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SMASH 2002 - IUMSP

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3.3 Santé générale et santé mentale<br />

Le poids insuffisant déclaré par certaines filles pose également problème. Environ 20% des filles ont<br />

mentionné des valeurs de taille et de poids correspondant à un IMC inférieur à 18.5. Nous devons<br />

toutefois traiter ces chiffres avec la plus grande prudence, car les filles ont plutôt tendance à indiquer<br />

un poids trop faible (Paxton et al., 1991).<br />

Une autre question importante que nous avons posée aux jeunes concernait leur satisfaction à propos<br />

de leur poids. Nous voulions savoir s’ils se trouvaient trop minces, bien ou trop gros.<br />

Alors que près de 60% des garçons considèrent leur poids comme convenable, ce n’est le cas que<br />

d’environ 40% des filles (Graphique 3.3-9). Comme on pouvait s’y attendre, les filles (un peu plus de la<br />

moitié) se trouvent généralement trop grosses. Ce taux correspond aux résultats de la littérature<br />

internationale. Dans de nombreuses études, on a en effet découvert qu’entre 50% et 80% des jeunes<br />

filles se trouvent trop grosses. Cette proportion a augmenté par rapport à l’étude <strong>SMASH</strong> d’il y a dix<br />

ans. À l’époque, 37% des filles affirmaient en effet qu’elles se sentaient trop grosses (Devaud et al.,<br />

1994).<br />

Dans l’étude actuelle, la proportion de garçons qui se trouvent trop gros se situe à 20% et correspond<br />

à la recherche internationale (entre 13% et 26% ; Flammer & Alsaker, <strong>2002</strong>). Pour les garçons aussi, la<br />

proportion est un peu plus haute que voici dix ans, puisqu’en Suisse, les garçons étaient alors 12% à<br />

déclarer se sentir trop gros.<br />

Toujours conformément aux attentes, très peu de filles se trouvaient trop minces (5% exactement<br />

comme en 1993). Cette impression concernait par contre 21% des garçons, soit nettement plus qu’il y<br />

a dix ans, époque où les garçons n’étaient que 8% de cet avis (Devaud et al., 1994).<br />

On peut provisoirement en conclure que les garçons sont moins nombreux qu’il y a dix ans à trouver<br />

leur poids convenable. Une très large frange des filles se sentent trop grosses, alors que chez les<br />

garçons, nous constatons une insatisfaction croissante dans les deux directions (trop minces et trop<br />

gros). Il se pourrait que les jeunes hommes soient aussi plus influencés aujourd’hui par les images<br />

idéales de l’homme véhiculées par les médias. En ce sens, ce résultat s’insère à une série d’autres<br />

récents démontrant qu’à la puberté, les garçons ont par exemple aussi plus de peine à accepter leurs<br />

poils qu’auparavant (Flammer & Alsaker, <strong>2002</strong>). Ces tendances correspondent au modèle actuel du<br />

torse masculin musclé, mais glabre, des spots publicitaires.<br />

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