SMASH 2002 - IUMSP
SMASH 2002 - IUMSP
SMASH 2002 - IUMSP
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
3.3 Santé générale et santé mentale<br />
Pas moins d'un tiers de l'ensemble des répondants ont indiqué avoir subi un traumatisme acoustique<br />
au cours des 12 mois précédents. Pour 90% d’entre eux, les acouphènes ou le sentiment de surdité ont<br />
disparu dans les 24 heures. Pour 3.8%, ces sensations persistaient encore au moment du sondage.<br />
Dans un questionnaire soumis au public du festival de Nyon, 36% des personnes interrogées ont par<br />
ailleurs reconnu avoir eu un acouphène suite à un concert et 1% avouaient souffrir de<br />
bourdonnements permanents (Mercier, Hohmann, & Luy, 2001). Les résultats des deux études se<br />
situent donc à peu près dans la même fourchette. Enfin, une enquête révèle que 5% des apprentis<br />
Lucernois ont déjà eu des bourdonnements dus au bruit pendant au moins une semaine (Mercier &<br />
Hohmann, 2000).<br />
Quelques jeunes ont indiqué avoir subi au cours des 12 derniers mois un traumatisme acoustique dans<br />
plus d’une situation. Le Graphique 3.3-14 montre quelle proportion de jeunes parmi tous les sondés<br />
ont ressenti des acouphènes ou un sentiment de surdité dans un contexte donné.<br />
%<br />
30<br />
25<br />
20<br />
15<br />
10<br />
5<br />
0<br />
Sport Pétards Travail Party Baladeur Concert Disco/ Bar<br />
Filles apprenties (n=2130) 0.9 1.6 2.8 4.5 5.1 10.6 21.7<br />
Filles élèves (n=1250) 0.6 1.9 1.2 2.6 4.6 17.2 27.8<br />
Garçons apprentis (n=3180) 1.2 2.1 8.8 6.5 6.0 9.8 14.9<br />
Garçons élèves (n=860) 0.8 2.9 0.7 4.2 6.2 15.5 20.7<br />
Graphique 3.3-14 Proportions de répondants qui ont fait état d’un traumatisme acoustique subi dans des<br />
situations spécifiques (plusieurs mentions possibles), par sexe et filière de formation<br />
(<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q86)<br />
La proportion considérable de personnes interrogées qui font état d’acouphènes et/ou d’un sentiment<br />
de surdité survenus suite à une exposition au bruit au cours des 12 derniers mois montre qu’il faut<br />
renforcer les efforts de prévention. Le Graphique 3.3-14 indique que les discos et les concerts figurent<br />
au premier plan par rapport à la mise en danger et que d’autres efforts de prévention sont<br />
particulièrement nécessaires à cet égard.<br />
En termes de prévention primaire, il faut limiter de façon plus conséquente le volume sonore dans les<br />
concerts et les discothèques. Les jeunes qui aiment aller danser avec des amis ou qui assistent à un<br />
concert pop n’ont aucun choix en ce qui concerne le volume sonore. Des sondages effectués en Suisse<br />
et en Autriche ont révélé que près de 60% des jeunes concernés jugent le volume sonore de ces<br />
manifestations trop élevé (Mercier & Hohmann, 2000; Zenner, <strong>2002</strong>).<br />
Les mesures de prévention individuelle jouent également un rôle important. La motivation des jeunes à<br />
porter systématiquement des tampons auriculaires quand la musique est forte passe ici au premier plan.<br />
Mais dans les bars et les discothèques, il faut justement compter avec des seuils d’acceptation imposés<br />
71