SMASH 2002 - IUMSP

mais seuls quelques uns d’entre eux ont refusé de participer. En outre, le dépouillement des
questionnaires révèle un excellent taux de réponses aux questions prises individuellement (moins de
5% de non-réponse pour la majorité des questions) et une bonne consistance interne des résultats, qui
peuvent donc être considérés comme fiables.
L’échantillon est constitué d’adolescents de 16 à 20 ans engagés dans des filières scolaires et
professionnelles d’Etat et ne comprend donc ni les jeunes fréquentant des écoles privées, ni ceux
engagés sur le marché du travail, ni enfin ceux qui sont sans emploi.
Un soin particulier a été apporté à la sélection des classes participant à l’étude, de façon à obtenir un
échantillon représentatif des élèves et apprentis des cantons concernés. Au total, en tenant compte du
fait que certains sujets n’ont pas été inclus dans les analyses (par exemple s’ils étaient âgées de plus de
20 ans ou de moins de 16 ans), les résultats portent sur une population de 7420 jeunes des trois
régions linguistiques de la Suisse incluant 3380 filles et 4040 garçons qui se répartissent entre les écoles
du secondaire supérieur (n=2110) et les centres d’apprentissage (n=5310).
Les réponses des participants ont été informatisées et la base de données a fait l’objet de multiples
contrôles pour s’assurer de la validité des informations. Les résultats présentés dans ce rapport sont de
nature essentiellement descriptive et seront suivis d’analyses plus complexes dans les mois qui viennent
en fonction des besoins exprimés par les professionnels travaillant dans différents secteurs.
CONTEXTES DE VIE : UN RESEAU RELATIONNEL ET SOCIAL QUI FAVORISE LA SANTE
Dans la perspective d’une approche globale de la santé et de ses déterminants, le questionnaire
comportait un certain nombre de questions touchant aux climats familial et scolaire de même qu’aux
relations interpersonnelles. Trois quarts des adolescents interrogés appartiennent à une famille
non dissociée et vivent encore avec leurs deux parents. La très large majorité des répondants (90%
environ) se sentent bien acceptés par leurs géniteurs et deux tiers partagent leurs difficultés avec eux.
C’est surtout de leurs problèmes de santé physique qu’ils ont le plus de facilité à parler. Il semble plus
difficile à beaucoup de jeunes d’aborder des questions d’ordre psychologique. Les relations avec les
amis du même âge revêtent une importance considérable à cet âge, puisque plus de 90% des
répondants disent avoir dans leur entourage un ami ou une amie à qui faire confiance et que c’est
plutôt avec ces camarades que les répondants, avant tout les filles, semblent avoir le plus de facilité à
discuter de leurs tracas psychologiques.
Qu’en est-il des climats scolaire et professionnel ? La grande majorité des répondants (entre 80 et
90%) trouvent le climat de leur école et de leur classe agréable et deux tiers à trois quarts
d’entre eux pensent que leur professeur ou leur maître d’apprentissage leur fait confiance. Près
d’un cinquième des apprentis se sentent toutefois fréquemment stressés dans le cadre du travail ou ont le
sentiment d’avoir trop de responsabilités. Un stress plus important est lié à l’avenir professionnel : entre
16 et 20 ans, un cinquième des élèves et des apprentis font part de soucis par rapport à leur futur
professionnel.
Ces résultats (dont il faut souligner qu’ils ne concernent que des jeunes appartenant à une filière
scolaire ou professionnelle) tranchent avec la vision relativement pessimiste que certains adultes ont
des relations entre les jeunes et leurs entourages familial et scolaire ou professionnel.
Il est important de réaliser qu’un réseau de liens significatifs et enrichissants avec son entourage
familial, scolaire, professionnel et social a un impact positif sur la santé et le bien-être. Une bonne
insertion dans un milieu scolaire et professionnel valorisant constitue un atout important pour rester
en bonne santé, d’où l’importance de développer les choix et les possibilités en matière de places
d’apprentissage et, plus globalement, de favoriser le maintien dans une filière de formation d’un
maximum d’adolescents.
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