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SMASH 2002 - IUMSP

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3.3 Santé générale et santé mentale<br />

Flammer et Alsaker (<strong>2002</strong>) déduisent de plusieurs études de prévalence que les jeunes semblent assez<br />

fréquemment sujets à des humeurs dépressives. Environ un quart des garçons et un tiers des filles ont<br />

affirmé être passés par une phase dépressive au cours des six mois précédents. Les taux de prévalence<br />

des dépressions pendant l’adolescence sont toutefois difficiles à établir, car les valeurs limites et les<br />

méthodes utilisées varient fortement. Ils semblent toutefois comparables à ceux relevés pour<br />

l’ensemble de la vie (env. 5% à 7%) (Merikangas & Angst, 1995; Petersen, Compas et al., 1993). Les<br />

parents paraissent sous-estimer l’humeur dépressive de leurs enfants. Quand on les interroge à ce sujet,<br />

ils signalent en effet nettement moins de symptômes que les jeunes eux-mêmes. D’où l’importance de<br />

s’adresser directement aux intéressés. La présente étude s’y est employée de la façon suivante : les<br />

jeunes ont été priés d’évaluer si les affirmations citées au Tableau 3.3-4 les concernaient en ce moment<br />

et si oui, dans quelle mesure. Les affirmations en question correspondent aux symptômes de<br />

dépression typiques de l’adolescence. Nous les savions en relation étroite avec d’autres instruments<br />

utilisés pour la mesure d’un syndrome de dépression (Alsaker, 1992; Holsen, Kraft, & Vittersø, 2000).<br />

Dans ce rapport, nous choisissons la notion de dépressivité, pour ne pas éveiller l’impression que nous<br />

parlons de dépression clinique.<br />

Il arrive dans la vie que l’on passe par des moments<br />

difficiles. Est-ce le cas pour vous actuellement ?<br />

(tout à fait d’accord / assez d’accord)<br />

Filles (%)<br />

n = 3380<br />

Garçons (%)<br />

n = 4040<br />

Total (%)<br />

n = 7420<br />

Je me sens souvent déprimé(e), sans savoir pourquoi. 12.3 / 25.4 7.3 / 15.1 9.6 / 19.8<br />

Par moments, je pense que tout est tellement<br />

désespérant que je n’ai envie de rien.<br />

Par moments, je pense que je n’ai rien dont je puisse<br />

me réjouir.<br />

Par moments, je suis tellement déprimé(e) que je<br />

resterais bien au lit toute la journée.<br />

Je suis souvent triste, sans pouvoir trouver de raison<br />

à cela.<br />

12.6 / 24.0 8.2 / 17.4 10.2 / 20.4<br />

5.5 / 13.8 4.2 / 10.3 4.8 / 11.9<br />

11.9 / 16.3 5.3 / 11.7 8.3 / 13.8<br />

9.1 / 20.5 4.6 / 9.7 6.7 / 14.6<br />

Je trouve ma vie assez triste. 3.9 / 7.8 3.6 / 6.8 3.8 / 7.2<br />

Ces derniers temps, j’ai beaucoup pensé à la mort. 6.4 / 10.2 5.2 / 7.5 5.8 / 8.7<br />

Par moments, je pense que ma vie ne vaut pas le<br />

coup d’être vécue.<br />

4.8 / 8.2 3.8 / 6.0 4.2 / 7.0<br />

Tableau 3.3-4 Pourcentages de jeunes qui se sont reconnus partiellement ou tout à fait dans certains<br />

items de l’échelle de dépressivité, selon le sexe (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q35)<br />

Il apparaît au fil des questions que les filles font nettement plus souvent état de symptômes dépressifs<br />

que les garçons. Les jeunes filles sont ainsi plus nombreuses à indiquer qu’elles sont assez souvent<br />

déprimées ou tristes sans vraiment savoir pourquoi. Cette différence spécifique au sexe n’est pas aussi<br />

fortement marquée pour tous les items, mais va toujours dans la même direction.<br />

Comme ce n’est pas un symptôme spécifique, mais la somme de tous les symptômes qui nous<br />

renseignent sur la dépressivité, la valeur moyenne des réponses à toutes les questions (Tableau 3.3-4) a<br />

été calculée pour chaque personne. Il s'est avéré que 10% des filles et 5.6% des garçons ont obtenu des<br />

scores moyens entre 3 et 4, ce qui correspond a être "assez d'accord" ou "tout a fait d'accord" avec la<br />

plupart des questions posées. D'après nos critères, ces jeunes devaient donc être considérés comme<br />

dépressifs. Chez les filles, les pourcentages (de valeurs moyennes supérieures ou égales à 3) sont un<br />

peu plus hauts que ceux de la littérature que nous avons cités ci-dessus, mais l’écart est ténu.<br />

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