SMASH 2002 - IUMSP
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3.2 Milieux de vie et relations avec l'entourage<br />
16 ans 17 ans 18 ans 19 ans 20 ans<br />
Filles apprenties (n=2130) 88.0 84.3 80.0 81.8 83.5<br />
Filles élèves (n=1250) 92.0 92.3 91.5 89.4 92.9<br />
Garçons apprentis (n=3180) 86.0 82.3 82.1 78.1 68.8<br />
Garçons élèves (n=860) 89.0 89.6 88.4 84.2 84.8<br />
Graphique 3.2-2 Proportions de jeunes qui ont déclaré s’ouvrir de leurs problèmes de santé à leurs parents,<br />
selon le sexe, la filière de formation et l'âge (<strong>SMASH</strong> <strong>2002</strong>, Q38)<br />
Comme le montre le graphique, la proportion de jeunes qui parlent de leurs problèmes de santé en<br />
famille est assez constante dans tous les groupes d’âge. C’est uniquement chez les garçons apprentis<br />
que cette proportion tend à baisser avec les années (chez les 19-20 ans).<br />
Selon leurs propres dires, 69.5% des filles et 64.4% des garçons parlent en famille des problèmes qu’ils<br />
rencontrent à l’école ou au travail. Une plus faible proportion de jeunes ont déclaré parler de leurs<br />
problèmes psychiques en famille (40.1% des filles, 36.7% des garçons).<br />
Par ailleurs, les relations avec les parents sont aussi source de craintes et de soucis pour quelques<br />
jeunes : alors que 11.4% des filles et 8.4% des garçons redoutaient clairement, au moment de l’enquête,<br />
de voir leurs parents divorcer ou se séparer, 24.8% des filles et 18% des garçons ont avoué avoir „un<br />
peu“ cette crainte. La proportion d’élèves qui craignent une telle éventualité est un peu plus forte que<br />
la proportion d’apprentis. Les élèves ont par ailleurs été plus nombreux que les apprentis à affirmer<br />
vivre encore avec leurs deux parents, ce qui pourrait expliquer qu’ils s’inquiètent davantage à ce sujet.<br />
Les répondants plus jeunes et les filles se disent en outre plus préoccupés par une éventuelle séparation<br />
de leurs parents que leurs camarades plus âgés ou que les garçons. Le fait que ce souci tend plutôt à<br />
diminuer avec l’âge doit probablement être considéré dans le cadre du processus de détachement<br />
progressif qui rend les jeunes un peu moins concernés par un tel cas de figure. La différence entre les<br />
sexes est intéressante. Est-elle due au fait que les querelles sont vécues différemment ou y a-t-il des<br />
attentes particulièrement lourdes concernant le rôle des filles dans les disputes parentales (p. ex. de<br />
jouer les médiatrices entre les deux parents)?<br />
Le thème de la violence au sein de la famille a également été abordé à travers la question de savoir si les<br />
jeunes ont parfois peur d'être battus par leurs parents. D’après les réponses fournies, c’est le cas de<br />
4.8% des filles et de 2.7% des garçons. Par ailleurs, 8.6% des filles et 5.0% des garçons nourrissent „un<br />
peu“ cette crainte. Des données tirées de l’Army Family Advocacy Central Registry de l’armée<br />
américaine confirment que les filles pourraient effectivement être plus souvent concernées, durant leur<br />
adolescence, par le recours à la violence corporelle au sein de la famille (Raiha & Soma, 1997).<br />
Beaucoup de commentaires spontanés au questionnaire, ainsi que quelques réactions des jeunes aux<br />
premiers résultats parus en mai 2003, montrent à quel point les disputes des parents et l’expérience de<br />
la violence au sein de la famille accablent les jeunes concernés. Plusieurs d’entre eux nous ont demandé<br />
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