<br />

faveur de ce biocarburant novateur.<br />

A. Becker :<br />

En raison de la disponibilité limitée<br />

des matières premières, l’EMG (ester<br />

méthylique de graisse) ne sera toujours<br />

qu’un complément au biodiesel<br />

végétal. En termes d’écobilan, le biodiesel<br />

que nous fabriquons à Malchin,<br />

à Lünen et dans les autres sites<br />

est supérieur au diesel classique. Les<br />

qualités lubrifiantes sont excellentes.<br />

La faible résistance du carburant<br />

B100 aux basses températures est<br />

simple à surmonter pour les gros<br />

consommateurs. Et lorsqu’il est mélangé<br />

à d’autres carburants, le nouveau<br />

biodiesel de graisse est même<br />

plus stable que le biodiesel conventionnel.<br />

SARIA <strong>news</strong> :<br />

On parle de carburants B5 et B100,<br />

mais on trouve aussi dans d’autres<br />

pays les expressions B10 et B20. Où<br />

se trouve la principale clientèle<br />

d’ecoMotion : dans le marché voisin<br />

de l’industrie pétrolière, dans la distribution<br />

de produits pétroliers ou<br />

bien encore dans les flottes captives ?<br />

Dr. Stoffel :<br />

Pour nous, tous les marchés sont intéressants.<br />

EcoMotion fait partie de<br />

RETHMANN, une entreprise familiale.<br />

Pour des raisons de répartition des<br />

risques, nous désirons plutôt diversifier<br />

nos clients.<br />

A. Becker :<br />

Nous n’avons pas directement développé<br />

nos usines à côté de raffineries.<br />

Nous avons besoin des petites et<br />

moyennes entreprises en tant que<br />

clients. Celles-ci disposent d’une<br />

flotte de véhicules auxquelles nos sites<br />

décentralisés peuvent proposer<br />

des solutions économiques. Mais<br />

nous ne pouvons pas uniquement<br />

vendre à ces clients les grandes<br />

quantités de biodiesel que nous produirons<br />

demain. Les raffineries sont<br />

donc pour nous un groupe de clients<br />

importants.<br />

SARIA <strong>news</strong> :<br />

Monsieur Becker, Monsieur Stoffel,<br />

quels sont les principaux thèmes que<br />

vous avez traités au cours de ces deux<br />

derniers mois au sein d’ecoMotion ?<br />

A. Becker :<br />

La mise en service de l’installation de<br />

biodiesel de Lünen a naturellement<br />

revêtu une grande importance. Quant<br />

aux chantiers à l’étranger, il convient<br />

encore de boucler les préparatifs.<br />

Dr. Stoffel :<br />

Par rapport à la toute première installation<br />

de Malchin, nous avons<br />

pratiquement réussi à décupler le volume<br />

de production dans le nouveau<br />

site de Sternberg. Nous allons encore<br />

doubler ce chiffre à Lünen. Il est<br />

donc nécessaire d’organiser les opérations<br />

de vente. Mais c’est surtout le<br />

débat national allemand qui a retenu<br />

une grande partie de mon attention :<br />

ce débat porte sur les normes allemandes<br />

qui discriminent le nouveau<br />

biodiesel. Les hommes politiques formulent<br />

aujourd’hui des règles qui influenceront<br />

le marché allemand de<br />

demain.<br />

SARIA <strong>news</strong> :<br />

Une question simple pour la fin : à<br />

quel niveau se trouvera le prix du<br />

baril de pétrole au milieu de l’année<br />

2007 ?<br />

Dr. Stoffel :<br />

Une bonne question. Si nous connaissions<br />

la réponse, cela faciliterait<br />

de nombreuses décisions. En ne prenant<br />

en compte que deux prévisions<br />

formulées ces derniers temps – à savoir<br />

celles du président du conseil<br />

d’administration d’une très grande<br />

société pétrolière opérant au niveau<br />

mondial et celles d’un analyste économique<br />

renommé –, on s’aperçoit<br />

tout de suite du dilemme : les prévisions<br />

de la société pétrolière affirment<br />

que le prix du baril sera de 40<br />

$, considérant que le marché est actuellement<br />

soumis à une tendance<br />

haussière exagérée. Mais pour l’analyste<br />

économique, nous atteindrons<br />

prochainement des prix qui pourraient<br />

monter à 100 $ le baril.<br />

A. Becker :<br />

Personne ne le sait. Il n’est d’ailleurs<br />

pas utile de s’occuper de cette question.<br />

Notre réponse est claire. Nous<br />

devons nous préparer de manière à<br />

ce que nous restions compétitifs dans<br />

les périodes de diminution de prix<br />

tout en nous réjouissant si le principal<br />

prix de référence du « biodiesel<br />

ecoMotion » augmente en notre<br />

faveur.<br />

43<br />

SARIA<strong>news</strong>


Magazine interne destiné à<br />

l’ensemble des employés européens<br />

de SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong><br />

www.saria.de<br />

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www.saria.com<br />

info@saria.de<br />

Rédaction :<br />

Claus Michael Andreas<br />

SARIA <strong>Bio</strong>-<strong>Industries</strong> <strong>AG</strong> & <strong>Co</strong>. <strong>KG</strong><br />

Werner Straße 95<br />

D-59379 Selm<br />

Tél. : +49 (0)2592/210-166<br />

<strong>Co</strong>nception et design :<br />

FUP <strong>AG</strong>, Essen<br />

Impression :<br />

Lonnemann GmbH, Selm

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