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SMASH 2002 - IUMSP

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3.3 Santé générale et santé mentale<br />

nombre important d’heures et de jours d’absentéisme scolaire pour ces jeunes filles, comme en<br />

témoigne une étude britannique qui fait état de 42% des jeunes filles manquant l’école, le travail ou une<br />

autre activité en raison de dysménorrhée (Harlow, 1996). La fréquence de ces plaintes et la gêne<br />

occasionnée pour les adolescentes nous a incités à poser des questions dans l’étude de 2003 qui ne<br />

figuraient pas dans l’étude précédente.<br />

La dysménorrhée consiste en une douleur abdominale à type de crampe basse ou lombaire qui survient<br />

pendant les 3 premiers jours des menstruations. Elle peut débuter un ou deux jours avant le début des<br />

règles et s’accompagner d’un syndrome prémenstruel avec nausée, céphalée, prise de poids, diarrhée,<br />

chaleur, malaise etc. Elle est liée à la production d’hormones (les prostaglandines) durant les<br />

menstruations. Ces hormones provoquent des contractions de l’utérus et se retrouvent à des taux plus<br />

élevés parmi les jeunes filles souffrant de dysménorrhée, sans qu’il y ait d’anomalie organique. Les<br />

symptômes de la dysménorrhée apparaissent en général au cours de l’année suivant les premières règles<br />

et ont tendance à augmenter pendant les 5 années suivantes.<br />

Seules 4.9% des filles [n=3385] ne signalent aucun symptôme de dysménorrhée au cours des 12<br />

derniers mois : 6% des apprenties et 3.1% des élèves. La fréquence et le cumul des symptômes<br />

paraissent relativement élevés puisque 45% des filles signalent entre 1 et 5 symptômes et que plus de la<br />

moitié (54.8%) signalent plus de 3 symptômes (4 et plus) [n=3385]. Une jeune fille sur 6 (17.0%)<br />

déclare de 7 à 12 symptômes. Les symptômes les plus fréquemment associés aux douleurs sont la<br />

fatigue, la mauvaise humeur ou la dépression. Le Tableau 3.3-1 donne les fréquences de symptômes<br />

déclarés par les jeunes filles. On ne note que peu de différences entre apprenties et élèves et pas de<br />

différences significatives selon l’âge, en particulier parmi les jeunes filles qui signalent plus de 6<br />

symptômes.<br />

Ces troubles ne sont pas sans conséquence sur la vie quotidienne de ces jeunes filles. Le Tableau 3.3-2<br />

montre que environ une fille sur cinq se sent limitée à un moment ou à un autre dans ses activités<br />

scolaires et professionnelles ou dans ses activités sociales. L’impact le plus important se porte sur la<br />

pratique sportive : plus d’une fille sur trois est amenée à renoncer parfois ou presque toujours aux<br />

activités sportives. Ces conséquences entravent visiblement la pratique régulière d’un sport et on peut<br />

penser que cette gêne décourage la pratique sportive parmi les jeunes filles de 16 à 20 ans.<br />

Pour calmer la dysménorrhée ou tenter d’atténuer la gêne, une fille sur deux prend des médicaments :<br />

au cours des 12 derniers mois, 32% des filles ont parfois pris des médicaments pour cette<br />

dysménorrhée et 12.9% en ont pris souvent ou toujours (pas de différence selon la filière de<br />

formation). Au cours de cette même période, 11.9% des apprenties et 8.2% des élèves ont consulté un<br />

médecin pour ces problèmes.<br />

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