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SMASH 2002 - IUMSP

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3.2 Milieux de vie et relations avec l'entourage<br />

Dans l’ensemble, les apprentis plus âgés font état d’une charge de travail plus importante que les plus<br />

jeunes. Les garçons se sentent apparemment un peu plus sollicités que les filles. Mais les écarts sont<br />

faibles. Alors que 44% des apprentis ne sont préoccupés par aucun de ces facteurs de stress, ou<br />

seulement par un seul, 34% sont préoccupés par 2 ou 3 facteurs. Parmi les apprentis interrogés, il y en<br />

a tout de même 22% qui cochent 4 à 6 facteurs de stress préoccupants. À côté des facteurs de stress<br />

mentionnés, la formation est aussi une source de reconnaissance ; les trois quarts des jeunes reçoivent<br />

de la part de leurs enseignants et maîtres d’apprentissage la reconnaissance qu’ils méritent. A l’école,<br />

77.8% des filles et 76.2% des garçons ont certifié faire de bonnes notes. Pas moins de 90.3% des filles<br />

et 91.5% des garçons étaient sûrs de pouvoir terminer leur formation. Quant à trouver plus tard du<br />

travail, 91.5% des filles et 92.2% des garçons n’avaient aucun doute à ce sujet. Mais 53.9% des filles et<br />

50% des garçons ne savaient pas encore quelle profession ils exerceraient.<br />

Ici, il est possible d’établir une comparaison avec <strong>SMASH</strong> 1993. A l’époque, seuls 70% des filles et<br />

75% des garçons en apprentissage et 65% des garçons élèves étaient sûrs de trouver un emploi par la<br />

suite. Cette différence reflète la situation sur le marché du travail. En 1992/93, le taux de chômage était<br />

particulièrement élevé en Suisse romande et c’était alors un phénomène inhabituel pour notre pays<br />

après de longues années de plein-emploi. Concernant le diplôme de formation et l’incertitude relative à<br />

la future profession, les résultats sont semblables.<br />

Au moment de l’enquête, 27% des filles et 23% des garçons ont admis avoir besoin d’aide pour<br />

résoudre des problèmes à l’école ou au travail. La moitié des filles et 29% des garçons avaient par<br />

ailleurs besoin d’aide pour gérer des problèmes de stress.<br />

Pour résumer, voici ce qu’on peut retenir à propos du contexte psychosocial des jeunes interrogés :<br />

La famille et les parents représentent encore des personnes de référence importantes pour les 16-20<br />

ans. Ils restent des interlocuteurs utiles pour toutes sortes de problèmes. Il est notamment intéressant<br />

de relever qu’à ce propos, on ne constate pas de différence majeure entre les sexes. En conséquence,<br />

les jeunes sont aussi particulièrement sensibles aux problèmes relationnels, voire à la violence, au sein<br />

de la famille. La promotion de la santé doit reprendre davantage conscience du rôle majeur de la<br />

famille, même pour les adolescents plus âgés. Elle se voit en outre chargée de renforcer les parents<br />

dans leur rôle et leurs tâches éducatives, même durant l’adolescence de leurs enfants.<br />

Les amitiés sont une ressource cardinale pour la grande majorité des jeunes qui y rencontrent<br />

acceptation et confiance. Les filles parviennent mieux que les garçons à discuter avec leurs amis des<br />

problèmes qui se posent dans différents domaines de la vie. Il faut tenir compte de cette différence<br />

entre les sexes dans les projets de prévention qui travaillent avec le groupe de pairs.<br />

La situation vécue à l’école et en apprentissage est positive pour une majorité des jeunes qui<br />

rencontrent de la reconnaissance, voient s’ouvrir des perspectives et savent venir à bout des tâches qui<br />

leur incombent. Une minorité significative se sentent pourtant surchargés et signalent des difficultés à<br />

résoudre les problèmes qui se posent en cours de formation ou à venir à bout des tâches qui leur<br />

incombent.<br />

L’ambiance, ainsi que les conditions qui règnent en classe comme en apprentissage, ont une grande<br />

incidence sur l’état de santé et le comportement des jeunes qui y évoluent. L’école, l’apprentissage et<br />

les institutions de loisirs sont en même temps des lieux où les jeunes peuvent être atteints par les<br />

mesures de promotion de la santé. Les jeunes ont aussi des possibilités d’influencer l’organisation de<br />

ces milieux et de participer à des mesures de promotion de la santé. Les responsables de ces lieux, ainsi<br />

que les services spécialisés dans la promotion de la santé, sont appelés à leur aménager davantage de<br />

responsabilités et de participation et à leur transmettre ainsi des expériences susceptibles de renforcer<br />

leur efficacité personnelle. Les «écoles en santé» et la promotion de la santé en entreprise ont amassé à<br />

ce sujet de précieuses expériences et découvertes que l’on peut encore développer, diffuser et utiliser<br />

(voir les implications en fin de rapport).<br />

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