SMASH 2002 - IUMSP

2.1 Organisation de l'enquête
2 POPULATION ET METHODES
2.1 ORGANISATION DE L'ENQUETE
L’enquête SMASH 2002 (« Swiss Multicenter Adolescent Survey on Health ») a été menée
conjointement par le groupe de recherche sur la santé des adolescents rattaché à l’IUMSP de
Lausanne, l’Institut de psychologie de l’Université de Berne et l’Ufficio di promozione e di valutazione
sanitaria (Sezione sanitaria) du canton du Tessin.
La Suisse étant un pays à structure fédéraliste, les responsables se sont efforcés d'obtenir l'approbation
de chacune des instances cantonales concernées (Services de la santé, Services de l'enseignement), cela
dans les différents cantons : la majorité des cantons ont accepté de collaborer à l’étude, soit les cantons
d’Appenzell Rhodes-Extérieures, Bâle-Ville, Berne, Fribourg, Genève, Grisons, Jura, Lucerne,
Neuchâtel, Nidwald, Obwald, Saint-Gall, Schaffhouse, Tessin, Uri, Valais, Vaud, Zoug et Zürich.
Chaque canton a proposé un coordinateur (localisé en général dans un service d'Etat, ou parfois dans
une structure associée mandatée par l’Etat), chargé de l'organisation de la collecte des données. Ce
coordinateur était notamment chargé de fournir à l'IUMSP une liste des classes accueillant des élèves
en scolarité post-obligatoire (cf. échantillonnage). Les différentes phases de la recherche ont été
centralisées à l'IUMSP de Lausanne, organisme mandataire de l’étude. La distribution des
questionnaires dans les classes a eu lieu de mars à juin 2002.
Un soin tout particulier a été apporté aux modalités de distribution du questionnaire dans les classes.
Cette distribution a été organisée localement sur un modèle imposé pour l'ensemble de l'enquête. Les
formulaires étaient remplis en classe, en l'absence du professeur. Des infirmières des services de santé
scolaire, des médiateurs et des intervenants d'organismes de prévention se sont chargés de la
distribution. Ils ont pour cela reçu une information sur la façon de procéder : quels points importants
de l'enquête devaient être présentés pour susciter l'intérêt des jeunes sollicités ; dans quelles conditions
les jeunes devaient-ils remplir le questionnaire et pourquoi devaient-elles être identiques dans toutes les
classes ; comment répondre aux différents types de questions ?
Ces consignes répondaient à deux préoccupations : assurer la qualité des données récoltées (Fink,
1989; Michaud, Blum, & Slap, 2001; Miller, 1991) en plaçant tous les participants dans les mêmes
conditions pour répondre au questionnaire et respecter les principes éthiques indispensables dans
toute démarche de ce type (cf. infra). Quarante à soixante minutes étaient nécessaires pour répondre,
de sorte que deux périodes scolaires successives étaient exigées des écoles pour présenter l'étude,
remplir le questionnaire et laisser les jeunes qui le voulaient s'exprimer ou s'informer sur l'étude ou sur
les thèmes évoqués. Les jeunes ont volontiers participé et se sont montrés intéressés par le contenu du
questionnaire. Les nombreux commentaires figurant en fin de formulaire en témoignent. Ils ont trouvé
utile qu'on les consulte sur leur propre santé, estimant que leur voix devait être entendue et s'inquiétant
des suites concrètes données à l'étude. Les faibles taux de refus et de non-réponses (moins de dix refus
de participation pour l'ensemble de la Suisse, taux de non-réponses variant entre 1 et 6% maximum
selon les questions) est d'ailleurs une indication de l'accueil favorable que les adolescents ont réservé à
cette enquête.
2.2 ELABORATION DU QUESTI ONNAIRE
Les responsables de l’enquête se sont trouvés devant un dilemme propre aux enquêtes de population
répétées périodiquement. D’un côté, ils disposaient de toute une série de questions provenant des
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