SMASH 2002 - IUMSP

3.2 Milieux de vie et relations avec l'entourage
3.2 MILIEUX DE VIE ET RELATIONS AVEC L'ENTOURAGE
Les paragraphes suivants traitent de l’environnement psychosocial des jeunes interrogés. Dans un
premier temps, celui-ci peut être compris comme l’ensemble des possibilités socio-structurelles à
disposition des intéressés pour la satisfaction de leurs besoins en matière de bien-être, de productivité
et de prise de conscience positive (Siegrist & Marmot, 2003). Il s’agit dans un second temps de
considérer la famille, les relations avec les camarades du même âge, l’école et le monde professionnel
des apprentis.
3.2.1 Relations à la famille
La famille a d’abord une fonction de socialisation. Elle joue aussi un rôle important dans
l’apprentissage et l’exercice de la communication comme de l’échange de sentiments. Et c’est
finalement un lieu de sécurité primaire. Même si l’importance des relations avec les camarades du
même âge augmente durant l’adolescence, cela ne signifie pas que le lien avec les parents s’étiole
(Flammer & Alsaker, 2002). La qualité des relations avec les parents se répercute sur des aspects du
bien-être subjectif des jeunes aussi importants que le locus of control internalisé et l’optimisme (Ben-
Zur, 2003), mais aussi sur la qualité des relations avec les camarades du même âge (Dekovic & Meeus,
1997). Ces dernières années, on a à nouveau admis que les parents et leur style d’éducation ont un
impact important sur la santé et le bien-être de leurs enfants adolescents (Litt, 2003). Il semble que les
comportements à risque diminuent quand les parents exercent un certain contrôle sur les faits et gestes
de leurs enfants, tout en leur faisant confiance (Resnick et al., 1997), (Borawski, Ievers-Landis,
Lovegreen, & Trapl, 2003). Les structures familiales sont devenues complexes. Beaucoup d’enfants et
de jeunes se voient confrontés à des changements touchant aussi bien leur rôle au sein de la famille
que la composition de celle-ci. Cet état de faits ne doit pas porter préjudice à leur santé. Mais certains
signes indiquent que les facteurs de stress tels que l’éclatement de la famille ou de mauvaises relations
familiales sont associés à des comportements à risque des jeunes concernés (Butters, 2002).
L’expérience de la violence domestique représente sans aucun doute une menace particulière pour la
santé (Council of Scientific Affairs & Association, 1993; Dube et al., 2003).
En ce qui concerne la structure familiale, les jeunes interrogés ont indiqué à une grande majorité que
leurs parents biologiques vivent ensemble (Graphique 3.2-1). Ils sont 18.8% à avoir rapporté que leurs
parents étaient séparés ou divorcés. Le père était décédé dans 2.5% des cas, la mère dans 1.1% des cas
et les deux parents dans 0.1% des cas. Quelques jeunes ont signalé que leurs parents vivaient certes
ensemble, mais se querellaient beaucoup.
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