SMASH 2002 - IUMSP
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3.3 Santé générale et santé mentale<br />
La manière dont ces troubles se manifestent varie d’un individu à l’autre : le Graphique 3.3-12 permet<br />
de se faire une idée du type de troubles présentés par les répondants. Les troubles de l’endormissement<br />
sont plutôt plus fréquents que les insomnies en cours de nuit, mais surtout, un pourcentage important<br />
de répondants rapportent une fatigue diurne : 16% des filles et 12% des garçons disent se sentir "très<br />
souvent" fatigués la journée. A nouveau, il n’existe pas de différence nette entre apprentis et élèves.<br />
Sommeil agité<br />
(y.c. cauchemars)<br />
Réveils nocturnes<br />
Difficulté à s'endormir<br />
le soir<br />
Impression d’être<br />
tout le temps fatigué<br />
7.1<br />
10.7<br />
16.7<br />
19.5<br />
24.5<br />
29.3<br />
45.2<br />
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100<br />
54.3<br />
Filles (n=3380)<br />
Garçons (n=4040)<br />
Graphique 3.3-12 Pourcentages de filles et de garçons se plaignant de divers troubles du sommeil ou de<br />
fatigue diurne assez souvent ou très souvent (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q41)<br />
En fait, comme le montre le Graphique 3.3-3 du chapitre consacré aux besoins en matière de santé,<br />
une fille sur quatre et un garçon sur sept environ disent avoir besoin d’un appui ou d’une aide pour<br />
surmonter des problèmes de sommeil, et environ 60% d’entre eux disent ne pas avoir suffisamment<br />
d’heures de sommeil. Il est vraisemblable que bien des répondants rapportant des problèmes de<br />
sommeil soient en réalité conscients de ne pas dormir suffisamment, non seulement parce qu’ils<br />
souffrent de troubles du sommeil, mais aussi parce qu’ils ne prennent pas le temps de rester au lit un<br />
nombre d’heures adéquat : ainsi, un tiers des filles et des garçons interrogés disent avoir conscience de<br />
ne pas dormir suffisamment (Crouter & Larson, 1998). Il reste que ce problème fait rarement l’objet<br />
d’une demande formelle d’aide puisque seuls 3% des filles et 1.5% des garçons disent avoir consulté un<br />
médecin, un psychologue ou une infirmière scolaire pour ce type de difficulté. Un pour cent des filles<br />
et 0.5% des garçons disent prendre des somnifères plusieurs fois par semaine et 2% des filles et 1%<br />
des garçons environ en prennent plusieurs fois par mois, la moitié d’entre eux sur prescription<br />
médicale, l’autre moitié sans prescription (voir chapitre 3.7.1). Enfin, les troubles du sommeil, les<br />
besoins exprimés dans ce domaine de même que la consommation de somnifères ne semblent pas<br />
avoir augmenté depuis 1993.<br />
En conclusion, les chiffres de l’enquête <strong>SMASH</strong> font clairement apparaître l’importance de la<br />
problématique du sommeil à l’adolescence. S’il est difficile d’évaluer les conséquences pratiques de ces<br />
troubles, en termes d’accidents dus à la fatigue ou de chute du rendement scolaire, on peut tout de<br />
même se demander s’il ne serait pas opportun d’adapter dans une certaine mesure les horaires d’école<br />
aux rythmes nycthéméraux des adolescents, en repoussant par exemple d’une heure le démarrage du<br />
travail scolaire en matinée (Crouter & Larson, 1998). Par ailleurs, l’activité clinique avec les adolescents<br />
suggère que ceux-ci sont peu au fait du fonctionnement de leur organisme et de l’importance du<br />
%<br />
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