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SMASH 2002 - IUMSP

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3.3 Santé générale et santé mentale<br />

s’il est dosé de façon adéquate. La formation des médecins est, en la matière, indispensable puisque de<br />

nombreuses jeunes filles les consultent. La sensibilisation des enseignants pourraient permettre<br />

d’améliorer l’accueil de ces jeunes filles à l’école et au travail et l’acceptation de leurs troubles pour<br />

qu’elles puissent mieux gérer leurs difficultés.<br />

3.3.4 Image corporelle et conduites alimentaires<br />

3.3.4.1 Image du corps<br />

L’image du corps est une facette particulièrement importante de la perception de soi (Harter, 1990),<br />

surtout à l’adolescence. De nouvelles expériences liées au développement corporel, aux sentiments<br />

amoureux et aux idées qu’on se fait de l’attirance physique placent le corps au centre de l’attention. Les<br />

jeunes sont aussi le public cible favori de l’industrie de la mode et différentes sources les renseignent<br />

sur l’aspect qu’ils devraient avoir (Flammer & Alsaker, <strong>2002</strong>).<br />

Dans les pays industrialisés occidentaux, un idéal de minceur exerce clairement son dictat sur les<br />

femmes. Or, la plupart des intéressées ne peuvent l’atteindre en se nourrissant normalement, ce qui se<br />

reflète dans l’insatisfaction très répandue des jeunes femmes au sujet de leur corps (Alsaker, 1995;<br />

Devaud, Michaud, & Narring, 1994; Fombonne, 1995).<br />

Dans notre étude, nous avons demandé aux jeunes s’ils étaient satisfaits de leur apparence et s’ils<br />

auraient aimé la changer peu ou prou. Un index de satisfaction a été constitué sur la base de ces deux<br />

questions (Alsaker, 1992). Les réponses des filles étaient nettement moins positives que celles des<br />

garçons. En valeurs relatives, 40% des filles et 17.5% des garçons étaient insatisfaits de leur aspect et<br />

de leur corps et ce, indépendamment de l’âge et de la formation.<br />

3.3.4.2 Le poids et le souci de la ligne<br />

La recherche nous a appris que les filles sont spécialement insatisfaites de leur poids, comme le<br />

prouvent déjà des études datant des années septante (par ex., Nylander, 1971). Nous avons en outre pu<br />

déduire d’études plus récentes qu’environ un tiers des jeunes filles de plusieurs pays se préoccupent<br />

beaucoup de leur poids, contre environ 10% des garçons (Huon, 1994; Wichstrøm, 1995). Près de<br />

15% des filles de 13 à 18 ans et 2% à 5% des garçons ont même peur de prendre du poids<br />

(Steinhausen, Winkler & Meier, 1997). Mais aujourd’hui, il y a aussi des résultats indiquant que les<br />

enfants et les jeunes souffrent davantage d’excès pondéral ou même d'obésité (Ebbeling, Pawlak, &<br />

Ludwig, <strong>2002</strong>; Woringer, & Schütz, 2003).<br />

Pour des raisons pratiques, les participants à cette étude n’ont pas pu être mesurés et pesés. Nous les<br />

avons donc priés d’indiquer eux-mêmes leur taille et leur poids, tout en sachant que les chiffres ainsi<br />

obtenus ne donnent qu’une approximation des valeurs objectives. Même si elles sont influencées par<br />

les attentes et les souhaits, les valeurs indiquées par les jeunes sont généralement proches des mesures<br />

objectives (corrélation de .97 dans l’étude de Brooks-Gunn et al., 1989). Ces données ont été<br />

converties en un indice de masse corporelle (IMC: poids / [taille en m] 2).<br />

D’après les données fournies par les jeunes, l’obésité (IMC ³ 30) n’était pas encore un grand problème<br />

dans notre échantillon (1.3%). La proportion de jeunes présentant clairement un excès pondéral (sans<br />

pour autant être obèses : IMC= 25 - 29) oscillait entre 4% et 11% selon le sexe et la formation. Il<br />

apparaît à l’évidence que les apprentis des deux sexes ont donné nettement plus souvent que les élèves<br />

du même âge des indications de taille et de poids correspondant à un IMC supérieur à 25. Une raison<br />

possible de ce déséquilibre pourrait être que les apprentis doivent plus souvent manger dehors<br />

(cantine, restaurant, en cas sur le pouce ou repas tout prêts et sandwichs) parce que leur lieu de travail<br />

est en général plus éloigné de la maison ou que leur temps de pause est plus court. Même si nos<br />

données se fondent uniquement sur les affirmations des intéressés, il faudrait s’intéresser à cette<br />

différence.<br />

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