SMASH 2002 - IUMSP
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3.3 Santé générale et santé mentale<br />
· Les différences de perception de la santé et des problèmes de santé entre filles et garçons<br />
soulignent l’importance d’une approche différenciée selon le sexe, comme de plus en plus de<br />
responsables de santé publique le proposent dans la perspective des «gender issues» (Kolip,<br />
1997; Meier, 2003). Tant l’abord individuel de certaines problématiques que la conception des<br />
programmes de prévention pourraient utilement prendre en compte les spécificités des filles et<br />
des garçons.<br />
3.3.2 Affection chronique et handicap<br />
Il est difficile de connaître la prévalence des maladies chroniques parce que celle-ci varie selon la<br />
définition utilisée. Il faut donc tenir compte aussi du fait que les réponses peuvent être soumises à un<br />
biais de déclaration ou de perception de la part des répondants. Dans le questionnaire, on définissait le<br />
terme handicap physique (question 39) comme « une lésion qui atteint l’intégrité de votre corps et<br />
limite son fonctionnement » et maladie chronique (question 40) comme « une maladie qui dure au<br />
moins 6 mois et qui peut nécessiter des soins réguliers ». Plusieurs études ont été menées au moyen de<br />
questionnaires auto-administrés auprès de diverses populations d’adolescents scolarisés et utilisant<br />
grossièrement le même type de définition. Dans ces études, près du 10% des adolescents déclarent<br />
souffrir d’une maladie chronique ou d’un handicap (Choquet & Ledoux, 1994; The McCreary Centre<br />
Society, 1994; Miauton, Narring, & Michaud, 2003). Il faut tout de même tenir compte du fait que ces<br />
enquêtes n’incluent pas les adolescents dont la sévérité de la maladie ne leur permet pas de poursuivre<br />
leurs études ni ceux qui sont dans des institutions spécialisées. De fait, il est fort probable que la<br />
prévalence des maladies chroniques soit sous-estimée dans les enquêtes menées en population scolaire<br />
(Suris, 2003).<br />
Le Graphique 3.3-6 montre que globalement, 9.5% des filles et 10.4% des garçons disent souffrir<br />
d’une maladie chronique et/ou d’un handicap, taux semblables à ceux décrits en France (Choquet &<br />
Ledoux, 1994) et au Canada (The McCreary Centre Society, 1994), et dans l’étude de 1993 (Miauton et<br />
al., 2003). Il semble bien que le taux d’affections chroniques parmi les adolescents suisses reste stable.<br />
On trouve significativement plus de garçons (6.8%) que de filles (5.4%) qui disent avoir un handicap<br />
physique, tandis qu’il y a plus de filles (5.6%) que de garçons (4.6%) qui disent souffrir d’une maladie<br />
chronique, bien que cette différence ne soit pas significative. La proportion de filles et de garçons qui<br />
déclarent souffrir à la fois d’un handicap physique et d’une maladie chronique est de 1.5% et 1.1%,<br />
respectivement.<br />
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