SMASH 2002 - IUMSP

3.3 Santé générale et santé mentale
· Alors que bien des adultes identifient le recours aux substances psychoactives comme un
problème majeur chez les adolescents, on peut s’interroger sur le fait que les thèmes de l’abus
d’alcool et de drogues viennent en fin de liste tant chez les filles que les garçons. Les chiffres de
ce graphique nous signalent opportunément que les jeunes identifient comme problèmes le
stress et la déprime, la consommation de substances n’étant en définitive qu’un symptôme de
malaise. En d’autres termes, c’est aux racines des comportements déviants qu’il faut s’attaquer et
non à leurs conséquences.
Les analyses de besoins d’aide par tranches d’âge démontrent quelques tendances significatives. Ainsi,
les problèmes relationnels avec les parents tendent à diminuer légèrement avec le temps, ce qui paraît
assez logique : les jeunes de 19 ans, déjà largement émancipés, entrent moins en conflit avec leurs
géniteurs qu’à l’âge de 15 ou 16 ans. Les problèmes de stress et les interrogations par rapport au futur,
eux, tendent à être plus fréquents parmi les répondants plus âgés. Il y a également quelques différences
significatives entre apprentis et élèves, notamment le fait qu’une proportion plus importante
d’apprentis demandent de l’aide dans le domaine des consommations : tabac, alcool et drogue. Cela
peut être lié au fait qu’une proportion plus élevée d’entre eux (tant chez les filles que les garçons)
consomment de telles substances (chapitre 3.4). En revanche, les élèves sont proportionnellement plus
nombreux que les apprentis à se faire du souci pour leur avenir professionnel, ce que l’on peut
comprendre en partie du fait que le choix de leur métier est encore devant eux.
Dans quelle mesure la situation a-t-elle changé depuis une dizaine d’années ? Le Graphique 3.3-4
propose une ébauche de réponse à cette interrogation et montre que les domaines dans lesquels on
observe une évolution sont essentiellement celui de l’avenir professionnel (paradoxalement une
diminution de demande d'aide), mais aussi ceux de la consommation de tabac et de l'usage de drogue
pour lesquels un pourcentage nettement plus important de jeunes, surtout de garçons, demandent une
aide personnelle. D’une façon générale, les différences entre les résultats de l’étude SMASH 1993 et
ceux de l’étude actuelle sont étonnamment ténues. L’importance respective des thèmes reste
sensiblement la même.
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