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SMASH 2002 - IUMSP

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3.3 Santé générale et santé mentale<br />

A côté de cette différence flagrante entre les sexes, des analyses statistiques révèlent aussi des écarts<br />

significatifs entre les apprentis et les élèves. Des différences sont aussi apparues entre les tranches<br />

d’âges, mais sans indiquer de tendance claire, ni se prêter à une interprétation univoque. Les valeurs<br />

moyennes de dépressivité se situent du côté positif du continuum. Le Graphique 3.3-15 indique les<br />

pourcentages de jeunes qui présentent des valeurs comprises entre 3 et 4.<br />

%<br />

74<br />

25<br />

20<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans<br />

Filles apprenties (n=2130) 14.1 13.2 8.1 11.0 9.9<br />

Filles élèves (n=1250) 6.1 9.4 9.3 8.1 3.5<br />

Garçons apprentis (n=3180) 5.6 6.1 6.2 6.1 7.3<br />

Garçons élèves (n=860) 4.4 1.9 1.7 5.1 7.5<br />

Graphique 3.3-15 Pourcentages de jeunes qui signalent des valeurs de dépressivité comprises entre 3 et 4, en<br />

fonction du sexe, du type de formation et de l’âge (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q35)<br />

À la question de savoir s’ils avaient sollicité une aide professionnelle au cours des 12 derniers mois<br />

pour cause de nervosité ou de dépression, 7.4% des filles et 2.5% des garçons ont répondu qu’ils<br />

avaient consulté un médecin, un psychologue ou un autre spécialiste. Parmi les jeunes souffrant de<br />

dépression, seuls une fille sur quatre et un garçon sur dix ont sollicité une aide de ce type.<br />

Pour résumer, on constate que, dans la présente étude, les filles font plus souvent état de dépressivité<br />

que les garçons et les apprentis plus souvent que les élèves. La différence entre les sexes corrobore les<br />

résultats d’autres études, dont des études longitudinales de différents milieux culturels (Ge, Lorenz,<br />

Conger, Elder, & Simons, 1994 ; Lewinsohn, Hops, Roberts, Seeley, & Andrews, 1993 ; Steinhausen,<br />

& Winkler Metzke, 2000).<br />

Il y a plusieurs ébauches d’explication à cette tendance. La dépressivité plus fréquente des filles est<br />

notamment mise en lien avec leur plus faible estime d’elles-mêmes et l’image plus négative qu’elles ont<br />

de leur corps (Allgood-Merton, Lewinsohn, & Hops, 1990). Les filles au développement corporel<br />

précoce semblent particulièrement sujettes aux troubles dépressifs et autres troubles intériorisés.<br />

D’après Alsaker (1992, 1995), cette forte prévalence pourrait être rapportée au fait que les filles en<br />

question sont moins satisfaites de leur apparence. Au cours de l’adolescence, les filles peuvent en outre<br />

être confrontées à un plus grand nombre de défis : il n’est pas rare que le début de la puberté coïncide<br />

chez elles avec un changement d’école (passage en secondaire) (Petersen, Sarigiani, & Kennedy, 1991).<br />

Cela signifie que les filles doivent plus souvent maîtriser simultanément plusieurs facettes importantes<br />

de leur développement, ce qui en soi peut être vu comme un facteur de stress (Alsaker, 1996).<br />

Sur la base des maigres connaissances empiriques et théoriques au sujet du lien entre le type de<br />

formation et la dépressivité (à l’adolescence), la présente étude ne peut pas apporter de réponse claire à

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