SMASH 2002 - IUMSP

2.3 Méthode d’échantillonnage
nombreuses études menées ces dix dernières années auprès des adolescents (Arènes, Janvrin, &
Baudier, 1998; Berg Kelly et al., 1991; Choquet & Ledoux, 1994; Currie, Hurrelann, Settertobulte,
Smith, & Todd, 2000; Janin Jacquat & François, 1997; Resnick et al., 1997; Wydler, Walter, Hattich,
Hornung, & Gutzwiller, 1996), toutes aussi intéressantes les unes que les autres. D’un autre côté, ils
souhaitaient avoir recours à une partie des questions utilisées dans l’enquête SMASH 1993 pour
pouvoir mener des comparaisons valides. La solution qui a été choisie est de l’ordre du compromis.
Une partie importante du questionnaire se fonde sur le travail mené il y a 10 ans (Narring & Michaud,
1995; Narring et al., 1994), et qui avait notamment impliqué de nombreux jeunes et professionnels ; il
en va ainsi des questions touchant aux activités de loisirs et de sport, des thèmes de la sexualité, de
l’usage de substances psychoactives (drogues légales et illégales), du domaine des soins. Plusieurs
ajouts significatifs ont été apportés au formulaire : des questions touchant certains aspects sociodémographiques
(adoption, migration), une batterie de questions sur les accidents et les
comportements protecteurs, une question sur l’activité physique quotidienne, une question sur les
problèmes de santé liés aux menstruations (dysménorrhée), deux questions sur les conséquences
éventuelles de l’usage de substances psychoactives, deux questions sur les répercussions dans la vie
courante du handicap ou de la maladie chronique, des questions touchant à l’utilisation d’Internet, de
même que l’exposition au bruit, ainsi que trois batteries de questions validées dans le domaine de la
santé mentale (dépression, troubles alimentaires et recherche de sensations). En d’autres termes, on a
cherché à conserver la formulation des questions figurant dans l’enquête SMASH 1993 et on a, dans
toute la mesure du possible, fait appel à des items de questionnaires existants pour la création des
questions nouvelles.
Le questionnaire a été prétesté puis discuté dans quelques classes pour s’assurer qu’il ne comportait
pas d’ambiguïtés et pour vérifier qu’il pouvait être rempli en 60 minutes environ ou moins. Il
comporte 93 questions présentées sous forme d’un document papier de 28 pages. Il a été élaboré en
français, traduit ensuite en langues allemande et italienne et également prétesté dans ces deux versions
linguistiques. Les cantons bilingues avaient accès aux deux versions.
2.3 METHODE D’ECHANTILLONNAGE
Contrairement aux enquêtes dans la scolarité obligatoire, la population de référence des études
touchant le post-obligatoire exclut un certain nombre de jeunes sortis du système de formation. Une
étude visant la population des 16-20 ans ne permet pas d’atteindre les jeunes exclus du système de
formation (probablement 20 % de la population totale). De plus, la diversification des filières de
formation après l’école obligatoire (secondaire supérieur, apprentissage) impose des techniques
d’échantillonnage complexes (Statistics Canada, 1996).
Le plan d’échantillonnage de la présente étude a été préparé grâce à la collaboration et les conseils
éclairés des statisticiens de l’IUMSP de Lausanne, en particulier de Dr. G. van Melle. Il s’agissait d’un
échantillonnage probabiliste en grappe permettant de tirer au sort des classes entières dans une base de
sondage préparée à partir des listes de classes fournies par chaque canton. L’échantillon a été, en outre,
stratifié sur la région et le type de formation.
Les responsables de chaque canton participant ont fourni, grâce à la collaboration des départements
concernés, une liste exhaustive des classes d’établissements publics accueillant des élèves
(établissements secondaires supérieurs) et des apprentis (centres professionnels). La base de sondage
comportait 13'857 classes pour un total de 216'595 élèves. L'échantillon calculé représentait une
fraction d'échantillonnage d'environ 3.6% de la population dénombrée dans la base de sondage et
prévoyait d’inclure 9740 élèves, nombre estimé à partir des listes de classe.
Pour contrôler l'effet de grappe, qui accroît l'erreur standard sur l'estimation des mesures, puisque les
individus d'un même groupe ont certaines caractéristiques en commun (Moser & Kalton, 1979), on a
choisi un échantillon de taille assez importante dans chacune des trois régions (ce qui accroît la
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